2016 | N°08

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°08 Jeudi 29 septembre 2016 p.1 et 2 > Du côté des adhérents de l'ACOR p.3 > Soutien ACOR, soutien GNCR p.4 > Soutiens ACID p.5 et 6 > Soutiens AFCAE Actions-promotion p.7 > Soutien AFCAE Actions-promotion / Soutiens AFCAE Patrimoine-répertoire p.8 > Soutiens partenariat AFCAE Patrimoine-répertoire p.9 > Soutiens AFCAE Jeune public, Info distributeur

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

DU CÔTÉ DES ADHÉRENTS la Coursive à la Rochelle ILES DE CINÉMA Samedi 1er et dimanche 2 octobre 2016 stage animé par Alain Bergala Inscriptions et détails ici Les îles ont toujours fasciné le cinéma. L’île est une table rase où le cinéaste se retrouve au contact direct d’une réalité première et plus brute du monde, des éléments, de la nature, et peut y réinventer le geste de création. L’île est une aire idéale du jeu de faire du cinéma. Ce n’est pas un hasard si le cinéma moderne s’est inventé, étape par étape, dans des films tournés sur des îles: «Stromboli» de Rossellini en 1949, «Monika» de Bergman en 1953, «L’Avventura» d’Antonioni en 1959 et «Pierrot le fou» de Godard en 1965. Pour Deleuze, l’île est le lieu privilégié de la re-création, le lieu d’une seconde naissance après une catastrophe, individuelle ou collective. Toute île de cinéma est en même temps un mythe, une possible utopie, et un modèle réduit des sociétés auxquelles elle est rattachée, une surface d’observation de leurs mentalités et de leur évolution. Dans «La Saison des hommes» la cinéaste tunisienne Moufida Tlatli raconte la situation d’une communauté de femmes de Djerba dont les hommes, qui travaillent à Tunis, ne reviennent chez eux, sur l’île, qu’un mois par an. Dans l’actualité récente, les îles méditerranéennes sont devenues le théâtre du drame des migrants. Le cinéma a pris à coeur de rendre compte, à chaud, de cette histoire la plus contemporaine. […] D’île en île, nous allons parcourir les formes et les sujets qui constituent la force d’attraction du cinéma insulaire et la singularité de son inspiration pour les cinéastes. Alain Bergala

Samedi 1er octobre 15H00

Dimanche 2 octobre

TERRAFERMA de Emanuele Crialese

10H00

séance de travail jusqu’à 19H00 20H30

LA SAISON DES HOMMES de Moufida Tlatli séance de travail jusqu’à 13H00

FUOCOAMMARE, PAR-DELÀ LAMPEDUSA de G. Rosi

15H00

Rencontre publique avec Alain Bergala

FEDORA de Billy Wilder séance de travail jusqu’à 18H15

*** L'Omnia à Rouen VOUS PRENDRIEZ BIEN UN PEU D'ACID, NON ? Vendredi 7 et samedi 8 octobre

Prévisionnement public, en partenariat avec Macao et le Pôle Image Haute-Normandie Avant-premières publiques de films présentés à la sélection ACID Cannes 2016 Chaque film sera projeté en présence d'un intervenant de l'ACID Pour les professionnels, merci de réserver auprès de JM Delacruz (jean-marc@noecinemas.com)

Vendredi 7 octobre 16H00

WILLY 1ER de L. et Z. Boukherma, M.Gauthier et H. P.Thomas (Séance professionnelle réservé aux exploitants et programmateurs)

19H30

TOMBÉ DU CIEL de Wissam Charraf (écrit en résidence au Moulin d'Andé)

21H30

LE PARC de Damien Manivel

Samedi 8 octobre 16H00

LA JEUNE FILLE SANS MAINS de Sébastien Laudenbach

18H00

SWAGGER de Olivier Babinet

20H00

LE VOYAGE AU GROENLAND de Sébastien Betbeder


Le Dietrich à Poitiers 1936 – 2016 : IL Y A 80 ANS, LA RÉVOLUTION ESPAGNOLE du 27 septembre au 20 octobre 2016 Cycle de projections / rencontres Plus d'infos ici

Mardi 27 septembre à 20h30 L’ESPRIT DE LA RUCHE de Victor Erice Espagne • 1973 • 1h38

Espagne, 1940, peu après la fin de la guerre civile. Ana, 8 ans, a l’imagination fertile. Avec sa soeur, elles explorent les alentours de leur village en se racontant des histoires et se créant un monde sombre et merveilleux hanté par des figures imaginaires. Un jour, Ana trouve un homme blessé qui s’est réfugié dans une maison abandonnée...

Projection suivie d’une discussion avec Antonio Altarriba et Anna Howell, spécialiste de la BD biographique et historique. En partenariat avec 9e Art en Vienne

ALL THESE SLEEPLESS NIGHTS de Michal Marczak | ALOYS de Tobias Nölle | ALTER SENATOR de Willehad Eilers | BODKIN RAS de Kaweh Modiri | B-ROLL with Andre de James N. Kienitz Wilkins | ICAROS : A VISION de Leonor Caraballo et Matteo Norzi | KATE PLAYS CHRISTINE de Robert Greene | THE CHALLENGE de Yuri Ancarani | TOWER de Keith Maitland | WHERE IS ROCKY II ? de Pierre Bismuth

Séances spéciales >

Des Séances Spéciales où le cinéma croise les autres arts ainsi que les dernières oeuvres des plus grands réalisateurs d'aujourd'hui.

