Cmmq N° 2016 | 02

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L'ACOR est une association interrégionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et PoitouCharentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

COMMUNIQUÉ Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

N°2 22 février 2016 p.1 p.2 p.4 p.5 p.6

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Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Morgan Pokée • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

Infos festival

2nde édition du Festival PLAY IT AGAIN ! du 13 au 19 avril 2016

La deuxième édition du Festival Play it again ! se tiendra du 13 au 19 avril. Le Festival Play it again ! est organisé par l'ADFP, Association des Distributeurs de films de patrimoine, qui réunit neuf sociétés de distribution indépendantes spécialisées dans la réédition de films dits « de répertoire ». Sous cette dénomination, ce sont tout autant les œuvres emblématiques de l’histoire du 7e art, les chefs d’œuvre d’auteurs incontournables ou encore des perles rares invisibles depuis des décennies, qui retrouvent le chemin des salles de cinéma, à la rencontre de tous les publics d’aujourd’hui. La programmation est en cours d'élaboration (ici) mais il sera notamment possible de revoir Orfeu negro de Marcel Camus, récipiendaire de la Palme d'Or en 1959 (Distributeur : Solaris Distribution).


SOUTIEN GNCR IN JACKSON HEIGHTS de Fréderick Wiseman

États-Unis • 2015 • 3H10 | Sophie Dulac Distribution

23 mars 2016

Festival de Venise 2015

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici Jackson Heights est l’un des quartiers les plus cosmopolites de New York. Ses habitants viennent du monde entier et on y parle 167 langues. Ce quartier incarne à lui seul la nouvelle vague d’immigration aux États-Unis et concentre les problématiques communes aux grandes villes occidentales comme l’immigration, l’intégration et le multiculturalisme. Wiseman s’invite dans le quotidien des communautés du quartier new-yorkais, filmant leurs pratiques religieuses, politiques, sociales et culturelles, mais aussi leurs commerces et leurs lieux de réunion. Il met également en lumière l’antagonisme qui se joue au sein de ces communautés, prises entre la volonté de préserver les traditions de leur pays d’origine et la nécessité de s’adapter au mode de vie et aux valeurs des États-Unis.

En trois heures et dix minutes, In Jackson Heights rend compte de cette mosaïque de communautés se sachant menacée d’extinction, mais où chaque groupe n’en poursuit pas moins son propre travail d’affirmation en traitant les autres comme des voisins avec lesquels il faut composer. Différemment de ses autres films récents, Wiseman ne filme pas ici une institution où chacun œuvrerait dans l’intérêt de tous, mais des intérêts séparés participant à une même idée abstraite, cette diversité sur laquelle se base la nation américaine (comme le rappelle un Latino : « Vous vous êtes mouillés en traversant le Rio Grande, mais d’autres avant vous se sont mouillés dans l’Atlantique ! »). Il étend même la notion de diversité au-delà des définitions ethnique et géographique. (...) En somme, le portrait attentif d’un organisme hétérogène, en mutation et comptant bien conserver ces caractéristiques qui le maintiennent en vie, malgré la crainte qu’il peut inspirer à l’ordre social dont il est pourtant le socle : les fréquents retentissements de sirènes, les passages du camion de pompiers, les efforts de la police pour réguler les mouvements de foules rappellent bien à quel point la multitude génère un état d’alerte permanent. Benoit Smith – Critikat.com – ici

LA VISITE OU MÉMOIRES ET CONFESSIONS de Manoel de Oliveira Portugal • 1982 • 1H08

Epicentre FIlms • 06 avril 2016

Édition d'un document d'accompagnement GNCR Plus d'infos sur le site du distributeur ici LA VISITE OU MEMOIRES ET CONFESSIONS est un film autobiographique sur la vie et la demeure de Manoel de Oliveira. Agrémenté de « mémoires et de confessions », ce documentaire posthume relate l’importance que cette maison a eu dans la vie du réalisateur “une maison c’est une relation intime, personnelle, les racines ».

