06.12 au 12.12 2017

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06 12— 12 12 2017

Théâtre National de Bretagne Direction Arthur Nauzyciel

LA SEMAINE AU CINÉMA

T-N-B.fr


Rencontrez ARIANE ASCARIDE JEU 07 12 20h

France 2017

Avec

ARIANA ASCARIDE GÉRARD MEYLAN JEAN-PIERRE DARROUSSIN

Durée 1h47 Couleur

« Entre nostalgie et résignation, l’évocation touchante d’une époque révolue. » — TÉLÉRAMA

LA VILLA ROBERT GUÉDIGUIAN Dans une calanque près de Marseille, au creux de l’hiver, Angèle, Joseph et Armand, se rassemblent autour de leur père vieillissant. C’est le moment pour eux de mesurer ce qu’ils ont conservé de l’idéal qu’il leur a transmis, du monde de fraternité qu’il avait bâti dans ce lieu magique, autour d’un restaurant ouvrier dont Armand, le fils ainé, continue de s’occuper. Lorsque de nouveaux arrivants venus de la mer vont bouleverser leurs réflexions… Dans La Villa, Robert Guédiguian revient à ses fondamentaux et signe un film plein de grâce et d’émotion, d’intelligence et de nostalgie sur l’époque. Quand on associe « fondamentaux» et « Guédiguian », le résultat de l’opération se nomme naturellement Marseille. Soit un chapelet de films tournés depuis bientôt quarante ans avec la même bande (Gérard Meylan, Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Jacques Boudet...) dans le quartier de l’Estaque, mêlant l’histoire prolétarienne à

la romance, la fidélité aux idéaux à la trahison, l’autobiographie à la fiction brechtienne. Nous sommes ici à quelques encablures de l’Estaque, dans l’anse Méjean, que la spéculation, qui a gagné partout, menace à son tour. Entre réglements de comptes et tendresse indéfectible, regrets d’un rêve qui n’a pas pris, lassitude d’une époque qu’on vomit, tout cela sentirait la fin de partie si l’amour, la colère et le combat n’y reprenaient finalement leurs droits. Réalisation ROBERT GUÉDIGUIAN

RENCONTREZ ARIANE ASCARIDE (COMÉDIENNE) JEU 07 12 20h Salle Jouvet Rencontre à l’issue de la séance de 20h


Fantastique

France 2003

Avec

LAURENT LUCAS CLARA CHOVEAUX THIAGO TELES

Durée 1h55 Couleur

Séance unique

« Un trajet métaphysique, esthétique et charnel, très prégnant, qui confirme l’importance de Bonello dans le cinéma français. » — LES INROCKUPTIBLES

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TIRESIA BERTRAND BONELLO Tiresia, un transsexuel brésilien d’une grande beauté, vit clandestinement avec son frère dans la périphérie parisienne. Terranova, un esthète à la pensée poétique, l’assimile à la rose parfaite et la séquestre pour qu’elle soit sienne. Peu à peu, privée d’hormones, Tiresia va devant ses yeux se transformer : la barbe qui pousse, la voix qui change... Dégoûté de ce qu’est devenue sa Tiresia, Terranova va l’aveugler et la jeter à l’orée d’une banlieue voisine.Tiresia est recueillie dans un piètre état par Anna, une jeune fille un peu simple, qui prend soin d’elle. C’est alors qu’apparaissent chez le transsexuel des dons de prédiction. Un film ambitieux, culotté, risqué, un pur objet de beauté traversé d’images sidérantes et fascinantes, un objet impur par excellence, intérieur, bouillant comme la lave que l’on voit au début du film.

