Communiqué N° 2015 | 11

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

C O M M U N I Q U É A s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ' o u e s t p o u r l a r e c h e r c he

N°11 21 Décembre 2015 p.1 > Du côté de l'ACOR p.2 > Soutien ACOR/GNCR, soutien GNCR p.3 > Soutiens GNCR p.4 > Soutien GNCR, soutien ACID p.5 > SoutienACID, soutien AFCAE Actions/Promotion p.6 > Soutiens AFCAE Actions/Promotion et Patrimoine/Répertoire (partenariat) p.7 > Soutiens AFCAE Jeune Public, Info distributeur, Classement art et essai

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Morgan Pokée • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

L'ACOR AU FESTIVAL PREMIERS PLANS Vendredi 29 janvier : Journée de l'ACOR > Réunion plénière de l'ACOR Centre de Congrès • de 9h00 à 12h15

> Avant première, un flm soutenu par l'ACOR Un jour avec, un jour sans (Right Now, Wrong Then) de Hong Sang-soo • sortie nationale : 17 février • Les Acacias

> 400 Coups • 16h00 La projection sera suivie d'un échange avec Murielle Joudet, critique de cinéma. Le flm est également projeté et présenté par Morgan Pokée le samedi 16 janvier à 14h00 au cinéma Grand Ecran à la Pommeraye dans le cadre d'un prévisionnement organisé par l'AFCAE en lien avec l'ACOR (cf. programme complet ici).

« Hong Sang-soo est un cinéaste de l’altérité sexuelle : ceci n’est pas seulement un présupposé de son cinéma, mais également un motif de son oeuvre. Et cette différence sexuelle il ne faut pas la comprendre mal : il ne s’agit pas d’attribuer des qualités inamovibles à chacun des deux sexes, de dire que les femmes sont ceci et les hommes cela. C’est quelque chose d’un peu plus secret et pudique qui découle de son scepticisme, une façon pour le cinéaste de dire qu’en tant qu’homme il ne peut pas parler pour les femmes, il peut simplement leur tourner autour, filmer cette autre moitié du monde depuis sa rive à lui. autre chose que de parler pour eux, depuis une position très restreinte et localisée ». Murielle Joudet © ACOR, 2016 lire l'intégralité du texte ici

LES FILMS MORCELÉS par Murielle Joudet (réfexion, pistes de programmation ) […] Ce n'est pas la première fois que Hong Sang-soo s'essaye à ce procédé de « film brisé » que l'on retrouve sous diverses formes toutes aussi mystérieuses les unes que les autres : La vierge mise à nu par ses prétendants et plus récemment The Day he Arrives. "On n'est jamais vraiment sûrs de l'effet que produisent les "films coupés en deux" sur les spectateurs, c'est très variable. L'idée étant de montrer des exemples très différents afin de rendre compte de la diversité des procédés." A ce jour, voici le corpus de flms envisagé : Boulevard de la mort - Identification d'une femme - Le Magicien d'Oz - Un jour sans fin - Une sale histoire - Vertigo – Voyage à deux.

A suivre, ici, sur le site consacré au flm par l'ACOR


FESTIVAL PREMIERS PLANS Festival Premiers Plans, 28ème édition, du 22 au 31 janvier 2016 Au programme : des flms longs et courts en compétition, des programmations Hors compétition, des rétrospectives, des lectures de scénarios, des avant-premières, séances spéciales, des rencontres professionnelles, une programmation jeune public … Pour en savoir plus, cliquez ici

JURY : ARNAUD DESPLECHIN, président LAETITIA CASTA, vice-présidente

MICHAEL LONSDALE : Au théâtre avec L’Ombre d’une source et Entre ciel et terre et au cinéma avec plusieurs titres de son impressionnante flmographie. En sa présence.

ALAIN CAVALIER : hommage à ce réalisateur français, moderne, atypique et cinéaste de l’intime. En sa présence.

MILOS FORMAN : hommage au chef de fle de la "nouvelle vague tchèque" qui a su s’imposer outre-Atlantique avec le multi oscarisé Vol au-dessus d’un nid de coucou.

