L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he
N°08 Mardi 20 octobre 2015 p.1 > Du côté des adhérents p.2 > Soutiens GNCR p.3 > Soutiens AFCAE Actions / Promotion p.4 > Soutien AFCAE Jeune Public
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Morgan Pokée • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
Du côté des adhérents 14h00, à partir de 6 ans : Lecture de contes et projection du film Le dirigeable volé.
Olonne Film Festival (Théâtre de la Licorne Olonne-sur-Mer)
Mardi 27 octobre, ateliers proposés par l'Uffej Bretagne dans le cadre de l'Oeil Vagabond. Ateliers ludiques autour de la projection de courts métrages Les petites choses de la vie. 10h à partir de 3 ans 14h à partir de 6 ans
Mois du film documentaire (Quai des Images – Loudéac)
L’association PETITE LANTERNE organise les er 13, 14 et 15 novembre prochains la 4ème édition Dimanche 1 novembre à 15h00 : de son festival OFF 2015, consacré aux Danse avec la gravité rapports entre CINÉMA & AUTOBIOGRAPHIE A signaler la projection du film d'Alain Cavalier, Le Paradis, en sa présence le samedi 14 novembre à 20H00. Programme complet ici.
***
de Nicolas Le Borgne. 52 min. 2014. Un film sur des gens qui se relèvent, lèvent la tête, et retrouvent de la dignité... Danse avec la gravité ou l’art de tomber et de se relever. Quinze femmes en réinsertion ont suivi en 2014 un atelier chorégraphique à Brest pour défier les lois de la pesanteur et la gravité de leur vie. Ce documentaire, proche des corps et tout en pudeur, révèle la beauté et le courage de ces femmes qui osent s’exposer malgré tout. En présence du réalisateur
Atelier Jeune Public (Quai des Images – Loudéac)
Dimanche 22 novembre à 15H15 : No land's song de Ayat Najafi. 1H31. 2014. Faire chanter les femmes en Iran, c'est le défi de Sara Najafi. En Iran, depuis la révolution de 1979, les chanteuses ne sont plus autorisées à se produire en solo, tout au moins devant des hommes... Voulant rendre hommage aux grandes artistes des années 1920, Sara Najafi est déterminée à faire revivre la voix des femmes. Défiant la censure, elle veut organiser un concert pour des chanteuses solistes, et rouvrir un pont culturel entre Paris et Téhéran. Elle invite Élise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathouthi à rejoindre Parvin Namazi et Sayeh Sodeyfi dans leur combat. Durant deux ans et demi, Sara se voit opposer des refus, ses réunions régulières au ministère de la Culture mettant en lumière la logique et l'arbitraire du système. Mais jusqu’où aller trop loin ?
*** Ciné-débat (Omnia République - Rouen) Samedi 31 octobre à 20H00 :
Lundi 9 novembre à 14h30 et 20H30 :
Jeudi 22 octobre à 10h00 et à 14h00 : Ciné Lecture avec la médiathèque et le Palais des congrès et de la Culture de Loudéac sur la thématique du voyage dans le cadre de Maxi Mômes, Mini Mômes 10h00, à partir de 3 ans : Lecture de contes et projection du film Le voyage à Panama
Le mystère Macpherson de Serge Giguère. 1H17. 2014. Ce documentaire, c’est d’abord une histoire d’amitié improbable entre le grand Félix Leclerc et l’intrigant Frank Randolph Macpherson, ingénieur-chimiste jamaïcain arrivé au Québec en 1917, qui inspira la chanson « Macpherson » au poète. C’est ensuite une histoire de mémoire, celle de cette chanson justement, qui poussa la cinéaste Martine Chartrand à réaliser son impressionnant film d'animation à partir de peintures sur verre animées sous la caméra 35 mm. En présence de Martine Chartrand, la cinéaste et de Serge Giguère, le réalisateur.
Le Caravage, d'Alain Cavalier (en sa présence) Chaque jour, de bon matin, Bartabas travaille son cheval préféré Caravage. Tous les deux ont une conversation silencieuse où chacun guide...
