apollo cinéma l’
maison de l’image
programme juin-juillet 2016 du 15 juin au 12 juillet 2016
cinéma apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
du 15 au 21 juin, Une saison pour revoir…
du 15 au 21 juin
PARIS, TEXAS
Mr GAGA SUR LES PAS D'OHAD NAHARIN
wim wenders Palme d'or festival de Cannes 1984 France, Allemagne, 1984, 2 h 27, v.o sous-titrée, avec Harry dean stanton, nastassja Kinski
Tomer HeyMAnn
Un homme réapparaît subitement après quatre années d'errance, période sur laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver. Accompagné de son fils, il part au Texas à la recherche de Jane, la mère de l'enfant. Une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté.
L’histoire fascinante d'Ohad naharin, célèbre chorégraphe de la Batsheva dance Company, dont les performances dégagent une puissance et une beauté inégalées. Le film nous dévoile le processus créatif d'un chef de file incontesté de la danse contemporaine, l’invention d’un langage chorégraphique unique et d’une technique de danse hors-norme appelée Gaga.
Israël/suède/Allemagne/Pays-Bas, 2015, 1 h 43, v.o sous-titrée, avec Ohad naharin
Un long suspense sentimental de toute beauté, étourdissant de pudeur et de maîtrise. Revoir Paris, Texas aujourd’hui constitue encore un choc. Parce que l’émotion véhiculée par la simplicité apparente de l’histoire reste universelle. Et le film d’être traversé constamment de moments de grâce indéniable tout en restant un moment unique dans la carrière de son cinéaste. On ne peut pas vraiment raccorder Paris, Texas a quelque chose d’autre chez Wenders tant il cristallise son cinéma de voyages et s’impose à la fois comme une synthèse de ses précédents roadmovies tout en étant un film neuf où pour la première fois l’émotion et la chaleur humaine font jour tandis que le cinéaste délivre un mélodrame stylisé. nio Lynes, DVDclassik, juillet 2014
Tarifs
dans l’intimité d’un des plus grands chorégraphes du monde…
Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-scène nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/rsA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
Abonnement
10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à Équinoxe-La scène nationale (sur présentation de votre carte d’abonné).
Renseignements
Photographie de couverture : Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer, Ad Vitam
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impression : Color 36
Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34 – Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com
À l’automne 2015, l’affiche de Mr Gaga a tapissé les rues de Tel-Aviv. Premier long métrage dédié au chorégraphe vedette israélien Ohad Naharin, le documentaire de Tomer Heymann n’en finit pas de captiver les foules qui se rendent dans les salles obscures pour découvrir le portrait en images de celui qui, voilà vingt-cinq ans, a été nommé directeur artistique de la troupe Batsheva Dance Company. Vu de Tel-Aviv, ce succès ne doit rien au hasard. Non seulement Ohad Naharin s’est hissé dans son pays au rang de héros culturel, voire de gourou, fort de son statut de chef de file incontesté de la danse contemporaine israélienne et d’artisan de la réussite mondiale de la Batsheva, mais le portrait qui lui est consacré fait aussi la part belle au citoyen en colère. Naharin n’a jamais fait mystère de ses prises de position. Très remonté contre l’actuel gouvernement Netanyahou et sa ministre de la Culture, Miri Regev, il a régulièrement exprimé sa frustration face à l’enlisement du conflit israélo-palestinien. Tomer Heymann a accompagné le chorégraphe, ancien élève de Martha Graham et de Maurice Béjart, pendant huit ans pour réaliser son film. Nourri d’images d’archives, le succès de Mr Gaga repose avant tout sur son message optimiste : l’histoire d’un enfant du Kibboutz qui débarque sans un sou en poche à New York pour parfaire sa formation et dont l’incroyable parcours est placé sous le signe de la persévérance et du goût du risque. Pour autant, le film prouve assurément qu’il n’y a pas de contradiction entre l’attitude très critique de Naharin vis-à-vis de la politique israélienne et l’amour qu’il éprouve pour son pays. Cet artiste ne craint pas d’exaspérer. Il ne renonce pas à dire la vérité… nathalie Hamou, Télérama, janvier 2016
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du 15 au 21 juin
du 22 au 28 juin, en sortie nationale
JOHN FROM
TOUT DE SUITE MAINTENANT
Joãn nICOLAU
Pascal BOnITzer
France/Portugal, 2015, 1 h 35, v.o sous-titrée, avec Júlia Palha, Clara riedenstein, Filipe Vargas
France/Luxembourg, 2015, 1 h 38, avec Agathe Bonitzer, Vincent Lacoste, Lambert wilson
Lisbonne, dans des familles sans histoire, rita et sara, âgées de quinze ans, partagent leurs vacances d’été entre cafés glacés et après-midi lascives. La rencontre de son nouveau voisin, Philippe, enflamme la jolie rita d’un désir violent. Le quartier tranquille en devient magique et merveilleux, comme une île de Mélanésie au cœur du Pacifique.
