L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he
N°04 Jeudi 23 avril 2015 p.1 > Du côté des adhérents p.2 > Soutiens GNCR p.3 > Soutiens GNCR p.4 > Soutien AFCAE Actions / Promotion | Soutien AFCAE Patrimoine p.5 > Soutiens AFCAE Patrimoine p.6 > Soutiens AFCAE Patrimoine | Soutien AFCAE Jeune public p.7 > Soutiens AFCAE Jeune public
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS dans les salles de l'ACOR
du 22 au 28 avril 2015 | 1ère édition
| Soirée spéciale Ingmar Bergman : LES FRAISES THE SERVANT de Joseph Losey | TOUS EN SAUVAGES e t PERSONA, présentée et animée par SCÈNE de Vincente Minnelli | SECONDS de John N.T. BINH, critique de cinéma et spécialiste de l'oeuvre de Bergman. Frankenheimer
Plus d'infos ici
> le Lux à Caen
Festival PLAY IT AGAIN !
> DSN de Dieppe
> le Ciné-TNB à Rennes
BONJOUR de Yasujirô Ozu | LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND de Sergio Leone | TUEURS DE DAMES de Alexander Mackendrick | DRAGON INN de King Hu (présenté par Benjamin COCQUENET, historien du cinéma, critique et intervenant culturel, responsable de Plan B)
THE SERVANT de Joseph Losey | PEPPERMINT FRAPPÉ de Carlos Saura | TUEURS DE DAMES de Alexander Mackendrick | BONJOUR de Yasujirô Ozu | LA VIE DE CHÂTEAU de Jean-Paul Rappeneau | TOUS EN SCÈNE de Vincente Minnelli | CHARLOT FESTIVAL
> Le Dietrich à Poiters LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND de Sergio Leone | THE SERVANT de Joseph Losey | LES NOUVELLES (MÉS)AVENTURES D'HAROLD LLOYD | LE GRAND EMBOUTEILLAGE de Luigi Comencini | LES INNOCENTS de Jack Clayton
> Le Tap Castille à Poitiers The Servant de J. Loseyi
>Café des images à Hérouville-St-Clair
CHARLOT FESTIVAL | TUEURS DE DAMES de Alexander Mackendrick | PANDORA d’Albert Lewin | SECONDS de John Frankenheimer | THE ROSE de Mark Rydell, Brandon Vietti
SECONDS de John Frankenheimer | LES INNOCENTS de Jack Clayton | LA VIE DE CHÂTEAU de Jean-Paul Rappeneau | LES NOUVELLES (MÉS)AVENTURES D'HAROLD Un nouvel événement dédié au LLOYD de Harold lloyd
cinéma de patrimoine se déroulera du 22 au 28 avril dans une centaine de salles et dans toute la France à l’initiative de l’A.D.F.P, association de distributeurs de films de patrimoine (créée en 2008) afin de valoriser leur travail dans le paysage cinématographique français et d’augmenter la visibilité auprès des professionnels et du public.
> Le Vox à Mayenne
CHARLOT FESTIVAL | PANDORA d’Albert Lewin | PARIS, TEXAS de Wim Wenders | TOUS EN SCÈNE de Vincente Minnelli
> le Concorde à la Roche-sur-Yon
> le Jacques Tati à Saint-Nazaire
Tous en scène de V. Minnelli
Persona de I. Bergman
TOUS EN SCÈNE de Vincente Minnelli | TUEURS > Le Moulin du Roc à Niort DE DAMES de Alexander Mackendrick | LA P E R S O N A d’ Ingmar Ber gm an | PANDORA GRANDE VILLE de Satyajit Ray | CHARLOT d’Albert Lewin | TUEURS DE DAMES d’Alexander FESTIVAL M a c K e n d r i c k | CHARLOT FESTIVAL | PEPPERMINT FRAPPÉ de Carlos Saura PANDORA d’Albert Lewin | PERSONA d’Ingmar > Le Cinéma de la Cité à Angoulême Bergman | CHARLOT FESTIVAL | TUEURS DE THE SERVANT de Joseph Losey | PEPPERMINT DAMES de Alexander Mackendrick FRAPPÉ de Carlos Saura | PARIS, TEXAS de Wim Wenders | BONJOUR de Yasujirô Ozu | LE > le Quai Dupleix à Quimper GRAND EMBOUTEILLAGE de Luigi Comencini PARIS, TEXAS de Wim Wenders | LA GRANDE (présenté par Hidden circle) VILLE de Satyajit Ray | TUEURS DE DAMES de Alexander Mackendrick | LE BON, LA BRUTE ET > la Coursive à la Rochelle LE TRUAND de Sergio Leone | PLAY TIME de PANDORA d’Albert Lewin | TUEURS DE DAMES Jacques Tati | PARTIE DE CAMPAGNE de Jean d’Alexander MacKendrick | LA GRANDE VILLE de Renoir | DRAGON INN de King Hu (avant-première) Satyajit Ray | PERSONA d’Ingmar Bergman
SOUTIENS GNCR L'OMBRE DES FEMMES de Philippe Garrel France • 2015 • avec Clotilde Courau, Stanislas Merhar, Lena Paugam
SBS Distribution • 27 mai 2015 Le film fera l'ouverture de la 47ème Quinzaine des Réalisateurs 2015 à Cannes.
