Communiqué 2015 | N°03

Page 1

L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°03 Jeudi 19 mars 2015 p.1 > Du côté des adhérents p.2 > Soutiens GNCR p.3 > Soutien GNCR, recommandation GNCR p.4 > Soutiens ACID p.5 > Soutien AFCAE Actions/Promotion / Soutien AFCAE Patrimoine p.6 > Soutien AFCAE Patrimoine (partenariat) p.7 > Soutien AFCAE Patrimoine (partenariat) | Info Cinéfondation

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS Atmosphères 53 présente LES REFLETS DU CINÉMA JAPONAIS du 17 mars au 31 mars 2015 en Mayenne (53) Informations, programme en ligne ici ou en pdf ici La richesse et la diversité du cinéma japonais au travers d'une cinquantaine de films récents : des films d'auteurs reconnus et émergents, des fictions, des documentaires, de l'animation, des courts métrages... Des programmations thématiques, des rencontres avec des réalisateurs, critiques, professionnels, des conférences, des (ciné-) concerts, des animations et des expositions, des propositions pour le public jeune. L'Histoire du cinéma japonais est d'une richesse et d'une diversité impressionnante. L'aventure a commencé très tôt puisque les frères Lumière ont exporté le cinéma au Japon en 1896, un an après sa naissance en France. Son développement a été très rapide malgré le terrible tremblement de terre qui a mis à terre les studios en 1923. La reconnaissance internationale sera assez tardive et il faudra attendre les années 50 et même les années 60 pour que des auteurs comme Yasujiro Ozu, Kenji Mizoguchi, Mikio Naruse et bien entendu Akira Kurosawa (Lion d'or pour Rashômon au Festival de Venise en 1951) soient découverts par les cinéphiles en France. Cette histoire, le festival en rendra compte car les sujets (la nature, les catastrophes, la famille, etc) de ces films anciens dialoguent fortement avec ceux des nombreux réalisateurs talentueux (Naomi Kawase, Kiyoshi Kurosawa, Aoyama Shinji, Nobuhiro Suwa, Hirokazu Kore-eda, etc) qui ont émergé dans les années 90 grâce au génial producteur Takenori Sento. Ils seront au cœur de la programmation car ils continuent d'occuper le devant de la scène en continuant de faire preuve de créativité. Enfin, nous rendrons compte des premiers pas de jeunes auteurs (Ayumi Sakamoto, Katsuya Tomita, Koji Fukada, Kazuhiro Soda, etc) susceptibles de constituer une relève passionnante.

# Les films : programmations générale et thématique • Avant-premières et films inédits Campaign de Kazuhiro Sôda | Campaign 2 de Kazuhiro Sôda (Inédit, 2013) | Forma de Ayumi Sakamoto, en sa présence | Ningen de Cagla Zencirci, Guillaume Giovanetti, en leur présence | Parole de Kamikaze de Masa Sawada

• Rétrospective consacrée au réalisateur Hirokazu Kore-eda

ici Maborosi (1995) | After Life (1998) | Nobody Knows (2004) | Still Walking (2008) | I Wish - Nos voeux secrets (2012) | Tel père, tel fils (2013)

• Ce que le cinéma dit de la société japonaise : couple, nature, politique, identité... 2/Duo de Nobuhiro Suwa | Au revoir l'été de Koji Fukada | De l'autre côté de la porte de Laurence Thrush | Femmes en miroir de Kijû Yoshida | Hanezu, l'esprit des montagnes de Naomi Kawase | Saudade de Katsuya Tomita | Still the water de Naomi Kawase | The Land of Hope de Sono Sion | Tokyo Park de Shinji Aoyama | Tony Takitani de Jun Ichikawa | United Red Army de Koji Wakamatsu | Yuki & Nina de Nobuhiro Suwa

• Hommage à Kiyoshi Kurosawa, un cinéma hanté

# Programmations spéciales

Kaïro de Kiyoshi Kurosawa | Jellyfish de Kiyoshi Kurosawa | Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa | Seventh Code de Kiyoshi Kurosawa /// Ouverture

• Cinéma expérimental japonais proposé par Mire | 21 mars ici

• Animation japonaise : pour petits et /ou grands Cheburashka et ses amis de Makoto Nakamura | Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki | Arrietty et le petit monde des chapardeurs de Hiromasa Yonebayashi | Goshu, le violoncelliste de Isao Takahata | Lettre à Momo de Hiroyuki Okiura | Le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki | Souvenirs de Marnie de Hiromasa Yonebayashi | Le Tombeau des lucioles de Isao Takahata | Millennium Actress de Satoshi Kon

• Auteurs et films cultes du XXe siècle Le Fils unique de Yasujiro Ozu | Rashômon de Akira Kurosawa | Les Contes de la lune vague après la pluie de Kenji Mizoguchi | Hiroshima mon amour de Alain Resnais | Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima | Furyo de Nagisa Oshima | Le Petit garçon de Nagisa Oshima | L'Evaporation de l'homme de Shôhei Imamura | Pluie noire de Shôhei Imamura | Ring de Hideo Nakata | Hana-Bi, Feux d'artifice de Takeshi Kitano

• la Représentation du Yakuza dans le cinéma | 22 mars ici

En présence de Nicolas Thévenin, enseignant et critique de cinéma

• Gourmandise et cinéma | 27 mars ici

18H Le Voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki | de 19H à 21H dégustation de mets japonais | 21H30 Le Goût du riz au thé vert de Yasujiro Ozu

• Ciné-concerts ici Gosses de Tokyo de Yasujirô Ozu par Wilfried Thierry L’Île nue de Kaneto Shindo par Manuel Gautier et Ronan Prual

# Le festival pour les jeunes cinéphiles et nippophiles Projections, ateliers, spectacles...

Infos ici.


