2017 | N°08

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°08 Lundi 23 octobre 2017 p.1 > Soutien ACOR p.2 et 3 > Soutiens et recommandation GNCR | p.4 > Soutien ACID | Soutiens AFCAE Actions-promotion p.5 > Soutiens AFCAE Actions-promotion p 6 > Soutiens AFCAE Patrimoine – répertoire p.7 et 8 > Soutiens AFCAE Jeune public p.9 > Infos distributeurs + infos diverses

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

SOUTIEN ACOR ARGENT AMER de Wang Bing Chine / Hong-Kong • 2016 • 2H37 | Mostra Venise 2016 : Prix du Meilleur scénario Section Orizzonti |

Les Acacias • 22 novembre 2017

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Plus d'infos sur le site dédié au film par l'ACOR ici À peine sortis de l’adolescence, ils ont des rêves plein la tête. Quittant leur village du Yunnan, ils partent grossir la main d’œuvre de Huzhou, une cité ouvrière florissante des environs de Shanghaï. Soumis à la précarité et à des conditions de travail éprouvantes, Xiao Min, Ling Ling ou Lao Yeh veulent quand même croire en une vie meilleure.

> Commande d'un entretien entre Alain Bergala et Wang Bing (transcription Marielle Millard • repris dans le dossier de presse). En ligne ici > Commande d'un texte à Stéphane Lagarde (journaliste à RFI, spécialiste de la Chine), avec possibilité de le faire intervenir en salle. > Commande d'un texte à Raphaëlle Pireyre (rédactrice en chef adjointe du site Images de la culture), avec possibilité de la faire intervenir en salle. Texte bientôt disponible. > Création d'un site de l'ACOR dédié au film […] Argent Amer, c’est l’histoire de jeunes chinois qui, comme des millions d’autres migrants, sont avalés par les usines ou, à défaut, par les petits ateliers du textile du delta de la rivière des perles sur la côte-est de la Chine. Aimantés par le chant des machines à coudre, ces jeunes déracinés de ce qu’il reste des campagnes chinoises sont confrontés aux journées à rallonge, aux tâches répétitives et à des patrons qui parfois ne payent plus. Et oui, même « l’atelier du monde » délocalise ! Une jeunesse exploitée qui heureusement garde la tête pleine de rêves et d’espoirs. La caméra de Wang Bing les suit dans leur quotidien, jusqu’à se perdre dans le flot de cette main d’œuvre bon marché, transformant chacun de ses personnages en héros de cinéma. [...] Dixième long métrage en treize ans de Wang Bing, Argent amer marque un retour sur les premiers pas du documentariste. Comme dans A l’ouest des rails et dans l’Etat du Monde, les conditions de travail des ouvriers chinois ont l’honneur de la caméra. (…) Chez Wang Bing aussi, le quotidien ne s’arrête pas aux tables de confections. Sac à dos, valises à roulettes et sweat-capuches, nous suivons nos deux jeunes migrants dans leur installation. Les ouvriers résident dans un quartier proche des ateliers. Là aussi, tout a été très vite visiblement. Le béton est encore nu et l’architecture se résume à une succession de couloirs gris, de balcons et de cages d’escaliers dans lesquelles résonne l’appel nasillard des hygiaphones des vendeurs de tofu. Le décor est tout aussi brut dans les dortoirs. […] Heureusement, malgré ces conditions plus que sommaires, la vie continue. Elle semble même prometteuse lorsque les jeunes filles chuchotent les noms de garçons de l’atelier d’à côté. […] Car si l’Argent est amer, rien n’empêche d’essayer de se rattraper le soir après le boulot. Du moins, si on en a les moyens comme en témoigne cet échange tiré du documentaire : « Fang Lei, tu ne sors pas ? », « Sortir, mais avec quel argent ? » « Et la chasse aux filles alors ? », « Dormir ne coûte rien. » Et pourtant on dort très peu chez Wang Bing. On mange tard en revanche, on joue aux cartes, on chante au karaoké. Le quartier des ateliers est une véritable ville dans la ville. Le soir venu, les ruelles de poussières se transforment en fête foraine avec son lot de rencontres, de solitude et de drames. Les migrants se marient, il arrive aussi qu’ils se fachent. C’est l’une des séquences les plus difficiles du documentaire. Dans une boutique, des ouvriers jouent une partie de leurs gains de la journée au mah-jong. Les tuiles du jeu de société s’entrechoquent, tandis que le propriétaire des lieux s’emporte contre son épouse. On tente de les séparer. Le mari est violent, la dispute finit par chasser les joueurs. Les conditions de travail séparent les êtres, mais plus personne ne s’en étonne. On s’habitue au changement de nourriture (...) On s’habitue à un voisin de dortoir qui s’assomme à l’alcool dès qu’il a terminé son travail. On a du mal en revanche à se faire au mal du pays. Les horaires décalés imposent de calfeutrer les ouvertures des dortoirs. Toutes les chambres sont coupées de la lumière du jour. Seules fenêtres à crédit sur le monde et cordon ombilical avec les proches restés au pays, des grappes de smartphones sont placées sous perfusion sur les prises de courant. Les écrans bleuissent les visages. En photos défilent les paysages familiers de l’enfance. […] Au pays du milliard et demi, de l’individu noyé dans la masse, le réalisateur est un véritable piocheur d’étoiles. Au bout de 2h30 de projection, cette poignée d’ouvriers du textile est presque devenue une bande d’amis. On voudrait que le documentaire continue [...] Stéphane Lagarde • Texte intégral ici


SOUTIENS GNCR BRAGUINO de Clément Cogitore France • 2017 • 50' | Bluebird Distribution • 1er

novembre 2017

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Au milieu de la taïga sibérienne, à 700 km du moindre village, se sont installées deux familles, les Braguine et les Kiline. Aucune route ne mène là-bas. Seul un long voyage sur le fleuve Ienissei en bateau, puis en hélicoptère, permet de rejoindre Braguino. Elles y vivent en autarcie, selon leurs propres règles et principes. Au milieu du village : une barrière. Les deux familles refusent de se parler. Sur une île du fleuve, une autre communauté se construit : celle des enfants. Libre, imprévisible, farouche. Entre la crainte de l’autre, des bêtes sauvages, et la joie offerte par l’immensité de la forêt, se joue ici un conte cruel dans lequel la tension et la peur dessinent la géographie d’un conflit ancestral.

