apollo cinéma l’
maison de l’image
L’équipe du cinéma L’Apollo vous souhaite une très belle nouvelle année
programme janvier 2017 du 21 décembre 2016 au 24 janvier 2017
Cinéma L’Apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
du 21 au 27 décembre
du 21 au 27 décembre
deRnièRes nouvelles du cosmos
le voyAge Au gRoenlAnd
Julie BERTUCCELLI
Sébastien BETBEDER
France, 2016, 1 h 25
Sélection ACID festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 38, avec Thomas Blanchard, Thomas Scimeca, François Chattot
À bientôt trente ans, Hélène a toujours l’air d’une adolescente. Elle est l'auteur de textes puissants à l’humour corrosif. Elle fait partie, comme elle le dit elle-même, d’un « lot mal calibré, ne rentrant nulle part ». Visionnaire, sa poésie télépathe nous parle de son monde et du nôtre. Elle accompagne un metteur en scène qui adapte son œuvre au théâtre, elle dialogue avec un mathématicien… Pourtant Hélène ne peut pas parler ni tenir un stylo, elle n’a jamais appris à lire ni à écrire. C’est à ses vingt ans que sa mère a découvert qu'elle peut communiquer en agençant des lettres plastifiées sur une feuille de papier. Un des nombreux mystères de celle qui se surnomme Babouillec…
Thomas et Thomas cumulent les difficultés. En effet, ils sont trentenaires, parisiens et comédiens… Un jour, ils décident de s'envoler pour Kullorsuaq, l'un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l'un d'eux. Au sein de la petite communauté inuit, ils découvriront les joies des traditions locales et éprouveront leur amitié.
Un voyage en terre glaciale qui réchauffe le cœur et l’esprit. Ce Voyage au Groenland formule des doutes sur la notion d’expérience, qui a été vaguement réactivée par les publicités pour nos téléphones-caméras, comme archives de la vie intense. Et ces doutes rejaillissent sur la notion de comédien, corps dépositaire d’un reste de « montage interdit » à la Bazin quand il doit goûter dans un plan à du foie de phoque cru encore fumant, mais pas beaucoup plus. Le film de Betbeder est une expérience déjantée servie par des comédiens formidables. Luc Chessel, Libération, novembre 2016
Dernières nouvelles du cosmos donne à voir toute l’étrangeté de la condition humaine, ici métaphorisée par une autiste. Après le formidable documentaire La Cour de Babel, qui questionnait déjà le langage et l’expression, Julie Bertuccelli suit les pas d’Hélène, qui a trouvé un moyen pour exprimer ce que son corps, sa bouche, sa voix sont incapables de dire. Omniprésente pendant deux ans, la réalisatrice suit le couple mèrefille, l’extraordinaire patience de Véronique pour permettre à Hélène de s’exprimer et d’exister aux autres. Elle nous donne à voir son combat et son sourire permanents. Et nous invite, mine de rien, à nous débarrasser de nos idées toutes faites et nous ouvrir aux autres. Isabelle Danel, Bande à part, novembre 2016
du 21 au 27 décembre
Rocco Thierry DEMAIZIÈRE et Alban TEURLAI France, 2016, 1 h 43, avec Rocco Siffredi, Rozsa Tano, Gabriele Galetta Film interdit aux moins de 16 ans
Tarifs
Rocco Siffredi est à la pornographie ce que Mike Tyson est à la boxe : une légende vivante. Sa mère aurait voulu qu’il soit curé, il est devenu acteur porno avec sa bénédiction, consacrant sa vie à un seul dieu : le Désir.
Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
Un portrait d’homme, intimiste et introspectif.
