apollo cinéma l’
maison de l’image
programme novembre 2016 du 26 octobre au 22 novembre 2016
Cinéma L’Apollo • 4, rue Albert 1er • 36000 Châteauroux
du 2 au 8 novembre, Une saison pour revoir… Julien Duvivier
du 26 octobre au 22 novembre, en sortie nationale
moi, dAniel blAke
Vendredi 4 novembre à 18 h 30 Présentation par Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma
Ken LOACH Palme d’or festival de Cannes 2016 I, Daniel Blake, Grande-Bretagne/France/Belgique, 2016, 1 h 39, v.o sous-titrée, avec Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan
lA belle équipe France, 1936, 1 h 44, avec Jean Gabin, Charles Vanel, Viviane Romance
Jean, Charlot, Jacquot, Mario et Raymond – dit Tintin – traînent leur misère d'ouvriers au chômage. Mais voici qu’un jour ils gagnent 100000 francs à la loterie ! Chacun commence à rêver de ce qu'il va faire de son pactole mais Jean n'a pas envie de voir le petit groupe s'éparpiller. C'est ainsi qu'il propose à l'équipe de rester soudée et d'acheter un terrain en commun sur les bords de la Marne afin d'y construire une guinguette…
Pour la première fois de sa vie, Daniel Blake, un menuisier anglais de cinquante-neuf ans, est contraint de faire appel à l’aide sociale à la suite de problèmes cardiaques. Mais bien que son médecin lui ait interdit de travailler, il se voit signifier l'obligation d'une recherche d'emploi sous peine de sanction…
L'utopie d'un bonheur impossible
Après Jimmy’s Hall, évocation de l’impossible repos du combattant révolutionnaire, Ken Loach avait annoncé sa retraite. C’était compter sans la politique des Tories au pouvoir depuis 2010, incompatible avec l’inactivité du vieux cinéaste socialiste. Ken Loach a donc repris sa caméra pour raconter l’histoire de Daniel Blake. Écrite par son scénariste habituel, Paul Laverty, elle cueille le héros (ordinaire et magnifique) au moment où il passe un entretien d’aptitude au travail. La lecture de la presse britannique garantit la nature tragique de cet échange : la chasse aux tire-au-flanc a pris les allures d’une croisade, et sa fureur s’abat régulièrement sur des innocents. Moi, Daniel Blake n’est pas une satire d’un système absurde. Ken Loach n’est pas un humoriste, c’est un homme en colère, et le parcours de l’ouvrier privé de travail et de ressources est filmé avec une rage d’autant plus impatiente qu’elle est impuissante. Minutieusement, le cinéaste trimballe son personnage dans un labyrinthe qui n’a pas besoin de minotaure pour être mortel. Les médecins de Daniel Blake lui ont interdit de reprendre le travail, l’employée de la société à laquelle le ministère du travail a sous-traité les entretiens de santé juge que Daniel est apte, et donc non éligible à une pension d’invalidité. Il lui faut donc s’inscrire au chômage, et consacrer trente-cinq heures de sa semaine à la recherche d’un emploi, pour toucher une allocation. Avec son génie du casting, Ken Loach a confié le rôle de Daniel Blake à un inconnu, Dave Jones, comique de scène, qui incarne ici avec une bonhomie inflexible, une espèce d’idéal prolétaire britannique : un homme droit et désintéressé, prêt à défendre ses droits pour mieux protéger ceux de ses camarades. Comme dans les romans de révolte du réformateur du XIXe siècle, les tribulations de Daniel et de sa tribu d’adoption tirent des larmes. Mais ce que Ken Loach démontre avec rigueur et énergie, c’est que le retour aux idées victoriennes (la pauvreté est un péché, elle se corrige par la discipline, entre autres) amène le retour des drames du temps d’Oliver Twist. Thomas Sotinel, Le Monde, mai 2016
L’Angleterre néo-victorienne selon Ken Loach.
