apollo cinéma l’
maison de l’image
programme mars 2017 du 1er mars au 4 avril 2017
Cinéma L’Apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
du 8 au 14 mars, Une saison pour revoir… Julien Duvivier
Jusqu’au 7 mars
loVinG
Jeudi 9 mars à 20 h 45 Antoine Royer, rédacteur à DVD classik, chroniqueur cinéma
Jeff NICHOLS Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 États-Unis/Grande-Bretagne, 2016, 2 h 03, v.o sous-titrée, avec Joel Edgerton, Ruth Negga
lA fin du jouR France, 1939, 1 h 48, avec Louis Jouvet, Michel Simon, Victor Francen
Mildred et Richard Loving s'aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel, sauf qu'il est blanc et qu'elle est noire dans l'Amérique ségrégationniste de 1958. L'État de Virginie où les Loving ont décidé de s'installer les poursuit en justice…
L'abbaye de Saint-Jean-la-Rivière menace de fermer ses portes, ce qui serait une véritable catastrophe pour ses pensionnaires, tous de vieux comédiens sans ressource. Saint-Clair, acteur autrefois adulé et grand séducteur de femmes, vient justement d'y arriver. Il y retrouve Marny, grand rival dont il avait jadis séduit la femme, et Cabrissade, artiste de second ordre.
Loving, un film lumineux sur l'amour, le plus tendre des crimes. À quoi ressemble l'amour dans Loving ? À quelque chose d'infiniment puissant, mais encore faut-il savoir regarder sous la surface. Les sentiments circulent sous le manteau, comme Richard et Mildred quand ils reviennent en douce sur leurs terres tels des amants criminels en cavale. Les affects circulent avec une fluidité souveraine parce qu'il sont la plupart du temps dissimulés. Mais quel crime l'amour peut-il bien constituer ? Cette question, qui dans un autre contexte nous aurait consternés, vaut moins pour la réponse évidente qu'elle engendre que pour ce qu'elle révèle en creux : l'amour, le vrai, est d'autant plus suspect qu'il est innocent. Toma Clarac, GQ, mai 2016
Tourné en 1937, La Fin du jour est dans le ton désabusé d'une époque qui se sait menacée, voire condamnée. On n'avait jamais encore présenté de cette façon à la fois lucide et cruelle la vieillesse de ces gens habitués à jouer plus ou moins bien la comédie sur scène et finissant leur vie dans une maison de retraite. Julien Duvivier n'est pas un moraliste, mais un observateur de la nature humaine. Pessimiste par tempérament, il ne manifeste ni ressentiment ni pitié à l'égard de ses personnages. Sa mise en scène les regarde agir, une fois qu'il a lancé les interprètes devant la caméra. Et s'ils sont tous remarquables, c'est bien parce que le cinéaste, connaissant leurs possibilités, les pousse jusqu'au bout des caractères qu'il leur a donnés. Jacques Siclier, Le Monde, octobre 1996
du 22 au 28 février
Un cycle proposé avec l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
lA lA lAnd Damien CHAZELLE Coupe Volpi de la Meilleure interprétation féminine à Emma Stone Mostra de Venise 2016 États-Unis, 2016, 2 h 08, v.o sous-titrée, avec Ryan Gosling, Emma Stone, John Legend
Tarifs
À Los Angeles, Mia, une actrice en devenir, rencontre Sebastian, qui joue du piano dans des clubs miteux. Tous deux sont bien loin de la vie rêvée à laquelle ils aspirent…
Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). L’Apollo accepte les Ciné-chèques.
Merveilleux hommage à l'âge d'or de la comédie musicale hollywoodienne, La La Land est aussi une passionnante méditation sur la solitude de l'artiste et son difficile rapport au monde réel.
