L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he
N°03 Mardi 4 avril 2017 p.1 > Soutien ACOR / soutien GNCR p.2 > Soutien et recommandation GNCR p.3 > Soutien ACID, Soutien AFCAE Actions-promotion p.4 > Soutien AFCAE Actions-promotion, Soutien AFCAE Jeune public p.5 > Infos distributeurs, Rencontres du SDI 2017
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
SOUTIEN ACOR / SOUTIEN GNCR PAS COMME DES LOUPS de Vincent Pouplard
France • 2016 • 1H00 • documentaire | Vendredi Distribution • 12 avril 2017 Film produit en région Pays de la Loire par Les Films du Balibari Festival du flm d’education a Evreux : Grand prix | Ecrans documentaires a Arcueil : Grand prix | Festival du cinema de Brive 2017 | Cinema du Reel a Paris – Séance spéciale | Les Etats generaux du flm documentaire a Lussas | Festival de cinema de Douarnenez
Site du film ici | facebook ici Contact : Marie Vachette | marie@vendredivendredi.fr | 01 45 65 34 41 Roman et Sifredy sont en mouvement. Comme leur identité. Ces frères jumeaux avancent dans l’âge adulte, s’évertuant à comprendre le monde autour d’eux. Adolescents, ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours d’insertion. Ils ont connu ensemble l’insouciance, la violence, les jugements. Aujourd’hui, les galères sont persistantes, mais comme ils disent : "le meilleur reste à venir". Dans des lieux secrets, souterrains, squats, lisières de bois, sous des ciels nuageux ou des néons à faible tension, là où la clarté peine à s’imposer, ils inventent leur vie, son langage et ses codes.
Dans le cadre de son soutien au film, > Hendy Bicaise, critique de cinéma, a rédigé un texte pour l'ACOR. Celui-ci peut intervenir en salle pour accompagner le film. Si vous êtes intéressé(e), merci d'envoyer un mail à contact@lacor.info Extraits du texte de Hendy Bicaise • texte intégral ici " Pas comme des loups s’inscrit parfaitement dans un corpus de documentaires récents, comprenant déjà L’homme sans nom (Wang Bing, Chine, 2009), le Plein pays (Antoine Boutet, France, 2009) ou encore Two Years at Sea (Ben Rivers, EtatsUnis, 2011). Chacun des trois cinéastes aura fui la multitude et privilégié l’observation d’un homme vivant en marge de la société, figure solitaire filmée au sein d’espaces imposants qu’elle aura fait sien. Des héritiers de L’enfant sauvage de Truffaut, de Walden de Thoreau, en comparaison desquels Vincent Pouplard pourrait revendiquer la même ascendance tout en ajoutant une once de Valseuses de Blier pour l’esprit libertaire, provocateur et parfois criminel de son tandem. Car Pas comme des loups suit non pas un mais deux personnages, intégrant toutefois le champ référentiel évoqué plus haut du fait que l’on définisse rapidement son duo comme une entité unique. Les jumeaux Roman et Sifredi, vingt ans tout juste, témoignent de leur profonde symbiose, mais plus encore grâce à ce qu’ils passent sous silence que ce qu’ils clament [...] "
> l'ACOR a crée un mini-site consacré au film
> Vincent Pouplard peut également accompagner le film en salle. Si vous êtes intéressé(e), merci de prendre contact avec le distributeur. > Le dossier de presse, les photos et la bande-annonce du film sont téléchargeables ici | Revue de presse du film ici Vous pourrez découvrir un travail effectué avec des lycéens dans le prolongement d’une séance rencontre (cliquer sur le lien en bas de la page) ici > Pas comme des loups est également soutenu par le GNCR A cette occasion, le GNCR édite un document d'accompagnement 4 pages et prépare un entretien vidéo avec le réalisateur, "RENCONTRE(S)" AVEC VINCENT POUPLARD. Un lien viméo sera disponible pour une mise en ligne sur votre site ainsi qu'un DCP afin de le programmer en salle pour accompagner la projection du film. Si vous êtes intéressés, merci de contacter directement le GNCR : gncr@gncr.fr
SOUTIEN GNCR MISTER UNIVERSO de Tizza Covi et Rainer Frimmel Autriche, Italie • 2016 • 1H30 • avec Tairo Caroli, Wandy Weber, Arthur Robin, Lilly Robin
Zeugma • 26 avril 2017 Festival de Locarno 2016 : Label Europa Cinemas - Meilleur Film Européen Prix Œcuménique - Mention Spé ciale Prix FIPRESCI - Prix International de la critique, Prix du Jury Jeune
Site distributeur ici | site du film ici Contact : Marie-Sophie Decout | mariesophiedecout@gmail.com Edition d'un document d'accompagnement GNCR Entretien vidéo du GNCR avec les réalisateurs bientôt disponible Tairo, jeune dompteur de lion dans un petit cirque de la banlieue milanaise, n’est pas heureux. Il est persuadé que la disparition soudaine de son talisman lui porte malchance. Il part pour un voyage à travers l’Italie, à la recherche de celui qui le lui avait jadis offert: Arthur Robin, ancien Mister Univers, l’homme le plus fort de la terre...