À JAMAIS de Benoît Jacquot | FANTÔME OPÉRA de Bertrand Bonello | CERTAIN WOMEN de Kelly Reichard | EAT THAT QUESTION: FRANK ZAPPA IN HIS OWN WORDS de Thorsten Schütte | Films soutenus par la Région Pays de la Loire | GULÎSTAN, TERRE DE ROSES de Zaynê Akyol | LES BEAUX JOURS D’ARANJUEZ de Wim Wenders | LE TECKEL de Todd Solondz |nLION de Garth Davis | L’ORNITHOLOGUE de João Pedro Rodrigues | MANCHESTER BY THE SEA de Kenneth Lonergan | PARIS PIEDS NUS de Dominique Abel et Fiona Gordon | PRESENTING PRINCESS SHAW de Ido Haar | THE BIRTH OF A NATION de Nate Parker | UN AMOUR D’ÉTÉ De Jean-François Lesage | UNE JEUNE FILLE DE 90 ANS de Valeria Bruni Tedeschi et Yann Coridian

Bruno Podalydès : rétrospective et rencontre

Mardi 4 octobre à 20h30

ADIEU BERTHE : L'ENTERREMENT DE MÉMÉ | BANCS PUBLICS précédé de ESPAPEC | COMME UN AVION précédé de MONTMARTRE | DIEU SEUL ME VOIT (VERSAILLES CHANTIERS) | D I E U S E U L M E V O I T (version interminable, série de 6 épisodes) | LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE | LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR | LIBERTÉ-OLÉRON | TROIS INSTANTANÉS DE JEUNESSE | LES CHANTIERS DE VERSAILLES

LAND AND FREEDOM de Ken Loach Esp. /Ita. / Allem. / GB • 1995 • 1h49

Un vieil homme meurt. En mettant de l'ordre dans ses papiers, sa petite-fille découvre son passé de militant anti-franquiste. En 1936, jeune anglais au chômage, il quittait Liverpool pour se joindre à la lutte contre le fascisme dans les premiers jours de la guerre civile.

À l’occasion des 80 ans de la création des Brigades Internationales sort un recueil de nouvelles intitulé Brigadistes ! (Éditions du Caïman). L’écriture de ces nouvelles a été confiée à des personnes dont l'histoire personnelle, littéraire ou artistique a croisé le chemin des Brigades Internationales. Séance suivie d'une discussion avec certains des auteurs.

Variété >

Une sélection de films proches du cinéma de genre et du fantastique, entre mutations et éclats visionnaires.

Mardi 11 octobre à 20h30 COMPAÑERAS de Dominique Gautier et Jean Ortiz France • 2015 • 1h30

Ce documentaire donne la parole aux femmes qui se sont battues dans les rangs de la République espagnole et que la victoire de Franco en 1939 a renvoyées à leur aliénation d’avant 1931.

Projection suivie d’une discussion avec le réalisateur Jean Ortiz.

Jeudi 20 octobre à 20h30

JEEG ROBOT de Gabriele Mainetti | MI GRAN NOCHE de Álex de la Iglesia | OPERATION AVALANCHE de Matthew Johnson | SWISS ARMY MAN de Dan Kwan et Daniel Scheinert | THE EYES OF MY MOTHER de Nicolas Pesce | THE MERMAID de Stephen Chow | UNDER THE SHADOW de Babak Anvari

Et aussi des films de patrimoine, une Masterclass de Paulo Branco, des rencontres et concerts, des films jeune public, pour ados et des séances scolaires...

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Atmosphères 53 à Laval FESTIVAL DU FILM JUDICIAIRE DE LAVAL 6 et 7 octobre 2016 Cinéville Toutes les infos ici

LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE de Jose Luis Peñafuerte Belgique, Espagne • 2009 • 1h36

Espagne, 1975 : mort du dictateur Franco, au terme de 40 ans d’un régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes. Aujourd’hui, plus de 30 ans après, l’Espagne commence à lever le voile sur cette période et à rendre justice aux victimes du franquisme. Pour la première fois, un film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil.

Film précédé d’un concert du groupe Los Republicanos.

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Festival International du Film de la Roche-sur-Yon du 10 au 16 octobre 2016

Programmation en ligne ici | programme PDF ici

Compétition internationale INDIGNATION de James Schamus | PARENTS de Christian Tafdrup | PROBLEMSKI Hotel de Manu Riche | THE GIANT de Johannes Nyholm | THE ONES BELOW de David Farr | UNE VIE de Stéphane Brizé

Compétition Nouvelles Vagues Dédiée à la prospection formelle, sans contrainte de genre ni de durée. Des films inattendus, surprenants, qui ont le goût du risque et présentés en première française.

Jeudi 6 octobre JE NE SUIS PAS UN SALAUD de Emmanuel Finkiel

En présence d'un critique de cinéma et d'un avocat

CITIZENFOUR de Laura Poitras En présence de Francis Chateauraynaud, s o c i o l o g u e e t directeur d'études en sociologie à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et d'un avocat du Barreau de Laval.

Vendredi 7 octobre COURT (EN INSTANCE) de Chaitanya Tamhane En présence de Némésis Srour et Hélène Kessous, doctorantes spécialisées sur le cinéma indien (association Contre-Courant) et d'un avocat civiliste du Barreau de Laval.

A L'AIR LIBRE de Nicolas Ferran, Samuel Gautier

En présence de Nicolas Ferran, réalisateur, docteur en droit et responsable du pôle juridique et contentieux de l'Observatoire international des prisons et d'un membre du Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation.


••• SOUTIEN ACOR ••• N'IMPORTE QUI de François Bégaudeau

France • 2016 • 1H54 • DCP Atmosphères production (demande de Visa en cours) • sortie : prochainement

Film inédit, réalisé dans le cadre d’une résidence cinématographique d’Atmosphères Production en Pays de la Loire, avec le soutien de la DRAC, du Conseil régional et du département de la Mayenne. Bande annonce ici Un certain François, dont on ne saura rien, semble avoir atterri en Mayenne. Il s’y promène de maison en maison, d’associations en mairies, de cabinet de sénatrice en ferme chevrière, et demande à ceux qu’il rencontre, brebis comprises, s’ils se sentent représentés. Façon d’enclencher des discussions sur la démocratie, et comment la faire advenir enfin.

Dans le cadre de son soutien, l'ACOR > a réalisé un entretien (écrit) avec François Bégaudeau (bientôt disponible) Celui-ci peut accompagner son film dans les salles de l'ACOR. Si vous êtes intéressé, merci de nous contacter à contact@lacor.info > a réalisé un site sur le film ici

SOUTIEN GNCR LETTRES DE LA GUERRE de Ivo M. Ferreira Portugal • 2016 • 1H45 • N&B • avec Miguel Nunes, Ricardo Pereira, Tiago Aldeia

Memento Films • 8 février 2017 Festival de Berlin 2016

Edition d'un document GNCR | site distributeur ici Adaptation de Lettres de la guerre d'António Lobo Antunes. Ces lettres constituent "le journal de bord d'un médecin hanté par le désir de construire une œuvre littéraire et un document sur le quotidien d'une guerre aussi instable et violente qu'un ciel d'orage tropical".

