apollo cinéma l’
maison de l’image
programme octobre 2016 du 21 septembre au 25 octobre 2016
cinéma apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
du 12 au 18 octobre, Une saison pour revoir… Julien Duvivier
du 21 septembre au 4 octobre
VOIR DU PAYS
Ce qui saute aux yeux dans les films de Duvivier, c’est la force du mal. Le mensonge, la cupidité, la jalousie y œuvrent sans repos. Plusieurs chefs-d’œuvre de ce touche-à-tout brillant, grand directeur d’acteurs et témoin cruel de son temps, sont aujourd’hui réédités dans de très belles versions restaurées que nous vous invitons à (re)découvrir au cours de la saison.
Delphine et Muriel COULIN Prix du scénario Un certain regard festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 42, avec Soko, Ariane Labed, Ginger Romàn
Jeudi 13 octobre à 20 h 45 Présentation par Antoine Royer, critique de cinéma
Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression…
LA BANDERA
Un film pertinent sur la guerre, le vétéran comme bombe à retardement et le conflit entre hommes et femmes.
France, 1935, 1 h 43, avec Annabella, Jean Gabin, Robert Le Vigan
Après avoir tué un homme, Pierre Gilieth s’enfuit à Barcelone où on lui vole tout son argent et ses papiers. Bientôt à bout de ressources, il s'engage dans la Légion étrangère espagnole où il se lie avec deux compatriotes, Mulot et Lucas, eux aussi victimes du destin.…
Réalisé par Delphine et Muriel Coulin, ce deuxième film, après 17 filles, marque un goût pour les sujets originaux et délicats. S’attaquer à la « grande muette » n’est pas chose facile et elles s’y emploient avec beaucoup d’intelligence. Car, même si l’armée s’est ouverte aux femmes, l’esprit qui règne ici est résolument masculin, sexiste et assez glaçant. C’est ce que raconte ce beau film antimilitariste : les rêves de deux gamines qui se sont engagées pour « voir du pays » et ont découvert plusieurs réalités confondantes. Isabelle Danel, Bande à part, août 2016
Julien Duvivier sublime la mythologie de la Légion au service de sa vision très noire de l’humanité et du destin. L'intérêt du film, intelligemment adapté du roman de Pierre Mac Orlan et fidèle aux lois d'un genre, tient à cette entrée de l'acteur au sein d'une mythologie romanesque où la fatalité pèse sur les perdants de l'existence. Si, à la Légion, on apprend le courage, l'amitié, les vertus viriles, il n'y a pas de rachat social possible. Audelà de l'exotisme, la mise en scène de Julien Duvivier s'exerce avec acuité sur le drame psychologique de Gilieth et son affrontement avec Fernando Lucas. Gabin-Le Vigan, un sacré duel ! Jacques Siclier, Télérama, 2012
du 21 au 27 septembre
FRANTZ François OZON France/Allemagne, 2016, 1 h 53, v.o sous-titrée et français, avec Pierre Niney, Paula Bee
Tarifs
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un Français est venu, lui aussi, fleurir la tombe de son ami allemand.
Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
Une évocation puissante de l’après Première Guerre mondiale.
Abonnement
10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à
Renseignements Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34 – Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : La Danseuse de Stéphanie di Giusto, Wild Bunch Distribution 2
impression : Color 36
votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à Équinoxe-La Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné).
Film sur l’absence, Frantz joue magnifiquement avec les incertitudes et les apparences pour balader le spectateur de fausses pistes en vraies révélations. Ce drame impressionne le plus dans sa propension à évoquer une multitude de thématiques avec une fluidité saisissante. Auscultant les rancœurs de l’aprèsguerre avec la même minutie qu’il autopsie la reconstruction au sein d’une cellule familiale, le film éblouit par ses qualités scénaristiques. Traitant aussi bien du difficile pardon que de l’amour impossible, l’arc narratif se construit par strates successives se complétant à la perfection, rendant l’intrigue toujours plus ambivalente. Christophe Brangé, Abus de ciné, septembre 2016 3
du 21 au 27 septembre
du 28 septembre au 18 octobre, en sortie nationale
STEFAN ZWEIG, ADIEU L'EUROPE
LA DANSEUSE
Maria SCHRADER
Stéphanie DI GIUSTO
Vor der Morgenröte, Allemagne/Autriche/France, 2015, 1 h 46, v.o sous-titrée, avec Josef Hader,
Sélection Un certain regard festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 48, avec Soko, Gaspard Ulliel, Lily-Rose Depp, Mélanie Thierry
Barbara Sukowa, Aenne Schwarz
En 1936, alors qu’éclate la Guerre d’Espagne, Stefan Zweig décide de quitter définitivement l'Europe. Le film raconte son exil, de Rio de Janeiro à Buenos Aires, de New York à Petrópolis.