Abonnement 10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à ÉquinoxeLa Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné). Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34– Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : L’Autre Côté de l’espoir de Aki Kaurismäki, Diaphana 2
impression : Color 36
Renseignements
La La Land est bel et bien un rêve de cinéma, qui se déploie et s’envole, paie son tribut à tous ses grands prédécesseurs – Chantons sous la pluie, Tous en scène, West Side Story, mais aussi Les Parapluies de Cherbourg et Tout le monde dit I Love You…– tout en réinventant le genre. Les hommages sont assumés, et le plaisir de faire du cinéma est constamment renouvelé dans la façon dont les scènes s’étirent et dont la caméra capture les visages et les mouvements, avec une confiance presque naïve dans la beauté, la grâce et la joie. Isabelle Danel, Bande à part, janvier 2017 3
La Sécurité sociale : retour sur une histoire et un héritage Deux soirées proposées avec l’UNSA 36, la MGEN, l’ONAC-VG, l’ANACR, la FOL, le Cercle Condorcet, la Ligue des Droits de l’homme, la CGT, l’UNSA, le SNES, la FSU et SUD, le réseau Salariat, le groupe local Fakir et le collectif « Paroles de citoyens » d’Issoudun
Jeudi 2 mars, en présence de Frédéric Pierru, sociologue chargé de recherche au CNRS Mardi 7 mars, en présence de Bernard Friot, économiste et sociologue, professeur émérite à l'université Paris Ouest Nanterre La Défense Les Jours heureux à 18 h 30 – La Sociale à 20 h 45 – Tarif 2 films : 8 euros
les jouRs heuReux Gilles PERRET France, 2013, 1 h 37, avec Stéphane Hessel, Raymond Aubrac, Robert Chambeiron, Daniel Cordier
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de Résistance, rédigent le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement Les jours heureux. Ce programme est au cœur du système social français.
Quand l’utopie des Résistants devint réalité. Grâce à de nombreux documents d’époque, mais aussi à un nombre conséquent d’entretiens, Les Jours heureux parvient à dresser un tableau très juste de cette magnifique aventure humaine et de ses objectifs humanistes. Gilles Perret parvient à traiter l’intégralité de son sujet en établissant un nécessaire pont entre passé, présent et avenir. Virgile Dumez, aVoir-aLire, mars 2014
lA sociAle Gilles PERRET France, 2016, 1 h 24
En racontant l’étonnante histoire de la Sécu, La Sociale rend justice à ses héros oubliés, mais aussi à une utopie toujours en marche, et dont bénéficient soixante-six millions de Français.
Cette œuvre utile restitue le sens et les valeurs issus du Comité national de la Résistance. L’histoire de la Sécurité sociale reste largement méconnue quand elle n’est pas l’objet d’un véritable révisionnisme ainsi que La Sociale s’emploie à le démontrer. Depuis 1946, la Sécurité sociale a connu nombre d’attaques dont Gilles Perret retrace les grands axes. Il souligne le fameux « trou » qui révèle le refus patronal des cotisations, mais aussi les appétits de l’assurance privée qui entend « gérer les risques » en lieu et place de la Sécu. Le cinéaste convoque historiens et sociologues à l’appui de son système profondément humaniste et efficient. Dominique Widemann, L’Humanité, novembre 2016
du 1er au 7 mars
moonliGhT Barry JENKINS États-Unis, 2016, 1 h 51, v.o sous-titrée, avec Alex R. Hibbert, Ashton Sanders
Après avoir grandi dans un quartier difficile de Miami, Chiron, un jeune homme tente de trouver sa place dans le monde. Moonlight évoque son parcours, de l’enfance à l’âge adulte.