nora sator, jeune trentenaire dynamique, commence sa carrière dans la haute finance. Quand elle apprend que son patron et sa femme ont fréquenté son père dans leur jeunesse, elle découvre qu’une mystérieuse rivalité les oppose encore. Ambitieuse, nora gagne vite la confiance de ses supérieurs mais entretient des rapports compliqués avec son collègue Xavier, contrairement à sa sœur Maya qui succombe rapidement à ses charmes… entre histoires de famille, de cœur et intrigues professionnelles, les destins s’entremêlent et les masques tombent.
Voyage immobile et coloré au pays des rêveries adolescentes… Léger, doux, fantaisiste… Voici un film qui montre de l’adolescence la face exotique et miroitante à travers un ailleurs qui débarque à domicile. Tout avance par vignettes, épinglant des situations, des conversations, des sensations que d’aucuns qualifieraient de futiles, nonobstant la vision nécessaire qui les ordonne. Tout un imaginaire chatoyant élaboré à deux pas du supermarché, en la présence retirée mais bienveillante des parents. La Mélanésie recouvre ici le territoire général de l’utopie, tel que l’adolescence l’incorpore temporairement, tel que Nicolau le vise à plus long terme. Jacques Mandelbaum, Le Monde, mai 2016
du 22 au 28 juin
DIAMANT NOIR Arthur HArArI France, 2015, 1 h 55, avec niels schneider, August diehl, Hans Peter Cloos
Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et larcins. son histoire le rattrape le jour où son père est retrouvé mort dans la rue, après une longue déchéance. Bête noire d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui laisse rien, à part une soif amère de vengeance…
Un récit tendu comme un arc ! diamant noir porte magnifiquement son titre. Tel un diamant, il déploie ses multiples facettes, créant un climat de tension et de doute permanent. Sa noirceur passe par un travail étonnant sur les couleurs. Flamboyantes, aveuglantes, avec des contrastes volontairement très marqués, comme chez De Palma, Celui par qui le scandale arrive de Minnelli ou Opening night de Cassavetes. Ce film assume crânement ses références, sans jamais paraître écrasé ou réduit au pillage. Car il y a chez Harari ce fameux sens du mix qui donne à son film sanglant une puissance sensorielle parfaite. Thierry Chèze, Studio Ciné Live, mai 2016 4
« Les coïncidences, les faux-semblants, le quiproquo, c’est toujours avec ça que je travaille, c’est ce qui m’amuse…» J’essaie toujours de saisir l’esprit du temps, le « Zeitgeist ». Et pour moi, l’esprit de notre temps, c’est ce que la finance appelle le principe TDSM (Tout De Suite Maintenant) d’où le titre – qui correspond à cette mainmise relativement récente de la finance sur le capitalisme d’entreprise. La finance n’attend pas, il lui faut des résultats et du gain tout de suite. Cette mentalité se retrouve un peu dans tous les domaines : être célèbre tout de suite, riche tout de suite, trouver la femme ou l’homme de sa vie… Le temps long est dévalorisé, Internet est la mesure du temps actuel : en un clic, vous pouvez tout avoir, enfin, c’est ce qu’on vous fait croire. Ma coscénariste, Agnès de Sacy, a un cousin qui dirige une société de fusion-acquisition. Une grande partie de l’intrigue professionnelle vient des informations qu’il a accepté de nous donner. La finance s’est imposée au bout d’un moment, par élimination. Comme l’héroïne est une jeune trentenaire ambitieuse, on voulait un lieu de pouvoir sans tomber dans celui de la politique. Tout de suite maintenant parle de filiation mais j’ai changé de point de vue. Mes héros habituels sont des hommes d’âge mûr et désenchantés. Nora est une jeune fille pleine d’ambition qui a la vie devant elle. Mais ce qui s’est passé avant elle la rattrape au tournant… L’une des sources de mon film est Les employés, un roman peu connu de Balzac. Le livre se passe dans un ministère et raconte les intrigues pour empêcher un homme honnête et compétent d’accéder au poste de ministre que sa femme, ambitieuse à la place de son mari, convoite pour lui… Pascal Bonitzer, extrait de presse