Un récit qui fait se conjuguer subtilement la biographie et le chaos du XXe siècle. L’histoire, entre paradis et enfer, de cet écrivain mélancolique conscient qu’« un homme sans patrie n’a pas d’avenir », cette tragédie intime, est filmée sans complaisance sentimentale par Maria Schrader, actrice réalisatrice témoignant, par ses choix de mise en scène, d’une forte personnalité. Elle est épaulée à la caméra par le documentariste Wolfgang Thaler, ici convié à exprimer son sens aigu de la scénographie et à rester calé dans les rails du classicisme. Ensemble, ils dressent un portrait en clair-obscur d’un pacifiste, désespéré de voir sa patrie spirituelle se détruire ellemême et dont la conscience en sera à jamais chamboulée. Un film qui a du sens. Philippe Lagouche, La Voix du Nord, août 2016
du 5 au 18 octobre
CLASH Mohamed DIAB Sélection Un certain regard festival de Cannes 2016 France/Égypte, 2016, 1 h 37, avec Nelly Karim, Hani Adel, Tarek Abdel Aziz Avertissement: des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Le Caire, été 2013, deux ans après la révolution égyptienne. Au lendemain de la destitution du président islamiste Morsi, un jour de violentes émeutes, des dizaines de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes sont embarqués dans un fourgon de police.
Un cours d'histoire contemporaine… Une leçon de cinéma. Clash combine une approche théâtrale avec un souci documentaire de reconstitution, le scénario étant tiré de faits réels. La tension suscitée par l’argument narratif et la forme d’huis clos aboutit à un suspense efficace qui n’est pas sans rappeler Lifeboat d’Alfred Hitchcock et met en valeur l’absurdité et la confusion des guerres civiles. Mohamed Diab, auteur des Femmes du bus 678, nous offre un témoignage politique précieux, juste, qui reflète avec passion l’histoire contemporaine. Gérard Crespo, aVoir-aLire, septembre 2016 4
Loïe Fuller est née dans le grand ouest américain. Rien ne destine cette fille de ferme à devenir la gloire des cabarets parisiens de la Belle Époque et encore moins à danser à l’Opéra de Paris. Cachée sous des mètres de soie, les bras prolongés de longues baguettes en bois, Loïe réinvente son corps sur scène et émerveille chaque soir un peu plus…
Stéphanie di Giusto s'est jetée passionnément dans l'histoire de Loïe Fuller, Américaine devenue célèbre dans le Paris de la fin du XIXe siècle grâce à un numéro tenant davantage de la performance que de la danse académique. Emmaillotée dans des dizaines de mètres de soie blanche, maniant un lourd mécanisme invisible au public, Loïe Fuller tournoyait sur elle même, créant des formes éphémères éclaboussées par la lumière colorée des projecteurs à électricité, technologie révolutionnaire de l'époque. Figure de proue de ce Paris avant-gardiste, admirée comme une icône par Mallarmé, Lautrec ou Rodin, la jeune femme connut une existence de star et de muse, avant de sombrer dans l'oubli puis, longtemps après sa mort, d'être redécouverte comme une des pionnières de la danse contemporaine. Toutefois, ce qui intéresse Stéphanie di Giusto n'est ni les ravages de la célébrité ou le caractère avant-gardiste de son héroïne, mais son talon d'Achille, son point fatal de rupture. Autrement dit, le fait que Loïe Fuller n'était pas une danseuse. Elle n'aurait pas pu se produire à l'Opéra, ni même dans une salle de quartier. Elle était une inventrice géniale, visionnaire, mais pas une danseuse au sens strict du terme, fruit d'un don morphologique et d'une discipline de forçat. En substance, le contraire d'Isadora Duncan, prodige elle aussi américaine qui, comme un ange maléfique, vint détruire Loïe Fuller, à Paris, dans sa propre compagnie, au moment où celle-ci pensait avoir trouvé la grâce qu'elle recherchait depuis le début de sa vie. Le film tient tout entier dans cette affrontement entre deux femmes, deux visions aux antipodes de leur art. L'une explore un continent nouveau, l'autre fait exploser les conventions d'un vieux monde. Mais l'une est une danseuse, étincelante de pureté et de facilité, l'autre n'en est pas une, cherchant dans la complexité de ses dispositifs artificiels, l'ivresse que sa concurrente déclenche au moindre geste. Le film prend son amplitude à partir de l'instant où les deux principales protagonistes se font face. Et les comédiennes forment une évidence complémentaire au premier regard qu'elles échangent. Bruno Icher, Télérama, mai 2016 5
du 5 au 11 octobre
du 19 au 25 octobre
VICTORIA
JUSTE LA FIN DU MONDE
Justine TRIET
Xavier DOLAN
Sélection Semaine de la critique festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 36, avec Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud
Grand prix, Prix du jury œcuménique festival de Cannes 2016 Canada/France, 2016, 1 h 35, avec Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel, Marion Cotillard, adapté de la pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce, 1990
Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.
