2017 | N°02

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°02 Jeudi 23 février 2017 p.1 > Soutien ACOR p.2 > Soutiens GNCR p.3 > Recommandations GNCR, Soutien ACID p.4 et 5 > Soutiens AFCAE Actions-promotion p.6 > Soutiens AFCAE Jeune public p.7 > Soutiens AFCAE Patrimoine/répertoire p.8 > ADRC patrimoine : cycles et rétrospectives p.9 > Infos distributeurs, L'instant très court

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

SOUTIEN ACOR N'IMPORTE QUI de François Bégaudeau France • 2016 • 1H54 | Atmosphères Production • 22 mars 2017

Contact : Antoine Glémain | 06 07 91 02 85 | antoine.glemain@atmospheresproduction.org

• Site de l'ACOR sur le film ici | site du Producteur / distributeur ici • François Bégaudeau peut se déplacer en salle • Texte Un démocrate, François Bégaudeau d'Antoine Glémain ici • L'ACOR a commandé un texte critique à Morgan Pokée (bientôt disponible) Un certain Franc ois, dont on ne saura rien, semble avoir atterri en Mayenne. Il s’y prome ne de maison en maison, d’associations en mairies, de cabinet de sénatrice en ferme chevrie re, et demande a ceux qu’il rencontre, brebis comprises, s’ils se sentent repré sentés. Fac on d’enclencher des discussions sur la dé mocratie, et comment la faire advenir enfin.

« Êtes-vous bien représentés ? » est une question récurrente posée aux intervenants de ce documentaire… Francois Bégaudeau : Plus précisément : « est-ce que vous vous sentez représentés ? ». J’ai pratiquement ouvert toutes les discussions avec cette question un peu brute. C’était une amorce, plus qu’une fin en soi, car au fond la question de la représentation est secondaire. L’idée est d’en arriver, par ce déclencheur, a la question démocratique. En privilégiant l’exploration concrete de l’expérience de mes interlocuteurs. L’un s’est présenté sur une liste municipale, l’autre anime des ateliers de concertation, un autre est président de la Maison de l’Europe, un autre est étudiant, etc. Je les fais tous parler depuis leurs positions singulieres. Pendant ces dialogues, vous avez choisi d’être dans le plan. FB : C’est précisément une facon de signifier qu’il ne s’agit pas d’entretiens mais de dialogues. Je me laisse la possibilité de réagir, d’objecter, de prolonger une réflexion du vis-a-vis, comme on le fait dans un dialogue, un logos a deux. C’est beaucoup plus vivant, et surtout, je crois, beaucoup plus conforme a l’humeur démocratique, qui postule l’égalité des interlocuteurs. Chacun est, au pied de la lettre, mis sur le même plan. Il était hors de question pour moi de reconduire ce drôle de dispositif de l’intervieweur invisible, qui parle depuis un non-lieu, voix de personne ou de Dieu qui s’exclut du cercle des égaux, et laisse entendre qu’il occupe un point neutre. La base de la la démocratie, c’est qu’il n’y pas de point neutre, pas de point objectif, pas de point expert. Nous sommes tous embarqués, donc je m’embarque dans le film. Comment avez-vous choisi/trouvé les « personnages » ? FB : Ce film est venu d’une idée d’Antoine Glémain, le producteur. Lequel officie en Mayenne. Il y avait donc déja cette délimitation territoriale, et j’aime assez l’idée, j’aime bien qu’un film, comme chez Rohmer, soit d’abord balisé par un lieu. Ensuite j’ai dit aux gens de l’équipe qui habitent dans le coin : ramenez-moi n’importe qui. Je ne voulais surtout pas entrer dans une logique de panel : un noir, une retraitée, un agriculteur, un homosexuel, etc. Même si cette logique revient au galop au montage, où on se voit créer des équilibres. Mais vraiment l’idée était de parler avec n’importe qui. Avec quiconque le désirerait. Le désir me semble un tres bon critere de sélection. […] Il y a des scènes qui semblent plus écrites. FB : C’est une hybridation qu’on s’est beaucoup autorisé avec mes amis du collectif Othon, notamment dans Conte de Cergy, apres bien d’autres documentaristes. Pour moi l’injection de fiction dans un documentaire est naturelle. Ici c’est parti de l’envie de faire quelque chose avec deux de mes interlocuteurs, qui m’avaient beaucoup amusé, et que je savais capables de tenir un texte. C’est comme ca qu’ont surgi l’idée du cavalier et celle du premier ministre. Il ressort de tous ces échanges une certaine perplexité sur l’état de la démocratie. A commencer par la vôtre. FB : Pour ce qui me concerne, la cause est presque entendue : il y a une antinomie entre le régime représentatif où nous vivons et l’idée démocratique. Et puis un régime pensé pour ne faire jamais advenir au pouvoir des gens des classes populaires, son compte démocratique est réglé. Mes interlocuteurs sont parfois tout aussi radicaux sur le constat, et en même temps la plupart continuent a jouer ce jeu, ce qui ne laisse pas de m’étonner. En gros : le vote est biaisé et ne sert a rien, mais on vote. Cela dit le film essaie de ne pas s’en tenir la, et de prendre le sujet par des angles plus précis, liée a des expériences subjectives : avec l’un on parlera de la démocratie a l’échelle européenne, avec un chevrier de sa lutte solitaire contre l’usine chimique qui a pollué ses terres, avec un chargé d’affaires de la démocratie en entreprise, avec un élu FN de sa vision du peuple, avec une autre du « collaboratif » […] Entretien extrait du dossier de presse – Entretien complet ici


SOUTIENS GNCR FÉLICITÉ d'Alain Gomis

France • 2016 • 2H03 • avec Véronique Beya Mputu, Gaetan Claudia Jour2Fête • 29 mars 2017 | Festival de Berlin 2017 : Grand Prix du jury

Edition d'un document GNCR | Facebook du film ici Félicité, libre et fiere, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d'un accident de moto. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée a travers les rues d'une Kinshasa électrique, un monde de musique et de rêves. Ses chemins croisent ceux de Tabu...