SOUTIENS GNCR JAUJA de Lisandro Alonso

Argentine / Danemark / France / Mexique • 2014 • 1H53 • avec Viggo Mortensen, Ghita Norby, Adrian Fondari | Un Certain regard 2014 : Prix Fipresci

Le Pacte • 22 avril 2015

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Un avant-poste reculé au fin fond de la Patagonie, en 1882, durant la prétendue « Conquête du dé sert », une campagne génocidaire contre la population indigè ne de la région. Les actes de sauvagerie se multiplient de tous cô té s. Le Capitaine Gunnar Dinesen arrive du Danemark avec sa fille de quinze ans afin d’occuper un poste d’ingé nieur dans l’armé e argentine. Seule femme dans les environs, Ingeborg met les hommes en é moi. Elle tombe amoureuse d’un jeune soldat, et tous deux s’enfuient à la faveur de la nuit. A son ré veil, le Capitaine Dinesen comprend la situation et dé cide de s’enfoncer dans le territoire ennemi pour retrouver le jeune couple. JAUJA est l’histoire de la quê te dé sespé rée d’un homme pour retrouver sa fille, une quête solitaire qui nous conduit dans un lieu hors du temps, ou le passé n’est plus et l’avenir n’a aucun sens.

L’Argentin Lisandro Alonso atteint sa plénitude cinématographique avec un western de la pampa, «starring» Viggo Mortensen. Contre toute attente, Jauja commence comme un western et finit comme un conte de fées. Parions que pour Lisandro Alonso aussi ce cinquième film fera pivot. C’est d’abord son plus accessible. Pas seulement parce qu’il a Viggo Mortensen pour tête d’affiche : la limpidité du récit, peu expansif en dialogues, ne souffre aucun défaut, l’image est littéralement splendide et le scénario brasse une matière romanesque d’une ampleur à laquelle le cinéaste argentin ne s’était encore jamais mesuré. [...] Ce qui est toujours aussi fort dans le cinéma de Lisandro Alonso (Los Muertos, Liverpool), c’est sa pureté sans angélisme, sa candeur cruelle, sa pudeur diabolique. On ne peut imaginer cinéma mieux dégraissé et pourtant, sur cet os, Alonso déchiffre pour nous les vibrations de la beauté animale et grave les tatouages du sang, du sexe, de la soif… Dans une séquence d’ouverture magistrale, l’ajustement à la fois symphonique et ralenti de quelques plans lui suffit pour installer, avec une puissance déconcertante, l’évidence panthéiste et solaire d’un morceau du vrai paradis. Des hommes et des phoques vaquent sur des rochers que bécote l’océan ; dans un bassin naturel, un soldat se branle ; au loin, un homme et sa fille de porcelaine fixent, chacun de son côté, leur destin… Lorsque la palette du cinéaste doit basculer du registre édénique vers les prémices de l’enfer, il montre les crocs avec le même appétit : commencée en douceur, la poursuite s’alimente de la haine des ravisseurs et de l’amour de leur otage, teinté de la sombre douleur d’imaginer son sort. Il va y avoir du rouge dans la pampa… Quoique la substance de ce récit qui fait songer à du Coetzee soit neuve pour lui, la forme du cinéma d’Alonso est inaltérable : Jauja et tous ses autres films dessinent une trajectoire géographique, visent un but, remontent un fleuve, forment un parcours, souvent une ascension, et les événements qui jalonnent ce voyage ne sont jamais gratuits. C’est pour ça qu’ils sont précieux, comme cette première musique qui survient dans Jauja par une nuit voilée, après plus d’une heure de film. [...] Bien qu’on frémisse en les évoquant, il est impossible, devant Jauja, de ne pas penser au cinéma de maîtres comme Oliveira ou Bresson. Il serait accablant pour Alonso de placer tant de pression sur ses épaules, mais il a clairement assimilé, avec ferveur et élégance, les meilleures leçons. Olivier Séguret • Libération ici

LE DOS ROUGE de Antoine Barraud

France • 2014 • 2H07 • avec Bertrand Bonello, Jeanne Balibar, Géraldine Pailhas, Joana Preiss, Barbet Schroeder, Pascal Greggory, Valérie Dréville | Epicentre films • 22 avril 2015 Festival international de la Roche-sur-Yon 2014 | Festival de Berlin 2015 – Sélection au Forum

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Un cinéaste reconnu, travaille sur son prochain film consacré à la représentation de la monstruosité dans la peinture. Il loue alors les services d’une historienne de l’art avec laquelle il entame des discussions étranges et passionnée.