[…] Dans le film de Clément Cogitore, l’impossibilité du « vivre ensemble » et la délimitation d’un territoire, à l’origine de tout conflit humain, sont au cœur du récit. Inspiré par la poésie de Rilke et de Mandelstam, Cogitore poursuit sa quête mystique en s’immisçant dans la vie d’une famille de chrétiens orthodoxes, les Vieux Croyants, vivant en osmose avec la nature au fin fond de la taïga. Tout paraît au premier abord d’une quiétude idyllique : le père chasse en barque dans les lacets du fleuve, la mère fait mijoter de délicieuses tambouilles, tandis que de magnifiques enfants à la crinière blonde jouent comme des farfadets au cœur d’un monde archaïque, tout droit sorti d’un conte populaire russe. Mais la tension couve derrière la sérénité apparente… Toute la grammaire formelle du cinéma de fiction est au service d’une plongée à l’intérieur d’un microcosme où l’homme est un loup pour l’homme. Le prédateur n’est plus l’ours, abattu et dépecé comme un vulgaire poulet, mais une famille ennemie, installée sur l’autre rive du fleuve qui sépare leur terre en deux. Cette menace omniprésente prend aussi la forme d’une horde de chasseurs « civilisés », atterrissant en hélicoptère et venus saccager cette utopie édénique. Pas d’entourloupe théorique, de radicalité feinte ou d’exotisme déplacé ici, mais la puissance conjuguée de l’investigation documentaire et d’une mythologie païenne. […] Julien Bécourt • www.mouvement.net […] Autour de cette matière digne d’un western, Cogitore extirpe des images vibrantes et primitives de jeu d’enfant, de chasse et de forêt magique. Des têtes blondes vêtues de vêtements multicolores, une petite fille dans sa belle robe chaussée des pattes de l’ours qu’on vient de découper comme un fruit dans la scène précédente, un ennemi qu’on ne cesse d’évoquer mais qui ne se montre jamais. On est là aux origines du geste cinématographique, entre songe et cauchemar, entre innocence et cruauté, entre jeu d’enfant et guerre d’adulte, sans que jamais le regard du cinéaste ne donne le sentiment de se perdre dans des volutes de formalisme éthéré, restant toujours en prise directe avec la communauté qu’il filme, libérant simplement les torrents de poésie qu’elle recèle. […] Murielle Joudet • Le Monde

Film soutenu par Documentaire sur grand écran, qui à l'occasion de la sortie du film, inaugure le dispositif DOUBLE JEU Le principe : un nouveau film en appelle un autre, du patrimoine LE DOUBLE JEU BRAGUINO de Clément Cogitore / LETTRE DE SIBÉRIE de Chris Marker (France • 1957 • 1H07) A soixante ans de distance, deux cinéastes vont chercher en Sibérie l’essence de la condition humaine, entre utopie et dystopie. Tous les deux nous écrivent « d’un pays lointain » comme le dit Marker. Aux confins de l’URSS pour l’un, aux confins de ce qui est redevenu la Russie pour l’autre : en Sibérie. En 1957, Chris Marker croit encore que la mort de Staline permettra la renaissance de l’espoir d’un modèle socialiste à visage « humain ». En pleine guerre froide, il filme les traces de cet espoir dans l’élan de modernisme qui dynamise alors ce territoire du bout du monde. En 2017, Clément Cogitore plonge au cœur de la taïga sibérienne, dans l’univers autarcique formé de deux familles de « vieux croyants » (une minorité de traditionnalistes de la religion orthodoxe), eux aussi en pleine guerre froide au cœur de la forêt à 700 km de tout village... Entre les deux familles, un fleuve et une île, comme un bac à sable commun où les enfants « ennemis » se retrouvent. Ici, cette île « aux enfants » incarne l’espoir d’un avenir possible. C’est dans un même « pays lointain » que les deux cinéastes partent en quête d’un futur possible, avec une même inquiétude fondée sur la difficulté de l’homme à « faire société ». Que ce soit dans l’URSS de 1957 ou la Russie de 2017. Deux écritures différentes pour ce carnet de voyage, deux époques différentes, mais le rapprochement des deux films produit une réflexion à la fois cinématographique et politique forte. Le film de Cogitore se construit sur un mode narratif proche de la fiction, avare de paroles, riche en images signifiantes. Le film de Marker est un de ses films de voyage, film épistolaire bâti sur la parole de Marker, sur la pensée de Marker en perpétuelle remise en question des images et de leurs signes. Le film de Marker est comme le hors-champ du film de Cogitore. Un hors champ qui resitue Braguino dans l’Histoire mais aussi dans l’espace d’une Sibérie qui fut un symbole de la modernisation soviétique. C’est là qu’aujourd’hui, des petites communautés rejouent la scène primitive de l’Homme face à la nature, de l’Homme face à l’Homme. Annick Peigné-Giuly Pour voir ou revoir Lettre de Sibérie : DSGE tient à votre disposition un lien et un dvd du film.Le film est disponible sur support DCP et DSGE a négocié des conditions de projection avantageuses pour l’occasion : pas de MG, partage de recette à 50 %. Plus d'infos : Laurence Conan et Hugo Masson | lconan@documentairesurgrandecran.fr | hmasson@documentairesurgrandecran.fr

WESTERN de Valeska Grisebach Allemagne • 2017 • 2H01 • avec Meinhard Neumann, Reinhardt Wetrek, Syuleyman Alilov Letifov, Veneta Frangova | Un Certain Regard • Cannes 2017 | Shellac • 22 novembre 2017

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Un groupe d’ouvriers allemands prend ses quartiers sur un chantier pénible aux confins de la campagne bulgare. Ce séjour en terre étrangère réveille le goût de l’aventure chez ces hommes, alors que la proximité d’un village les confrontent à la méfiance engendrée par les barrières linguistiques et les différences culturelles. Rapidement, le village devient le théâtre de rivalités entre deux d’entre eux, alors qu’une épreuve de force s’engage pour gagner la faveur et la reconnaissance des habitants.

[…] Meinhard est le héros ambigu par excellence, sans foyer, sans maison à rejoindre, inaccessible au «mal du pays». Il se cherche un lieu où diluer la dureté de sa vie sans qu’il ne s’aperçoive, au passage, que sa bienveillance et cette façon qu’il a de vouloir être adopté par les locaux modifient subtantiellement leur monde, l’économie de leurs échanges, les places acquises. Suite page suivante


Le film est passionnant à l’heure des doutes européens, entre Brexit et nouvelles amours de Macron et Merkel, parce qu’il raconte très précisément quelque chose que la poltique ne peut pas inventer ou décrire, et qui est pourtant ancré dans notre présent. Comment des greffes entre voisins ne partageant pas la même langue, ni le même niveau de vie, ni les mêmes horizons, peuvent-elles prendre ? Western semble assister au fil des jours à cette botanique en plein soleil, à ciel ouvert, le moment où un nouvel organisme se met à palpiter puis, sans que l’on comprenne pourquoi, s’arrête brutalement. C’est aussi au fond d’un ravin, autour d’un verre de gnôle, au bruit des baffles crachant de la pop bulgare que se décide le partage des pouvoirs. Western, tout comme Toni Erdmann, va chercher à l’Est la substance nourricière de nouvelles histoires, pour une mythologie vivante, actuelle ou en friche, et qui, peut-être pour la première fois, pourra ne pas être écrite par les vainqueurs. La frontière mythique ne se trouve plus à l’Ouest, mais à l’Est, dans ce hinterland reculé un peu abandonné de tous, Européens comme Russes, dont les terres vierges sont vouées à devenir objets de convoitise. Que ces immenses étendues de forêts, aux tons vert pâle et au feuillage pétant comme dans des photos de Thomas Struth, soient désormais l’eldorado de travailleurs détachés venus d’Allemagne dessine un trajet pendulaire allant à rebours de l’attendu et fait de Western un film en prise avec un contemporain brûlant globalement absent de notre imaginaire. [...] Les personnages sont sans cesse renvoyés à leur solitude, mais ils trimballent avec eux la susceptibilité et les névroses des liens de familles et des alliances communautaires. Si bien que l’humeur varie du beau fixe à l’orage en quelques regards, ou rumeurs, parce qu’il y a toujours une face à sauver, une gueule à casser. Le récit se construit dans cette indécise implosion des sentiments qui pousse chaque personnage à fraterniser et à rompre, multipliant les recours aux fétiches du western (chevaux, carabines, jeux de cartes, bagarres et tension muette gonflée à la testostérone…) augmentés par un jeu de références à saisir au passage, rappelant l’histoire récente («Vous êtes déjà venus ici», glisse un autochtone) autant que les maux à venir (sécheresse, dérèglements écologiques, que ne manquera pas d’apporter le développement économique). Didier Péron et Elisabeth Franck-Dumas • Libération

