2017 | N°04

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°04 Lundi 24 avril 2017 p.1 > Soutien ACOR p.2 > Soutien et recommandations GNCR p.3 > Soutien AFCAE Actions-promotion, Soutien AFCAE Jeune public p.4 > Soutiens AFCAE Jeune public p.5 et 6 > Soutiens AFCAE Patrimoine/ répertoire p.7 > Réforme du classement art et essai

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

SOUTIEN ACOR UN JEUNE PATRIOTE de DU Haibin

France / Chine • 2015 • 1H46 • documentaire • N°visa : 145946 | 24 images • 31 mai 2017 Hong Kong International Film Festival : Prix du Jury

Site du film ici | Programmation : Marie-Sophie Decout | 06 07 59 44 02 | mariesophiedecout@gmail.com En Chine, la jeune génération, celle née dans les années 90, fait-elle preuve d’un patriotisme passionné ou d’un nationalisme dangereux ? À travers l’histoire du jeune Zhao Changtong, fervent admirateur de Mao, et le quotidien modeste de sa famille, le film soulève les paradoxes de la propagande éducative chinoise et explore la notion de fierté nationale de ces jeunes chinois obligés de définir leurs propres valeurs pour trouver une place dans le monde complexe et déroutant qui les entoure.

Dans le cadre de son soutien au film, > Mary Stephen, la monteuse du film, a rédigé un texte pour l'ACOR. Extraits du texte : " […] Ceux qui m’ont connue en tant que la dernière monteuse d’Eric Rohmer sont souvent étonnés que je monte aussi des documentaires. Je suis venue au documentaire très tardivement, mais maintenant je ne peux pas me passer ni de l’un ni de l’autre. Les deux démarches se complètent et se nourrissent. Le montage d’un documentaire est toujours un défi; dans le genre de documentaires que réalise DU Haibin, il est essentiel de trouver le fil parmi milles indices, et de le tirer jusqu’à ce qu’il devienne la colonne vertébrale sur laquelle le film se repose. Dans le cas de DU Haibin, le défi est double, car, non seulement il faut se soucier de raconter une histoire, mais il faut aussi soigner un style particulier qui démarque son travail des autres cinéastes chinois de documentaire. Toutefois, lorsqu’on a compris qu’on parle la même langue artistique, ce défi devient pour nous un grand plaisir. Lui-même confie que son idée du montage a grandement changé depuis notre collaboration, même si travailler avec un monteur extérieur était, pour lui au départ, comme pour beaucoup de cinéastes chinois qui montent leurs propres films, un exercice impensable à envisager. Depuis notre collaboration, il dit qu’il a compris combien il est important d’avoir un regard neuf d’un monteur extérieur; tandis que pour moi, le travail avec DU Haibin a aussi changé mon avis sur l’impossibilité de collaborer étroitement avec un réalisateur autre que Rohmer. C’est une exploration continuelle riche en découvertes, j’attends donc notre prochaine collaboration avec impatience.

> Stéphane Lagarde, journaliste, a rédigé un texte pour l'ACOR. Extraits du texte : " La jeunesse chinoise n’échappe ni à la soif d’idéal, ni au désenchantement. Rien que pour cela, il faut se précipiter sur le documentaire de Du Haibin. Son « jeune patriote » nous révèle en effet une toute autre Chine que celle que vous avez l’habitude de voir à l’écran. Dans un pays trop souvent résumé à ses performances économiques et ses coups de menton en mers de Chine, les premières images nous montrent un navire à la dérive : des drapeaux rouges mangés par les vents et des cordes qui claquent sur des mâts branlants. Tourné entre 2010 et 2013, le film apporte un témoignage crucial sur ces années charnières où tout s’est accéléré à la tête du pays. Portrait d'une génération rebelle et patriote, confrontée à la réalité du capitalisme rouge. [...] "

> Hendy Bicaise, critique de cinéma, a rédigé un texte pour l'ACOR. Extraits du texte : " […] on suit Changtong, qui s’affirme intellectuellement et socialement, alors que – ou du fait que – ses convictions politiques sont ébranlées par divers événements : la rencontre de businessmen japonais «aimables et indépendants d’esprit» qui mettent à mal ses idées reçues ; la chute du chef du PC de Chongqing Bo Xilai pour corruption ; des affaires du même ordre à l’échelle de son université ; qui continuent de le hanter alors qu’il part enseigner bénévolement à des enfants du village du Kuyi à la frontière du Yunnan (les scènes de classe et les chemins escarpés rappellent d’ailleurs immanquablement les Trois sœurs du Yunnan de Wang Bing, 2012). Puis vient cette destruction planifiée, phénomène national bien connu de gentrification déjà relaté récemment dans toute sa violence par Antoine Boutet dans Sud Eau Nord Déplacer (2014) ou encore par Fan Jian dans My Land (2015), et avec, à chaque fois, pour dénominateur commun et dynamiteur des tensions, la corruption des élus locaux. [...] "

> Ces trois personnes peuvent intervenir en salle pour discuter du film. > l'ACOR a crée un site consacré au film


SOUTIEN GNCR VA, TOTO ! de Pierre Creton France • 2016 • 1H34

JHR Distribution • 4 octobre 2017

Site distributeur ici Edition d'un document d'accompagnement GNCR L’arrivée de Toto le marcassin chez Madeleine, le voyage de Vincent en Inde et ses démêlées avec les singes, ou les rêves de Joseph provoqués par la machine à pression continue. Trois histoires que va partager Pierre et qui convoquent d’une manière ou d’une autre notre rapport à l’animal, à cet autre prochain.

