2016 | N°05

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°05 mardi 21 juin 2016 p.1 > Du côté des adhérents, Dans les régions de l'ACOR p.2 > Dans les régions de l'ACOR, Soutiens ACOR / AFCAE p.3 > Soutien GNCR / Soutien ACID p.4 > Soutien AFCAE Actions / Promotion p.5 > Soutien AFCAE Actions / Promotion p.6 > Soutien AFCAE Actions / Promotion | Rencontres Art et essai jeune public 2016 p.7 > Soutien AFCAE Jeune public

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS Jeudi 23 juin 2016 au Dietrich à Poitiers 1ÈRES RENCONTRES DU CINÉMA DE PATRIMOINE entre spectateurs, exploitants et distributeurs

Projections de films, débats et table ronde entre professionnels et spectateurs, animations et buffets... À l'initiative du cinéma Le Dietrich, Splendor Films et Swashbuckler Films, NOUVELLES BOBINES !, collectif de spectateurs et professionnels sensibles à la diffusion et au développement du cinéma de patrimoine en salles, a le plaisir de vous annoncer sa création. Les 1ères rencontres du cinéma de patrimoine constituent le démarrage d'une tournée événementielle dans toute la France dédiée aux films classiques. 10h00

ACCUEIL CAFÉ

spectateurs. (entrée libre)

10h30

MAN ON A TIGHTROPE d’Elia Kazan

18h30

ALLEZ COUCHER AILLEURS ! d’Howard Hawks Echange avec le distributeur après la projection

Echange avec le distributeur après la projection

13h00

BUFFET (offert aux spectateurs)

20h30

« DO THE RIGHT BUFFET » (offert aux spectateurs)

14h00

CLOSE UP d’Abbas Kiarostami

21h00

DO THE RIGHT THING de Spike Lee animation surprise / une affichette offerte aux spectateurs

Echange avec le distributeur après la projection

16h15

TABLE RONDE Le film de patrimoine : une programmation difficile ? Discussion sur les enjeux de la programmation de films de patrimoine en salles, nourrie d’interventions de distributeurs d’exploitants et de

Les exploitants, membres de CA et bénévoles actifs des associations de cinéma sont les bienvenus lors de cette journée. Pour vous inscrire, merci d'envoyer un mail à : programmation@le-dietrich.fr. Détails de la programmation ici

DANS LES RÉGIONS DE L'ACOR

affiche-2affiche-2016-larochelle016-larochelle FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE LA ROCHELLE du 1er au 10 juillet 2016 Dossier de presse ici | liste des films ici RETROSPECTIVES > Carl Theodor Dreyer | Jean Vigo | Alberto Sordi HOMMAGES > Alain Guiraudie | Barbet Schroeder | Frederik Wiseman DÉCOUVERTE (11 films) > Yesim Ustaoglu et les réalisatrices turques ICI ET AILLEURS (44 longs métrages) > Des films, de 2015 et 2016, réalisés par de jeunes cinéastes ou des réalisateurs chevronnés, venus du monde entier, en avant-première de leur sortie en salles ou encore inédits en France.

D’HIER à AUJOURD’HUI (13 films) > Toute l’Histoire du cinéma à travers des raretés et des films devenus des classiques, restaurés ou réédités

LE DOCUMENTAIRE ANIMÉ (9 films), FILMS POUR ENFANTS, MUSIQUE ET CINEMA, … etc JOURNÉES PROFESSIONNELLES ORGANISÉES PAR L'ADRC ET LE FESTIVAL DE LA ROCHELLE LES 6 ET 7 JUILLET 2016 • PROGRAMME COMPLET ICI


SOFILM SUMMERCAMP > 29 juin au 3 juillet 2016 à Nantes Bande-annonce réalisée par Benoît Forgeard ici | Plus d'infos ici