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du 29 juin au 5 juillet
du 6 au 12 juillet
CELUI QU'ON ATTENDAIT
L'EFFET AQUATIQUE
serge AVÉdIKIAn
sólveig AnsPACH
France/Arménie, 2016, 1 h 30, avec Patrick Chesnais, Arsinée Khanjian, robert Harutyunyan
Prix sACd Quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2016 France/Islande, 2016, 1 h 23, avec Florence Loiret-Caille, samir Guesmi, didda Jonsdottir
Jean-Paul Bolzec était parti jouer son spectacle pour une société française installée en Azerbaïdjan. sur le chemin du retour vers l’aéroport, le taxi tombe en panne. Bolzec est abandonné sur une route désertique, au milieu de nulle part. sans s’en rendre compte, il franchit à pied la frontière avec l’Arménie, en guerre larvée avec son voisin l’Azerbaïdjan depuis des années. Clandestin dans un pays qu’il ne connaît pas, dont il ne parle pas la langue et ne lit pas l’alphabet, il comprend assez vite qu’on le prend pour un autre, car il est fêté comme le messie…
samir, la quarantaine dégingandée, grutier à Montreuil, tombe raide dingue d’Agathe. Comme elle est maître-nageuse à la piscine Maurice Thorez, il décide, pour s’en approcher, de prendre des leçons de natation avec elle, alors qu’il sait parfaitement nager. Mais son mensonge ne tient pas trois leçons - or Agathe déteste les menteurs! Choisie pour représenter la seine-saint-denis, Agathe s’envole pour l’Islande où se tient le 10ème Congrès International des Maîtres-nageurs. Morsure d’amour oblige, samir n’a d’autre choix que de s’envoler à son tour…
Une comédie romantique où la joie de la rencontre, le coup de foudre et les sentiments sont célébrés. Le très beau film posthume de solveig Anspach.
serge Avédikian traite des problèmes graves et plein de résonnances avec notre actualité de façon humoristique, légère et drôle. L’idée du film, c’était l’envie de mettre en scène un personnage perdu dans un milieu hostile. J’avais envie de réaliser un film dans ce petit bout de l’Arménie, frontalier de l’Azerbaïdjan. Je pensais qu’une situation aussi particulière que celle-ci, avec cette guerre larvée depuis tant d’années entre les deux pays, permettrait d’évoquer une situation universelle. Le film offre un regard sur une Arménie actuelle et rurale à travers les yeux d'un Français qui découvre une région en guerre. Pourtant le film procure un certain sentiment de tendresse. Ce qui m’importait le plus, c’était les relations humaines et la communication particulière entre eux. Certes le contexte se devait d’être présent, mais le film est axé sur la subjectivité du regard de ce Français qui se redécouvre à travers ce qui lui arrive. Il y a comme une inversion de la situation habituelle. Ici c’est un Européen qui s’échoue dans un pays pauvre, en guerre, dont il ne parle pas la langue et ne connaît pas la culture. Aucune attache, il faut se débrouiller, essayer de communiquer, se réinventer, comprendre la demande des autres, participer à la vie du village. Voilà le processus dans lequel est embarqué le personnage. L’enjeu du film était également de présenter un personnage de proximité, d’aujourd’hui. Il a une modernité, une actualité. C’est un type qu’on connaît, qu’on côtoie tous les jours. C’est un humoriste peutêtre un peu en perte de vitesse. Il se retrouve ainsi pour un gala en Azerbaïdjan à des années lumières de son milieu parisien, occidental, culturel, théâtral. Il vit un vrai décalage dans ce petit village arménien et c’est le choc avec cette autre culture, qui est l’un des arguments drôles et intéressants du film. serge Avédikian, extrait du dossier de presse 6