RECOMMANDATIONS GNCR SAINT-GEORGES de Marco Martins France / Portugal • 2016 • 1H52 • avec Nuno Lopes, Mariana Nunes, David Semedo, Jose Raposo

Damned Distribution • 17 mai 2017

Site distributeur ici Jorge, boxeur fauché et sans emploi, voit sa femme le quitter pour repartir au Brésil avec leur fils. Le Portugal étant au bord de la faillite, les sociétés de recouvrement prospèrent. Pour sauver sa famille, Jorge décide alors d'offrir ses services à l'une d'entre elles, malgré leurs méthodes d'intimidation peu scrupuleuses...

Saint Georges est le résultat de deux années de recherche sur l’une des périodes les plus sombres de l’histoire récente du Portugal, ou le pays a vécu une profonde crise économique. Les salaires étaient bloqués, les gens mis à pied. Beaucoup de familles se sont retrouvées à la rue. Le niveau d’endettement a atteint des sommets inédits et les gens se sont retrouvés incapables de rembourser leurs dettes. Le film vient de l’urgence de ne pas oublier une période ou les conditions socio-économiques des Portugais s’abaissaient de jour en jour. La part humaine de cette époque désespérée se voit du point de vue de Jorge (Nuno Lopes), chômeur de longue date qui vit dans une communauté à Lisbonne, au sud de la rivière Tagus. J’ai fait le choix d’ajouter une dimension documentaire à l’histoire, avec différentes véritables discussions d’acteurs non-professionnels. Saint Georges est comme un documentaire caché derrière un travail de fiction, parcourant les histoires des victimes invisibles de la crise. […] Travailler avec des acteurs non-professionnels a beaucoup changé mon approche filmique, notamment sur les tournages de documentaires. C’était essentiel de tourner avec des vrais gens pour Saint Georges. Des acteurs n’auraient pu remplacer ces personnes de la vraie vie que je rencontrais. J’ai recréé un espace ou les acteurs pouvaient coexister avec les habitants locaux, avec les boxeurs et avec des personnes endettées également. Pendant plusieurs mois, on a fait des répétitions où tout le monde participait. C'était nécessaire de vraiment s’immerger dans ces univers de boxe, de société de recouvrement... (…) Nous avons invité quelques personnes du quartier à discuter et nous avons conduit les conversations pour qu’elles tournent autour des problèmes du chômage, de la sécurité, du salaire minimum. [...] C’est un film qui demande une grande liberté formelle et c’est ce qui m’a amené à passer 6 mois en montage pour justement trouver ce bon équilibre entre fiction et documentaire. [...] Propos du réalisateur • Extrait du DP

BANGKOK NITES de Katsuya Tomita Japon • 2016 • 2H55 • avec Subenja Pongkorn, Sunun Phuwiset | Survivance • novembre 2017

Site distributeur ici Dans un recoin sombre de Bangkok, en Thaïlande, la rue des prostituées s'appelle Thaniva Street. Dans cette rue, Ozawa, un homme japonais qui n'a nulle part où aller, rencontre Luck, une femme qui a atteint le sommet de sa gloire sur Thaniva Street en n'offrant ses services qu'aux hommes japonais. Suivant les traces des cicatrices du colonialisme, ils partent à la recherche d'un paradis perdu...

Cinq ans après Saudade, le film qui l’a révélé, Katsuya Tomita revient en cinéaste plus ambitieux que jamais mais aussi en soldat errant. Des putains de Bangkok à la campagne d’Apichatpong Weerasethakul, d’Abel Ferrara à Apocalypse Now, une histoire d’amour empêchée par le mal postcolonial. Qu’a fait Katsuya Tomita ces dernières années ? Deux réponses possibles. La première est évidente, comme qui dirait terre-à-terre : il a réalisé un film de trois heures en plusieurs langues (sept au total), entre la Thaïlande et le Laos – l’ample Bangkok Nites est dans la continuité de Saudade, mais aussi plus ambitieux, plus globalisé, plus éclaté géographiquement, avec ce que cela peut avoir de problématique, surtout dans la dernière heure : une certaine dispersion justement. Comme si Tomita avait voulu tout donner, tout garder. (...) La deuxième réponse fera oublier les réserves formulées à propos de la première. Elle est tout à fait abstraite et se trouve là-haut, dans les airs : il est resté sur le front au lieu de rentrer au pays (le Japon de la crise, la ville de Kofû), il a scruté le ciel pour voir si la guerre continuait de faire rage , pour voir si les hélicoptères de l’Oncle Sam continuaient leur ronde wagnérienne infernale, entre deux lâchers de napalm. [...] Etonnamment, malgré son intérêt pour la prostitution, Bangkok Nites est un film sans sexe, sans corps. (...) Entre la langue qu’on parle et l’organe du même nom qui servirait à épater le client, le choix de Bangkok Nites est fait. La putain est une interprète japonaise. Ici, on s’en limite au casting, à la prise.(...) Dans la très belle dernière partie, alors que le club pourrait bien vivre ses derniers jours, les performeuses montent sur scène non plus pour s’effeuiller mais pour montrer d’autres talents cachés, qui n’ont rien à voir avec la marchandisation des corps (elles font de la magie, chantent, jouent du Shakespeare, dansent). [...] Il y a dans Bangkok Nites ce moment éblouissant et paradisiaque : une idylle sur une plage au clair de lune. Luck confie à Ozawa que quelque chose la blesse dangereusement dans sa chair (...)Cette blessure est aussi morale, historique, politique. Elle s’inscrit dans le corps des femmes asiatiques vouées au plaisir des guerriers occidentaux, elle marque de son empreinte les terres arpentées par Tomita […] Qu’a fait Katsuya Tomita ces dernières années ? Il a erré entre ciel et terre et continue de faire entendre, à plus grande échelle, les cris de la douleur post-coloniale. Nathan Reneaud • Accreds ici