LES AVANT-PREMIERES AQUARIUS de Kleber Mendonça Filho | L'ETE DE KIKUJIRO de Takeshi Kikano | G R A V E de Julia Ducournau | IKABIE XB1 de Jindrich Polak | LA MORT DE LOUIS XIV d'Albert Serra | MOI, DANIEL BLAKE de Ken Loach | LES POINGS DANS LES POCHES de Marco Bellocchio | RESTER VERTICAL d'Alain Guiraudie | THE STRANGERS de Na Hong-jin | TONI ERDMANN de Maren Ade | VICTORIA de Justine Triet CARTES BLANCHES MON FRERE EST FILS UNIQUE de Daniele Luchetti présenté par Bertrand Burgalat | ENTR'ACTE de René Clair / L'ÂGE D'OR de Luis Bunuel présenté par Benoît Delépine | LA MOUCHE de David Cronenberg présenté par Julia Ducournau | BRAZIL de Terry Gilliam présenté par Albert Dupontel | NE VOUS RETOURNEZ PAS de Nicolas Roeg présenté par Virginie Efira | RENALDO ET CLARA de Bob Dylan présenté par Vincent Lacoste | BODY DOUBLE de Brian de Palma présenté par Gilbert Melki | LES PROIES de Don Siegel présenté par Kleber Mendonça Filho | L'ÎLE NUE de Kaneto Shindô présenté par Jean-Pierre Mocky | THE SERPENT AND THE RAINBOW de Wes Craven présenté par Olivier Père | APRILE de Nanni Moretti présenté par Clémence Poésy | THE WICKER MAN de Robin Hardy présenté par Vimala Pons | MASKED AND ANONYMOUS de Larry Charles présenté par Melvil Poupaud| DEUX EN UN de Peter et Bobby Farrelly présenté par Pierre Salvadori | LE CUIRASSE POTEMKINE de Sergueï Eisenstein présenté par Christiane Taubira MASTER CLASS JOHN McTIERNAN : "Comment mettre en scène un film d'action ?" SUMMERLAB CINEMA DE GENRE Lectures publiques et en musique de scénarios de cinéma fantastique par Damien Bonnard, India Hair, Melvil Poupaud, Gilbert Melki, Serge Bozon, Clémence Poésy, Anne Alvaro et Vimala Pons | Accompagnement musical : The Penelopes (Axel Bolo-Basquiat et Vincent Tremel), Amaury Chabauty, Wissam Hojeij, Mathieu Lamboley, Pablo Pico, Marco Prince | Illustrations : Amaury Brumauld, Adrien Demont, Elise Dupeyrat, Alexandre Géraudie, Léo Louis-Honoré, Serge Pellé Et aussi des séances en plein air, un ciné-concert, un cinékaraoké, une carte blanche jeune public... A gauche: J. Mc Tiernan, A droite de haut en bas : Grave de J. Ducournau, La Mort de Louis XIV d'A. Serra | Victoria de J. Triet

SOUTIEN ACOR / SOUTIEN AFCAE FUOCOAMMARE, PAR-DELÀ LAMPEDUSA

de Gianfranco Rosi

Documentaire • France / Italie • 2016 • 1H49 | 28 septembre 2016 • Météore films Berlinale 2016 : Ours d’Or, Prix du Jury Oecuménique, Prix Amnesty International

Edition d'un document AFCAE | Site distributeur ici Météore films va également sortir les 3 premiers films du réalisateur, à ce jour inédits en France Samuele a 12 ans et vit sur une île au milieu de la mer. Il va à l'école, adore tirer et chasser avec sa fronde. Il aime les jeux terrestres, même si tout autour de lui parle de la mer et des hommes, des femmes, des enfants qui tentent de la traverser pour rejoindre son île. Car il n'est pas sur une île comme les autres. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l'Europe, traversée ces 20 dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté.

Face à la mer à Lampedusa, exercer notre « œil paresseux » avec Fuocoammare L’île de Lampedusa est plus proche des côtes africaines que de l’Italie, à laquelle elle est rattachée. Cette réalité géographique trouve aujourd’hui un écho humain avec la crise des réfugiés, qui fait fuir des dizaines de milliers de personnes désespérées en direction des côtes de l’île, bouleversant l’existence immuable depuis des générations des habitants de cette dernière. Le documentaire Fuocoammare trouve la bonne distance pour filmer la collision de ces deux réalités, et une belle idée de cinéma pour interroger notre place face à de telles circonstances. [...] Les circonstances et enjeux globaux, d’ordre politique de ce drame ne rentrent en effet pas dans le cadre de Fuocoammare. Rosi focalise son attention sur l’humain, et il le fait avec justesse. Son film alterne les scènes aux côtés des natifs de l’île et les opérations de sauvetage en mer des réfugiés massés sur des rafiots indignes, sans jamais faire sentir une prépondérance des uns, des autres, ou de la troisième partie en présence – nous, devant l’écran. Le principe fondamental de Fuocoammare est l’égalité entre les êtres dans leurs différences. Les réfugiés dans leur périple mortel vers l’espoir d’une existence meilleure, les habitants de Lampedusa dans leur quotidien transmis de génération en génération, les spectateurs découvrant par l’entremise du cinéma ces événements se déroulant à des milliers de kilomètres de là où ils vivent, ont tous des vies disparates dont aucune n’a plus ou moins de valeur qu’une autre. Exilés et lampedusiens sont de fait traités en égaux par le montage ; et la distance idéale que Rosi trouve pour témoigner de ce qui se passe sur l’île – ni trop loin, dans l’indifférence, ni trop près, dans le voyeurisme – nous place sur le même plan que tous ces individus frappés de plein fouet par cette crise. […] Erwan Dubois • Accreds ici


SOUTIEN GNCR EXOTICA, EROTICA, ETC. de Evangelia Kranioti

France • Documentaire • 2015 • 1h13 | A3 Distribution • 24 août 2016 Berlinade 2015 - Section Forum | Festival du Film de Femmes de Créteil 2016 : Prix du public Meilleur documentaire | Hellenic Film Academy 2016 (Grèce) : Meilleur Documentaire et Meilleur Premier Film | DocuTiff 2016 : Meilleur documentaire européen et Mention spéciale

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Les marins sont comme des terroristes. Ils arrivent dans un port avec une bombe appelée amour et la jettent…Et sais-tu ce qui se passe ? La bombe explose quand ils partent et ils ne reviennent jamais, en détruisant les cœurs de toutes les filles du coin. Que c’est étrange... Aimer quelqu’un qui te paie...