Abonnement 10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à ÉquinoxeLa Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné). Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34– Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : Neruda de Pablo Larraín, Wild Bunch Distribution 2
impression : Color 36
Renseignements
L’acteur aborde tour à tour, avec une sincérité et un abandon déconcertant, sa mère et sa mort, atroce. Celle, prématurée, de son frère. Sa femme, qui a accepté tant bien que mal sa vie. Ses deux fils et le regard qu’ils portent sur leur père. Et puis surtout,sa sexualité et le rapport maladif, presque morbide, qu’il entretient avec elle. À travers le portrait de Rocco Siffredi, les réalisateurs nous proposent aussi une plongée percutante et saisissante dans l’univers du porno. Sans jugement, sans voix off accablante et moralisatrice. Simplement des scènes de vie, entre deux prises. Boris Courret, Culturebox, novembre 2016 3
du 28 décembre au 3 janvier
du 21 décembre au 3 janvier
pATeRson
bAccAlAuRéAT
Jim JARMUSCH
Cristian MUNGIU
Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 États-Unis, 2016, 2 h 03, v.o sous-titrée, avec Adam Driver, Golshifteh Farahani, Kara Hayward
Prix de la mise en scène festival de Cannes 2016 France/Roumanie/Belgique, 2016, 2 h 08, v.o sous-titrée, avec Adrian Titieni, Maria Dragus
Paterson vit à Paterson, New Jersey. Chauffeur de bus, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme, et de Marvin, un bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…
Paterson ou l'exaltation bouleversante du quotidien par la poésie. Sans jamais se départir d'une agréable cocasserie, le film exalte l'harmonie domestique, la sécurité rassurante des rituels. Il fait la somme des micro-bonheurs qu'apportent, érigés en habitudes, l'amour, l'amitié, le travail, la vie en communauté. Et l'écriture. Cette oasis de bonheur modeste serre le cœur, en empathie totale avec la voix grave du héros, la dinguerie joyeuse de l'héroïne, les mimiques de Marvin. Elle émeut parce qu'elle figure une mesure en toutes choses, qu'on sait inatteignable… Aurélien Ferenczi, Télérama, mai 2016 Retrouvez Paterson la semaine du 18 au 24 janvier durant le festival Télérama
du 4 au 17 janvier
mAnchesTeR by The seA Kenneth LONERGAN États-Unis, 2016, 2 h 18, v.o sous-titrée, avec Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler Voici l’histoire des Chandler, une famille de classe ouvrière du Massachusetts. Après le décès soudain de son frère Joe, Lee est désigné comme le tuteur de son neveu Patrick. Il se retrouve confronté à un passé tragique qui l’a séparé de sa femme Randi et de la communauté où il est né et a grandi…
Manchester by the Sea : la vie, la vraie… Kenneth Lonergan a un tel talent pour prendre le quotidien, l’ordinaire, et le faire vivre de la plus humble et incarnée des façons, qu’il transforme son film en un tourbillon silencieux d’émotion, où tout reste en creux, tellement profondément vécu et incarné que la moindre pointe d’émotion visible en devient dévastatrice. Casey Affleck sert de vecteur mutique à ce voyage émotionnel, livrant une performance intense et rentrée, faisant exister dans tous ses paradoxes un homme que le deuil a éteint. Mais Manchester by the Sea s’avère étonnamment drôle. La finesse du regard de Lonergan embrasse l’absurdité de chaque situation, s’attardant sur des moments gênants, ou le petit détail réaliste qui vient parasiter le mélo. Liam Engle, Filmdeculte, nov. 2016 4
Quand la satire vire au polar noir. Il y a quelques années, on parlait du « cinéma de l'inquiétude morale ». Ce courant venait de l'Est et Krzysztof Kieslowski en était le héraut. Et c'est un thème qui continue de hanter les cinéastes qui ont vécu, durant tant de temps, le communisme. Se compromettre ou pas ? Ruser ou sombrer ? Le talent de Cristian Mungiu (Palme d'or pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours), c'est de mettre constamment la théorie en pratique, sans jamais sombrer dans le film à thèse, style Les Dossiers de l'écran. Voilà, donc, dans Baccalauréat, un médecin prénommé Roméo, dont il n'a pas vraiment le physique. Il a la cinquantaine, un peu d'embonpoint, et on ne sait pas trop si sa jeune maîtresse qu'il a opérée avant de la séduire (bonjour l'éthique !) l'aime pour lui ou pour ses relations. Car tout le monde, en Roumanie, semble destiné à obliger quelqu'un à lui être redevable. Rendre « des services », comme ils disent. Contrairement à son épouse, pour qui les mots « devoir » et « honneur » ont encore