Une quête d’identité traversée par le rejet et l’insulte qu’illumine une approche pleine d’élégance et d’empathie. La faveur dont jouit le magnifique film de Barry Jenkins, couvert d’éloges, tient probablement à sa manière très sûre et douce de superposer le cheminement de son personnage, et le caractère absolument énigmatique, bouleversant et formateur des sensations, des rencontres, des voix, des silences, du hors-champ, de la violence omniprésente et des plaisirs rares dont il doit faire la substance nourricière de son éducation dans le monde. Ce que le film dramatise par l’arc biographique, c’est que l’identité stigmatisée, moquée, dévaluée, qu’elle soit raciale ou sexuelle, n’est même pas le socle fondateur de l’expérience qui oblige l’individu à bâtir sa maison sur un sol meuble ou en voie d’effondrement. Didier Péron, Libération, février 2017
du 8 au 21 mars, Clin d’œil à la Journée de la femme…
TempêTe de sAble Elite ZEXER Sufat Chol, Israël, 2016, 1 h 27, v.o sous-titrée, avec Lamis Ammar, Ruba Blal, Hitham Omari Les festivités battent leur plein dans un petit village bédouin en Israël, à la frontière de la Jordanie. Suleiman, déjà marié à Jalila, épouse sa deuxième femme. Alors que Jalila tente de ravaler l’humiliation, elle découvre que leur fille aînée, Layla, a une relation avec un jeune homme de l’université où elle étudie…
Un film de femme sur des femmes soumises aux contraintes d’une tradition séculaire qui luttent pour y échapper : une réalisation tendue, à la mesure de la force du sujet. Tempête de sable est une observation minutieuse, à hauteur d’adolescente, du poids des traditions masculines, et de la façon dont les femmes, de génération en génération, sont finalement amenées à les faire peser sur leurs semblables, afin de maintenir la paix, le respect, l’harmonie. La réalisatrice donne à voir la cohabitation impossible entre le monde du dehors et cet univers clos, oppressant, battu par le vent, les sables et les immémoriales coutumes. Isabelle Danel, Bande à part, janvier 2017
Rediffusion des films la semaine du 8 au 14 mars. Voir les horaires page 14. 4
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du 15 au 19 mars
RETOURS VERS LE FUTUR 11es rencontres cinématographiques dédiées à la mémoire avec Ciclic, l’Agence agence régionale du Centre-Val de Loire pour le livre, l’image et la culture numérique.
Retrouvez le programme détaillé dans la brochure Retours vers le futur. Mercredi 15 mars Rétrospective Léo Favier, une autre façon de regarder les archives
Samedi 18 mars à la médiathèque Équinoxe I Don’t Belong Anywhere : le cinéma de Chantal Akerman de Marianne Lambert Les Fantômes du souvenir Rencontre avec Serge Toubiana Pursued (La Vallée de la peur) de Raoul Walsh Pursued (La Vallée de la peur), Raoul Walsh
Création De Pierre à Solange Panis, une si belle danse…
Dimanche 19 mars Grease de Randal Kleiser
Jeudi 16 mars
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier
Conférence de Julien Péquignot sur le clip vidéo Who's That Knocking at My Door de Martin Scorsese Carte blanche à Maude Maris La Voix des statuettes Pierre Panis, 1960, © Ciclic, fonds Pierre Panis
Jeudi 16 mars à 21 h 30, au 9 Cube Spectacle Pyrexos Organic Bananas + A-li-ce & Swub En première partie : Intruders Live video : A-li-ce//Live audio : Swub
Vendredi 17 mars
Voyage à travers le cinéma français, B. Tavernier
Séances Retours vers le futur du 15 au 21 mars
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. 15 16 17 18 19
Alice Comedies (50 minutes)
14 h 15
Rétrospective Léo Favier (1 h 15)
18 h
18 h
De Pierre à Solange Panis… (1 h 15) 20 h 30 Conférence Julien Péquignot (1 h 30)
10 h 30
Who’s That Knocking at My Door (1h 30)
14 h 30
La Voix des statuettes (1 h 04)
18 h 30
Création Pyrexos (1 h 30)
21 h 30
Hommage à André Pierdel (1 h 15)
14 h 15
Gimme Danger (1 h 48)
20 h 30
Hommage à André Pierdel par Bruno Bouchard
Retours vers NO FUTURE : film surprise
22 h 30
I Don’t Belong Anywhere (1 h 07)
15 h 30
Ciné-concert Alice Comedies
Rencontre avec Serge Toubiana (1 h)
18 h 30
Soirée Radio Balistiq RETOUR VERS NO FUTURE
Pursued (La Vallée de la peur) (1 h 41)
20 h 30
Gimme Danger de Jim Jarmusch
Voyage à travers le cinéma français (3 h 15)
Carte Blanche à Jérôme Soligny Film surprise !
Grease (1 h 50)
15 h
10 h 17 h 30
Alice Comedies : mercredi 15 mars à 14 h 15, version sonorisée du programme. Vendredi 17 mars à 18 h, en ciné-concert. Création Pyrexos : au 9 Cube. I Don’t Belong Anywhere : le cinéma de Chantal Akerman : à la médiathèque Équinoxe. Entrée libre.