La Belle Équipe symbolise à jamais, avec Le Crime de Monsieur Lange de Jean Renoir, l’esprit du Front Populaire. L’histoire de ces cinq amis chômeurs illustre les vifs espoirs des Français à l’arrivée de la gauche au gouvernement, les rêves collectivistes du peuple, les réformes sociales qui vont améliorer les conditions de vie et de travail. Loin de l’exaltation de la victoire présente et des lendemains qui chantent, Duvivier avec la complicité de son scénariste Charles Spaak, exprime une nouvelle fois sa vision pessimiste du monde, qui sera hélas prophétique. « C’était une belle idée » comme le dit le personnage de Jean Gabin à la fin du film, mais ça ne marchera pas. Cette noirceur est symptomatique du pessimisme radical de Duvivier, qui savait pourtant porter ses acteurs vers les cimes de l’émotion ou de l’humour. Olivier Père, Arte, mars 2016
Tarifs Tarif plein : 6,80 euros ; Tarif réduit : 5,80 euros (abonnés Équinoxe-Scène Nationale, famille nombreuse, plus de 60 ans) et pour tous le mercredi et le lundi. Tarif réduit demandeurs d’emploi/RSA/Allocation Adultes Handicapés : 3,20 euros Moins de 18 ans/étudiants : 4,00 euros Films pour enfants d’une durée de moins d’une heure : 3,20 euros pour tous Le mardi à 12 h 15, le dimanche à 20 h 30 : 3,50 euros la séance Scolaires, centres de loisirs : 2,50 euros (sur réservation : Agnès Rabaté, 02 54 60 99 97). l’apollo accepte les Ciné-chèques.
Abonnement 10 euros pour un an. Une carte qui vous permet : de recevoir le programme mensuel à votre domicile ; d’acheter des tickets d’une valeur de 4,40 euros par chéquier de 5 (22 euros), valables un an, utilisables à toutes les séances ; de bénéficier du tarif réduit à ÉquinoxeLa Scène Nationale (sur présentation de votre carte d’abonné). Tél. programme : 02 54 60 18 75 Tél. administration : 02 54 60 18 34– Fax : 02 54 60 18 16 Site internet : cinemaapollo.com Photographie de couverture : Moi, Daniel Blake de Ken Loach, Le Pacte 2
impression : Color 36
Renseignements
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du 9 au 22 novembre
lA fille inconnue LUC et Jean-Pierre DARDENNE
Samedi 12 et dimanche 13 novembre, re(voir)… 1968, anné charnière en compagnie de Thierry Méranger, critique et enseignant de cinéma
Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 Belgique/France, 2016, 1 h 46, avec Adèle Haenel, Olivier Bonnaud, Jérémie Renier
Les trois films rares que nous avons choisis, hors-normes et envoûtants, nous aident à comprendre aujourd'hui que 1968, année-charnière, fut peut-être plus poétique que politique…
Jenny, jeune médecin généraliste, se sent coupable de ne pas avoir ouvert la porte de son cabinet à une jeune fille retrouvée morte peu de temps après. Apprenant par la police que rien ne permet de l'identifier, Jenny n'a plus qu'un seul but : trouver le nom de la jeune fille pour qu'elle ne soit pas enterrée anonymement…
mémoiRe du sous-développemenT To m á s G U T I É R R E Z A L E A
Samedi 12 novembre à 17 h
Memorias del subdesarrollo, Cuba, 1968, 1 h 37, noir et blanc v.o sous-titrée, avec Sergio Corrieri
Le journal intime d’un bourgeois cubain qui reste quand tous les autres partent… Sergio est un intellectuel bourgeois aisé qui, un an après la révolution castriste, décide de ne pas quitter le pays. Étranger à l’égard des bouleversements sociopolitiques, il se sent paralysé entre un passé qu’il refuse et des transformations qu’il ne peut ou ne veut pas suivre. Samedi 12 novembre à 20 h 45
l'éTRAngleuR de bosTon Richard FLEISCHER The Boston Strangler, États-Unis, 1968, 1 h 56, v.o sous-titrée, avec Henri Fonda, Tony Curtis
Un film extraordinaire par sa forme dont le split-screen constitue la signature visuelle. Boston, au début des années 60. Deux femmes sont retrouvées étranglées à leur domicile à quelques jours d’intervalle. Au cours des deux années suivantes, plus d’une dizaine d’autres femmes sont assassinées dans des circonstances similaires… Dimanche 13 novembre à 17 h