de l'importance, Roméo n'est plus l'idéaliste qu'il était. La foi, l'espérance et l'amour, toutes ces sornettes, n'ont pas résisté aux Ceauscescu, à la peur ambiante, à la pauvreté permanente et, peut-être, à sa propre médiocrité. Sa seule obsession, désormais, est de sauver sa fille : si elle obtient une moyenne de dix-huit à son bac, elle pourra bénéficier d'une bourse qui lui permettra de quitter ce fichu pays, d'étudier en Angleterre. Plutôt douée, l'adolescente se fait agresser dans un chantier près de a fac et a du mal à utiliser sa main droite. Ça ne fait rien, il faut qu'elle réussisse… Roméo s'agite : il lui faut des « services ». En échange d'un foie tout neuf, un homme influent lui promet d'intervenir auprès d'une pointure qui pourra corrompre le correcteur des copies… Roméo accepte, Roméo fonce sans s'apercevoir que le piège se referme sur lui. C'est cet engrenage que décrit Cristian Mungiu avec une froideur suave, où les faits (une vitre brisée) angoissent au moins autant que les sentiments. Les plans séquences qu'il affectionne lui permettent d'instaurer, pour le coup, une inquiétude totalement « physique »: on contemple, par vagues successives, un homme se noyer. La satire sur la corruption inévitable vire lentement au polar noir… Pierre Murat, Télérama, mai 2016 5
du 28 décembre au 10 janvier
« l’AuTRe ecRAn »
peRsonAl shoppeR
Un cycle mensuel de films fantastiques et/ou d’horreur, pour découvrir un autre aspect de la cinématographie actuelle et passée, entre cinéma de genre, OFNI (objets filmiques non identifiés) et films cultes… À suivre de janvier à mai 2017
Olivier ASSAYAS Prix de la mise en scène festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 45, v.o sous-titrée, avec Kristen Stewart, Lars Eidinger, Sigrid Bouaziz Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité. C’est un travail qu’elle n’aime pas mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour et attendre que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu. Elle se met alors à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes…
Tarifs : 1 film (tarifs habituels), 2 films (8 euros) Boisson offerte entre deux programmes
Samedi 7 janvier À 20 h…
don’T bReAThe lA mAison des TénèbRes Fede ALVAREZ Don't Breathe, États-Unis, 2016, 1 h 28, v.o sous-titrée, avec Stephen Lang, Jane Levy Film interdit aux moins de 16 ans Trois adolescents planifient un braquage. Leur objectif : dérober la fortune d’un aveugle. Mais une fois sur place, rien ne se passe comme prévu…
Scènes d’effroi à Detroit…
Un film de fantôme ensorcelant. Par quel bout faut-il s’emparer de Personal Shopper ? Par la réunion d’Olivier Assayas et de Kristen Stewart, deux ans après Sils Maria ? Par le retour de son auteur sur un terrain fantastique, vingt ans après Irma Vep ? Par les références lettrées aux mouvances spiritistes des XIXe et XXe siècles, creusets d’inspirations des arts plastiques ou de la psychanalyse ? Par la présence de son interprète principale à la photogénie ahurissante ? Par cet aréopage de robes portées à l’écran par Kristen Stewart et dont les images sont omniprésentes ? Tout Personal Shopper tient à cette ambiguïté, à cette façon humide de glisser entre nos mains dès qu’on se saisit d’un de ses aspects, chacun d’entre eux formant une facette qui réfléchit les autres, à l’image de cette robe de miroirs que revêt Stewart dans le film. Maureen tente de rentrer en communication avec l’esprit de son frère qui vient de mourir dans un accident. Sur son téléphone portable, elle reçoit des textos d’un numéro inconnu. S’ensuit une correspondance, assez improbable, l’interlocuteur anonyme la poussant à devenir une autre, à se comporter autrement, à enfiler les robes de sa boss, à se réinventer dans la peau d’un être fictionnel. Visuellement, Personal Shopper couvre un champ très large de l’imagerie fantomatique. C’est un spectre de spectres. Assayas filme des ectoplasmes en effets spéciaux, leur matière blanche tournoyant autour de Maureen, recrée les séances de spiritisme de Victor Hugo à Jersey dans une séquence très démonstrative en noir et blanc, filme les peintures de la Suédoise Hilma af Klint. Le cinéaste, dont la filmographie s’est constamment enrichie des flux visuels de l’époque, convoque également l’imagerie numérisée. Il filme avec brio Maureen naviguant entre ces registres d’image. En centrant l’attention sur la petite main, celle qui porte les paquets et pas les robes, le cinéaste expose le mécanisme de cette industrie du luxe qui, qu’on le déplore ou non, est devenue l’un des pôles du glamour. On connaît le rapport fascination/répulsion d’Olivier Assayas avec ce monde-là, et il déploie clairement une critique du matérialisme hystérique. Clément Ghys, Libération, mai 2016 6