Le Fresnoy a constitué une sorte d'escale dans mes voyages. Cette année, j'ai pu y travailler sur un film documentaire issu d'un projet de longue haleine qui a débuté il y a huit ans en Méditerranée, par une étude photographique sur les gens de la mer. Au cœur de ma recherche se rejoignent les notions de désir, d’errance, de nostalgie, de retour, de rapport aux origines. Inspirée par la vie et l'œuvre de l'écrivain grec Nikos Kavvadias, je me suis interrogée sur le rapport masculin-féminin à travers les amours fugaces des marins dans les ports, terrae incognitae où la magie de l’errance opère encore. Et pour mieux comprendre cette vie faite de départs, j’ai pris la décision d’embarquer moi-même sur des navires. Seule femme à bord lors de mes nombreuses traversées, j’ai voyagé dans les ports de 16 pays sur des bateaux de la marine marchande grecque et j’ai également passé plusieurs mois auprès de prostituées dans divers ports, notamment en Amérique latine. Le film que je présente au Panorama est le premier volet audiovisuel d’une œuvre qui se déclinera par la suite sous forme d’installation et de livre. Propos de la réalisatrice ici (…) Autre splendeur découverte au Forum, Exotica, Erotica, etc. d’Evangelia Kranioti. Photographe et plasticienne à l’origine, cette jeune réalisatrice grecque, récemment sortie du Fresnoy, est aussi marin diplômé. Son film est l’aboutissement de quatre années passées sur des cargos et dans les ports, à filmer ces vaisseaux géants, recueillir les paroles de leurs occupants, et des filles auprès de qui ils se réchauffent dans les ports. Le récit d’une ancienne prostituée chilienne, personnage magique, amoureuse de l’amour, et des marins grecs, distille sa généreuse folie dans un montage feuilleté, scintillant, où les images majestueuses, extraordinaires, de ces puissants vaisseaux, dansent avec des plans de visages, de corps, de peau, filmés avec amour et sensualité. Un film- rêve, qui fait affleurer tout l’imaginaire romanesque de la mer, de ses héros tragiques, de ses amoureuses oubliées. Isabelle Regnier • Le Monde ici

PROCHAIN SOUTIEN GNCR ENTRE LES FRONTIERES de Avi Mograbi (Météore films • 30 novembre 2016)

SOUTIEN ACID COSMODRAMA de Philippe Fernandez

France / Belgique • 2015 • 1H55 • avec Jackie Berroyer, Bernard Blancan, Emilia Derou-Bernal, Ortès Holz, Serge Larivière... | La Vingt-Cinquième Heure • 29 juin 2016 Festival de Rotterdam 2015, Bright Future | Festival International de La Rochelle | Festival Fantasia, Montréal | Filmfest Hamburg | Imagine Science Film Festival, New York

Edition d'un document ACID | Site distributeur ici | site ACID ici Entretien écrit avec le réalisateur sur le Blog de Médiapart ici A bord d'un vaisseau spatial, sept membres d’équipage se réveillent de cryogénisation, malencontreusement amnésiques. Ils ne savent plus ni où ils sont, ni d’où ils viennent, ni le but de leur mission. Leurs observations leur permettront des hypothèses sur ces sujets, mais tous ne les supporteront pas.

Original, visuellement élaboré, et bénéficiant d’un scénario aussi intelligent que teinté d’humour, cet OVNI du paysage cinématographique français est un véritable ravissement. Après Léger tremblement du paysage (2008), Cosmodrama est le second long métrage de Philippe Fernandez (…) Il s’agit de l’une des rares incursions du cinéma français dans le genre de la science-fiction. Sélectionné dans la section ACID du Festival de Cannes, le film est traité sur le ton d’une comédie dramatique métaphysique, plus proche du second degré du Godard d’Alphaville que du grand spectacle hollywoodien. [...] Cosmodrama propose une approche plus singulière et décalée, en conformité avec son budget et son label de petit film d’auteur. [...] L’œuvre est subtilement découpée en « quatorze stations », chaque scène présentant une multitude de théories (philosophique, physique...) sur les rapports entre l’humain et l’univers. Par une série de gags et situations saugrenues, l’auteur se fait ensuite un malin plaisir à les remettre en cause. Ce pourrait être confus, répétitif, ou ne dépassant pas le niveau d’un sketch des Inconnus. C’est au contraire d’une finesse et d’un humour pince-sans-rire comme on aimerait en découvrir plus souvent à l’écran. Sur le plan visuel, le réalisateur aligne les références et multiplie les clins d’œil, du vaisseau de 2001 à l’esthétique kitsch de Star Trek. Il en résulte un trip pop, psychédélique et jubilatoire, tourné avec quatre bouts de ficelle. Car Philippe Fernandez ne cherche pour rien au monde les mises à jour techniques de l’ère numérique, et opte pour des décors de carton-pâte et des trucages d’un autre âge. On retrouve un esprit similaire à la démarche artisanale de Manoel de Oliveria qui s’efforçait de retrouver la magie de Méliès dans L’étrange affaire Angélica. Jackie Berroyer, Bernard Blancan et les autres acteurs semblent s’amuser comme des fous à ce délirant jeu de pistes délibérément hors des sentiers balisés du cinéma français. Gérard Crespo - A voir à lire