REBELLES : les divers motifs et visages de la rébellion montrés à travers ses héros insoumis, incompris et révoltés.

SOUTIEN ACOR / GNCR L'ACADÉMIE DES MUSES de José Luis Guerín Espagne • 2015 • 1H32 | Zeugma Films • 06 avril 2016 Festival de Locarno 2015

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici

De retour du cours qu’il dispense a l’université, un professeur de philologie est interrogé par sa femme, méfante a l’égard de son projet pédagogique. A travers une ‘Académie des muses’, inspirée de références classiques, il fait le vœu de régénérer le monde par la poésie. Ce projet controversé ne manque pas de provoquer une série de situations, toutes dominées par le pouvoir des mots et le désir.

On attribuera pour fnir, de façon tout à fait arbitraire, un Léopard d’or offcieux à L’Accademia delle Muse de José Luis Guerín, programmé dans cette section « Signs of Life ». S’il ne s’agit pas de cinéma expérimental, on parlera de flm-expérience partant d’une situation pédagogique : Raffaele Pinto, philologue plein de faconde, distille des cours de poésie à une assemblée attentive. Le flm débute dans une esthétique pauvre et raide : champ et contrechamp, émission et réception de la parole – le montage, ne "distribuant" pas mécaniquement la parole, donne toutefois la part belle à l’écoute. Si L’Accademia delle Muse ne réside pas en une quelconque recette façon Guerín, on retrouve bien les composantes de son cinéma : l’incertitude et le vertige entre les régimes fctionnels et documentaires, le portrait au sens pictural, le dialogue entre art cinématographique – à la fois synthétique et impur – et culture classique ; ici on jongle entre Dante, Héloïse et Abélard, Lancelot et Guenièvre, Orphée et Eurydice, etc. La femme de Raffale Pinto est peu convaincue par la pédagogie un peu trop participative de son époux, qui fricote avec ses étudiantes, partant en week-end avec l’une d’elle, en « voyage d’étude » en Sardaigne avec une autre, laquelle conte feurette à un beau berger. (..) Arnaud Hée – Critikat.com – ici


SOUTIENS GNCR PEACE TO US IN OUR DREAMS de Sharunas Bartas France/Lituanie • 2015 • 1H47 Norte • 10 février 2016 | Quinzaine des réalisateurs

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Un père, sa flle et sa compagne se rendent dans leur maison de campagne pour le weekend. Au cœur d’une nature resplendissante, partagée entre forêts et lacs, d’étranges voisins troublent l’harmonie qu’ils sont venus chercher. Aux alentours, un jeune garçon erre avec son chien et trouve bientôt, à la lisière du bois, un fusil de chasse.

Avec son neuvième flm, Peace to us in our dreams, Sharunas Bartas nous propose de suivre, pendant 1h47, les rares occupations d’un veuf déprimé, de sa flle et de sa compagne violoniste alcoolique, durant leur petit week-end dans la maison de campagne, où il sera plus question de fuite que de retrouvailles. Une parenthèse propice à l’expression des angoisses et tourments de ces individus. Bartas – interprète du père par ailleurs – les flme dans une économie de moyens qui pourrait apporter toute sensation de mouvement, afn de mieux montrer la colère qui sommeille en eux et qui ne peut se traduire que par la tristesse. Tristesse communicative, qui se transforme vite en un ennui poli face à cet univers où les personnages s’expriment à travers des dialogues terriblement sentencieux. À un moment un personnage se dit « J’ai l’impression qu’il va se passer quelque chose », et l’on en vient à espérer avec lui. Mais c’est peut-être là l’intérêt du flm, subir ce vide avec eux, nous traîner dans leur malheur qui les pèse, fait de retenue et de silence. Il souligne de ce fait parfaitement la puissance de la parole, et lorsque le père parle il est d’une sagesse précieuse. Mais c’est aussi cette impossibilité à communiquer entre les protagonistes, créatrice de tensions, qui déplaira à certains. Mais à ces réfexions verbales sur la vie et la mort on préférera le regard du réalisateur sur les paysages qui l’entourent qu’il flme comme des êtres humains, au plus près d’eux. Alors on passe le temps à contempler leur beauté confondante, le réalisateur s’y attardant longuement comme s’il s’agissait de photos, mises en scène de façon onirique par laquelle on se laisse bercer tout le long du flm, les yeux papillonnants. Lucas Guthmann – Le Bleu du Miroir – ici