La Fille inconnue, un film sec comme un thriller servi par une impressionnante Adèle Haenel. Avec La Promesse, Rosetta, Le Fils, L’Enfant, Le Silence de Lorna, les frères Dardenne sont devenus les maîtres incontestés d’un cinéma humaniste, naturaliste, révolté, dont les récits se nourrissent du terreau de la misère sociale européenne. Le style qu’ils ont développé jusqu’à la fin des années 2000 a influencé le cinéma d’auteur du monde entier avec plus ou moins de bonheur. Et un beau jour, ils ont eu envie de renouveau. En allant chercher Cécile de France, grande actrice populaire, pour tenir le premier rôle du Gamin au vélo, les frères ont inauguré une nouvelle période de leur cinéma dans laquelle ils s’essayent à d’autres formes de récit. Autour du personnage d’ouvrière menacée de licenciement qu’ils ont offert ensuite à Marion Cotillard, Deux jours, une nuit s’aventurait sur un terrain presque expérimental, en rejouant en boucle des variations sur une même séquence. Troisième muse de cette nouvelle ère, Adèle Haenel interprète dans La Fille inconnue une jeune médecin, Jenny Davin, qu’un fait divers transforme en détective du dimanche. Une fille est retrouvée morte près de la rivière, à deux pas du cabinet où elle exerce. Avant d’arriver là, elle avait sonné à la porte, mais l’heure de la fermeture était passée depuis longtemps, et Jenny avait interdit à son stagiaire de lui ouvrir; lui recommandant : « Tu dois être plus fort que tes émotions si tu veux bien soigner ». La suite de l’histoire va s’employer à la contredire, en lui donnant une stature, quasi christique, de gardien du bien commun, dernier rempart contre la barbarie qui vient. Cette enquête opère comme un révélateur des formes les moins visibles de la misère sociale. Plus posée qu’à l’ordinaire, plus classique en un sens, la mise en scène fait la part belle au soin, à l’écoute, aux liens qui se tissent entre les gens. L’émotion vive affleure quand la caméra s’attarde sur les gestes du médecin, sur la douceur qu’elle dispense à ses patients ; on retrouve là toute la force du cinéma des frères Dardenne. Isabelle Regnier, Le Monde, mai 2016
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lA femme bouRReAu Jean-Denis BONAN France, 1968, 1 h 10, noir et blanc, avec Claude Merlin, Solange Pradel
Exhumation d’un étrange et bel objet cinématographique qui mélange les genres au surréalisme… Le 22 mars 1968, Hélène Picard, condamnée à mort pour plusieurs meurtres, est exécutée par Louis Guilbeau, bourreau de son état. Peu de temps après, des crimes violents, identiques à ceux d’Hélène Picard, reprennent.
L’Étrangleur de Boston, Richard Fleischer
Chaque film est présenté et suivi d’une rencontre avec le public. Dimanche à 14 h 30, nous vous proposons de suivre l’intervention de Thierry Méranger. Il s’agit d’un moment d’échanges et l’occasion d’approfondir l’œuvre du cinéaste (durée : 2 h, entrée libre, sur inscription). Tarifs habituels pour une séance. Carte 3 films : 9 euros. Buffet du samedi 12 novembre à 19 h 45 : 10 euros (réservation au plus tard le jeudi 10 novembre). Renseignements : 02 54 60 18 34 – cinemaapollo.com Avec le soutien de l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma (ADRC) 5
Mardi 15 novembre à 20 h 30, Mois de l’Économie Sociale et Solidaire Projection suivie d’un débat avec des membres fondateurs de la monnaie d’échange locale La Lignière 1 et du label Éco-École 2 Une séance proposée en partenariat avec la MGEN et la MAIF
demAin Cyril DION et Mélanie LAURENT César du Meilleur film documentaire 2016 France, 2015, 2 h
du 16 au 22 novembre
mAdemoiselle PARK Chan-wook Sélection officielle en compétition festival de Cannes 2016 Agassi, Corée du Sud, 2016, 2 h 25, v.o sous-titrée, avec Kim Min-Hee, Kim Tae-Ri
Corée, années 30, pendant la colonisation japonaise. Sookee est engagée comme servante d’Hideko, une riche Japonaise vivant recluse dans un immense manoir sous la coupe d’un oncle tyrannique. Mais Sookee a un secret. Avec l’aide d’un escroc se faisant passer pour un comte japonais, ils ont d’autres plans pour Hideko…
Fervents défenseurs de la nature, Cyril Dion et Mélanie Laurent voyagent avec leur équipe à travers une dizaine de pays. Ils enquêtent et cherchent à comprendre comment éviter les crises écologiques, économiques et sociales qui menacent l'humanité. Au cours de leur périple, ils rencontrent de nouveaux acteurs de l'agriculture, de l'énergie, de l'économie, de la démocratie et de l'éducation. Toutes et tous œuvrent avec ferveur afin de préserver le monde de demain…