PROCHAINS SOUTIENS ACID WILLY 1ER de Ludovic et Zoran Boukherma, Marielle Gautier et Hugo P. Thomas (Ufo • oct. 2016) | Mme B., Histoire d'une NordCoréenne de Jero Yun (New Story • 16/11/16 | SWAGGER de Olivier Babinet (Rezo films • nov. 2016) | LA JEUNE FILLE SANS MAINS de Sébastien Laudenbach (Shellac • nov. 2016)


SOUTIENS AFCAE ACTIONS PROMOTION L'EFFET AQUATIQUE de Solveig Anspach France • 2016 • 1H23 • avec Florence Loiret-Caille et Samir Guesmi

Le Pacte • 29 juin 2016 Quinzaine des Réalisateurs 2016 : prix SACD

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site du distributeur ici | Interview vidéo de Jean-Luc Gaget ici Samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager. Mais son mensonge ne tient pas trois leçons - or Agathe déteste les menteurs! Choisie pour représenter la Seine-Saint-Denis, Agathe s’envole pour l’Islande où se tient le 10ème Congrès International des Maîtres-Nageurs. Morsure d’amour oblige, Samir n’a d’autre choix que de s’envoler à son tour...

L'effet aquatique”, le film posthume de Solveig Anspach qui célèbre la vie Le film de la réalisatrice, morte il y a un an, était présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Une comédie romantique où la joie de la rencontre, le coup de foudre et les sentiments sont célébrés. Solveig Anspach nous a quittés il y a presque un an, à seulement 54 ans. Présenté ce mardi à la Quinzaine des réalisateurs, son dernier film est d'autant plus émouvant qu'il célèbre l'idée d'une nouvelle vie, de la joie d'une rencontre. « L'Effet aquatique », c'est l'autre nom du coup de foudre, quand on tombe sur une sirène, même la plus abrupte et la plus bourrue de toutes. Agathe est maître-nageur, Samir est amoureux. Pour mieux l'approcher et la connaître, ce grand type doux est prêt à tout : enfiler un affreux maillot de bain orange à palmiers, prendre d'inutiles leçons de brasse à la piscine municipales du coin, et même, puisqu'il le faut, la suivre jusqu'en Islande, où se tient un congrès international des pros de la natation. Comédie romantique en milieu flottant, le film file avec malice toutes les métaphores de l'amour : se jeter à l'eau, perdre pied ou se laisser enfin porter… Histoire de confiance, aussi sérieuse qu'irrésistiblement drôle. Ainsi progressent mine de rien Samir et Agathe, dans le grand bain de leurs sentiments, et en dépit des obstacles les plus évidents (sa maladresse à lui, sa méfiance à elle) et les plus inattendus : une porte de cabine coincée, un plongeon mal venu, une cafetière agressive. Des eaux bleu-chlore de la piscine aux vastes cieux d'Islande, ce festival de loufoquerie rêveuse est un cadeau pour les comédiens : Samir Guesmi et Florence Loiret-Caille débordent de charme, entourés de personnages secondaires bien croqués – la prime au personnel très foufou de ladite piscine. Effet aquatique garanti. Cécile Mury • Télérama ici

TONI ERDMANN de Maren Ade

Allem. / Autriche / Roum. • 2016 • 2H42 • avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Lucy Russell

Haut et Court • 17 août 2016

Festival de Cannes 2016, Compétition officielle : Prix de la critique internationale

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Quand Ines, femme d’affaire d’une grande société allemande basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir, elle ne cache pas son exaspération. Sa vie parfaitement organisée ne souffre pas le moindre désordre mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse? », son incapacité à répondre est le début d'un bouleversement profond. Ce père encombrant et dont elle a honte fait tout pour l'aider à retrouver un sens à sa vie en s’inventant un personnage : le facétieux Toni Erdmann...