[…] Le film ne raconte pas grand-chose et c’est pourtant tout : la vie d’une chanteuse de café de Kinshasa, en République démocratique du Congo, Félicité (admirable Véronique Beya Mputu), dont le fils est blessé dans un accident de moto. Son frigidaire tombe en panne (joli running gag), alors elle fait venir un réparateur, Tabu, qui se trouve aussi être le type qui se bourre la gueule tous les soirs dans la boîte où elle chante. Ils vont tomber amoureux. Le film est une plongée hypnotique dans un pays dur et violent où la musique (répétitive, excitante, hallucinatoire) berce les âmes, les secoue, les agite les unes contre les autres. Au milieu du désastre (sanitaire et politique), Félicité et Tabu vont vivre une histoire d’amour immense, puisqu’elle consistera surtout a accepter l’autre comme il est et même a exiger de lui qu’il ne change jamais. Difficile de décrire cet objet filmique unique, assez dément, qui parvient à décrire concomitamment le paradis et l’enfer. […] Jean-Baptiste Morain • Les Inrocks ici

SAYÔNARA de Kôji Fukada

Japon • 2015 • 1H52 • avec Bryerly Long, Geminoid F, Hirofumi Arai

Survivance • 19 avril 2017

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Dans un avenir proche, le Japon est victime d’attaques terroristes sur ses centrales nucléaires. Irradié, le pays est peu a peu évacué vers les états voisins. Tania, atteinte d’une longue maladie et originaire d’Afrique du Sud, attend son ordre d’évacuation dans une petite maison perdue dans les montagnes. Elle est veillée par Leona, son androïde de premiere génération que lui a offert son pere. Toutes deux deviennent les dernieres témoins d’un Japon qui s’éteint a petit feu et se vide par ordre de priorité, parfois selon des criteres discriminatoires. Mais doucement, l’effroi cede la place a la poésie et la beauté.

Si nous avions apprécié les précédents longs métrages de Koji Fukada (l'inédit Hospitalité et le beau Au revoir l'été, sorti chez nous l'an passé), rien ne nous avait préparés a l'immense réussite de Sayonara. (…) Le nouveau film de Fukada se déroule dans le Japon post-Fukushima, apres le désastre nucléaire. Et tres rapidement, les couleurs automnales (croquées par la directrice de la photo Akiko Ashizawa, comparse habituelle de Kiyoshi Kurosawa) apportent une ambivalence. Lorsqu'on suit l'héroïne qui semble vivre loin de la ville, on ne sait plus trop si le décor est idyllique ou crépusculaire. Dans ce monde où les fleurs ne poussent plus, l'héroïne vit avec un robot extrêmement perfectionné et réaliste. Cette androïde va être le témoin du crépuscule de l'humanité. Car le postulat ambitieux de Sayonara ne se questionne pas seulement sur l'après-Fukushima : c'est l'après-humanité que l'on envisage ici. Certes, Sayonara pose des questions immédiates, de politique et de survie. [...] Sayonara ressemble à une réponse, quinze ans plus tard, à Kaïro de Kurosawa, avec des humains bientôt disparus a la place des jeunes gens contaminés et morts-vivants. Effacés, comme les traces de fantômes dans le film d'horreur réalisé en 2001. (...) Le robot du film, qui a un pouvoir de fascination absolument troublant, est un premier indice des choses que nous laisserons. Si l'androïde ne semble, initialement, pas le sujet du film (...), elle émerge peu a peu. Lors d'un basculement formel particulièrement gonflé, où l'image devient anamorphosée, plus de doute possible : c'est sa vision du monde que nous partageons. C'est à la chute de l'humanité que nous assistons, à travers les yeux d'une créature qui, bien qu'exceptionnellement complexe, n'est pas humaine. (...) Il y a en cette femme-robot une hésitation fantastique et humaine qui tient autant du film de fantômes (avec ses spectres hiératiques aux visages impassibles) que des masques du théâtre japonais. […] Il y a dans ce chef d’œuvre une façon bouleversante d'envisager sans cesse la mort et ne parlant finalement que de vie, de dire adieu à un monde tout en sachant que celui-ci ne s'arrêtera pas. Nicolas Bardot • Filmdeculte.com ici

*** PROCHAINS SOUTIENS GNCR *** FANTASTIC BIRTHDAY de Rosemary Myers (UFO • 22/03/17) | LETTRES DE LA GUERRE d'Ivo M. Ferreira (Memento • 19/04/17) | 11 MINUTES de Jerzy Skolimovski (Zootrope • 19/04/17) ACCOMPAGNEMENTS POSSIBLES SUR LES FILMS SOUTENUS "REGARD(S)" de Xavier Leherpeur sur LA FEMME QUI EST PARTIE de Lav Diaz, disponible ici "RENCONTRE(S)" avec Georgi Lazarecski autour de ZONA FRANCA, disponible ici "RENCONTRE(S)" avec Kelly Reichardt autour de CERTAINES FEMMES" ici (mot de passe : GNCR2017) Possibilité d'intégrer ces entretiens sur des sites ou pages facebook. Pour une diffusion en salle, le GNCR peut vous la faire parvenir en format DCP par clé USB .

À VENIR :

"RENCONTRE(S)" avec Jon Nguyen autour de DAVID LYNCH : THE ART LIFE "RENCONTRE(S)" avec Julia Ducournau autour de GRAVE


RECOMMANDATIONS GNCR PARIS EST UNE FÊTE de Sylvain George France • 2016 • 1H30

Zeugma Films • 12 avril 2017

Entretien avec Sylvain Georges dans l'Emission « Les voyeuses » sur Jet Fm (l'entretien commence à environ 10') ici Un film poeme en 18 vagues, comme autant de scenes pour décrire Paris et ses paysages urbains traversés par un "jeune mineur étranger isolé", les attentats, les roses blanches, l'état d'urgence, le bleu-blanc-rouge, l'océan atlantique et ses traversées, les volcans, la beat-box, la révolte, la colere, la violence d’Etat, un chant révolutionnaire, le silence, et la joie…, rien que la joie.

BIENTÔT LES JOURS HEUREUX d'Alessandro Comodin Italie / France • 2016 • 1H42 • avec Sabrina Seyvecou, Luca Bernardi, Erikas Sizonovas Shellac • avril 2017 | Cannes 2016 • séance spéciale à la Semaine de la critique

Site distributeur ici Tommaso et Arturo, en fuite, se réfugient dans la forêt. Des années plus tard, cette forêt est infestée de loups. Ariane y découvre un trou étrange. Ariane est-elle la jeune femme dont on parle dans cette légende de la vallée ? Pourquoi s’est-elle aventurée dans ce trou ? Cela reste un mystere. Cette histoire, chacun la raconte a sa facon, mais tous s’accordent a dire que le loup, Ariane l’a bel et bien trouvé.