Depuis le front, en noir et blanc, au travers de lettres d’un soldat lues par sa femme, Ivo M. Ferreira raconte la guerre que mena le Portugal contre l’Angola dans les années 70. Déchirant. Le médecin Antonio (Miguel Nunes) est envoyé à la guerre en Angola, laissant au Portugal sa femme enceinte (Margarida Vila-Nova), avec qui il communique par courrier. Il raconte le front au fur et à mesure, avec la distance, la détresse et le prix qu’il paye à être loin de ses proches et à une balle de la mort. En noir et blanc, d’une lumière extraordinaire, c’est un manifeste romantique extrêmement triste. Entrecoupé par des scènes du camp militaire, des scènes de villages angolais, les lettres se suivent et ne se ressemblent pas. Antonio développe successivement ses sentiments sur la vie là-bas, sur cette guerre aussi. Sur la distance, sur son espoir et ses moments de chute d’humeur. Toujours de manière très poétique. C’est un film de guerre d’un nouveau genre. L’image est magnifique, tant lorsque Ferreira filme visages que les paysages africains. La violence est mise à une distance particulière, unique depuis la perspective d’un docteur. Ivo Ferreira dénonce cette guerre que chacun comprend injuste au fur et à mesure. Un film choc pour revenir sur cette période qui a changé le Portugal. Déchirants, les mots d’Antonio résonne pendant près de deux heures. La mise en scène de ce réalisateur de théâtre à l’origine est frappante. Un film qui touche en plein cœur. Elie Petit • toutelaculture.com ici

LES ENTRETIENS FILMÉS DU GNCR Pour rappel : le GNCR propose, quand cela est possible, un entretien filmé autour des films soutenus, que ce soit avec le(la) réalisateur(trice), un(e) comédien(ne) ou un(e) critique de cinéma. Cette rencontre peut-être mise en ligne sur votre site ou votre page facebook. Pour une diffusion en salle, vous pouvez la recevoir au format DCP par clé USB sur simple demande. Pour toute question : gncr@gncr.fr

Entretiens en cours RENCONTRE(S) AVEC EVANGELIA KRANIOTI autour de "EXOTICA EROTICA ETC" ici RENCONTRE(S) AVEC CRISTI PUIU autour de "SIERANEVADA" ici

Suite à des problèmes techniques, cet entretien est uniquement destiné à votre communication web (site, fb, etc…) ; pas de format DCP

Entretiens en préparation "RENCONTRE(S)" AVEC ROKHSAREH GHAEM MAGHAM autour de "SONITA" (Septième Factory • 12 octobre 2016) "RENCONTRE(S)" AVEC NIKOLAUS GEYRHALTER autour de "HOMO SAPIENS" (ASC • 19 octobre 2016) "RENCONTRE(S)" AVEC WANG BING autour de "TA'ANG" (les Acacias • 26 octobre 2016)


SOUTIENS ACID LA JEUNE FILLE SANS MAINS de Sébastien Laudenbach

France • 2016 • 1H16 • Avec les voix de Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Philippe Laudenbach, Olivier Broche, Françoise Lebrun

Shellac • 14 décembre 2016 Sélection ACID Cannes 2016 | Festival International du film d'animation d'Annecy : Mention du Jury | FID Marseille : Film de Clôture

Edition d'un document d'accompagnement ACID Site de l'ACID ici | site distributeur ici En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière…

[…] C'est un film d’animation à part, un fascinant rêve graphique, qui donne aujourd’hui le coup d’envoi de la sélection 2016 de l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid). Au commencement, il y a ce conte des frères Grimm, d’une cruauté inouïe. [...] De cette implacable récit métaphorique sur la noirceur de la nature humaine, Sébastien Laudenbach tire un film lumineu x, une œuvre qui ne cesse de se réinventer sous nos yeux. Suggérées en quelques traits sûrs et gracieux, dont la pureté rappelle le travail de Matisse, les silhouettes se forment et se défont : le mouvement des corps est aussi celui du dessin en train de naître, de s’élancer sur le papier. Dans ce tableau si vivant, aéré par un vaste fond blanc, les couleurs surgissent en léger décalage, en transparence, en superposition, animent de bleu profond le feuillage d’un arbre, le rouge alarmant d’une traînée de sang… On retrouve aussi un peu de Raoul Dufy dans cette vibration, cette drôle de chorégraphie à contre-temps entre les lignes claires et les divagations du pinceau. (...) Au delà de sa beauté méditative, à couper le souffle, le film s’empare du conte initial avec une liberté et une poésie étonnantes. A travers les aventures fantastiques de La Jeune fille sans mains, il brode sur sa trame rêveuse les thèmes les plus sombres - la toxicité de certains rapports parentsenfants, la vénalité, la lâcheté, la violence – mais aussi les choses les plus simples – la sexualité, l’amour, l’enfantement, la jouissance d’être vivant – avec la même candeur limpide, la même sincérité délicate, mais frontale. Pas de fausse pudeur à la Disney, dans ces scènes où le lait jaillit joyeusement d’un sein, où le diable est nu. Ce n’est pourtant pas qu’un film « pour adultes ». Il invite simplement, et autrement, tous les publics, enfants compris, à contempler sans ciller la danse de l’art et de la vie. Cécile Mury • Télérama ici

MADAME B, HISTOIRE D’UNE NORD-CORÉENNE de Jero Yun

France / Corée du Sud • 2015 • 1H11 • documentaire

New Story • février 2017 Sélection ACID Cannes 2016 | Festival International de Moscou : Meilleur Documentaire

Edition d'un document d'accompagnement ACID Site de l'ACID ici Alors qu’elle quitte clandestinement la Corée du Nord, Mme B est vendue à un paysan chinois par ses passeurs. Devenue passeuse à son tour, elle se lance dans une bataille pour retrouver ses enfants, qui l’amène jusqu’en Corée du Sud. Mais les services secrets s’en mêlent...

