L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.
COMMUNIQUÉ Association des cinémas de l'ouest pour la recherche
N°09 Mardi 17 novembre 2015 p.1 > Du côté des adhérents p.2 > Et aussi à l’ouest p.3 > Soutiens ACOR/GNCR et GNCR p.4 > Soutiens GNCR et soutien GNCR / ACID p.5 > Soutien ACID et AFCAE Actions / Promotion p.6 > Soutiens AFCAE Jeune Public et Patrimoine p.7 > Soutiens AFCAE Patrimoine
Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Morgan Pokée • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie
Du côté des adhérents Hérouville-Saint-Clair
21 et 22 novembre au Café des images, projection du cultissime Out 1 : Noli me tangere de Jacques Rivette (12h30)
Le site Internet du Café des Images, fermé pendant une partie de l’été, a réouvert fin août pour devenir une revue en ligne. Nous avions déjà écrit dessus, nous voulions y revenir.
Outre les informations et les programmes habituels, chacun pourra désormais y trouver des articles et des entretiens sur le cinéma, la retranscription « augmentée » de rencontres et de débats ayant eu lieu en salle, des réflexions sur l’avenir de la distribution et de l’exploitation, des vidéos et des montages, des interventions de cinéastes, de critiques, de chercheurs et de spectateurs sur le cinéma, l’art, la bandedessinée ou les jeux vidéo. Extraits de l'édito écrit par Yannick Reix, directeur du Café des Images
Récemment, outre un entretien avec le cinéaste Lav Diaz, y a été publié une critique de son dernier film, Norte, écrit
par Antoine Thirion. Norte est sorti en salles le 4 novembre dernier par Shellac. Notons également la mise en ligne d'un texte du philosophe Matthieu Potte-Bonneville sur Cemetery of splendour d'Apichatpong Weerasethakul et la retranscription d'un échange à l'issue de la projection de Sacrée Graal des Monty Python, avec le critique Emmanuel Burdeau. Entretien également par Camille Brunel avec Tippi Hedren, actrice mythique des Oiseaux d'Alfred Hitchcock et animal rights activist. Signalons enfin la projection sur un week-end, le 21 et 22 novembre, du cultissime OUT 1 : NOLI ME TANGERE de Jacques Rivette dont la durée fleuve est de 12H30.
Et aussi, à l’ouest Objet artistique et culturel à part entière, les meilleures séries n'ont rien à envier au cinéma, par l'originalité des modes de narration, de production et de diffusion. De plus en plus nombreuses dans les séries, de l'écriture à la diffusion, les femmes occupent souvent des fonctions importantes, tout comme des personnages féminins très forts prennent de plus en plus la première place.
Le Havre
Des Séries et des femmes Durant deux jours, le mercredi 18 et le jeudi 19 novembre, Havre de Cinéma (Ginette Dislaire) et Carole Desbarats ont concocté un alléchant programme.
Dans le cadre de ce colloque, seront accueilis scénaristes, agents, producteurs, monteurs, universitaires, critiques... En majorité au féminin : Sylvaine Bataille (universitaire), Clara Bourreau (Cannabis), Judith Louis (P'tit Quinquin), Virginie Brac (Engrenages), Claire Cornillon (universitaire), Isabelle Huige (ARTE), Marie-Julie Maille (monteuse de cinéma), Pierre Serisier (historien et journaliste), Caroline Veunac (journaliste), Catherine Winckelmuller (Les Agents associés)... Avec des conférences, tables rondes, projections d'épisodes de "Engrenages" et de "P'tit Quinquin". Programme complet ici 18 novembre 2015 au Studio, projection à 20h30 des 4 épisodes de la série P’tit Quinquin de Bruno Dumont, en présence de Judith Louis, Arte ***
Poitiers
Filmer le travail #7
aujourd'hui dans un carton. Les photos pourront être accompagnées d'un petit texte indiquant le contexte dans lequel elles ont été réalisées.
Du 29 janvier au 7 février, le festival Filmer le travail a pour principale ambition de dynamiser le débat et d’approfondir la réflexion sur l’évolution du travail contemporain. Pendant une semaine, à Poitiers, le festival propose plusieurs temps forts ouverts au grand public comme aux partenaires sociaux, aux chercheurs et aux professionnels de l’image : rétrospectives, débats, conférences, expositions, rencontres professionnelles… Ainsi qu’une compétition internationale de films et des concours pour stimuler l’appréhension du monde du travail par les créateurs.