ACCOMPAGNEMENTS POSSIBLES SUR LES FILMS SOUTENUS PAR LE GNCR Possibilité d'intégrer ces entretiens sur des sites ou pages facebook. Pour une diffusion en salle, le GNCR peut vous la faire parvenir en format DCP par clé USB. • "RENCONTRE(S)" avec Kelly Reichardt autour de CERTAINES FEMMES, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Jon Nguyen autour de DAVID LYNCH : THE ART LIFE, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Alain Gomis autour de FÉLICITÉ, disponible ici • "RENCONTRE(S)" avec Vincent Pouplard autour de PAS COMME DES LOUPS, disponible ici

SOUTIEN AFCAE ACTIONS PROMOTION NOTHINGWOOD de Sonia Kronlund Afghanistan / France • 2017 • 1H25

Pyramide distribution • 14 juin 2017 | présenté à la Quinzaine des réalisateurs

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici À une centaine de kilomètres de Kaboul, Salim Shaheen, l'acteur-réalisateurproducteur le plus populaire et prolifique d’Afghanistan, est venu projeter quelquesuns de ses 110 films et tourner le 111ème au passage. Ce voyage dans lequel il a entraîné sa bande de comédiens, tous plus excentriques et incontrôlables les uns que les autres, est l'occasion de faire la connaissance de cet amoureux du cinéma, qui fabrique sans relâche des films de série Z dans un pays en guerre depuis plus de trente ans. Nothingwood livre le récit d’une vie passée à accomplir un rêve d’enfant.

SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC LE JOUR OÙ LA TERRE S'ARRÊTA de Robert Wise

Etats-Unis • 1951 • 1H31 • avec Michael Rennie, Patricia Neal, Hugh Marlowe, Sam Jaffe, Billy Gray, Frances Bavier • dès 7 ans

Splendor films • 1er septembre 2017

Site distributeur ici Document édité par le distributeur Une soucoupe volante atterrit sur Terre. Alors qu'on les croyait hostiles, les extraterrestres sont en fait porteurs d'un message de paix pour l'humanité.

[…] Qu’il s’agisse de l’atterrissage de la soucoupe volante dans la capitale américaine, de la panique générale en passant par la partition au thérémine signée Bernard Herrmann, Robert Wise condense dans son premier acte toute l’imagerie iconique de la science fiction des années 50, pour mieux déjouer les attentes du spectateur sur sa peur de l’inconnu. Le point de bascule arrive lorsque Klaatu est victime d’un tir militaire. Alors que l’époque voit débarquer quantité de fictions peuplées d’extraterrestres bellicistes, reflet d’une paranoïa anticommuniste, Wise se veut à contre-courant de la pensée dominante. Le récit se focalise sur la traque de Klaatu par le gouvernement. L’extraterrestre masquant sa véritable identité trouve refuge auprès d’une veuve, Helen Benson (Patricia Neal) et son fils Bobby (Billy Gray) vivant dans une pension de famille. À travers le point de vue de son protagoniste principal, brillamment incarné par Rennie, le cinéaste porte un regard anthropologique sur la société américaine et plus généralement sur l’humanité. Les différentes pérégrinations de Klaatu, à Arlington ou chez le scientifique Jacob Barnhardt (Sam Jaffe), sont l’occasion pour l’extraterrestre de prendre la pleine mesure d’une humanité rongée par ses penchants autodestructeurs dont l’aboutissement est l’arme atomique. En restant au service des enjeux humains et science-fictionnels de son récit, le film évite bien des écueils sensationnalistes et pompeux. À l’instar du Godzilla de Ishirô Honda, l’œuvre de Robert Wise reste encore aujourd’hui l’une des plus brillantes allégories du péril nucléaire. Le Jour où la terre s’arrêta traduit l’affection du cinéaste pour les figures à contre-courant des modèles dominants de l’ « American Way of Life ». Ici une veuve et son enfant vivant modestement. Cet humanisme brisé omniprésent dans la filmographie du cinéaste, que ce soit dans Nous avons gagné ce soir, Le coup de l’escalier, Je veux vivre, West Side Story ou La canonnière du Yang-Tsé, démontre une véritable sensibilité personnelle dans la lignée des artistes progressistes ayant émergé au lendemain de la seconde guerre mondiale et soucieux d’un avenir plus juste. Aidé par le chef opérateur Leo Tover (L’héritière), Wise joue sur une mise en scène subtilement iconoclaste. Le réalisme des scènes de jours, la violence des coupes, la lumière naturelle et le cadre épuré où apparait la soucoupe volante confèrent à l’ensemble un aspect documentaire cohérent avec la dimension anthropologique de son sujet. Les scènes nocturnes sont l’occasion pour le cinéaste de convoquer son passif dans le cinéma d’horreur et son attrait pour l’expressionnisme, via le débullé et l’obscurité lors de la première apparition de Klaatu dans la pension de famille, ou lors des intérieurs dans le vaisseau. Le réalisateur montre des rapports d’oppression avec un avant plan écrasant les protagonistes à l’arrière plan, créant un effet miroir entre la statue de Lincoln et le robot. Tous ces éléments permettent d’appuyer la dimension allégorique d’une histoire aux résonances intemporelles et universelles. Comme l’a remarqué le cinéaste Bertrand Tavernier, le parcours de Klaatu peut se voir comme une relecture de celui du Christ dans le christianisme. Il vient du ciel pour prôner un message de paix, tué par des hommes avant de ressusciter pour repartir vers les cieux. Une dimension messianique appuyée par la composition picturale de certaines images à l’intérieur du vaisseau. Cependant cette dimension messianique, jamais pompeuse, que l’on retrouve dans d’autres mythes et religions, côtoie une réflexion sur le libre arbitre d’une humanité face à ses dérives et leurs répercussions à une échelle cosmogonique. […] Plus de 65 ans après sa sortie en salles, Le jour où la terre s’arrêta demeure un chef d’œuvre intemporel et une œuvre importante dans la filmographie de Robert Wise. Témoin de son temps et visionnaire, précurseur dans son approche de la science-fiction au cinéma, toujours aussi passionnant à suivre, n’ayant pas pris une ride. Il demeure un modèle de cinéma humaniste. Yoan Orszulik • Filmosphere.com ici