Sur un point de départ narratif qui rappelle étrangement celui d’un Wes Craven oublié (Le Sous-sol de la peur), l’Uruguayen Fede Alvarez ne va jamais cesser d’épater. Il transcende avec une ingéniosité les classiques d’épouvante. Chaque plan est peaufiné dans sa mise en scène de l’angoisse. Alvarez multiplie les plans d’envergure et les points de vue déments en gardant à l’esprit ses références : It Follows pour l’arrière-plan citadin et la touche de déterminisme glaçant, et évidemment Evil Dead, premier du nom, pour l’incroyable capacité de Sam Raimi à avoir transcendé un script en huis clos assez simpliste par l’audace visuelle et le génie filmique. Frédéric Mignard, aVoiraLire, août 2016
À 22 h…
J’Ai RenconTRé le diAble KIM Jee-woon Akmareul boatda, Corée du Sud, 2010, 2 h 22, v.o sous-titrée, avec Byung-Hun Lee, Choi Min-sik Film interdit aux moins de 16 ans avec avertissement Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée…
On ne sursaute pas, on est pétrifiés ! Les premières séquences du film agissent comme le remake en accéléré d’une décennie de cinéma sudcoréen. Mais le film dépasse de très loin les conventions du polar contemporain et s’approcherait même d’une veine parodique du cinéma d’horreur. L’affrontement des deux hommes relève de la pure fantasmagorie : un délire grand-guignol, comme si le film dérivait vers le cartoon gore (façon Tex Avery). J’ai rencontré le diable, et je me suis bien marré… Romain Blondeau, Les Inrockuptibles, juillet 2011 7
du 4 au 10 janvier
du 11 au 17 janvier
qu’esT-ce qu’on ATTend ?
neRudA
MARIE-MONIQUE ROBIN
Pablo LARRAÍN
France, 2016, 1 h 59
Sélection Quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2016 Chili/Argentine/France/Espagne, 2016, 1 h 48, v.o sous-titrée, avec Luis Gnecco, Gael García Bernal
Qui croirait que la championne internationale des villes en transition est une commune française ? Ungersheim, en Alsace, s’est pourtant lancée dans la démarche de transition vers l’après-pétrole en décidant de réduire son empreinte écologique.
La transition écologique par l’exemple. Le film creuse le sillon de Demain, de Cyril Dion et Mélanie Laurent plébiscité par plus d’un million de spectateurs, qui en sont ressortis galvanisés et pleins d'énergie et d'envie de «faire». Mais tandis que ce dernier multipliait les exemples à travers le monde, Marie-Monique Robin n'en explore qu'un seul, en profondeur, et en France. La force de son film est de faire parler les acteurs de ce changement, de cette transition, sans filtre, sans commentaire. Ils livrent leurs motivations et leurs espoirs, parfois leur scepticisme de départ et leurs tâtonnements. La réalisatrice rentre ainsi dans le concret des solutions alternatives et signe un film des plus revigorants. Coralie Schaub, Libération, novembre 2016
1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète. Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher.
Portrait du poète en fugitif.
du 11 au 24 janvier
fAis de beAux Rêves Marco BELLOCHIO Sélection Quinzaine des réalisateurs festival de Cannes 2016 Fai Bei Sogni, Italie/France, 2016, 2 h 10, v.o sous-titrée, avec Valerio Mastandrea, Bérénice Bejo
Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans, perd sa mère dans des circonstances mystérieuses. Quelques jours après, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique qu’elle est désormais au Paradis. Massimo refuse d’accepter cette disparition brutale…
Marco Bellocchio explore la tragédie de l'intime avec brio. D'une simplicité limpide, ce film confirme la place de Marco Bellocchio parmi les grands maîtres du cinéma italien par son intelligence du cœur et de l'esprit, sa fluidité et la rigueur de la mise en scène. Massimo renferme ce qu'on aime tant chez Bellocchio : faire apparaître une âme belle et rebelle derrière les visages et leurs traits marqués. La perte de cette mère est montrée comme une hantise. Le film ne cesse de faire des allers-retours entre 1969 et la fin des années 90. C'est depuis ce présent là que le récit se construit, autour de doutes et de peurs. Un film poignant mais qui soulage aussi. Jacques Morice,Télérama, mai 2016 8
