apollo cinéma l’
maison de l’image
programme décembre 2015 du 25 novembre au 22 décembre 2015
L’équipe du cinéma vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année !
cinéma apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
Mardi 1er décembre à 18 h 30
Jeudi 26 novembre à 20 h 45, Journées Nationales Prison
Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, présente
Débat en présence de Pascal Amy, président du Tribunal de Grande Instance, et Koman Sinayoko, directeur du Service pénitentiaire d’Insertion et de Probation de l’Indre. En partenariat avec le Groupe local de concertation.
LES VACANCES DE MONSIEUR HULOT
PRISONS OUVERTES : UN PAS VERS LA RÉINSERTION ?
Jacques TATI France, 1953, 1 h 28, avec Jacques Tati, Nathalie Pascaud, Micheline Rolla
Au bord de la mer, les familles se retrouvent à l’hôtel de la Plage. Monsieur Hulot et sa bruyante voiture se font immédiatement repérer. Charmant, distrait et gaffeur, notre héros provoque aussitôt une série de mini-catastrophes, qui troublent le calme ritualisé de juillet.
BERNARD NICOLAS France, 2014, 52 minutes
À l'heure où la France vient d'adopter la réforme pénale de Christiane Taubira, Bernard Nicolas mène une enquête passionnante sur les expériences de prisons ouvertes en Europe, pour les détenus une autre façon d'effectuer leur peine qui facilite leur réinsertion.
(Re)découvrir Jacques Tati… un bonheur de chaque seconde. D’abord on rit, vraiment, franchement… Ensuite on se laisse emporter dans le ballet de cette mise en scène loufoque, imprévue, réglée au millimètre, pleine de gags, et l’on plonge sans problème dans l’étrangeté d’une bande-son inaudible et musicale. Avec en plus, toute la poésie, toute la profondeur qu’apporte avec lui l’inoubliable Jacques Tati et sa non moins inoubliable pipe. Association Les Enfants de cinéma
Nos prisons sont surpeuplées. Le film propose d'autres conceptions de la prison. Il existe en outre des alternatives à l'incarcération et des aménagements de peine…
Ce film est programmé dans le cadre du dispositif national d’éducation à l’image École et cinéma coordonné par L’Apollo depuis 1998 dans l’Inddre, en collaboration avec la DSDEN de l’Indre, avec le soutien de la DRAC Centre. Cette année, 4670 élèves découvriront des œuvres contemporaines ou du répertoire.
Mardi 1er décembre à 20 h 45 Rencontre avec Emmanuelle Labeau, réalisatrice du film, Yvette Barilleau, responsable du projet Éthiopie au sein de Femmes Solidaires, et Aïcha Dabalé, référente Éthiopie de l’association Gamissa. En partenariat avec l’association Femmes Solidaires.
Tarifs Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
KIMBIDALÉ Emmanuelle LABEAU 50 minutes, afar et français sous-titrés français
Depuis vingt ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays afar éthiopien. Chaque jour, elles sillonnent les villages de la région de Gawani pour sensibiliser les habitants sur les effets néfastes de ces mutilations.
Abonnement
10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à
Kimbidalé prend le parti de montrer la volonté, le courage, la solidarité et l’espoir de ces femmes qui ont fait des mutilations génitales féminines le combat de et pour leur vie.
votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à Équinoxe-La Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné). Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34 – Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : Mia Madre de Nanni Moretti, Le Pacte
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impression : Color 36
Renseignements
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du 25 novembre au 1er décembre
du 2 au 22 décembre, en sortie nationale
L'IMAGE MANQUANTE
MIA MADRE
Rithy PANH
NannI MORETTI
Prix Un certain regard festival de Cannes 2013 Cambodge/France, 2013, 1 h 32
Prix du jury œcuménique festival de Cannes 2015 Italie/France, 2015, 1 h 47, v.o sous-titrée, avec Nanni Moretti, Margherita Buy, John Turturro
« Il y a tant d’images dans le monde, qu’on croit avoir tout vu. Tout pensé. Depuis des années, je cherche une image qui manque. Une photographie prise entre 1975 et 1979 par les Khmers rouges, quand ils dirigeaient le Cambodge. À elle seule, bien sûr, une image ne prouve pas le crime de masse ; mais elle donne à penser ; à méditer. À bâtir l’histoire… » Rithy Panh
Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ?