SOUTIENS GNCR NORTE, la fin de l'histoire de Lav Diaz Philippines • 2013 • 4h10 | Un Certain Regard 2013
Shellac • 4 novembre 2015
Edition d'un document d'accompagnement à commander auprès du distributeur Site distributeur ici Joaquin, un homme à la vie simple, est injustement emprisonné pour meurtre alors que le véritable assassin se déplace en toute liberté. Il commence à trouver la vie en prison plus supportable lorsque que lui arrive quelque chose d’étrange et de mystérieux.
Difficile de passer outre l’impressionnante durée de Norte, la fin de l’histoire ? Ces quatre heures sont pourtant bien peu comparées à la durée des précédents films de Lav Diaz (six heures, voire huit pour son Melancholia). Mais ce nouveau long-métrage frappe surtout par son incroyable fluidité, son rythme placide mais jamais pesant, sa grande simplicité. Certes, la simplicité n’est pas forcément ce qui saute aux yeux dans cette scène d’ouverture où des jeunes intellectuels philippins discutent l’air de rien, dans un café, de la fin des idéologies, de la vérité et du sens. Mais il faut dépasser cette première impression pour plonger dans un récit se construisant peu à peu, qui prend son temps mais ne le fait jamais de manière austère, avec un sérieux artificiel ou trop affecté. Norte… est au contraire un film profondément lumineux. D’abord au sens propre, car Lav Diaz découpe son film en plans tous plus beaux les uns que les autres, superbement composés, éclairés et mis en valeur par de lents travellings. Mais surtout parce que, même si les deux protagonistes manquent cruellement de sérénité, le film se situe bien plus du côté de l’espoir que dans la tragédie noire. Film de culte - ici
L'ETAGE DU DESSOUS de Radu Muntean Roumanie • 2015 • 1H33
Epicentre Films • 4 novembre 2015
Site distributeur ici
En rentrant chez lui, Pătrașcu perçoit derrière une porte au deuxième étage de son immeuble les bruits d’une violente dispute amoureuse. Quelques heures plus tard le corps d’une femme est découvert. Ses soupçons se portent sur Vali, le voisin du premier. Et pourtant Pătrașcu ne se rend pas à la police... même lorsque Vali commence à s’immiscer dans sa vie et dans sa famille.
Que sait-on de ses voisins ? » se demande le film, qui fait de la femme assassinée une coquille vide, pour mieux la remplir de façon désordonnée et contradictoire des allégations des uns, des preuves de l’enquête de police, et des posts sur le compte Facebook de la défunte inconnue. Si la mort se produit hors champ, pour laisser fantasmer ce personnage fantôme dont on n’entend que la voix, c’est aussi pour laisser au spectateur la part d’infime incertitude qui est peut-être la clé du comportement de Pătrașcu. Les indices concordent pour accuser le jeune homme croisé ce soir là, Vali, qui vit avec sa femme à un étage inférieur sans suffire à établir la certitude de la culpabilité. Sur cette inconnue repose toute l’ambiguïté du comportement de Pătrașcu, petit entrepreneur qui continue d’accomplir pour ses clients, avec la même application qu’auparavant, les formalités administratives d’immatriculation de véhicules particulièrement complexes qui semblent héritées d’un bureaucratisme de la Roumanie communiste. Pas de psychologie des affres de la culpabilité, comme l’on peut tout d’abord s’y attendre. Pas de procès non plus de l’indifférence et de la lâcheté, comme pouvait le faire Lucas Belvaux à l’encontre de ses 38 témoins. Après le drame, Pătrașcu mène la même vie qu’auparavant. Il continue de parcourir la ville pour remplir des formulaires, faire contrôler des véhicules, répondre au téléphone. Le film est à l’image de ce travail répétitif et méticuleux : il colle aux gestes et les déplacements du témoin malgré lui avec un système formel tout aussi rigoureux. Dans une économie de moyens formels comme financiers (le film a été tourné en vingt-cinq jours), le film fait de Pătrașcu, qui est de tous les plans, une figure nette et stoïque qui se détache sur un décor gagné par le flou. Même lorsque Vali commence à s’insinuer dans son quotidien, lui demandant de mettre à jour son dossier d’immatriculation ou s’invitant à installer le WiFi chez lui. Comme une mauvaise conscience, celui qui n’était qu’une silhouette croisée dans l’escalier s’invite à sa table et copine