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« l’AuTRe ecRAn »… La chose venue d’ailleurs Samedi 11 mars
Clin d’oeil aux Semaines d’information sur la santé mentale Lundi 20 mars à 20 h 45, en avant-première
Ce mois-ci, « L’autre écran » vous offre deux chefs d’œuvre de la science-fiction. Tarif 2 films : 8 euros. Boisson offerte entre les deux films.
à 20 h
Soirée débat sur les risques psycho-sociaux
coRpoRATe Nicolas SILHOL France, 2016, 1 h 38, avec Céline Sallette, Lambert Wilson
THE THING John CARPENTER États-Unis, 1982, 1 h 48, v.o sous-titrée, avec Kurt Russell, T.K. Carter Film interdit aux moins de 12 ans
Hiver 1982 au cœur de l’Antarctique. Une équipe de chercheurs découvre un corps enfoui sous la neige depuis plus de cent-mille ans. Décongelée, la créature retourne à la vie en prenant la forme de celui qu’elle veut. Dès lors, le soupçon s’installe entre les hommes de l’équipe. Où se cache la créature ? Qui habite-t-elle ? Un véritable combat s’engage.
Suspens, humour, cauchemar… Carpenter s'en donne à cœur joie dès qu'il s'agit de filmer les couloirs souterrains de la station, les paysages glacés, la nuit, le froid, la tension au sein du groupe : à bien des égards, il réalise là son film le plus abouti, le plus maîtrisé. Olivier Assayas, Cahiers du cinéma, novembre 1982
à 22 h 30
L’INVASION DES PROFANATEURS DE SÉPULTURES Don SIEGEL Invasion of the Body Snatchers, États-Unis, 1956, 1 h 48, v.o sous-titrée, avec Kevin McCarthy, Dana Wynter
Des habitants d'une petite ville des États-Unis sont victimes d'une étrange psychose et prétendent que des membres de leur famille ou leurs amis ont été dépossédés de leur identité…
Émilie Tesson-Hansen est une jeune et brillante responsable des Ressources Humaines, une killeuse. Suite à un drame dans son entreprise, une enquête est ouverte. Elle se retrouve en première ligne. Elle doit faire face à la pression de l’inspectrice du travail, mais aussi à sa hiérarchie qui menace de se retourner contre elle. Émilie est bien décidée à sauver sa peau. Jusqu’où restera-t-elle corporate ?
Le film commence là où le spectacle présenté en janvier à Equinoxe s’arrêtait : et si l’un des salariés, poussé à bout, en venait à se suicider… De la souffrance individuelle à l’émergence d'un problème public.
Clin d’oeil aux Semaines d’information sur la santé mentale Échanges et discussion à la fin du film.
du 15 au 28 mars
deRniÈRes nouVelles du cosmos Julie BERTUCCELLI
Atmosphère paranoïaque…
France, 2016, 1 h 25
Nulle ride n'est apparue sur ce classique de la science-fiction, au noir et blanc scintillant, aux cadrages graphiques et à la musique impétueuse. Efficacité, réalisme et sobriété caractérisent la conduite du récit, fondé sur une parano galopante. Son suspense et son rythme soutenu le rapprochent d'un thriller, sans effets spéciaux ou presque. Jacques Morice, Télérama, juillet 2013
À bientôt trente ans, Hélène est l'auteur de textes puissants à l’humour corrosif. Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses vingt ans que sa mère découvre qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…
Dépassant le simple cadre d’un film sur le handicap, ce documentaire est une belle réflexion sur la création et la poésie.
L’Invasion des profanateurs de sépultures, Don Siegel 8
Babouillec compose des textes percutants et inspirés, qui décrivent sa vision du monde et de la société. Transcendant le cadre médicosocial, le film questionne avec empathie les arcanes de l’art et de l’intuition. Vincent Ostria, L’Humanité, novembre 2016 9
du 8 au 21 mars
du 22 mars au 4 avril
chez nous
de l’AuTRe côTé de l’espoiR
Lucas BELVAUX
Aki KAURISMÄKI
France/Blegique, 2017, 1 h 58, avec Émilie Dequenne, André Dussollier
Sélection officielle en compétition Berlinale 2017 Toivon tuolla puolen, Finlande, 2016, 1 h 38, v.o sous-titrée, avec Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen
Pauline, infirmière à domicile, entre Lens et Lille, s’occupe seule de ses deux enfants et de son père, un ancien métallurgiste. Dévouée et généreuse, tous ses patients l'aiment et comptent sur elle. Profitant de sa popularité, les dirigeants d’un parti extrémiste vont lui proposer d’être leur candidate aux prochaines municipales.