Après La Bataille de Solférino, Justine Triet confie a la Reese Witherspoon francophone les rênes d’une étincelante comédie. Même en aimant beaucoup La Bataille de Solférino, on ne pouvait pas tout à fait anticiper la fracassante réussite de Victoria. Le premier long de Justine Triet débordait de fougue. Il affirmait un ton à la fois très contemporain, indéniablement en phase avec cette injonction que nos vies intimes deviennent également un direct permanent, que chaque individu génère sa propre chaîne d’infos en continu. Mais ce petit cyclone de cinéma agité et braillard n’augurait en rien le modèle de précision, d’horlogerie narrative, de raffinement d’écriture de cette comédie romantique next generation. Le film raconte le tumulte professionnel et sentimental qui ravage d’un coup la vie d’une trentenaire nommée Victoria Spik, vraie battante à l’extérieur, mais progressivement véritable loque à l’intérieur. Victoria Spik est avocate. Victoria speaks donc. Toute la journée… Et pourtant, l’arme maîtresse de Victoria, la parole, devient son talon d’Achille. À mesure que sa vie privée interfère avec son travail, tout se dérègle dans sa vie. Le film manie avec panache la géométrie savante de la comédie US « grand genre » (un peu du Cukor, de Madame porte la culotte par-ci, un peu de McCarey par là) tout en lui injectant des saillies excentriques inouïes : un chien appelé à la barre d’un tribunal ou, prince charmant mal profilé, un personnage de dealer babysitter flegmatique campé par un Vincent Lacoste idéal. À mesure que le film avance, Victoria ravit aussi par sa façon de s’enfoncer dans des zones plus écorchées. Aux incohérences du sentiment, aux apories du langage, à la brutalité des rapports de désir et de domination, Victoria…se pique. Dans ces remuantes décompressions, entre déprime et euphorie, soudaine profondeur et fantaisie tous azimuts, Victoria déploie toute sa grâce. Une grâce évidemment inextricable de celle de son interprète royale, Virginie Efira, jusque-là souvent très bonne dans des films moyens, qui est ici regardée et portée comme jamais, enfin éblouissante. Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles, mai 2016
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Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine. Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancœurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.