Bertrand Bonello se révèle, avec ce troisième long métrage, comme un des jeunes cinéastes français les plus originaux apparus depuis longtemps. Réalisation BERTRAND BONELLO

CYCLE MÉTAMORPHOSE (S) DE PHIA MÉNARD À GUILLAUME VINCENT ARTISTES ASSOCIÉS AU TNB Sélection de films en écho à certains spectacles de la saison 2017 / 2018 autour de la thématique de la métamorphose. Faux semblants DAVID CRONENBERG JEU 21 12 18H PRÉSENTATION DE LA SÉANCE PAR ALBIN DE LA SIMONE ARTISTE ASSOCIÉ DU TNB


Rencontrez MARCELA SAID RÉALISATRICE DIM 10 12 18h

Chili 2017

Avec

ANTONIA ZEGERS ALFREDO CASTRO RAFAEL SPREGELBURD

Durée 1h39’ Couleur VOSTF

MARIANA (LOS PERROS) MARCELA SAID Mariana, une quadragénaire issue de la haute bourgeoisie chilienne s’efforce d’échapper au rôle que son père, puis son mari, ont toujours défini pour elle. Elle éprouve une étrange attirance pour Juan, son professeur d’équitation de 60 ans, ex-colonel suspecté d’exactions pendant la dictature. Mais cette liaison ébranle les murs invisibles qui protègent sa famille du passé. Jusqu’où Mariana, curieuse, insolente et imprévisible sera-t-elle capable d’aller ? Mariana (Los Perros) n’est pas le premier film de Marcela Said à évoquer la dictature chilienne. Une thématique chère à la cinéaste qui a grandi pendant la dictature de Pinochet, dans une ambiance très militarisée. Ce qui intéresse particulièrement Marcela Said est le mal ordinaire. Et travailler le mal, cest le but que s’est fixé la réalisatrice chilienne, remarquée en 2001 avec un documentaire au titre tendre et ironique : I Love Pinochet. Cherchant l’équivoque partout où il se cache, le film n’évite pas les clichés mais les affronte et les déconstruit, en désossant progressivement aussi bien son scénario tout tracé que les personnalités de ceux qui le peuplent, en premier lieu celle de Mariana : changenante, agitée, transgressive, un vaste

numéro d’actrice. Marcela Said choisit de faire de son cinéma un outil de réflexion sur la société dans laquelle elle a grandi et qu’elle questionne sans compromis.

Réalisation MARCELA SAID Récompense SEMAINE DE LA CRITIQUE FESTIVAL DE CANNES 2017 PRIX DU JURY, FESTIVAL DE BIARRITZ 2017

RENCONTREZ MARCELA SAID (RÉALISATRICE) DIM 10 12 18h Salle Jouvet rencontre à l’issue de la projection de 18h

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Rencontre DAMIEN JALET ARTISTE ASSOCIÉ AU TNB MAR 12 12 19h

France 2016

Durée 1h11 Couleur

LE PASSEUR DES LIEUX (THE FERRYMAN) GILLES DELMAS DAMIEN JALET Le Passeur des lieux est un documentaire sur la place du rituel, de la transe, de la performance et du spectacle dans le monde, avec les créations de Damien Jalet, chorégraphe/performeur.

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À travers le chemin de l’existence d’un homme-cerf interprété par Damien Jalet, nous construisons des parallèles entre le temps et les lieux reliés dans un espace filmique : à Bali, au Japon, en Écosse, à Bruxelles, au Louvre, à l’opéra de Paris, à Créteil....

Réalisation GILLES DELMAS Chorégraphie DAMIEN JALET

Plasticien et réalisateur, chacun de ses talents nourrissant l’autre, Gilles Delmas sillonne le monde, de l’Australie au Japon, de l’Écosse à la Méditerranée, en y promenant son regard d’artiste, à la fois politique et poétique. Le Passeur des lieux a été créé en association avec Damien Jalet (chorégraphe, danseur et performer) et reprend les thèmes qui inspirent ses créations chorégraphiques. Ce film est une divinisation de la vie et de la nature qui s’exprime dans un foisonnement de rites, de transes, et de sculptures.

ENCORE PLUS DE SÉANCES JEU 7 12 17h LUN 11 12 17h

Entre documentaire et fiction, ce film onirique et cru, brouillant la ligne entre archaïsme et contemporain, parfois obsédant marqué par le compositeur Ryuichi Sakamoto (musique et acteur du film Furyo) est un voyage fascinant à travers les frontières des mondes.