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Pierre et Manon sont pauvres. Ils font des documentaires avec rien et ils vivent en faisant des petits boulots. Pierre rencontre une jeune stagiaire, Elisabeth, et elle devient sa maîtresse. Mais Pierre ne veut pas quitter Manon pour Elisabeth, il veut garder les deux. Un jour Elisabeth, la jeune maîtresse de Pierre, découvre que Manon, la femme de Pierre, a un amant. Et elle le dit à Pierre… Pierre se retourne vers Manon parce que c’est elle qu’il aimait. Et comme il se sent trahi, il implore Manon et délaisse Elisabeth. Manon, elle, rompt tout de suite avec son amant. On peut supposer que c’est parce qu’elle aime Pierre.
"L'Ombre des femmes est un film mis en scène par Philippe Garrel. Un film d'amour et sur l'amour, sur les trahisons, les grandes et les petites, celles qui prennent place dans l'histoire et celles qui nous empoisonnent la vie. Un film élégant, cruel et tendre sur la lâcheté ordinaire des hommes, l'intelligence des femmes, l'héroïsme quotidien des amoureuses, leur lucidité... Avec Clotilde Courau, éblouissante, Lena Paugam et Stanislas Merhar." Édouard Waintrop, Délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs […] Là, c’est la première fois où j’étais content d’avoir un scénario, et où à mes yeux il égalait, en termes d’efficacité, l’époque de l’improvisation. Ce n’était plus utilitaire du point de vue économique, ou un pis-aller nécessaire, mais un réel apport au film. Cela avait déjà été un peu le cas pour Liberté la nuit, mais cette fois j’ai atteint quelque chose de nouveau, en tout cas pour moi. La mise en place d’un suspense psychologique trouve de nouvelles ressources grâce à l’écriture. […] Le sujet c’est : la libido féminine est aussi puissante que la libido masculine. Pour moi L’Ombre des femmes est un film sur l’égalité de l’homme et de la femme, telle que peut la prendre en charge le cinéma. Ce qui signifie qu’il fallait énormément soutenir le personnage féminin, et aller contre l’homme : le cinéma a été conçu par des hommes et ce sont quand même toujours eux qui orientent nos représentations, nos manières de voir et de raconter même si heureusement il y a de plus en plus de femmes qui font des films. La plupart du temps, quand des femmes s’expriment à l’écran elles disent des mots écrits par des hommes, ce que j’ai essayé de résoudre en travaillant à quatre, deux femmes et deux hommes. […] Il me semble qu’il y a plusieurs types de réalisateurs, dont ceux qui auraient pu aussi bien être peintres, qui l’ont d’ailleurs souvent été. Je me sens de cette famille-là. Cela signifie une attention particulière aux matières, aux motifs visuels, à des éléments plastiques qui ont un sens mais pas d’une manière explicite. […] Propos du réalisateur • extrait du dossier de presse
LA RÉVÉLATION D'ELA de Asli Ozge
Turquie • 2014 • 1H48 • avec Defne Halman, Hakan Çimenser, Gizem Akman, Onur Dikmen Festival International du film de Berlin | Festival Paris Cinéma
Zootrope Films • 3 juin 2015
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Ela, une artiste respectée dont la carrière est en perte de vitesse, et Can, son mari architecte, vivent dans une banlieue chic d’Istanbul. Le couple semble mener une vie idyllique, jusqu’au jour où Ela entend son mari téléphoner en secret....