PROBLEMSKI HOTEL de Manu Riche Belgique • 2017 • 1H50 • avec Evgenia Brendes, Gökhan Girginol, Tarek Halaby

Wayna Pitch • 29 novembre 2017

Edition d'un document GNCR | Site distributeur ici Quelque part dans une tour désaffectée de Bruxelles, un groupe de réfugiés, tous sans papier, essayent de trouver leur place en bordure du monde. Ils se laissent flotter, couler, rêver.

Première oeuvre de fiction de Manu Riche, PROBLEMSKI HOTEL foudroie et enchante tant il nous emporte dans le saisissant tourbillon de la réalité de l’immigration en Belgique. Adaptation du roman éponyme de Dimitri Verhulst, le film est d’autant plus admirable qu’il permet d’acter de l’intemporalité d’un sujet abordé avec finesse. Intelligible sans perdre une once de sa complexité, la réalité des immigrés (ou désormais migrants) est appréhendée avec une sensibilité telle que le ressenti de chacun, sous le regard central d’un protagoniste amnésique, est habilement transcendé. Offrant au film une tonalité singulière, où le burlesque a rendez-vous avec l’effroi (le leur et le nôtre), Manu Riche signe un long-métrage littéralement surréaliste. Une claque. Une respiration aussi. [...] La réalisation tient de l’organique tant l’écriture, la dynamique plurielle et évolutive du cadrage, et le montage font corps. Les récits s’imbriquent parfaitement les uns dans les autres à mesure que nous sommes tout à la fois hypnotisés, étourdis et alarmés. La réalité des différents protagonistes est impressionnée par Manu Riche et révélée tantôt avec délicatesse, tantôt avec une violence dont d’aucuns n’ont pas – ou plus – conscience. Nombreuses sont les séquences qui imprègnent nos sens, nous plaçant dans une position trouble où nous sommes à la fois juge et partie. En somme, en observant ceux que la société refuse le plus souvent de voir, nous faisons face à nous-mêmes. Nicolas Gilson • Ungrandmoment.be

Recommandation GNCR REY, L'HISTOIRE DU FRANÇAIS QUI VOULAIT DEVENIR ROI DE PATAGONIE

de Niles Atallah

Chili / France • 2017 • 1H30 • avec Rodrigo Lisboa, Claudio Riveros | Damned Films • 29 novembre 2017 Festival de Rotterdam 2017 : prix du jury | Cinelatino Toulouse 2017 : prix découverte de la critique française

Site distributeur ici En 1860, un avocat français rêvait de devenir roi de Patagonie. Et il y parvint presque.

Le réalisateur de Lucía poursuit son exploration esthétique fondée sur une hybridation plastique du cinéma. Dans Rey, en mêlant au film des images d’archives, de la pellicule grattée, des marionnettes et des supports filmiques en décomposition, il nous emporte au plus près de l’univers intérieur tourmenté d’Orélie-Antoine de Tounens, avocat excentrique originaire de Dordogne qui a fondé le royaume d’Araucania au Chili. Hallucinatoire et unique, la forme du film reflète la trajectoire de cet aventurier qui s’est proclamé roi, a créé une constitution, un hymne et un drapeau. Niles Attalah propose une réflexion sur la subjectivité historique et met en scène un épisode de l’histoire du Chili sur lequel il y a peu d’archives. Cinelatino Toulouse

ACCOMPAGNEMENT DES FILMS SOUTENUS PAR LE GNCR Pour chaque film soutenu, le GNCR crée une fiche numérique à l'attention des spectateurs et, quand cela est possible, réalise un entretien vidéo avec le(la) réalisateur(trice) ou une(e) critique. • VA TOTO ! : "RENCONTRE(S)" avec Pierre Creton ici et fiche spectateur ici • TAXI SOFIA :"RENCONTRE(S)" avec Stephan Komandarev ici | fiche spectateur ici • "RENCONTRE(S)" avec Kaouther Ben Hania autour de LA BELLE ET LA MEUTE à venir + fiche spectateur ici • "RENCONTRE(S)" avec Emmanuel Gras autour de MAKALA à venir + fiche spectateur à venir + prise en charge du déplacement du réalisateur dans les salles adhérentes


SOUTIEN ACID LE RIRE DE MADAME LIN (Last Laugh) de Zhang Tao France / Hong-Kong / Chine • 2017 • 1H20 • avec Yu Fengyuan, Li Fengyun, Chen Shilan, Pan Yun, Sélection ACID Cannes 2017 | Sophie Dulac • 20 décembre 2017

Site distributeur ici | site ACID ici Entretien (vidéo) avec le réalisateur sur Univerciné ici Dans la province du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. C’en est assez pour que ses enfants décident de l’inscrire dans un hospice. Mais les places sont rares et, dans l’attente qu’un lit se libère, la pauvre femme malade doit vivre chez ses enfants peu accueillants.