Remarqué avec le sensuel L'été de Giacomo, le cinéaste italien Alessandro Comodin appartient à ce petit groupe de réalisateurs européens aventureux amicalement adoubés par la jeune figure tutélaire du Portugais Miguel Gomes, tentant de mener des explorations en creusant autour des racines du 7ème art (...) Avec I tempi felici (...) Alessandro Comodin ne dévie pas de cette ligne artistique intransigeante où règnent la sensation, les gestes, la lumière, le son, la rupture narrative, et le rejet de toute explication psychologique ou autre. Des parti-pris très forts à la lisière de la fiction et du documentaire qui n'excluent pas un substrat conceptuel et intellectuel délivré sous forme d'indices elliptiques, et qui font du film une oeuvre d'un hyper-réalisme crypto-symbolique impénétrable pour certains, tandis que d'autres s'y immergent aisément comme on accepte de plonger dans l'inconnu. Construit en deux parties qui se répondent peu a peu et tissent des liens entre elles, I tempi felici avance a chaque fois masqué. Démarré comme un film d'évasion (d'où ? On ne le sait pas) par une longue course éperdue et épuisante a travers les bois et dans une obscurité intense , le premier "chapitre" voit le délicat Tommaso (...) et le débrouillard Arturo (...) se terrer dans les profondeurs de la forêt et y survivre dans un dénuement ascétique (...) jusqu'a leurs retrouvailles avec les humains et la violence... Un retour a la nature qui est aussi celui opérée par Ariane (...), la protagoniste du second volet et héroïne d'une sorte d'allégorie introduite par un conte raconté a la jonction des deux récits : l'histoire du loup qui, tout les 40 ans, tombe amoureux d'une biche blanche, veut l'épouser, devient d'une méchanceté presque humaine et finit par tuer de rage. [….] I tempi felici bénéficie notamment d'un impressionnant travail sur l'image (le directeur de la photographie Tristan Bordmann sculptant littéralement l'ombre et la lumière) et d'un art de la syncope (narrative et sonore) qui redonne opportunément du souffle au film quand il est sur le point de se laisser subjuguer et emporter lui-même par sa quête des abîmes. […] Fabien Lemercier • Cineuropa ici

SOUTIEN ACID RETOUR À FORBACH de Régis Sauder

France • 2017 • 1H18 | Docks 66 • 12 avril 2017

Edition d'un document ACID / CCAS | Site distributeur ici | Site ACID ici Contact > Jérémie Pottier-Grosman | 06.50.40.24.00 pottier.jerem@gmail.com Régis Sauder revient dans le pavillon de son enfance a Forbach. Il y a 30 ans, il a fui cette ville pour se construire contre la violence et dans la honte de son milieu. Entre démons de l’extrémisme et déterminisme social, comment vivent ceux qui sont restés ? Ensemble, ils tissent mémoires individuelles et collectives pour interroger l'avenir a l'heure où la peur semble plus forte que jamais.

En 2007, j’ai écrit un film qui s’appelait «Libérez Régis». Un film sur mon héritage politique. On m’avait dit a l’époque: «Certains films, c’est bien de les écrire, mais il vaut mieux ne pas les réaliser...». Depuis, j’ai fait d’autres films, ma position de cinéaste s’est affirmée, j’ai gagné de la légitimité. Ma parole a plus de poids. J’ai laissé de côté ce projet. Mais cet héritage que je questionne depuis de longues années me rattrape. (…) Tout recommence le dimanche 23 mars 2014, jour du premier tour des élections municipales. À Forbach ma ville natale, le Front National arrive en tête avec 36% des voix. Le lendemain, j’envoie un texte au journal Libération (…) Ce dimanche me revient en mémoire la détestation que j’ai eu de certaines personnes la-bas, ces forbachois que j’ai fuis. Dans ma prise de parole, je raconte qu’ils ont bien mérité ce qui arrive. Mais évidemment, je ne sollicite pas une tribune dans un journal national pour exposer mes sentiments les plus honteux. Je veux dépasser cette haine individuelle pour expliquer la trahison plus grave encore, celle de la ville et de ses habitants a sa mémoire, son histoire. Le texte est publié le mardi 25 mars et suscite de nombreuses réponses de haine comme de soutien. [...] Une semaine plus tard, le FN perd la mairie et je décide de faire ce film, de reprendre le travail entamé voila sept ans. […] Cette tribune est le premier acte de mon retour a Forbach. Le film est le récit de la chronique subjective de mon retour où la parole des Forbachois a une place, avec la mienne qui structurera en off sa trame narrative. Je suis filmeur. Je reviens donc avec ma caméra pour réfléchir a ce que j’appelle ma trahison. Elle est symbolique et s’apparente davantage a un conflit de loyauté a l’égard du milieu d’où je viens... À Forbach je filme la dureté de la ville, dans sa géographie, sa noirceur, sa paupérisation. Mais je filme aussi sa beauté, ses paysages de forêts, ses recoins poétiques. Je croise les gens qui, à l’image de la ville, et comme partout, sont parfois laids et vils, parfois beaux et généreux. Nos trajectoires se croisent. S’énoncent alors les mesquineries comme les grandeurs, les miennes, les leurs. Le conte politique que je prépare est une déclaration d’amour... pas une trahison. Note du réalisateur • http://imagedeville.org ici


SOUTIENS AFCAE ACTIONS PROMOTION L'AUTRE CÔTÉ DE L'ESPOIR de Aki Kaurismäki

Finlande • 2016 • 1H38 • avec Sakari Kuosmanen, Sherwan Haji, Tommi Korpela Diaphana • 15 mars 2017 | Festival de Berlin 2017 • Compétition

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Helsinki. Deux destins qui se croisent. Wikhström, la cinquantaine, décide de changer de vie en quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour ouvrir un restaurant. Khaled est quant a lui un jeune réfugié syrien, échoué dans la capitale par accident. Il voit sa demande d’asile rejetée mais décide de rester malgré tout. Un soir, Wikhström le trouve dans la cour de son restaurant. Touché par le jeune homme, il décide de le prendre sous son aile.

Dès les premières images on retrouve avec un bonheur intense Aki Kaurismaki et son univers de cinéma muet rehaussé de couleurs saturées, de bande son rockabilly et d’accessoires issus au plus tard des années 60. Mais L'Autre côté de l’espoir est bien ancré dans notre époque et nous propulse dans une actualité des plus urgentes au travers de deux personnages aussi fabuleux qu’inoubliables : Wikhström, Finlandais pépere en train de mettre sa vie de quinquagénaire sur de nouveaux rails, et Khaled, jeune réfugié syrien échoué a Helsinki et demandeur de papiers. Avec son humour pince-sans-rire, le cinéma de Kaurismaki a toujours été l’abri des laissés-pour-compte, des prolétaires, des petites gens. Aujourd’hui, il accueille tres naturellement un personnage de réfugié avec, au fond, cette idée lumineuse que ce qu’il peut arriver de mieux aux uns dans leur quête du bonheur, c’est sûrement de rencontrer l’autre. Impossible de ne pas penser à Chaplin en voyant L’Autre côté de l’espoir : la même générosité intemporelle, la même alchimie du tragique et du rire, la même pertinence politique aux côtés des opprimés en tous genres. Sans une once d’effusion, sans le moindre angélisme, Aki Kaurismaki amène deux itinéraires opposés à se croiser et réalise un film truffé de lucidité, jamais aussi drôle que lorsqu’il est sérieux, vertigineux d’intelligence et d’humanité. Enseveli sous un tas de houille, couvert de suie dans la nuit noire du port d’Helsinki, il n’a pas de nom, pas de visage, pas d’identité. Aux yeux de la ville qu’il parcourt, il est une énigme. Dans le cinéma du finlandais, il est entré comme chez lui : faux-frere de L’Homme sans passé (tête bandée et amnésique), complice par son vêtement souillé de tous les ouvriers kaurismakiens. Il faut attendre un bon moment avant qu’une halte aux douches publiques ne le lave de son anonymat. Et ce n’est que plus tard encore, lors de l’audition pour sa demande d’asile, que Khaled racontera son histoire, digne et sans sentimentalisme. En parallele, Wikhström (interprété par le génial Sakari Kuosmanen, habitué du cinéma de Kaurismaki) vient de quitter sa femme alcoolique sans un mot (quelle scene !) et il est bien décidé a se débarrasser des fardeaux de sa vie passée. A commencer par son boulot de représentant en chemises. Une fois son stock 100% nylon refourgué, il pourra réaliser son rêve : devenir patron d’un petit restaurant. [...] La force des personnages est de ne jamais demander a l’autre plus qu’il ne peut donner. Comme si rien ici n’était fait par idéal, mais plutôt par évidence et par honnêteté. (...) Façonné dans des lumières incroyables dont seul Kaurismaki a le secret, redoutable par son économie de moyens et de mots, L'Autre côté de l’espoir déploie avec un charme fou son humour flegmatique, sa vision du monde légèrement désinvolte et pourtant profondément empathique. Cinéma Utopia ici

