decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page1
apollo cinéma l’
maison de l’image programme décembre 2016
du 23 novembre au 20 décembre 2016
Cinéma L’Apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page2
du 14 au 20 décembre, Une saison pour revoir… Julien Duvivier Vendredi 16 décembre à 18 h 30 Emmanuelle Marcelot, en charge de la programmation répertoire, présente
PÉPÉ LE MOKO
France, 1936, 1 h 34, avec Jean Gabin, Mireille Balin, Marcel Dalio, Fréhel
Guidé par l'inspecteur Slimane, la police tente désespérément de mettre la main sur Pépé le Moko, un célèbre et dangereux malfaiteur caché dans la casbah d'Alger. Fuyant une nouvelle fois la police, Pépé rencontre une magnifique jeune femme et en tombe amoureux.
Un film majeur du réalisme poétique français qui porte au plus haut la tonalité du mélodrame tragique, son romantisme désespéré et sa dimension de l'échec. Des ruelles, un dédale grouillant de vie où Julien Duvivier filme des pieds, des pas, des ombres portées : la Casbah est un maquis imprenable par la police, où Pépé le Moko a trouvé refuge. Ce malfrat au grand cœur s'y sent comme chez lui. Il y étouffe aussi. Quand ses rêves de liberté, sa nostalgie de Paname prennent les traits d'une demi-mondaine, Pépé, on le sait, est condamné… On a tout dit de ce drame de Duvivier : sa poésie des bas-fonds portée par un magnifique Gabin, son expressionnisme, son exotisme superbement factice de film « colonial »; qu'il était le premier vrai film noir à la française… Tout est vrai. Duvivier y interroge la culpabilité individuelle ou collective à travers Pépé, le bouc émissaire. Un homme seul dans la foule qui paiera cher d'avoir cru à la liberté, à l'amitié, à l'amour – des valeurs trahies, comme dans Panique ou La Belle Équipe. Ce romantisme désespéré est indémodable… Guillemette Odicino, Télérama, septembre 2014
Tarifs Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
Abonnement
Renseignements Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34– Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : Une vie de Stéphane Brizé, Diaphana 2
impression : Color 36
10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à ÉquinoxeLa Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné).
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page3
du 23 novembre au 13 décembre, en sortie nationale
UNE VIE
Stéphane BRIZÉ Prix Fipresci de la presse internationale Mostra de Venise 2016 France/Belgique, 2015, 1 h 59, avec Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin, Yolande Moreau, d’après l’œuvre de Guy de Maupassant
Normandie, 1819. À peine sortie du couvent où elle a fait ses études, Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune femme trop protégée et encore pleine des rêves de l’enfance, se marie avec Julien de Lamare. Très vite, il se révèle pingre, brutal et volage. Les illusions de Jeanne commencent alors peu à peu à s’envoler.
Stéphane Brizé porte à l'écran un monument romanesque…
impression : Color 36
Après La Loi du marché, qui montrait de manière cinglante comment la tyrannie économique contemporaine pouvait faire de nous des salauds en puissance, on comprend aisément que Stéphane Brizé ait voulu se ressourcer ailleurs, dans une autre époque, la Normandie du XIXe. Sans manquer pour autant de bravoure, puisqu'Une Vie s'attaque à un classique de la littérature française signé Guy de Maupassant. Non loin du monument de Flaubert qu'est Madame Bovary. Dans son audace, Stéphane Brizé reste humble. Ici, pas de fresque rutilante, de costumes chatoyants, mais la campagne humide, et le regard resserré sur une femme, Jeanne Le Perthuis des Vauds, fille aimée et aimante d'aristocrates. On la voit enfant, partir au couvent pour ses études, se marier. Elle est d'une nature confiante, faite pour le bonheur. Sa vie ne sera pourtant qu'épreuves, chagrin, désillusion terrible. La qualité du film est de freiner curieusement sa part mélodramatique et romanesque, en jouant souvent sur le décalage entre la voix off (plutôt littéraire, dynamique) et l'image, simple, presque plate, montrant souvent l'héroïne dans des tâches du quotidien, en train de jardiner, ou seule, à la fenêtre, perdue dans ses pensées. On la voit dépérir à vue d'œil, mais Judith Chemla lui donne une forme d'innocence rageuse, de foi gracieuse. Une vie convainc en captant ce trop-plein de vie sourde au fond des grands dépressifs. Jacques Morice, Télérama, septembre 2016
3
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page4
Jeudi 24 novembre à 20 h 30, Journées nationales Prison La projection du film sera précédée, à 19 h 30, d’une exposition de photographies de tatouages de détenus suivie d’une rencontre avec des surveillants pénitentiaires. La soirée se poursuivra par un échange avec le Service Pénitentiaire d'Insertion et de Probation de l'Indre. Une soirée proposée avec le Groupe Local de Concertation Prison et des étudiantes de l’IUT de l’Indre
THORBERG Dieter FAHRER
Suisse, 2012, 1 h 46, v.o sous-titrée
Thorberg, l’Alcatraz suisse. Une prison bernoise, perchée sur une colline, qui regroupe 180 detenus de nationalites diverses, tous reconnus coupables de crimes graves. C’est dans les hauteurs de cet établissement dont personne ne s’échappe que le réalisateur Dieter Fahrer a posé sa camera pour tirer le portrait de sept prisonniers qui ont tous leur petite histoire et leur avis sur ce que signifie la peine de privation de liberté…
Jeudi 8 décembre à 20 h 45 À l’issue de la projection, rencontre animée par Vincent Billy (membre de la J.C.E. de Châteauroux et journaliste à BIP TV) Une soirée proposée avec la Jeune Chambre Économique de Châteauroux [J.C.E.]