«La maison, c’est nous. - Ce n’est pas nous ! C’est le monde. Notre monde !» Deux voix se répondent dans La Visite ou Mémoires et Confessions, de Manoel de Oliveira (1908-2015), dont le FID a projeté certains des films les plus rares. La Visite… est le plus rare, et il constitue un genre à lui tout seul, celui du film posthume : tourné en 1982, il était destiné à n’être dévoilé qu’après sa mort (survenue en avril, long sursis qui lui permit de faire entre l’âge de 74 ans et de sa fin, à 106 printemps, près de 40 films). La maison, ce monde que les deux voix visitent clandestinement, est celle du cinéaste. Il s’y met en scène lui-même pour nous parler d’outre-tombe, de sa vie ou bien est-ce de la vie ? Narrateur. Dans une nouvelle de Henry James, le Motif dans le tapis, on se souvient que le narrateur rend visite chez lui à un grand écrivain qui lui révèle qu’un élément, à la fois visible et caché, se trouve dans son œuvre et en constitue la vérité secrète. Après la mort du vieux maître, tous ceux qui le découvrent disparaissent sans le


révéler, et le narrateur se retrouve seul avec son obsession. Il y a quelque chose de ça dans La Visite ou Mémoires et Confessions comme dans toute l’œuvre du maître de Porto, quelque chose qui concerne la vie, la mort et l’art - et le secret de leurs liens. Ce film très beau, obscur de par sa clarté extrême, ne lègue que des vérités élémentaires, à la fois profondes et naïves, sur l’amour, la recherche du sens et l’art du cinéma. C’est la règle, chez Oliveira : des énigmes sont présentées qui ne renvoient à rien d’autre qu’à elles-mêmes. Énigmes du seuil entre la vie (entravée) et la mort (sublime). Amour de perdition (1976), qui fait partie de ce qu’il nomme sa «tétralogie des amours frustrés», suit des amants éperdus passer leur vie à empêcher leurs retrouvailles, pour se rencontrer dans la mort grandiose qui les sépare. Passions. Oliveira a mis en scène l’empêchement radical en nous promettant à chaque fois toutes les passions : il est le maître pervers du paradoxe. Les mourants s’adressant aux mourants n’ont que cette réplique à la bouche : «Vis !» L’idée centrale et simple de son cinéma aura été aussi celle du siècle qu’il a incarné par sa longévité et qui était celui du cinéma : la vie - une idée neuve - a remplacé le destin, qui est illusion théâtrale, tragique. La mort promet à la vie un sens qu’elle ne lui donne jamais. L’énigme du «film posthume sur la vie» devient logique : le secret, c’est qu’il n’y a pas de secret, comme chez James. Le motif finit au tapis, mais nous, toujours déjà posthumes, délivrés du sens de la mort, nous pouvons nous sentir absolument vivants. Luc Chessel – Libération – ici

DIEU, MA MÈRE ET MOI de Federico Veiroj Espagne – Uruguay - France• 2015 • 1H21 |

Paname Distribution • 13 avril 2016

Plus d'informations sur le site du distributeur ici Édition d'un document d'accompagnement GNCR Gonzalo Tamayo, madrilène d'une trentaine d'années, poursuit toujours ses études de philosophie, sans grande conviction. Au tournant de sa vie d'adulte, Gonzalo pense qu'un obstacle entrave son aspiration à réinventer sa vie : on ne lui a jamais demandé son consentement pour être baptisé ! Il décide donc d'apostasier et entreprend des démarches pour être radié des livres de l’Eglise. Il voit dans cette rupture radicale la fin de ses tourments et de son attachement à sa mère. Il entre alors dans une course folle, de prélat en cardinal, entraînant dans son sillage un doux chaos. A travers cette quête irraisonnée aux yeux de tous, il revisite son passé et est envahi par de drôles de visions. Va-t-il accéder à sa liberté ?