Appel à contribution Le festival proposera en 2016 une exposition pour fêter les 80 ans des congés payés en partenariat avec le Centre d'histoire du travail de Nantes. Pour constituer cette exposition, le festival est à la recherche de photographies de vacances témoignant de cette grande avancée sociale. Des photos prises par vos parents ou grand−parents durant les années qui suivirent dorment peut−être
N°WT : POSTE-2000-61
Si elles sont sélectionnées, ces photos seront tirées sur toile. Filmer le travail s'engage à citer la source de tous les documents utilisés, à informer l'auteur de l'utilisation faite de ses photos et à les restituer une fois le tirage effectué. Site du festival
SOUTIENS ACOR et GNCR RIGHT NOW, WRONG THEN (titre provisoire)
de Hong Sang-soo Corée •2015 • 2H00 | Léopard d'Or Locarno 2015
Les Acacias • 17 février 2016
Edition d'un document d'accompagnement GNCR La sentence rendue samedi par le jury de la 68e édition du festival de Locarno se sera surtout appliquée à couronner le merveilleux Right Now, Wrong Then de Hong Sang-soo d’un léopard d’or et d’un prix d’interprétation masculine archimérités. Cela, alors même que le Coréen de 54 ans, en état de grâce ces dernières années et auteur hyperactif d’une filmographie de dixsept longs métrages sans fausse note, n’avait jamais bénéficié de pareils honneurs dans un festival majeur - sinon un prix de la mise en scène pour Sunhi,en 2013, à Locarno déjà. Tramé des mêmes matières, motifs et figures que les précédentes réalisations du maître, Right Now, Wrong Then n’instruit aucune révolution au palais, c’est simplement l’un des plus beaux d’une constellation de films à laquelle on peut trouver quelque chose de fractal : chaque récit, chaque situation, chacun de ses plans-séquences semblent renfermer le prodigieux secret de la totalité de cette œuvre entêtée. Ici, au commencement, un cinéaste en goguette dans une petite ville de province rencontre dans un temple une jeune femme qui se rêve peintre. Ils se reniflent, se tournent autour, dînent ensemble jusqu’à ce que, une heure de projection et une cuite grandiose plus tard, la nuit tourne court sous l’œil placide d’un bouddha doré. Fin. Sauf que le film recommence sous un titre à l’ordre des mots chamboulé, et déploie un autre récit autour de personnages identiques. Ou plutôt le même, dont seuls quelques menus éléments d’apparence dérisoires auraient subi la retouche d’une facétieuse redistribution de l’ordre des choses, ce qui suffit à rebattre intimement les cartes de la rencontre, de sa mise en scène et de son déroulé, quoique ses décors demeurent immuables (temple, café, sushi-bar, etc.). Lors de sa conférence de presse, Hong Sang-soo a expliqué avoir tourné la première partie dans son intégralité, puis l’avoir montée et montrée à ses deux acteurs (déments), avant seulement d’entreprendre la seconde. Or, par-delà ce que tout film du cinéaste dit de l’insoutenable fragilité du cours des existences et des récits amoureux abîmés dans l’infinité de possibles qu’ils incubent, ce qui se joue ici de très beau d’une face à l’autre du disque rayé tient dans la façon ténue, d’une extrême délicatesse, qu’ont les personnages d’amender leur conduite, comme par un sursaut de l’inconscient, au gré de situations qu’ils ne se doutent pas avoir déjà traversées à la fois dans la chair de l’acteur et dans l’œil du spectateur. Et, en sourdine du jeu des différences et des répétitions, s’impose doucement la note sereine et obstinée d’une forme d’exhaussement vertueux, comme si Hong nous soufflait à l’oreille cette croyance qui lui tient lieu de morale de cinéaste : si tout ce qui demeure se transforme, c’est toujours quelque part pour se bonifier. Julien Gester – Libération - ici
SOUTIENS GNCR LA CHAMBRE INTERDITE de Guy Maddin Canada • 2015 • 1H59
ED Distribution • 16 décembre 2015
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Site distributeur ici Dans le sous-marin SS Plunger, l’oxygène se fait rare. Le compte à rebours vers une mort certaine est enclenché. L’équipage cherche en vain le capitaine, le seul capable de les sauver. Soudain, de manière improbable, un bûcheron perdu arrive parmi eux et leur raconte comment il a échappé à un redoutable clan d’hommes des cavernes. Sa bien-aimée à été enlevée par ces hommes féroces, et il est prêt à tout pour la sortir de là. Embarquez dans le SS Plunger et faites le tour du monde des paysages oniriques, dans un tourbillon d’aventures peuplées de femmes fatales, de fous à lier et d’amoureux transis.