EN QUÊTE DE SENS
NathanaËl COSTE et Marc DE LA MÉNARDIÈRE France, 2014, 1 h 27, avec Vandana Shiva, Pierre Rabhi, Hervé Kempf
Un voyage initiatique pour changer notre monde. En quête de sens est un projet documentaire qui est né d’un constat partagé par un nombre croissant de citoyens : notre société occidentale est malade, prisonnière d’une logique qui engendre plus de destructions, d’injustices et de frustrations que d’équilibre et de bien être. La logique prédatrice qui s’impose comme la norme, assombrit notre avenir commun. Pour sortir de cette impasse ce n’est pas de plus de savoir, de plus de technologie, ou de croissance dont les hommes ont besoin, mais de plus de recul, de bon sens, en un mot : de plus de sagesse.
4
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page5
du 23 novembre au 6 décembre, Mois du film documentaire
TA’ANG UN PEUPLE EN EXIL, ENTRE CHINE ET BIRMANIE WANG Bing Sélection Forum festival de Berlin 2016 Ta’ang, Hong-Kong/Chine/France, 2015, 2 h 27, v.o sous-titrée
Les Ta’ang, minorité ethnique birmane, sont au cœur d’une guerre civile à la frontière chinoise. Depuis début 2015, de violents conflits ont contraint des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées à s’exiler en Chine. Le film suit la vie quotidienne de ces réfugiés.
Le cinéaste chinois capture avec modestie et splendeur le destin de cette ethnie birmane contrainte à l’exil en Chine par les conflits armés qui perdurent malgré la sortie de la dictature. Film après film, il devient de plus en plus saisissant que le miracle répété du cinéma du Chinois Wang Bing, étourdissante fresque documentaire en passe de devenir une histoire alternative de la Chine contemporaine vue de ses confins les plus marginaux, dessine les contours d’un idéal de rapport au monde. Attentif et vigilant, à ras de sujet, d’hommes, de femmes ou d’enfants, humble sans jamais s’interdire une certaine flamboyance, il allie de manière inespérée une infinie pauvreté des moyens à une immense richesse de propos et de plans. Après À l’ouest des rails (2004), Les Trois Sœurs du Yunnan (2012) et À la folie (2014), c’est une fois encore le cas avec Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Birmanie, magnifique témoignage que Wang Bing a consacré à l’ethnie du même nom. C’est dans deux camps entourés de montagnes, et sur les chemins qui sillonnent la vallée, que Wang Bing a posé sa caméra pour observer ces réfugiés. Avec, pour toute technique, son habituel recul silencieux, qui n’offre ici nulle explication historique, nulle tentative de documenter un hypothétique esprit Ta’ang : ces voyageurs forcés sont saisis dans leur dénuement quotidien, leur totale absence de perspectives, un étrange calme régnant sur leur fuite. D’où vient que cette chronique d’un courage obligé, succession de tableaux à la profonde splendeur, n’est jamais embarrassante ? Qu’à aucun moment l’on se dit que Wang Bing tente de « faire » beau (ou dramatique), à mesure qu’il documente le tragique ? Peut-être à ce qu’il ne semble jamais tenté d’assener un propos définitif. L’irrésolu du film vient épouser celui de la situation, dans une gracieuse modestie devenant geste moral. Le documentaire se place juste à la hauteur du cours dévié de ces vies, manifestant là une pureté d’intention qui en fait tout le prix. Elisabeth Franck-Dumas , Libération, octobre 2015
5
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:17 Page6
du 30 novembre au 13 décembre
LA MORT DE LOUIS XIV Albert SERRA
Sélection officielle séance spéciale festival de Cannes ; Prix Jean Vigo 2016 Espagne/France, 1 h 55, avec Jean-Pierre Léaud, Patrick d'Assumçao, Marc Susini
Août 1715. À son retour de promenade, Louis XIV ressent une vive douleur à la jambe. Les jours suivants, le Roi poursuit ses obligations mais ses nuits sont agitées, la fièvre le gagne. Il se nourrit peu et s'affaiblit de plus en plus. C’est le début de la lente agonie du plus grand roi de France, entouré de ses fidèles et de ses médecins.