Un diamant scintille dans la nuit cannoise. Un petit film réalisé avec trois fois rien, qui possède le charme artisanal du cinéma des origines, et brille des feux colorés que peut aujourd’hui produire la technologie numérique. Le Parc, deuxième long-métrage de Damien Manivel (...), met en scène une rencontre amoureuse dans un parc, et ses conséquences, en basculant insensiblement d’un naturalisme prosaïque à un climat fantastique envoûtant. […] Pour son film, il n’a eu besoin que de trois acteurs, trouvés au terme d’un long casting sauvage, et d’un parc dont il fallait, pour que le charme opère, qu’il présente suffisamment de relief, de diversité de paysages, de caractère. Car ce parc est le personnage principal du film, une divinité protectrice mais potentiellement dangereuse, dont le récit minutieusement chorégraphié œuvre à révéler les formes, les mouvements, l’inquiétante étrangeté. Comme un médecin des âmes, le bois accouche la parole, qui se traduit en actes. Après ce dernier message, la jeune fille se lève, se met en marche pour refaire, à reculons, le chemin qu’ils ont accompli ensemble dans la journée. Mais, dans le bois, elle se perd et un gardien à la peau noir ébène et au regard inquiétant l’entraîne loin des rivages du réel, dans la lumière magique d’une lune artificielle. Quelque part entre La Reine des pommes, de Valérie Donzelli, et La Nuit du chasseur, de Charles Laughton, ce petit film se déploie pendant une heure et dix minutes avec la grâce d’un funambule. (…) Isabelle Régnier • Le Monde ici

PROCHAINS SOUTIENS DE L'ACID SWAGGER de Olivier Babinet (Rezo • 16/11/16) | LE VOYAGE AU GROENLAND de Sébastien Betbeder (Ufo • 21/12/16) | LE PARC de Damien Manivel (Shellac • 04/01/17) | TOMBÉ DU CIEL de Wissam Charaf (Epicentre • mars 2017)


SOUTIENS AFCAE ACTIONS PROMOTION MERCENAIRE de Sacha Wolff

France • 2016 • 1h44 • avec Toki Pilioko, Iliana Zabeth, Mikaele Tuugahala Ad Vitam • 5 octobre 2016 | Quinzaine des Réalisateurs 2016

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Soane, jeune Wallisien, brave l’autorité de son père pour partir jouer au rugby en métropole. Livré à lui-même à l’autre bout du monde, son odyssée le conduit à devenir un homme dans un univers qui n’offre pas de réussite sans compromission.

[…] Le rugby en lui-même, on n’en voit quasiment pas. A chaque match, la caméra le laisse hors-champ, préfère montrer l’avant ou l’après plutôt que de se risquer à vagabonder sur des terres martiales. Exit les Dieux du stade. La violence du jeu est absente, elle risquerait d’être excitante. Sacha Wolff filme un écosystème vicié. Les membres métropolitains des équipes voient ces hommes venus d’Océanie comme des bêtes curieuses, multiplient les amalgames, confondent Polynésiens et Maoris, demandent à Soane de se lancer dans un haka folklorique. On peut s’en ficher complètement des détails du sport, du palmarès de championnat ou de la meilleure façon de se fondre dans une mêlée, et rester en arrêt devant Mercenaire. Car tout l’enjeu du film est ailleurs. Il est sportif, bien sûr, et cet ancrage ovale pourrait se déplacer aux charters remplis de gamins africains ou sud-américains à qui on promet de devenir les nouveaux Ronaldo ou les centres de formation de petites gymnastes de la Roumanie de Ceausescu. Wolff cite le cinéma qui traite de boxe, notamment la Dernière Chance de John Huston. Nickel Le récit de l’éclosion du jeune homme, de la prise en main de sa propre vie, est une allégorie, formellement classique, de la façon dont les êtres sont trimballés partout, des pions jetés dans un monde où le néolibéralisme impose sa propre géographie. Soane passe d’un club à un autre, de la NouvelleCalédonie à la métropole, mais son parcours est déjà marqué par un déracinement plus ancien : celui de sa famille venue de Wallis-et-Futuna à Nouméa pour servir de force de travail dans les mines de nickel. Wolff filme le Sud-Ouest, Agen, Lourdes, Fumel. Et il le confronte aux antipodes, aux paysages néo-calédoniens, à cette France oubliée, remisée sous l’appellation générique d’outre-mer, à des identités ravagées par des décennies de colonialisme étatique ou culturel. C’est un monde nouveau que Mercenaire nous ouvre en allant jusqu’en Océanie, dans cette zone quasiment vierge de vrais films, loin des clichés de cartes postales ou de tout imaginaire et prédiction Clément Ghys • Libération ici

LE CLIENT de Asghar Farhadi

Iran / France • 2016 • 2h05 • avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi

Memento Films • 9 novembre 2016

Festival de Cannes 2016 Compétition : prix du scénario et d'interprétation masculine

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici Contraints de quitter leur appartement du centre de Téhéran en raison d'importants travaux menaçant l'immeuble, Emad et Rana emménagent dans un nouveau logement. Un incident en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie du jeune couple.

Comment définiriez-vous Le client ? Est-ce le récit d’une vengeance ou une histoire d’honneur perdu ? J’aurais beaucoup de mal à définir ou à résumer LE CLIENT, ou même à exprimer ce que cette histoire m’inspire personnellement. Tout dépend des préoccupations et du regard du spectateur. Celui qui le verra comme un film social retiendra les éléments relatifs à cet aspect. Un autre pourrait n’adopter qu’un point de vue moral, ou un angle encore différent. Ce que je peux dire, c’est qu’une nouvelle fois, ce film traite de la complexité des relations humaines, surtout au sein d’une famille ou d’un couple. Le titre original du film fait écho à celui de la pièce d’Arthur Miller qu’Emad et Rana interprètent sur scène avec leurs amis. Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser cette oeuvre ? J’ai lu "Mort d’un commis voyageur" lorsque j’étais étudiant. J’ai été très marqué par cette pièce, sans doute en raison de ce qu’elle dit des relations humaines. C’est une pièce très riche, qui offre des niveaux de lecture multiples. Sa dimension la plus importante est celle d’une critique sociale d’un épisode de l’histoire américaine où la transformation soudaine de la ville a causé la ruine d’une certaine classe sociale. Une catégorie de personnes n’a pas pu s’adapter à cette modernisation rapide et s’est trouvée broyée. À ce titre, la pièce a une très forte résonance avec la situation actuelle de mon pays. Les choses évoluent très vite et ceux qui ne peuvent pas s’adapter à cette course effrénée sont sacrifiés. La critique sociale au coeur de la pièce reste valable en Iran aujourd’hui. Une autre dimension de la pièce est celle de la complexité des relations humaines au sein de la famille, notamment dans le couple que forme le commis voyageur avec Linda. La pièce a une forte prégnance affective qui, tout en étant très émouvante, fait réfléchir le spectateur à des questions très subtiles. Lorsque j’ai décidé que les personnages principaux du film feraient partie d’une troupe de théâtre et seraient en train de jouer une pièce, l’oeuvre de Miller m’a paru très intéressante, dans la mesure où elle me permettait d’établir un parallèle avec la vie personnelle du couple autour duquel se construit le film. Sur scène, Emad et Rana jouent les rôles du vendeur et de son épouse. Et dans leur propre vie, sans s’en rendre compte, ils vont être confrontés à un vendeur et à sa famille et devront décider du sort de cet homme. […] Entretien avec le réalisateur extrait du dossier de presse


DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS

de Julie Bertuccelli

France • 2016 • 1H25 • documentaire | Pyramide Films • 9 novembre 2016

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici A bientôt 30 ans, Hélène a toujours l’air d’une adolescente. Elle est l'auteure de textes puissants à l’humour corrosif. Elle fait partie, comme elle le dit elle-même, d’un «lot mal calibré, ne rentrant nulle part». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au théâtre, elle dialogue avec un mathématicien... Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses 20 ans que sa mère découvre qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…

[…] Inspirés par ces textes surréalistes et cette intelligence extraordinaire, Julie Bertuccelli a voulu réaliser un film-hommage pour permettre à chacun de découvrir le mystère Babouillec. À mille lieues de tout apitoiement, la cinéaste s’est penchée sur l’existence de cette jeune fille hors-norme et l’a suivie dans ses errances mutiques. Durant une heure trente, l’on voit ainsi Hélène « dialoguer » avec un mathématicien, courir dans la forêt avec une énorme bouée ou donner son avis sur l’adaptation de ses textes au théâtre. Le verbe d’Hélène est en effet d’une telle puissance qu’il a séduit le metteur en scène Pierre Meunier et donné naissance à une pièce présentée au Festival d’Avignon en juillet 2015 (Forbidden di Sporgersi). L’oeuvre théâtrale de Meunier est à l’exemple de la pensée d’Hélène : un magma lyrique d’une très grande densité existentielle. Bien qu’elle soit enfermée dans sa carapace corporelle, Miss Babouillec possède effectivement une sensibilité exacerbée et une lucidité qui l’entraîne dans un questionnement permanent sur le monde qui l’entoure : avec humour et fulgurance, elle débat sur Dieu, évoque le nihilisme, remet en cause la verticalité de l’être humain ou critique le chaos humanitaire. Son écriture est libre, spontanée, parfois désordonnée mais pétrie d’une poésie et d’une profondeur désarmante. Le plus étonnant est que Mademoiselle Babouillec n’a jamais appris à lire ni à écrire, ce qui nous emmène à nous demander d’où lui vient ce don et cette prose métaphysique qui résonne au delà des sons ? [….] Par-delà son handicap, l’on se dit que cette perle qui cogite en permanence dans son huitre close possède un accès exclusif aux perceptions cosmiques. Qu’elle soit poétesse visionnaire ou télépathe bancale, Hélène bénéficie de toute évidence d’un réseau neuronal et de connections synaptiques qui la mettent en contact avec des sphères et des dimensions que nous ne pourrons jamais capter. En la mettant ainsi en scène, le documentaire de Julie Bertuccelli fait définitivement changer le regard du spectateur sur le trouble autistique. Face à ce type de pathologie qui frôle le génie, on devient à notre tour muet… d’admiration. Florence Yérémian ici

LOUISE EN HIVER de Jean-François Laguionie France • 2016 • 1H15 • avec la voix de Dominique Frot

Gebeka Films • 23 novembre 2016

Edition d'un document AFCAE | Site du distributeur ici A la fin de l'été, Louise voit le dernier train de la saison, qui dessert la petite station balnéaire de Biligen, partir sans elle. La ville est désertée. Le temps rapidement se dégrade, les grandes marées d'équinoxe surviennent condamnant maintenant électricité et moyens de communication. Fragile et coquette, bien moins armée que Robinson, Louise ne devrait pas survivre à l'hiver. Mais elle n'a pas peur et considère son abandon comme un pari. Elle va apprivoiser les éléments naturels et la solitude. Ses souvenirs profitent de l'occasion pour s'inviter dans l'aventure.

Louise en hiver est sans doute le film le plus intime que j’ai réalisé. Le plus précis aussi, malgré l’absurdité de la situation dans laquelle Louise se trouve, car ses aventures à huit ans, en haut des falaises, ou dans ce bois mystérieux de l’après-guerre, je les ai vécues… Ce n’était pas difficile pour moi de les dessiner. Comme les villas de bord de mer en Normandie où j’ai passé toutes mes vacances. Elles n’ont pas changé. Elles représentent encore un type de vacances légères, protégées des misères du reste du monde, situées dans un temps indéfini où nos habitudes bourgeoises seraient encore intactes face aux angoisses existentielles de ce temps comme la vieillesse ou la montée du niveau de la mer… Pour le personnage, il fallait imaginer une femme correspondant à la fragilité apparente de la petite ville, et se révélant, comme elle, d’une solidité à toute épreuve. Elle est hors du temps. N’ayant personne avec qui communiquer qu’elle-même (avant sa rencontre avec Pépère), la solution du « journal de bord » était inévitable et trop séduisante pour ne pas être utilisée. Une façon de comparer le point de vue du personnage avec la réalité supposée de ce qui lui arrive. La rencontre avec Dominique Frot, qui n’avait vu aucun dessin avant l’enregistrement, a été déterminante. Elle a su trouver un autre aspect du caractère du personnage, moins conventionnel et plus sincère, allant au-delà de ce que j’espérais. Les sons et bruits innombrables du rivage, la mer, les oiseaux, ont fait l’objet d’une véritable partition musicale. Ils devaient apporter une grande crédibilité à la situation d’abandon, la musique de Pierre Kellner au piano formant un contrepoint correspondant à la légèreté et l’optimisme de Louise… La musique orchestrale de Pascal Le Pennec, le compositeur du Tableau, se chargeant de la partie plus profonde de ses souvenirs et de ses rêves. L’enregistrement de la voix, comme celui de la musique, me sont indispensables pour construire le film sous forme « d’animatique », c’est-à-dire de maquette, très en amont de la réalisation proprement dite du film. Le style graphique n’est apparu que peu à peu dans cette étape de développement, même si le dessin des deux personnages étaient assez précis dans mon esprit (…), c’est plutôt dans l’animatique qu’ils ont pris vie, en laissant les images me venir à l’esprit librement. (…) il est certain qu’ on retrouve mes goûts pour le graphisme et la peinture du début du 20ème siècle, ainsi que pour des peintres du rivage, comme Jean-Francis Auburtin ou Henri Rivière, lesquels brossaient des ambiances particulières jetées sur le papier, mêlant le lavis et l’aquarelle au crayon de couleur et au pastel. [...] Note de réalisation • dossier de presse