Un documentaire saisissant et plein d’espoir qui devrait faire évoluer les consciences ! De l'écologie sur grand écran, on a longtemps connu des visions cataclysmiques – cris d'alarme et discours culpabilisants. Demain, documentaire cosigné par l'actrice-réalisatrice Mélanie Laurent et Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibris avec Pierre Rabhi et du magazine Kaizen, adopte le parti inverse. Sus au sentiment d'impuissance né de la multiplication des constats dramatiques – raréfaction des ressources, crise des écosystèmes, péril du réchauffement climatique… Il est, pour une fois, question de redonner espoir, d'inspirer, de semer des graines dans les esprits car « partout dans le monde, des solutions existent ». Des solutions portées par des femmes et des hommes, français, islandais, américains ou indiens, qui créent des monnaies locales, des jardins communautaires, des entreprises coopératives, de nouveaux types de gouvernance démocratique ou d'éducation bienveillante. Ils prouvent que chacun a sa place dans le changement social. Financé (en partie) par la plate-forme participative KissKissBankBank, Demain nous entraîne à la découverte de ces bouts d'utopies. Sorte de détox à l'usage de citoyens abreuvés à l'idéologie de la croissance, une telle « transition », aujourd'hui présente dans plus de cinquante pays, répand un nouvel optimisme autour de délibérations locales, de révolutions minuscules et de micropolitiques qui permettent d'avancer loin des radars… Autant de « Nous pouvons le faire !» qui infusent le film de bout en bout. Weronika Zarachowicz, Télérama, décembre 2015
1. La Lignière a été la première monnaie locale complémentaire créée en France à Lignières (Cher), en 1956 avant d’être interdite. Elle a été relancée en mai 2016. 2. Le label Éco-École s'adresse aux établissements scolaires qui souhaitent s’engager vers un fonctionnement éco-responsable et intégrer l’éducation au développement durable. 6
Le réalisateur d’Old Boy met en scène un jeu de dupe dans la Corée des années 30. Un thriller érotique efficace et intelligent. Park Chan-wook est devenu « classieux », avec pour but, désormais, l'élégance et non plus la violence. Avec pour base un roman anglais, Du bout des doigts de Sarah Waters, transposé dans la Corée des années 30, occupée par le Japon, le cinéaste se livre à un plaisant jeu de dupes où des manipulateurs manipulent des manipulés plus manipulateurs qu'eux. Avec un peu plus de rigueur dans la mise en scène et des dialogues plus mordants, on se croirait chez Mankiewicz : comme dans Ève ou L'Affaire Cicéron, les mots sont des menaces et les sentiments, des pièges. Un escroc qui se fait passer pour noble fait engager une jeune Coréenne – visage d'ange et âme noire – comme servante d'une jeune Japonaise riche, plus ou moins séquestrée par un oncle érotomane et bibliophile. Mission de la Coréenne : convaincre sa maîtresse d'épouser le bel escroc qui l'arracherait, ainsi, des griffes du fan du marquis de Sade. Défense de lui révéler, bien sur, qu'une fois mariée, elle atterrirait dans un asile de fous pour que l'escroc, enfin riche, fasse les quatre cents coups avec sa fortune. Mais rien ne va se passer comme prévu… On mesure le plaisir du réalisateur à montrer des Coréens se jouer de ses ennemis de l'époque. Mais on voit, surtout, son bonheur à jouer avec tous les moyens magiques qu'offre le cinéma pour raconter une histoire romanesque, extravagante et spectaculaire. Et cette histoire, il l'interrompt – pour raconter le passé d'un des personnages, par exemple. Et il la dédouble, suivant la version des divers narrateurs. On a cité Mankiewicz mais c'est l'ambiance de deux réalisateurs moins prestigieux, mais passionnants, que rappelle Mademoiselle. Et notamment un film à la même esthétique agressive, à la même sensualité équivoque, à la même ironie devant l'inutilité des hommes face au pouvoir des femmes : Bound des frères Wachowski (1996). Plane sur Mademoiselle une sensualité trouble qui ajoute au charme de cet étonnant thriller. Pierre Murat, Télérama, mai 2016 7
Mardi 8 novembre à 18 h 30 Présentation par Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma
jeux d’imAges Norman McLAREN 7 courts métrages, Canada, 1942-1963, 47 minutes, noir et blanc et couleur, animation
Ce programme révèle la variété des talents de Norman McLaren. À travers des scènes mettant en jeu une chaise récalcitrante, un micro qui s’agite, des oiseaux qui dansent et se transforment, des jeux de lumière, des formes qui s’animent, dans des techniques et des styles différents, le spectateur découvre la fantaisie et l’inventivité d’un grand maître du cinéma expérimental.