Adaptation d’une pièce de théâtre, casting de stars françaises… Xavier Dolan réussit son pari et signe un bouleversant huis clos. « Je ne sais pas comment ils vont réagir. Peut-être qu’ils ne pleureront pas ». Louis revient dans sa famille après douze ans d’absence. L’objet de sa visite : annoncer sa mort prochaine. Jeune auteur respecté, intellectuel, homosexuel, il a coupé les ponts depuis longtemps. Oh, il n’oublie pas un anniversaire, toujours la carte postale, les deux lignes règlementaires. Et rien d’autre. Mais ça y est, il est là, Louis. Le héros, le disparu. On l’admire, on l’attend, mais on craint de lui faire honte. On a aussi envie de lui dire ses quatre vérités. Que ça ne se fait pas, tout de même, d’oublier sa mère, son frère et sa sœur. Même si on a du succès, même si la ville vous aspire. Débute un huis clos pesant, où chacun voudrait dire ce qu’il a sur le cœur. Mais personne ne trouve les mots, pas les bons en tous cas. Louis guette le moment où il pourra annoncer que c’est fini, que c’est sa tournée d’adieux. Eux attendent l’instant où ils pourront déballer leur amertume et leur amour. Alors, chaque échange prend une drôle de tournure, les mots se heurtent, dérapent. Chaque phrase a sa tension propre, chaque réplique peut devenir une lame. Derrière les conversations banales, toutes les vannes sont prêtes à lâcher, tension retenue depuis si longtemps. En adaptant la pièce de Jean-Luc Lagarce, Xavier Dolan n’a pas choisi la facilité. Le sujet est grave, sans espoir. Il impose le huis clos. Pour le porter, le jeune cinéaste a choisi cinq grands comédiens français, abandonnant pour une fois sa « troupe » et, ainsi, sa « zone de confort ». Le résultat est extrêmement convaincant. Avec cette équipe au sommet, Dolan construit un film magnifique. Plus sobre qu’à l’accoutumée, il laisse le temps au temps, nous offrant tout de même quelques ruptures de rythme, des flashbacks clippés joliment mis en musique. Une fois de plus, il parvient à nous en mettre plein les yeux, en mettant son talent au service d’un grand auteur. Pierre-Yves Grenu, Culturebox, mai 2016
7
du 19 au 25 octobre
POESÍA SIN FIN Alejandro JODOROWSKY Sélection Quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2016 France/Chili, 2016, 2 h 08, v.o sous-titrée, avec Adan Jodorowsky, Pamela Flores, Brontis Jodorowsky
Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 40 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille…
Après La Danza de la realidad, Jodorowsky reprend le cours de sa vie rocambolesque à l’âge des fantasmes adolescents. Le cinéaste poursuit le récit burlesque, coloré, extravagant de sa vie. Il l’invente, la réinvente en une suite de trouvailles esthétiques, de scènes époustouflantes. Le film exalte le cinéma magique, celui de Méliès, ses trucages naïfs et l’émotion qui les submerge. Jodorowsky s’en sert pour inciter les spectateurs de tous les films du monde à s’ouvrir à l’imaginaire, aux fantasmes, à tout ce qui dépasse la réalité. C’est le rôle du cinéma de conserver le passé, de se réconcilier avec lui et, en un sens, de retrouver, comme le temps perdu de Marcel Proust. Pierre Murat, Télérama, mai 2016
Mardi 27 septembre à 18 h 30
l’argent
de
poche
la programmation jeune public
du 21 septembre au 2 octobre, en sortie nationale LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT Marek BENEŠ
Animation de marionnettes, 40 minutes, à partir de 3 ans, tarif unique : 3,20 euros
Les deux inséparables bricoleurs, un brin gaffeurs mais surtout complètement marteaux, ont encore des idées à la pelle pour améliorer leur quotidien… Au programme : La Partie d’échecs ; Le Cactus ; Le Vélo d’appartement ; Le Carrelage ; Les Oranges pressées.
Ciné-goûter bio : mercredi 21 septembre à 15 h
du 5 au 16 octobre
PROMENONS-NOUS AVEC LES PETITS LOUPS Un programme de 6 courts métrages d'animation 44 minutes, en version française, à partir de 3 ans, tarif unique : 3,20 euros
Ces contes animés, plein d’humour, vous feront découvrir des facettes surprenantes de cette figure emblématique de la littérature enfantine… le loup ! Au programme : Iwan et le loup d’Anna Levinson ; Grandméchantloup de Borja Gerrero et Marta Fariña ; Au revoir, été ! de Jang Seong Ji ; Les Sept Chevreaux d’Ismael Mon ; Le Secret du loup de Julia Ocker ; Moroshka de Polina Minchenok.