Primé par une mention spéciale, le Mister Universo de Tizza Covi et Rainer Frimmel aura été une des œuvres les plus généreuses de la compétition. Le film semble d’abord s’annoncer comme une chronique sociale quelconque : Tairo est un dompteur de lions dans un cirque où il travaille avec son amie Wendy, et tandis que ses bêtes lui posent problème, les tensions montent avec certains de ses collègues. Entre-déchirements filmés caméra à l’épaule : le désastre semble annoncé. Mais le film bifurque. Quelqu’un dérobe à Tairo son porte-bonheur offert par Arthur Robin, ex-Mister Universe dont le numéro de Monsieur Muscle consistait à plier des barres de fer sur son genou. Les réalisateurs engagent alors leur récit sur le registre de l’escapade : le jeune dompteur va chercher à retrouver Mister Universo pour lui demander un nouveau porte-bonheur, ce qui le mènera dans un périple à travers le monde des cirques et des spectacles itinérants de la péninsule italienne. Le couple de réalisateur fait appel à un processus de jeu visant moins à brouiller la frontière entre fiction et documentaire qu’à irriguer la fiction de l’expérience vécue : les acteurs jouent leurs propres personnages, sans jamais se cantonner à illustrer leur quotidien. De là que Mister Universo, dédié à tous ceux qui perdirent leur emploi du fait de la numérisation du cinéma, porte à la parole populaire une attention rare. Jurons et insultes bien sûr (les scènes de Tairo au volant relèvent de toute évidence de la spontanéité la plus absolue), mais surtout expressions d’affection et de solidarité, partages d’expériences et demandes d’entre-aide. Chaque rencontre devient l’occasion pour un artiste d’offrir sa vision de son travail. Le film se termine par le numéro de Wendy, partie pour son ami à la recherche du fils d’Arthur Robin, et qui fera exceptionnellement accompagner son numéro par la chanson qui fit la gloire de l’oncle de Tairo. Cristallisation généreuse et discrètement bouleversante de ce à quoi le film n’aura cessé d’œuvrer : le spectacle comme offrande. Nathan Letoré • Médiapart
ACCOMPAGNEMENTS POSSIBLES SUR LES FILMS SOUTENUS Possibilité d'intégrer ces entretiens sur des sites ou pages facebook. Pour une diffusion en salle, le GNCR peut vous la faire parvenir en format DCP par clé USB. • "REGARD(S)" de Xavier Leherpeur sur LA FEMME QUI EST PARTIE de Lav Diaz, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Georgi Lazarecski autour de ZONA FRANCA, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Kelly Reichardt autour de CERTAINES FEMMES, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Jon Nguyen autour de DAVID LYNCH : THE ART LIFE, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Alain Gomis autour de FÉLICITÉ, disponible ici À VENIR : • "RENCONTRE(S)" avec Tizza Covi & Rainer Frimmel autour de MISTER UNIVERSO • "RENCONTRE(S)" avec Vincent Pouplard autour de PAS COMME DES LOUPS
RECOMMANDATION GNCR EMILY DICKINSON, A QUIET PASSION de Terence Davies Grande-Bretagne • 2H05 • avec Cynthia Nixon, Jennifer Ehle, Keith Carradine Paname Distribution • 3 mai 2017 | Berlin 2016 - Hors Compétition | Toronto 2016
Nouvelle-Angleterre, XIXè siècle. Dans son pensionnat de jeunes filles de bonne famille, la jeune Emily Dickinson ne cesse de se rebeller contre les discours évangéliques qui y sont professés. Son père se voit contraint de la ramener au domicile familial, pour le plus grand bonheur de sa sœur Vinnie et de son frère Austin. Passionnée de poésie, Emily écrit nuit et jour dans l’espoir d’être publiée. Les années passent, Emily poursuit sa recherche de la quintessence poétique. La rencontre avec une jeune mondaine indépendante et réfractaire aux conventions sociales ravive sa rébellion. Dès lors, elle n’hésite plus à s’opposer à quiconque voudrait lui dicter sa conduite. Personnage mystérieux devenu mythique, Emily Dickinson est considérée comme l’un des plus grands poètes américains.