MONSIEUR CHAT ET LES SHAMMIES

de Edmunds Jansons

Lettonie • 2014/2016 • programme de courts métrages • animation • 33' • dès 3 ans

Les Films du préau • 20 septembre 2017

Site distributeur ici Documents à commander directement auprès du distributeur Les Shammies jouent à cache-cache, s’inventent des histoires ou prennent un bain sous l’œil attentif de Monsieur Chat, toujours prêt à leur venir en aide. Au fil de leurs aventures, ces adorables petits personnages en patchwork trouvent des réponses à leurs interrogations et grandissent joyeusement ! Une ode à la petite enfance...

L’univers des Shammies : douceur et mélange de techniques «Shammies» signifie littéralement «peaux de chamois», en anglais. Le titre original, « Lupati!i », veut dire « tissus », en letton. C’est que les quatre « Shammies » sont effectivement fabriqués avec des morceaux de tissus et des boutons (...), tout comme leur maison, dans laquelle se déroulent les six films qui composent le programme. Grâce à l’utilisation de matériaux réels, doux, colorée, qui évoque l’univers des « doudous » (...), grâce à l’impression de chaleur qui se dégage de ce décor feutré, les jeunes enfants sont plongés dans un univers connu, rassurant, douillet. Ils y entrent ainsi très vite et très facilement dans ces films, d’autant qu’à l’animation d’objets et de tissus s’ajoute l’incrustation d’un animal « de compagnie » filmé en prise de vue réelle : un beau chat à la fourrure épaisse, au regard bienveillant et à la démarche calme et apaisante. Le monde de l’enfance Dans les six films, le réalisateur, la scénariste (Inese Zandere), l’artiste-designer (Reinis Petersons ...s) et leur équipe réussissent à rendre compte du monde de la petite enfance à tous les niveaux, grâce au « design » des personnages et des décors, bien sûr, mais aussi à travers : - les expressions faciales de ces Shammies, leurs gestes, leur maladresse ; - leurs voix, leur faç on de s’exprimer oralement (les expressions employées, leur enthousiasme...) ; - leur imagination, leur naïveté, leurs peurs communicatives, leurs réflexes ; - leur besoin impérieux de douceur et de jouer. A ces traits communs s’ajoutent des caractéristiques propres à chacun, dans lesquels les jeunes enfants se reconnaîtront (…) Festival Ciné Junior ici

LE VENT DANS LES ROSEAUX

France / Belgique • 2016 • programme de 5 courts métrages • animation • 1H02 • Dès 5 ans

Cinéma public films • 18 octobre 2017

Site distributeur ici Edition d'un document Ma P'tite Cinémathèque Mis en place d'ateliers Ma P'tite Cinémathèque

DENTELLES ET DRAGONS d'Anaïs Sorrentino (5') Par un bel après-midi, une petite fille joue à la dinette avec ses copines. Mais elle s'ennuie profondément car elle préfèrerait jouer au chevalier. Elle part donc à la recherche de compagnons de jeu à la hauteur de ses ambitions...

LA CHASSE AU DRAGON de Arnaud Demuynck (6') Deux jeunes frères princiers partent à la chasse au dragon. Ils en « chassent» en premier leur sœur car, disent-ils, « ce n’est pas une affaire de fille ! ». La princesse leur fera une réponse toute enfantine, en douceur, mais imparable !