[…] Avec Toni Erdmann, son troisième long-métrage, présenté dans une salle qu’on a rarement vue aussi hilare et conquise, ces mêmes radars risquent bien de s’affoler. Car la réalisatrice a pris là un risque considérable, d’une audace incroyable à ce stade de sa carrière (16 ans depuis la découverte à Sundance de son premier film, The Forest for the Trees, jamais distribué en France). Non seulement elle s’essaie à la comédie – ce qui n’arrive pas tous les quatre matins dans le cadre du jeune cinéma allemand –, mais pas n’importe laquelle : une « comédie de personnages », art de funambule qui peut vite s’effondrer si ces derniers ne sont pas à la hauteur, c’est-à-dire à la fois crédibles et démesurément excentriques. C’est donc par ces protagonistes qu’il convient de commencer. D’un côté, nous avons Winfried (Peter Simonischek), homme d’âge mûr et d’allure négligée, dont la seule fantaisie est de faire des blagues. Pas des vannes élaborées, mais des bien « rustiques », à base de postiches et autres coussins péteurs. (...) En face, Inès (Sandra Hüller), sa fille, travaille pour une société de « consulting » allemande basée à Bucarest. Elle est tout le contraire de son père : sérieuse, compétitive et dépourvue du moindre humour. Entre ces deux-là, il y a comme une rupture dans la filiation et, de l’un à l’autre, quelque chose d’essentiel ne peut pas, ne pourra jamais se dire. (...) A partir de cette opposition, le film fonctionne comme une fusée à trois étages qui démarre, décolle puis atteint les étoiles. Commencé sur le mode réaliste, Toni Erdmann se laisse contaminer par la folie douce, bientôt inquiétante, d’un Winfried qui s’invite sans prévenir à Bucarest et envahit la sphère professionnelle d’Inès, jusqu’à se faire chasser. C’est alors que les choses décollent : le trublion revient, affublé d’une perruque et d’un faux râtelier, sous une identité fictive, s’inventant un personnage nommé « Toni Erdmann » – un peu comme le faisait celui d’Andy Kaufman dans Man on the Moon (1999), de Milos Forman. Il se dédouble donc, dans une forme de schizophrénie pratique, où le postiche joue le rôle d’une prothèse : puisque le père et la fille sont des infirmes de l’échange, c’est par le truchement de l’artifice que passe, désormais, la communication. Et celle-ci prend la forme d’un jeu incontrôlable, d’une fiction toujours plus glissante, à laquelle Inès va peu à peu se prêter. Ce glissement est rendu possible par une mise en scène d’une merveilleuse simplicité. Comment décrire cette écriture si peu démonstrative, qui semble ne se distinguer du « petit réalisme » que par la précision de son tempo, la justesse ahurissante de ses comédiens, la clarté de son timbre et de sa lumière, d’une blancheur expansive, comme autant d’éléments qui flottent entre ses personnages. C’est sans doute cela qu’on appelle la grâce. Mais une grâce jamais bégueule, sachant s’embarrasser de mauvais affects (l’objectif d’Inès est d’externaliser les procédures de son entreprise, donc à licencier) et s’accommoder d’une drôlerie souvent triviale. Sublime effacement, qui n’a pourtant rien d’une qualité négative, car c’est encore grâce à sa parfaite plasticité que, palier après palier, le film en arrive à une grande explosion d’exubérance, lors d’une dernière séquence sidérante […] Mathieu Macheret • Le Monde ici


RESTER VERTICAL de Alain Guiraudie

France • 2016 • 1H38 • avec Damien Bonnard, India Hair, Raphaël Thiéry, Christian Bouillette

Les Films du Losange • 24 août 2016 Festival de Cannes 2016, Compétition officielle

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup.

“Rester vertical”, d’Alain Guiraudie : du cinéma debout, entre Lynch et Depardon Alain Guiraudie ne se repose pas sur ses lauriers. Le cinéaste, en compétition cette année, livre un film sans concessions, plein de suspense existentiel. Parmi les rares cinéastes (quatre) à accéder pour la première fois à la compétition cette année, Alain Guiraudie aurait pu prétendre à un prix majeur pour L'Inconnu du lac en 2013 (présenté à Un certain regard). Il est désormais l'un des auteurs français les plus créatifs et les plus originaux. Rester vertical, (...) c'est du cinéma débout : pas question pour Guiraudie de se reposer sur une recette (le thriller érotique) qui lui a réussi. Aucune concession aux normes et aux standards, qu'il s'agisse de l'histoire, de la mise en scène, des acteurs ou de la pensée. Tout bouge tout le temps, dans ce suspense existentiel sur fond de Lozère. Léo, la trentaine bien sonnée, n'a ni domicile fixe ni travail bien défini. Double possible du réalisateur (l'acteur Damien Bonnard lui ressemble), il doit un scénario à un producteur, mais ne cesse de fuir. Après sa rencontre amoureuse avec la fille d'un éleveur de moutons sur le causse, il veut un bébé. Mais la petite cellule familiale explose vite. Léo se retrouve seul avec le nourrisson. Enfin, pas vraiment seul : dans la même campagne, trois hommes plus ou moins gays, un jeune, un mûr, un vieux, croisent régulièrement sa trajectoire en zigzag. Hostilités, désirs, volte-face, les sentiments et les aspirations de chacun se reconfigurent à vue d'œil, comme si l'ensemble des personnages essayait la totalité des rôles, indépendamment du sexe et de l'âge. Plus que le réalisme et la psychologie, la logique des rêves, parfois des cauchemars, sous-tend les multiples rebondissements. Entre inquiétude et utopie, entre Lynch et Depardon pour ainsi dire, Guiraudie filme les ruraux et les clodos, mais aussi le cycle complet de la vie, de la naissance à la mort – la petite et la grande. Difficulté à trouver sa place dans le monde, désarroi paysan, misère sexuelle : le cinéaste aveyronnais bricole des solutions fantaisistes, des combinaisons drôles et dingues, à la précarité assumée. La métaphore du loup, qui terrorise moutons et éleveurs sur le causse, se révèle lumineuse. Pendant la plus grande partie film, il s'agit de le tuer. Mais, finalement, mieux vaudra vaincre la peur elle-même. Alain Guiraudie, lui, n'a peur de rien. Louis Guichard • Télérama ici

DIVINES de Houda Benyamina

France • 2016 • 1H45 • avec Oulaya Amamra, Deborah Lukumuena, Jisca Kalvanda

Diaphana • 31 août 2016 Festival de Cannes 2016 – Quinzaine des réalisateurs : Caméra d'Or, Mention spéciale SACD

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Dans un ghetto où se côtoient trafics et religion, Dounia a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.