SAGE-FEMME de Martin Provost

France • 2016 • 1H57 • avec Catherine Deneuve, Catherine Frot, Olivier Gourmet Memento films • 22 mars 2017 | Festival de Berlin 2017 • Compétition

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Claire exerce avec passion le métier de sage-femme. Déja préoccupée par la fermeture prochaine de sa maternité, elle voit sa vie bouleversée par le retour de Béatrice, femme fantasque et ancienne maîtresse de son pere défunt.

Apres les réussites de Séraphine (2008), Où va la nuit (2011) et Violette (2013), le cinéaste Martin Provost poursuit son tour des femmes, délaissant a priori la folie contagieuse des héroïnes de ses œuvres précédentes, pour investir la dualité banale des caracteres : la fougueuse excentrique, qui a brûlé la vie par les deux bouts, jouée par Deneuve, opposée a la rigoureuse prudence de la sage-femme, au caractere social

bien trempé, Catherine Frot. Dans cette peinture obsessionnelle de la beauté féminine dans ses différences, on retrouve pourtant la frustration dévorante qui a rongé certaines des héroïnes passées de l’auteur et la soif de liberté de celles-ci, cette fois-ci abordée avec l’exubérance de jeu de Deneuve, et de ton du film dans son ensemble, celle d’une rencontre cocasse de cinéma, parfaitement à l’aise entre la comédie dramatique et le mélodrame sobre. Catherine Frot apparaît sage, obtuse, conditionnée a vivre sa vie en retrait, loin de la lumiere, pour offrir la sécurité a son fils étudiant (...) et a donner naissance (…) aux jeunes êtres qui connaîtront des destins variés. Deneuve est l’ancienne amante de son défunt pere. Un amour passionnel du passé dont le départ a pousser l’homme au suicide, éteignant a jamais la flamme de vie chez sa fille. La réapparition soudaine du personnage de Deneuve, plusieurs décennies apres sa disparition inexpliquée, dans le quotidien sous cloche de la sage-femme, ravive les plaies, exhume les fantômes du passé (…) va surtout ranimer le désir de passion chez la quinquagénaire plus habituée a donner qu’a recevoir. Dans cette opposition constante entre la vie et la mort, les liens inextricables se tissent, jusqu’au final métaphorique d’une sobriété étonnante. Au drame urbain, Provost convie l’échappatoire bucolique, donne à la musique des emphases romanesques, quand les enjeux bouillent en interne, chez ces deux personnages féminins qui expriment a leur facon leur frustration face a l’existence. [...] L’auteur (…) sublime les instants d’intimité avec son sens pictural du cadrage et rend ainsi un nouvel hommage magnifique à la femme, plurielle, éprise de liberté, dans un monde patriarcal que l’on devine en sous-texte bouleversé par la nouvelle donne. Les portraits masculins d’hommes sages viennent adoucir un peu plus le mélodrame en déployant de belles lignes de fuite, dans cette oeuvre lumineuse, dont on ressort ému, mais apaisé. Frédéric Mignard • avoir-alire.com ici


JE DANSERAI SI JE VEUX de Maysaloun Hamoud Palestine / Etats Unis • 2016 • 1H42 • avec Mouna Hawa, Sana Jammelieh, Shaden Kanboura

Paname Distribution • 29 mars 2017

Toronto 2016 : Prix NETPAC du meilleur film asiatique | San Sebastian 2016 : Prix de la Jeunesse, Prix L’Autre Regard, Prix Sebastiane | Haïfa 2016 : Prix du Public, Prix d'interprétation pour les 3 actrices, Prix du Meilleur premier film | Zagreb 2016 : Prix du Public, Prix Spécial du Jury | Annonay 2017 : Grand Prix,Prix du public

Edition d'un document AFCAE | Site distributeur ici Layla, Salma et Nour, 3 jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement a Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d'origine et a l'abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d'épreuves..

Le film a recu le Grand Prix et Prix du Public au Festival du Premier Film d'Annonay : "Pour son énergie, sa vitalité, son insolence, son humour, sa liberté, son humanisme, la force de son engagement, et pour son formidable trio d'actrices!" Le film s’inspire-t-il de votre propre expé rience de vie à Tel-Aviv-Jaffa ? Formellement, le «naturalisme» du film exprime la réalité des situations qu’il dépeint. En d’autres termes, les habitudes des personnages – leur maniere de s’habiller, de parler, de se comporter – évoquent la résistance palestinienne. EEtant donné que j’en fais moi-même partie, on pourrait dire que j’ai transposé ma propre vie. Si l’intrigue ne retrace pas littéralement mon parcours, je me suis inspiré des gens de mon entourage et de notre expérience collective. Il faut une véritable audace pour parler de sexualité et de problématiques liées à l’homosexualité dans le monde arabe. Aviez-vous des appréhensions concernant l’accueil du film ? Des lors qu’on décide de faire connaître au monde son état d’esprit et ses sentiments, on ne peut plus faire machine arriere. Soit on exprime ce qu’on ressent au plus profond de soi, soit on abandonne tout projet artistique. En tout cas, c’est mon approche de la création. L’état d’esprit radical du Printemps arabe a aussi suscité pas mal de remous en Israël et en Palestine. Il a imprégné notre psychisme. Des que des millions de jeunes hommes et de jeunes femmes arabes ont exprimé leur «ras- le-bol» (Kifaya !), ils ont condamné l’oppression, le systeme patriarcal, la misogynie, la marginalisation, et l’homophobie et exigé un nouveau modele dépourvu des codes culturels les plus conservateurs, imposés au nom de la «tradition». Ce mouvement de «rasle-bol» a marqué un changement majeur de mentalité. On ne pouvait plus mettre les problemes sous le tapis : il fallait désormais les aborder frontalement. Dans le cas contraire, on risquait de trébucher et de tourner en rond. L’intégrisme est une maladie mortelle. Si on refuse de secouer le tapis, on risque de se retrouver enterré en-dessous. Du coup, en ce qui concerne ma crainte des réactions suscitées par le film, je ne me fais pas d’illusions. Il y aura forcément des répercussions. Y compris pour moi a titre personnel. Mais c’est le prix a payer si l’on veut que la société évolue. C’est pour ca que je veux faire des films. Bien entendu, je m’intéresse également a l’impact positif du film : combien de personnes y seront sensibles ? Est-ce que je sais de maniere certaine les réactions qu’il déclenchera ? Il est impossible de le savoir. […] Propos de la réalisatrice extrait du dossier de presse