(...) « Last laugh » de Zhang Tao montre le rire comme ultime outil de résistance d’une vieille dame face à ses descendants. Une fable puissante et mystérieuse. Dans ses première séquences, Last Laugh semble nous embarquer dans un film beau et lénifiant sur une vieille dame dans un village perdu. Entre folklore rural, docu anthropologique et vieillesse zen, on pense à du Ozu light et on se prépare à passer une heure et demie d'un oeil poli mais distrait. Puis surviennent les descendants de la dame, fils et filles, brus et gendres, qui s'étripent sur le sort de la mamie : question de sous, de garde, d'autonomie, de jalousies et rancoeurs accumulées, ça monte, ça chauffe et ça pétarade comme dans un Pialat. Le rire, une arme contre toute forme d'autoritarisme Cette expression de la violence intrafamiliale est d'autant plus frappante que l'on est plutôt habitués à une certaine retenue du cinéma asiatique en la matière et que l'on s'attend à une plus grande solidarité familiale dans les profondeurs des zones rurales chinoises. Alors que la grand-mère est trimballée de maison en maison en attendant le mouroir, elle n'a rien à opposer à sa descendance indélicate que le silence et des crises de rires aussi inopinées que mystérieuses. D'abord, on prend ces rires pour d'irrépressibles sanglots, dans la logique de la situation. Mais l'une des filles s'agace et hurle à la mémé d'arrêter de rire, nous rendant à l'évidence : la vieille dame se poile alors qu'elle aurait toutes les raisons de pleurer. Et plus elle rigole sans explication, plus les enfants sont énervés. Historiquement et politiquement, on sait que le rire a toujours été une arme contre toute forme d'autoritarisme, de conformisme ou de fascisme, une affirmation de liberté voire d'anarchisme. C'est la grande force de ce film que de décliner cette essence du rire en mode mineur, intime : l'ultime pied de nez ou bras d'honneur d'une vieille dame contre l'ingratitude de ses proches. Serge Kaganski • les Inrocks

*** PROCHAINS SOUTIENS ACID *** FINDING PHONG de Tran Phuong Thao et Swann Dubus (JHR Films • 03/01/18) LE CIEL ÉTOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE de Ilan Klipper (Happiness Distribution • 07/03/18)

SOUTIENS AFCAE ACTIONS PROMOTION MARVIN OU LA BELLE ÉDUCATION d'Anne Fontaine France • 2017 • 1H53 • avec Finnegan Oldfield, Vincent Macaigne, Catherine Salée, Grégory Gadebois, Jules Porier, Charles Berling, Catherine Mouchet, Isabelle Huppert

Mars Films • 22 novembre 2017

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici Martin Clément, né Marvin Bijou, a fui. Il a fui son petit village des Vosges., sa famille, la tyrannie de son père, la résignation de sa mère. Il a fui l’intolérance et le rejet, les brimades auxquelles l’exposait tout ce qui faisait de lui un garçon «différent». Envers et contre tout, il s’est quand même trouvé des alliés. D’abord, Madeleine Clément, la principale du collège qui lui a fait découvrir le théâtre. Et puis Abel Pinto, le modèle bienveillant qui l’encouragera à raconter sur scène toute son histoire. Marvin devenu Martin va prendre tous les risques pour créer ce spectacle qui, au-delà du succès, achèvera de le transformer.

À l’origine de MARVIN, il y a « En finir avec Eddy Bellegueule », d’Edouard Louis, dont Marvin n’est pourtant pas l’adaptation. Racontez-nous la genèse du film.

J’ai ressenti un lien très fort avec le héros du livre d’Edouard Louis, et j’ai éprouvé presque aussitôt l’envie de m’emparer de son histoire. J’ai voulu lui réinventer un destin, explorer la manière dont il allait se construire après un départ si difficile dans cette famille – et cette France – socialement et culturellement déshéritée ; lui imaginer des rencontres déterminantes à l’adolescence ; bref, prendre de telles libertés que MARVIN ne pouvait plus être une adaptation du roman, pourtant puissant. [...] La culture rentre dans la vie du héros à partir du moment où il rencontre la principale du collège (Catherine Mouchet) qui l’entraîne dans la classe de théâtre de sa professeure de français.

Cette rencontre est l’élément déclencheur qui va permettre à Marvin de rompre avec la fatalité de l’enlisement scolaire. Il suffit que sa professeure lui demande de jouer quelque chose qu’il a vu – une requête toute simple –, pour que Marvin commence à se libérer. Il découvre sa vocation et signe en quelque sorte son acte de naissance. C’est beau de voir ce petit garçon, qui entend toute la journée son père dire qu’il « s’en bat les couilles », soudain réciter du Labiche et du Victor Hugo. […] Pourquoi avoir choisi cette construction qui fait sans cesse s’entrechoquer différentes époques de la vie du héros?

Même si, comme tout le monde, j’ai vu des films « sociaux » extraordinaires, j’avais délibérément exclu l’hypothèse d’un film chronologique et naturaliste. Je disais sans cesse à Pierre Trividic : « Il faut que ça danse ! ». C’était moins ce qui allait arriver à Marvin qui m’intéressait – même si on est évidemment curieux de voir ce qui va se passer –, que le comment : comment les rencontres vont modifier son itinéraire ; comment, si l’on sait s’en emparer, une phrase peut vous révéler... « Ce qui est important, dit le personnage de Catherine Mouchet à Marvin, c’est ce qui est caché au fond de soi et qu’on ne connaît pas», et c’est exactement la démarche du film. Ces allers-retours entre différents âges de la vie de Marvin nous semblaient le moyen idéal pour montrer le double processus qui l’amène à se construire et à bâtir une œuvre à partir de sa propre existence. Ils créent une dynamique avec laquelle le spectateur peut jouer et amènent de la gaieté. Extraits d'un entretien avec la réalisatrice • dossier de presse


SOLEIL BATTANT de Clara et Laura Laperrousaz France / Portugal • 2017 • 1H35 • avec Ana Girardot, Clément Roussier, Agathe Bonitzer

Alfama Films • 13 décembre 2017

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici Pour les vacances, Gabriel et Iris retournent dans une maison de famille au Portugal avec leurs filles Emma et Zoé, d’irrésistibles jumelles de 6 ans. Au cœur d’un paysage solaire, des baignades et des rires des petites, le passé du couple se réveille. Emma est dépassée par un secret trop grand pour elle, qu’elle n’a pas le droit de partager avec sa jumelle.

Nous avons choisi de situer notre film dans un véritable Eden pour en faire le lieu de la chute. Le cadre est idyllique et sauvage. Iris, Gabriel, Emma et Zoé sont plongés dans une chaleur qui les pousse à entretenir un rapport très sensoriel à leurs corps et aux éléments – danses, jeux dans la rivière, promenades au crépuscule, souffles et étreintes. La langueur et la joie alternent quand la blessure se rouvre, infuse et vient hanter chacun des personnages. Les symptômes, les tensions et le malaise s’installent jusqu’à ce qu’ils éclatent dans l’ardeur de l’été portugais. « Soleil battant » montre la chute et la reconstruction d’une famille. C’est un film sur la pulsion de vie, un film lumineux, plein d’amour. […] Nous avions en tête depuis le début de l’écriture du scénario de mettre en scène un film intimiste, traversé par les émotions de ses personnages en huis clos ou presque. Mais nous avions aussi le désir très fort de donner à ce drame familial la dimension d’un film de paysages. Nous avons tout de suite opté pour le cinémascope, capable de capturer l’immensité fauve des plaines et des vallées d’Alentejo. Pour nous ces paysages, dont la beauté solaire a aussi une charge inquiétante, ouvrent l’imaginaire. Ils sont porteurs d’une dramaturgie et d’une symbolique qui influencent les personnages. (…) Le Portugal et la référence au Western : du Technicolor à la musique. La référence au Western a été déterminante. Sur le plan visuel, il s’agit bien sûr de nos choix concernant les décors. [...] L’influence du Western se retrouve aussi dans le côté Technicolor de « Soleil battant ». Nous avons cherché à pousser les couleurs en terme de contraste et de saturation, mais aussi de brillance. Nous désirions avoir une image chaude même si elle reste toujours douce sur les peaux, jusque dans les extérieurs. […] Le Western et le Portugal nous ont alimentées en termes de son également. Nous avons longuement travaillé sur le montage son et le mixage avec Obsidienne Studio qui avait déjà accompagné notre dernier moyen-métrage. Nous avons bâti un langage commun qui a permis d’explorer la dimension sensorielle et sauvage du film et de faire vivre ces territoires à la conquête desquels partent les petites filles. […] « Soleil battant » est un film de personnages construit comme un drame intime, en huis clos. Nous voulions que le socle émotionnel puisse entrer en résonance avec une recherche plastique. (...) Nous avons par ailleurs décidé d’embrasser une forme de lyrisme, un élan, notamment dans le rapport qu’Iris et ses filles entretiennent aux paysages en y accomplissant des rituels. Devenus lieux magiques, ils sont sacrés pour la jeune femme qui y adresse des prières silencieuses, ou féériques pour les jumelles et leur sorcellerie incantatoire. Car si la mise en scène s’intéresse au visible, au réel, au sensuel, pour nous « Soleil battant » est aussi habité par l’invisible : les traces du passé, ses symptômes chez les personnages. C’est un film hanté, un film de fantôme. » Propos des réalisatrices • https://lejournaldugers.fr ici