Avec Chez nous, Lucas Belvaux veut « susciter la discussion ». Coécrit avec Jérôme Leroy, auteur en 2011 d’un livre remarqué, Le Bloc, mettant en scène un parti d’extrême droite, Chez nous affiche « l’ambition de décrire dans sa complexité l’implantation d’un parti en quête de respectabilité », explique Lucas Belvaux. Pauline, fille de communiste généreuse, balaie ses réticences à représenter aux élections municipales ce parti qui, parce qu’il est dirigé par une femme et s’adresse aux ouvriers, ne lui paraît pas si dangereux. Ce charme qu’exerce peu à peu sur l’infirmière ce parti populiste, sur fond de crise économique et morale, est la part la plus subtile de Chez nous. Raphaëlle Bacqué, Le Monde, janvier 2017
Helsinki. Deux destins qui se croisent. Wikhström, la cinquantaine, décide de changer de vie en quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour ouvrir un restaurant. Khaled est quant à lui un jeune réfugié syrien, échoué dans la capitale par accident. Il voit sa demande d’asile rejetée mais décide de rester malgré tout. Un soir, Wikhström le trouve dans la cour de son restaurant. Touché par le jeune homme, il décide de le prendre sous son aile.
du 22 mars au 4 avril
pARis pieds nus Fiona GORDON et Dominique ABEL Lost in Paris, France/Belgique, 2015, avec Fiona Gordon, Dominique Abel, Philippe Martz, Emmanuelle Riva, Pierre Richard
Fiona, bibliothécaire canadienne, débarque à Paris pour venir en aide à sa vieille tante en détresse. Mais elle se perd et tante Martha a disparu. C’est le début d’une course-poursuite dans Paris à laquelle s’invite Dom, SDF égoïste, aussi séducteur que collant.
Ce film est autobiographique ou presque ! Partis de notre propre découverte de Paris dans les années 1980 et de nos rencontres les plus insolites (une véritable tante Martha et plus d’un clochard éclairé), nous avons écrit un film simple, personnel et – guidés par un désir irrésistible de résister à l’air du temps – joyeux. Nous venons du monde du spectacle. Les contraintes de la scène favorisent l’imaginaire, on doit transposer en permanence, trouver des trucs, des astuces en connivence avec le public. Nous avons emporté cette démarche au cinéma, tout en avançant, de film en film, dans le monde bien réel, concret, d’aujourd’hui. Fiona Gordon, Dominique Abel, extrait du dossier de presse 10
L'Autre Côté de l’espoir déploie avec un charme fou son humour flegmatique, sa vision du monde légèrement désinvolte et pourtant profondément empathique. Dès les premières images on retrouve avec un bonheur intense Aki Kaurismäki et son univers de cinéma muet rehaussé de couleurs saturées, de bande son rockabilly et d’accessoires issus au plus tard des années 60. Mais L'Autre Côté de l’espoir est bien ancré dans notre époque et nous propulse dans une actualité des plus urgentes au travers de deux personnages aussi fabuleux qu’inoubliables : Wikhström, Finlandais pépère en train de mettre sa vie de quinquagénaire sur de nouveaux rails, et Khaled, jeune réfugié syrien échoué à Helsinki et demandeur de papiers. Avec son humour pince-sans-rire, le cinéma de Kaurismäki a toujours été l’abri des laissés-pour-compte, des prolétaires, des petites gens. Aujourd’hui, il accueille très naturellement un personnage de réfugié avec, au fond, cette idée lumineuse que ce qui peut arriver de mieux aux uns dans leur quête du bonheur, c’est sûrement de rencontrer l’autre. Impossible de ne pas penser à Chaplin en voyant L’Autre Côté de l’espoir : la même générosité intemporelle, la