« Ce que vous faites est unique au monde, unique dans l'histoire du cinéma, j'avais les larmes aux yeux en regardant vos films…» Hommage de François Truffaut à Norman McLaren, 1973 Au programme : Opening Speech ; Hen Hop ; Caprice en couleur ; Canon ; Le Merle ; Blinkity Blank ; Il était une chaise
L’argent de poche la programmation jeune public
du 19 octobre au 1er novembre, en sortie nationale mA vie de couRgeTTe Claude BARRAS France/Suisse, 1 h 06, marionnettes animées, tout public à partir de 8/9 ans
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice: ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille… Quand on a dix ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre…
du 19 octobre au 6 novembre, en sortie nationale lA choueTTe enTRe veille eT sommeil 5 courts métrages d'animation, 40 minutes, à parit de 3 ans, tarif unique : 3,20 euros
Laissez-vous bercer par la Chouette du cinéma venue vous raconter d’étonnantes histoires à la frontière du rêve et de la réalité. Vie nocturne entre voisins, bisou du soir… autant de thématiques qui toucheront les enfants comme les parents.
Ce film est programmé dans le cadre du dispositif national d’éducation à l’image École et cinéma coordonné dans l’Indre par L’Apollo, en collaboration avec la DSDEN, avec le soutien de la DRAC Centre-Val de Loire.
Au programme : Compte les moutons de Frits Standaert ; Une autre paire de manches de Samuel Guénolé ; La Moufle de Clémentine Robach ; La Soupe au caillou de Clémentine Robach ; La Galette court toujours de Pascale Hecquet.
Vendredi 28 octobre à 9 h 30
Mercredi 26 octobre à 14 h 15 : atelier « le bruitage au cinéma »
La projection sera suivie d’un débat avec la Ligue des Droits de l’Homme et le Planning Familial de l’Indre. Le film a été choisi par des jeunes du Pôle adolescents, service Éducation et Jeunesse de la Ville de Châteauroux, dans le cadre de l’Atelier Santé Ville.
AyA de yopougon Marguerite ABOUET et Clément OUBRERIE France, 2011, 1 h 24, animation, d’après les bandes dessinées de Marguerite Abouet
En Côte d'Ivoire, à la fin des années 70. Aya, dix-neuf ans, vit à Yopougon, un quartier populaire d'Abidjian. Alors qu'elle veut devenir médecin, elle n'est pas du genre à faire la fête toutes les nuits comme ses copines, Adjoua et Bintou, beaucoup plus délurées qu'elle. Délurées, elles le sont d'ailleurs un peu trop… Adjoua est enceinte et n'arrive pas à gérer la situation. Toujours présente pour ses amies, l'astucieuse Aya tente de lui venir en aide…
Le charme du film réside dans sa tendresse réaliste et sans complaisance, dans son humour ponctué d'argot abidjanais et dans sa manière d'aborder les sujets les plus graves dans de très sonores éclats de rire. 8
Animé par Michel Taïb, association Théoréma, cet atelier vous propose de découvrir l’univers du bruitage au cinéma. Vous apprendrez à créer un environnement sonore, à doubler une séquence de film en utilisant la voix, des outils et des instruments divers. Les sons d’un film d’animation doivent-ils être réalistes ou au contraire totalement insolites ? À vous de jouer… L’atelier se déroule avant la projection du programme La Chouette entre veille et sommeil. Tous les spectateurs sont invités à y participer. Durée : 1 h. Renseignements : Jean-Marc Nguyen – 02 54 60 99 97 ou nguyen.apollo@orange.fr Cet atelier vous est proposé avec l’Association des Cinémas du Centre.