HOMELAND – ANNÉE ZÉRO de Abbas Fahdel Irak • 2014 • 2H40 + 2H54 | Nour Films • 10 février 2016

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici

« HOMELAND : Irak année zéro » du cinéaste irakien Abbas Fahdel est une fresque puissante qui nous plonge pendant deux ans dans le quotidien de sa famille peu avant la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain de l’invasion américaine de 2003.

Ce documentaire est découpé en deux parties – l’avant et l’après. I – Avant la chute La première partie décrit les instants de vie d’une famille qui se prépare à la guerre. Elle va être terrible, mais il y a quand même l’espoir de voir une démocratie s’installer après la chute de la dictature. Que peut-il leur arriver de pire ? II – Après la bataille La seconde partie, après la chute du régime, est davantage tournée en extérieur. Les langues se délient et on découvre un peuple anéanti, un pays mis à feu et à sang où dans les rues, les incidents éclatent, les bandes rivales s’affrontent. Pendant 334 minutes, nous partageons les joies et les craintes de cette famille irakienne qui nous montre à quel point toutes les familles du monde ont les mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s’impliquer dans leur société… Abbas Fahdel nous montre également qu’au coeur de la guerre il existe des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui sont nos frères humains et que l’on quitte le coeur brisé quand le flm prend brutalement fn ».

SOUTIENS GNCR


SOUTIEN GNCR LE DIVAN DU MONDE de Swen de Pauw France • 2015 • 1H35 | Shellac • 02 mars 2016

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Dans le cabinet de Georges Federmann, psychiatre atypique, consultent des patients français et étrangers. Originaires du quartier, du village voisin ou d’un autre continent, Diane, Gilbert, Karim ou encore Claudine viennent confer ici leur histoire. Pour certains il s’agit de trouver un refuge, une oreille attentive, pour d’autres c’est l’envie de vivre qu’il faut préserver.

Autre(s) parole(s) recueillie(s), ensuite, dans Le Divan du monde de Swen de Pauw, reparti du FIDMarseille avec le Prix du GNCR. Dans le cabinet de Georges Federmann, psychiatre pour le moins atypique, se succèdent des patients français et étrangers. Originaires du quartier, du village voisin ou d’un autre continent, Diane, Gilbert, Karim ou encore Claudine viennent confer ici leur histoire pour la première fois ou pour la 25ème année consécutive. Pour certains, il s’agit de trouver un refuge, une oreille attentive ; pour d’autres, c’est l’envie de vivre qu’il faut préserver. Résumé ainsi, Le Divan du monde pourrait laisser craindre un énième documentaire sur les avantages et inconvénients de la psychiatrie comme il nous en arrive tous les quatre ou cinq ans. Ici, c’est le monde qui vient se livrer, chercher un peu d’aide, la force de se lever le matin. Par un dispositif minimal, soit deux caméras qui cadrent les échanges entre le thérapeute et son patient, Swen de Pauw parvient à faire ressentir ce qui se joue dans ce cabinet, pareil à un navire dont on ignore s’il ne va pas s’effondrer à la prochaine rafale. Car les histoires racontées mêlent à la fois les tragédies de l’immigration, les paranoïas quotidiennes ou encore les douces folies de la jalousie… Le spectateur passe ainsi du rire aux larmes, face à la truculence du docteur Federmann et de la cocasserie de ses réponses face aux questions, parfois absurdes, qu’on lui pose. Cet humour qui traverse Le Divan du monde sert surtout de contre-pied à ce sentiment mélancolique qui imprègne progressivement le flm : personne ne sera soigné, personne ne sortira guéri. Il s’agit juste de faire en sorte que la vie continue, un jour de plus, un jour après l’autre. Sentiment asséné avec une douceur bienveillante, un sourire aux lèvres et une main tendue. Morgan Pokée – Accreds.fr – ici