LA PETITE FILLE ET LA NUIT de Madina Iskhakova (8.28') Une petite fille vivait avec trois buffles. Quand l’obscurité tombait, ils se dépêchaient de rentrer. Portes, fenêtres et rideaux étaient consciencieusement fermés. Mais un soir ils ont oublié de fermer la fenêtre.

LA LICORNE de Rémi Durin (13') Un jour, un petit roi aperçoit dans la forêt de son petit royaume, un être extraordinaire, blanc comme la neige et rapide comme le vent. Le petit roi ordonne au chevalier Petitpas de lui ramener la créature, sans succès ! La petite reine réussit à faire venir la licorne au château. L’animal mythique, malgré les bons soins prodigués, tombe malade. Comment la guérir ?

LE VENT DANS LES ROSEAUX de Nicolas Liguori et Arnaud Demuynck (26') Eliette, huit ans, vit dans un pays où le roi a brutalement interdit la musique. Ses parents, luthiers, ont été emprisonnés. Un troubadour venu d'Orient arrive dans la région. Il se fait confisquer ses instruments, sauf une petite flûte bien cachée. Eliette se lie d’amitié avec lui. Grâce à eux, le peuple va reconquérir sa liberté de chanter…


SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE / REPERTOIRE LE PRIVE de Robert Altman

Etats-Unis • 1973 • 1H51 • avec Elliott Gould, Nina Van Pallandt, Sterling Hayden | Capricci • 28 juin 2017

Site distributeur ici En pleine nuit, Terry Lennox demande à son ami Philip Marlowe, un détective privé, de le conduire de toute urgence au Mexique. Ce dernier accepte, mais à son retour il est fraîchement accueilli par la police. Sylvia, l'épouse de Lennox, a en effet été retrouvée assassinée et Marlowe est inculpé pour meurtre.

[...] Cinéaste passionnant mais enclin à la balourdise, Robert Altman est l’auteur dans les années 70 d’une poignée d’excellents films, dont au moins deux géniaux : John McCabe et Le Privé. Bien qu’il ait acquis la célébrité avec ses fresques chorales (d’Un mariage à Short Cuts), c’est pourtant dans la relecture des genres hollywoodiens qu’Altman a su le mieux exprimer son talent de conteur ironique et de scrutateur désabusé de la civilisation américaine. Le Privé s’attaque avec autant d’irrévérence que d’intelligence à l’univers et aux archétypes du film noir, propulsés dans un monde qui bafoue son héritage culturel et moral pour ne plus s’intéresser qu’à l’argent. Altman a la grande idée de prendre le fameux détective de Raymond Chandler, Philip Marlowe, de le transposer dans l’Amérique contemporaine, et de le faire interpréter par un acteur comique inattendu dans le rôle, Elliott Gould. Le Privé (libre adaptation du roman The Long Goodbye, titre original du film) transforme Marlowe en un personnage anachronique de détective dans la Californie des années 70. Altman en profite pour dire (déjà) tout le mal qu’il pense de l’Amérique moderne. La bonne santé, le luxe, le soleil servent d’écran à la violence, la corruption et la trahison. Le cinéaste, aidé par un Elliott Gould très en verve, se régale à filmer cet excentrique qui ne se sépare jamais de sa cravate et de ses costumes usés et circule en voiture rétro.[...] Comme souvent, le cinéaste réalise deux films en un. Il accorde autant d’importance à l’intrigue qu’au contexte, à l’arrière-plan sociologique. Le film grouille de personnages secondaires hauts en couleur, de répliques hilarantes et de gestes inquiétants. Génialement filmé, avec une utilisation inventive de l’écran large, une photographie magnifique et un accompagnement musical inoubliable, Le Privé est à ranger, avec certains titres de Peckinpah, Fleischer ou Huston de la même époque, parmi les meilleurs films américains des années 70. D’une mélancolie infinie, le chef-d’œuvre d’Altman dresse le double portrait d’un homme en porte-à-faux avec son époque et d’une civilisation aseptisée, endormie par les drogues douces et la soudaine richesse. Olivier Père • Les Inrocks ici

REVES EN ROSE de Dusan Hanak

République Tchèque • 1H21 • avec Juraj Nvota, Iva Bittova, Josef Hlinomaz, Marie Motlova...

Malavida • 25 octobre 2017

Site distributeur ici Jakub, facteur, rêveur et magicien en herbe, jongle entre les colis et les services rendus aux villageois. Son regard croise celui de la belle gitane Jolanka. Ensemble, ils vont tenter de vivre un premier et grand amour, malgré la pression de leurs communautés respectives…

[...] Les amours du gadjo Jakub et de la belle gitane Jolanka, contrariées par l’antagonisme insurmontable de leurs communautés respectives, sont évidemment une variation sur le thème de Roméo et Juliette. Or, dans la Tchécoslovaquie communiste, la discrimination à l’égard des Roms n’était pas censée exister et le film brisait un tabou en montrant cette réalité sans l’édulcorer. [...] la description de ces deux univers inconciliables allie un indéniable réalisme documentaire à une fantaisie onirique enjouée, inventive, pleine de charme même si, dans cette suite de vignettes quasi surréalistes, on frôle par moments la poésie fabriquée et si l’humour bon enfant qui égaye l’ensemble est un peu facile et attendu. Pourtant, si l’écueil du trop joli, voire d’une certaine mièvrerie, semble menacer au début, la gravité et une véritable âpreté ne tardent pas à s’immiscer dans le film, contredisant cette première impression. (...) Avec son foisonnement de motifs et de couleurs, ses chansons folks (...) la grâce juvénile de ses protagonistes Rêves en rose est donc un spectacle des plus plaisants mais la légèreté s’y colore peu à peu de mélancolie, de profondeur et d’émotion. Claude Rieffel • Avoir-alire.com ici

LES BOURREAUX MEURENT AUSSI de Fritz Lang Etats-Unis • 2H14 • avec Brian Donlevy, Hans von Twardowski, Walter Brennan...