Au-delà de la joie de retrouver l’acteur Jean-Pierre Léaud dans un de ses plus sublimes voyages, cette œuvre fascine, tant les couleurs du baroque espagnol resplendissent sur l’agonie du Roi-Soleil. Albert Serra appartient à ces réalisateurs que l’on pourrait qualifier d’hypnotiques ; rien dans son œuvre n’est a priori facile, ni le choix de ses sujets – de Don Quichotte avec Honor de Cavalleria ou encore Histoire de ma mort d’après Casanova – ni le rythme mélancolique qui imprègne les séquences. Il ne propose pas un miroir au spectateur ni même son envers, mais un autre temps où il peut plonger et ainsi peut-être percevoir à nouveau, dans les voix et les transports des fantômes qu’il expose, un monde poétique où le morbide affirme l’humour, où l’impuissance est une part d’enfance retrouvée. Le cinéma d’Albert Serra peint un relatif et il n’ignore pas qu’avec lui rayonne l’absolu. Genica Baczynski, L’Humanité, novembre 2016 Qui aurait pu imaginer en 1959, quand Jean-Pierre Léaud, à peine adolescent, fit sa première apparition au festival de Cannes, porté en triomphe par François Truffaut et Jean Cocteau, qu’il interpréterait au siècle suivant, à soixante-douze ans, Louis XIV agonisant ? Pour traduire cette agonie qui dura trois semaines, Albert Serra la confine pendant deux heures dans le strict huis clos de la chambre royale. Une perruque démesurée engloutit son visage marmoréen, tête de vieux lion qui aurait avalé son dentier. Le cinéaste s’accroche à l’immense solitude de ce vieillard qui ne résiste plus. Il étire le temps, composant, dans une ambiance feutrée, lourde de l’issue prévisible, de très longues scènes en plans-séquences, baignées dans une pénombre crépusculaire qui se détache des tentures pourpres. Les personnages, aux dialogues inspirés par le Grand Siècle, ressemblent aux portraits accrochés aux murs. Ce film, qui tranche par son esthétisme très travaillé et séduit par la rigueur de son parti pris, est l’héritier de la peinture hollandaise et les médecins penchés sur le cadavre du roi semblent sortir des tableaux de Rembrandt. Jean-Claude Raspiengeas, La Croix, novembre 2016 6
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page7
Vendredi 2 décembre à 20 h 45, en avant-première Équinoxe la scène nationale accueille Golshifteh Farahani dans Anna Karenine, les bals où on s'amuse n'existent plus pour moi, d'après Léon Tolstoï, mise en scène par Gaëtan Vassart, les lundi 28 et mardi 29 novembre.
PATERSON
Jim JARMUSCH Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 États-Unis, 2016, 2 h 03, v.o sous-titrée, avec Adam Driver, Golshifteh Farahani, Kara Hayward
Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme, et de Marvin, un bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…
Paterson ou l'exaltation bouleversante du quotidien par la poésie. Le titre du nouveau film de Jim Jarmusch réclame quelques éclaircissements : c'est d'abord le patronyme du personnage principal, c'est ensuite le nom de la ville du New Jersey, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de New York, où celui-ci est né et exerce la fonction (très utile à la communauté) de chauffeur de bus. Enfin, Paterson est le titre du plus célèbre recueil du poète américain William Carlos Williams (1883-1963), « grand œuvre » publié sur plusieurs années au lendemain de la guerre, hymne à la ville où, lui aussi, il naquit et vécut. Dans Paterson (le film), Paterson (le personnage) adore Paterson (le livre). Car notre fonctionnaire écrit aussi des poèmes, sur un carnet qui ne le quitte pas : des textes courts, une drôle de prose poétique, d'autant plus poétique qu'elle est prosaïque, concrète, étonnamment simple. Parmi les sujets de ses poèmes, l'amour qu'il porte à Laura, sa compagne, qui l'aime autant en retour : un couple de fable, à la vie incroyablement harmonieuse et ritualisée. Magie généreuse, Jim Jarmusch rend cet humble quotidien infiniment plus séduisant que d'autres vies que la leur, qui seraient trépidantes et mouvementées. Sans jamais se départir d'une agréable cocasserie, le film exalte l'harmonie domestique, la sécurité rassurante des rituels. Il fait la somme des micro-bonheurs qu'apportent, érigés en habitudes, l'amour, l'amitié, le travail, la vie en communauté. Et l'écriture. Cette oasis de bonheur modeste serre le cœur, en empathie totale avec la voix grave du héros, la dinguerie joyeuse de l'héroïne, les mimiques de Marvin. Elle émeut parce qu'elle figure une mesure en toutes choses, qu'on sait inatteignable… Aurélien Ferenczi, Télérama, mai 2016 Le film sortira sur les écrans le 21 décembre et à L’Apollo en janvier…