SOUTIEN ACID GAZ DE FRANCE de Benoît Forgeard France • 2015 • 1H25 | Shellac • 13 janvier 2016

Plus d'informations sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement Dans la France des années 2020, Michel Battement, l’éminence grise du chef de l’état, doit d’urgence remonter la cote de popularité du président Bird afn d’empêcher la chute imminente du régime. Au fn fond des sous-sols surchargés de l’Élysée, il organise une consultation secrète , en compagnie des meilleurs cerveaux du pays.

Après une compilation de courts sortis en salles en 2012, et réunis sous l’intitulé Réussir sa vie, Benoît Forgeard livre ici son premier « véritable » longmétrage. On retrouve dans ce Gaz de France ce qui faisait jusqu’ici le sel de son travail : un rapport très étroit à l’artifce couplé à un humour à froid, formule qui connaissait chez lui des formes diverses, et parfois franchement brouillonnes. Mais c’était aussi ce dilettantisme – ce refus de faire sens à tout prix – qui générait de la curiosité pour son cinéma, car il manifestait, précisément, un désir d’insoumission face à l’artifce. Cette inertie bien voulue par le réalisateur constituait à vrai dire à la fois la force et la faiblesse de son cinéma – force du décalage, faiblesse de l’ambition. Le synopsis de Gaz de France laisse à penser de prime abord que Forgeard cherche ici à faire plus grand. En France, dans un futur proche, un conseiller en communication (Olivier Rabourdin) doit trouver d’urgence une solution pour redorer le blason du président (Philippe Katerine, qui semble ici comme un poisson dans l’eau), coupable d’une grosse bourde télévisuelle. Il réunit alors dans les sous-sols de l’Élysée un panel de la population afn de trouver une issue originale à ce problème. Forgeard trouve dans ce personnage de président lunaire une sorte d’alter ego, comme un miroir tendu à son propre cinéma : éloge de la fantaisie et de l’amateurisme, en inadéquation totale avec son milieu et pourtant bien plongé dedans. Mais après une hilarante scène d’ouverture qui met en scène le couac télévisuel, Forgeard fait un choix de récit conforme à ses habitudes : en emmenant tout ce petit monde dans les sous-sols de l’Élysée, il prend le parti du décalage – aborder de biais la fable politique qui l’attendait – et cède sur le terrain d’une ambition narrative qui aurait pu faire place à plus d’ampleur. Julien Marsa • Critikat.com - ici


SOUTIEN ACID CRACHE COEUR de Julia Kowalski France / Pologne • 2015 • 1H20

Zootrope Films • 17 février 2016

Plus d'informations sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement Jozef, un ouvrier polonais, débarque en France pour rechercher son fls Roman, qu’il a abandonné quinze ans plus tôt. Il tente de le retrouver avec l’aide de Rose, la flle de son patron, sans se douter qu’il va déclencher des bouleversements dans la vie de ces deux adolescents à feur de peau.

[…] Premier long métrage de la Française Julia Kowalski, Crachecœur, sélectionné à l’ACID, semble s’inscrire dans une longue lignée de récits d’apprentissage de jeune flle, avec ses amours contrariées et ses bisbilles familiales. Mais (et c’est une vraie bouffée d’air), au naturalisme grisâtre à la française et aux formules toutes faites, la jeune réalisatrice préfère une certaine stylisation et n’a pas peur de renverser les clichés. Crache-cœur raconte l’histoire de Rose qui, contrairement à ce que son prénom indique, n’est pas qu’une douce et jolie feur de jardin. Ici, on crache son cœur plus qu’on ne l’attrape. L’actrice Liv Henneguier, une épatante révélation, affche une bouille grognonne et ressemble vraiment aux ados de votre classe. Face à elle, outre son jeune partenaire Yoann Zimmer, citons le Polonais Andrzej Chyra, remarqué dans Aime et fais ce que tu veux. Kowalski a l’œil et un sens du détail sur ces jeunes flles qui lorgnent vers les beaux garçons d’à côté (« Arrête, c’est des bac pro ! ») et dépeint avec justesse le tragicomique d’un âge où l’on se saoule au Get 27 dans des soirées où l’on n’a - forcément - pas sa place. Le regard d’une réalisatrice change t-il quelque chose ? On ne nous ressert en tout cas pas ici le cliché de discussions masculines où seules les flles allument et ne savent pas ce qu’elles veulent : ici, c’est un garçon qui aguiche, teste son pouvoir de séduction sans jamais vraiment savoir ce qu’il désire. Rose, elle, semble en être un peu plus sûre. Nicolas Bardot - FILM DE CULTE – ici

SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION TEMPÊTE de Samuel Collardey France • 2015 • 1H29 | Ad Vitam • 24 février 2016

Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici A 36 ans, Dom est marin pêcheur en haute mer et ne rentre que quelques jours par mois à terre. En dépit de ses longues absences, il a la garde de ses deux enfants. Dom fait tout pour être un père à la hauteur. Il rêve même d’avoir sa propre affaire, un petit bateau de pêche à la journée qu’il exploiterait avec son fls. Assez grands pour s’assumer, Maylis et Mattéo n’en sont pas moins deux ado l esc en ts q ui f on t le ur s p r op r e s ex p ér i enc es. L’u ne d’elles, malheureuse, va forcer Dom à faire un choix entre son métier au grand large et sa vie de famille.

Après un passage par la fction intégrale ( Comme un lion) où il avait accusé de sérieuses limites, Samuel Collardey revient avec Tempête à un principe sur lequel il avait basé la réussite de son premier long métrage L’Apprenti (2008). Soit la direction d’interprètes principaux non professionnels rejouant leur propre rôle suivant un scénario aussi proche que possible de leur vie réelle : ici Dominique Leborne, son fls Matteo et sa flle adoptive Maïlys. On note aussi, cette fois, la présence d’acteurs professionnels, notamment une apparition de Patrick D’Assumçao, qu’on reconnaît bien depuis L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie. Bonne surprise : en renouant avec ce principe de source réelle, Collardey retrouve également l’acuité de regard qu’on a connue à ses débuts. Les prémices scénaristiques sont aussi simples, voire proches des clichés d’un certain genre de fction, que dans L’Apprenti. Dominique, marinpêcheur « dans le sang », se voit sommé de mettre de l’ordre dans sa vie s’il veut conserver la garde de ses enfants que son ex-compagne lui dispute. Pas facile, bien sûr, quand l’argent manque pour ce grand chantier (il suspend ses sorties en mer, prend des cours pour devenir capitaine, retape sa maison), et quand même les jeunes gens se mettent à prendre leurs distances avec ce père trop souvent absent, notamment Maïlys, enceinte à 16 ans d’un foetus non viable. Comme aux origines, Tempête fait mine d’emprunter les rails d’un genre balisé mais en déjoue discrètement les attentes, tirant des situations et des acteurs-personnages un effet de réel qui va à l’encontre des lieux communs de la dramaturgie. Dominique se bat, mais avant tout il endure, retient ses éclats même quand la colère sourd en lui. Ne pas chercher de grands éclats dramatiques dans son jeu (ni dans ceux de ces partenaires, d’ailleurs). Quand on lui oppose un refus (comme dans cette scène très réussie de face-à-face avec les armateurs), il se contente de prendre son manteau et de sortir chercher un espoir ailleurs. Benoit Smith – Critikat.com – ici


SOUTIEN AFCAE ACTIONS / PROMOTION LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners France/Belgique • 2015 • 1H38

Wild Bunch • 27 janvier 2016

Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Dans une plaine infnie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale. Et si c’était la fn du monde ? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur ? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers.