Sólveig Anspach nous a quittés il y a presque un an. Présenté le 18 mai à la Quinzaine des réalisateurs, son dernier film est d’autant plus émouvant qu’il célèbre l’idée d’une nouvelle vie, de la joie d’une rencontre. L’effet aquatique, c’est l’autre nom du coup de foudre, quand on tombe sur une sirène, même la plus abrupte et la plus bourrue de toutes. Agathe est maître-nageur, Samir est amoureux. Pour mieux l’approcher et la connaître, ce grand type doux est prêt à tout : enfiler un affreux maillot de bain orange à palmiers, prendre d’inutiles leçons de brasse à la piscine municipale du coin, et même, puisqu’il le faut, la suivre jusqu’en Islande, où se tient le congrès international des pros de la natation. Comédie romantique en milieu flottant, le film file avec malice toutes les métaphores de l’amour : se jeter à l’eau, perdre pied ou se laisser enfin porter… Histoire de confiance, aussi sérieuse qu’irrésistiblement drôle. Ainsi progressent mine de rien Samir et Agathe, dans le grand bain de leurs sentiments, et en dépit des obstacles les plus évidents (sa maladresse à lui, sa méfiance à elle) et les plus inattendus : une porte de cabine coincée, un plongeon mal venu, une cafetière agressive. Des eaux bleu-chlore de la piscine aux vastes cieux d’Islande, ce festival de loufoquerie rêveuse est un cadeau pour les comédiens : Samir Guesmi et Florence Loiret-Caille débordent de charme, entourés de personnages secondaires bien croqués. Effet aquatique garanti. Cécile Mury, Télérama, mai 2016
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du 6 au 12 juillet
LA LOI DE LA JUNGLE Antonin PereTJATKO
l’argent
de
poche
la programmation jeune public
France, 2015, 1 h 39, Vincent Macaigne, Vimala Pons, Pascal Légitimus
Samedi 18 juin à 14 h 30
Marc Châtaigne, stagiaire au Ministère de la norme, est envoyé en Guyane pour la mise aux normes européennes du chantier Guyaneige : première piste de ski indoor d’Amazonie destinée à relancer le tourisme en Guyane. de mésaventure en mésaventure, on lui affuble un coéquipier. Pas de chance c’est une pin-up. Pire : elle a du caractère.
CINÉSCAPAGES Projection des courts métrages réalisés par des élèves de la maternelle au lycée, 2 h avec entracte, tarif unique : 2,50 euros, à partir de 5 ans
dans le cadre d’escapages, le prix des lecteurs de l'Indre organisé par l'association Aladin, des classes du département se lancent dans la réalisation d’un court métrage... Cinéscapages est une action pédagogique et culturelle initiée par l'Atelier CAnOPÉ de Châteauroux, en direction des classes de la maternelle au lycée.
Pour prolonger le plaisir de lire, le faire partager et susciter de nouvelles écritures... Avant l’entracte, Tigres à la queue leu leu de Benoît Chieux France, 2014, 8 minutes, animation, d'après un conte coréen illustré par Kwoon Moon-hee
Un garçon très paresseux, houspillé par sa mère qui n’en peut plus de le voir dormir et manger à longueur de journée, décide de se mettre au travail et révèle des ressources insoupçonnées d’imagination, d’inventivité et de persévérance.