Origines du projet par Guy Maddin (d'après le dossier de presse) : « La plupart des réalisateurs ayant participé aux cinquante premières années de l’histoire du cinéma – Hitchcock, Lang, Murnau, Ford, Weber, Borzage, Guy-Blaché, et bien d’autres – ont au moins une fois perdu un de leurs films, l’abandonnant aux caprices du destin. Le plus souvent, la société de production qui a financé les images détruit simplement les bandes après un certain temps, afin de vider les étagères pour y accueillir de nouveaux films ; très souvent d’ailleurs l’équipe brûlait le stock de nitrate dans un spectaculaire feu de joie lors de pique-niques champêtres. Autrement, soumis à des conditions de stockage inappropriées – haute température, humidité trop élevée – qui favorisent la réaction chimique transformant le celluloïd en vinaigre, les films se sont auto-détruits. Ceci étant, une grande partie est simplement perdue de vue, rangée au mauvais endroit par un projectionniste, égarée au cours d’un envoi, ou même abandonnée par une des victimes dépressives et alcooliques de l’industrie du cinéma. On estime que 80 % des films réalisés dans l’ombre se perdent à jamais. Quelles qu’en soient les raisons, ils disparaissent pour de bon. J’aime imaginer ces pellicules perdues comme des films qui n’auraient pas trouvé leur dernière demeure. Eclairés ainsi, les disparus apparaissent comme des fantômes. Il est facile de rapprocher ces travaux perdus, dont les seules traces restantes sont quelques photos de tournage ou autres critiques dans Variety, à des esprits errants qui resteraient nous hanter. Le paysage de l’histoire du cinéma est habité par leur présence, tourmenté par la promesse de leur retour, jusqu’à ce que la douce lumière qui en émane soit restaurée comme par miracle. Ces films sont comme des corps, disparus sans laisser de cadavre, privant leur famille de toute possibilité de deuil. Aussi longtemps que l’incertitude de leur mort planera, leur possible retour à la surface continuera de nous hanter. Ces films perdus sont les «revenants» que j’espère invoquer au cours des Séances. »
L'ETREINTE DU SERPENT de Ciro Guerra
Colombie, Venezuela, Argentine • 2015 • 2H05 | Quinzaine des réalisateurs • Cannes 2015
Diaphana • 23 décembre 2015
Edition d'un document d'accompagnement GNCR Site distributeur ici Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver. Ils entreprennent ensemble un voyage jusqu’au cœur de la forêt Amazonienne au cours duquel, passé, présent et futur se confondent, et qui permettra à Karamakate de retrouver peu à peu ses souvenirs perdus.
C’est dans une barque qui glisse sur l’eau au cœur de l’Amazonie que le cinéaste colombien Ciro Guerra a choisi de faire entrer son spectateur dans El Abrazo de la Serpiente. Récit qui entremêle le voyage dans la jungle, il y a plus de cent ans, d’un ethnologue allemand inspiré de la figure de Theodor Koch-Grünberg, et celui, quarante ans plus tard, qu’accomplit sur ses traces, un botaniste occidental. La dérive de la barque vient semer des rencontres sur le parcours des deux hommes. En se répondant, les deux périples montrent l’écart qui sépare la plongée de ces deux hommes dans les coutumes des indiens et font un portrait violent de la colonisation occidentale. Si lefirst contact entre l’ethnologue et la tribu qui l’accueille apparaît comme le partage respectueux entre deux communautés – comme dans cette scène où l’Allemand livre un spectacle d’ombres pour amuser ses hôtes, les relations entre indigènes et colons vont vite laisser place aux coups de fouets des évangélistes fanatiques et aux tueries sanguinaires. L’écart entre les deux temps du récit vient mesurer combien l’Homme blanc a phagocyté les croyances et modes de vie des ces hommes en accord avec la nature. Raphaelle Pireyre – Critikat.com – ici
SOUTIEN GNCR / ACID JE SUIS LE PEUPLE de Anna Roussillon
France, Egypte • 2014 • 1H51 Docks 66 • 13 janvier 2016 | Sélection ACID Cannes 2015
Plus d'infos sur le site de l'ACID ici Alors que le peuple égyptien se soulève place Tahrir, les villageois des campagnes du sud suivent la révolution sur leurs écrans de télévision. Du renversement de Moubarak à l’élection et la chute de Morsi, le film suit ces bouleversements du point de vue de Farraj, un paysan de la vallée de Louxor. Au fil du quotidien agricole, entre espoirs et déceptions, le changement se fait attendre.