même alchimie du tragique et du rire, la même pertinence politique aux côtés des opprimés en tous genres. Sans une once d’effusion, sans le moindre angélisme, Aki Kaurismäki amène deux itinéraires opposés à se croiser et réalise un film truffé de lucidité, jamais aussi drôle que lorsqu’il est sérieux, vertigineux d’intelligence et d’humanité. Cette aventure ne sent pas du tout la « success story ». La petite merveille que nous offre Kaurismäki est bien plus modeste et vraisemblable. La force des personnages est de ne jamais demander à l’autre plus qu’il ne peut donner. Comme si rien ici n’était fait par idéal, mais plutôt par évidence et par honnêteté. cinemas-utopia.org
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Samedi 1er et dimanche 2 Avril, re(voir) Akira Kurosawa Un week-end animé par Pascal-Alex Vincent, réalisateur, enseignant de cinéma, auteur de L'Âge d'or du cinéma japonais, Éditions Carlotta, 2016
L’argent de poche la programmation jeune public
Akira Kurosawa est le plus célèbre des cinéastes japonais et il est temps de se rappeler pourquoi. Révélé en 1951 par Rashomon, Kurosawa a inventé le cinéma d'action moderne. Ses Sept Samouraïs (1953) ont eu une influence durable sur le cinéma hollywoodien et son Sanjuro (1962) a annoncé l'arrivée, en Occident, du western-spaghetti. Beauté des cadres, personnages mémorables, sens du rythme, lyrisme des images : tout, chez Kurosawa, est cinéma – et ne peut s'apprécier que sur grand écran. er
Samedi 1 avril à 17 h
du 1er au 12 mars
le VoyAGe en bAllon Un programme de 4 courts métrages d'animation France/Suède/Russie, 36 minutes, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 4 ans
Dans la nature, au plus près du sol, fourmille une vie miniature qui, si on la regarde de plus près, nous réserve quelques surprises !
Vendredi 17 mars à 18 h, Retours vers le futur
l'AnGe iVRe
Séance sonorisée mercredi 15 mars à 15 h
Yoidore Tenshi, Japon, 1948, 1 h 38, v.o sous-titrée, avec Takashi Shimura, Toshirô Mifune
Polar fiévreux dans le Tokyo d'après-guerre, qui révéla la star Toshiro Mifune. Appelé en pleine nuit à soigner un jeune gangster pour une blessure à la main, un médecin alcoolique décèle la tuberculose. Il tente de soigner le jeune homme qui ne veut rien entendre, et malgré les disputes et les menaces, il se prend d'amitié pour lui.
Samedi 1er avril à 20 h 45
ciné-conceRT Alice comedies 4 trésors de Walt Disney mis en musique par l'Orchestre de Chambre d'Hôte États-Unis, 1924-1926, 42 minutes, prise de vue réelle et animation, muet, bande originale 2016 : Orchestre de Chambre d’Hôte, tout public à partir de 5 ans En partenariat avec l'Agence pour le Développement Régionial du Cinéma (ADRC) et Malavida.
Dimanche 19 mars à 10 h, Retours vers le futur
RAn
Séance présentée par Agnès Rabaté, programmatrice jeune public du cinéma
Japon/France, 1985, 2 h 42, v.o sous-titrée, avec Tatsuya Nakadai, Akira Terao
GReAse
Tragédie shakespearienne à grand spectacle. Dans le Japon du XVIe siècle, le seigneur Hidetora Ichimonji décide de se retirer et de partager son domaine entre ses trois fils, Taro, Jiro et Saburo. Mais la répartition de cet héritage va déchirer la famille.
Randal KLEISER États-Unis, 1978, 1 h 50, v.o sous-titrée, avec John Travolta, Olivia Newton-John, Tout public à partir de 8/9 ans
La comédie musicale la plus célébrée des années 70 continue de séduire…
Dimanche 2 avril à 17 h
sAnjuRo
Programmes détaillés dans la brochure Retours vers le futur et le dépliant L’Argent de poche.