du 19 octobre au 1er novembre, en sortie nationale MA VIE DE COURGETTE CLAUDE BARRAS
Animation de marionnettes, 1 h 06, à partir de 8/9 ans
Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, présente
COULEUR DE PEAU : MIEL JUNG et Laurent BOILEAU Belgique/Corée du Sud/France/Suisse, 2012, 1 h 15, dessin animé et prise de vue réelle, d’après le roman graphique de Jung, Éditions Quadrants/Soleil, 2007, tout public, à partir de 9 ans
Jung, auteur de bandes dessinées, fait partie des 200000 enfants adoptés dans le monde entier depuis la fin de la guerre de Corée. Son histoire, chronique acide d’une vie déplacée, il l’avait déjà racontée dans un long roman graphique. Couleur de peau : miel n’en est pas l’adaptation fidèle, mais la réinvention formelle, entre prises de vues réelles et animation. Allers-retours entre le passé et le présent, entre récit et documentaire, permettent à l’auteur d’aborder son rapport ambivalent à son pays natal. Cécile Mury, Télérama, 2015
Une belle inventivité visuelle qui concrétise l’identitaire hybride d’un enfant adopté. Ce film est programmé dans le cadre du dispositif national d’éducation à l’image Collège au cinéma coordonné dans l’Indre par L’Apollo, en collaboration avec la DSDEN, avec le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire. 8
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire au foyer. Ces enfants ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille… Quand on a dix ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas, même, être heureux…
du 19 octobre au 6 novembre, en sortie nationale
LA CHOUETTE ENTRE VEILLE ET SOMMEIL Un programme de 5 courts métrages d'animation 40 minutes, à partir de 3 ans, tarif unique : 3,20 euros
Laissez-vous bercer par la Chouette du cinéma venue vous raconter d’étonnantes histoires à la frontière du rêve et de la réalité… Au programme : Compte les moutons de Frits Standaert ; Une autre paire de manches de Samuel Guénolé ; La Moufle de Clémentine Robach ; La Soupe au caillou de Clémentine Robach ; La Galette court toujours de Pascale Hecquet.
Atelier « le bruitage au cinéma » avec Michel Taïb : mercredi 26 octobre à 14 h 15 Cet atelier vous propose de découvrir l’univers du bruitage au cinéma. Vous apprendrez à créer un environnement sonore, à doubler une séquence de film en utilisant la voix, des outils et des instruments divers. L’atelier se déroule en salle, avant la projection du programme La Chouette entre veille et sommeil. Tous les spectateurs sont invités à y participer. Durée : 1 h. Renseignements auprès d’Agnès Rabaté : 02 54 60 99 97 ou rabate.apollo@wanadoo.fr Cet atelier vous est proposé avec l’Association des Cinémas du Centre. 9
Séances le film débute à l’horaire indiqué
Séances
du 21 au 27 septembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 21 22 23 24 25 26 27
du 12 au 18 octobre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 12 13 14 15 16 17 18
Voir du pays (1 h 42, page 3)
18 h 30 20 h 45 18 h 30 20 h 45 20 h 30 18 h 30
Aquarius (2 h 25, 4e de couv)
20 h 45
Frantz (1 h 53, page 3)
20 h 45
La Danseuse (1 h 48, page 5)
18 h 30
Stefan Zweig (1 h 46, page 4)
14 h
20 h 45 12 h 15
17 h
18 h 30 20 h 45
17 h
14 h
Couleur de peau : miel (1 h 20, p. 8) Les Nouvelles Aventures de Pat et Mat (40 minutes, page 9)
15 h
16 h
20 h 45
Clash (1 h 37, page 4)
18 h 30
La Bandera (1 h 43, page 2) Promenons-nous avec les petits loups (44 minutes, page 9)
16 h
Mardi 27 septembre à 18 h 30 : Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, présente Couleur de peau : miel.
du 28 sept. au 4 octobre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 28 29 30 1er 2 3 4
La Danseuse (1 h 48, page 5) en sortie nationale
18 h 30 18 h 30 14 h 17 h 17 h 14 h 12 h 15 et et et et et et et 20 h 45 20 h 45 20 h 45 20 h 45 20 h 30 18 h 30 20 h 45
Voir du pays (1 h 42, page 3) Les Nouvelles Aventures de Pat et Mat (40 minutes, page 9)
18 h 30 15 h
20 h 45 18 h 30 16 h
du 5 au 11 octobre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 5 6 7 8 9 10 11
La Danseuse (1 h 48, page 5)
20 h 45
Clash (1 h 37, page 4)
18 h 30 20 h 45
Victoria (1 h 36, page 6) Promenons-nous avec les petits loups (44 minutes, page 9)
14 h et 18 h 30
17 h
17 h 16 h
14 h 12 h 15 et et 20 h 45 18 h 30 18 h 30
20 h 45
18 h 30 20 h 45 15 h
20 h 30
20 h 45
16 h
17 h 14 h
20 h 45
20 h 45
17 h
20 h 30
16 h
15 h
20 h 45 18 h 30 15 h
18 h
20 h 45
20 h 45 18 h 30 12 h 15 14 h
Jeudi 13 octobre à 20 h 45 : Une saison pour revoir… Julien Duvivier. Antoine Royer, critique de cinéma, présente La Bandera.