Note d'intentions du réalisateur (issue du dossier de presse – ici) Le point de départ L’idée est née lorsque j’ai entendu parler de la tentative d’apostasie de mon ami Álvaro Ogalla ; je l’avais rencontré quand que je vivais à Madrid. Apostasier signifiait pour moi avoir l’intention de changer son passé, quelque chose d’impossible, donc un fantasme. C’est devenu un défi intérieur très tentant : créer un conte fictionnel avec des touches de fable. J’ai alors construit le personnage de Tamayo, qui à travers ses actes allait représenter une nouvelle façon d’être en conflit avec les institutions. Je sentais que cette histoire pourrait facilement être transposée dans d’autres pays. Le personnage Une fois que nous avons décidé que le personnage serait joué par Alvaro lui-même - qui n’a aucune formation d’acteur - je savais que le résultat serait aussi étrange que lui. Ses gestes, son regard, son désir et sa violence contenus, son apparence juvénile étaient des ingrédients puissants avec lesquels je pouvais travailler afin de donner vie à son personnage. J’ai essayé de montrer l’extrême variété de ses expressions et de ses émotions. Tamayo transforme sa propre vie en une course d’obstacles. Personnellement, je crois que Tamayo est un personnage inoubliable. Durant l’écriture, je savais que je voulais faire un film drôle, plein d’espoir, lumineux mais qui ne perdrait jamais sa profondeur. Nous avons travaillé sur un récit qui pourrait inclure tous ces aspects, sans oublier la conviction absolue de Tamayo, fil conducteur de l’intrigue. Chaque fois que son passé ou ses délires fantaisistes affluent, nous avons cherché à ne pas perdre ce qui le motive : son désir de changement. Une volonté qui se manifeste par ses grands renoncements, et des conquêtes épiques. Le scénario Il y a eu divers apports pendant l’écriture du scénario : les lettres d’Alvaro Ogalla à l’origine de cette histoire, la contribution de Nicolás Saad à la structure lors la phase du traitement, et la réflexion avec Gonzalo Delgado pour donner de la profondeur au personnage principal. Tout au long du processus d’écriture, il était fondamental de nous laisser emporter par la liberté du personnage de Tamayo, avec une imagination croissante, aspect crucial du récit.


SOUTIENS AFCAE ACTIONS / PROMOTION QUAND ON A 17 ANS d'André Téchiné France • 2016 • 1H56

Wild Bunch • 30 mars 2016

Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission.Au lycée, il est malmené par un garçon, Tom, dont la mère adoptive est malade.La violence dont Damien et Tom font preuve l'un envers l'autre va se troubler lorsque la mère de Damien décide de recueillir Tom sous leur toit.

Cela fait presque dix ans qu'André Téchiné n'avait plus été en compétition à Berlin, depuis Les témoins en 2007. Pour son grand retour, il accompagne Quand on a 17 ans, un long métrage co-écrit avec la réalisatrice Céline Sciamma (Tomboy, Bande de filles), qui raconte les relations complexes entre Thomas (Corentin Fila) et Damien (Kacey Mottet Klein), deux lycéens qui ne cessent de se battre. Construit comme un triptyque autour des trois trimestres d'une année scolaire, le film prend d'abord le temps de poser son récit, de caractériser les personnages et d'installer des intrigues secondaires qui sont autant de fondations. Il y a bien sûr les deux adolescents que tout semble opposer : l'intellectuel et le costaud, le fils du médecin et l'enfant adopté par des cultivateurs, le gars de la ville et celui du haut de la montagne. Immédiatement, cela fourmille de thèmes et de sous-texte. Il y a également leurs parents (Sandrine Kiberlain en tête, parfaite dans le rôle de cette mère fantasque et joyeuse), que Téchiné inclut largement au récit, prenant le contre-pied des habituels films sur une adolescence évoluant dans sa propre sphère, loin du monde des adultes. Il est en cela d'une redoutable modernité, montrant notamment une relation mère-fils harmonieuse et simple qui dynamite les clichés du genre.Et puis, au fur et à mesure qu'avance le film, le réalisateur continue de nourrir le scénario avec des intrigues parallèles qui tour à tour font écho à l'histoire des deux adolescents, ou lui servent de catalyseur. Cela permet de faire exister les personnages plus secondaires et de garder une grande homogénéité dans la narration qui devient limpide et presque évidente, tout en ménageant surprises, chemins de traverse et rebondissements. Écran Noir – ici