Bouledogue femelle, Nelly a décroché la Palme Dog pour son interprétation de Marvin – un mâle !–, le chien de Paterson…
7
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page8
Jeudi 1er décembre à 18 h Une soirée sur le thème de la perte d’autonomie et de la dépendance des Seniors, avec l’intervention d’un spécialiste médical Une séance proposée avec AXA Épargne et Protection, Châteauroux
FLORIDE
Philippe LE GUAY France, 2015, 1 h 50, avec Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, d’après la pièce de Florian Zeller
À quatre-vingts ans, Claude refuse d’admettre qu’il a de plus en plus souvent des oublis, des accès de confusion. Sa fille Carole veille. Mais voici que Claude décide de partir en Floride…
Une comédie douce-amère magnifiquement servie par des acteurs magistraux. Floride semble emprunter le chemin de la comédie. Mais ce comique apparent, qui arrache des rires d’autant plus forts qu’on sait bien qu’il y a des choses dont on ne devrait pas rire, habille élégamment la chronique d’un long voyage dont le metteur en scène et son acteur se plaisent à imaginer les étapes. Imaginer, seulement, puisque personne n’est jamais revenu de la démence pour en raconter les paysages… Thomas Sotinel, Le Monde, août 2015
Samedi 10 décembre à 17 h
GOÛTER-CONCERT Avec l'association Les Comptoirs Sonores (entrée libre, salon Maurice Brimbal). L'artiste Henri Caraguel musicien multi-instrumentiste originaire de Bordeaux présentera quelques titres de son album instrumental My Best Beaches. Il sera suivi d'une présentation du festival La Tournée Générale 2017 à 17 h (durée 15 minutes). La Tournée générale 2017 est la troisième édition d'un micro festival de musique actuelle indépendante qui se déroulera en mars et avril à Châteauroux. Toutes les informations : 07 88 20 39 33 – lescomptoirssonores@gmail.com et sur Facebook.
8
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page9
du 7 au 20 décembre
LE CLIENT
Asghar FARHADI Prix du scénario, Prix d’interprétation masculine attribué à Shahab Hosseini festival de Cannes 2016 Forushande, Iran/France, 2016, 2 h 03, v.o sous-titrée, avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti
Contraints de quitter leur appartement du centre de Téhéran en raison d'importants travaux menaçant l'immeuble, Emad et Rana emménagent dans un nouveau logement. Un incident en rapport avec l’ancienne locataire va bouleverser la vie du jeune couple.
Un drame domestique et social épuré qui bouscule… Après Le Passé, réalisé en France, Asghar Farhadi est retourné en Iran pour ce nouveau film fidèle à sa démarche. Il y dirige deux de ses interprètes de prédilection, Shahab Hosseini et Taranah Alidoosti, déjà réunis dans À propos d’Elly. On peut d’abord voir Le Client comme un semi-documentaire sur une ville en transformation et ses habitants en perte de repères, évoluant dans des quartiers avec chantiers sans fin, vieux immeubles démolis et buildings en construction. Dans cet univers urbain à la fois moderne et déshumanisé, et dans un contexte d’obscurantisme politique et religieux, Emad et Rana, membres de la classe moyenne éclairée, incarnent une forme de résistance, trouvant dans la culture et le théâtre un dérivatif salutaire. Le Client s’avère alors une mise en abyme subtile, la pièce répétée et jouée étant Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Cette pièce dans le film, centrée sur la complexité des relations humaines, fait écho aux déboires que rencontreront Emad et Rana, même si Farhadi ne cherche pas à aller aussi loin que les parallèles établis par Jean Renoir dans Le Carrosse d’or ou François Truffaut dans Le Dernier métro. Le cinéaste préfère se focaliser sur la tension psychologique au sein de ce couple, après une agression dont est victime la jeune femme dans son nouvel appartement. Oscillant entre le mélodrame et l’enquête criminelle, Le Client devient alors un fascinant jeu de piste qui révélera la personnalité contrastée des protagonistes. À l’instar de La Séparation, Asghar Farhadi se montre scénariste et dialoguiste hors pair, apte à saisir l’ambivalence des sentiments et la dualité des protagonistes. « À chacun sa vérité », semble asséner le cinéaste dans ses films. Le dispositif qu’il instaure reste d’une redoutable efficacité et confirme le moralisme humaniste d’un auteur de premier plan dans le cinéma contemporain. Gérard Crespo, aVoir-aLire, mai 2016
9
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page10
FÊTE DU COURT MÉTRAGE
Du 15 au 18 décembre, partout en France, le court métrage est à l'honneur. Chaque film programmé durant ces jours sera précédé d’un court métrage.