avec sa famille. Il revient sur les lieux comme Raskolnikov après son crime. Mais son châtiment n’est ici que périphérique, puisque c’est la culpabilité du témoin qui est scrutée. Pourquoi Pătrașcu ne dénonce-t-il pas ? Cette question, le film l’esquive tout du long, jusqu’à ce que ce soit Vali qui la pose. La confrontation des deux hommes fait exploser dans une scène presque finale d’une grande maîtrise, la violence maintenue jusque là dans le hors-champ. Cette violence qui avait métaphoriquement envahi l’espace familial de Pătrașcu lorsque ce dernier trouve en rentrant chez lui, son voisin dans son salon en train de jouer à Street Fighter avec son fils, comme pour annoncer que c’est avec les poings qu’il devrait affronter ses problèmes de conscience. Critikat.com - ici
PROCHAINS SOUTIENS GNCR L'ETREINTE DU SERPENT de Ciro Guerra (Diaphana • 23 décembre 2015) PEACE TO US IN OUR DREAMS de Sharunas Bartas
(Norte • non daté)
VOLTA A TERRA de Joao Pedro Placido (UFO Distribution • non daté • soutien ACID) Prochaines recommandations GNCR LA PEAU DE BAX d'Alex Van Warmerdam (Potemkine • 11 novembre 2015) FRANCOPHONIA d'Alexandre Sokourov (Sophie Dulac • 11 novembre 2015)
SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION BELIERS
de Grimur Harkonarson Islande • 2015 • 1H33 • Prix Un Certain Regard 2015
ARP Sélection • 9 décembre 2015 |
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici
Dans une vallée isolée d’Islande, deux frères qui ne se parlent plus depuis quarante ans vont devoir s’unir pour sauver ce qu’ils ont de plus précieux : leurs béliers. Second long métrage de Grímur Hákonarson, Béliers a été présenté par Thierry Frémaux comme la première sélection d'un film islandais depuis 22 ans (oubliant un peu vite le beau Dark Horse de son compatriote Dagur Kari venu à Un Certain Regard en 2005). Quoi qu'il en soit, le cinéma islandais reste effectivement rare sur les écrans, rendant encore plus précieuse la découverte de ce film. De loin,Béliers ressemble pourtant à un drame un peu programmatique, avec l'opposition de deux frères bougons et un humour décalé à base de concours de béliers. Il y a un peu de ça dans le film d'Hákonarson, exécuté avec efficacité, peignant avec bienveillance le quotidien en bidourama de ces sympathiques barbus en vieux pulls, chacun cloitré dans sa maisonnette où s'empilent les boites de puzzle sur leurs nappes à carreaux. A vrai dire, on craint un instant que Béliers ne quitte pas ses paisibles pantoufles mais le film a de la ressource. Les béliers, leurs concours de beauté et leurs tracas, constituent évidemment un MacGuffin. Le film fait en creux le portrait de cette fraternité contrariée avec ces deux gaillards prompts à se rentrer dedans à la moindre occasion - les béliers du titre ne sont pas forcément ceux que l'on croit. Hákonarson oppose avec succès ce récit apparemment minimaliste aux plans de grandes étendues glacées. Le très beau dénouement de Béliers transporte le film du sympathique pittoresque à une dimension mythique. Cette amertume inattendue fait reconsidérer ce que l'on a vu. Jolie découverte. Nicolas Bardot – Filmdeculte - ici
LE GRAND JEU de Nicolas Pariser France • 2015 • 1H39
BAC Films • 16 décembre 2015
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici
Pierre Blum, un écrivain de quarante ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d'un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu'il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura, une jeune militante d'extrême gauche; mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ? Abouti, Le grand jeu de Nicolas Pariser traite, sans la nommer, de l’affaire Tarnac – signalons au passage, hasard amusant, que la charge de terrorisme a été officiellement abandonnée durant le festival de Locarno. Le film suit la trajectoire d’un écrivain qui n’écrit plus après avoir été remarqué pour un ouvrage au début des années 2000 ; ce Pierre Blum (très bon Melvil Poupaud) entre en relation avec Joseph Paskin (André Dussolier), homme d’influence animant les cabinets noirs de la République, souhaitant présentement faire tomber le ministre de l’Intérieur. Le Grand Jeu n’est pas sans quelques écueils (l’histoire sentimentale entre Pierre et une jeune militante patine un peu et