RENCONTREZ L’ÉQUIPE ARTISTIQUE DE YAMA Dialogue à l’issue de la représentation en présence d’un interprète LSF JEU 14 12

PARCOURS DAMIEN JALET YAMA SCOTTISH DANCE THEATRE / DAMIEN JALET MER 13 12 – VEN 15 12 TNB salle Vilar


PROGRAMME ANDREÏ TARKOVSKI

La réputation d’Andreï Tarkovski repose sur cinq films réalisés en Russie entre 1962 et 1978 – L’Enfance d’Ivan, Andreï Roublev, Solaris, Le Miroir et Stalker – qui se distinguent par une ambition, une intensité et une virtuosité que l’on ne retrouve chez pratiquement aucun cinéaste soviétique de l’après-guerre. Considéré comme le plus grand réalisateur soviétique avec Sergueï Eisenstein, il a réalisé sept longs-métrages qui le placent parmi les maîtres du septième art. Son premier film, L’Enfance d’Ivan, est d’abord considéré comme le chef de file d’un renouveau du cinéma soviétique, ce qui le fera se confronter à la censure durant ses quatre films suivants. Il choisit à la fin des années 1970 de quitter son pays natal pour réaliser ses deux derniers films à l’étranger. Exigeante et empreinte de mysticisme, son œuvre compte parmi les plus importantes de l’histoire du cinéma. De L’enfance d’Ivan à Stalker, cinq œuvres d’Andreï Tarkovski sont présentées au cinéma du TNB dans de splendides copies remastérisées en numérique 4K. Les cinéphiles pourront admirer ce travail et voir ou revoir L’enfance d’Ivan (1962), Andreï Roublev (1966), Solaris (1972), Le Miroir (1975) et Stalker (1979).

L’ENFANCE D’IVAN Pendant la Seconde Guerre mondiale, un jeune garçon de 10 ans et sa mère contemplent la paisible campagne qui s’étale sous leurs yeux. Soudain, un coup de feu éclate. L’enfant réapparaît, sortant d’une maison en ruines. Au poste de police, le garçon, Ivan Bondarev, transi et mouillé, refuse de répondre aux questions du lieutenant Galtsev, mais accepte de parler au capitaine Kholine. Entre l’enfant et le capitaine naît une solide et touchante amitié. Ivan accepte alors de dangereuses missions d’espionnage dans le camp allemand pour le compte de l’armée soviétique. Russie, 1962, durée 1h32, VOSTF VEN 08 12 21h MAR 12 12 14h VEN 15 12 14h MAR 19 12 14h

ANDREÏ ROUBLEV À travers une série de tableaux, le film raconte le périple dans la Russie moyenâgeuse du peintre d’icônes Andreï Roublev. Tout juste sorti du monastère, cet artiste va se confronter à la beauté, mais aussi à la violence du monde. En un prologue et huit tableaux, la vie d’un moine et peintre d’icônes dans la Russie du XVe siècle. Dès ce deuxième film du réalisateur, tout y est. L’exigence de Tarkovski vis-à-vis de lui-même et de son spectateur. Et sa compassion pour les créatures que nous sommes. Russie, 1966, durée 3h02, VOSTF MER 06 12 21h LUN 11 12 14h MER 13 12 21h

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SOLARIS La planète Solaris, recouverte d’un océan, a longtemps intrigué les chercheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le docteur Kris Kelvin, un homme bouleversé par le suicide de sa femme, y est envoyé afin de définir s’il faut fermer la station ou non. Sur place, il découvre l’équipe du laboratoire spatial pris par une folie à laquelle il risque de succomber lui-même. Film splendide où la lenteur crée une fascination permanente. Tarkovski l’a tourné comme une réponse au matérialisme de 2001 : l’Odyssée de l’espace, de Kubrick. Russie, 1972, durée 2h45 min VOSTF JEU 07 12 14h LUN 11 12 21h JEU 14 12 21h SAM 16 12 21h 7

LE MIROIR

STALKER

Arrivé à la moitié de sa vie, un homme malade se penche sur son passé. C’est son enfance tout d’abord qui lui revient avec la vision de sa mère attendant le retour improbable de son mari, puis le souvenir de sa femme dont il s’est séparé le hante. Passé et présent se mélangent dans l’esprit d’un homme qui cherchait « seulement à être heureux ». Le Miroir est un film autobiographique, introspectif, d’Andreï Tarkovski, qui ne se livre pas facilement, car la mémoire du cinéaste se mêle à la mémoire collective et, au-delà de sa propre histoire, le miroir est pour lui une recherche de l’identité russe, celle de la Russie éternelle.