[…] Porté par des dialogues littéraires pleins d’esprit mais traversé par une profonde mélancolie, "A Quiet Passion" se met au diapason des humeurs de son héroïne, campée par Cynthia Nixon. A des années-lumière de son rôle de Miranda, la rousse flamboyante de "Sex and the City", elle éblouit ici de retenue et de justesse. Tandis que la mise en scène de Davies, racée et raffinée, confère une vraie signature à cette biographie filmée. Ne tombant jamais dans la facilité du biopic hagiographique, refusant tout spectaculaire, "A Quiet Passion" est un hommage amoureux par un vrai connaisseur de la poésie belle et torturée d’Emily Dickinson. Hubert Heyrendt • www.lalibre.be ici
RETOUR À FORBACH de Régis Sauder (présenté dans le communiqué N°02-2016), soutenu par l'ACID, a également reçu une recommandation du GNCR. Plus d'infos ici
SOUTIEN ACID PSICONAUTAS d'Alberto Vázquez et Pedro Rivero Espagne • 2016 • 1H15 • animation | Eurozoom • 24 mai 2017 Goya du meilleur film d'animation | Festival de San Sebastian | Festival international du film d'animation d'Annecy, compétition | Fantasia International Film Festival, Montréal
Edition d'un document ACID / CCAS | Facebook ici Sur une île qui survit en marge d’une grande catastrophe écologique, deux adolescents se lancent à l’aventure pour construire un monde meilleur. Un seul objectif, fuir ces rivages inondés de déchets, cette société corrompue où l’école n’a même plus sa place. Birdboy, le héros mélancolique et muet, atteint d’un mal étrange, se coupe du monde pendant que la téméraire Dinky essaye de le convaincre de l’accompagner dans son voyage.
[...] Psiconautas d'Alberto Vazquez et Pedro Rivero, long métrage d'animation envoûtant et puissant qui a fait sa première française au Festival d'Annecy la semaine passée, et avait auparavant conquis San Sebastian (Prix Greenpeace) et Stuttgart (Grand prix). Version plus longue et complexe du court métrage Birdboy (Goya du meilleur court métrage en 2012 et présélectionné pour les Oscar), lui-même adapté d'une bande-dessinée d'Alberto Vazquez, il met en scène les destins croisés de plusieurs enfants vivant sur une île isolée ravagée par un terrible désastre écologique. Graphisme riche et virtuose Adoptant un ton résolument sombre, voire tragique, Psiconautas dépeint une société coercitive et artificielle où les seuls échappatoires sont la drogue, la mort ou la folie. Les personnages adolescents tentent de s'abstraire de la réalité en poursuivant le rêve chimérique d'un départ sans retour pour un ailleurs sublimé. Mais l'île, personnage à part entière de l'intrigue, ne semble pas décidée à laisser partir qui que ce soit. Le graphisme, riche et virtuose, combine différentes techniques en fonction de la tonalité des scènes. Les flash-backs adoptent ainsi des couleurs pastels et douces tandis que les passages les plus dramatiques s'accompagnent d'un trait plus dur et d'un camaïeu de gris et de noirs. Quelques explosions de couleurs, tantôt violentes et criardes, tantôt chaudes et naturelles, permettent par ailleurs d'exprimer les différentes émotions traversées par les personnages tandis que chaque lieu (la décharge publique, la forêt, le sanctuaire verdoyant...) a une identité visuelle très marquée. Malgré les thématiques abordées (la destruction de la nature, le gaspillage matériel, l'absence d'entraide et de compassion...), Psiconautas n'a pourtant rien du film plombant ou didactique. Ce n'est certes pas un conte de fées avec happy end intégré, mais il s'attache à laisser planer une certaine forme d'espoir, et surtout à prendre systématiquement le spectateur à contre pied avec un humour (noir) ravageur. Décor artificiel Critique au vitriol d'une société qui a perdu le sens des réalités, le film présente par exemple une famille complètement dysfonctionnelle où le chien de la maison, considéré comme le fils prodige, est mieux traité que sa "sœur", et où les adultes aspirent seulement à mener une "vie normale" à grands renforts de "pilules du bonheur". Les forces de l'ordre s'acharnent quant à elles à détruire le peu de faune et de flore qui restent tandis que la religion semble n'être qu'une des multiples drogues mises à disposition des habitants. (...) Le monde apparaît alors comme un décor insipide et artificiel derrière lequel se dissimulent les horreurs d'une réalité sans fard. Entre la béate ignorance des adultes qui ne semblent pas s'en apercevoir et la révolte impuissante des adolescents qui cherchent à s'en extraire, on ne sait pas trop ce qui est le plus terrible. […] Marie-Pauline Mollaret • Ecran noir ici