PAROLE DE CINÉASTE I« J’ignore l’impossible, je ne préfère rien à l’éternité, mon pays est ouvert comme le ciel, il embrasse l’ami et efface l’intrus. » Je suis le peuple, chanson d’Oum Kalthoum Je suis le peuple, d’Anna Roussillon est un grand film documentaire, de ceux qui nous accompagnent durablement, tant la sensation est forte d’avoir, le temps du film, fait de belles rencontres, inattendues, inoubliables. Il s’appelle Farraj ; avec lui c’est toute une famille que nous découvrons, ses voisins, ses amis. C’est un petit peuple, celui d’un village non loin de Louxor, à 700 km au sud du Caire. Anna Roussillon a rencontré Farraj en 2009 au détour d’un champ, ils sont devenus amis. Elle nous convie à cette amitié qu’elle met en scène avec un immense talent. En 2011 quand la révolution éclate en Egypte, elle décide de filmer loin de la place Tahrir, chez Farraj et les siens. Spectateurs de la chute du régime de Moubarak qu’ils suivent sur un vieux téléviseur, ces villageois sont aussi de vrais révolutionnaires. Anna Roussillon partage avec eux l’enthousiasme de ce vent de liberté, les espoirs de changement, et les doutes… loin de la capitale rien ne semble vraiment bouger. Mis en scène à hauteur d’hommes, le film se construit comme un huis clos à ciel ouvert, dans un village entouré de champs, isolé du tourment qui agite le Caire. Farraj et les siens y expérimentent la démocratie. À leurs côtés, avec lucidité, humour et générosité, la cinéaste nous offre une belle leçon de politique et d’humanité. Régis SAUDER et Marianne TARDIEU, cinéastes membres de l’ACID
PROCHAINS SOUTIENS GNCR LE DIVAN DU MONDE de Swen de Pau (Shellac • 3 février 2016) PEACE TO US IN OUR DREAMS de Sharunas Bartas
(Norte • 10 février 2016)
VOLTA A TERRA de Joao Pedro Placido (UFO Distribution • 30 mars • soutien ACID)
SOUTIEN ACID NEW TERRITORIES de Fabianny Deschamps Chine, France • 2014 • 1H24
ZED• 02 décembre 2015 | Sélection ACID 2014
Edition d'un document d'accompagnement ACID Site distributeur ici C'est le mois d'août en Chine du sud, la fête des morts et des esprits. Li Yu, une jeune ouvrière du Guangdong, s'apprête à entreprendre le voyage de sa vie pour suivre l'homme qu'elle aime en passant clandestinement à Hong Kong. De l'autre côté de la frontière, Eve, une française, vient conquérir le marché chinois avec un nouveau procédé funéraire. Entre ces deux mondes, il y a un no man's land que l'on appelle les "Nouveaux Territoires". Et tout autour, des dizaines d'hommes et de femmes qui ne cessent de disparaître mystérieusement, sans que jamais on ne retrouve leur trace... Quitté À la croisée des chemins entre fiction et documentaire, le film de Fabianny Deschamps décrit une forme d’errance, un voyage entre différents espaces de la Chine d’aujourd’hui : Hong Kong, Canton et le village de Shantou. Elle dessine ainsi une cartographie poétique, composée de fragments, qui navigue entre espaces ruraux et ville hyper-moderne, à travers le cheminement de deux personnages féminins. L’un n’est qu’une voix, l’autre une pure présence physique, qui ne s’exprime que très succinctement à l’écran. New Territories prétend ainsi à la synthèse, à la fusion de ces deux femmes, qui représentent pourtant des aspirations on ne peut plus éloignées. Eve est une femme issue du monde moderne, qui vient en Chine pour promouvoir un nouveau mode d’incinération baptisé «aquamation ». Procédé qui consiste en la dissolution du corps en le plongeant dans un liquide qui va le réduire à ses composants minéraux et organiques les plus essentiels. Li Yu, originaire du village de Shantou, s’extirpe du carcan traditionnel de la Chine, et raconte en voix off comment elle compte se rendre clandestinement à Hong Kong. Le montage instaure d’emblée une proximité entre les personnages, construisant ainsi un portrait double : celui des lieux et des solitudes qui les traversent. Julien Marsa– Critikat.com – ici
PROCHAINS SOUTIENS ACID PAULINE S'ARRACHE de Emilie Brisavoine (Jour2fête • 23 décembre 2015) GAZ DE FRANCE de Benoît Forgeard (Shellac • 13 janvier 2016)
SOUTIEN AFCAE ACTIONS PROMOTION À PEINE J'OUVRE LES YEUX de Leyla Bouzid France, Tunisie, Belgique • 2015 • 1H42
Shellac • 23 décembre 2015 |
Edition d'un document d'accompagnement AFCAE Site distributeur ici Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah 18 ans passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d¹un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.