du 19 au 25 octobre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 19 20 21 22 23 24 25
Juste la fin du monde (1 h 35, page 7) 20 h 45 Aquarius (2 h 25, 4e de couv) Poesía sin fin (2 h 08, page 8)
16 h
18 h
18 h 30 20 h 45
20 h 30 20 h 30 18 h 30
La Chouette… (40 minutes, p. 9)
10 h
15 h
Ma vie de courgette (1 h 06, page 9)
15 h
10 h et 18 h 30
17 h
14 h 18 h 30 et 20 h 45
17 h
12 h 15
14 h
20 h 30 18 h 30 20 h 30 11 h
16 h
16 h
15 h
15 h
Prochainement Moi, Daniel Blake de Ken Loach, Palme d’or festival de Cannes 2016, en sortie nationale. La Fille inconnue de Luc et Jean-Pierre Dardenne avec Adèle Haenel, sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016. Mercenaire de Sacha Wolff, Prix label Europa Cinéma Quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2016. La Mort de Louis XIV d’Albert Serra avec Jean-Pierre Léaud, sélection officielle hors compétition festival de Cannes 2016.
Mois de l’Économie Sociale et Solidaire Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, César du meilleur documentaire 2016, mardi 15 novembre à 20 h 30, en présence d’invités.
l’apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe.
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l’apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre.
l’apollo est soutenu par
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On aimerait partager avec vous… du 12 au 25 octobre
AQUARIUS Kleber MENDONÇA FILHO Sélection officielle festival de Cannes 2016 Brésil/France, 2016, 2 h 25, v.o sous-titrée, avec Sonia Braga, Maeve Jinkings, Irandhir Santos
Clara, la soixantaine, ancienne critique musicale, est née dans un milieu bourgeois de Recife, au Brésil. Elle vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius, construit dans les années 40 sur la très huppée Avenida Boa Viagem qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle se refuse à vendre le sien. Clara entre en guerre contre la société immobilière qui la harcèle. Très perturbée par cette tension, elle repense à sa vie, son passé, ceux qu’elle aime.
Kleber Mendonça Filho tisse le magnifique portrait d’une société brésilienne malade et d’une femme debout contre la rapacité capitaliste. Sonia Braga y resplendit. Aquarius se présente en grand film de révolte, où il n’est question que de résistance, et en grand film tout court. La ténacité et l’entêtement à ne pas laisser le péril d’une loi inique s’insinuer chez soi y revêt les traits et la beauté mûre de Sonia Braga, superstar sexagénaire du cinéma brésilien. Elle y incarne Clara, cette femme qui se refuse à considérer l’offre du promoteur immobilier et à donner ainsi à son logis le prix de son déracinement, d’un arrachement au lieu d’un gisement de mémoire et de plénitude qu’elle voudrait écouler là jusqu’à son dernier jour. Le cinéaste porte une attention rare aux tensions entre les individus, les lieux et les puissances qui les habitent. La générosité de son écriture, l’expressivité de son découpage et l’ampleur que poursuivent ses histoires au ras des êtres le conduisent souvent, dans un même geste, à feuilleter avec volupté ce qu’un personnage peut bien avoir dans la tête ou dans le ventre, à sonder les données invisibles de la société qui l’enserre dans sa totalité, à parcourir la frange de porosité qui les lient. Ainsi, les fils du récit d’Aquarius s’entretissent et s’éclatent en d’innombrables lignes de partage, de fracture et de fuite, lisibles à travers la trame aussi inquiète que limpide d’une complexe stratification de motifs : trajets de vie et traînées du désir, arborescence de généalogies et de népotisme, plans d’aménagement urbains, segmentations sociales, qui se confondent ou se répondent imperceptiblement en un même écheveau romanesque. Julie Gester, Libération, mai 2016