Très remarquée avec son premier long métrage Men on the Bridge (sélectionné entre autres à Locarno et Toronto en 2009), la réalisatrice turque Asli Ozge confirme son potentiel avec son second opus, Lifelong, passé par le Panorama de la Berlinale 2013 et projeté hier en compétition au 11ème festival Paris Cinéma. Traitant le sujet classique de l’usure d’un couple, la cinéaste réussit à imposer avec une belle maîtrise son style délicat formellement très abouti et riche d’une fine perception des non-dits, de l’intensité des silences et de la profondeur nuancée des visages. Ela (Defne Halman) et Can (Hakan Cimenser) forment un couple de quadragénaires bien installés dans la vie. Résidant dans le quartier chic de Nidantasi à Istanbul, ils sont épanouis dans leurs métiers respectifs d’artiste contemporaine et d’architecte, regardent évoluer sans véritable souci leur fille qui s’est installée en ménage à Ankara, et s’aiment toujours comme semble en attester le corps à corps qui ouvre le film. Certes, la communication entre eux est très minimale, mais cela n’a rien de véritablement étonnant pour un duo niché de longue date dans de confortables habitudes. Pourtant, une ombre plane qui va se matérialiser avec la découverte fortuite par Ela d’un secret de son mari. Quel est-il ? Probablement une liaison, mais le spectateur n’en saura jamais davantage car Ela, en grande souffrance morale, préfère d’abord ne rien dire avant de se résoudre à avouer à demi-mots à son époux (en apparence hermétique) qu’elle est au courant. Les certitudes se désagrègent et une menace de destruction surplombe cette longue vie à deux… Filmé avec une très grande élégance en plans fixes et panoramiques, Lifelong joue avec habilité de la structure vitrée et des quatre étages de la maison moderne où habite le couple. La froideur des espaces (l’agence de Can, le musée où expose Ela) se fait l’écho de la solitude de la protagoniste progressivement rongée par l’angoisse de la fin (la vieillesse, l’évanescence du fait d’être une femme désirable, le miroir de la jeunesse incarnée par sa fille, etc.) et qui tente de faire bonne figure dans la vie sociale. Le rythme inévitablement tranquille de l’intrigue ne nuit pas à sa densité et c’est sur les traits d’Ela qu’il faut sonder les variations de l’intensité du drame psychologique qui s’opère dans un climat d’incommunicabilité accentuée. En captant avec finesse ce qui se trame entre les lignes de la vie, Asli Ozge démontre un talent déjà très affirmé qui n’attend plus qu’un sujet un peu plus percutant pour grimper vers le haut de la hiérarchie du cinéma mondial. [...] Fabien Lemercier • Cineuropa ici
SELF MADE de Shira Geffen
Israël • 2014 • 1H29 • avec Sarah Adler, Samira Saraya Semaine de la critique 2014
Paname distribution • 8 juillet 2015
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Des crabes mélomanes, un casque rose fluo, un drôle de sac, un gâteau d’anniversaire, une biennale d’art contemporain, une ceinture d’explosifs, du gros rap palestinien, un Skype qui ne marche pas et un lit suédois à assembler mais pas assez de vis, vraiment pas assez de vis. Situations burlesques, coups du sort, deux jeunes femmes - Michal, artiste israélienne et Nadine, ouvrière palestinienne - vivant de chaque côté du mur de séparation, après une confusion à un check-point, se retrouvent à vivre la vie de l’autre.
Alors que Les Méduses (Semaine de la Critique 2007 et Caméra d'or) se laissait flotter poétiquement entre deux eaux, Self Made se plante des deux côtés d'un check point stylisé, entre Israël et Palestine. Après ce premier film co-réalisé en 2007 avec Etgar Keret, Shira Geffen s'est lancée seule dans la réalisation de ce nouveau film au réalisme magique. [...] Des Méduses à Self Made, on reconnaîtra une même forme stylistique qu'elle définit comme « influencée par l'écriture poétique, et bien sûr par celle des contes. Ici, l'idée du film a d'abord émergé sous forme de pièce de théâtre. Les éléments théâtraux et fantastiques ont été portés de la scène à l'écran, et intensifiés, grâce au merveilleux travail de mes collaborateurs. » Le film met en scène deux jeunes femmes, une Israélienne et une Palestinienne qui se croisent au milieu d'un check point. L'artiste branchée de Tel Aviv croise l'ouvrière palestinienne, et elles échangent leur vie, là. « L'échange entre elles est d'abord un processus psychologique. Bien sûr, il acquiert une dimension politique. Le film parle de l'identité, un sujet universel qui, en Israël, prend de multiples significations. C'est important pour moi d'exprimer, à ma manière, mes pensées et sentiments sur le lieu où je vis, aussi longtemps que j'aurai choisi d'y vivre. » [...] Annick Peigné-Giuly • La Semaine de la critique ici
[…] Self Made, dont Geffen a aussi écrit le scénario, se situe à la frontière entre réalité et imagination. Les identités se brouillent, se mélangent et se confondent. L’absurdité et l’exagération sont assumées et totalement maitrisées, autant d'un point de vue scénaristique que d'un point de vue visuel, notamment grâce à l’excellent travail photographique de Ziv Berkovic. Geffen parvient de manière très subtile à aborder plusieurs thèmes sensibles : celui du conflit israélo-palestinien, celui, très subjectif, de l’identité, ainsi que celui du monde de l’art, où tout semble se concentrer sur l’œuvre aux dépens de l’artiste lui-même. Dans une des scènes les plus représentatives du film, un cuisinier joue du violon à des crabes pour les mettre en confiance. Cette scène, au premier abord très amusante, devient émouvante à mesure que le violon égrène ses notes. Il en va de même pour l'ensemble du film, qui est d’une sensibilité remarquable tout en restant d’une légèreté et d’une créativité surprenantes. Nicolas Raffin • Cineuropa ici
HILL OF FREEDOM de Hong Sang-soo
Corée du Sud • 2014 • 1H07 • avec Ryo Kase, So-ri Moon, Younghwa Seo Festival les 3 Continents 2014 : Montgolfière d'or
Les Acacias • 8 juillet 2015
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Un Japonais se rend en Corée pour y retrouver son ancien amour. S'installant dans une chambre d'hôtes il y fait différentes rencontres...