Au début de Neruda, portrait d’artiste qui navigue vigoureusement entre histoire et fiction, l’on voit une entrevue entre le sénateur communiste Pablo Neruda et le président du Sénat chilien, Arturo Alessandri. Le fils de cheminot, devenu poète mondialement connu et dirigeant politique, multiplie les provocations à l’endroit du politicien issu de l’oligarchie pendant qu’une voix off énonce :« L’insolence est une forme de respect ». C’est le principe qui a guidé Pablo Larraín dans sa peinture de Pablo Neruda. S’il reste aujourd’hui des partisans assez convaincus du mouvement communiste international, tel qu’il se développa entre le début de la guerre d’Espagne et la fin de la guerre froide, ils seront choqués de la liberté de ton qu’a adopté le cinéaste chilien vis-à-vis de la grande gloire nationale. Les autres seront ravis de voir ramené à la vie un poète dont la gloire est figée depuis longtemps dans les anthologies poétiques et les manuels scolaires. De Neruda, Pablo Larraín a fait une célébration de la création artistique, de son aspiration au sublime et de ses compromis sordides avec la réalité, qu’ils s’appellent « fascination pour le pouvoir » ou « course à la gloire ». C’est aussi une apologie de l’engagement politique de l’artiste. Avec son goût habituel du paradoxe, Pablo Larraín fait coexister à l’image une reconstitution historique inventive et une image moderne, un peu sale, pleine de surexpositions, de reflets dans l’objectif, quitte à ne donner qu’une représentation imparfaite des stations de la fuite du poète, entre Santiago et Valparaiso, le Sud embrumé et la Cordillère enneigée. Cette imperfection plastique est aussi le reflet des compromissions de Neruda, fils de prolétaire qui a pris des habitudes d’aristocrate, combattant pour la libération de l’homme qui opprime sans même y penser toutes les femmes de sa vie. Larraín met aussi en évidence la force des vers du poète, du Poema triste, scandé à plusieurs reprises sur le mode de la dérision, mais qui ne perd pourtant pas sa puissance, à Los Enemigos, que l’on voit scandé dans les bidonvilles et sur les chantiers. Cet hommage à la force mobilisatrice du verbe étonne et ravit de la part de l’auteur de Nó. Thomas Sotinel, Le Monde, mai 2016
9
le fesTivAl TéléRAmA fêTe ses 20 Ans
JusTe lA fin du monde d e X a v i e r D O L A N Grand Prix festival de Cannes 2016 Canada/France, 2016, 1 h 39, avec Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel
Un huit-clos magnifique et poignant sur une famille en plein chaos.
du 18 au 24 janvier Pour voir et revoir neuf films qui ont marqué l’année 2016… mais aussi Mulholland Drive de David Lynch, choisi parmi les films les plus populaires du festival depuis sa création… et découvrir Jackie de Pablo Larraín en avant première… 3,50 euros la place sur présentation du pass à découper dans Télérama des 11 et 18 janvier. Une carte valable pour 2 personnes durant toute la manifestation est remise à la caisse du cinéma. Tarifs habituels pour une séance.
AquARius d e K l e b e r M E N D O N Ç A F I L H O Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 Brésil/France, 2016, 2 h 25, v.o sous-titrée, avec Sonia Braga, Maeve Jinkings
Un puissant récit de résistance à la marche du monde et un somptueux portrait de femme. Clara vit dans un immeuble singulier, l'Aquarius, sur la très huppée Avenida Boa Viagem de Récife, qui longe l’océan. Un important promoteur a racheté tous les appartements mais elle se refuse à vendre le sien. Elle entre en guerre contre la société immobilière qui la harcèle…
cAfé socieTy d e W o o d y A L L E N Sélection officielle hors compétition festival de Cannes 2016 États-Unis, 2016, 1 h 36, v.o sous-titrée, avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell
Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine…
mA vie de couRgeTTe d e C l a u d e B A R R A S Cristal du long métrage et Prix du public festival du film d’animation d’Annecy 2016 France/Suisse, 1 h 06, marionnettes animées, tout public à partir de 8/9 ans
Ce film tendre et bouleversant nous amène doucement, comme son petit bonhomme de dix ans, à regarder la vie avec bonheur grâce à la solidarité et à l'amour. Courgette est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire au foyer pour enfants…
midnighT speciAl d e J e f f N I C H O L S États-Unis, 2016, 1 h 51, v.o sous-titrée, avec Michael Shannon, Jaeden Lieberher, Joel Edgerton
Jeff Nichols signe un très grand film, entre science-fiction et road-movie. Fuyant d'abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d'une chasse à l'homme à travers le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral…
pATeRson d e J i m J A R S M U S C H (voir la présentation en page 3)
Le cinéaste new yorkais retrouve avec brio sa ville natale.