du 29 juin au 12 juillet
ZOOTOPIE Byron HOwArd, rich MOOre et Jared BUsH Zootopia, États-Unis, 2015, 1 h 48, animation, en version française, à partir de 6 ans
Une comédie qui mélange critique politique acide et burlesque le plus échevelé, sous le double patronage de Laurel et Hardy et de dino risi… Dès le début, le cadre absurde et volontairement caricatural est planté : Marc Chataigne, avec sa calvitie conquérante (inénarrable Vincent Macaigne) n'a pas le profil type du jeune stagiaire. C'est pourtant bien en tant que tel, stagiaire récidiviste depuis une décennie, qu'il vient postuler au Ministère de la Norme, dirigé par le nochalant Rosio (grandiose Jean-Luc Bideau). Mais il arrive en retard au rendez-vous et se voit confier la mission dont personne ne voulait : aller s'assurer de la conformité aux normes européennes d'un projet totalement improbable au cœur de la jungle amazonienne : Guyaneige, la première piste de ski d'Amazonie, destinée à relancer le tourisme en Guyane. Antonin Peretjatko mise à fond sur le comique des situations et des personnages, notamment des deux principaux : ChataigneMacaigne, gauche, psychorigide, empoté, et Tarzan-Vimala Pons, foldingue, aventurière, à l'aise en mini-short… À partir de ces fondations délirantes, le réalisateur bâtit une comédie féroce, véritable satire politique. Car derrière les clichés de la farce se cache plusieurs réalités : précarité des stagiaires utilisés abusivement par les administrations, corruption des politiques, absence totale de politique environnementale, traitement néocolonial de la Guyane… La Loi de la jungle qui donne son titre au film a donc de multiples sens : celle première d'une nature luxuriante et sans cesse dangereuse, mais aussi la guerre coloniale que livre la France en toute impunité, la guerre économique avec ses instances bidons et ses ministres fantoches au service des actionnaires. Cinéma Utopia, mars 2016
Une fable amusante et malicieuse sur les présupposés qui rongent nos sociétés. zootopia est une ville qui ne ressemble à aucune autre : seuls les animaux y habitent ! Lorsque Judy Hopps fait son entrée dans la police, elle découvre qu’il est bien difficile de s’imposer chez les gros durs en uniforme, surtout quand on est une adorable lapine. Bien décidée à faire ses preuves, Judy s’attaque à une épineuse affaire, même si cela l’oblige à faire équipe avec nick wilde, un renard à la langue bien pendue et véritable virtuose de l’arnaque…
du 6 au 12 juillet
SAMETKA, LA CHENILLE QUI DANSE 39 minutes, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 3 ans
deux films plein de fraîcheur pour les plus petits Les Vacances du lion Boniface F i o d o r K H I T r U K russie, 1965, animation, 22 minutes
Boniface, lion de cirque en mal de vacances, décide de rendre visite à sa grand-mère en Afrique. Armé de son filet à papillons et de son maillot de bain rayé, il rêve de passer ses journées à flâner, à se baigner dans le lac et à prendre le soleil. Mais les enfants du village vont peut-être le faire changer d'avis… Sametka, la chenille qui danse z d e n e k M I L e r Tchécoslovaquie, 1976, animation, 17 minutes
sametka est une chenille concertiste. recueillie par un petit garçon jouant de l'harmonica, elle se produit en concert et rencontre le succès. elle découvre alors ce qu'est le quotidien des stars de la chanson… 8
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Séances le film débute à l’horaire indiqué
Séances
du 15 au 21 juin
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 15 16 17 18 19 20 21
du 29 juin au 5 juillet
Mr Gaga (1 h 43, page 3)
20 h 45 18 h 30 20 h 45 20 h 45
17 h
18 h 30 20 h 45
Tout de suite maintenant
John From (1 h 35, page 4)
18 h 30 20 h 45
15 h
20 h 45 12 h 15 et 18 h 30
(1 h 38, page 5)
Paris, Texas (2 h 27, page 2)
14 h
17 h
18 h
Cinéscapages (2 h, page 9)
20 h 30
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 29 30 1er 2 3 4 5 18 h 30 et 20 h 45
17 h et 20 h 45
Bella et perduta (1 h 27, 4e de couv)
20 h 45
Celui qu’on attendait (1 h 30, page 6)
18 h 30 20 h 45
14 h
14 h 30
Samedi 18 juin à 14 h 30 : séance Cinéscapages, à la découverte des films réalisés par des
14 h et 18 h 30
14 h 18 h 30 et 20 h 45 20 h 30
12 h 15
17 h
18 h 30 20 h 45
Zootopie (1 h 48, page 9)
14 h 30
du 6 au 12 juillet
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 6 7 8 9 10 11 12
L’Effet aquatique (1 h 23, page 7)
20 h 45 18 h 30
La Loi de la jungle (1 h 39, page 8)
18 h 30 20 h 45 20 h 45
14 h 30 14 h 30
élèves de la maternelle au lycée, dans le cadre d’Escapages, le prix littéraire de l’Indre.