[…] Enfin, saluons librement ce qui restera comme les deux plus beaux films du festival [La Roche-sur-Yon 2014] à nos yeux, toutes compétitions confondues. Le premier confirme Bertrand Bonello, déjà auréolé du succès de Saint Laurent, à la tête du cinéma d’auteur français. Récompensé à la place d’Antoine Barraud, réalisateur du film, Bonello incarne dans Le Dos rouge un cinéaste en quête d’un écho pictural au trouble qui le dévore : un chaos intérieur, pluriel et vertigineux, matérialisé par une trace rouge qui lui pousse littéralement dans le dos. Après Les Gouffres (…) Antoine Barraud signe un nouveau film conjugué formellement à l’imparfait, qui tente et trébuche souvent, mais fait preuve d’une candeur admirable et trop rare dans le cinéma contemporain. Guidé dans la recherche de « son » monstre par une Jeanne Balibar au firmament de son snobisme démocratique, le passeur Bonello s’enfonce dans un carrousel de figures désirantes (de Nicolas Maury, drôle et consumé, à Géraldine Pailhas en feu follet) qui renvoient chacune à l’un ou l’autre des tableaux auscultés. Filmant le Paris cramoisi dans une viande d’image en charpie, Barraud pèle son récit en épluchures de plus en plus fines, à mesure que la tache rouge recouvre le dos de son personnage. Le film trouve ainsi sa beauté en trempant son scénario dans le bain acide d’un drame plastique de l’écorchement : après avoir cherché en vain sa créature idéale, Bonello et sa compagne se badigeonnent d’une pâte rouge et libèrent enfin les vrais monstres ; ceux ranimés par l’amour hystérique, les écorchés vifs, galopant dans une course furibonde la peau retournée comme un gant, portés par un élan viscéral et les sensations les plus brutalistes d’une passion à fleur de nerf. De Balthus au Caravage, en passant par Chasseriau, c’était bien du côté de Bacon qu’il fallait chercher – que le film cite à la dérobée, comme un morceau de puzzle mâché puis recraché sur le mode de l’entoilement. Devant le succès inattendu de ce Dos rouge, on attend les prochains films d’Antoine Barraud avec une attention d’autant plus grande qu’ils pourraient prendre mille visages différents – soit l’apanage des cinéastes faisant feu de tout bois, loin des obsédés de la reconnaissance à tout prix. [...] Adrien Dénouette • Critikat ici


UN PIGEON PERCHÉ SUR UNE BRANCHE PHILOSOPHAIT SUR L'EXISTENCE de Roy Andersson

Suède • 2014 • 1H39 • avec Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson, Viktor Gyllenberg, Lotti Törnros, Jonas Gerholm | Festival de Venise 2014 : Lion d'Or

Les Films du Losange • 29 avril 2015

Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité.

[…] A Pigeon Sat on A Branch Reflecting On Existence obéit au principe de la narration en tableaux, 39 scénettes et autant de plans fixes minutieusement composés de façon à rappeler les peintures d’Otto Dix et Georg Scholtz, deux artistes allemands dont le travail a été inspiré par leur expérience de la première guerre mondiale. Outre l’évidente poursuite d’une réflexion existentielle sur la condition de l’être humain dans l’espace, aussi soulignée par le titre (littéralement et figurativement illustré à l’écran), le film est, de manière tout aussi évidente, une œuvre comique du début à la fin. Les scènes fonctionnent comme des sketches qui pourraient tout à fait être viables individuellement, mais qui composent néanmoins une vague histoire interprétée par des personnages traits d’union entre les séquences. Parmi eux, deux quinquagénaires qui, le plus sérieusement du monde et avec une morosité à toute épreuve, essaient de vendre de pauvres articles de divertissement à des clients improbables qui ne les paient pas. Engagés dans leur quête absurde, tels Don Quichotte et Sancho, ils nous guident à travers les vies croisées de personnages parfois très proches de la mort. L’humour cynique, typiquement scandinave, fonctionne très bien, surtout dans la première partie ou le spectateur bénéficie de l’élément de surprise : une vieille dame sur son lit de mort refuse le lâcher un sac à main qui contient les bijoux qu’elle entend apporter dans l’au-delà ; une caissière cherche à écouler gratuitement un menu qui a été payé par un client qui gît sur le sol après une crise cardiaque ; une professeur de flamenco adapte sa chorégraphie pour pouvoir peloter allègrement l’un de ses élèves… Le sérieux des protagonistes fait éclater la triste absurdité des situations qui frisent parfois avec un surréalisme Monty Pythonien (…). Le réalisateur manie habilement le running gag — des variations d’une séquence au téléphone de plus en plus drôle à mesure de sa récurrence dans le film— et il distingue sa dernière œuvre de ses précédentes en travaillant le rythme de son film pour qu’il ressemble un peu moins à un simple enchaînement de tableaux tirant vers l’abstraction. Dans l’exercice de composition des plans séquences (ou tableaux), un soin tout particulier est de nouveaux apporté à la palette de couleurs (beiges, gris, ocres et autres nuances de blanc crèmes), à la musique lyrique et aux chorégraphies des mouvements, aussi rigides soient-ils. La plupart des personnages sont enfarinés, presque réduits à l’état de cadavres ambulants. Qui d’autres que des presque-morts pour réfléchir à leur vie passée, à ce qu’il en reste et aux raisons de célébrer l’une et l’autre en restant malgré tout « heureux d’entendre que tout va bien » ? Domenico La Porta • Cineuropa ici

PROCHAINS SOUTIENS GNCR (présentés dans le prochain communiqué)

HILL OF FREEDOM de Hong Sang-soo (Les Acacias • 13 mai 2015) THE LOOK OF SILENCE de Joshua Oppenheimer (Why Not Distribution • juin 2015)

RECOMMANDATION GNCR MEDEAS d'Andrea Pallaoro

Italie / Mexique • 2014 • 1H37 • avec Catalina Sandino Moreno, Brian F. O'Byrne, Ian Nelson, Kevin Alejandro, Mary Mouser | Jour2fête • 6 mai 2015

Facebook du film ici Dans sa ferme d'élevage de l'Amérique profonde, le sévère et infatigable Ennis a du mal à garder le contrôle de sa vie : sa femme, la jeune Christina, est de plus en plus renfermée et ses fils rêvent de fuir le silence suffoquant dans lequel ils vivent. À mesure que les tensions s'intensifient, chaque membre de la famille va devoir faire face à ses désirs et ses peurs et évoluer sur la dangereuse frontière entre liberté et contrôle, intimité et aliénation.