Proposition d'accompagnement > Conférence sur la musique de films par Pascal Le Pennec Pascal Le Pennec, compositeur de musique de films, qui a notamment travaillé sur le Tableau et Louise en hiver de J-F Laguionie, propose des conférences à un large public (salles de cinéma, médiathèques, centres culturels, festivals, établissements scolaires, conservatoires de musique...) afin de décrire, étape par étape, le travail du compositeur de cinéma. Propos illustrés par des extraits de films, des photos et enregistrements. Continu adapté à l'auditoire. 2 modules distincts : «Le travail du compositeur de musique de film, dans sa chronologie» (environ 2H) et «Le rapport musique/image» (environ 2H). Besoins techniques restreints : système d'amplification de voix si nécessaire et vidéo-projecteur si ce n'est pas dans une salle de cinéma (sinon documents audio et vidéo projetés depuis son ordinateur portable). Contact (questions, rémunération...) : pascallepennec@orange.fr


3000 NUITS de Mai Masri

Liban/France/Jordanie • 2016 • 1h43 • Avec Maisa Abd Elhadi, Raida Adon, Karim Saleh

JHR Films • 4 janvier 2017

Edition d'un document AFCAE Site du distributeur ici | facebook du film ici Années 80, à la veille des évènements de Sabra et Chatila. Layal, une jeune palestinienne se fait arrêter (pour un attentat qu'elle n'a pas commis) et incarcérer dans une prison israélienne. Elle partage la cellule d’israéliennes condamnées pour droits communs et s’habitue progressivement à l’univers carcéral. Mais Layal découvre qu’elle est enceinte. Envers et contre tous, elle décide de garder l’enfant et de l'élever en prison.

Comment avez-vous construit l’histoire de 3000 nuits? Tout a commencé avec une vraie histoire que j’ai entendu il y a quelques années. J’ai rencontré une femme qui a eu un enfant en prison. Lorsque j’ai pris connaissance de cette histoire j’ai été très touchée et émue. Premièrement, par les conditions dans lesquelles cette femme a dû accoucher, c’est-à-dire en étant attachée à un lit. Ensuite, l’idée d’élever un enfant en prison était fascinante. L’idée de créer un univers pour l’enfant, qui n’a jamais vu le monde extérieur, était fascinante et dans un sens, cette communauté de femmes sont toutes devenues mère. J’ai alors commencé à faire des interviews avec d’autres prisonnières. L’histoire s’est construite lentement mais est basée sur des faits réels. [...] Vous avez réalisé beaucoup de documentaires. Pourquoi choisir de faire une fiction cette fois-ci? Quelles sont les principales différences dans le processus de création entre fiction et documentaire? J’ai fait une fiction, car les personnages de cette histoire, qui a eu lieu dans les années 80, sont plus âgés maintenant. Je voulais faire revivre cette histoire. Je ne voulais pas en parler, je voulais la recréer sous la forme d’un drame. À travers la fiction cela devient possible. Les documentaires sont une expérience puissante et c’est à travers eux que j’ai appris la vie. Il faut beaucoup d’expérience humaine pour faire une fiction et je l’ai acquise à travers mes documentaires. La principale différence dans le processus de création est le temps de préparation avant le tournage. Il existe très peu de place pour la chance dans une fiction : il faut tout écrire et planifier à cause du temps de tournage limité. Cependant, la fiction laisse aussi un énorme espace pour la créativité et l’improvisation. Pendant le tournage, des choses imprévues se passent et il faut être capable de saisir le moment. Mon expérience en tant que réalisatrice de documentaires m’a appris ça: être rapide et saisir le moment même s’il est en dehors du script. Tourner avec un enfant est un très bonne exemple car vous ne pouvez pas diriger un enfant de 2 ans. il faut être capable de capturer certains moments et de répéter des scènes. Finalement, je ne pense pas qu’il y aie une énorme différence, c’est une continuation. […] Entretien avec la réalisatrice • http://lebillet.ch ici

RENCONTRES PROFESSIONNELLES AFCAE/ADRC

du mercredi 12 au vendredi 14 octobre 2016 à Lyon dans le cadre du 8ème Festival Lumière et du 4ème Marché du Film Classique | Programme complet ici L’AFCAE et l’ADRC proposent, en association avec l’ADFP et les associations régionales, trois journées à destination des professionnels. Au programme : 4 avant-premières, réedition en DCP, tables rondes, journée des distributeurs avec présentation de line-ups, présentation des avant-porgramme produits par l'AFCAE et l'ADRC

SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE RÉPERTOIRE VALMONT de Milos Forman

USA / France • 1989 • 2H20 • avec Colin Firth, Annette Bening, Meg Tilly

Pathé • 2 novembre 2016

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici ••• avant-programme disponible pour ce film sur CineGo (Plus d'infos ici) ••• Rien ne résiste aux entreprises de séduction de la Marquise de Merteuil et du Vicomte de Valmont. Ni la jeune vertu de Cécile de Volanges, ni la pruderie de la présidente de Tourvel, ni les purs sentiments du Chevalier Danceny. Unis par leurs complots et leurs secrets, Merteuil et Valmont règnent sur les salons et les boudoirs de cette aristocratie qui ignore que sa fin approche.Tels deux seigneurs sur le même territoire, ces virtuoses de l’intrigue amoureuse finiront par s’affronter. Et dans ce duel sans merci, un sentiment sincère est une faille mortelle.