Un récit épistolaire qui s’éparpille, des feuilles volantes en guise de scènes triées sur le volet, malgré les apparences rien n’est laissé au hasard dans le dernier Hong Sangsoo. Hill of Freedom, film court et ludique, ne s’en vante pas mais il s’agit là d’un des plus beaux de son auteur. […] De retour à Séoul, Kwon récupère les lettres qu’un homme lui a laissées, avant de les disperser maladroitement sur les marches d’un escalier. Une fois assise dans un café pour les lire, des scènes en flashbacks associées à chacune des lettres se lancent alors dans le désordre. Débute l’histoire d’une désintoxication sentimentale pour l’expéditeur des lettres, Mori, jeune japonais de passage en Corée pour retrouver Kwon, mais qui trouvant porte close se met petit à petit à l’oublier. C’est la trame que l’on devine, celle qui répond au travail du temps. Le film, lui, raconte autre chose. Kwon ayant gardé une poignée de lettres intactes, elle ne se retrouve pas à face à un récit absolument déconstruit. Des pans du séjour de Mori à Séoul se lacent encore chronologiquement. L’amour que ressent Mori pour Kwon s’étiole, puis il réapparait ça et là. Le récit est tissé de contradictions, le temps cherche à accomplir son devoir, mais des éléments déplacés dérangent discrètement l’ordonnancement Dans plusieurs des flashbacks entremêlés, Mori tient dans la main sa lecture du moment. C’est un essai sur la relativité du temps qui suppose que seuls les corps existent, et que le temps est un cadre mental qui les enferme et les piège. «Cadre» en anglais, la langue dans laquelle s’exprime Mori, se dit «frame», un terme qui signifie aussi «photogramme». Or, à l’inverse du plan, le photogramme au cinéma n’est pas régi par le temps. Mais leur enchainement crée le mensonge. Les 24 «cadres mentaux» qui se succèdent à chaque nouvelle seconde et composent Hill of Freedom sont autant d’obstacles à la liberté des corps et des sentiments qui les emplissent. Le temps n’est plus seulement l’ennemi de la vérité dans la diégèse du film de Hong Sangsoo, l’œuvre elle-même en tant que défilement cinématographique en est un ; plus que jamais s’entend. L’écoulement du temps n’est donc plus une mesure fiable pour jauger des sentiments de Kwon, de Mori, mais il devient même un frein pour le spectateur, pourtant éduqué à concevoir l’intrigue sentimentale comme dépendante d’un cheminement quel qu’il soit. Gravir ou redescendre une montagne ? Hill of Freedom (La colline de la liberté) fait ainsi poindre l’ironie dès son titre – troquons-le contre Wheel of Freedom (la roue de la liberté) – le film n’invitant en réalité ni ses personnages ni ceux qui les regardent à entreprendre la marche. Libéré du temps, du mouvement, il s’apprécie comme un bloc figé de sentiments, faussement passés ou présents, faussement dispersés, à recevoir désormais comme un tout. […] Le film est un mille-feuilles et l’on dénombre même différentes interprétions face à l’épilogue, mais reste un sentiment unique, et un souvenir précis de Hill of Freedom ; car à l’image de l’œuvre que façonne Hong Sangsoo depuis près de vingt ans, le réseau tentaculaire voire fluctuant s’y efface au profit d’un bloc lisse, régulier, sans faute. Hendy Bicaise • Accreds ici
SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION UNE SECONDE MERE de Anna Muylaert
Brésil • 2015 • 1H52 • avec Régina Casé, Michel Joelsas, Camila Márdila, Karine Teles... Festival de Berlin 2015 : Prix CICAE, Art Cinema Award et Prix du Public | Festival de Sundance 2015 : Prix d'Interprétation | Festival de Valenciennes 2015 : Grand Prix
Memento films • 24 uin 2015
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de sa fille, qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée...Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de sa fille, qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée...