[…] Pourquoi « Les Premiers Les Derniers » ? « Dans tous mes flms on trouve cette thématique : une cellule familiale traditionnelle explosée, qu’on essaie de reconstituer par tous les biais possibles. Ce qui nous relie aux premiers Hommes, nous qui sommes peut-être les derniers, c’est ce même désir absolu d’exister à travers le clan familial. J’aime l’idée d’un lien qui nous relie encore à eux. Ça me rassure. Et puis, Le premier et Le dernier, c’est Dieu. Les premiers hommes, à la différence des animaux avaient une conscience et recherchaient le divin. Même si ma foi est cabossée, je suis moi aussi toujours à la recherche du divin. Nous sommes peut-être les derniers, mais nous ne sommes pas très différents des premiers». Bouli Lanners, extrait du dossier de presse, Wild Bunch

SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE/REPERTOIRE UNE AUSSI LONGUE ABSENCE de Henri Colpi France/Italie • 1960 • 1H30

Théâtre du Temple • 3 février 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Document édité en partenariat, à commander directement auprès du Théâtre du Temple Puteaux 1960 : Thérèse Langlois vit seule et tient un petit café. Son mari a été déporté pendant la guerre. Or un jour elle aperçoit un vagabond qui tourne autour de son établissement. Thérèse est émue et intriguée par cet homme qui ressemble étrangement à son mari...

Palme d’Or à Cannes en 1961 (ex-aequo avec Viridiana de Luis Buñuel), vu par un peu plus de 750 000 spectateurs français lors de sa sortie en salles, Une aussi longue absence fait pourtant partie de ces flms injustement tombés dans l’oubli. Très rarement diffusé à la télévision et jamais édité en DVD jusqu’à ce que M6 Vidéo ne répare cet impair en octobre 2015, le flm est pourtant l’œuvre de deux grands noms : le réalisateur Henri Colpi, célébré pour son travail de monteur aux côtés d’Alain Resnais sur Hiroshima mon amour et L’Année dernière à Marienbad, et l’écrivaine Marguerite Duras, alors nouvelle coqueluche d’un cinéma français chamboulé par l’arrivée en fanfare de la Nouvelle Vague. C’est d’ailleurs à ce courant que ce chef d’œuvre fut opposé par quelques critiques de l’époque, certains de voir dans l’attention d’orfèvre que Colpi portait pour son cadre et sa photographie les symptômes persistants d’une qualité française déconnectée de son époque. Pourtant, dans le sillage du cinéma de Resnais qui cherchait à exhumer les traumatismes d’après-guerre dans un objectif de responsabilisation de ses contemporains sans pour autant tomber dans la leçon de morale, Une aussi longue absence est sans conteste un flm de son temps, nourri des enjeux sociaux et politiques de 1960. Après un plan large sur les champs de région parisienne au bout desquels poussent les premiers grands ensembles, la caméra de Colpi déambule silencieusement dans les rues d’un quartier populaire d’une ville de la banlieue ouest dont l’activité semble rythmée par le travail et les vacances d’août qui débutent. Mais sur cet instantané des Trente glorieuses planent pourtant d’autres ombres : la guerre d’Algérie qui fait dire à l’un des personnages que la France n’a jamais connu de période de paix depuis plus de vingt ans, mais surtout le lourd souvenir de l’occupation allemande et son lot de disparus qui ne cessent de hanter les vivants. Pour Thérèse, immigrée italienne et tenancière d’un petit bar, le temps semble s’être arrêté en 1944 lorsque son mari, arrêté puis torturé par la Gestapo, fut déporté puis défnitivement porté disparu. Seize ans plus tard, elle croit reconnaître en un clochard qui traîne depuis quelques jours dans le quartier l’homme qu’elle a autrefois aimé. Sauf que celui-ci semble avoir tout oublié de sa vie passée… Clément Graminiès • Critikat.com – ici


SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE/REPERTOIRE POINT LIMITE ZÉRO de Richard C. Sarafan Royaume-Uni/États-Unis • 1971 • 1H37

Solaris Distribution • 30 mars 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Kowalski, un ex-fic vétéran du Vietnam, champion de stock-car, parie qu'il ralliera Denver à San Francisco en moins de quinze heures. Les policiers de Californie et du Nevada ne tardent pas à se mettre à sa poursuite ...