Récit intime du génocide cambodgien incarné par des figurines de glaise. Rithy Panh fait ici surgir une parole intime, lui qui fut déporté enfant dans les camps de travail, où toute sa famille succomba. Comme son titre l’indique, le film part à la recherche de l’image manquante du génocide. À défaut de la trouver, l’auteur la fabrique. Figurines d’argile, archives, musique, incrustations, texte d’une infinie beauté, tout est bon à Rithy Panh, dans cette lente et douloureuse remontée vers une enfance assujettie à la mort, pour évoquer ce qui ne peut se montrer. Jacques Mandelbaum, Le Monde, mai 2015
du 25 novembre au 1er décembre
L'ÉTAGE DU DESSOUS Radu MUNTEAN Sélection Un certain regard festival de Cannes 2015 Un Etaj Mai Jos, France/Roumanie/Allemagne/Suède, 2015, 1 h 33, v.o sous-titrée, avec Teodor Corban, Iulian Postelnicu
En rentrant chez lui, Patrascu perçoit, derrière une porte, les bruits d’une violente dispute amoureuse. Quelques heures plus tard le corps d’une femme est découvert. Ses soupçons se portent sur Vali, le voisin du premier. Et pourtant Patrascu ne se rend pas à la police…
Retour à froid sur un crime conjugal par le discret cinéaste roumain Radu Muntean. Ce film intelligent et presque placide est un conte moral dont le pessimisme n’a d’égale que sa lucidité. Au lieu de déchaîner la traditionnelle tempête que provoque ce genre de situation, Radu Muntean préfère mettre en scène son absence d’effet. Le film dépeint les efforts tranquilles de Patrascu pour rester à l’écart de cette affaire. Cette indifférence à la justice, au sort des autres, n’a aucune autre raison que le désir de poursuivre l’existence médiocre que le cinéaste continue de peindre avec un sens du détail saisissant. Thomas Sotinel, Le Monde, mai 2015 4
Quatorze ans après sa Palme d’or pour La Chambre du fils, Nanni Moretti revient sur la figure du deuil, avec la perte d’une mère. Un mélo subtil. Nanni Moretti joue sur un terrain qu’il connaît très bien pour l’avoir souvent arpenté dans le passé : le monde du cinéma, la politique, la vie privée. Le film raconte l’histoire d’une réalisatrice de cinéma engagée en plein tournage d’un film sur des ouvriers qui se révoltent contre leur patron, un Américain qui veut casser la boîte familiale. Mais l’acteur qui doit jouer le PDG est un cabotin capricieux et fantasque, et la réalisatrice a un autre problème, d’ordre privé. Sa mère est en train de mourir. Son frère, Giovanni (Nanni Moretti) l’a parfaitement compris, Margherita se refuse à l’accepter. Toute cette partie rappellera des souvenirs précis à ceux qui ont déjà connu ce genre de situation, et l’effet de reconnaissance joue à fond. Moretti appose à ce mélodrame familial le comique et le burlesque, le désordre du cinéma, les engueulades sur les plateaux, tout un fatras extrêmement drôle dont le but ultime est paradoxalement de parvenir à un ordre, un film, un logos, un sens au monde qui n’en a pas. Cette dans cette opposition, et un contexte sociopolitique italien suffisamment esquissé pour qu’on le perçoive et le ressente fortement, que naît la véritable émotion du film : comment réussir à vivre, à trouver un semblant d’équilibre dans notre époque si bouleversée, si labile, si mouvante ? Cette question, Nanni Moretti la métaphorise du début à la fin du film avec les problèmes que rencontre Livia, la fille adolescente de Margherita, avec l’apprentissage du latin. Or la mère de Margherita était prof de latin. Rentrée chez elle pour y mourir, la vieille dame donne un ultime conseil à sa petite-fille : « Pour bien traduire, il ne faut jamais prendre la première définition que donne le dictionnaire ». C’est ce que feront Margherita et Giovanni, sans doute, pour continuer à vivre follement : ne pas accepter tout ce que propose la pression sociale, aller voir plus loin que les apparences, que le superficiel, que le premier sens des mots et des paroles des autres, tenter de les comprendre au-delà de ce qu’ils ne disent pas au premier abord, dépasser les clichés. Un très beau film, réalisé par un cinéaste en pleine maturité et possession de son art. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, mai 2015
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du 2 au 8 décembre
du 9 au 15 décembre
FRANCOFONIA, LE LOUVRE SOUS L'OCCUPATION
EL CLUB
Alexandre SOKOUROV Sélection officielle Mostra de Venise 2015 France/Allemagne/Pays-Bas, 2014, 1 h 28, avec Louis-Do de Lencquesaing, Benjamin Utzerath
1940. Paris, ville occupée. Et si, dans le flot des bombardements, la guerre emportait La Vénus de Milo, La Joconde, Le Radeau de La Méduse ? Que deviendrait Paris sans son Louvre ?