Ce drame glacé de Pallaoro détruit un à un tous les murs protecteurs qui enserrent une famille pour en observer à nu le noyau amer. Le réalisateur d'origine italienne Andrea Pallaoro (…) enquête sur la perception humaine de l'aliénation et de l'intimité tout en rejoignant l'alarmisme actuel concernant la désagrégation d'institutions classiques comme la famille. […] Medeas est une étude minimaliste fondée sur l'observation, le portrait d'une famille au bord de la crise de nerfs. Rien ici n'est tapageur ou évident à l'oeil nu, mais un par un, on voit s'effriter tous les murs protecteurs qui enserrent cette famille, en laissant apparaître dans tout son dépouillement le noyau amer. Pallaoro adapte sa mise en scène à ce contenu en présentant une série d'images successives concentrées chaque fois sur un ou deux membres de la famille en particulier. Il nous offre des cadrages divins à travers les portes, les miroirs, les couloirs, les fenêtres et compose toutes ses scènes d'intérieur en général de manière à rendre l'atmosphère suffocante et désespérée de cette maison. La dichotomie entre l'intérieur et l'extérieur sert de parallèle à l'opposition désirs et obligations. La narration s'effectue principalement à travers les images, leur composition et leur très intelligente juxtaposition. La parcimonie des dialogues et l'ascétisme de la démarche facilite même l'observation neutre, dénuée de jugement. Ici, le bien et le mal sont presque inexistants. Le brouillage de la perception de qui est le coupable et qui la victime nous permet d'appréhender les personnages comme des entités malléables et complexes. Après tout, on ne cherche pas à résoudre un crime, mais à comprendre les mécanismes psychologiques des personnages et leurs vies intérieures. [...] Martin Kudláč • cineuropa.org ici


SOUTIENS ACID LE CHALLAT DE TUNIS de Kaouther Ben Hania

Tunisie / France / Canada / Émirats Arabes Unis • 2014 • 1H30 • avec Jallel Dridi, Moufida Dridi, Mohamed Slim Bouchiha, Narimène Saidane, Kaouther Ben Hania Programmation ACID Cannes 2014 | Festival du Film d'Amiens 2014 : prix FIPRESCI

Jour2fête • 1er avril 2015

Edition d'un document d'accompagnement ACID Site de l'ACID ici | Entretien vidéo avec la réalisatrice ici Tunis, avant la révolution. En ville une rumeur court, un homme à moto, armé d’un rasoir, balafrerait les fesses des femmes qui ont la malchance de croiser sa route. On l’appelle le Challat, “la lame”. Fait divers local ? Manipulation politique ? D’un quartier à l’autre, on en plaisante ou on s’en inquiète, on y croit ou pas, car tout le monde en parle… sauf que personne ne l’a jamais vu. Dix ans plus tard, sur fond de postrévolution, les langues se délient. Une jeune réalisatrice décide d’enquêter pour élucider le mystère du Challat de Tunis. Ses armes: humour, dérision, obstination.

[…] Kaouther Ben Hania a trouvé dans la forme son fond, et vice-versa. Puisque le documentaire se montre incapable de faire apparaître le Challat, la fiction le fera. Et en le faisant, elle convoque le Challat en personne. C’est magique, la caméra agit comme une baguette : filmez bien fort ce que vous souhaitez voir et ça finira par apparaître. Sauf qu’un doute subsiste quant à l’identité du type (Dridi a bien été incarcéré, mais est-ce pour avoir mutilé des femmes ?) et que le mauvais génie apparu s’impose en bête de caméra, en acteur né, très attiré par les projecteurs. Et qu’en plus les premiers témoignages de victimes, recueillis pour servir l’enquête initiale, sont sujets à caution… Dans cette affaire, il est impossible de distinguer assurément le mythe de la réalité. C’est parce qu’elle refuse leur séparation, persuadée – à raison – que son sujet et que sa fiction y perdraient, que Kaouther Ben Hania construit progressivement une forme hybride qui devient naturellement un sujet à part entière du film. Comment filmer une croyance en respectant sa nature, son caractère douteux et évanescent ? Comment trouver la vérité quand la culture du caché est si bien ancrée (le Challat a sévi en 2003, bien avant la révolution) ? Le Challat de Tunis a le caractère édifiant de certains film de Michael Moore, quand il dégote le créateur d’un jeu vidéo inspiré de « La Lame », dont le but est de trancher dans les fesses trop moulées et d’épargner les autres, et parfois la faiblesse de céder au micro-trottoir (mais c’est un passage obligé, il faut bien saisir la voix de la rue ou elle se trouve). Il n’écarte pas toute facilité, en s’attardant sur certaines découvertes légèrement hors sujet, par exemple un vérificateur électronique de virginité que Dridi, jamais à court d’idées, testera sur l’urine de sa promise d’une manière qui n’est subtile qu’à ses yeux. Ce sont là des respirations, utiles et instructives, car il a beau ne s’agir que de fesses coupées, les faits, lorsqu’ils sont avérés, sont graves. Le comble, c’est qu’ils le sont tout autant lorsqu’ils se révèlent falsifiés. Là encore, l’hybridité du film reste pertinente : le Challat fascine pour ce qu’il a supposément fait, mais aussi pour ce dont on l’accuse à tort . A la fois croque-mitaine et bouc émissaire, le personnage a puni sans que l’on sache pourquoi (un fou sans idéologie, un intégriste musulman ?), s’est abandonné à la rumeur qui en a fait ce qu’elle a voulu, prêt à servir de prétexte et à payer pour les fautes des autres, mais jamais pour les siennes. Il s’impose en créature fantastique, la seule qu’auraient été capable d’engendrer les hommes et les femmes de Tunis, jamais montrés en couples dans le film. Que cette progéniture soit réelle ou pas, le simple fait qu’elle relève du vraisemblable en dit long sur la place des secondes aux yeux des premiers. Christophe Beney • Accreds ici