Valmont, le bijou maudit de Miloš Forman Quatre ans après le splendide Amadeus, le réalisateur tchèque signait une adaptation très libre des Liaisons Dangereuses, le roman sulfureux de Choderlos de Laclos publié en 1782. Tenant à s'éloigner de l’œuvre originale, Forman prend le parti de ne pas narrer ce que contiennent les lettres que s'échangent la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, et s'inspire d'épisodes de son existence pour mettre en scène le film. [...] Comme à son habitude, le cinéaste prépare son projet avec une extrême minutie. Pour coller à l'atmosphère de l'époque, il s'attache notamment à porter à l'écran, avec la complicité de Jean-Claude Carrière - qui a cosigné le scénario -, les détails les plus imperceptibles du quotidien de la noblesse du XVIIIe siècle, de sa singulière gestuelle au mobilier qui habille ses luxueuses demeures. Ce long travail d'orfèvre a valu cette année-là à Valmont et à Theodor Pištěk une nomination aux Oscars dans la catégorie des costumes. […] www.festival-cannes.com ici


L'HÉRITIÈRE de William Wyler USA • 1949 • 1h55 • avec Olivia de Havilland, Montgomery Clift, Ralph Richardson | Swashbuckler films • 16 novembre 2016 Oscar 1950 : meilleure actrice, meilleurs décors, meilleure musique

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici A la fin du XIXème siècle, Catherine Sloper vit dans une riche demeure de Washington Square en compagnie de son père, un veuf richissime et tyrannique. La jeune fille, timide et sans grands attraits, fait la rencontre du séduisant Morris Townsend lors d'un bal. Le jeune homme lui fait aussitôt une cour empressée. Devenant un habitué de la maison des Sloper, il demande la main de Catherine à son père. Mais, celui-ci ne tarde pas à accuser le jeune homme d'être un coureur de dot et refuse.

[…] On parle souvent du classicisme de William Wyler mais il s’agit avant tout d’une mise en scène traditionnelle, simple, effacée. Car caché derrière la fluidité et la discrétion de son style, Wyler s’attache aux moindres détails, travaillant sur la durée des scènes et des plans, poursuivant avec L’Héritière ses recherches formelles et dramaturgiques. On remarque en effet une cohérence dans son style visuel depuis que sa route professionnelle a croisé celle du chef opérateur Gregg Toland. Principalement connu pour avoir filmé Citizen Kane (1941) dans une démesure égale à celle de son metteur en scène, Orson Welles, Toland fournissait déjà un travail suffisamment marquant dans les œuvres de Wyler dès la fin des années 30, au point que le réalisateur continuera ces expérimentations dans ses films ultérieurs. Dans L'Héritière il y a l’évidence du soin apporté aux cadrages, aux compositions élaborées des images. Il y a souvent l’exemple d’une scène filmée dans un seul axe où c’est le regard du spectateur qui se promène, qui va chercher l’information, qui fait son propre montage. Wyler joue sur la position, le déplacement des personnages, leur place dans le cadre. Il sépare distinctement dans une même image des éléments importants (...). Wyler imprègne à son style visuel les caractéristiques architecturales de la maison : il joue sur l’étroitesse des pièces, l’exiguïté des murs, les verticales oppressantes, utilisant le décor pour confiner et isoler les personnages dans l’image. […] Stéphane Beauchet • dvdclassik ici

SOUTIENS PARTENARIAT AFCAE PATRIMOINE RÉPERTOIRE LA MÉLODIE DU BONHEUR de Robert Wise USA • 1965 • 2H54 • avec Julie Andrews, Christopher Plummer, Richard Haydn

Lost films • 19 octobre 2016 Oscars 1966 : Oscars du meilleur film et du meilleur réalisateur

Site distributeur ici Document édité en partenariat, à commander directement auprès de Lost Films Un veuf va voir sa tranquillité terriblement menacée par le charme d'une gouvernante engagée pour veiller sur sa nombreuse progéniture.

« Comédie musicale débordante d'énergie, de mélodies entrainantes et de paysages somptueux. » www.cineclubdecaen.com

MISSING (PORTÉ DISPARU) de Costa-Gavras USA • 1982 • 2H02 • avec Jack Lemmon, Sissy Spacek, John Shea

Splendor films • 26 octobre 2016 Festival de Cannes 1982 : Palme d'Or | Oscar Academy Awards 1983 : Prix de la meilleure adaptation

Site distributeur ici Document édité en partenariat, à commander directement auprès de Splendor ••• Un avant-programme est disponible pour ce film sur CineGo (Plus d'infos ici) ••• Charles, un journaliste américain, et sa compagne Beth, se sont installés dans la capitale du Chili, Santiago. Mais suite au coup d'État qui éclate le 11 septembre 1973, Charles disparaît brusquement. Son père, un important homme d'affaires new-yorkais, vient en aide à Beth pour tenter de le retrouver.

[…] Tout au long de sa carrière, Costa Gavras s'est érigé en ardant défenseur des libertés et des valeurs démocratiques, réalisant des films chocs, dénonçant les fascismes et les totalitarismes de tous bords. On se souvient notamment du génial « Z », qui dénonçait le coup d'état des Colonels en Grèce, les méthodes fascistes des soviétiques dans « L'aveu », ou encore limplication des USA dans l'installation de régimes fascistes en Amérique du Sud dans « Etat de siège ». Il était donc logique et légitime de le voir traiter du coup d'état fasciste le plus médiatique des années 70 à savoir le putsch de Pinochet. [...] comme à son habitude, le cinéaste s'est emparé du sujet à bras le corps pour réaliser un film sans concessions. Mêlant intelligemment petite (la disparition dun homme parmi tant dautres) et grande histoire (les dessous politiques de laffaire, l'implication totale de l'administration américaine), le réalisateur retranscrit parfaitement cette atmosphère oppressante et horrifiante faite de fusillades à chaque coin de rue, de violences et de massacres gratuits, de cadavres, de miliciens, d'interrogatoires incertains et d'exécutions sommaires. […] la grande qualité du film, c'est avant tout de savoir confronter l'Amérique à ses propres hypocrisies pour mieux dénoncer ses fautes, ses crimes, et son implication dans ce putsch. Et là encore Costa Gavras part du particulier pour aller au général en confrontant ce quinquagénaire conservateur dont la foi inébranlable dans les valeurs de son pays sera peu à peu ébranlée et détruite en même temps quil se confrontera à cette effrayante machine à broyer que représente la nébuleuse machine administrative américaine […] Le film est d'autant plus réussi qu'il est mené de main de maitre par le génial Costa Gavras, qui joue à merveille de ce scénario jamais linéaire et bourré de flash-back. On retiendra également la bouleversante et magistrale interprétation de Jack Lemmon (qui trouve ici un de ses meilleures rôles), et à un degré moindre de Sissy Spacek. Costa Gavras réalise là un très grand film, véritable réveil des consciences face à la barbarie et à la tyrannie. [...] www.toile-et-moi.fr ici


SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC IVAN TSARÉVITCH ET LA PRINCESSE CHANGEANTE de Michel Ocelot Programme de courts métrages • France • 58' • Dès 5 ans | Septième Factory • 28 septembre 2016

Site distributeur ici Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent et s’imaginent les héros de contes merveilleux. Des profondeurs de la terre, aux confins de l'orient, ils rivalisent d'imagination pour incarner princesses et aventuriers : « La Maitresse des Monstres», « L’Ecolier-Sorcier », « Le Mousse et sa Chatte » et « Ivan Tsarévitch et la Princesse Changeante ».