peine à s’entrelacer avec l’ensemble même si elle a toute sa légitimité dramaturgique), mais il y a une conviction, une qualité d’écriture des dialogues souvent exquise, une mise en scène discrète et précise – citons la scène d’ouverture très inspirée : l’exfiltration d’une figure du gauchisme (avatar de Cesare Battisti) dans un ballet sans parole prenant place dans un morne hôtel de banlieue où s’animent des hommes aux costumes sombres qui s’engouffrent bientôt dans des berlines lancées dans une nuit d’un noir profond. On apprécie aussi que Pariser appréhende dans une sorte de premier degré la fiction politique paranoïaque – c’est-à-dire sans faire des manières, ni s’emberlificoter dans la relecture de la relecture d’un genre par ailleurs globalement délaissé et/ou malmené par le cinéma français. Critikat - ici
SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC AVRIL ET LE MONDE TRUQUE de Franck Ekinci et Christian Desmares France • 2015 • 1H45
Studio Canal • 4 novembre 2015
Documents d’accompagnement à commander directement auprès du distributeur S1941. Le monde est radicalement différent de celui décrit par l’Histoire habituelle. Napoléon V règne sur la France, où, comme partout sur le globe, depuis 70 ans, les savants disparaissent mystérieusement, privant l’humanité d’inventions capitales. Ignorant notamment radio, télévision, électricité, aviation, moteur à explosion, cet univers est enlisé dans une technologie dépassée, comme endormi dans un savoir du XIXème siècle, gouverné par le charbon et la vapeur. C’est dans ce monde étrange qu’une jeune fille, Avril, part à la recherche de ses parents, scientifiques disparus, en compagnie de Darwin, son chat parlant, et de Julius, jeune gredin des rues. Ce trio devra affronter les dangers et les mystères de ce Monde Truqué. Qui enlève les savants depuis des décennies ? Dans quel sinistre but ?
Première originalité qui ne manquera pas de séduire : Avril et le monde truqué est résolument steampunk (littéralement : punk à vapeur). Ce terme désigne les œuvres dont l’action se déroule dans la société industrielle du XIXe siècle. Au menu des ces romans, machines à vapeurs et révolution industrielle. Le genre steampunk s’est ensuite étendu, devenant une véritable esthétique et gagnant en conséquence tous les types d’arts, jusqu’au cinéma. Le dessin de Tardi au trait si particulier et son imagination foisonnante alliés à ce genre de proposition rétrofuturiste, le projet a déjà de quoi mettre en appétit. Mais les qualités du dessin animé ne s’arrêtent pas là. Avril et le monde truqué est une uchronie. Dans cette nouvelle histoire de France (et du monde), l’électricité n’a jamais été inventée. C’est donc le charbon qui domine. Des tramways, de la vapeur dans tous les sens et du métal, comme si Paris n’était plus constitué que par ses toits, ceux qui ont un aspect si charmant aux yeux des touristes. Ce Paris là est abusif, jusqu’à comprendre non pas une mais deux tours Eiffel. Critique superbe de notre propension à en faire trop, c’est une ville ultra polluée où – en partie à cause de la disparition mystérieuse de tous les scientifiques – on a appris à faire plutôt qu’à réfléchir. Judith Godinot – Avoiralire.com - ici
L'HIVER FEERIQUE
Programme de 7 courts métrages • 38mn
KMBO • 18 novembre 2015
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Documents d’accompagnement à commander directement auprès du distributeur Des flocons qui virevoltent, des étoiles qui scintillent, des guirlandes qui s’illuminent dans les arbres enneigés, et des animaux malicieux… Un programme pour fêter joyeusement la venue de l’hiver féerique ! Découvrez la douceur, la poésie et la magie hivernales des sept courtmétrages de L'Hiver féerique. Des techniques originales (animation de dentelles ou de tissus) aux animations traditionnelles (dessins au crayon, peintures, papiers découpés), un merveilleux programme qui réunit des petits trésors de créativité.
PROCHAIN SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION MIA MADRE de Nanni Moretti (Le Pacte • 2 décembre 2015) ••••••••••
PROCHAINS SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE REPERTOIRE THE MAGGIE d'Alexander Mackendrick (Tamasa • 16 décembre 2015) | JOE HILL de Bo Widerberg (Malavida • 18 novembre 2015)