ZANETA (Cesta Ven) de Petr Vaclav

France / République Tchèque • 2014 • 1H42 • avec Klaudia Dudová, David Ištok Programmation ACID Cannes 2014 | Festival du Cinéma Européen en Essonne 2014 Festival du Film de Vendôme 2014 | Göteborg International Film Festival 2015

6 mai 2015 • Norte Distribution

Edition d'un document d'accompagnement ACID Plus d'infos sur le site de l'ACID ici La Bohême du Nord, l'an 2012. Un jeune couple de Rroms prétend à une vie ordinaire une entreprise de fou pour un Gitan. À armes inégales, ils devront se battre pour intégrer une société majoritairement hostile. Et préserver malgré tout leur dignité et leur amour.

[…] Zaneta est le prototype du personnage qui cherche à s’intégrer mais peine à réaliser son rêve d’une vie heureuse. Son compagnon est pris dans le piège des dettes non remboursées auprès de caïds locaux et rame pour boucler les fins de mois, les services sociaux bureaucratiques ajournant ses allocations au moindre retard de pointage. Elle-même n’arrive pas à se faire embaucher autrement que dans de dérisoires emplois au noir, la société textile susceptible de la recruter la trouvant sous qualifiée et l’intérim étant lui-même moribond en période de récession. Le film donne une vision très noire de la société tchèque, avec son administration tatillonne, ses discriminations envers une communauté ou ces petits entrepreneurs qui abusent de la détresse humaine, à l’image du propriétaire d’un foyer pour jeunes mères, négligeant les conditions d’hygiène et de salubrité pour augmenter son chiffre d’affaires. Pour autant, il ne faudrait pas réduire Cesta ven à un pamphlet donnant une leçon d’humanisme et de compassion. Le film est avant tout une belle histoire d’amour et de vie, sobrement filmée, avec des moments de grâce qui voient Zaneta faire la fête entre deux malheurs, en compagnie de beaux-frères « chelou » mais conviviaux ou d’une collègue bienveillante qu’elle entraîne dans un pub endiablé après s’être vu refuser l’entrée dans une discothèque. Jamais le cinéaste ne verse ici dans le pittoresque, et ces instants de répit avant un combat permanent s’intègrent avec harmonie dans un récit où les ruptures de ton sont rares. On est ici dans la tradition du meilleur néoréalisme, qui transcende l’aspect documentaire par une exigence esthétique et formelle, une forme que le cinéaste appelle « au-delà du réel » dans le dossier de presse.(...). Il ne serait pas surprenant de voir Peter Vaclav suivre les traces des frères Dardenne ou de Cristi Puiu. Gérard Crespo • Avoir-alire.com ici


SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION TAXI TEHERAN de Jafar Panahi Iran • 2015 • 1H22 | Festival de Berlin : Ours d'Or 2015

Memento films • 15 avril 2015

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient à lui, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion.CHELLI (Next to Her) de Asaf Korman

[…] le cinéaste s’est transformé en chauffeur de taxi. Tout au long du film, il accueille donc dans son véhicule une série de passagers qui, ensemble, dessinent un portrait nuancé, parfois terrible, souvent drôle, de la société iranienne actuelle. Hommes et femmes, jeunes et vieux, riches et pauvres, traditionnalistes et modernistes, vendeurs de vidéo pirates et avocate des droits de l’homme, se succèdent sur le siège passager de ce conducteur peu expérimenté, que la plupart identifient d’ailleurs vite comme étant Harayé Panahi, «monsieur Panahi» le réalisateur, d’autant que comme chauffeur de taxi, il a incontestablement des lacunes. Entre documentaire et fiction Car si Taxi est bien un voyage dans la société urbaine de l’Iran actuel, ce n’est certainement pas seulement une étude sociologique. Avec la virtuosité qu’on lui connaît depuis Le Ballon blanc, le cinéaste du Cercle et de Sang et or associe comédie de mœurs douce-amère, mise en question de sa propre place de réalisateur en même temps que des circulations entre documentaire et fictions (tous les protagonistes sont des acteurs–souvent nonprofessionnels– qui jouent un rôle, même de manière très réaliste) et méditation morale qui, au détour de ce qui semblait d’abord un gag, prend soudain une émouvante profondeur. Dès le plan séquence d’ouverture, la délicatesse et la puissance de la mise en scène sont irréfutables. Parce qu’il s’agit d’une succession de situations à l’intérieur d’un véhicule, on fera sans doute le rapprochement avec certains films d’Abbas Kiarostami, qui fut le mentor de Panahi, notamment Le Goût de la cerise et Ten : si un tel rapprochement a un intérêt, c’est pour mettre en évidence la singularité de l’usage que chaque réalisateur fait de ce dispositif– pas plus convenu et bien moins banal que la paire de copains traversant le pays en voiture dont on trouverait 100 exemples dans le cinéma américain sans que cela lui soit reproché. Avec ce film, Panahi poursuit une œuvre qui a toujours su, depuis un point de vue très proche des personnages, très intimiste, construire une intelligence du monde en même temps qu’une mise en jeu de ses propres pratiques. La situation très spéciale dans laquelle se trouve le cinéaste définit le cadre de ce nouveau film, et lui donne bien entendu une tension particulière. Mais Taxi est d’abord et in fine un film, un très bon film, pas le manifeste d’un proscrit. Y compris lorsqu’il évoque très directement les conditions de contrôle policier de la vie quotidienne par le régime iranien, et le sort des innombrables prisonniers d’opinion, ou encore la mémoire douloureuse que le cinéaste-taxi garde de sa propre incarcération. [...] Jean-Michel Frodon • Slate ici

SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE / RÉPERTOIRE LES INNOCENTS de Jack Clayton

Grande-Bretagne • 1962 • 1H41 • avec Deborah Kerr, Michael Redgrave Théâtre du temple • 1er juillet 2015

Document d'accompagnement édité par l'AFCAE A la fin du XIXe siècle, Miss Giddens, une jeune institutrice, est chargée d'éduquer Flora et Miles, deux enfants, dans un vieux manoir. Elle découvre bientôt que ces derniers sont tourmentés par les fantômes de deux personnes décédées quelque temps auparavant...