Quand Michel Ocelot s’exprime, le terme "beau" revient à plusieurs reprises. Il y a en effet chez cet éternel enfant de 72 ans une quête de vénusté qui confine à l’obsession et qui se vérifie, une nouvelle fois, dans Ivan Tsarevitch et la princesse changeante. Né de son imaginaire et d’une pléthore de contes qu’il a dévorée ici et ailleurs, cet enchantement de 52 minutes rassemble harmonieusement quatre courts métrages usinés avec une délicatesse et une minutie d’orfèvre. Un ensemble de récits, imaginé dans un cinéma abandonné par une fille, un garçon et un vieux projectionniste, qui salue et célèbre le geste créatif. […] Son quatuor d’historiettes, bâti en ombres chinoises, est d’une impressionnante splendeur visuelle. Mieux : le recours au numérique n’enlève rien à l’aura artisanale propre à ses travaux habituels. Chaque aventure est par ailleurs sertie de dialogues aux petits oignons, lesquels sont posés sur la bouche des différents héros de manière audible et digeste. A l'issue de ce voyage aux parfums bigarrés, le ravissement trompette et le désir de se réfugier illico dans une lecture enfantine se fait féroce. Et c’est justement dans cette sacralisation du conte que l’entreprise puise son indiscutable force. LCI ici

LA GRANDE COURSE AU FROMAGE de Rasmus A. Sivertsen Norvège • 1H18 • Dès 5 ans | Adapté de l'univers de Kjell Aukrust | KMBO • 9 novembre 2016

Site distributeur (dossier pédagogique, lettre aux instituteurs...) ici Quand Solan découvre l’ancienne tradition de course au fromage opposant son village natal au village voisin, il voit l’occasion de montrer à tous qu’il est un vrai champion. Emporté par son enthousiasme, il n’hésite pas à parier sur la victoire de son équipe, ni à mettre en jeu la maison de son ami Féodor. Un prix que rêverait de gagner son adversaire, M. Grigoux, directeur de la laiterie du village rival... Avec Ludvig et Féodor dans son équipe, Solan est sûr de remporter la course ! Pourtant sa confiance vacille quand M. Grigoux présente ses partenaires : un gorille brutal et un comédien farfelu... Comment expliquer à Féodor que leur maison est en jeu ? Un seule solution, les amis doivent à tout prix remporter la course !

Voici donc que débarque sur les écrans la suite des aventures de Solan le canard prétentieux et son ami Ludvig le hérisson timide et peureux (le premier épisode s'appelait « De la neige pour Noël »). Et il s'agit là d'une réelle bonne surprise puisque se côtoient ici animation de qualité et humour réjouissant, le tout enrobé dans une histoire de course à rebondissements, mettant face à face la force et la malice. Un principe qui n'est pas sans rappeler la célèbre série animée des années 70, « Les fous du volant ». […] Pour ce second épisode, l'animation a gagné en fluidité tout comme les décors en détails. Et surtout l'humour est au rendez-vous, à la fois au travers des dialogues entre communautés qui s'affrontent dans une fausse agressivité, mais aussi au travers des caractères contrastés des personnages. « La grande course au fromage » constitue donc un très joli conte, qui met une nouvelle fois les notions d'amitié et de complicité en avant, tout en stimulant efficacement l'imagination. Olivier Bachelard ici

NOUVEAU FESTIVAL TÉLÉRAMA JEUNE PUBLIC Le premier Festival Télérama Jeune Public aura lieu du 15 au 28 février 2017. Cet événement permettra au jeune public de voir ou de revoir des films de l’année passée. La sélection sera composée de dix films ou programmes de courts métrages déjà sortis en salles, de deux films en avant-première, d’un programme de courts métrages à destination des tout-petits (18 mois – 3 ans) et un film ou un programme de courts à destination des adolescents. Ces films seront choisis par la rédaction cinéma de Télérama, en concertation avec des représentants de l’AFCAE. Les séances seront proposées pendant et hors temps scolaire. Cette première édition se tiendra dans une centaine de cinémas adhérents labellisés Jeune Public. Le souhait est de pouvoir l’élargir par la suite en cas de succès.

INFO DISTRIBUTEUR LES MIGRANTS NE SAVENT PAS NAGER

de Jean-Paul Mari et Frank Dhelens

France • 2016 • 55' (visa d'exploitation en cours de demande) possibilité de programmer le film, via le producteur, en séance commerciale

Contact : Point du Jour international Maud Guenoux | m.guenoux@pointdujour.fr | 01 75 44 80 89 Site SOS Méditerranée ici L’Aquarius, navire affrété par l’organisation SOS Méditerranée, prend la mer à Lampedusa pour une durée de deux mois. Pour la première fois, une opération humanitaire se consacre exclusivement au sauvetage des naufragés entre les côtes de la Sicile et celles de l’Afrique. Plusieurs milliers de migrants y ont péri noyés durant ces dernières années. L’Aquarius peut recueillir jusqu’à 300 personnes. Outre l’équipage composé de bénévoles et de sept Médecins du monde, deux journalistes sont montés à bord. Il s’agît du grand reporter et écrivain Jean Paul Mari et du caméraman-réalisateur Frank Dhelens. Ils ont décidé de s’embarquer pour témoigner de cette catastrophe qui continue dans l’indifférence générale. Témoigner des efforts d’une poignée de bénévoles qui n’ont d’autre objectif que de sauver des vies. Ce film raconte au jour le jour l’engagement des uns face à la détresse des autres.


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