[…] Parmi les onze films brésiliens présentés cette année à la Berlinale, celui qui a le plus de chance d’obtenir le Prix du Public est sans conteste Que horas ela volta ? de la réalisatrice Anna Muylaert. À la fois comédie et critique sociale, le film embrasse la tragédie des mères obligées de laisser leur enfant pour partir travailler dans les villes, et le désarroi de ces derniers. Originaire de la lointaine région du Pernambuco, Val est la femme à tout faire idéale de ses riches employeurs de São Paulo. Gouvernante, bonne d’enfant, cuisinière, elle porte son uniforme de bonne tout en servant d’impeccables canapés. Elle est toute dévouée à Fabinho, le fils de la famille qu’elle élève depuis l’enfance et préserve les frontières traditionnelles entre maîtres et valets en vigueur depuis la colonisation du Brésil. Mais quand la fille de Val, jeune femme indépendante qui souhaite faire des études d’architecture, débarque après une séparation de treize ans, elle bouleverse le strict équilibre établi dans la maisonnée. L’aimante et respectueuse Val se verra obligée de choisir son camp. […] Finement écrit et merveilleusement interprété, il (le film) couvre avec humour une vaste gamme de réalités sociales. Plus qu’un simple microcosme de la société brésilienne moderne, il explore comment l’architecture des demeures modernes des riches brésiliens crée et entretient la soumission. Cette architecture se reflète dans les rapports de force établis au sein des familles où les serviteurs, citoyens de seconde classe dont le destin est de le rester, entretiennent eux-mêmes leur servilité. […] Anne-Christine Loranger • www.revuesequences.org ici […] priant ses patrons d'héberger quelque temps la fille qu'elle n'a pas vu grandir, trop occupée qu'elle était à élever les enfants des autres, la gentille bonne archi-dévouée d'une famille riche de São Paulo voit débarquer une jeune femme anarchiste qui ne sait pas tenir son rang. Jessica plonge dans la piscine des patrons – le bassin est le territoire sacré des possédants –, finit la glace au choco du fils de famille – il y a pourtant une glace moins bonne pour les domestiques – serait à deux doigts de séduire le maître de maison. C'est le Brésil d'aujourd'hui, filmée de façon réaliste, et pourtant on dirait du Michael Haneke comique, un petit Théorème light, et on jubile de voir la graine de la révolte germer peu à peu dans l'esprit de la mère courage (jouée par l'excellente Regina Casé). Jubilatoire ! Télérama • Aurélien Ferenczi ici
SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE / RÉPERTOIRE JEUNESSES DES SIXTIES France • 1957 à 1966 • Noir & Blanc • 1H18
Agence du Court Métrage • 27 mai 2015
Document d'accompagnement co-édité par l'AFCAE, l'ADRC et l'Agence du court-métrage
L'AMOUR EXISTE de Maurice Pialat documentaire • 1961 • 19' | Prix Louis Lumière 1961, Lion de Saint Marc au festival de Venise 1961
Opposition entre la vie passé sur les bords de Marne avec ses guinguettes, ses promenades, ou encore ses cinémas et studio Méliès, et l'isolement d'une banlieue entassée dans les HLM, bidonvilles et pavillons situés aux limites des aéroports et constructions insolites dans les années soixante.
À LA MÉMOIRE DU ROCK de François Reichenbach Documentaire • 1963 • 11'
La jeunesse des années soixante, déchaînée par le rock, au cours des exhibitions de leurs vedettes.
LES VEUVES DE 15 ANS de Jean Rouch Fiction • 1966 • 25'
Photos ci-dessus : l'Amour existe, A la mémoire du rock
Jean Rouch observe dans la société "yéyé" parisienne, le comportement de deux jeunes filles, dont nous suivons les aventures. L'une est sérieuse, l'autre pas.
TOUS LES GARÇONS S'APPELLENT PATRICK de Jean-Luc Godard Fiction • 1957 • 22 '
Au jardin du Luxembourg, Charlotte fait la connaissance de Patrick qui l'invite à prendre un verre et lui donne rendez-vous pour le lendemain. Elle apprend le soir même que son amie Véronique a fait une rencontre tout aussi excitante. Photos à droite : les Veuves de 15 ans, Tous les garçons s'appellent Patrick
THE ROSE de Mark Rydell
États-Unis • 1979 • 2H09 • avec Bette Midler, Alan Bates, Frederic Forrest, Harry Dean Stanton
Lost Films • 29 juillet 2015
Document d'accompagnement AFCAE | site distributeur ici The Rose brûle sa vie et les planches, tournées après tournées avec son manager. Rock star, elle donne tout à son public et compte revenir triomphante dans sa ville natale, mais un soir elle tombe sous le charme d'un chauffeur de limousine...