MARIA BY CALLAS de Tom Volf France • 2017 • 1H53 • documentaire | Haut et court • 13 décembre 2017

Edition d'un document d'accompagnement AFCAE | Site distributeur ici Site du projet (1 film, 1 exposition, 3 livres, 1 collection d'enregistrements) ici Le documentaire de Tom Volf, Maria by Callas, rend hommage à la légende de l'opéra, la cantatrice Maria Callas. Ce film entièrement constitué d'archives montre des images inédites exceptionnelles, des photographies, les films privés en Super 8 de La Callas, des enregistrements privés de ses concerts, des lettres intimes, et d'autres images rares d'interviews et dans les coulisses de ses performances. L'actrice Fanny Ardant y lit les textes intimes de Maria Callas.

Instigateur de l'expo-événement, Maria by Callas à la Seine Musicale, Tom Volf a déniché une somme de documents inédits sur la cantatrice disparue il y a 40 ans. Il lui consacre aussi des livres, un film, tous animés d'un même désir : laisser l'icône s'exprimer. Tom Volf est un jeune homme multicartes. Photographe, réalisateur... A 31 ans, c'est aussi un interlocuteur de référence sur Maria Callas, depuis qu'il a passé quatre ans à la rechercher à travers le monde. En 2013, alors qu'il ne connait d'elle que son nom, il découvre sa voix sur YouTube. Le point de départ d'une passion et d'un projet : construire un documentaire nourri des confidences de ceux qui l'ont connue de près. Une trentaine de "témoins" lui racontent l'artiste, la femme, du chef d'orchestre Georges Prêtre à Ferrucio et Bruna, ses majordome et femme de chambre, qui ont partagé vingt-cinq ans de son quotidien. Mais, mezzo voce, un autre chemin s'impose : "La plupart souffraient qu'une partie de son image soit fausse, teintée de rumeurs et que la jeune génération ne la découvre pas sous un jour authentique". Telle sera donc sa croisade : rendre la parole à la plus grande voix du monde en simple "passeur", la laisser s'exprimer avec ses propres mots. […] Interview de Tom Volf ici

Michel Gondry signe un film court pour mettre en lumière les cinémas Art et Essai Proposé par l’Association Française des Cinémas Art et Essai (AFCAE) et soutenu par le CNC

« Vous êtes dans une salle art et essai », voici le message du film court réalisé par Michel Gondry (*) et adressé aux spectateurs avant le début de leur film. D’une durée de 20 secondes, il est diffusé à partir du 15 octobre dans les salles de cinéma classés Art et Essai permettant ainsi aux spectateurs de mieux appréhender la singularité de la salle dans laquelle ils se trouvent. Le film en format DCP est disponible au choix sur Cinego, ou en cliquant ici ; sur le serveur FTP de l'AFCAE ; et en format web ici ou sur la page Vimeo de l'AFCAE.


SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE RÉPERTOIRE RÉTROSPECTIVE HENRI-GEORGES CLOUZOT les Acacias • 8 novembre 2017 | En partenariat avec l'ADRC

• Site distributeur | Plaquette ADRC ici • Document édité par l'ADRC en partenariat avec la Cinémathèque française, à commander auprès de l'ADRC • Noël HERPE, intervenant spécialiste d'Henri-Georges Clouzot pour accompagner la ressortie de ses films dans vos salles : présentation et contact en cliquant ici. • Un avant-programme consacré à Henri-Geogres Clouzot est disponible dans l'espace adhérent de l'AFCAE ici Dans la mémoire cinéphile, le nom d’Henri-Georges Clouzot (1907-1977) est associé à cette “qualité française” que contestèrent les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague. Pourtant, ses films continuent de fasciner. C’est ce que redisent les remakes qui en sont faits, les rediffusions qui attirent une large audience. Il y a un mystère Clouzot, il y a un vertige et une folie qui n’appartiennent qu’à lui, et qui le ramènent sans cesse au même point (aveugle ?) : la recherche d’une forme idéale, une forme que l’artiste pourrait maîtriser totalement et qui deviendrait la figure même de la vérité. Cette ambition insensée, il l’a côtoyée dans ses portraits filmés de grands artistes comme Picasso, ou lors des projets réflexifs de sa dernière période. Mais elle est déjà présente dans le cinéma soi-disant classique qui l’a rendu célèbre, de L’Assassin habite au 21 aux Diaboliques, en passant par Le Salaire de la peur. Raconter le mystère Clouzot, c’est raconter un classicisme qui se met en crise : un démiurge qui atteint un tel degré de perfection et de contrôle qu’il finit par douter de ses pouvoirs. Un Mabuse contrarié, héritier de la grande tradition langienne du réalisateur tout-puissant - et que sa démesure fait basculer bizarrement en pleine modernité. Une certaine damnation à laquelle s’expose l’artiste, dès lors qu’il se prend pour Dieu. Noël Herpe

L'ASSASSIN HABITE AU 21 France • 1942 • 1h24

LE SALAIRE DE LA PEUR France • 1953 • 2h22

Un mystérieux assassin commet des meurtres en série et laisse sur ses cadavres sa carte de visite au nom de M. Durand. Le commissaire Wens trouve une piste qui le mène à Montmartre dans une pension de famille, les Mimosas. Il se déguise en pasteur et s'inscrit comme pensionnaire.

Quatre hommes acceptent de véhiculer, au péril de leur vie, un chargement de nitroglycérine sur cinq cents kilomètres de routes défoncées. L'énorme prime de ce "quitte ou double" périlleux est le seul moyen de quitter le village d'Amérique centrale dans lequel ils ont échoué.