[…] En 1961, Jack Clayton signe probablement avec Les Innocents son meilleur film. Connu pour avoir dirigé Simone Signoret dans Les Chemins de la haute ville (rôle qui valut d’ailleurs un oscar très remarqué à l’actrice française) et pour s’être frotté à l’inadaptable, à savoir Gatsby le magnifique de Fitzgerald, Jack Clayton s’est adjoint les services du grand Truman Capote pour transposer à l’écran l’un des plus célèbres romans d’Henry James. Le résultat est à ce point déconcertant qu’il a su inspirer des cinéastes plus contemporains, notamment l’espagnol Alejandro Amenábar avec Les Autres. Dans l’œuvre de Clayton, Miss Giddens, une jeune institutrice interprétée par Deborah Kerr, se voit confier l’éducation de deux jeunes enfants dans une magnifique demeure anglaise à l’architecture gothique. Si cette mission l’enchante au plus au point les premiers temps, le séjour va peu à peu devenir un cauchemar éveillé ou l’institutrice se voit confrontée à toutes sortes de fantômes et de revenants dont elle ne comprend pas les intentions. Le grand mérite du film est de ne jamais tomber dans le grand-guignol ni les explications scabreuses susceptibles de mettre un terme au mystère ambiant. Bien au contraire, la rencontre des trois talents que sont James, Capote et Clayton donne aux Innocents une ambigüité admirable face à laquelle le spectateur se retrouve par moments démuni, mais toujours fasciné. Personnage central auquel le spectateur est amené à s’identifier en premier lieu, Miss Giddens dévoile une complexité sans pareil dont les visions révèlent peu à peu un déséquilibre psychique difficile à identifier. Sœur lointaine d’Eleanor Lance (Julie Harris dans La Maison du Diable de Robert Wise) aux prises avec ses démons dans une demeure ou les clairs-obscurs laissent l’imagination vagabonder, l’institutrice des Innocents semble dissimuler une frustration sexuelle propice à toute sorte de fantasmes incestueux mais aussi meurtriers. Tout comme dans La Maison du Diable, Les Autres ou encore Rebecca, la bâtisse est un personnage à part entière [...] : la configuration des pièces, des couloirs, l’importance donnée aux zones d’ombres, aux extérieurs sont autant de motifs qui permettent de mieux appréhender le psychisme du personnage principal. La maison est le réceptacle des frustrations de l’institutrice, avant tout une vieille fille souvent proche de l’hystérie. […] Clément Graminiès • Critikat ici


SOUTIENS PARTENARIAT AFCAE PATRIMOINE / RÉPERTOIRE WALKABOUT (LA RANDONNEE) de Nicolas Roeg Australie / Royaume-Uni • 1971 • 1H40 • avec Jenny Aguter, Luc Roeg, David Gulpilil

Solaris films • 25 mars 2015

Site distributeur ici Document à commander directement auprès distributeur Deux adolescents australiens, un frère et une sœur, se retrouvent abandonnés dans le bush. Survivant tant bien que mal dans le désert hostile, ils rencontrent un jeune Aborigène en plein « walkabout », une errance initiatique rituelle…

[…] En 1970, Nicolas Roeg est essentiellement connu pour son travail de directeur de la photographie et pour son premier film, Performance, avec Mick Jagger. Il change alors de cap et se retrouve en Australie sur Walkabout, véritable merveille visuelle et sonore sur la découverte d'un continent isolé où cohabitent populations indigènes et occidentaux anglo-saxons. Deux cultures que tout oppose et dont la confrontation, ici vécue à travers les yeux de deux adolescents et d'un enfant, va résonner comme une métaphore simple mais rarement décrite aussi brillamment, celle de la perte de l'innocence et de la chute d'un éden, d'une pureté à jamais perdue. Walkabout c'est la rencontre douce et sauvage entre deux mondes que tout sépare sauf peut-être l'enfance, deux langues qui se cherchent, deux couleurs qui ne demandent qu'à s'unir, mais aussi deux époques incompressibles, entre l'art et la science, la tradition et la modernité. Le « walkabout » comme l'explique très bien une note initiale, c'est la transition entre deux âges pour les indigènes : l'enfance et l'âge adulte. Malgré tout le film de Roeg pourra difficilement être perçu comme un film initiatique puisqu'apprendre à grandir c'est se confronter à la mort, au désespoir de la civilisation et à l'abandon mélancolique d'une partie de soi. Magnifiquement mis en lumière par le cinéaste qui fait de chacun des plans du film, des plus anodins au plus intenses, de purs diamants irradiants de mille feux, Walkabout est un véritable chef d'œuvre d'une intensité rare baigné dans une atmosphère étrange, tirant parfois vers un ludique absurde ou un fantastique décalé. […] Nicolas Thys • Ecran large ici […] par l’étroitesse de son dispositif dramatique, Walkabout est un film qui tient tout entier à la force de son montage et de sa mise en scène . Le premier n’est pas dénué d’audace, et alternant d’impertinents montages parallèles avec des transitions inventives (ces pages qui se tournent pour avancer dans l’histoire du petit garçon) vient donner au film son rythme singulier. La seconde, témoignant du passé de photographe de Nicolas Roeg, propose un travail insolite sur la texture, sur les couleurs, sur les cadrages ou sur la lumière, et loin du simple livre d’images (certains plans étant au demeurant assez sublimes), renforce l’étrangeté d’un film à nul autre pareil. Plus que jamais, Walkabout demeure une œuvre assez unique, porteuse d’un regard singulier et toujours énigmatique (...). Plus qu’une simple randonnée donc, une expérience envoûtante sur des routes peu empruntées, entre anthropologie et mysticisme, qui, si elle peut laisser sur le bord de ses chemins de traverse, ne risque pas de laisser son spectateur indifférent. Antoine Royer • DvdClassik ici