Une ample méditation sur l’histoire et la guerre. Ce film-essai mêle des moments de fiction et des fragments d’archives, des reconstitutions en costumes et du collage numérique. Francofonia fait du Louvre une sorte de carrefour plein de bruissements lointains et d’époques superposées. Il montre que le cinéma partage avec les musées cette possibilité feuilletée de la coexistence des temps. Comment le Louvre a-t-il pu survivre au cours de l’histoire ? Francofonia élabore sa propre sauvegarde imaginaire de l’art dans les replis de l’image de cinéma. Cyril Béghin, Cahiers du cinéma, novembre 2015
Jeudi 3 décembre à 20 h 45 Débat en présence de Dominique Hubrecht, psychologue, En partenariat avec l’association France Alzheimer.
LA DEMORA Rodrigo PLÁ Uruguay/Mexique/France, 2012, 1 h 24, v.o sous-titrée, avec Roxana Blanco, Carlos Vallarino
María s’occupe seule de ses jeunes enfants et de son père Augustin qui perd peu à peu la mémoire. Le jour où l'on refuse à Augustin son entrée en maison de retraite, Maria sombre…
Rodrigo Plá capte ce conte universel avec une pudeur et une délicatesse rares. Une magnifique leçon d'humanité dont on ressort ébranlé. Rodrigo Plá chronique deux formes de violence : la promiscuité aliénante à laquelle sont condamnés les pauvres et la logique comptable des services sociaux. Il a l'intelligence de ne pas miser sur les conflits entre ses personnages ni sur le pathos. Il a, surtout, l'humanité de ne juger personne. La description, réaliste mais jamais sordide, du quotidien de María et de ses frustrations, permet de comprendre son geste. Samuel Douhaire, Télérama, février 2013 6
Pablo LARRAÍN Grand Prix du jury festival de Berlin 2015 Chili, 2015, 1 h 37, v.o sous-titrée, avec Alfredo Castro, Roberto Farías, Antonia Zegers
Dans une ville côtière du Chili, des prêtres marginalisés par l’Église vivent ensemble dans une maison. L’arrivée d’un nouveau pensionnaire va perturber le semblant d’équilibre qui y règne.