Tsubaki Sanjuro, Japon, 1968, 1 h 36, v.o sous-titrée, avec Toshirô Mifune, Tatsuya Nakadai
Film de sabre en cinémascope. Le samouraï rônin Sanjuro Tsubaki prend sous son aile une bande de jeunes guerriers inexpérimentés et les aide à déjouer un complot.
du 22 mars au 2 avril, en sortie nationale
lA fonTAine fAiT son cinémA Un programme 6 courts métrages d'animation France/Blegique, 40 minutes, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 5 ans
Samedi à 19 h 45 : buffet, 10 euros (réservation au plus tard le jeudi 30 mars) Tarifs habituels pour une séance. Carte 3 films : 9 euros. Chaque film est présenté et suivi d'une rencontre avec le public. Dimanche à 14 h 30, nous vous proposons de suivre l'intervention de Pascal-Alex Vincent consacrée à l'œuvre d'Akira Kurosawa (durée : 2h, entrée libre, sur inscription).
Des fables revisitées à la mode cartoon ! La Fontaine fait son cinéma, ce sont six courts métrages en forme de fables, de petites histoires, avec des animaux, qui contiennent une leçon de vie.
du 25 mars au 2 avril, film surprise…
Un week-end proposé avec l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
l’empeReuR LUC JACQUET France, 2016, 1 h 24, avec la voix de Lambert Wilson, à partir de 5 ans
Luc Jacquet tente de mettre en lumière ce mystérieux appel, cet instinct qui permet à l’empereur de réaliser le prodige d’être vivant là où plus personne d’autre ne vit. Des images envoûtantes…
Sanjuro 12
À travers le regard et les souvenirs de son aîné, un jeune manchot se prépare à vivre son premier voyage… Répondant par instinct au mystérieux appel qui l’incite à rejoindre l’océan, découvrez les incroyables épreuves qu’il devra à son tour traverser pour accomplir son destin et assurer sa survie et celle de son espèce… 13
séances le film débute à l’horaire indiqué
séances
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 1er 2 3 4 5 6 7
du 22 au 28 mars
Loving (2 h 03, page 5) La La Land (2 h 08, page 7)
20 h 45
L’Autre Côté de l’espoir (1 h 38, p. 11) 18 h 30 20 h 45
Moonlight (1 h 51, page 3)
15 h 45
du 1er au 7 mars
18 h 30
17 h
20 h 30 18 h 30
18 h 30
La Sociale (1 h 24, page 4)
13 h 45
20 h 45
14 h et 20 h 45
17 h
20 h 45
12 h
14 h 15 14 h 15 et 20 h 45 18 h 30
18 h 30
Le Voyage en ballon (37 minutes, p. 13) 15 h
Paris pieds nus (1 h 23, page 10)
16 h 11 h/16 h
Jeudi 2 mars à partir de 18 h 30 : « La sécurité sociale : retour sur une histoire et un héritage », en présence de Frédéric Pierru, sociologue. Mardi 7 mars à partir de 18 h 30 : « La sécurité sociale : retour sur une histoire et un héritage », en présence de Bernard Friot, économiste et sociologue.
14 h 20 h 45 et 18 h 30
Dernières Nouvelles du cosmos (1h 25, p. 9)
20 h 45
17 h
du 8 au 14 mars La Fin du jour (1 h 48, page 5) Tempête de sable (1 h 27, page 5) Chez nous (1 h 58, page 10)
La Sociale (1 h 24, page 4)
20 h 45 18 h 30 20 h 45 18 h 30 18 h 30
14 h 13 h 45 et 20 h 45
15 h 45
Les Jours heureux (1 h 37, page 4)
14 h 17 h
20 h 45 18 h 30 18 h 30 20 h 45
20 h 45
La Fontaine… (40 minutes, page 13)
17 h 30
15 h
16 h
du 29 mars au 4 avril
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 29 30 31 1er 2 3 4
12 h 15
The Thing (1 h 48, page 8)
16 h
20 h 45 17 h 17 h 15 h
14 h 16 h
16 h
16 h
NOUVEAU ! À partir du mois de mars, L’Apollo participe au dispositif Cour(t)s devant, élaboré par Ciclic. De nouvelles perspectives de diffusion du format court en salle qui propose une pluralité de contenus : courts métrages, archives amateurs, vidéos éducatives et ludiques. L’occasion de découvrir des films courts avant les longs métrages et de se laisser surprendre par l’inventivité et la diversité de leurs formes !