[…] Venu de la télévision, où il a réalisé bon nombre d'épisodes de série westerniennes, Mark Rydell se fait remarquer au cinéma dans le même genre en dirigeant deux grandes stars dans deux jolis films (Steve McQueen dans The Reivers et John Wayne dans Les Cow-boys). C'est plus ou moins à la même époque qu'il souhaite réaliser The Rose, biographie déguisée de Janis Joplin. […] Rydell voulut imposer une débutante dans le rôle-titre : Bette Midler. Mais devant le refus des studios, il dut patienter plusieurs années. Ce qui n'est pas un mal, tous comptes faits. Car la fin de la décennie 1970 voit apparaître des films qui ont pu prendre du recul sur cette période marquée par tant de bouleversements moraux et sociologiques, à l'instar du tragi-comique Hair de Milos Forman. The Rose nous fait passer de l'autre côté du miroir et nous fait assister à la déchéance d'une belle âme qui a tant donné (à son public, à son entourage) mais qui n'a pas été récompensée en retour. Le film débute justement par la fin, la conséquence funeste d'une vie vécue par procuration. Le scénario de Bo Goldman (Vol au-dessus d'un nid de coucou) - sur lequel a travaillé Michael Cimino quand le projet lui a passé entre les mains - et la réalisation de Rydell, faits d'allers-retours entre vie publique et vie privée, entre illusions du show business et réalité sordide, sont d'une grande sensibilité, ne versent jamais dans un pathos facile, et parviennent à faire ressentir la dichotomie présidant à la destinée de la rock star, ainsi que sa triste inéluctabilité. The Rose, enfin, c'est aussi et peut-être surtout la révélation de Bette Midler. Véritable fauve quand il s'agit d'embrasser avec force le tempérament de Mary Rose Foster / Janis Joplin, Bette Midler incendie l'écran avec son charisme ravageur, tout en sachant se montrer vulnérable en révélant les fêlures profondes de son personnage. Elle sera justement nommée à l'Oscar. La nouvelle étoile hollywoodienne de 1979 est entourée d'une belle brochette de comédiens tels que Alan Bates, Frederic Forrest, Harry Dean Stanton et Barry Primus. Et l'on n'oubliera pas de mentionner que la photographie, alternant couleurs vives et douceur pastel, est signée par Vilmos Zsigmond, chef opérateur génial et emblématique de cette décennie. Après visionnage du film, la chanson titre de The Rose (interprétée par l'actrice) imprime pour longtemps notre mémoire, le signe d'une œuvre profondément mélancolique qui su marquer les esprits. [..] Ronny Chester • TvClassik.com ici
SOUTIENS PARTENARIAT AFCAE PATRIMOINE / RÉPERTOIRE SORCERER (le Convoi de la peur) de William Friedkin USA • 1977 • 2H00 • avec Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal, Amidou
La Rabbia / Bac Films • 15 juillet 2015
Document à commander directement auprès du distributeur Site du distributeur ici | Interview (vidéo) du réalisateur sur Artetv ici | Entretien (écrit) avec le réalisateur ici Trois hommes de nationalités différentes, chacun recherché par la police de son pays, s'associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sudaméricaine…
Ce prétendu remake a acquis une réputation exceptionnelle au fil des ans, au même titre que trois autres nouvelles versions modernisées de grands films classiques d’abord méprisées ou incomprises lors de leurs sorties au début des années 80, aujourd’hui admirées par les amateurs de cinéma : The Thing de John Carpenter, La Féline de Paul Schrader et Scarface de Brian De Palma. Trois cinéastes qui s’engouffrent dans la violence et le pessimisme le plus total comme Friedkin avant eux. Mais Le Convoi de la peur, qu’on a le droit de préférer au film de Clouzot (...) demeure un cas à part dans l’histoire mouvementée du Nouvel Hollywood. Ce récit d’aventure moderne sur le thème du destin et de la dualité au cœur de chaque être humain (...) dresse aussi, à la différence du film de Clouzot, le tableau géopolitique d’un monde qui bascule dans le chaos, régi par des forces opaques – mafieuses, financières et politiques qui broient les individus, leur interdisant toute forme de salut. Fascinant, éprouvant pour les nerfs et magnifiquement interprété par Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal et Amidou, Le Convoi de la peur connut un des tournages les plus compliqués de l’histoire du cinéma avant d’accéder au statut de chef-d’œuvre maudit. Il s’agit sans doute du film le plus passionnant de Friedkin et d’un titre majeur du cinéma américain contemporain. L’hyperréalisme cher à l’auteur de French Connection, le goût du cinéaste pour les ambiances à la fois cauchemardesques et documentaires, débouchent dans Le Convoi de la peur sur des images criantes de vérité (aucun trucage) et en même temps proches de l’hallucination, grâce au montage, à l’investissement physique des comédiens et à la musique obsédante du groupe de rock progressif allemand Tangerine Dream. Olivier Père • www.arte.tv ici