Une subjuguante et surprenante critique de la société chilienne et de l’Église. Quel est donc cet étrange club, cette minuscule confrérie de quatre hommes qui partagent une maison avec une bonne sœur ? Même si la réponse est donnée relativement vite, il vaut mieux en savoir le moins possible. Larraín traite une nouvelle fois des non-dits de la société chilienne, de l’hypocrisie des structures sociales, des figures d’autorités caduques, mais il le fait avec un sacré lot de surprise… Il n’y a pas plus grande violence que la violence niée, et il n’y a pas horreur plus éprouvante que celle qui s’invite dans le quotidien le plus banal mais Larraín ne tombe jamais dans le cynisme, dans l'humour noir facile ou le règlement de compte revanchard. Il signe simplement un film qui fait froid dans le dos ! Grégory Coutaut, Film de Culte
du 16 au 22 décembre
IXCANUL Jayro BUSTAMANTE Prix Alfred Bauer festival de Berlin 2015 Ixcanul Volcano, France/Guatemala, 2014, 1 h 33, v.o sous-titrée, avec María Mercedes Croy
Maria, jeune Maya de dix-sept ans, vit avec ses parents dans une plantation de café sur les flancs d’un volcan, au Guatemala. Elle voudrait échapper à son destin, au mariage arrangé qui l’attend. La grande ville dont elle rêve va lui sauver la vie. Mais à quel prix…
Un voyage majestueux dans les entrailles de l'humanité. Sublime et majestueux Ixcanul, le premier film de Jayro Bustamante est porté par la grâce. Il aurait pu s’appeler Ixcanul ou l’espoir d’une vie meilleure. Qu’y a t-il derrière le volcan sacré au pied duquel vivent Maria et ses parents cultivateurs de café dans les terres du Guatemala ? La ville d’abord puis les États-Unis, figure de tous les fantasmes. Un autre monde pour sûr, mais est-ce un monde meilleur ? En abordant également de façon magnifique la question de l’amour maternel, transcendant et absolu, qui n’a de limite même dans la mort, le film émeut, révolte et laisse tremblant. Le Blog du cinéma, février 2015
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du 16 au 22 décembre
THE OTHER SIDE Roberto MINERVINI Sélection Un certain regard festival de Cannes 2015 France/Italie, 2015, 1 h 32, v.o sous-titrée, avec Mark Kelly, Lisa Allen, James Lee Miller
Dans un territoire invisible, aux marges de la société, à la limite entre l’illégalité et l’anarchie, vit une communauté endolorie qui fait face à une menace : celle de tomber dans l’oubli. Des vétérans désarmés, des adolescents taciturnes, des drogués qui cherchent dans l’amour une issue à leur dépendance, des anciens combattants des forces spéciales toujours en guerre avec le monde, des jeunes femmes et futures mères à la dérive, des vieux qui n’ont pas perdu leur désir de vivre… Dans cette humanité cachée, s’ouvrent les abysses de l’Amérique d’aujourd’hui.
l’argent
de
poche
la programmation jeune public du 25 novembre au 6 décembre
LA COURSE DU SIÈCLE Ute von MÜNCHOW-POHL et Sandor JESSE Allemagne, 2015, 1 h 13, version française, à partir de 4 ans
Chaussette, le petit corbeau, a accidentellement détruit le stock de nourriture qui permet aux animaux de la forêt de survivre pendant l’hiver. Pour réparer sa faute, il décide de s’inscrire à la course dans la forêt pour gagner le grand prix, à savoir cent pièces d’or. Pour un champion comme lui, ce devrait être aisé…
Le petit corbeau revient pour des aventures savoureuses aux allures d’un Winnie l’ourson européen. Mercredi 2 décembre à 15 h : ciné-goûter bio
du 9 au 29 décembre
NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES Un programme de 4 courts métrages d’animation, 2014-2015, 51 minutes, à partir de 4 ans, tarif unique : 3,20 euros