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 21 15 16 17 18 19 20
Chez nous (1 h 58, page 10)
14 h
Tempête de sable (1 h 27, page 5)
18 h 30 et 20 h 45
18 h 30 12 h 15
L’Apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe
L’Apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
21 h
Dernières Nouvelles du cosmos (1h 25, p. 9)
14 h
Corporate (1 h 38, page 9) Gimme Danger (1 h 48, page 6)
18 h 30 20 h 45
17 h
L’Empereur (1 h 24, page 10)
Samedi 11 mars à partir de 20 h : « L’autre écran : la chose venue d’ailleurs », deux chefs d’œuvres de la science-fiction à redécouvrir sur grand écran…
The Thing (1 h 48, page 8)
18 h 30
20 h 45 12 h 15
20 h 45 14 h 30
L’Ange ivre (1 h 38, page 12)
Jeudi 9 mars à 20 h 45 : Une saison pour revoir… Julien Duvivier. Antoine Royer, rédacteur à DVD Classik, chroniqueur cinéma, présente La Fin du jour.
du 15 au 21 mars
17 h
14 h
14 h
Samedi 1er et dimanche 2 avril : re(voir) Akira Kurosawa en compagnie de Pascal-Alex Vincent, réalisateur et enseignant de cinéma.
22 h 30
Le Voyage en ballon (37 minutes, p. 13) 15 h
16 h 18 h 30 et 20 h 45
Et les Mistrals gagnants (1 h 19, 4e couv.)
La Fontaine… (40 minutes, page 13)
20 h
L’Invasion des profanateurs… (1h 20, p. 8)
Paris pieds nus (1 h 23, page 10)
20 h 30
Sanjuro (1 h 36, page 12)
14 h 15
16 h
Vendredi 24 mars à 20 h 45 : rencontre avec Anne-Dauphine Julliand, réalisatrice du film Et les Mistrals gagnants (sous réserve).
Ran (2 h 42, page 12) 20 h 30
12 h 15 et 18 h 30
14 h
14 h 17 h
14 h
18 h 45
14 h
L’Empereur (1 h 24, page 10)
L’Autre Côté de l’espoir (1 h 38, p. 11) 18 h 30 20 h 45 18 h 30
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 8 9 10 11 12 13 14
14 h et 17 h
18 h 30 20 h 30 18 h 30 20 h 45
20 h 45 18 h 30
Et les Mistrals gagnants (1 h 19, 4e couv.) 16 h
15 h 15 14 h 15 et 20 h 45
Les Jours heureux (1 h 37, page 4)
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 22 23 24 25 26 27 28
20 h 45 20 h 30
15 h
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre
L’Apollo est soutenu par
du mercredi 15 au dimanche 19 mars : Retours vers le futur. (Voir tous les horaires en page 8. Programmation détaillée dans la brochure éditée pour la manifestation). Lundi 20 mars à 20 h 45 : Corporate en avant-première. 14
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On aimerait partager avec vous… du 22 mars au 4 avril
eT les misTRAls GAGnAnTs Anne-Dauphine JULLIAND France, 2016, 1 h 19
Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie. Avec beaucoup de sérénité et d’amour, ces cinq petits bouts d’homme nous montrent le chemin du bonheur. Un film à hauteur d’enfant, sur la vie tout simplement.
Vendredi 24 mars à 20 h 45, rencontre avec Anne-dauphine julliand (sous réserve) Un hymne bouleversant à l'innocence. Neuroblastome, épidermolyse bulleuse, insuffisance rénale sévère… Des maladies douloureuses, handicapantes, potentiellement mortelles, d'autant plus intolérables quand elles frappent des enfants. Sur un sujet aussi difficile, Anne-Dauphine Julliand parvient pourtant à offrir un film empli de rires, de petits bonheurs, de lumière, en un mot, de vie. La documentariste, toujours à bonne distance, a l'intelligence de privilégier la parole et le ressenti de cinq petits malades. Sans dissimuler leurs souffrances, mais en exaltant leur insouciance, leurs rêves, leur énergie contagieuse à profiter du temps présent. La réalisation, pudique mais frontale, et le montage, d'une sobriété bienvenue, parviennent à tenir le pathos à distance. Samuel Douhaire, Télérama, février 2017
prochainement Grave de Julia Ducournau Fantastic Birthday de Rosemary Myers Corporate de Nicolas Silhol avec Céline Sallette et Lambert Wilson
Festival Play it Again du 5 au 11 avril 2017