Théâtre du temple • 15 novembre 2017

L'assassinat en juin 1942 par des résistants tchèques de Reinhard Heydrich, bourreau de la Tchécoslovaquie et l’un des plus fidèles serviteurs du régime nazi, est rarement relaté par les manuels d’histoire, déjà bien occupés à retenir les terribles faits de cette époque noire de l’humanité. [...] Chargé d’idéalisme à une époque ou l’on en avait bien besoin, ce film est aussi un chef d’œuvre du suspense langien. On comprend pourquoi le cinéaste en avait fait l’une de ses œuvres préférées. [...] Fritz Lang ne concentre pourtant pas son film sur ce personnage, qui n’apparaît que dans les premières minutes; au fond, il n’est que le symbole de la barbarie hitlérienne, que ses subordonnés relayeront après son assassinat.Cette barbarie, Lang la décline par des faits historiques avérés, et notamment par le recours récurrent à l’exécution d’otages dans les pays sous protectorat allemand, comme la Tchécoslovaquie, dont le peuple était considéré comme une race inférieure (...). Sans appuyer le propos pédagogique, Lang montre d’abord comment l’Allemagne se servait du pays comme d’une usine, n’ayant aucune considération pour les locaux (...) Les bourreaux meurent aussi est entièrement dépourvu de pathos. (...) le film de Lang est avant tout une apologie de ceux qui surent rester dignes dans une période ou il était plus facile de se laisser aller à la faiblesse… A contrario de ce qu’on aurait pu attendre, Lang ne concentre jamais son film sur la description des horreurs nazies. Toutes les exécutions d’otages sont suggérées, les actes antisémites ne sont quasiment jamais évoqués. Le cinéaste se permet même de montrer les représentants de la Gestapo sous un jour quasi comique [...] Car Les bourreaux meurent aussi, avant d’être une œuvre de propagande, est surtout un formidable film de suspense hollywoodien, avec force rebondissements, intrigues complexes, poursuites interminables et conclusion haletante. Prague, la capitale tchèque aux petites rues sombres et à l’atmosphère gothique, se prêtait bien au genre, même s’il ne s’agit évidemment que d’un décor de studio. Surtout, elle permet à Lang de revenir à ses amours expressionnistes (notamment par l’utilisation de la géométrie des décors) dans plusieurs scènes clés [...] O. Wiel • Critikat ici


CYCLE DAVID LYNCH

Potemkine Films • 31 mai 2017 – label « Cycle » Documents à commander directement auprès du distributeur

militairement. On dit qu'elle abrite une chambre exauçant les désirs secrets des hommes et qu’elle est née de la chute d'une météorite, il y a bien longtemps. Les autorités ont aussitôt isolé le lieu, mais certains, au péril de leur vie, bravent l’interdiction. Leurs guides se nomment les «stalker», êtres déclassés, rejetés, qui seuls connaissent les pièges de la zone…

ERASERHEAD (Etats-Unis • 1977 • 1H29)

LE SACRIFICE (Suède / Fra. / Roy.-Uni • 1986

Un homme est abandonné par son amie qui lui laisse la charge d'un enfant prématuré, fruit de leur union. Il s'enfonce dans un univers fantasmatique pour fuir cette cruelle réalité.

TWIN PEAKS : FIRE WALK WITH ME (Etats-Unis • 1992 • 2H15) La mort mystérieuse de Teresa Banks dans la tranquille petite ville de Twin Peaks va donner bien du fil a retordre aux agents Dale Cooper et Chester Desmond qui vont mener une enquête en forme de charade et découvrir que bien des citoyens de la ville sont impliqués dans cette affaire.

•••••• RETROSPECTIVE DEREK JARMAN

Malavida • 21 juin 2017 Documents à commander directement auprès du distributeur

SEBASTIANE (Royaume-Uni • 1976 • 1h26)

• 2h29) | Tamasa • 2018 En Suède, un soir, M. Aleksander, professeur un peu pompeux, fête son anniversaire. Soudain, a la télévision, le Premier ministre annonce une guerre nucléaire mondiale, la fin de tout.

•••••• RETROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT Les Acacias • 8 novembre 2017 (pour les 11 films) -– label « Cycle » En partenariat avec l'ADRC • Documents à commander à l'ADRC

L'ASSASSIN HABITE AU 21 (France • 1942 • 1h24) Un mystérieux assassin commet des meurtres en série et laisse sur ses cadavres sa carte de visite au nom de M. Durand. Le commissaire Wens trouve une piste qui le mène a Montmartre dans une pension de famille, les Mimosas. Il se déguise en pasteur et s'inscrit comme pensionnaire.