SOUTIENS AFCAE ACTIONS PROMOTION LES INITIÉS de John Trengove
Afrique du Sud / Allemagne / France • 2016 • 1H28 • avec Nakhane TOURE, Bongile MANTSAI, Niza JAY NCOYINI | Pyramide Distribution • 19 avril 2017 Festival de Sundance 2017, Compétition | Festival de Berlin 2017, Panorama
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Afrique du sud, montagnes du Cap Oriental. Comme tous les ans, Xolani, ouvrier solitaire, participe avec d’autres hommes de sa communauté aux cérémonies rituelles d’initiation d’une dizaine d’adolescents. L’un d'eux, venu de Johannesburg, découvre un secret précieusement gardé… Toute l’existence de Xolani menace alors de basculer.
The Wound (la blessure), le titre original des Initiés (…) C’est à la fois la cicatrice physique de la circoncision imposée à ces jeunes garçons, et c’est aussi la douleur d’un secret impossible à partager, celui d’une masculinité différente. Ce secret relie trois personnages, adolescents ou adultes, chacun à un stade différent de leur initiation, chacun en chemin pour devenir un vrai homme. Les Initiés est une fiction qui documente, c’est sa première qualité. C’est-à-dire que, tout en rendant compte avec sérieux de son contexte social (le décalage entre les rituels ancestraux et barbares et ces gamins privés de leurs iphones et de leurs baskets fétiches est frappant), le film ne se laisse pas enfermer dans le moule du filmà-sujet, et n’oublie pas de faire du cinéma. En un certain sens, Les Initiés rappelle par moment toute une partie du cinéma lgbt des années 90, lorsque l’on parlait de new queer cinéma [...] Le résultat dépasse néanmoins cette formule familière. Tout d’abord grâce à un ton particulier, entre violence esquivée et bienveillance inattendue. La nuit menace de tout engloutir, mais entre-temps, le soleil couchant fait une émouvante toile de fond pour un baiser volé. Cette subtilité d’écriture, qui évite tout manichéisme, se retrouve avant tout dans le trio de protagonistes, trois garçons touchants aux portraits nuancés, chacun à son tour victime et bourreau de cette machine à faire des hommes. (...) Pour son premier film, le Sud-Africain John Trengove fait en effet preuve d’une certaine ambition, e t le sujet du film est moins l’homosexualité que la masculinité, et son vain apprentissage. “Quand se termine cette formation ?“, demande l’un des personnages. Où est la potentielle et absurde ligne d’arrivée de cette course à la violence, envers les autres et envers soi-même ? Rares sont les films à se demander avec sérieux ce que ça veut dire, d’être un homme. Plus rares encore sont les films à ne pas y répondre à travers la relation des hommes aux femmes (être un homme ce serait être un amant, un père, une figure paternelle... Les hommes se retrouvent victimes de telles attentes et de tels clichés). […] Gregory Coutaut • Filmdeculte.com ici
UNE FAMILLE HEUREUSE de Nana Ekvtimishvili et Simon Groß
Géorgie / Allemagne • 2016 • 1H40 • avec Ia Shugliashvili, Merab Ninidze, Berta Khapava Memento Films • 10 mai 2017 | Festival de Berlin 2017 | Festival de Sundance 2017
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Professeure dans un lycée de Tbilissi, Manana est mariée depuis 25 ans à Soso. Ensemble, ils partagent leur appartement avec les parents de Manana, leurs deux enfants et leur gendre. Une famille en apparence heureuse et soudée jusqu'à ce qu'à la surprise de tous, Manana annonce au soir de son 52e anniversaire sa décision de quitter le domicile conjugal pour s’installer seule.