Samedi 17 décembre Nous vous invitons à suivre cette belle fête à L’Apollo… en collaboration avec l'association Les Comptoirs Sonores et Radio Balistiq. Animation musicale proposée par l'association Les Comptoirs Sonores Jeu « Quizz Ciné », animé par Antoine Royer de Radio Balistiq «Le choix des spectateurs», gagnez des cadeaux en votant pour vos films préférés Buvette et restauration assurées par Les Comptoirs Sonores Tarifs : 3,20 euros chaque séance de 15 h 30, 17 h, 18 h et 20 h Entrée libre à la séance de 22 h Carte 3 séances – 17 h, 18 h et 20 h : 7,50 euros Retrouvez le détail des programmes sur le flyer de la Fête du court métrage…
à 15 h 30… Le Secret de la fleur de Noël (voir page 13) à 17 h… CARTE BLANCHE À CLAUDE BARRAS Un programme de 6 courts métrages d’animation, 45 minutes, tout public, à partir de 10 ans
À l’occasion de la sortie en salles de Ma vie de courgette, découvrez les courts métrages du cinéaste d’animation Claude Barras et de sa famille de cinéma. Au programme : Banquise de Claude Barras et Cédric Louis ; Le Génie de la boîte de raviolis de Claude Barras ; La Fille et le chasseur de Jadwiga Kowalska ; Imposteur d’Élie Chapuis ; Sainte-Barbe de C. Barras et C. Louis ; Un enfant commode de Cédric Louis
à 18 h… VIENS VOIR LES COMÉDIENS ! Un programme de 5 courts métrages, 1 h 18, tout public, à partir de 12 ans`
Gérard Depardieu, Jean-Paul Belmondo, Charlotte Rampling et Karin Viard se retrouvent dans des courts métrages, pour notre plus grand plaisir… Allons-y ! Alonzo ! de Camille Moulin-Dupré, 2009, 8 minutes, animation Un vieil homme lit son journal, quand une femme vient perturber sa lecture. Un hommage à Jean-Paul Belmondo.
Le Flan d’Odile d’Oultremont, 2015, 12 minutes, avec André Dussolier Avec quatre voix d'avance, Robert aurait dû gagner l'élection. Et pourtant, il l’a perdue…
Rhapsody de Constance Meyer, 2015, 15 minutes, avec Gérard Depardieu Tous les jours, une jeune femme confie son bébé à un sexagénaire solitaire.
The End de Didier Barcelo, 2011, 17 minutes, avec Charlotte Rampling Charlotte Rampling est effondrée. Elle vient de découvrir qu'elle a été effacée du film On ne meurt que deux fois et remplacée par une autre comédienne…
Une visite de Philippe Harel, 1995, 26 minutes, avec Karin Viard Deux fois par an, Carole reçoit la visite de ses parents à Paris. Comme chaque fois elle se fait une joie d'aller les chercher à la gare…
Banquise de Claude Barras 10
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page11
à 20 h…MUTATIONS EN COURS Un programme de 5 courts métrages d’animation, 56 minutes, à partir de 12 ans
Cinq films réunis autour d’un même thème : les mutations. Réflexion sur la métamorphose et hommage parodique aux films de genre… Mute de Job Roggeven, Joris Oprins et Marieke Blaauw, 2013, 4 minutes Dans un monde peuplé de gens sans bouche, un sanglant accident domestique conduit à une découverte entraînant une réaction en chaîne enthousiaste parmi la population.
The Centrifuge Brain Project de Till Nowak, 2011, 7 minutes Le Projet de Centrifugeuse Cérébrale est une expérience scientifique initiée dans les années 70. Il s'agit d'un parc d'attractions pour augmenter les capacités cérébrales des gens.
Tarim le brave contre les mille et un effets de Guillaume Rieu, 2014, 18 minutes Alors qu’il part sauver une princesse emprisonnée dans le donjon d’un sorcier maléfique, Tarim comprend qu’il est le personnage principal d’un film…
Johnny Express de Woo Kyungmin, 2014, 5 minutes En 2150, Johnny, un facteur de l’espace plutôt paresseux, traverse le cosmos pour livrer ses colis. Son vaisseau se pose bientôt sur une très petite planète…
Junior de Julia Ducournau, 2011, 22 minutes Alors qu'on lui a diagnostiqué une gastro-entérite fulgurante, le corps de Justine, dite Junior, devient le théâtre d'une métamorphose étrange…
à 22 h… FOCUS SUR SÉBASTIEN LAUDENBACH Un programme de 6 courts métrages d’animation, 1 h 14
En attendant son premier long métrage, La Jeune fille sans mains, voici un aperçu du travail de Sébastien Laudench, un cinéaste virtuose à l’univers très personnel. Journal, 1998, 12 minutes D'octobre 96 à mars 97, le journal intime de l'auteur au jour le jour.…
Des câlins dans les cuisines, 2003, 8 minutes Léa propose à Stan de passer une dernière nuit ensemble.