Au travers du portrait d'une jeune femme s'éveillant au monde et découvrant à la fois les difficultés de s'émanciper de sa famille et le peu de liberté d'expression qui existe en son pays, "À peine j'ouvre les yeux" positionne son action avant la révolution de décembre 2010. Autour de ce personnage de jeune inconsciente, la tignasse au vent, la langue bien pendue, ses pulsions dictant ses actions plus que sa raison, c'est la contradiction entre respect pour sa famille et volonté d'être libre qui est ici scrutée de près. Le film, reparti avec le prix du public et le Label Europa Cinema aux derniers Venice Days, décrit en tous cas avec acuité un contexte de contrôle social (les rumeurs, le regard du voisinage, la menace du déshonneur...), doublé d'agissements en sous-main de la police secrète, visant à formater une jeunesse ainsi contrariée dans ses élans contestataires. La scène de chant dans un bar d'hommes comme celle liée à l'annulation d'un concert apparaissent certes simples, mais vont droit au but en termes de message. Un film engagé qui ne serait que peu de chose sans sa fougueuse interprète principale, la jeune Baya Medhaffar. Olivier Bachelard – Abus de ciné - ici
SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC LE GARCON ET LA BÊTE de Mamoru Hosada Japon • 2015 • 1H26i Gaumont Distribution • 13 janvier 2016
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Shibuya, le monde des humains, et Jutengai, le monde des Bêtes...C'est l'histoire d'un garçon solitaire et d'une Bête seule, qui vivent chacun dans deux mondes séparés.Un jour, le garçon se perd dans le monde des Bêtes où il devient le disciple de la Bête Kumatetsu qui lui donne le nom de Kyuta. Cette rencontre fortuite est le début d'une aventure qui dépasse l'imaginaire...
TOUT EN HAUT DU MONDE de Rémi Chayé France • 2015 • 1H20
Diaphana • 27 janvier 2016
Plus d'infos sur le site du distributeur ici Max 1892, Saint-Pétersbourg. Sacha, une jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur du Davaï, son magnifique navire de l’Arctique, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Et maintenant son nom est sali et sa famille déshonorée. Pour laver l’honneur de la famille, Sacha s’enfuit. En route vers le Grand Nord, elle suit la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.
SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE / REPERTOIRE L'EAU A LA BOUCHE de Jacques Doniol-Valcroze
France • 1959 • 1H23 • Solaris Distribution • 2 décembre 2015
Document édité en partenariat, à commander directement auprès de Solaris Distribution - ici Dans un château des Pyrénées-Orientales en 1959, six personnages sont réunis pour régler une question d'héritage : la maitresse des lieux Milena, ses cousins Séraphine et Jean-Paul, le notaire Miguel et ses domestiques Prudence et César. Des couples se forment pour une nuit. A l'aube les masques tomberont. Seuls les purs poursuivront leur rêve.