du 9 au 20 novembre monsieuR bouT-de-bois Jeroen JASPAERT et Daniel SNADDON Grande-Bretagne, durée du programme : 40 minutes, à partir de 4 ans, tarif unique : 3,20 euros
Monsieur Bout-de-Bois mène une vie paisible dans son arbre familial avec Madame Bout-deBois et leurs trois enfants. Mais un matin, au cours de son footing, il se fait attraper par un chien qui le prend pour un vulgaire bâton! Commence alors pour Monsieur Bout-de-Bois une série d’aventures qui l’entraîneront bien loin de chez lui… En avant-programme : La Chenille et la poule de Michela Donini et Katya Rinaldi ; Pik Pik Pik de Dimitry Vysotskiy
Ciné-goûter bio : mercredi 9 novembre à 15 h
9
séances le film débute à l’horaire indiqué
séances
du 26 oct. au 1er novembre 26
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 27 28 29 30 31 1er
du 9 au 15 novembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 9 10 11 12 13 14 15
Moi, Daniel Blake (1 h 39, page 3)
Moi, Daniel Blake (1 h 39, page 3)
18 h 30 20 h 45 18 h 30
La Fille inconnue (1 h 46, page 4)
20 h 45 18 h 30
en sortie nationale
Ma vie de courgette (1 h 06, page 9) La Chouette… (40 minutes, page 9)
14 h 12 h 15 17 h 15 h 18 h 30 18 h 30 14 h 18 h 30 18 h 30 et 17 h et et et 20 h 45 20 h 45 20 h 45 20 h 45 20 h 30 20 h 45 20 h 45 10 h
15 h
15 h 15
10 h
Aya de Yopougon (1 h 24, page 8)
18 h 30
14 h 30
16 h
15 h 45
14 h 30 15 h 45
Mercredi 26 octobre à 14 h 15 : atelier « le bruitage au cinéma » animé par Michel Taïb, avant la projection du programme La Chouette entre veille et sommeil. Vendredi 28 octobre à 9 h 30 : Aya de Yopougon, projection suivie d’un débat avec la Ligue des Droits de l’Homme et le Planning Familial de l’Indre.
Moi, Daniel Blake (1 h 39, page 3)
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 2 3 4 5 6 7 8 18 h 30 14 h 14 h 13 h 45 et 18 h 30 et 17 h 20 h 45 20 h 45 20 h 45 20 h 45
La Belle Équipe (1 h 44, page 2)
18 h 30
17 h
18 h 30 12 h 15 et et 20 h 45 20 h 45
20 h 30
14 h
Jeux d’images (47 minutes, page 8) La Chouette… (40 minutes, page 9)
18 h 30 15 h
15 h 30
15 h
Vendredi 4 novembre à 18 h 30 : Une saison pour revoir… Julien Duvivier. Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, présente La Belle Équipe. Mardi 8 novembre à 18 h 30 : Emmanuelle Marcelot, animatrice pédagogique du cinéma, présente Jeux d’images.
20 h 45
La Femme bourreau (1 h 10, page 5)
17 h
Demain (2 h, page 6)
20 h 30
Journée nationale Prisons
16 h
15 h 30
11 h
Mercredi 9 novembre à 15 h : ciné-goûter bio offert à l’issue de la séance de Monsieur Bout-de-bois. Samedi 12 et dimanche 13 novembre : re(voir)… 1968, année charnière, films présentés par Thierry Méranger, critique et enseignant de cinéma. Mardi 15 novembre à 20 h 30 : Mois de l’Économie Sociale et Solidaire. Demain, projection suivie d’un débat avec des membres de La Lignière et du label Éco-École.
du 16 au 22 novembre
Mer. Jeu. Ven. Sam. Dim. Lun. Mar. 16 17 18 19 20 21 22
Moi, Daniel Blake (1 h 39, page 3)
18 h 30
La Fille inconnue (1 h 46, page 4)
20 h 45
Monsieur Bout-de-bois (40 minutes, p. 9) 15 h
20 h 30
14 h
18 h 30
20 h 45 16 h 30 20 h 45
18 h 30 20 h 45
Fuocoammare (1 h 49, 4e couv.)