L'OPÉRA de Jean-Stéphane Bron France / Suisse • 2016 • 1H50 | les Films du losange • 5 avril 2017

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Une saison dans les coulisses de L’Opéra de Paris. Passant de la danse a la musique, tour a tour ironique, léger et cruel, l’Opéra met en scene des passions humaines, et raconte des tranches de vie, au cœur d’une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde.

Racontez-nous la genèse du film. Apres L’Expérience Blocher, portrait du leader de l’extrême-droite en Suisse, j’avais envie de tourner un documentaire sur une institution, avec un foisonnement de personnages, de filmer du collectif. Philippe Martin, mon producteur, m’a parlé des bouleversements qui intervenaient a l’Opéra de Paris : un nouveau directeur venait d’y être nommé, une nouvelle équipe allait y être mise en place. Cela m’a paru une situation intéressante. D’autant que je ne connaissais rien a l’opéra. Ni au fonctionnement d’une telle institution, ni au ballet, ni a l’art lyrique en général... Tout était a découvrir et c’est toujours un bon point de départ : l’envie d’en savoir plus. Nous avons demandé a rencontrer Stéphane Lissner, le futur directeur. Est-ce cette rencontre qui vous a décidé à tenter l’aventure ? Oui, parce qu’au départ, le directeur lui-même ne souhaitait pas faire ce film. Il trouvait que ce n’était pas le bon moment, il n’avait pas envie de se sentir observé durant cette premiere année d’exercice qu’il savait pleine d’enjeux et de risques. Le simple fait qu’il résiste, que ce ne soit pas une évidence pour lui, m’a plu. (…) C’est mieux de sentir une forme de résistance chez les gens qu’on va filmer. En documentaire, le corps qui s’offre, la parole qui se donne facilement, ce n’est jamais tres bon signe. Le cinéma a besoin que quelque chose résiste. [...] Comment avez-vous abordé cette maison ? Comme c’est un univers qui m’était inconnu, il fallait bien dans un premier temps essayer d’en saisir l’esprit, comprendre ses grandes lignes de force. Mais je tenais surtout a garder une sorte de fraîcheur du regard pour me laisser sans cesse surprendre. Le cadre formel du film s’est assez vite imposé : ne pas filmer les spectacles, m’attacher au travail qui les précede, choisir un certain nombre de personnages, les suivre. Et, a travers eux, essayer de sonder l’institution un peu comme on sonderait une société, en étudiant sa hiérarchie et ses composantes... ( ...) Du Génie Helvétique à L’Expérience Blocher, vous avez l’habitude de déterminer un dispositif de tournage précis... J’essaie de m’inspirer du monde que j’investis pour trouver la forme. Si je fais un film sur l’Opéra, alors j’essaie de tendre a ce que le film devienne luimême « opéra ». Avec l’idée que le film soit porté par la musique, par son énergie, tout en suivant le cheminement de personnages, comme différents tableaux d’un récit plus large. Sans suivre la chronologie de la saison, mais selon une temporalité propre a l’opéra, avec ses ellipses, ses contractions, ses « effets de montage » nets, par tableaux successifs. […] Propos du réalisateur extraits du dossier de presse


SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC LES P'TITS EXPLORATEURS programme de courts métrages • France • Animation • 49' • Des 4 ans Folimage • 5 avril 2017

Documents à commander directement auprès du distributeur | Site distributeur ici Fidele a sa mission de diffusion d’œuvres de qualité et attaché aux valeurs humanistes cheres au studio drômois, Folimage Distribution a composé un nouveau programme de films courts. Les P’tits Explorateurs offre ainsi quatre histoires animées autour du theme de la différence et de la tolérance . (…) Spécialement concu pour un public a partir de 4 ans, ce programme invite les jeunes spectateurs a partager les aventures de héros sans cape ni pouvoir magique mais tous capables de découvrir le monde avec leur cœur ! Dominique Templier, Directrice de la distribution

CHEMIN D’EAU POUR UN POISSON de Mercedes Marro France / Espagne / Colombie • 2016 • 8'

Par une nuit étoilée, dans un quartier défavorisé quelque part en Amérique Latine, Oscar dort dans sa chambre lorsqu’une bourrasque de vent le réveille. Depuis sa fenêtre, il apercoit... un poisson rouge dans une flaque d’eau boueuse ! Deux chats l’observent, tapis dans l’ombre… Oscar va tenter de sauver le poisson au cours d’une aventure effrénée ponctuée de mystérieux défis. Une sensibilisation ludique et poétique a la pénurie d’eau.

LE RENARD MINUSCULE de Sylwia Szkiladz et Aline Quertain France / Belgique / Suisse • 2015 • 8'

Au milieu d’un jardin foisonnant, un tout petit renard rencontre une enfant intrépide qui fait pousser des plantes géantes ! Par un joyeux hasard, ils découvrent qu’ils peuvent faire pousser des objets mais jusqu’où l’imagination des deux nouveaux amis ira-t-elle ?

LA CAGE de Loïc Bruyère France • 2016 • 6'

Un ours, prisonnier dans sa cage, va se lier d’amitié avec un oiseau tombé de son nid. Tandis que l’ours permet a l’oiseau de voler, l’oiseau lui apprend a maîtriser sa voix jusqu’a savoir chanter ! Au fil des saisons, l’ours et l’oiseau deviennent amis et complices, mais, avec l’hiver qui s’installe, l’oiseau doit partir vers un pays plus chaud…

CLÉ À MOLETTE ET JO de Stéphane Piera France • 2015 • 26'

Clé a Molette, un petit robot tout droit venu de l’espace, découvre notre monde et la langue des signes grâce a Jo, un enfant sourd et solitaire. Mais le robot et ses bêtises vont aussi créer des amitiés inespérées entre Jo et les enfants entendants qui l’entourent. Faut-il se ressembler pour devenir amis ?