LES BOIS DONT SONT FAITS

LES

RÊVES

de Claire Simon France • 2015 • 2H26 | Sophie Dulac Distribution

13 avril 2016

Édition d'un document d'accompagnement AFCAE Plus d'infos sur le site du distributeur ici Il y a des jours où on n’en peut plus de la ville, où nos yeux ne supportent plus de ne voir que des immeubles et nos oreilles de n’entendre que des moteurs... Alors on se souvient de la Nature, et on pense au Bois. On passe du trottoir au sentier et nous y voilà ! La rumeur de la ville s’éloigne, on est dans une prairie très loin. C’est la campagne, la forêt, l’enfance qui revient. On y croit, on y est. C’est une illusion vraie, un monde sauvage à portée de main, un lieu pour tous, riches et pauvres, français et étrangers, homos et hétéros, vieux et jeunes, vieux-jeu ou branchés. Le paradis retrouvé. Qui sait ?

Claire Simon filme avec sensibilité et courage les "habitants" du Bois de Vincennes : les mères de familles et les jeunes pêcheurs, les garde-chiens et les réfugiés cambodgiens... La liste des spécimens qui composent cette faune est longue, voire infinie, mais la motivation qui pousse tous ces gens vers ce lieu est souvent la même : il s'agit de trouver un lieu qui puisse servir de refuge et console tous ceux qui sont las d'un monde devenu trop frénétique. Dans cet endroit où tout suspend son vol pour laisser place à l'utopie, ils se sentent à l'abri du regard d'une société qui exige trop souvent la perfection. Le Bois dont les rêves sont faits est un incroyable portrait de la société moderne, variée, surprenante, parfois obscène dans sa diversité, mais toujours irrépressiblement humaine. Dans la tranquillité du bois parisien, les personnages que nous donne à connaître le documentaire de Claire Simon, et qui forment une sorte de micro-société archaïque, se sentent libres et libérés, de sorte qu'ils partagent volontiers avec la réalisatrice leur monde intérieur. Parmi les arbres, le quotidien souvent difficile de ces gens revêt une sorte de grâce, comme si la nature en avait lavé l'adversité. Muriel Del Don – Cineuropa - ici


SOUTIENS AFCAE PATRIMOINE CLOSE UP d'Abbas Kiarostami Iran • 1990 • 1H34 | Splendor Films

20 avril 2016

Édition d'un document d'accompagnement à commander directement auprès du distributeur Plus d'infos sur le site du distributeur ici Cinéphile obsessionnel et sans emploi, Hossein Sabzian ne peut résister à la tentation de se faire passer pour le cinéaste Mohsen Makhmalbaf afin de s’attirer les faveurs d’une famille iranienne bourgeoise. Une fois démasqué, cet homme est traîné devant la justice pour escroquerie. Apprenant ce fait divers, le réalisateur Abbas Kiarostami s’empresse de réunir une équipe de tournage afin de reconstituer les faits et de filmer le procès de Sabzian.

Lorsque Abbas Kiarostami tourne Close-up en 1990, cela fait presque déjà vingt ans qu’il fait du cinéma. Il a d’abord connu le régime du Shah, durant lequel il a beaucoup oeuvré pour la télévision scolaire avec de courts films pédagogiques, puis a poursuivi sa carrière après la révolution islamique. A la fin des années 80, avec successivement Où est la maison de mon ami ? (1987), Devoirs du soir et Close-up (1990), le cinéma de Kiarostami passe une nouvelle vitesse, s’investit sur des formats plus longs et jette les bases d’un cinéma mixte de fiction et de documentaire, qui lui vaudra dans la décennie suivante la reconnaissance internationale (Au travers des oliviers, 1994 ; Le Goût de la cerise, Palme d’or cannoise 1997). De cette phase initiale ascendante du cinéma de Kiarostami, Close-up est assurément le premier sommet. (…) Ce passionnant canevas à la Tartuffe, Kiarostami ne le reconstitue pas par une simple fiction avec acteurs. Il élabore plutôt un dispositif très sophistiqué où fiction et documentaire se télescopent sans cesse. Nous entrons dans le récit par l’enquête d’un journaliste (dont l’article a informé Kiarostami de l’affaire) tentant de reconstituer les faits après qu’ils sont survenus. Nous suivons sa rencontre avec des témoins, sa recherche des lieux. Mais le film comprend aussi des scènes strictement documentaires durant le procès réel d’Hossain Sabzian, filmé à deux caméras, dont une uniquement consacrée à des gros plans (close-up) de l’accusé. Dans son imbrication du faux et du vrai, de l’imposture dont est accusé le principal protagoniste à cet enchevêtrement de reconstitutions (parfois selon deux points de vue) et de captation, le film est vertigineux. Dans son argumentaire de défense, Sabzian affirme avoir fait œuvre de fiction dans la réalité, et prétend que son geste est de la même nature que celui de tout artiste. Tout le travail du film est de rendre à la réalité et à sa propre vérité humaine cet homme bouleversant pris dans les rets de ses fictions. Lesinrocks.com - ici