Paterson de Jim Jarmusch avec Adam Driver, Golshifteh Farahani Une vie de Stéphane Brizé avec Judith Chemla, Jean-Pierre Darroussin Ta’ang, un peuple en exil entre Chine et Brimanie de Wang Bing
20 h 30 18 h 30 12 h 15
17 h
L’Étrangleur de Boston (1 h 56, page 5)
Mademoiselle (2 h 25, page 7)
prochainement
14 h 18 h 30 et 20 h 45
(1 h 47, page 5)
Monsieur Bout-de-bois (40 minutes, p. 9) 15 h
du 2 au 8 novembre
14 h et 20 h 45
Mémoire du sous-développement
9 h 30
15 h
14 h
18 h
16 h 30
20 h 45 18 h 30
20 h 45 12 h 15
15 h 30
15 h
Jeudi 24 novembre à 20 h 30 : Thorberg de Dieter Fahrer, suivi d’un débat.
ciné-concert de noël
Séance-rencontre
dans le cadre de L’Argent de poche, la programmation jeune public
Jeudi 8 décembre à 20 h 45 : En quête de sens de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, en présence de Vincent Billy, président de la Jeune Chambre Économique de l’Indre, journaliste à BIP TV.
Mercredi 14 décembre à 14 h 30 : Claire Weidmann met en musique La Nounou de Garri Bardine – à partir de 3 ans.
Une saison pour revoir… Julien Duvivier Pépé le Moko
L’Apollo est géré par l’association AGEC Équinoxe
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L’Apollo est subventionné par la Ville de Châteauroux et reçoit les aides du CNC,
de la DRAC Centre, de la région Centre-Val de Loire et du département de l’Indre
L’Apollo est soutenu par
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On aimerait partager avec vous… du 16 au 22 novembre
fuocoAmmARe, pAR-delà lAmpedusA Gianfranco ROSI Ours d’or Berlinale 2016 Focoammare, Italie/France, 2015, 1 h 49, v.o sous-titrée
Samuele a douze ans et vit sur une île au milieu de la mer. Il va à l'école, adore tirer et chasser avec sa fronde. Il aime les jeux terrestres, même si tout autour de lui parle de la mer et des hommes, des femmes, des enfants qui tentent de la traverser pour rejoindre son île. Car il n'est pas sur une île comme les autres. Cette île s'appelle Lampedusa et c'est une frontière hautement symbolique de l'Europe, traversée ces vingt dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté.
L’île de Lampedusa entre quotidien pittoresque et brutalité de la crise migratoire. Un choc salutaire face à la menace de l’indifférence. Fuocoammare (mer en feu) mène deux récits parallèles : d’abord le travail des personnels militaires et médicaux italiens de Lampedusa qui « réceptionnent », de jour comme de nuit, les coquilles de noix chargées de réfugiés venues d’Afrique, déjà à moitié submergées par les eaux, que les passeurs balancent au milieu de la Méditerranée comme si la mare nostrum était une petite mare. Ensuite, la vie d’un petit garçon de l’île, Samuele, qui aime chasser les oiseaux avec son ami et son lance-pierre. L’originalité du film de Rosi repose sur l’apposition de ces deux univers, dont on constatera qu’ils ne se mélangent jamais – c’est semble-t-il conforme à la réalité, les esquifs des réfugiés étant désormais interceptés en mer, non seulement pour en sauver les occupants, mais aussi pour que le port ne devienne pas un centre d’attention. Lampedusa, l’île qui symbolise aujourd’hui le drame des migrants, est un lieu où les vivants et les survivants ne se croisent pas, où seule une moitié de sa réalité est visible. Fuocoammare montre comme jamais comment sont organisés les secours, les diverses étapes des interventions des sauveteurs, très organisées, obéissant toujours aux mêmes ordres, presque au même rituel : les malades d’abord, ensuite les vivants, enfin les morts. Comme jamais parce que Rosi ne filme rien caméra à l’épaule. Sa caméra est posée, les plans sont cadrés. Notre œil, habitué aux images de la télévision, voit alors les choses autrement. Sans dramatisation, sans musique tire-larmes, sans pathos, le cinéaste italien filme simplement des morts, sans aucun voyeurisme, avec un respect admirable. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, septembre 2016