du 22 au 28 juin Tout de suite maintenant en sortie nationale (1 h 38, page 5)
Diamant noir (1 h 55, page 4)
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 22 23 24 25 26 27 28 18 h 30 18 h 30 14 h 20 h 45 et et 20 h 45 18 h 30
15 h et 17 h
20 h 45 20 h 45
20 h 30
17 h
18 h 30 12 h 15 et et 20 h 45 18 h 30 14 h
20 h 45
Du dimanche 26 au mercredi 29 juin : FÊTE DU CINÉMA… tarif unique à 4 euros dès la première place achetée.
Zootopie (1 h 48, page 9) Sametka (39 minutes, page 9)
14 h
10 h
10 h 30
15 h
14 h 20 h 45 et 18 h 30 17 h
17 h
20 h 45 12 h 15 et 18 h 30
20 h 30
14 h 20 h 45 et 18 h 30
14 h 30
14 h 30 15 h 45 16 h 30 10 h 30
Fermeture annuelle du cinéma du mercredi 13 juillet au mardi 16 août, reprise des séances le mercredi 17 août. Programme de la rentrée disponible à la mi-août et dès la mi-juillet pour les abonnés… Rendez-vous également sur notre site cinemaapollo.com. L’équipe du cinéma vous souhaite un bel été.
l’apollo est géré par l’association AGeC Équinoxe.
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l’apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CnC,
de la drAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre.
l’apollo est soutenu par
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On aimerait partager avec vous… du 29 juin au 5 juillet
BELLA E PERDUTA Pietro MArCeLLO Italie/France, 2015, 1 h 27, v.o sous-titrée, avec Tommaso Cestrone, sergio Vitolo
Tommaso, simple berger, veille jusqu’au jour de sa mort sur un palais abandonné dans la région de naples en proie aux pillages et réduit à l’état de décharge par la camorra. Polichinelle émerge alors des profondeurs du Vésuve pour accomplir sa dernière volonté : prendre soin d’un jeune buffle. Ils voyagent ensemble à travers les paysages sublimes de l’Italie. entre mythe et réalité, une fable sur l’Italie contemporaine, belle et perdue...
entre documentaire et fantasmagorie, Bella e perduta chante la splendeur lointaine de l’Italie. sublime. Le palais royal de Carditello, dans la région de Naples, est devenu une ruine, qui sert de décharge. Un homme se désole de voir ce lieu mourir. Jour après jour, seul et bénévolement, il lui redonne une âme en enlevant une à une les ordures, malgré les intimidations de la Camorra. Qui est cet ange gardien ? Tommaso Cestrone, un simple berger, un saint homme ou un fou, c’est selon, dont la mort soudaine, au cours du tournage, a forcément modifié la genèse de Bella e perduta. En lui rendant hommage ici, Pietro Marcello célèbre à travers lui toute une Italie ancestrale, sous la forme d’une insolite pérégrination, croisant le documentaire, le conte et l’élégie. Outre Tommaso, la fantasmagorie met en scène son fantôme, sinon son messager, entre les vivants et les morts : Polichinelle luimême (il en porte le masque, est vêtu tout de blanc, jusqu’au petit cône) qui émerge du Vésuve pour venir prendre soin d’un bufflon et l’emmener le plus loin possible de la violence des hommes, ayant rompu tout lien sensé avec la nature. Le demi-dieu clownesque et l’animal sont les symboles d’une lutte sourde contre la malédiction, la corruption, le déclin. Entre mythe et réalité, le film baigne dans une ambiance d’oracle et de crépuscule, où paysans, paysages et buffles sont transfigurés. C’est riche de motifs, de sensations et de citations. Dans son précédent film, La Bocca del lupo (2009), qui racontait les amours tumultueuses d’un gangster sicilien et d’une transsexuelle toxico dans les basfonds de Gênes, Pietro Marcello montrait déjà le pouvoir ensorceleur de sa caméra-stylo et pinceau à l’intérieur du documentaire. Grandeur disparue, splendeur passée, voilà son obsession, que Bella e perduta continue de traduire de manière fort inspirée. Jacques Morice, Beaux Arts magazine, mai 2016