Au IVe siècle ap. J.-C., Sebastiane est membre de la garde personnelle de l'Empereur Dioclétien. Quand il essaye d'intervenir pour arrêter une exécution, Sebastiane est dégradé puis exilé dans une garnison éloignée dans un lieu désertique où les soldats, en manque de femmes, s’adonnent parfois à l’homosexualité...

LE CORBEAU (France • 1943 • 1h32)

JUBILEE (Royaume-Uni • 1978 • 1h46)

QUAI DES ORFEVRES (France • 1947 • 1h45)

La reine Élisabeth 1ère est envoyée dans le futur par l'occultiste John Dee. Elle débarque dans l'Angleterre tumultueuse de la fin des années 1970. Elle évolue dans le décor d'une ville en pleine décadence sociale et matérielle, en observant les agissements d'une bande de nihilistes.

LA TEMPETE (Royaume-Uni • 1979 • 1h35) La tempête se déchaîne, vengeance de l'ancien duc de Milan, Prospero, miraculeusement échoué dans une île magique douze ans auparavant avec sa fille Miranda, après avoir été exilé par son frère usurpateur, Antonio.

LAST OF ENGLAND (Royaume-Uni • 1988 • 1h35) La fin d'une société dans une vision futuriste et violente d'une Angleterre post-thatchérienne (ultra-libérale?). Un film anarchiste et violent, qui a marqué une génération.

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Le docteur Germain, qui travaille dans une petite ville de province, reçoit des lettres anonymes signées Le Corbeau l'accusant de plusieurs méfaits. Cependant il n'est pas le seul à en recevoir. Toute la ville est bientôt menacée et le fragile équilibre se défait, la suspicion règne.

(Précédé par le court-métrage BRASIL) Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d'ambition. Elle accepte l'invitation à dîner de Brignon, homme riche et puissant qui peut l'aider dans sa carrière malgré l'opposition de Maurice, son époux. Jaloux et se croyant trompé, Maurice se précipite chez Brignon pour découvrir son rival assassiné.

RETOUR A LA VIE (segment LE RETOUR DE JEAN) (France • 1949 • 1h52) Le difficile retour à une vie sociale et affective pour des anciens prisonniers et déportés.

MIQUETTE ET SA MERE (France • 1950 • 1h36) Miquette est lasse de vivre en province et d'y subir les cancans. Elle monte à Paris et y devient une grande vedette de théâtre. Dépitée de voir celui qu'elle aime fiancé à une autre, elle part pour Hollywood. Mais le jeune homme appelé pour un championnat de tennis l'y retrouve...

RETROSPECTIVE ANDREI TARKOVSKI

LE SALAIRE DE LA PEUR (France • 1953 • 2h22)

Potemkine Films • 5 juillet 2017 – label « Cycle » En partenariat avec l'ADRC | Documents à commander à l'ADRC

Quatre hommes acceptent de véhiculer, au péril de leur vie, un chargement de nitroglycérine sur cinq cents kilomètres de routes défoncées. L'énorme prime de ce "quitte ou double" périlleux est le seul moyen de quitter le village d'Amérique centrale dans lequel ils ont échoué.

L'ENFANCE D'IVAN (URSS • 1962 • 1h32)

LES DIABOLIQUES (France • 1955 • 1h54)

Ivan a eu une enfance heureuse, mais la guerre détruit son bonheur familial. Son père, sa mère, sa petite soeur sont tués par les Allemands, le laissant orphelin à 12 ans. Pour se venger, il s'engage dans l'armée et manifeste intelligence et courage lors de missions dangereuses.

ANDREI ROUBLEV (URSS • 1966 • 2h30) La vie et les afflictions de l'iconographe russe Andreï Roublev ayant vécu au XVe siècle.

SOLARIS (URSS • 1972 • 2h14) La planète Solaris, recouverte d'un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s'il faut fermer la station ou non. Sur place, il découvre l'équipe du laboratoire pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même.

LE MIROIR (URSS • 1975 • 1h36) Arrivé à la moitié de sa vie, un homme malade se penche sur son passé. C'est son enfance tout d'abord qui lui revient avec la vision de sa mère attendant le retour improbable de son mari, puis le souvenir de sa femme dont il s'est séparé le hante.

STALKER (URSS • 1979 • 2h43) Dans un pays et une époque indéterminés, il existe une zone interdite, fermée et gardée

Dans une institution destinée à l'éducation des jeunes garçons, Christina et Nicole, respectivement épouse et maîtresse du directeur Michel Delasalle, s'associent afin d'assassiner l'homme qu'elles ont fini par haïr. Mais quelques jours après, le corps de Michel disparaît...

LE MYSTERE PICASSO (France • 1956 • 1h18) Ce film unique en son genre montre le peintre et génie Pablo Picasso en pleine création. Au gré de son inspiration, l'artiste compose plusieurs oeuvres sous l'oeil de la caméra du réalisateur Henri-Georges Clouzot.

LES ESPIONS (France • 1957 • 2h17) Le docteur Malik, en proie à quelques problèmes avec l'alcool, dirige une petite clinique psychiatrique. Quand un militaire américain lui propose d'héberger un homme monnayant une forte somme, le docteur accepte sans rechigner. Cependant, au lieu d'un pensionnaire en plus, sa clinique devient le repaire d'un groupe d'espions qui prend la place de son personnel habituel.