Regarder Oana, 2015, 9 minutes Oana travaille. Et moi je la regarde…
Vasco, 2010, 11 minutes Tu es parti, Vasco, tu voulais aller loin. On t’a retenu pourtant, avec du béton et des baisers. Mais ce n’était pas assez, tu voulais l’ailleurs…
XI. La Force, 2012, 13 minutes Clémence est clouée au lit. Un futur l'appelle, parle de lieux, de personnes, d'autres vies à croiser.
Daphné ou la belle plante, 2014, 14 minutes Daphné est une belle plante qui ne se laisse jamais cueillir…
The End de Didier Barcelo 11
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page12
du 14 au 20 décembre
LE VOYAGE AU GROENLAND Sébastien BETBEDER
Sélection ACID festival de Cannes 2016 France, 2016, 1 h 38, avec Thomas Blanchard, Thomas Scimeca, François Chattot
Thomas et Thomas cumulent les difficultés. En effet, ils sont trentenaires, parisiens et comédiens… Un jour, ils décident de s'envoler pour Kullorsuaq, l'un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l'un d'eux. Au sein de la petite communauté inuit, ils découvriront les joies des traditions locales et éprouveront leur amitié.
A
Sous le signe de Jankélévitch et d’Hergé. Le Voyage au Groenland est un film lumineux où l’émotion est d’autant plus forte qu’elle sourd d’un subtil décentrement du quotidien. Variation betbederienne autour de ses figures de paumés perchés, l’épopée drolatique de Thomas et Thomas, jeunes gens lunaires parachutés sur une terre lunaire, se déroule sous le patronage conjoint du philosophe et du dessinateur de BD. Sous les auspices malicieux du premier, un je-ne-sais-quoi flotte comme un charme dans ce village inuit, sorte d’idéal écolo : pas d’électricité, on charrie l’eau selon les besoins, les toilettes sont sèches, les équipements techniques sont modestes, collectifs et souvent en panne, on y pratique le footing comme aux Buttes Chaumont. La luminosité particulière de ce territoire gelé éclaire le tragique familier de leur précarité et de leur maturité indécise de façon plus aigüe qu’observées dans leur écosystème habituel. Un je-ne-sais-quoi d’infime, ici, décale la banalité des petits riens par lesquels, sur la fine crête de l’instant, on surprend les vibrations et les altérations qui traversent les deux Thomas. Quand ni la langue de l’autre ni ses codes ne sont intelligibles, quand la proximité amicale obture la connaissance de l’autre, l’altérité devient miroir et l’expérience de l’amitié se déploie, aussi paradoxalement que la relation au père se tisse dans la distance pudique. C’est sous le signe du second que les aventures de T &T au Groenland imposent leur expressivité poétique, une limpidité qui a tout à voir avec la ligne claire : précision, rigueur et lisibilité. Autres échos à l’art de la bande dessinée, les enchaînements séquentiels et les quelques voix off fonctionnant comme des récitatifs. Le voyage excelle à déployer la palette des rêveries douces-amères des deux héros. Merveilleux comédiens, très contemporains dans l’incertitude de leur statut social et affectif, Thomas Blanchard et Thomas Sciméca résistent au tragique familier avec une mélancolie souriante et une légèreté élégante. Ils distillent une émotion de haute intensité et s’en reviendront de cette contrée au froid revigorant avec une maturité nouvelle. Cati Couteau, ACID
12
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page13
L’argent de poche la programmation jeune public du 23 novembre au 4 décembre WALLACE ET GROMIT : LES INVENTURIERS Nick PARK Grande-Bretagne, 1989-1993, 54 minutes, animation de pâte à modeler, version française, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 5 ans
Redécouvrez les leurs folles péripéties des célèbres Wallace et Gromit. Une grande excursion Wallace et Gromit profitent d’une journée comme les autres quand une pénurie de fromage les pousse à organiser une expédition sur la lune en quête de cheddar… Un mauvais pantalon Lorsque les problèmes d’argent poussent Wallace à prendre un locataire, la vie devient compliquée pour le pauvre Gromit… En complément de programme : Morph : Selfie de Merlin Crossingham.