Toni eRdmAnn d e M a r e n A D E
New York, années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d'étouffer ! Il décide de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l'engager comme coursier…
Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 Allemagne/Autriche, 2016, 2 h 42, v.o sous-titrée, avec Peter Simonischek, Sandra Hüller
elle d e P a u l V E R H O E V E N
Quand Ines, femme d’affaire d’une société allemande basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir, elle ne cache pas son exaspération. Mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse ?», son incapacité à répondre est le début d'un bouleversement profond…
Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 France/Allemagne, 2015, 2 h 10, avec Isabelle Huppert, Laurent Lafitte, Anne Consigny Film interdit aux moins de 12 ans
Tordu, drôle, choquant, réjouissant... Elle signe le retour d’un Verhoeven plus que jamais passé maître dans l’art de déranger. Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu…
Une comédie qui répond à l’inhumanité et la froideur du monde par la fantaisie et l’incongru.
lA ToRTue Rouge d e M i c h a e l D U D O K D E W I T Prix spécial du jury sélection Un certain regard festival de Cannes 2016 France/Belgique/Japon, 2016, 1 h 20, animation
Ce somptueux film d'animation s'enivre de la beauté des éléments, du vivant comme du minéral, avec la force des grands récits mythologiques. À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain.
Elle, Paul Verhoeven 10
Ma vie de Courgette, Claude Barras
Midgnight Special, Jeff Nichols
Toni Erdmann, Maren Ade 11
le fesTivAl TéléRAmA fêTe ses 20 Ans
L’argent de poche la programmation jeune public
Samedi 21 janvier à 19 h, dans le cadre du Blizzard festival ciné-conceRT : démonTAge sonoRe
du 21 au 29 décembre
pAR les compToiRs sonoRes
Julius eT le pèRe noël
Tarif : 2 euros. Entrée gratuite pour les détenteurs d'une place du Blizzard festival ou d'un ticket pour un film programmé au cinéma L'Apollo. Durée : 45 minutes. Petite restauration et service de bar au salon Maurice Brimbal.
Samedi 21 janvier à 20 h 45, séance spéciale « 20 ans » En introduction, retour sur ce film dans l’œuvre de David Lynch.
mulhollAnd dRive
Jacob LEY Danemark, 2016, 1 h 21, animation, en version française, à partir de 4 ans
Julius, huit ans, est fasciné par Noël, son univers merveilleux, ses chants et ses lumières scintillantes… Bien que les autres pensionnaires de l’orphelinat essaient de lui démontrer que le Père Noël n’existe pas, Julius reste persuadé du contraire. D’ailleurs, sa boîte magique va l’emporter dans un monde où il devra secourir cet homme à la barbe blanche…
D a v i d LY N C H Prix de la mise en scène festival de Cannes 2001, César du Meilleur film étranger 2002, Oscar du Meilleur réalisateur 2002 Mulholland Dr., États-Unis/France, 2001, 2 h 26, v.o sous-titrée, avec Naomi Watts, Laura Harring
Un film profondément touchant qui fait la part belle à deux actrices qui ont la grâce. Naomi Watts et Laura Elena Harring illuminent l'écran à chacune de leurs apparitions et nous laissent pantois, abasourdis de cette expérience pareille à nulle autre. À Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.
ivAn TsAReviTch eT lA pRincesse chAngeAnTe Quatre contes merveilleux de Michel OCELOT France, 2010-2016, 53 minutes, papier découpé animé, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 6 ans
Ivan Tsarevitch et la princesse changeante fait partie d’une série de courts métrages de théâtre d’ombre imaginée par Michel Ocelot, dont on avait déjà découvert, au cinéma, un premier programme, Les Contes de la nuit.
Pablo LARRAÍN
Tous les soirs, une fille, un garçon et un vieux projectionniste se retrouvent dans un cinéma qui semble abandonné, mais plein de merveilles. Les trois amis inventent, dessinent, se déguisent et s’imaginent les héros de contes merveilleux. Des profondeurs de la terre, aux confins de l'orient, ils rivalisent d'imagination pour incarner princesses et aventuriers…
Osella du meilleur scénario Mostra de Venise 2016 États-Unis, 2016, 1 h 40, v.o sous-titrée, avec Natalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig
Au programme : La Maîtresse des monstres ; L’Écolier-Sorcier ; Le Mousse et sa chatte ; Ivan Tsarevitch et la princesse changeante.