On peut arrêter le festival de Cannes: “Divines” est le plus grand film français de 2016. Présenté à la Quinzaine et ovationné, “Divines” est un film divin. Du cinéma féministe et explosif. “J’t’aime bien, t’as du clito !“. C’est la boss du trafic du quartier, Rebecca, qui dit ça à Dounia, jeune aspirante dealeuse. Cette réplique qui féminise l’habituel “t’as des couilles” est l’une des punchlines du film, peut-être de tout le festival, et synthétise à elle seule l’essence de Divines : être une meuf indépendante dans un monde d’hommes, strié de machisme et de violence. Un mix entre Grace Jones, Tony Montana et Booba Au cœur de ce film, deux petites grenades ados, Dounia la “bâtarde” d’ascendance rom et Maimouna, sa copine un peu enveloppée. Entre la mosquée qui promet du vent et la société qui promet au mieux des jobs pourris à 1300 par mois, Dounia refuse tout. Elle rêve de maille qui coule à flots, de soleil et de Ferrari, de séjours paradisiaques à Phuket. Comme beaucoup, elle est opprimée par le libéralisme mais rêve de se hisser au sommet de ce système par sa face illégale: bosser pour les dealers, en l’occurrence pour Rebecca, sorte de mix entre Grace Jones, Tony Montana et Booba (avec un clito). Et puis il y a ce danseur hip hop qui répète dans la salle locale et qui fascine Dounia: elle l’observe secrètement depuis les cintres et on se croirait dans Il était une fois en Amérique [.] Divines est politiquement très fin, mais ce qui secoue et bouleverse, c’est le talent explosif d’Ouda Benyamina et de ses actrices. Vous avez aimé Bande de filles ? Eh bien Divines monte dix fois la mise, que ce soit en termes de punch, de storytelling, de vitesse, de talent, de tchatche, d’humour et de mise en forme. Se fondent ici en un alliage brûlant le feu créatif de la jeunesse des quartiers, le golri des punchlines qui claquent (...), et le féminisme admirable d’une réalisatrice lettrée et un peu plus âgée que ses personnages, qui a eu le temps de réfléchir à la situation des quartiers et à sa complexité. Benyamina est une cinéaste inventive et esthète qui sait poser un cadre, magnifier ses personnages en galère, rythmer une séquence, alterner les moments contemplatifs entre les séquences mitraillettes. Et les comédiennes, pffff, tellement de la bombe qu’on ne trouve plus les mots : Oulaya Amamra, c’est vingt pains de dynamite, Deborah Lukumuena, un bloc de bonté et d’humour (ce tandem a un côté Laurel et Hardy, ou Astérix et Obélix), alors que Jisca Kalvanda propose un mix de sex-appeal et de terreur sorti de Mad Max. Chaud patate, le public de la Quinzaine a scandé une ovation de dix minutes, et même l’interprète peinait à traduire les propos sous le coup de l’émotion. Divines est divin, l’une des grandes (si ce n’est LA) révélation de ce festival. Du Scorsese, ou du Tarantino, ou du Kechiche, avec un clito. Soit du Houda Benyamina, un talent dingue, un clito de ouf, un nom qu’on n’oubliera pas. Serge Kaganski • les Inrocks ici


FRANTZ de François Ozon

France / Allemagne • 2016 • 1H53 • avec Pierre Niney, Paula Beer, Ernst Stotzner

Mars films • 7 septembre 2016

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un français est venu, lui aussi, fleurir la tombe de son ami allemand.

CLASH de Mohamed Diab

Egypte / France • 2016 • 1H37 • avec Nelly Karim, Hany Adel, Tarek Abdel Aziz, Ahmed Malek

Pyramide • 14 septembre 2016 | Un Certain regard 2016

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Le Caire, été 2013, deux ans après la révolution égyptienne. Au lendemain de la destitution du président islamiste Morsi, un jour de violentes émeutes, des dizaines de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes sont embarqués dans un fourgon de police. Sauront-ils surmonter leurs différences pour s'en sortir ?