CYCLE ANDREÏ TARKOVSKI Baba Yaga • Sorties d'août 2015 à janvier 2016 en version restaurée par Mosfilm
Document édité par l’ADRC à commander directement auprès de l'ADRC […] Le cinéma de Tarkovski met en scène le conflit entre le spirituel et le matériel, la nature et le social, l'histoire et l'individu, abordant des questions aussi essentielles que le pouvoir de la mémoire, l'identité russe, le sens de l'art et l'aliénation de la vie moderne. Sa réputation repose sur cinq films réalisés en Russie entre 1962 et 1978 – L'Enfance d'Ivan, Andreï Roublev, Solaris, Le Miroir et Stalker – qui se distinguent par une ambition, une intensité et une virtuosité que l'on ne retrouve chez pratiquement aucun cinéaste soviétique de l'après-guerre. Le génie de Tarkovski est encore à l'œuvre dans ses deux derniers films, Nostalghia et Le Sacrifice, réalisés en Italie et en Suède, mais il lui manque déjà quelque chose. La recherche impossible de ce chaînon manquant constitue le point névralgique de Nostalghia. Le film parle autant des circonstances qui ont entouré sa réalisation – Tarkovski n'était pas retourné dans son pays depuis quatre ans pour s'installer à Londres et en Italie – que de l'exil d'un poète soviétique venu en Italie pour écrire un livre sur un compositeur russe qui y séjourna. Cet autoportrait d'un artiste amoureux de sa terre natale et gagné par une mélancolie liée à son exil porte en lui toutes les contradictions d'un réalisateur partagé entre l'Est et l'Ouest. A partir de Stalker, tous les films de Tarkovski seront la dramatisation de ce dilemme. Cine-Club de Caen ici
ANDREÏ ROUBLEV (19 août 2015)
Russie • 1966 • 3H03 • avec Anatoli Solonitsyne, Tamara Ogorodnikova, Ivan Bykov
La vie et les afflictions de l'iconographe russe Andreï Roublev ayant vécu au XVe siècle.
SOLARIS (28 octobre 2015) Russie • 1972 • 2h45 • avec Donatas Banionis, Natalya Bondarchouk, Jüri Järvet
La planète Solaris, recouverte d'un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s'il faut fermer la station ou non. Sur place, il découvre l'équipe du laboratoire spatial pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même.
L’ENFANCE D’IVAN (2 décembre 2015)
Russie • 1962 • 1H36 • avec Nikolay Burlyaev, Valentin Zubkov, Yevgeni Zharikov, Stepan Krylov
Ivan se souvient : il a eu une enfance heureuse, mais la guerre détruit son bonheur familial. Son père, sa mère, sa petite soeur sont tués par les Allemands, le laissant orphelin à l'âge de douze ans. Pour se venger, il s'engage dans l'armée et manifeste son intelligence et son courage lors de missions dangereuses.
LE MIROIR (20 janvier 2016) Russie • 1974 • 1H45 • avec Margarita Terekhova, Oleg Yankovskiy, Filipp Yankovsky, Ignat Daniltsev
Arrivé à la moitié de sa vie, un homme malade se penche sur son passé. C'est son enfance tout d'abord qui lui revient avec la vision de sa mère attendant le retour improbable de son mari, puis le souvenir de sa femme dont il s'est séparé le hante. Passé et présent se mélangent dans l'esprit d'un homme qui cherchait "seulement à être heureux".
STALKER (A dater en 2016)
Russie • 1979 • 2H43 • avec Aleksandr Kaidanovsky, Alisa Frejndlikh, Anatoli Solonitsyn, Nikolai Grinko
Stalker, sorte de guide, accompagne un physicien et un écrivain dans la "zone", vaste no man's land ou jadis est tombe une météorite. Ce territoire contient un secret: "la chambre des désirs" exauçant les vœux de ceux qui s'y rendent.
SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC ADAMA de Simon Rouby France • 2015 • 1H25 • animation • A partir de 9 ans | Ocean film • 21 octobre 2015
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Facebook du film ici Label Centenaire, au programme officiel de la commémoration du Centenaire en 2015 Adama, 12 ans, vit dans un village isolé d’Afrique de l’Ouest. Au-delà des falaises s’étend le Monde des Souffles. Quand Samba, son frère aîné, quitte brutalement le village, Adama décide de partir à sa recherche. Au côté d’Abdou, un griot tragiquement lucide, puis de Maximin, un gamin des rues, double de lui-même en négatif, sa quête le fera traverser l'océan jusqu'aux confins d'une Europe en guerre. Avec l’énergie du désespoir et la poésie de l’enfance, il ira jusqu’à l’enfer du front pour libérer son frère et mener à terme sa propre initiation.