CYCLE "JEAN-PIERRE MELVILLE" Document d'accompagnement édité par l’ADRC (patrimoine@adrc-asso.org | Tél 01 56 89 20 30)

UN FLIC

L’ARMÉE DES OMBRES

Sophie Dulac Distribution • 13 mai 2015 Edouard Colemann est inspecteur de police. Il mène une vie morose, mais le début d'une liaison avec Cathy l'aide un peu. Cependant, Cathy est aussi la petite amie de Simon, ami de Coleman est trafiquant de drogue. Lorsque Edouard doit enquêter sur un crime impliquant Simon, leur rivalité va éclater.

France • 1969 • 2H20 • avec Lino Ventura, Simone Signoret, Paul Meurisse

Sophie Dulac Distribution • 6 mai 2015 Plus d'infos ici France, 1942. Gerbier, ingénieur des Ponts et Chaussées, est également l’un des chefs de la Résistance. Dénoncé et capturé, il est incarcéré dans un camp de prisonniers. Alors qu’il prépare son évasion, il est récupéré pas la Gestapo.

LE DOULOS France / Italie • 1962 • 1h48 • avec Jean-Paul Belmondo, Serge Reggiani, Michel Piccoli

Sophie Dulac Distribution • 13 mai 2015 A sa sortie de prison, Maurice Faugel apprend le meurtre de sa femme et, consumé par le désespoir, tue le receleur chez qui il logeait avant de lui voler ses bijoux. Puis, il prépare un casse avec son complice Rémy et demande l'aide de Silien pour le matériel. Ce dernier, appelé le doulos, est craint par tous car on le prend pour un indicateur de la police.

LE CERCLE ROUGE France / Italie • 1970 • 2H30 • avec Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonte

Sophie Dulac Distribution • 13 mai 2015 Un truand marseillais, un détenu en cavale et un ancien policier mettent au point le hold-up du siècle. Le commissaire Mattei, de la brigade criminelle, leur tend une souricière.

France / Italie • 1972 • 1H40 • avec Alain Delon, Richard Crenna, Catherine Deneuve

LE SAMOURAÏ France / Italie • 1967 • 1H45 • avec Alain Delon, François Périer, Nathalie Delon | Pathé • Disponible aux

conditions ADRC fin juin 2015 Jeff Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors qu'il sort du bureau ou git le cadavre de Martey, sa dernière cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En dépit d'un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le commissaire chargé de l'enquête. Lorsqu'elle est interrogée par celui-ci, la pianiste feint ne pas le reconnaître. Relâché, Jeff cherche à comprendre la raison pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.

LE SILENCE DE LA MER France • 1947 • 1H26 • avec Cicole Stephane, Howard Vernon, Ami Aaroe | Gaumont • Disponible aux conditions

ADRC fin juin 2015 Lors de la seconde guerre mondiale, un officier allemand est logé chez un vieux monsieur et sa nièce. Amoureux de la France et de sa culture, l'officier leur rend visite chaque soir pour les entretenir de ses diverses réflexions. Mais les habitants opposent à leur locataire un silence déterminé.


POUR UNE POIGNEE DE DOLLARS de Sergio Leone Italie/ Espagne / Allemagne • 1966 • 1H35 • avec Clint Eastwood, Marianne Koch, Wolfgang Lukschy, Sieghardt Rupp | Tamasa distribution • 1er juillet 2015

Deux bandes rivales, les Baxter, trafiquants d'armes, et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la suprématie et la domination de la ville de San Miguel, au sud de la frontière américano-mexicaine. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive à dos de mulet dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes. Proposant d'abord ses services aux Rojo, l'étranger va très vite tirer profit des deux camps à la fois, à la grande joie du fabricant de cercueils Piripero.