Connu pour son premier long métrage (…) Les Femmes du bus 678 (...), Mohamed Diab a fait l'ouverture de la sélection officielle Un certain regard au festival de Cannes 2016 avec Clash, remarquable à tous points de vue. Une heure et demie durant, la tension. C'est un des principaux ressorts du cinéma et les films tendus sont légion. Tout le problème est de savoir ce que permet cette mise sous tension du spectateur. Nous sommes ici dans 8m2, un espace extrêmement réduit où vingt-cinq personnes vont se retrouver agglutinées durant des heures, et nous avec. [...] Nous sommes à l'été 2013, deux ans après la révolution, un an après l'élection de Mohamed Morsi à la présidence : des millions d'Egyptiens se révoltent contre la dictature qui se met en place et soutiennent l'armée qui va réprimer impitoyablement les Frères musulmans. C'est ce moment crucial d'un pays divisé en deux dont ce panier à salades est le témoin. [...] Mais pris au piège dans la même galère, confrontés aux mêmes tortures, condamnés à se parler, ils devront bien composer. C'est là que la tension du film prend tout son sens : plutôt qu'un film politique, Mohamed Diab fait un film humain. Activiste convaincu sur la Place Tahrir, il n'est pas à défendre les Frères musulmans. Il les montre qui s'organisent martialement dans le fourgon, à l'image de leur structuration dans le pays, mais jamais il ne les méprise. Son film dépasse cette opposition. Des gestes de solidarité dans les deux sens feront de ce petit peuple assemblé, celui-là même qui se revendiquait en tant que tel sur la place Tahrir, une constellation humaine malgré les divergences. Aucun angélisme dans tout ça : à l'extérieur comme à l'intérieur, c'est la guerre. Les rapports sont rudes ; la brutalité est générale. La mort se donne en spectacle à l'extérieur et impose le silence à ceux qui sont forcés de la voir en face. Confrontés à ce déchaînement de violence et pris au piège sur la durée sans savoir ce que sera leur destin, ces personnages sont amenés à parler, à se connaître, à se regarder autrement. Le scénario ne joue jamais la carte de l'attendrissement, de l'idéalisation et c'est là toute la force du film : la communauté forcée du vivre ensemble dans la diversité n'est pas une partie de plaisir mais elle est possible si on commence à s'écouter [...] Un an de répétitions dans un fourgon en bois reconstitué dans un appartement : Mohamed Diab les a filmées pour affiner les dialogues et la mise en scène, en une sorte de story-board vivant. Puis un tournage à vingt-cinq de quatre semaines, près de douze heures par jour (...) Sans compter les 500 figurants nécessaires pour les attaques des manifestants à un endroit très fréquenté du Caire (…) La tension obtenue dans le film n'est pas une manipulation. Elle soutient la compréhension, notamment comment s'engraine le cercle vicieux de la violence. [...] Olivier Barlet • Africultures.com ici

PROCHAINS SOUTIENS AFCAE ACTIONS – PROMOTION : AQUARIUS de Kleber Mendonça Filho (SBS distribution • 28 septembre 2016) | FUOCOAMMARE, PAR-DELÀ LAMPEDUSA de Gianfranco Rosi (Météore films • 28 septembre 2016) | VOYAGE À TRAVERS LE CINÉMA FRANÇAIS de Bertrand Tavernier (Pathé distribution • 12 octobre 2016) | MOI DANIEL BLAKE de Ken Loach (Le Pacte • 26 octobre 2016) | UNE SEMAINE ET UN JOUR de Asaph Polonski (Sophie Dulac • 30 novembre 2016) | NERUDA de Pablo Larrain (Wild Bunch • non daté)

AFCAE JEUNE PUBLIC 19èmes RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI JEUNE PUBLIC

Du mercredi 14 au vendredi 16 septembre 2016 au cinéma L'Alhambra à Marseille (13) PROJECTIONS Des films en avant-première et des rencontres avec les équipes des films ÉCHANGE COLLECTIF "Dans le contexte de concentration des films, comment mieux valoriser les sorties Art et Essai Jeune Public ?"

ATELIERS PRATIQUES - pratique du story-board - apprentissage de la lecture des images pour les animateurs jeune public - formations et projets pédagogiques à mener avec les centres de loisirs - présentation de deux outils d'éducation aux images en résidence

CINÉ-CONFÉRENCE Par le spécialiste et pédopsychiatre Marcel Rufo, président de l'association Cinémarseille

FILMS EN COURS DE RÉALISATION Comme chaque année des réalisateurs viendront nous présenter les premières images de leurs projets

DÉMONSTRATION > La Table MashUp

PRÉSENTATION DE BANDES ANNONCES DES FILMS JP À VENIR


SOUTIENS JEUNE PUBLIC LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT de Marek Beneš

République Tchèque • 2016 • 40' • Dès 4 ans | Cinéma Public Films • 21 septembre 2016

Site distributeur ici | Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Documents pour les enseignants, les enfants et exploitants téléchargeables sur le site Quand tout se passe bien dans le meilleur des mondes, notre métier de distributeur consiste à créer des programmes qui nous ressemblent et que l’on pense parfaits pour la diversité culturelle. Pat et Mat rentre pleinement dans cette catégorie. De loin notre film le plus comique, il résonne avec l’humour bête (mais jamais méchant) qui anime notre quotidien. D’ailleurs, son comique de situation – burlesque, grotesque, disproportionné – nous semble idéal pour initier les enfants aux origines du rire. Mais Pat et Mat, c’est aussi du comique de caractère et de la bonne volonté : deux héros maladroits qui n’abandonnent jamais, quelles que soient les difficultés. De l’humour et de l’optimisme… De nos jours, il n’en faut pas plus pour justifier ces nouvelles aventures de Pat et Mat. Cinéma Public Films

LA PARTIE D'ECHECS

Pat et Mat veulent se protéger du soleil pour jouer tranquillement aux échecs. Quelles inventions vont-ils encore imaginer pour se créer un lieu calme et ombragé ?