LE CORBEAU France • 1943 • 1h32 Le docteur Germain, qui travaille dans une petite ville de province, reçoit des lettres anonymes signées Le Corbeau l'accusant de plusieurs méfaits. Cependant il n'est pas le seul à en recevoir. Toute la ville est bientôt menacée et le fragile équilibre se défait, la suspicion règne. Le docteur Germain décide de mener une enquête.

QUAI DES ORFÈVRES France • 1947 • 1h45 (Précédé par le court-métrage BRASIL) Jenny Lamour, chanteuse de music-hall douée, ne manque pas d'ambition. Elle accepte l'invitation à dîner de Brignon, homme riche et puissant qui peut l'aider dans sa carrière malgré l'opposition de Maurice, son époux. Jaloux et se croyant trompé, Maurice se précipite chez Brignon pour découvrir son rival assassiné.

MANON France • 1948 • 1h40 Transposition de l'histoire de Manon Lescaut dans la France de 1944.

RETOUR À LA VIE France • 1949 • 1h52 (Film à sketch - Segment LE RETOUR DE JEAN) Le difficile retour à une vie sociale et affective pour des anciens prisonniers et déportés.

MIQUETTE ET SA MÈRE France • 1950 • 1h36 Miquette est lasse de vivre en province et d'y subir les cancans. Elle monte à Paris et y devient une grande vedette de théâtre. Dépitée de voir celui qu'elle aime fiancé à une autre, elle part pour Hollywood. Mais le jeune homme appelé pour un championnat de tennis l'y retrouve...

LES DIABOLIQUES France • 1955 • 1h54 Dans une institution destinée à l'éducation des jeunes garçons, Christina et Nicole, respectivement épouse et maîtresse du directeur Michel Delasalle, s'associent afin d'assassiner l'homme qu'ells ont fini par haïr. Mais quelques jours après leur méfait, le corps de Michel disparaît...

LE MYSTÈRE PICASSO France • 1956 • 1h18 Ce film unique en son genre montre le peintre et génie Pablo Picasso en pleine création. Au gré de son inspiration, l'artiste compose plusieurs oeuvres sous l'oeil de la caméra du réalisateur Henri-Georges Clouzot.

LES ESPIONS France • 1957 • 2h17 Le docteur Malik, en proie à quelques problèmes avec l'alcool, dirige une petite clinique psychiatrique. Quand un militaire américain, le colonel Howard, lui propose d'héberger un homme mystérieux monnayant une forte somme, le docteur accepte sans rechigner. Cependant, au lieu d'un pensionnaire en plus, il s'aperçoit que sa clinique devient le repaire d'un groupe d'espions qui prend la place de son personnel habituel.

LA VÉRITÉ France • 1960 • 2h04 Dominique Marceau, une jeune fille provocante, est accusée du meurtre de son ancien amant Gilbert Tellier. Au cours du procès, l'histoire de sa relation avec la victime est reconstituée.

LA PRISONNIÈRE France • 1968 • 1h36 Le soir d'un vernissage, la compagne d'un artiste découvre le penchant pervers du directeur de la galerie pour les scènes de soumission sexuelle qu'il photographie. Bientôt elle devient son modèle, prisonnière de ses fantasmes et de ceux du photographe.


SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC QUEL CIRQUE ! Programme de 3 courts métrages | République Tchèque • 1957-83 • 35 mn • Dès 3 ans

Malavida Films • 11 octobre 2017

En partenariat avec Benshi et Paris Mômes - Avec le soutien de l'ADRC Documents à commander auprès du distributeur | Site distributeur ici Un programme de trois courts métrages consacré à l’univers du cirque, trois regards poétiques, tendres et drôles, réalisés par de grands auteurs du cinéma d’animation tchèque.

LE PETIT PARAPLUIE de Bretislav Pojar (1957) À minuit, une fois les lumières des maisons éteintes, un lutin descend du ciel étoilé à l’aide d’un parapluie magique et pénètre dans une chambre d’enfant. Les jouets prennent vie et se lancent dans un spectacle éblouissant.

DEUX COEURS EN PISTE de Zdenek Ostrcil (1983) Dans un cirque ambulant, une jeune acrobate et un clown sont amoureux, mais le reste de la troupe étant très jaloux, il leur faudra surmonter bien des épreuves avant que leur amour ne soit accepté !

MONSIEUR PROKOUK ACROBATE de Karel Zeman (1959) Le cirque plein d’originalité de M. Prokouk arrive en ville. Il en est le « clou » du spectacle, avec un numéro très impressionnant de patinage avec un lion. Mais le lion avale son fameux chapeau

L'Avis de Benshi (En intégralité ici) Poésie, facétie et inventivité sont les maîtres-mots du programme de courts métrages Quel cirque ! De grands noms du cinéma d’animation tchèque se trouvent ici associés pour proposer aux plus petits un regard tendre et poétique sur un univers fantaisiste, fait de jouets, de clowns et de cabrioles. Si les personnages principaux sont liés au monde du cirque et du jeu (lutin magicien, jouets, acrobates, trapézistes et tous ceux qu’un cirque peut compter), c’est l’univers graphique singulier de grands réalisateurs qui les met en valeur. Les jolis traits et la palette de couleurs pastels du film Deux cœurs en piste, le mélange subtil de papiers découpés et de marionnettes dans Monsieur Prokouk acrobate et les marionnettes animées du Petit Parapluie sont tous empreints d’une douceur et d’une malice enfantines. [...] Sans paroles, les films laissent la part belle au son et à la musique. On peut citer par exemple Milos Vacek dont la jolie musique donne un effet d’évanescence au numéro de Pierrot dans Le Petit Parapluie. On emmènera donc sans réserve les jeunes enfants découvrir ce joli programme de courts métrages, si riche sur le plan formel. Il constitue une belle ouve rture sur l’histoire du cinéma

d'animation tchèque et invite à découvrir bien d’autres bijoux !

LE COUREUR de Amir Naderi Iran • 1985 • 1H34 • dès 10 ans Festival des Trois Continents 1985 : Montgolfière d'Or

Splendor films • 15 novembre 2017

Edition d'un document AFCAE | Site distributeur ici Le Centre Pompidou proposera, du 5 avril au 18 juin 2018, une rétrospective intégrale de l’œuvre d’Amir Naderi, en sa présence, plus de 20 films dont des inédits. Cette rétrospective sera accompagnée d’un panorama du cinéma moderne iranien (1962-1992), soit 30 films dont de nombreuses raretés. Amiro, jeune garçon vivant seul sur les bords du Golfe persique, a très tôt appris à survivre. Rêvant de nouveaux horizons, il aimerait savoir où vont ces avions et cargos qu'il voit autour de lui. Il veut réussir et sait qu'il doit lutter et surtout courir, courir et encore courir. Pour lui, deux sortes de courses, l'une qui lui sert à gagner sa vie, et l'autre, spirituelle, à se former.