ATELIERS FABRICATION DE GROMIT EN PÂTE À MODELER Les mercredis 23 et 30 novembre après la projection. Sur inscription. Pour fêter les 40 ans du Studio Aardman, participez à l’atelier de pâte à modeler Gromit. Durée : 1 h. Pour les enfants de 5 à 10 ans. Inscriptions auprès d’Emmanuelle Marcelot : 02 54 60 99 96 ou marcelot.apollo@wanadoo.fr
du 7 au 20 décembre LE SECRET DE LA FLEUR DE NOËL Un programme de 2 courts métrages d’animation, Norvège/Danemark, 2012-2016, 36 minutes, version française, tarif unique : 3,20 euros, à partir de 3 ans
Un programme pour partager la joie d’être ensemble. Dunder de Endre Skandfer C’est un jour parfait pour une bataille de boules de neige, Bulder et Modica s’en donnent à cœur joie ! Lex se fiche des batailles de neige, il veut observer les flocons… Le Secret de la fleur de glace de Jacob Ley Le grand-père de Bobino est adoré des petits pois à qui il offre de grands spectacles de magie. Bodino voudrait aussi devenir magicien mais il lui faudra partir en quête de la Fleur de Glace… Ciné-goûter bio : mercredi 7 décembre à 15 h
Mercredi 14 décembre à 14 h 30 Ciné-concert par Claire Weidmann
LA NOUNOU Garri BARDINE Russie, 1997, 25 minutes, poupées animées, sans paroles
Un film à l’image de son héroïne, débordant de tendresse, d’inventivité et de malice… Un petit garçon s’ennuie un soir de réveillon du Nouvel an. Il monte au grenier et décide de constuire une nounou. Et, comme cela n’arrive que dans les contes de fées, la poupée prend vie et prépare une fête à la hauteur de l’émerveillement de l’enfant… Séance scolaire, jeudi 15 décembre à 10 h Tarif scolaire : 2,50 euros par élève. Entrée gratuite pour les accompagnateurs. Renseignements et réservations auprès de Jean-Marc Nguyen : 02 54 60 99 97 13
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page14
Séances le film débute à l’horaire indiqué du 23 au 29 novembre Une vie (1 h 59, page 3) en sortie nationale
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 23 24 25 26 27 28 29 18 h 30 18 h 30 14 h 17 h 16 h 18 h 30 12 h et et et et et 18 h 30 20 h 45 18 h 30 20 h 45 20 h 30 20 h 45 20 h 45
Ta’ang (2 h 27, page 5)
20 h 45
Thorberg (1 h 46, page 4)
14 h
E
Mercredi 23 novembre, à l’issue de la séance de Wallace et Gromit : les inventuriers, atelier « fabrication de Gromit en pâte à modeler » animé par Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, sur inscription. Jeudi 24 novembre à partir de 19 h 30 : Journées Nationales Prison, Thorberg, exposition, rencontre avec des surveillants pénitentiaires. Projection à 20 h 30, suivie d’un échange avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation de l’Indre.
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 1er 2 3 4 5 6
du 30 nov. au 6 décembre 30
14 h
20 h 45 20 h 30
Ta’ang (2 h 27, page 5) La Mort de Louis XIV (1 h 55, page 6)
14 h 20 h 45 et 18 h 30
16 h 30 20 h 45 20 h 45
18 h 30 16 h 30
Paterson (2 h 03, page 7) Floride (1 h 50, page 8) Wallace et Gromit (54 minutes, p. 13) 14 h 15*
G M l J p n S c
d L
20 h 45 18 h 15 h
15 h
Jeudi 1er décembre à 18 h : Floride, séance sur le thème de la perte d’autonomie et de la dépendance des Seniors, avec l’intervention d’un spécialiste médical. Vendredi 2 décembre à 20 h 45 : avant-première de Paterson de Jim Jarmusch.
L L P C V M F L C
Prochainement
Paterson de Jim Jarmusch avec Adam Driver, Golshifteh Farahani
M V E
Festival Télérama du 18 au 24 janvier 2017 Une saison pour revoir… Julien Duvivier
S m
Ciné-concert Au bonheur des Dames
14
L
18 h 12 h 15
Mercredi 30 novembre, à l’issue de la séance de Wallace et Gromit : les inventuriers, atelier « fabrication de Gromit en pâte à modeler » animé par Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, sur inscription.
L’Apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe
L L
15 h 30 14 h 30
18 h 30 20 h 45
U L
20 h 30
Wallace et Gromit (54 minutes, p. 13) 14 h 15*
Une vie (1 h 59, page 3)
d
L’Apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page15
Séances du 7 au 13 décembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 7 8 9 10 11 12 13
Une vie (1 h 59, page 3)
18 h 30
Le Client (2 h 03, page 9)
20 h 45
La Mort de Louis XIV (1 h 55, page 6)
14 h
20 h 30 18 h 30 18 h 30
18 h 30 20 h 45 17 h 30 18 h 30
Louise en hiver (1 h 15, 4e couv.)