CADET D'EAU DOUCE (STEAMBOAT BILL JR) de Buster Keaton

Etats-Unis • 1H09 • des 6 ans | Théâtre du temple • 5 juillet 2017

Le jeune William Canfield, de retour de la ville où il a fait ses études, retrouve son pere marinier sur le Mississippi. Celui-ci possede un vieux rafiot, le Steamboat Bill. William tombe amoureux de Kitty, la fille du riche propriétaire de la compagnie de navigation concurrente, au grand désespoir de son pere.

Film lent « qui exalte un certain parfum sudiste » (Michel Mardore, Cahiers du cinéma n°130, avril 1962), Steamboat Bill Jr. transpose Roméo et Juliette sur les bords du Mississippi. Une romance, beau prétexte à un film à la mise en scène d’une précision exemplaire et à une des plus belles tempêtes de l’histoire du cinéma. Keaton fait du gag une science exacte, à laquelle il ajoute la théorie de l’infiniment probable. Et c’est la scene de la facade qui s’écroule qui en fait la parfaite démonstration  : lors de la chute,Steamboat Bill Jr. est miraculeusement sauvé car il se trouve a l’exact emplacement d’une lucarne ouverte  ! Bravant les éléments les plus déchaînés, Willie se révele. Il avait débarqué inadapté, hors norme, avec ce style si différent immédiatement attaqué par son pere (notons le passage chez le chapelier et le clin d’œil au couvre-chef qui a fait la réputation de Keaton). Il finira par sauver son pere, sa fiancée, le pere de celle-ci… et un prêtre pour célébrer l’union. Les péripéties de Willie au sein de cet espace entierement disloqué par la tempête soulignent particulierement les performances athlétiques de l'acteur, acrobate-né qui refusa toujours d’être doublé. […] Institut Lumière ici « Les cascades prennent une tournure olympienne. Tout cela pour préparer le triomphe – prémédité par les dieux – de ce jeune homme qui sauvera de la catastrophe tout son monde: fiancée, père et futur beau-père. Et par le même cyclone sont venues, bien sûr, les tempêtes de rire. Que d’invention, d’ingéniosité! Quelles souffleries vouées au déferlement des gags! » Louis Chauvet, le Figaro, 13 avril 1970

16èmesRENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI PATRIMOINE/RÉPERTOIRE Jeudi 23 mars et vendredi 24 mars 2017 au cinéma Le Vincennes à Vincennes (94) Inscriptions ouvertes jusqu’au 27 février. Programme complet ici Ces Rencontres sont l’occasion pour les exploitants qui programment tout au long de l’année des films de patrimoine, ou qui en ont le désir, de se retrouver et d’échanger avec des professionnels du secteur, distributeurs, institutionnels, associations, d’assister a la projection de 5 films en avantpremiere de rééditions et a un ciné-concert. Arnaud Desplechin est le parrain de cette édition.


SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE RÉPERTOIRE MANDY de Alexander Mackendrick

Royaume-Uni • 1952 • 1H33 • avec Mandy Miller, Phyllis Calvert, Jack Hawkins

Tamasa Distribution • 05 avril 2017

Documents à commander directement auprès du distributeur Mandy, jeune fille sourde de naissance, integre une institution spécialisée qui pourrait peu a peu lui apprendre a parler. Jaloux du professeur, le pere retire l'enfant de l'institution.

« Il y a dans le film une dizaine de minutes qui touchent au sublime. En particulier la scène où la fillette prend pour la première fois conscience de l’existence des sons et de leurs rapports avec sa gorge et ses lèvres, par le truchement des vibrations d’un ballon de baudruche. Mackendrick y rend en quelque sorte physiquement sensible un évènement spirituel, il nous le fait toucher du doigt comme Mandy elle-même touche le son qui fait battre la fine membrane de caoutchouc. » André Bazin, Radio Cinéma Télévision (1953)

CYCLE BUSTER KEATON • Document édité et financé par l'ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics, à commander directement auprès de l'ADRC. Textes de Serge Bromberg. Versions restaurées disponibles en DCP et sur cinego pour certains titres. • l'ADRC propose différents ciné-concerts (Plus d'infos ici).

LES FIANCÉES EN FOLIE de Buster Keaton Etats-Unis • 1925 • 1H17

8 mars 2017 | Réédition : Splendor Films | Restauration : Cohen & Bologne James apprend de la bouche d'un notaire qu'il est l'unique héritier d'une colossale fortune. L'héritage est cependant soumis a une condition impérative : il doit être marié avant son prochain anniversaire. Paniqué, le jeune homme a désormais en tout et pour tout un jour pour se marier. Il a bien une petite idée concernant l'heureuse élue, mais devant les raisons si peu flatteuses de sa demande en mariage, sa bien-aimée refuse de l'épouser...

THE RAILRODDER de Gerald Potterton, Buster Keaton Canada • 1965 • 25' | 8 mars 2017 | Réédition : Splendor Films | Restauration : ONF

Buster Keaton traverse le Canada d’est en ouest a bord d’une draisine. Faisant preuve de son sens du burlesque légendaire, Keaton se rend ainsi jusqu’en Colombie-Britannique, nous montrant au passage des scenes typiquement canadiennes.

AVEC BUSTER Documentaire • 1965 | 8 mars 2017 | Réédition : Splendor Film

Le célebre acteur au masque impassible revit, dans ce moyen métrage tourné en même temps que The Railrodder, une fantaisie burlesque dans laquelle il traverse le Canada en draisine. Ennemi de la vulgarité, patient, dédaigneux de la facilité, Keaton «fait jusqu'au bout ce qu'il a a faire». Durant les heures de détente, il se laisse aller au plus charmant des naturels, invente des gags et s'en délecte, joue de la guitare et recoit des amis d'occasion. Sa femme Eleanor et un narrateur évoquent les principales étapes de sa prestigieuse carriere....

LE MÉCANO DE LA « GENERAL » de Clyde Bruckman, Buster Keaton Etats-Unis • 1926 • 1h29 | Sortie été 2017 | Réédition : Théâtre du Temple | Restauration : Lobster

Le cheminot Johnnie Gray partage sa vie entre sa fiancée Annabelle Lee et sa locomotive, la Générale. En pleine Guerre de Sécession, il souhaite s'engager dans l'armée sudiste, mais celle-ci estime qu'il se montrera plus utile en restant mécanicien. Pour prouver a Annabelle qu'il n'est pas lâche, il se lance seul a la poursuite d'espions nordistes qui se sont emparés d'elle et de sa locomotive...

SPORTIF PAR AMOUR de James W. Horne, Buster Keaton Etats-Unis • 1927 • 1H06 | Sortie été 2017 | Réédition : Théâtre du Temple | Restauration : Lobster

Ronald, étudiant dans une Université, est amoureux de Marie Haines. La jeune fille adore le sport et pour lui plaire Ronald veut devenir un champion. Mais il est ridiculisé par son rival, sportif accompli mais voyou. Celui-ci tente de compromettre Marie. C'est en voulant la sauver que Ronald accomplit enfin l'exploit sportif qu'il recherchait.