Un programme intelligent, qui offre au regard diversité graphique et richesse poétique. NEIGE The Other Side bascule de l’étude d’un cas de détresse particulière à la présentation catastrophiste d’une révolution imminente née du même terreau de désolation et de colère. Bienvenue de l’autre côté, The Other Side du titre qui est en effet une incursion sur une espèce de planète maudite qui ressemble à l’Amérique. Roberto Minervini nous fait partager le quotidien de défonce d’un couple, Mark et Lisa, vivant dans la ville de West Monroe, en Louisiane, fief d’importantes communautés de junkies et d’alcooliques en perdition. Tous tiennent à leur liberté, celle de se défoncer et de picoler, de n’avoir de comptes à rendre à personne, ils veulent qu’on leur foute la paix, et pourtant, Mark sombre sous nos yeux dans une dépression… Roberto Minervini a connu Mark et Lisa par le truchement des personnes qu’il a filmées lors de ses précédents films, une trilogie texane composée de The Passage (2011), Low Tide (2012) et Stop The Pounding Heart (2013). Il a bougé à West Monroe où, ditil, soixante-pour-cent de la population est au chômage et vit en dessous du seuil de pauvreté. La méthamphétamine y fait des ravages. Le réalisateur raconte dans une interview comment il a ressenti le violent désir de ces « white trash » de témoigner d’un sort qu’ils estiment injuste, une relégation hors de la société telle qu’elle leur semble marcher, avec d’un côté les riches Blancs et les pauvres Noirs mais où il n’y aurait pas ou plus de place pour les pauvres Blancs. Minervini tourne énormément et s’efforce d’être le moins invasif possible. Son œil est vraiment celui du photographe, il a un sens admirable du cadre et du moment, et son point de vue est dicté par un souci de restitution graphique des situations dont il est le témoin privilégié. L’« autre côté » est donc non l’envers du décor mais le passage par un bain révélateur d’une réalité qui à la fois fascine et embarrasse, une mise à nu des plaies et ruines d’un pays conquérant et toujours partiellement vaincu. Didier Péron, Libération, mai 2015 8
Antoine LANCIAUX et Sophie ROZE, France, 28 minutes
À la veille des grandes vacances, Prune quitte ses parents pour partir quelques jours en voyage scolaire. Mais après son départ, une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville. Philémon, son jeune frère, fait alors l’étonnante rencontre d’une famille inuite, installée sur le rond-point près de la maison… En complément de programme : Tigres à la queue leu leu de Benoît Chieux ; La Petite Pousse de Chaïtane Conversat ; One Two Three de Yulia Aronova.
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Séances le film débute à l’horaire indiqué
Séances
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 26 27 28 29 30 1er
du 25 nov. au 1er décembre 25 The Lobster (1 h 58, 4e de couv.)
18 h 30 17 h et et 20 h 45 20 h 45
L’Image manquante (1 h 32, page 4)
18 h 30 18 h 30
L’Étage du dessous (1 h33, page 4)
20 h 45
Prisons ouvertes : un pas vers la réinsertion ? (52 minutes, page 3)
17 h
14 h
Mia Madre (1 h 47, page 5)
14 h
20 h 30 18 h 30 12 h 15
20 h 45
Les Vacances de M. Hulot(1 h 28, p. 2)
18 h 30 15 h
14 h 30
Jeudi 26 novembre à 20 h 45 : Journées Nationales Prison : Prisons ouvertes : un pas vers la réinsertion ?, débat en présence de Pascal Amy, président du Tribunal de Grande Instance, et Koman Sinayoko, directeur du Service pénitentiaire d’Insertion et de Probation de l’Indre. Mardi 1er décembre à 18 h 30 : Les Vacances de M. Hulot, présenté par Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique de L’Apollo. Mardi 1er décembre à 20 h 45 : Kimbidalé, en présence d’Emmanuelle Labeau, réalisatrice du film, Yvette Barilleau, responsable du projet Éthiopie auprès de Femmes Solidaires, et Aïcha Dabalé, réfénte pour l’association Gamissa en Éthiopie.
du 2 au 8 décembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 2 3 4 5 6 7 8
Mia Madre (1 h 47, page 5)
18 h 30
14 h 17 h 18 h 30 et 20 h 45 20 h 45
Sortie nationale
Francofonia (1 h 28, page 6)
20 h 45 18 h 30
La Demora (1 h 24, page 6) La Course du siècle (1 h 13, page 9
17 h
20 h 30
18 h 30 12 h 15 et et 20 h 45 18 h 30 14 h
20 h 45
20 h 45 15 h
18 h 30 18 h 30 14 h 20 h 45 et et 20 h 45 20 h 45
17 h
20 h 45 18 h 30
17 h
20 h 30
15 h
14 h 45
Neige et les arbres magiques
15 h
14 h 18 h 30 18 h 30 et 20 h 45 20 h 45 12 h 15
(51 minutes, page 9)
20 h 45
16 h
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 9 10 11 12 13 14 15
El Club (1 h 37, page 7)
20 h 45
Kimbidalé (50 minutes, page 3)
La Course du siècle (1 h 13, page 9)
du 9 au 15 décembre
15 h
14 h 30
Mercredi 2 décembre à 15 h : ciné-goûter bio La Course du siècle. Jeudi 3 décembre à 20 h 45 : La Demora, débat en présence de Dominique Hubrecht, psychologue, avec l’association France Alzheimer.