22 novembre 1963 : John F. Kennedy vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, tente d’en surmonter le traumatisme.
du 4 au 15 janvier
Mardi 24 janvier à 20 h 45, en avant-première JAckie
Jackie : Natalie Portman frappée par son destin. Pablo Larraín a imaginé une construction en puzzle qui multiplie les approches, selon les lieux et les moments. On passe des situations officielles à la douleur intime, des souvenirs de l'arrivée à la Maison Blanche à la rupture brutale avec ce monde qu'il faut quitter. C'est Darren Aronofsky, producteur du film, qui a proposé au réalisateur d'El Club et de Neruda ce sujet étranger à son cinéma puissant et à l'ironie sombre. L'occasion de faire le contraire d'un biopic, entrer dans le mystère d'une inconnue trop connue, dans les paradoxes d'une reine au sommet de tout, et qui perd tout. Marie-Noëlle Tranchant, Le Figaro, septembre 2016
Mulholland Drive, David Lynch 12
du 21 décembre 2016 au 2 janvier 2017
fievel eT le nouveAu monde Don BLUTH An American Tail, États-Unis, 1986, 1 h 20, animation, en version française, à partir de 6 ans Persécuté par les chats en Russie, Fievel embarque avec sa famille sur un bateau pour le Nouveau Monde : l’Amérique. Fievel tombe à l’eau pendant une terrible tempête et échoue dans le port de New York. Désormais seul, le jeune souriceau, aidé par de nouveaux amis, va braver tous les dangers pour retrouver sa famille…
Réalisé quatre ans après Brisby et le secret de Nimh, Fievel et le nouveau monde, produit par Steven Spielberg, revisite le grand mythe de l’immigration américaine. Don Bluth, ancien animateur Disney obsédé par les souris, y décrit, de façon réaliste, les conditions difficiles de l’exil à travers l’aventure de ce jeune héros courageux et volontaire. Ce dessin animé de grande qualité a marqué les années 80. Il méritait grandement de ressortir sur nos écrans.
Jackie, Pablo Larraín 13
séances le film débute à l’horaire indiqué
séances
du 21 au 27 décembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 21 22 23 24 25 26 27
Baccalauréat (2 h 08, page 5)
20 h 45 18 h 30 20 h 45
Rocco (1 h 43, page 3)
18 h 30 20 h 45 18 h 30
Dernières Nouvelles du cosmos (1h 38, p. 2) Le Voyage au Groenland (1 h 38, p. 3)
16 h
Ivan Tsarevitch (53 minutes, p. 13)
15 h
10 h
Julius et le Père Noël (1 h 21, page 13) 10 h
15 h
16 h
Férié 13 h 45 12 h et et 20 h 45 18 h 30
14 h
18 h 30
20 h 45
16 h
16 h
Fievel et le nouveau monde (1h 20, p. 13) 15 h
20 h 45 18 h 30 18 h 30
16 h et 20 h 45
16 h 30 20 h 45
12 h et 14 h
Férié 18 h 30
14 h
12 h et 20 h 45
14 h 18 h 30 et 20 h 45
16 h 30
14 h 30 et 16 h 30
15 h 30
16 h
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 10 4 5 6 7 8 9 16 h 20 h 45 et 18 h 15
12 h
17 h 14 h 18 h 15 et et 20 h 30 20 h 45
20 h 45 18 h 30 20 h 45
Qu’est-ce qu’on attend ? (1 h 59, p. 8)
20 h 45
17 h
17 h
18 h 30 20 h 30 18 h 30
18 h 30
18 h 30 18 h 30 17 h
Don’t Breathe (1 h 28, page 7)
20 h
J’ai rencontré le Diable (2 h 22, p. 7)
22 h
Fievel et le nouveau monde (1h 20, p. 13) 14 h 30
15 h
12 h 20 h 45
14 h 15 h
12 h
14 h et 18 h 30 20 h 45
14 h 30
Mercredi 11 janvier à 17 h et 19 h : rencontre avec Sébastien Laudenbach, réalisateur de La Jeune Fille sans mains.