A PROPOS DU FILM (extrait du dossier de presse)

Au début des années 1960, l’épouse du Shah crée le Centre pour le éveloppement intellectuel des enfants et des adolescents. En 1969, un département cinématographique est inauguré, ouvert par Ebrahim Forouzesh et Abbas Kiarostami. Les réalisateurs prérévolutionnaires les plus connus y ont collaboré (Bahram Beyzai, Dariush Mehrjui...) et y produisent leurs films. Plus tard, en 1985, le film Le Coureur d’Amir Naderi est issu de cette institution, qui lui a apporté tout son soutien. Le tournage du film a lieu au milieu de la guerre Iran-Irak (1980-1988). Cette guerre s’inscrit dans la lignée des multiples litiges frontaliers opposant les deux pays, et à la révolution iranienne de 1979 qui porte l’ayatollah Khomeini au pouvoir, un dignitaire religieux chiite, à laquelle s’oppose le gouvernement sunnite irakien. Cette guerre destructrice fait de nombreux orphelins qui doivent se battre pour survivre par leurs propres moyens, malgré leur jeune âge. Très touché par la misère et le courage de ces enfants, Amir Naderi en fait, pour la première fois dans le cinéma iranien, les héros de ce film, ce qui attire l’attention du monde entier sur les conséquences de ce conflit et le contexte de post-révolution. Il sera suivi par beaucoup d’autres réalisateurs, qui trouveront, par ce biais, un espace de liberté leur permettant d’aborder certains sujets graves de société et cela sans avoir à subir la censure.


MYRTILLE ET LA LETTRE AU PÈRE NOËL Programme de courts métrages d'animation | Lettonie / France • 42' • Dès 4 ans

Cinéma Public films • 22 novembre 2017

Site distributeur (avec documents pédagogiques) ici | Document édité par le distributeur Tandis que l’hiver étend son manteau de neige sur le paysage, une souris, un biscuit et une petite fille vont vivre d’étonnantes aventures. En trois tours, l’amitié se révèle là où on ne l’attend pas, la curiosité ouvre les portes d’un monde plein de surprises, et la magie de Noël nous offrirait presque un voyage sur la Lune ! Cela fait déjà plusieurs années que notre équipe s’interroge sur l’opportunité de proposer un programme en sortie nationale sur la période de Noël et des fêtes de fin d’année. Longtemps, cet espace a été largement occupé par des films portés par une puissante industrie. Mais depuis peu, les distributeurs indépendants prennent leur place à cette période de l’année (…) Nous avons longtemps attendu le «bon film» pour entrer dans la partie, nous recherchions celui qui soit original et singulier dans sa manière d’évoquer l’esprit de Noël. Avec ce programme, porté par Myrtille et son doudou, nous pensons tenir cette proposition. L'équipe de Cinéma public films

LE RENARD ET LA SOURIS de Camille Chaix, Hugo Jean, Juliette Jourdan, Marie Pillier et Kevin Roger France • 2015 • 6'14''

Au cœur d’une plaine enneigée, un renard pourchasse une souris. Un lien va se tisser entre eux lorsque deux hiboux entrent dans la course.

CRISPY de Dace Riduze Lettonie • 2014 • 9'

Les lutins s’activent à l’approche de Noël ! Pour les récompenser, une petite fille leur cuisine des biscuits. Soudain, l’un d’eux, à l’allure d’un petit bonhomme, prend vie : Crispy. Curieux de découvrir ce qui l’entoure, il part s’aventurer dans la forêt enneigée…

MYRTILLE ET LA LETTRE AU PÈRE NOËL de Edmunds Jansons Lettonie • 2017 • 26'

Pendant les vacances de Noël, Myrtille, une fillette de 6 ans, veut apprendre à faire du patin à glace avec son papa. Mais la naissance de son petit frère vient chambouler ses plans : elle passera ses journées avec sa grand-mère. Cela ne l’enchante pas car celle-ci ne sait ni patiner comme son père ni lire des histoires comme sa mère. Avec l’aide de son ami imaginaire, M. Sansommeil, elle fait une surprenante demande dans sa lettre au Père Noël afin de regagner l’attention de ses parents.

De haut en bas : Myrtille et la lettre au père Noël, Crispyy et Le Renard et la souris

••••••••• RITA ET CROCODILE de Siri Melchior Danemark • 40' • Dès 3 ans | Gébéka • 7 février 2018

Site distributeur ici | Edition d'un document Ma P'tite cinémathèque AFCAE Fiche pédagogique réalisée par Cinéma Public-Festival Ciné Junior ici Rita, petite fille de quatre ans au caractère bien trempé, s’aventure et s’ouvre au monde avec l’aide de son acolyte Crocodile qui vit dans une baignoire et qui ne pense qu’à manger. Ensemble, ils apprennent à pêcher, ramassent des châtaignes ou bien des myrtilles dans la forêt, tentent d’apprivoiser un hérisson, partent camper dans la montagne et quand il neige, font des courses de luge ou encore du ski. Ils partent même sur la Lune ! En somme, une amitié entre aventuriers !

AU ZOO

LES MYRTILLES

Aujourd’hui Rita décide d’aller au zoo avec son ami ! Crocodile insiste pour voir ses congénères, les autres animaux ne l’intéressent pas vraiment. Ravi d’être en leur compagnie, il saute allègrement dans la mare aux crocodiles. Mais comment Rita pourra-t-elle le distinguer des autres quand il faudra rentrer à la maison ?

C’est la saison des myrtilles. Crocodile en mange plus qu’il n’en cueille alors Rita doit le surveiller... C’est alors qu’elle trouve un lapin en peluche égaré sur le chemin. Et si elle le gardait pour elle ?

À LA BELLE ÉTOILE Rita et Crocodile partent camper à la montagne... Mais à la nuit tombée, les ombres, les craquements les empêchent de dormir... ils ont même un tout petit peu peur mais Crocodile le courageux s’aventure à l’extérieur de la tente ...

Rita voudrait bien un animal de compagnie et il y a un hérisson dans le jardin de sa grand-mère. Rita organise la garde de nuit pour l’attraper : un bol de lait et surtout... rester éveillés... Mais les deux amis s’endorment et le hérisson en profite pour boire tout le lait...

À LA PÊCHE

LA LUGE

Armée d’une épuisette et d’une canne à pêche, Rita veut apprendre à pêcher à Crocodile. Mais une fois au lac, c’est Crocodile qui attrape tous les poissons, au grand désespoir de Rita qui montre un peu de jalousie. Au menu de ce soir, ce sera poissons et crustacés à volonté... surtout pour Crocodile qui a grand appétit !

LE HÉRISSON

La neige tombe : Rita est toute excitée et sort faire de la luge avec Crocodile. Son copain Boris les défie à la course mais il gagne tout le temps... Rita n’est pas contente : il est vrai que Crocodile a un peu peur de la vitesse et que ses pattes freinent dans la neige... Comment faire pour aller plus vite et remporter la victoire ?....