CADET D'EAU DOUCE de Buster Keaton, Charles F. Riesner Etats-Unis • 1928 • 1h11 | Sortie été 2017 | Réédition : Théâtre du Temple | Restauration : Lobster

cf page précédente (film soutenu par le Groupe Jeune public)

LES TROIS ÂGES de Buster Keaton, Edward Cline

Etats-Unis • 1923 • 1H03 | Sortie fin 2017 | Réédition : Tamasa | Restauration : Lobster

Durant l'âge de pierre, la Rome Antique et les Années folles, un jeune amoureux tente de gagner le cœur d'une belle jeune femme. Mais ses plans sont constamment contrecarrés par la présence de son rival, bien plus a son avantage que lui.

+ programme de courts-métrages (à dater | Réédition : Théâtre du Temple | Restauration : Lobster) MALEC CHAMPION DE TIR de Edward Cline, Buster Keaton | MALEC L'INSAISISSABLE de Buster Keaton, Malcolm St. Clair | FRIGO FREGOLI de Eddie Cline, Buster Keaton | BUSTER ET LES FLICS de Eddie Cline, Buster Keaton


ADRC PATRIMOINE • CYCLES ET RÉTROSPECTIVES 2017 Contact ADRC Patrimoine : Rodolphe Lerambert | ligne directe : 01 56 89 20 36 | r.lerambert@adrc-asso.org

••• RÉTROSPECTIVE AKIRA KUROSAWA ••• partie 2 • Carlotta Films • 25 janvier | Plaquette ici

Document d'accompagnement édité et financé par l’ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics. Textes de Catherine Cadou. Possibilité de rencontre et débat en salles à des conditions spécialement aménagées (contacter l'ADRC). En partenariat avec Carlotta Films.

LE PLUS DIGNEMENT (inédit) | UN MERVEILLEUX DIMANCHE (inédit) | L’ANGE IVRE | CHIEN ENRAGÉ | VIVRE | LA FORTERESSE CACHÉE | SANJURO | BARBEROUSSE

••• CYCLE MIKIO NARUSE ••• Les Acacias • printemps 2017

Document d'accompagnement édité et financé par l’ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics. Textes de Jérôme Baron. Possibilité de rencontre et débat en salles à des conditions spécialement aménagées (contacter l'ADRC). En partenariat avec Le Festival des 3 Continents et Les Acacias.

UNE FEMME DANS LA TOURMENTE (inédit) | QUAND UNE FEMME MONTE L’ESCALIER (inédit) | LE GRONDEMENT DE LA MONTAGNE | NUAGES ÉPARS (inédit) | AU GRÉ DU COURANT (inédit)

••• RÉTROSPECTIVE JACQUES BECKER ••• les Acacias • 5 avril 2017

Document d'accompagnement édité et financé par l’ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics. Textes de Valérie Vignaux. Possibilité de rencontre et débat en salles à des conditions spécialement aménagées (contacter l'ADRC Patrimoine). En partenariat avec La Cinémathèque française. Réédités par Les Acacias : CASQUE D’OR | TOUCHEZ PAS AU GRISBI | LE TROU

GOUPI MAINS ROUGES (Pathé) | FALBALAS (Tam as a) | ÉDOUARD ET CAROLINE (Tamasa) | RUE DE L’ESTRAPADE (Tamasa) | ANTOINE ET ANTOINETTE (Gaumont) | MONTPARNASSE 19 (Gaumont) | RENDEZ-VOUS DE JUILLET (Gaumont) | ALI BABA ET LES QUARANTE VOLEURS (Tamasa). Egalement disponibles :

••• RÉTROSPECTIVE MÔMES ET COMPAGNIE ••• à partir du 29 mars au 31 juillet 2017

Document édité et financé par l’ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics. Textes : La Cinémathèque française. Cycle consacré à l’enfance au cinéma présenté par l’ADRC en partenariat avec La Cinémathèque française à l’occasion de l’exposition MÔMES ET CIE. Plusieurs titres de the Kid à Kirikou seront proposés par l’ADRC aux salles des petites villes et villes moyennes, accompagnés d’ateliers jeune public (Fais-moi rire / Fais-moi peur) et d’un dépliant-affichette conçu en partenariat avec le département pédagogique de la Cinémathèque française.

LE LIVRE DE LA JUNGLE de Zoltan Korda (1942 • GB • Swashbuckler • réédition) | MANDY de Alexander Mackendrick (1952 • GB • Tamasa • réédition) + LE GOSSE de Charles Chaplin (1919 • USA • MK2/Diaphana) | ALICE COMEDIES de Walt Disney (1924/1926 • USA • Malavida) | EMILE ET LES DÉTECTIVES de Gerhard Lamprecht (1931• Allemagne • Splendor Films) | ANIKI-BOBO de Manoel de Oliveira (1942 • Portugal • Epicentre) | LE VOLEUR DE BICYCLETTE de Vittorio De Sica (1947 • Italie • Artedis) | LE ROI ET L'OISEAU de Paul Grimault (1948 • France • Tamasa) | LA NUIT DU CHASSEUR de Charles Laughton (1954 • USA • Carlotta Films • possibilité d'atelier JP : Fais-moi peur) | MON ONCLE de Jacques Tati (1957 • France • Carlotta pour Les Films de Mon Oncle • possibilité d'atelier JP : Fais-moi rire) | BONJOUR de Yasujiro Ozu (1959 • Japon • Carlotta) | LA GUERRE DES BOUTONS de Yves Robert (1961 • France • Gaumont) | LA BARBE À PAPA de Peter Bogdanovich (USA • 1973 • Parkcircus) | L'ARGENT DE POCHE de François Truffaut (France • 1975 • MK2/ Diaphana) | E.T L'EXTRA-TERRESTRE de Steven Spielberg (1981 • USA • Universal) | OÙ EST LA MAISON DE MON AMI ? de Abbas Kiarostami (1987 • Iran • Les Films du Paradoxe) | RABI de Gaston Kaboré (1992 • Burkina Faso • Les Films du Paradoxe) | KIRIKOU ET LA SORCIÈRE de Michel Ocelot (1997 • France • Gébéka Films)

••• CYCLE JEAN ROUCH •••

(Solaris • 6 juin 2017) Versions restaurées disponibles en DCP et sur Cinego.net (dans ce dernier cas, l’ADRC prend en charge le coût d’envoi pour ses adhérents). Document édité et financé par l’ADRC, disponible gratuitement pour les salles et les publics. En partenariat avec Solaris distribution et la direction du patrimoine du CNC.