Jusqu’alors plutôt spécialisé dans la réalisation de péplums, Sergio Leone décide en 1964 de transposer le film japonais Yojimbo - le garde du corps (1961) de Kurosawa dans l’Ouest américain. Afin de réduire les coûts de production, le réalisateur engage un jeune acteur de télévision américain nommé Clint Eastwood ...) et localise son tournage en Espagne, dans la région d’Almeria. Véritable contrefaçon destinée à envahir le marché européen en se faisant passer pour un produit américain, Pour une poignée de dollars sort à l’époque en dissimulant au maximum au public son origine européenne. Ainsi, le film est signé Bob Robertson (pseudonyme de Sergio Leone), joué par Johnny Wels (en réalité le grand Gian Maria Volonté) et mis en musique par Dan Savio (à savoir Ennio Morricone). Ces différents noms d’emprunt montrent bien la modestie d’artisans italiens encore considérés comme de simples exécutants. Le triomphe du long-métrage sur le marché européen, puis l’exceptionnelle carrière du film aux Etats-Unis lors de sa sortie en 1967 ont bouleversé la donne et créé un sous-genre à part entière, souvent désigné de manière dédaigneuse par le terme western-spaghetti. Alors que stylistiquement le début du film peut sembler s’inscrire dans une certaine tradition américaine, avec mise en place d’une intrigue classique voyant deux clans s’affronter pour la possession d’un village, Sergio Leone affirme son style baroque en cours de métrage. Dans la dernière demi-heure, il multiplie les décadrages, les gros plans sur les yeux des protagonistes et commence à allonger la temporalité des scènes (toutes figures qui deviendront sa marque de fabrique). De même, là où les grands classiques américains respectent toujours un certain code moral, Leone bouleverse la donne en décrivant un Ouest sauvage, gangréné par l’appât du gain. Même le personnage mythique de l’Homme sans nom agit à la fois par altruisme et par intérêt (il tire profit de la lutte entre les deux familles). [...] sa dernière demi-heure, dynamitée par un sadisme bienvenu et des fulgurances baroques typiquement européennes, est tout bonnement exemplaire, annonçant avec brio les futurs chefs d’oeuvre du metteur en scène. […] Virgile Dumez • Avoir-alire ici

INFO CINÉFONDATION La Cinéfondation présente, en partenariat avec Ilikecinema.com « LES NOUVEAUX HORIZONS DU CINÉMA », du 15 au 28 avril 2015 Plus d'infos ici Présidée par Gilles Jacob, la Cinéfondation soutient la création cinématographique dans le monde et prépare la relève d'une nouvelle génération de cinéastes. L’Atelier et la Résidence accompagnent et accélèrent le développement de films d’auteurs provenant du monde entier. Chaque année, une dizaine de longs métrages internationaux sont produits grâce aux rencontres entre professionnels organisées à Paris et au cours du Festival de Cannes. L’enjeu est de favoriser la création d’un label Cinéfondation reconnaissable par les spectateurs comme par les professionnels.

LES FILMS Cycle de 9 films conçu comme une animation “clefs en main” à destination des salles art et essai. La programmation des films peut varier entre les inédits du cycle et des films déjà sortis en salle.

Créneaux • l’exploitant peut soit fixer ses séances, soit indiquer des créneaux et n’organiser les séances que si les internautes lui garantissent un nombre minimum d’achat de places à la commande Nombre de films • l’exploitant peut choisir entre 2 et 9 films.

► 4 films inédits

Quota de places • le quota de places mis à disposition sur Ilike cinema est fixé pour chaque séance par l’exploitant.

Contactez Marie Demart au 07 60 06 46 66 | m.demart@ilikecinema.com | support DCP • location commerciale • 50% • pas de MG

Suivi des réservations • l’exploitant peut suivre les réservations en ligne et en direct.

• EL MILITANTE de Manuel Nieto Zas (Uruguay) • TERRA EN LA LENGUA de Ruben Mendoza (Colombie) • MANPOWER de Noam Kaplan (Israël) • MEN WHO SAVE THE WORLD de Liew Seng TAT

Bordereaux • concernant le tarif des places perçues via internet, le montant à déclarer sur le bordereau n’inclut pas les 1.50 €.

(Malaisie)

► 5 films découverte Contactez directement le distributeur | support DCP • location commerciale • 50% • pas de MG

• AMOURS CANNIBALES de Manuel Martin Cuenca

Tarifs • le tarif en ligne est fixé par l’exploitant. Une prestation pour la réservation en ligne de 1.50 € TTC par place y est ajoutée. L’exploitant peut continuer d’appliquer ses tarifs habituels sur les places qu’il gère directement.

(Espagne • Zootrope •

décembre 2014)

• DES ETOILES de Dyana Gaye (France / Sénégal | Haut et court • janvier 2014) • GENTE DE BIEN de Franco Lolli (Chili | Ad vitam • mars 2015) • TUER UN HOMME de Alejandro Almendras (Colombie | Arizona • oct 2014) • PALMA REAL HOTEL de Aaron Fernandez (Mexique | Urban • juillet 2014)

LE PRINCIPE INTERACTIF

valable pour les locations intervenant sur la période du 15 au 28 avril 2015

►Séances : réservation en ligne sur Ilikecinema.com ici Toutes les séances seront mises en ligne sur iLikeCinema.com et les internautes auront la possibilité d’y réserver leur places. En fonction de la disponibilité des créneaux des salles partenaires, ils pourront aussi programmer leur propre séance en informant leurs amis.

►Information sur les réseaux sociaux Les comptes Facebook et Twitter de La Cinéfondation et ILikeCinema serviront de relais pour la manifestation sur les réseaux sociaux et seront aussi en interaction avec les comptes des salles et des partenaires de l’opération. Chaine Youtube avec la playlist des bandes annonces des films du festival et des événements.

MATÉRIEL Visuels et affichage > 4 Affiches 40 x 60 et 300 flyers seront expédiées dans les salles.

SENSIBILISATION : Une campagne on line et off-line média multi-locale et des partenariats ciblés Des partenariats fort et ciblé pour toucher les cinéphiles (Magazine V.O) | Une campagne de communication à destination des cinéphiles et de la profession (Côté cinéma, le Film français) | Un plan media national pour une visibilité accrue (Télérama, les Inrocks, Courrier international)

CONTACTS Programmation : Marie Demart | 07 60 06 46 66 | m.demart@ilikecinema.com Ilikecinema > Pierre Nicolas COMBE | 06 82 67 56 16 | pn.combe@ilikecinema.com


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.