Richard Sarafan réalise Vanishing Point (Point limite zéro en VF) en 1971, dans la lignée directe d’Easy Rider (1969) et de Zabriskie Point (1970), auxquels il emprunte l’ambiance hippie, les décors désertiques métaphysiques du sud-ouest américain et les moteurs vrombissants. Mais sous couvert d’un simple road-movie d’action, d’un flm de bagnoles où flles nues et courses-poursuites se tirent la bourre, Vanishing Point est une œuvre délicate et romantique qui pose une réfexion absolument passionnante sur le monde des médias, et qui mérite amplement de dépasser son statut de simple flm culte pour entrer dans le Panthéon du 7ème art. Frédéric Caillard • Critikat.com – ici

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC LES ESPIÈGLES Lettonie • 2015 • 44mn • À partir de 4/5 ans Programme de 4 courts métrages d'animations Cinéma Public Films • 10 février 2016

Documents à commander directement auprès du distributeur Plus d'infos sur le site du distributeur ici

AU TEMPS DES MOISSONS de Janis Cimermanis (13 min) Ce poème raconte la moisson de l’été 1937, dans une ferme en Lettonie. C’est l’effervescence, chacun est occupé à sa tâche, même les citadins viennent donner un coup de main avec leur fameuse machine à vapeur. Les souris de la ferme ne sont pas en reste, car pour elles aussi c’est l’heure de la récolte. LES ESPIÈGLES de Janis Cimermanis (10 min) Le petit Peter n’est pas le dernier pour faire des bêtises, et vivre dans une ferme avec ses parents offre bien des possibilités de le mettre en évidence…

LE GARDE FORESTIER de Māris Brinkmanis (10 min) Pendant une ronde à travers la forêt, le garde forestier découvre une pile d’ordures abandonnées dans les bois. Ses petits animaux de compagnie, un chien, un chat et une souris vont s’allier avec les animaux de la forêt pour donner une bonne leçon aux pollueurs de la ville.

LES HÉRISSONS EN VILLE de Ēvalds Lācis (11 min) Les animaux se réveillent enfn de leur hibernation mais se retrouvent en plein cœur d'une ville, construite à l'endroit même de leur forêt pendant leur sommeil. Le hérisson et les autres animaux décident alors de ramener leur forêt en ville !


SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC CHALA UNE ENFANCE CUBAINE de Ernesto Daranas Cuba • 2014 • 1H48 • À partir de 13 ans

Bodega Films • 17 février 2016

Documents à commander directement auprès du distributeur Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Chala est un jeune cubain malin et débrouillard. Happé par la rue et la misère, son comportement le mène vers la mauvaise voie... Mais c'est sans compter sur le lien infaillible qui peut unir un professeur et son élève.

INFOS DISTRIBUTEUR CONTREPOUVOIRS de Malek Bensmail Algérie /France • 2015 • 1H37

Zeugma Films • 27 janvier 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici

Après vingt années d’existence et de combats pour la presse indépendante algérienne, Malek Bensmaïl pose sa caméra au sein de la rédaction du célèbre quotidien El Watan, nécessaire contre-pouvoir à une démocratie vacillante, à l’heure où Boutefika s’apprête à briguer un quatrième mandat. Une rencontre avec celles et ceux qui font le journal, leurs doutes, leurs contradictions, leur souci permanent de faire, chaque jour, un journal libre et indépendant. Une réfexion sur le travail et la pensée journalistique.

CLASSEMENT ART ET ESSAI Réunion des groupes régionaux Ouest (Haute et Basse Normandie, Bretagne, Pays-de-la-Loire) > mardi 12 et mercredi 13 janvier 2016 Sud-Ouest (dont Poitou-Charentes) > mardi 26 janvier et mercredi 27 janvier 2016 Ile-de-France (+ Centre) > mardi 08 et mercredi 09 février 2016

Commission nationale Du mardi 05 au vendredi 08 avril 2016

Si ce n'est déjà fait, merci d'envoyer votre dossier de demande de classement par courriel à l'adresse suivante : catherine.bailhache@lacor.info


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