Né en 1920, Jacques Doniol-Valcroze est très jeune fasciné par les grands maîtres du septième art comme Orson Welles et Eisenstein. D'abord rédacteur à La Revue du cinéma dans les années d'après-guerre, il dirige un ciné-club avec André Bazin et Pierre Kast. C'est avec ces mêmes camarades qu'il fonde dès 1951 Les Cahiers du cinéma, terreau des futurs jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague, d'Eric Rohmer à François Truffaut. Tenté par une carrière d'acteur, Doniol-Valcroze s'oriente finalement vers la réalisation : après quelques courts métrages, il signe L'Eau à la bouche en 1959, considérée comme l'année d'éclosion de la Nouvelle Vague. Il enchaîne avec Le cœur battant (1960), La Dénonciation (1962), Le Viol (1967), La Maison des Bories (1970), L'Homme au cerveau greffé (1972) et Une femme fatale (1977). Sous des dehors frivoles, ces films sont empreints de gravité et de lucidité : le réalisateur fustige la folie d'une époque où les couples se jouent des conventions et livre une réflexion percutante sur la lâcheté et la torture. Injustement oublié aujourd'hui, Doniol-Valcroze, qui maniait l'élégance et l'ironie, est décédé en 1989 dans des circonstances qui auraient pu nourrir l'une de ses œuvres. En effet, il succombe à une rupture d'anévrisme en assistant à la projection d'un film – Une saison de feuilles – où il interprète un cinéaste ! Une mise en abyme qui donne le vertige. Site du distributeur - ici
UNE FEMME DANS LA TOURMENTE de Mikio Naruse
Japon • 1964 • 1H38 • Les Acacias • 9 décembre 2015
Document à commander auprès l'AFCAE Reiko, veuve de guerre qui s’occupe du petit commerce de ses beaux-parents, voit son avenir menacé par l’ouverture prochaine d’un supermarché dans le quartier. C’est alors que Koji, son beau-frère, revient à la maison après avoir quitté son emploi à Tokyo…
Le cinéaste Mikio Naruse et l’actrice Hideko Takamine ont tourné ensemble pas moins de dix-sept films en vingt-cinq ans (entre 1941 et 1966). Midareru (Tourments) est l’avant dernier. C’est aussi un des plus beaux. Le personnage central, veuve de guerre qui s’est dévouée corps et âme pour une belle famille se montrant à l’arrivée bien ingrate et qui s’interdit de céder à l’amour de son jeune beau-frère, semble sur le papier être une trop parfaite héroïne de mélodrame exaltant les vertus du sacrifice, du renoncement sublime. Mais ce type d’exaltation rhétorique est totalement inconcevable dans le cinéma à la douceur implacable et sans illusions du grand Naruse qui ne confond pas l’émotion avec la sensiblerie, ni l’empathie avec la commisération. Claude Rieffel – Avoir-alire.com – ici
THE MAGGIE de Alexander MacKendrick
Royaume-Uni • 1954 • 1H29 • Tamasa • 16 décembre 2015
Document édité en partenariat, à commander directement auprès du distributeur - ici Mac Taggart, capitaine du vieux rafiot Maggie, n’a pas les moyens de faire réparer son bateau qui tient la mer par miracle. À la suite d’un malentendu, Pusey, le bras droit d’un riche Américain, lui confie le transport d’un précieux chargement à livrer en Écosse…
«Il n’est pas nécessaire de dépenser 360millions pour un film, de mobiliser Victor Hugo, Alexandre Dumas, Stendhal and Co, ou de se rabattre sur Lemmy Caution. Une simple petite, toute petite, mais charmante histoire suffit. Les Anglais, et surtout Alexander Mackendrick, l’ont très bien compris et admirablement prouvé. Un humour subtil et malicieux envahit tout le film. Pendant la projection de Maggie, on n’entend que de rares éclats de rire mais on devine un sourire permanent sur les visages des spectateurs ravis. Merci monsieur Mackendrick.» Jean-Paul Faure, Paris Presse, 9 janvier 1955
PROCHAINS SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC LES ESPIEGLES (Cinéma Public Films • 10 février 2016) CHALA UNE ENFANCE CUBAINE d'Ernesto Daranas (Bodega Films • 17 février 2016) ••••••••••
PROCHAINS SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE REPERTOIRE L'USURE DU TEMPS d'Alan Parker (Splendors Films • 23 décembre 2015) | Cycle Andreï Tarkovski (Baba Yaga Films • 6 janvier 2016) UNE AUSSI LONGUE ABSENCE d'Henri Colpi (Théâtre du temple • 3 février 2016)