« Le GKMC (Global Kids Media Congress) remet chaque année cette reconnaissance à une initiative intéressante, innovante et forte, célébrant et aidant l'enfance dans le monde. Le jury considère qu'Adama est un conte universel et moderne : la forte histoire d'un jeune Africain qui avait 12 ans en 1914 et qui partit à la recherche de son frère sur le front de la première guerre mondiale. La fin ouverte et lumineuse est porteuse d'espoir. Les choix esthétiques, sa forme originale de production et sa puissance narrative devrait permettre à tous, à partir d'environ huit ans de revivre cette histoire véridique, touchante et particulière et, plus largement, de débattre et mieux comprendre les situations d'enfants dans des conflits armés.(…). » Facebook film Adama
PETITES CASSEROLES
programme de 6 courts métrages • animation • 41' • Dès 4 ans
Les films du préau • 23 septembre 2015
Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici L'enfance, une aventure au quotidien... Dougal rêve de voler, Aston de fêter son anniversaire et Anatole de se faire des copains mais, pour eux, les choses ne sont pas toujours aussi simples. Avec courage et humour, nos héros vont pourtant trouver le moyen de dépasser leurs peurs ou leurs singularités qu’ils trainaient comme des petites casseroles.
LES CADEAUX D'ASTON d'Uzi Geffenblad et Lotta Geffenblad Suède • 2012 • 9'
Aston a hâte de fêter son anniversaire ! En attendant, il empaquette tout ce qui lui tombe sous la main. Le jour tant attendu arrive enfin mais rien ne se passe comme il l’espérait...
PEUR DE VOLER de Connor Finegan Irlande • 2012 • 9 '
Dougal aimerait passer l’hiver au chaud avec les autres oiseaux migrateurs. Seul problème : il ne sait pas voler.
LA PETITE CASSEROLE D'ANATOLE d'Eric Montchaud France • 2014 • 6'
Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle se coince partout et l’empêche d’avancer jusqu’à ce que quelqu’un lui dise quoi en faire.
LA TAUPE AU BORD DE LA MER d'Anna Kadykova Russie • 2012 • 5'
La taupe aimerait, comme tout le monde, passer un moment tranquille à la plage. Mais comment faire avec toute cette agitation ?
LA PROMENADE D'UN DISTRAIT de Beatrice Alemagna et Giuseppe Bianchi France • 2005 • 7'
Avec Giovanni, ce petit garçon très distrait, une simple promenade devient une véritable aventure...
LES AGNEAUX de Gottfried Mentor Allemagne • 2013 • 5'
Les parents de l’agneau sont désespérés car il ne bêle pas correctement... Photos (de haut en bas) : les Cadeaux d'Aston, Peur de voler, la Petite casserole d'Anatole, les Agneaux
LA FORTERESSE de Avinash Arun
Inde • 2014 • 1H18 • avec Amruta Subhash, Archit Deodhar, Parth Bhalerao • VOStf • Dès 8 ans Ours de Cristal au Festival de Berlin (Generation Kplus)
les Films du Préau • 7 octobre 2015
Site du distributeur ici Dossier (pdf) du le film réalisé par le festival Ciné Junior ici Chinmay, 11 ans, quitte sa métropole d’origine pour une petite ville du bord de mer. Le jeune garçon a du mal à s’accoutumer à ce nouvel environnement et à s’ouvrir aux autres. Pourtant, dans sa nouvelle école, il va se lier d’amitié avec un groupe de quatre garçons. Une amitié qui les fera grandir...
[…] Tourné en langue marathi*, ce premier film se résume à une histoire simple et universelle. Profondément ancré dans une réalité indienne, ses qualités évidentes sur le plan cinématographique (le réalisateur Avinash Arun est d’abord un directeur de la photographie) et son sens de la psychologie lui permettent de capter avec subtilité les émotions d’un enfant solitaire face à une situation de déracinement et de travail de deuil du père, tout en évoquant parallèlement la solitude, le désarroi (et également le travail de deuil) d’une mère fonctionnaire faisant face à la corruption. Avec une grande sensibilité le film inscrit l’histoire dans un contexte plus large qui traite du passage de l’enfance à l’adolescence. […] À tout moment le film évite d’être mélodramatique, même lorsque la situation est grave. Tout en retenue et subtilité, ce premier film s’inscrit dans la lignée du cinéma d’auteur dont on voit actuellement un renouveau en Inde, en particulier pour le cinéma régional marathi* (…) Traitant le réalisme de manière moins conventionnelle, il crée des atmosphères très sensibles autour de la mère et de son fils, et insuffle une dimension mystérieuse, voire magique, dans le rapport de Chinu à la nature. Le jeu des acteurs est à souligner pour sa justesse de ton, en particulier des enfants (non professionnels) que l’on sait très difficiles à diriger. […] Dossier Ciné-Junior ici
PROCHAIN SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES programme de 4 courts métrages (Folimage • 25 novembre 2015)