MOI, UN NOIR (1958) | LA CHASSE AU LION À L’ARC (1965) | JAGUAR (1954-1967) | LES MAÎTRES FOUS (1954) | LA PYRAMIDE HUMAINE (1959) | PETIT À PETIT (1970) | CHRONIQUE D’UN ÉTÉ (1960 • Tamasa)


INFOS DISTRIBUTEURS PAS COMME DES LOUPS de Vincent Pouplard

France • 2016 • 1H00 • documentaire | Vendredi Distribution • 26 avril 2017 Film produit en région Pays de la Loire par Les Films du Balibari Festival du film d'éducation à Évreux 2016 : Grand Prix du Jury | Traces de Vies 2016 à ClermontFerrand : Prix Regard social | Les Écrans Documentaires 2016 à Arcueil : Prix des Écrans Documentaires

• Site du film ici | Entretien (écrit) pour la Plateforme par Morgan Pokée ici • Le réalisateur peut se déplacer en salle Programmation : Emmanuelle Jacq > emma.jacq@gmail.com | 06 11 42 04 56 Le film est programmé par l'ACOR dans un prévisionnement AFCAE en Pays-de-la-Loire, le jeudi 2 mars aux 400 Coups à Angers à 14H00. Il est également programmé au prévisionnement de Graines d'images le 3 mars et celui du GNCR le 7 mars 2017 Roman et Sifredy sont en mouvement. Comme leur identité. Ces freres jumeaux avancent dans l’âge adulte, s’évertuant a comprendre le monde autour d’eux. Adolescents, ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours d’insertion. Ils ont connu ensemble l’insouciance, la violence, les jugements. Aujourd’hui, les galeres sont persistantes, mais comme ils disent : "le meilleur reste a venir". Dans des lieux secrets, souterrains, squats, lisieres de bois, sous des ciels nuageux ou des néons a faible tension, la où la clarté peine a s’imposer, ils inventent leur vie, son langage et ses codes.

[…] Suivant sur trois ans le parcours hors norme de deux freres jumeaux en marge de la société (un pied dedans, un pied dehors), Vincent Pouplard capte en 59 minutes quelque-chose comme l'essence de la vie. Ils s'appellent Roman et Sifredi. On devine une enfance et une adolescence compliquées, des liens filiaux coupés, deux trajectoires paralleles plus ou moins suivies par les services sociaux. Le film en dit peu, esquissant un hors champ lointain dont seuls quelques bruits de circulation semblent nous parvenir. Construit comme un journal de bord, s'adaptant aux circonstances, a l'absence de l'un puis a son retour, le film inscrit la marche du temps dans trois lieux distincts, chacun représentant une étape dans l'évolution des deux freres. C'est d'abord le garage de l'appartement de leur mere, puis une ancienne école transformée en squat, c'est enfin une cabane construite dans un bois, un arbre. Comme né de l'ombre et menant a la lumiere, Pas comme des loups accompagne Roman et Sifredi dans un cheminement physique et mental qui transforme les contraintes et la précarité en choix de vie. Les deux freres vivent au jour le jour, prennent le temps de goûter a l'instant présent et font état d'une philosophie de sages alors qu'ils ont a peine 20 ans. Leur regard sur le monde nous renvoie au nôtre, la liberté qu'ils revendiquent nous semblant presque inaccessible, du domaine du rêve. Ne gardant qu'une heure sur les soixante-douze tournées, Vincent Pouplard valide la volonté de Roman et Sifredi de ne jamais retenir que le meilleur. Ainsi, de sauts dans l'eau en joutes verbales, de strophes de rap en vie sauvage, accompagnés de leurs amis puis seuls, les frères jumeaux s'adaptent au monde qu'ils se choisissent, s'inventent et se réinventent. Magnifiquement mis en images, captant comme a l'improviste le phrasé singulier de ses protagonistes, prenant son sujet a bras le corps, Pas comme des loups n'est pas un reportage lambda sur la galere de deux freres, c'est une œuvre de cinéma à part entière, généreuse et lumineuse, un film qui rend meilleur. Pierre Afeu • Persistance rétinienne ici

AMÈRE VICTOIRE de Luc Verdier-Korbel France • 2015 • Documentaire • 1H22 | Les films du rat • 2 novembre 2016

Programmation : Barbara Daniel | barbaradaniel.prod@gmail.com | 06 73 97 58 82 Le réalisateur peut se déplacer en salle Le jeune député européen écologiste Yannick Jadot se demande comment la bête blessée du nucléaire peut avoir encore de beaux jours devant-elle apres Fukushima. Quelques semaines apres cet accident terrible, et alors qu’il n’y a pas une seconde a perdre, au parlement européen Yannick Jadot négocie pour une meilleure sécurité du continent le plus nucléarisé de la planete tandis que les partis politiques majoritaires tentent de rationaliser cet évenement hors norme. En même temps, le jeune député conseille la candidate a la primaire écologiste Eva Joly, essayant de rendre visible et audible la nécessaire sortie de l’atome pendant la campagne pour l’élection présidentielle francaise. Mais tres vite, il se retrouve pris dans l’engrenage des évenements et de la stratégie, des sondages et des alliances de facade…

Ce film donne à comprendre la confrontation des temps essentiels en politique. Il raconte l’affrontement permanent des logiques contradictoires entre, d’une part, la nécessité d’un fonctionnement démocratique lent (débattre sur le fond des problèmes complexes demande du temps) et, d’autre part, un tempo médiatique toujours allegro-prestissimo. Le temps de l’homme politique d’aujourd’hui, ce temps démocratique lent, besogneux, avec son processus de décision se heurte au temps médiatique, bâti sur la rapidité, tandis que le compte à rebours écologique s’égrène. Ce qui émerge, c’est un discours de rationalisation, de chiffres des ressources, de coûts exponentiels, d’estimation. Cet amoncellement produit un effet de brouillard qui masque férocement l’essentiel. […] Propos du réalisateur

L'INSTANT TRÈS COURT Contact : Marc Bati | 01 43 49 62 46 | linstant@trescourt.com | linstant.trescourt.com

Un dispositif simple et accessible

Atouts au service des programmateurs

Une fenêtre sur les nouveaux talents

• 52 films tres courts par an, 1 nouveau film par semaine. • Des tres courts, un format adopté par toute une Installer un espace réservé aux œuvres concises en avant-séance cinéma, c’est désormais a la portée de • 1 a 4' maximum, un format qui s’insere aisément dans génération, celle des cinéphiles de demain. la grille quotidienne. • Gestion facile a mettre en oeuvre : prévisionnage des toutes les salles qui souhaitent s’engager pour soutenir les formats courts. • Le meilleur du Très Court International Film Festival, films un mois avant leur diffusion sur notre site en mode sécurisé, réception des DCP chaque mois par internet. l’événement de référence présent dans 28 pays. L’Instant Très Court renforce l’identité des cinémas indépendants en proposant un rendez-vous régulier • Des œuvres proposées en VOSTFR et téléchargeables • Abonnements accessibles pour les salles en DCP. • Dispositif équitable qui garantit un reversement de autour de propositions de programmation innovantes et originales. • 2 premiers mois gratuits, puis abonnement a 10€/mois. droits pour les réalisateurs.


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