du 18 au 24 janvier
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 18 19 20 21 22 23 24
Aquarius (2 h 25, page 10)
16 h
16 h
20 h 45
18 h 30
Café Society (1 h 36, page 10) Elle (2 h 10, page 10)
19 h 18 h 30
16 h
14 h
14 h 30
Juste la fin du monde (1 h 39, page 10) Ma vie de Courgette (1 h 06., page 11)
Julius et le Père Noël (1 h 21, page 13) 15 h 10 h/14 h
Personal Shopper (1 h 45, page 6)
14 h 20 h 45 18 h 30 20 h 45 et 18 h 30
20 h 45
Manchester by the Sea (2 h 18, p. 4)
Paterson (2 h 03, page 4)
Manchester by the Sea (2 h 18, p. 4)
La Jeune Fille sans mains (1h 13, 4e couv.) 17 h/19 h
15 h
18 h 30
du 4 au 10 janvier
20 h 45 18 h 30
10 h
Baccalauréat (2 h 08, page 5)
14 h
Neruda (1 h 48, page 9)
Fais de beaux rêves (2 h 10, page 8)
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 28 29 30 31 1er 2 3
Ivan Tsarevitch (53 minutes, p. 13)
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 11 12 13 14 15 16 17
14 h
du 28 déc. au 3 janvier
Personal Shopper (1 h 45, page 6)
du 11 au 17 janvier
14 h 15
20 h 45 18 h 30
Paterson (2 h 03, page 4)
18 h 30 20 h 45
La Tortue rouge (1 h 20, page 11)
15 h 30
16 h
20 h 45 14 h
Midnight Special (1 h 51, page 11)
Toni Erdmann (2 h 42, page 11)
14 h
12 h 20 h 45
17 h 30
20 h 45
Jackie (1 h 40, page 12)
20 h 45
La Jeune Fille sans mains (1h 13, 4e couv.) 17 h
Démontage sonore (45 minutes, p. 12
12 h
14 h 17 h
Mulholland Drive (2 h 26, page 12)
Fais de beaux rêves (2 h 10, page 8)
14 h
15 h 30 12 h
18 h 30 19 h
LE FESTIVAL TÉLÉRAMA FÊTE SON 20e ANNIVERSAIRE… Samedi 21 janvier à 20 h 45 : Séance spéciale « 20 ans», Mulholland Drive. 14 h 30
Samedi 7 janvier à partir de 20 h : «L’autre écran», nouveau cycle mensuel de films fantastiques et/ou d’horreur. À découvrir également : Midnight Special et Personal Shopper, quand des cinéastes de films Art et Essai se tournent vers le fantastique…
Samedi 21 janvier à 19 h : Blizzard festival. Ciné-concert avec Les Comptoirs Sonores. Mardi 24 janvier à 20 h 45 : Avant-première du film Jackie de Pablo Larraín qui sortira sur les écrans le 1er février prochain. Mercredi 18 et samedi 24 janvier : notre voyage dans le cinéma d'animation français se poursuit avec Ma vie de Courgette, La Tortue rouge et La Jeune Fille sans mains.
L’Apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe
14
L’Apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre
L’Apollo est soutenu par
15
On aimerait partager avec vous… du 11 au 17 janvier
lA Jeune fille sAns mAins Sébastien LAUDENBACH Mention du jury festival international du film d'animation d'Annecy 2016 Sélection ACID festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 13, animation, avec les voix de Anaïs Demoustier, Jérémie Elkaïm, Philippe Laudenbach, tout public, à partir de 10 ans
En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière…
Rencontre avec sébastien laudenbach, mercredi 11 janvier à 17 h et à 19 h
Un remarquable film d’esquisses et de couleurs. Adapté d’un conte éponyme peu connu des frères Grimm, où il est question d’un meunier, de sa fille vertueuse et d’un diable tentateur, La Jeune Fille sans mains entre certes dans la catégorie du film d’animation, quoiqu’en un sens fort large. Sébastien Laudenbach use d’un remarquable minimalisme, d’une extrême économie. La perception du film devient un jeu mental consistant à combiner une gerbe de couleur et un mince bruitage, pour ressentir toute la richesse d’une action. Il bouleverse aussi les règles de l’immobile et du mouvant. À rebours de la dialectique traditionnelle du fond fixe et de l’élément animé, La Jeune Fille sans mains opère plutôt par strates de peinture. L’expression du mouvement part du glissement d’une couche, de l’estompement d’une autre, usant d’un langage d’une inventivité sans cesse renouvelée et qui semblerait presque parfois pouvoir se jouer en live… comme un spectacle de lanterne magique qui ferait se déplacer des estampes sur le faisceau du projecteur. On pense souvent au Conte de la princesse Kaguya de Isao Takahata : art de conserver l’irrégularité infiniment vivante du croquis, description apaisée de la nudité et de la sexualité (si précieux dans un cinéma jeune public), personnage féminin exploré dans son intimité et ses affects, mais qui tire aussi vers le divin et la fée… Théo Ribeton, Les Inrockuptibles, mai 2016
Une exposition de dessins du films sera à découvrir dans le hall du cinéma