[…] En choisissant de déserter sans raison apparente ni fracas particulier son rôle de mère de famille et d'épouse afin de se retrouver et de se reconstruire, la jeune quinquagénaire géorgienne Manana, personnage principal de My Happy Family du duo Nana Ekvtimishvili - Simon Gross (...) entre en résonance avec une myriade de destinées féminines se nouant et se dénouant à l'identique sur tous les continents. Mais réussir à traiter avec force et subtilité une histoire simple et universelle n'est pas à la portée des premiers venus, et c'est là que les talents discrètement éblouissants du duo de cinéastes révélé en 2013 à Berlin avec Eka et Natia, Chronique d'une jeunesse géorgienne, font tout la différence. Charme délicat, science du rythme, réalisme profond et suggestif laissant affleurer l'émotion sans jamais la forcer, maîtrise des ingrédients narratifs et des micro-variations de l'atmosphère en jouant notamment sur un halo de mystère, sur de petits épisodes de la comédie du quotidien et sur plusieurs chansons complètement intégrées dans l'intrigue, mise en scène fluide et rigoureuse, superbe photographie patinée, et des interprètes d'une très grande justesse dans le sillage de l'exceptionnelle Ia Shugliashvili quiporte tout le film sur ses épaules : My Happy Family est une belle démonstration d'un art cinématographique subtil de la dédramatisation afin de mieux restituer les nuances de la vie. [...] Film féministe d'une grande sensibilité ancré dans un quotidien restitué à la perfection et nimbé d'un léger mystère, My Happy Family est un instantané délicatement émouvant d'un passage déterminant dans "le tourbillon de la vie". Esquivant avec aisance tous les écueils du psychologique et du mélodramatique et s'appuyant sur un scénario très solide (écrit par Nana Ekvtimishvili), le long métrage qui bénéficie également du talent du directeur de la photographie roumain Tudor Vladimir Pandaru (récemment à son avantage avec Baccalauréat et d'un montage très efficace (signé par l'Allemand Stefan Stabenow et fondé sur un sens aigu de la durée des séquences et des ellipses) confirme tout le potentiel d'un duo de cinéastes qui devrait rapidement grimper dans la hiérarchie mondiale. Fabien Lemercier • Cineuropa ici
SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC SINGULIER / PLURIEL Programme de 6 courts métrages • France • 59' • destiné aux adolescents dès 12 ans | Agence du court métrage • 19 avril 2017
Proposition de l'AFCAE et de l'Agence du court métrage | Edition d'un document d’accompagnement AFCAE Programmation + demande d'un lien de visionnement > Elsa Masson : e.masson@agencecm.com | 01 44 69 63 13 Le programme Singulier/Pluriel, en réunissant 6 courts métrages très différents à bien des égards, propose une réflexion sur le vivre ensemble, où il est question d'identité, de collectif, de conflit bien sûr mais aussi de complicité, de partage… et de cinéma !
JOURNEE D'APPEL de Basile Doganis (Fiction • France • 21')
ASPIRATIONAL de Matthew Frost (Fiction • Etats-Unis • 3')
Une bande de jeunes banlieusards passe leur journée d'appel à la caserne de Versailles. L'un d'eux, Chris, arrivé trop tard à la caserne, veut rentrer au quartier, mais Momo, une "baltringue" de leur cité, le persuade de passer la journée au château de Versailles.
Kirsten Dunst dans son propre rôle tombe sur deux fans plutôt atypiques.
TOURNEE de Cynthia Calvi et Tom Crebassa (Docu. animé
• France • 3.40')
Philippe, retraité, nous conte ses anciennes tournées de facteur. Il confie combien son rô le
TRAVERSEES de Antoine Danis (Documentaire expérimental • France • 8') Ça tourne, ça virevolte, ça chute... sur la patinoire. Agile ou grotesque, chacun s'essaie à l'art du patinage. Le film est une ode. Ode à cette vie précaire, ode à cette arène où tant de personnes sont passées pour une heure, une journée, un amour...
dans la vie d'une ville est central et incarne un certain lien social dans un quartier.
LA CONVENTION DE GENEVE de Benoit Martin (Fiction • France • 15') Alors qu'il s'apprête à prendre le bus après sa journée de lycée, Hakim se fait embrigader dans une histoire de règlement de compte entre adolescents. La perspective d'une bagarre ne l'enchante guère mais peut-il éviter l'affrontement ?