du 16 au 22 décembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 16 17 28 19 20 21 22
Mia Madre (1 h 47, page 5)
18 h 30 18 h 30 20 h 45 20 h 45 20 h 30 18 h 30
Ixcanul (1 h 33, page 7)
20 h 45
The Other Side (1 h 32, page 8) Neige et les arbres magiques
18 h 30
20 h 45 15 h
14 h
17 h
12 h 15 et 20 h 45
20 h 45 18 h 30
17 h 15 h
14 h
14 h 45
(51 minutes, page 9)
10 h 15 h
Prochainement Les films à venir : Plus fort que les bombes de Joachim Trier avec Isabelle Huppert, Gabriel Byrne, Jesse Eisenberg. Béliers de Grímur Hákonarson. Les Huit Salopards de Quentin Tarantino avec Samuel L. Jackson et Kurt Russell. Les rendez-vous : Une saison pour revoir… Ben-Hur de William Wyler avec Charlton Heston : séance unique le dimanche 27 décembre à 20 h 30. Jeudi 7 janvier à 20 h 45, Même pas peur d’Ana Dumitrescu, en présence de Jonathan Boissay, assistant réalisateur, coproducteur du film, et (sous-réserve) un protagoniste du documentaire. Séance-débat avec la Ligue des Droits de l’Homme. Week-end rétrospective Rainer Werner Fassbinder : samedi 16 et dimanche 17 janvier, en compagnie de Pierre Gras, spécialiste du cinéma contemporain de langue allemande. Au programme : Tous les autres s’appellent Ali ; Le Mariage de Maria Braun ; Le Secret de Veronika Voss. Festival Télérama du 20 au 26 janvier
l’apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe.
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l’apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre.
l’apollo est soutenu par
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On aimerait partager avec vous… du 25 novembre au 1er décembre
THE LOBSTER Yorgos LANTHIMOS Prix du jury festival de Cannes 2015 Grèce/Grande-Bretagne/Pays-Bas/Irlande/France, 2015, 1 h 58, v.o sous-titrée, avec Colin Farrell, Rachel Weisz Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Dans un futur proche… Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a quarante-cinq jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, elle sera transformée en l'animal de son choix. Pour échapper à ce destin, un homme s'enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants : les Solitaires.
Esthétique et glaçant, The Lobster va au bout de ses idées. Pour apprécier ce film très original, il faut a minima accepter le postulat du réalisateur grec, et éviter de chercher le ridicule potentiel de chaque situation, sinon, autant passer son chemin. Ce cap franchi – nous sommes donc dans un futur peu éloigné dans lequel les célibataires se transforment en homard ou en dromadaire – on goûte instantanément le sérieux et la créativité déployés par Lanthimos pour orchestrer son délire. Nous voici donc dans le sillage de l'excellent Colin Farrell, récemment séparé et convoqué dans un hôtel de luxe où il aura un mois et demi pour bâtir une nouvelle relation amoureuse. Le rituel est bien rôdé. Rencontres, soirées dansantes, masturbation par le personnel pour être vraiment motivé et chasse à l'homme dans les bois… C'est une société poliment mais violemment totalitaire que décrit Yorgos Lanthimos. Dictature de l'amour, du bonheur, de la famille et de l'union parfaite, de la vie réussie. Ce genre de film a souvent du mal à trouver son second souffle passé l'effet de surprise initial. Ce n'est pas le cas de The Lobster trace sa route avec détermination jusqu'à une fin aussi ambigûe qu'effrayante. Lanthimos n'est pas très loin de Peter Watkins qui, en 1971, avait enflammé Cannes avec son Punishment Park. A l'époque, les cibles vivantes étaient des pacifistes, opposés à la guerre du Vietnam, livrés aux meutes sécuritaires. Aujourd'hui, les fugitifs ont simplement raté leur couple. Les temps changent, mais les gardiens de l'ordre moral sont toujours là. Pierre-Yves Grenu, Culturebox, octobre 2015