SOUTIENS AFCAE JEUNE PUBLIC LES MALHEURS DE SOPHIE de Christophe Honoré A partir de 7 ans • 2016 • 1H43

Gaumont Distribution • 20 avril 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Depuis son château, la petite Sophie ne peut résister à la tentation de l'interdit et ce qu'elle aime par dessus tout, c'est faire des bêtises avec son cousin Paul. Lorsque ses parents décident de rejoindre l'Amérique, Sophie est enchantée. Un an plus tard, elle est de retour en France avec son horrible belle-mère, Madame Fichini. Mais Sophie va pouvoir compter sur l'aide de ses deux amies, les petites filles modèles, et de leur mère, Madame de Fleurville pour se sauver des griffes de cette femme.


INFOS DISTRIBUTEUR TAKLUB de Brillante Mendoza Philippine • 2014 • 1H37

New Story • 30 mars 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Après le passage du typhon Haiyan, le plus gros connu à ce jour qui a dévasté la ville de Tacloban aux Philippines, les vies de Bebeth, Larry et Erwin vont se croiser. Bebeth est à la recherche de trois de ses enfants, et tente de les identifier en examinant les fichiers ADN des personnes enterrées dans les fosses communes. Larry, qui a perdu son épouse, trouve du réconfort en rejoignant un groupe de catholiques fervents qui portent la croix à travers la ville. Erwin, avec son frère aîné, tente de cacher à sa petite sœur la mort de leurs parents. Comme si la perte de leurs proches n’était pas suffisante, une série d’événements va continuer à mettre leur résistance à l’épreuve, comme c’est aussi le cas pour les autres personnes, ils attendent le moment où ils pourront sécher ces larmes répugnantes qui coulent, lentement.

DEUX RÉMI DEUX de Pierre Léon France • 2015 • 1H06

Vendredi Distribution • 02 mars 2016

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Rémi, trente ans mène une vie plutôt tranquille. Il travaille dans une petite entreprise au nom original de « Chat va bien », il est amoureux de la fille de son patron. Mais une nuit, il rencontre son « double » avec qui il va devoir cohabiter et dont la présence semble ne pas étonner plus que ça son entourage. Cet alter ego, est-ce un ami, un ennemi, un frère, ou simplement la version dernier cri de Rémi ? Qui de la copie ou de l’originale triomphera sur l’autre ?

Pierre Léon poursuit son travail d’adaptation de Dostoïevski, ici Le Double, second roman de l’écrivain russe. Deux Rémi, deux est une comédie fantastique charmante et drôle (ouf !), potache et sophistiquée, nonchalante et tout à fait précise. L’argument pourrait autant être celui d’un film des frères Farrelly que d’une screwball comedy pleine de quiproquos ou encore d’un Jerry Lewis en mode Jekyll/Hyde : Rémi (Pascal Cervo), trentenaire falot, doit tout à coup partager sa vie avec un double sémillant, entreprenant, pour le moins encombrant car bien peu flatteur pour sa réputation. La « troupe » de comédiens témoigne d’une grande générosité, avec une mention spéciale pour un Bernard Eisenschitz déchaîné et hilarant. Il s’agit aussi d’un film sur la lumière et la couleur (signalons l’admirable travail du chef opérateur Thomas Favel), et c’est peut-être dans ces variations, artifices et leurres que s’inscrit une abyssale interrogation : comment coïncider avec soi-même ? Arnaud Hée – Critikat - ici


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