VIVRE AVEC MEME SI C'EST DUR de Magali Le Huche, Pauline Pinson et Marion Puech (Animation • France • 8')
Une parodie d'émission de téléréalité nous présente une dizaine de petits reportages qui racontent les difficultés de l'existence d'animaux aux complexes drôles et absurdes.
INFOS DISTRIBUTEUR SOLEILS de Olivier Delahaye & Dani Kouyaté France • 2014 • 1H36 • avec Binda Ngazolo, Nina Melo
Odelion Films • 10 mai 2017
Contact : Olivier Delahaye | 06.10.01.14.19 | olivier.delahaye.odelion@gmail.com | Facebook du film ici Un vieil homme est chargé de guérir une jeune fille frappée d’amnésie. Il l’emmène dans un voyage curatif, excentrique et joyeux qui les conduit jusqu’à Ouagadougou en passant par Le Cap, Berlin, le Mali, la Belgique... Sur cette route pleine de surprises ils croisent des gens remarquables et lumineux, des ignorants, des idées reçues, quelques créatures fabuleuses et un texte enfoui dans la mémoire d’un continent et révélant un secret jusque - là bien gardé : l’Afrique a quelque chose à nous dire.
[...] De l’empereur Soundiata Keïta en passant par le président Lamizana, Voltaire et Nelson Mandela, Soleils retrace le « long chemin vers la liberté » d’une jeune fille qui a perdu sa mémoire. Afin de retrouver son identité, elle se met en route avec le griot Sotigui qui se charge de lui expliquer l’humanisme africain, ses origines et valeurs…Qui sont les « soleils » qui ont marqué l’histoire africaine ? Pourquoi la jeune génération connaît-elle Voltaire mais n’a jamais entendu parler de l’aimable président Lamizana ? Qu’est l’identité, de quoi se constitue-t-elle et à quoi sert-elle ? Voilà quelques questions que le film se pose et qu’il transmet à nous, les spectateurs. Dani Kouyaté et Olivier Delahaye ne cherchent pas à reconstituer le passé colonialiste, les nombreux crimes commis sur terre africaine. Au lieu de cela, ils essaient de s’éloigner de l’image bien répandue d’un continent en crise en présentant au spectateur l’humanisme africain et les valeurs que celui-ci a générées à l’aide de ce voyage dans le temps allant du XIIIème siècle à nos temps. Un film éloquent dans lequel le mot prime sur la technique et qui offre une liberté d’interprétation rafraîchissante. L’histoire nous y est présentée sous forme d’un conte, suivant la tradition orale de l’Afrique de l’Ouest. Binda Ngazolo, dans le rôle de Sotigui, agit ici comme narrateur dont les contes se voient illustrés par les moyens cinématographiques. Initialement, son personnage aurait dû être joué par Sotigui Kouyaté, un acteur et griot burkinabé célèbre et dont le film s’inspire. Mais celui-ci est décédé peu de temps avant le début du tournage. Olivier Delahaye a donc rendu un bel hommage à son ami en co-réalisant ce film avec son fils, Dani Kouyaté. C’est surtout dans cette coopération que se trouve la force de ce film. Elle permet un double regard sur l’histoire commune de nos deux continents, un mélange de perception de soi et de perception d’autrui qui implique tous les spectateurs dans l’histoire. Soleils invite à l’auto-découverte en posant des questions morales, faciles au premier regard mais difficiles une fois qu’on pense à ses réalisations. [...] TB2C • www.thebloggerscinemaclub.com ici
INFOS SDI ème
RENCONTRES DU SDI
4 édition, du 6 au 9 juin 2017 à Nantes (44) aux cinémas Katorza, le Bonne Garde et le Concorde Ces rencontres permettront aux professionnels de l’exploitation de rencontrer les membres du SDI (Syndicat des Distributeurs Indépendants).
Au programme : • Dix films projetés en avant-première (dont un film destiné au jeune public, un film de patrimoine et un film documentaire), en présence des distributeurs. • Un atelier Jeune Public • Une séance de « line-up » et films-annonces • Une matinée d'échanges autour des enjeux de l'exploitation et de la distribution indépendantes • Une soirée festive Vous pouvez d'ores et déjà nous renvoyer le formulaire d'inscription ici. Plus de précisions sur le programme des Rencontres prochainement. Pour toute information : decouvertesdusdi@gmail.com