LE CACTUS

Mat vient d’acheter un superbe cactus. Mais comment le transporter jusqu’à la maison sans être piqué par la plante ? Un problème épineux pour nos deux bricoleurs.

LE VÉLO D’APPARTEMENT

Le vélo d’appartement, c’est pratique pour faire du sport mais ça peut vite devenir

ennuyeux. Outils en main, nos deux héros cherchent un moyen de rendre l’activité plus amusante.

LE CARRELAGE Le mur de la salle de bain est légèrement abîmé. Pat et Mat décident alors de poser un carrelage tout neuf. Un projet qui prend l’eau !

LES ORANGES PRESSÉES Rien de tel qu’un bon jus d’orange bien frais pour démarrer la journée ! Mais encore faut-il construire l’appareil parfait pour presser le fruit…

MONSIEUR BOUT DE BOIS Programme de courts métrages d'animation | Royaume-Uni / Italie / Russie • 2016 • 40' • Dès 4 ans

Les Films du Préau • 5 octobre 2016

Site distributeur ici | Documents édités par le distributeur PIK PIK PIK de Dimitry Vysotskiy (Russie • 2014 • 4') Des fourmis marchent sur les arbres, en colonne et en rythmes syncopés. Le pivert Pic-Pic au plumage coloré adore les picorer. Mais les coups de hache du bûcheron menacent d’interrompre cette symphonie...

LA CHENILLE ET LA POULE de Michela Donini et Katya Rinaldi (Italie • 2013 • 10') La poule et la chenille sont amies. Mais le temps est venu de se dire au revoir, de laisser le temps faire son œuvre...

MONSIEUR BOUT-DE-BOIS de Jeroen Jaspert et Daniel Snaddon (GB • 2015 • 26') Monsieur Bout-de-bois mène une vie paisible dans son arbre avec Madame Bout-de-bois et leurs trois enfants. Lors de son footing matinal, il se fait attraper par un chien qui le prend pour un vulgaire bâton... Commence alors pour ce pauvre Monsieur Bout-de-bois une série d’aventures qui vont l’entrainer bien loin de chez lui...

MA VIE DE COURGETTE de Claude Barras

France / Suisse • 2016 • 1H06 • scénario de Céline Sciamma • Dès 9 ans | Gébeka • 19 octobre 2016 Quinzaine des réalisateurs 2016 | Festival D'Annecy : prix du public ; Cristal du long-métrage

Plus d'infos ici | Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.

[…] quand s’éteindront les feux de cette édition cannoise 2016, on se souviendra de ces moments précieux où une séquence d’un film nous a rappelé, soudainement, l’inextinguible force d’émotion du cinéma. Et beaucoup penseront au plan final de ce film d’animation qui fait pleurer, purement et simplement : une photo où sept gosses font les andouilles sur le palier de leur foyer social. Ils ont toutes les raisons d’être tristes, mais ils lèvent les bras au ciel parce qu’à dix ans, avoir des copains, ça aide, ça réchauffe et ça peut remplacer une famille. […] On est immédiatement sous le charme de ces petites marionnettes avec leurs yeux immenses, si expressifs, ouverts sur ce monde qui, jusque-là, ne leur a pas fait de cadeaux. Claude Barras les anime en stop motion comme s’il dirigeait de vrais acteurs, et met en scène de superbes plans séquences dans un décor à la tristesse pimpante, à la fois contemporain et intemporel (…). Chaque détail devient saillant, essentiel : un cerf volant, des assiettes de frites, une mèche de cheveux qui barre le visage d’une blondinette traumatisée, ou ce petit tableau météo où des nuages et des soleils disent, au quotidien, la tristesse ou la joie des pensionnaires du foyer. Céline Sciamma avait déjà prouvé son art de se mettre dans la peau d’une fillette avec Tomboy. Auteur du scénario, à partir du livre de Gilles Paris, Autobiographie d’une Courgette, et comme portée par la liberté de l’animation, elle se met ici complètement à hauteur d’enfants de dix ans, sans jamais tomber dans le péché mignon de l’animation actuelle : la lecture à deux niveaux avec clins d’œil aux adultes. Inutile de chercher : chaque réplique, douloureuse ou hilarante (on rit beaucoup avec Courgette), chaque émotion, chaque remède au cafard a dix ans pile, et c’est bouleversant, même quand on est bien plus grand. […] Le film de Claude Barras dure à peine plus d’une heure et c’est un grand film : entre la poésie intimiste d’un Tim Burton et la force sociale d’un Ken Loach en herbe, il serre le cœur et donne de l’espoir. […] Guillemette Odicino • Télérama ici


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