LA PRISONNIERE(France • 1968 • 1h36) Le soir d'un vernissage, la compagne d'un artiste découvre le penchant pervers du directeur de la galerie pour les scènes de soumission sexuelle qu'il photographie. Bientôt elle devient son modèle, prisonnière de ses fantasmes et de ceux du photographe.


RÉFORME DE L’ART ET ESSAI Créée en 1962, l'aide aux salles "art et essai" est l'un des soutiens historiques du CNC en faveur des établissements cinématographiques qui, dans les petites villes, les villes moyennes, agglomérations ou dans les zones rurales, exposent la diversité des œuvres cinématographiques reconnues pour leur qualité artistique et culturelle mais fragiles économiquement et organisent des actions culturelles. « 55 ans après sa création, il était important de donner un nouvel élan à l'"Art et essai". Cette réforme va simplifier, moderniser, et renforcer considérablement le soutien à ces salles. » a expliqué Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée. Suite au rapport « Raude », la réforme de l'"art et essai" adoptée le 6 avril en Conseil d'Administration du CNC, a été conçue en concertation avec les exploitants concernés et les organisations professionnelles. Pour accompagner l’ensemble de la réforme, le CNC compte augmenter l’enveloppe globale art et essai de 1,5 M€ (+10%), soit de 15 M€ à 16,5 M€. Les premières mesures seront mises en place dès 2017. Le versement des bonus est, lui, prévu à la suite de la commission d’appel de septembre. Tous les dispositifs seront effectifs au titre du classement 2019, soit la période de programmation allant du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018.

Ces nouvelles mesures seront présentées dans le détail lors des Rencontres Art et Essai de Cannes, le mercredi 17 mai 2017. De nombreuses organisations professionnelles ont manifesté leur satisfaction par rapport à la mise en place de ces nouvelles mesures : l'AFCAE, l'ARP, la FNDF, le GNCR, le ROC (composé de l’AFCA, l’Agence du court métrage, Carrefour des festivals, la Maison du film court, Sauve qui peut le court métrage, le SFA-CGT, le SPI, la SRF) ...

Pour répondre à l’objectif de modernisation et de renforcement du classement : > Créer des seuils pour les salles art et essai des catégories C, D et E afin « d'inciter les exploitants à diffuser, accompagner, éditorialiser davantage des films recommandés art et essai », précise le CNC. Ainsi, un seuil plancher d’éligibilité – calculé en fonction de la part des séances des œuvres recommandées art et essai dans l’ensemble des séances – de 20% sera appliqué pour les cinémas de catégorie C (villes de périphérie), de 15% pour les catégories D et E (petites et moyennes villes). Rappel : seuil de 70% -et de 55% pour Paris- et les grandes villes (villes A et B). [ Pour rappel, cette mesure, découlant directement d’une proposition de Patrick Raude, constituait la principale pierre d’achoppement entre les différentes organisations professionnelles, craignant pour certaines qu’une typologie d’exploitation – les établissements généralistes programmant aussi de l’art et essai – soit de facto écartée du classement. ]

> Mieux soutenir les exploitants : • En valorisant financièrement les trois labels « Jeune Public », « Patrimoine et répertoire », « Recherche et découverte » qui distinguent leur programmation spécifique, et aider ceux qui s'engagent envers le court métrage et les films de découverte ; • En valorisant la prise de risque des établissements programmant des films "particulièrement fragiles" (financièrement) et des courts métrages en instaurant deux bonus. - Le premier bonus sera attribué aux salles diffusant des titres labellisés Recherche et Découverte, sortis sur moins de 80 points de diffusion en sortie nationale - Le second bonus sera versé à ceux ayant "une programmation affirmée" de courts métrages. Concrètement, sera mis en place un bonus proportionnel à la subvention art et essai de 1,5%, 3% et 6% selon le nombre de labels obtenus, avec des planchers fixés à 150 €, 300 € et 600 € respectivement. Le CNC évalue le coût de cette mesure à 550  000€ > Renforcer le soutien aux établissements de petite taille (de 1 à 3 écrans) qui assurent la présence de ces salles « art et essai » sur tout le territoire. Ce soutien renforcé se traduira par une augmentation des coefficients multiplicateurs en fonction du nombre de salles dont ces établissements disposent (cf. tableau). Une mesure budgétée, pour sa part, à 565  000€

Pour répondre à l’objectif de simplification : > Le classement art et essai sera désormais établi pour deux ans, sauf cas particuliers (changement de programmation, de propriétaire…). La Commission nationale de classement va devenir une commission d’appel, le rôle des commissions régionales étant dans le même temps renforcé (elle étaient jusqu’ici organisées en groupes de travail régionaux). Ces éléments s’accompagneront d’une simplification du questionnaire appuyant chaque demande. > La recommandation Art et Essai des films se ferait, à terme, en amont de la sortie des films (alors qu'elle se fait aujourd'hui après). L'objectif de cette mesure est de donner un outil pour améliorer la régulation du secteur, notamment pour l'application des engagements de programmation et de diffusion signés en mai 2016, à Cannes.


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