20 h 45
En quête de sens (1 h 27, page 4)
14 h
20 h 45
20 h 45 18 h
16 h
15 h 30
15 h
12 h 15
20 h 45
Le Secret de la fleur (36 minutes, p. 13) 15 h Goûter-concert (40 minutes, page 8)
17 h
Mercredi 7 décembre à 15 h : ciné-goûter bio offert à l’issue de la séance du Secret de la fleur de Noël. Jeudi 8 décembre à 20 h 45 : En quête de sens, projection suivie d’une rencontre animée par Vincent Billy, membre de la Jeune Chambre Économique de Châteauroux et journaliste à BIP TV. Samedi 10 décembre à 17 h : Goûter-concert avec Henri Caraguel, proposé par l’association Les Comptoires Sonores.
du 14 au 20 décembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 14 15 16 17 18 19 20
Le Client (2 h 03, page 9)
18 h 30 20 h 45
Le Voyage au Groenland (1 h 38, p. 12) 20 h 45 18 h 30
18 h 30 12 h 15 et 20 h 45 14 h
Louise en hiver (1 h 15, 4e couv.)
20 h 45
Pépé Le Moko (1 h 34, page 2)
18 h 30
Carte blanche à C. Barras (45 min., p. 10)
17 h 30 20 h 45
20 h 30
18 h
Mutations en cours (56 min., page 11)
20 h
Le Secret de la fleur (36 minutes, p. 13)
14 h
17 h
Viens voir les comédiens (1 h 18, p. 10) Focus sur S. Laudenbach (1 h 14, p. 11)
18 h
16 h
22 h 15 h 30 11 h/15 h
10 h/15 h
Ciné-concert La Nounou (25 min., p. 13) 14 h 30 Mercredi 14 décembre à 14 h 30 : Ciné-concert La Nounou, par Claire Weidmann. Vendredi 16 décembre à 18 h 30: Une saison pour revoir… Julien Duvivier. Emmanuelle Marcelot, en charge de la programmation répertoire, présente Pépé Le Moko. Samedi 17 décembre à partir de 15 h 30 : Fête du court métrage. Programmes et informations en pages 10, 11 et 13. ux
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre
L’Apollo est soutenu par
15
decembre_2016:Mise en page 1 16-11-07 16:18 Page16
On aimerait partager avec vous… du 7 au 20 décembre
LOUISE EN HIVER
Jean-François LAGUIONIE Sélection officielle festival international du film d'animation d'Annecy 2016 France, 2015, 1 h 15, animation, avec les voix de Dominique Frot, Diane Dassigny, Antony Hickling, tout public, à partir de 11/12 ans
À la fin de l'été, Louise voit le dernier train de la saison, qui dessert la petite station balnéaire de Biligen, partir sans elle. La ville est désertée. Le temps rapidement se dégrade, les grandes marées d'équinoxe surviennent condamnant maintenant électricité et moyens de communication. Fragile et coquette, bien moins armée que Robinson, Louise ne devrait pas survivre à l'hiver. Mais elle n'a pas peur et considère son abandon comme un pari. Elle va apprivoiser les éléments naturels et la solitude. Ses souvenirs profitent de l'occasion pour s'inviter dans l'aventure. Jusqu'à ce qu'une explication lui soit révélée et que tout rentre dans l'ordre.
Le retour majestueux et intimiste de Jean-François Laguionie. Figure majeure du cinéma d'animation, Jean-François Laguionie effectue un retour remarquable avec le majestueux Louise en hiver, film intimiste et délicat sur la solitude et le temps qui passe. « C'est le film le plus intime que j'ai réalisé jusqu'à présent. La solitude, je la ressens aujourd'hui plus facilement. C'est un thème universel qui, comme la liberté, habite mes réalisations », confie le cinéaste. Le film est le prolongement animé d'une nouvelle écrite par Laguionie il y a trente ans. Le film fourmille de souvenirs d'enfance, d'histoires vécues juste après la Seconde Guerre mondiale au contact de sa grand-mère. La vieille dame évolue dans un décor dépouillé et figé aux tons pastels, réalisé au fusain et à la gouache sur un support papier dont les grains apparaissent à l'écran. Ce parti pris esthétique, ainsi que la poésie des monologues de cette grand-mère confrontée à l'isolement et à la « vieillitude », comme elle la nomme, confère au film un charme fou. Sensible et délicate, la mise en scène de Louise en hiver s'abandonne aux pensées et rêveries de sa protagoniste, mise en voix de façon magistrale par l'actrice Dominique Frot. Le Point, juin 2016
Prochainement La Jeune Fille sans mains, film d’animation de Sébastien Laudenbach