Le film est en 2D avec des décors peints à la main. Le style est volontairement dépouillé, à une époque ou les films d’animation pour enfants en 3d souffrent de trop de frénésie... Rita, le personnage principal, représente la liberté de l’enfance. Elle est libre d’explorer sans barrière le monde qui l’entoure, mais aussi son monde intérieur, sans avoir à subir le jugement des adultes, complètement absents de son univers. Le spectateur et Rita sont entre de bonnes mains, gentiment guidés par Crocodile. La nature joue un rôle fondamental et bienveillant dans les aventures des deux amis, qui je l’espère, inspireront les jeunes spectateurs et leur donneront envie de s’ouvrir au monde extérieur tout en laissant s’exprimer leur imagination. Extraits du dossier de presse


INFOS DISTRIBUTEURS MARIANA de Marcela Said France / Chili • 2016 • 1H34 • avec Antonia Zegers et Alfredo Castro Semaine de la Critique Cannes 2017 | Festival Amérique Latine de Biarritz : Prix du jury | Festival International du film de San Sebastian : Grand prix Horizontes | Nour films • 13 décembre 2017

Site distributeur ici Mariana, une quadragénaire issue de la haute bourgeoisie chilienne s'efforce d'échapper au rôle que son père, puis son mari, ont toujours défini pour elle. Elle éprouve une étrange attirance pour Juan, son professeur d'équitation de 60 ans, ex-colonel suspecté d'exactions pendant la dictature. Mais cette liaison ébranle les murs invisibles qui protègent sa famille du passé. Jusqu'où Mariana, curieuse, insolente et imprévisible sera-t-elle capable d'aller ?

[…] Si Los Perros, film chilien, résonne parfois avec L’Histoire officielle, film argentin sorti l’année dernière, la relation entre les deux n’en est pas moins trouble, comme le fut celle entre les deux pays dans les années de dictature. Ces années et le sombre passé qu’elles portent sont, dans les deux films, l’occasion d’une remontée à la surface qui vient faire se craqueler le vernis du présent . Ce sont pourtant deux dynamiques inverses qui sont à l’œuvre ; dans L’Histoire officielle, l’horreur surgissait en plein par et dans la cellule familiale, la mère suspectant son mari de lui avoir fait adopter un enfant arraché à une opposante. Dans Los Perros, la cellule familiale est d’abord le théâtre d’un couple en crise, la remise en cause provenant d’éléments extérieurs : un professeur d’équitation, un inspecteur de police... jusqu’au père. Les personnages taisent obstinément ce passé qui vient contaminer le présent, la fascination adultère se doublant de l’envie de percer un tabou qui semble impliquer tout le monde. Mariana suit sa propre enquête, pistant autant les uns que les autres, confrontant le policier comme le professeur d’équitation. Renvoyée sans cesse à sa condition de femme et de consommatrice, elle oppose à ceux qui savent comme à ceux dont l’ignorance assoit la légitimité (...) un visage inquisiteur et douloureux, riant peut-être déjà d’une folie qui menace de toute part. C’est l’audace et l’amoralité du personnage qui lui permettent de trancher dans les tissus de la vraisemblance et du bon ordre social. Le policier la viole, son chien est mis à mort : Mariana accueille en elle la violence de ces forces qui président au récit de l’histoire contemporaine, toute entière à sa quête obsessionnelle de leur dévoilement. Mariana portera la dépouille de son chien en terre, et son refus brutal de poursuivre son traitement en vue de pouvoir porter un enfant se lit alors comme la manifestation d’un conflit désormais ancré dans sa chair : le refus d’une filiation, d’une descendance est symptomatique d’un présent en crise avec lui-même, le passé n’en finissant pas de le contraindre. Mariana se tient devant son ventre et son couple comme devant son histoire nationale ; elle se refuse à avancer sans savoir. (...) Los Perros trouve (...) sa force dans sa capacité à rejeter les itinéraires balisés du récit policier ou moral pour faire se disperser dans le présent de Mariana et le silence qui l’entoure la possibilité même d’adopter une posture morale. Le film ne s’abstient pas seulement de dévoiler le passé du professeur accusé, il s’en désintéresse pour se consacrer à la violence qui agite le présent, et dont l’homme est l’une des victimes, par-delà la question de sa responsabilité passée. L’appareil judiciaire incarné par le policier chargé de l’enquête apparaît ainsi comme le simple paraphe de la direction prise par l’histoire actuelle, et qui ne peut que suivre pour la légitimer la violence sociale qui en résulte. La société a déjà tranché et condamné. […] Hugo Paradis • Independancia

« LA BOÎTE CARRÉE » Dédiée au court-métrage depuis sa création en 2009, la Boîte carrée est une association nomade. Marchant sur les traces du cinéma itinérant pour ce qu’il a d’ancestral, de magique et de populaire, le petit cinéma ambulant de La boîte carrée expérimente la mobilité comme : • moyen de diffusion du court-métrage • forme privilégiant les rencontres et le lien social • enjeu de fédération des territoires et de revitalisation des zones éloignées de l’offre culturelle En quête d’échanges et d’alternatives, c’est en autocar que La boîte carrée sillonne villes et villages à la recherche de son public, proposant des séances en plein air, en salle, dans les cinémas ou tout autre lieu d’accueil. La Boîte carrée choisit des courts-métrages accessibles, mais exigeants, valorisant un cinéma indépendant, enjoué, poétique, vivant… le plus souvent réalisé par de jeunes auteurs. Plus d'infos sur la Tournée Le Plein de Super 2017 ici L'association propose également des ateliers d'éducation à l'image (programmation, fabrication, réalisation...) pour des publics scolaires (du CP à la terminale) ou extrascolaires (centres de loisirs, séjour vacances autour de l'audiovisuel...). Plus d'infos sur la plaquette ici Des ateliers peuvent être proposés également en collaboration avec des médiathèques autour du fonds dont elles disposent ou en partenariat avec des maisons de retraites pour réaliser un projet interactif entre une école et une maison de retraite par exemple (cf plaquette ici). Plus d'infos sur www.laboitecarree.org | Contact : Yan & Julie Rambaud : contact@laboitecarree.org

LA FÊTE DU COURT MÉTRAGE CHANGEMENT DE DATE ! (pas d'événement en décembre 2017)

DU 14 AU 20 MARS 2018 partout en France En 2016, Le Jour le plus Court e t Le cinéma, c'est jamais trop court ! sont devenus un seul et même événement : LA FÊTE DU COURT MÉTRAGE, une manifestation nationale dédiée au court métrage. Avec plus de 3000 sites participants et 30 villes ambassadrices en France, l'événement résonne aussi dans le monde entier, en collaboration avec l'Institut Français. Comme chaque année, La Fête du court métrage met gratuitement à votre disposition une programmation élaborée avec l'Agence du Court Métrage. Un large choix de films et de programmes pour explorer toute la diversité du court métrage. Salles de cinéma, médiathèques, établissements scolaires, lieux alternatifs… à chacun sa Fête ! Ouverture des inscriptions le 4 janvier 2018 sur le portail de La Fête du court métrage pour créer votre programmation et diffuser du court métrage. Plus d'infos à venir - Contact : contact@lafeteducourt.com


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