Dans un pays et une époque indéterminés, il existe une zone interdite, fermée et gardée militairement. On dit qu’elle abrite une chambre exauçant les désirs secrets des hommes et qu’elle est née de la chute d’une météorite, il y a bien longtemps. Les autorités ont aussitôt isolé le lieu, mais certains, au péril de leur vie, bravent l’interdiction. Leurs guides se nomment les «stalker», êtres déclassés, rejetés, qui seuls connaissent les pièges de la zone, en perpétuelle mutation… Tarkovski filme un voyage initiatique troublant dans un paysage apocalyptique et désolé. Un cheminement lent mais extrêmement dense, à vivre comme une expérience.

Russie, 1975, durée 1h48, VOSTF VEN 08 12 14h MAR 12 12 21h JEU 14 12 14h LUN 18 12 21h

Russie, 1979, durée 2h45, VOSTF JEU 07 12 21h SAM 09 12 21h VEN 15 12 21h LUN 18 12 14h


Nouveauté

France 2017

Durée 1h37 Couleur VOSTF

« Suivant le périple d’un villageois congolais parti vendre son charbon, le documentaire d’Emmanuel Gras atteint une dimension épique ». — LE MONDE

MAKALA EMMANUEL GRAS 8 Au Congo, un jeune villageois espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves. Makala a été tourné en République démocratique du Congo, dans la région du Katanga, au sud du pays. Plus précisément autour de la ville de Kolwezi. C’est une région assez sèche, qui comporte d’immenses mines à ciel ouvert. En swahili, Makala signifie charbon. Un film pourvu d’une splendeur formelle telle que celle de Makala pourrait renvoyer aux oubliettes bon nombre de ces fictions d’auteur prisées pour s’accaparer l’esthétique du documentaire. Le troisième long-métrage d’Emmanuel Gras, présenté à la Semaine de la critique, lauréat du Grand Prix Nespresso, est certes un documentaire pur jus, mais pas de ceux qui restent collés au « réel » le nez dans le guidon.

Au contraire, la caméra d’Emmanuel Gras, réalisateur qui assure aussi la prise de vues de ses films, ne cesse de transfigurer les situations dont elle témoigne, pour leur conférer un souffle et une flamme qui savent puiser, quand il le faut, à l’imaginaire de la fiction, ou, pour être plus précis, des grandes mythologies ­humaines. De par sa simplicité et sa linéarité, Makala s’ouvre à une dimension allégorique, dans laquelle on peut voir une image limpide de la condition prolétarienne, voire, tout simplement, de la condition humaine. Kabwita, forçat de la terre, c’est l’homme condamné à traîner son lourd fardeau, le long d’une route sans fin et semée d’obstacles, qui ressemble à s’y méprendre à l’âpre cheminement de l’existence.

Réalisation EMMANUEL GRAS Récompense PRIX SEMAINE DE LA CRITIQUE FESTIVAL DE CANNES 2017


Documentaire

États-Unis 2017

Durée 1h30 Couleur VOSTF

« Les documentaristes américaines donnent aux néophytes un aperçu étourdissant de l’univers mental et musical de Chavela Vargas. » — LE MONDE

CHAVELA VARGAS 9

CATHERINE GUND DARESHA KYI De Frida Kahlo à Pedro Almodovar, artiste inspirante et inspirée, ce récit composé d’images rares révèle une femme à la vie iconoclaste et d’une modernité saisissante. Figure de proue de la musique mexicaine Ranchera, Chavela Vargas, restera à jamais empreinte de récits et de légendes. Chavela s’est elle vraiment glissée tard dans la nuit dans les chambres des maris pour leur voler leur femme ? S’est elle vraiment enfuie avec Ava Gardner au mariage de Elisabeth Taylor ? Avant son retour triomphant en Espagne grâce au soutien et à l’admiration de Pedro Almodovar, elle avait arrêté de chanter pendant si longtemps que les gens avaient cru qu’elle était morte. Vêtue comme un homme, fumant et buvant comme un homme, portant un pistolet, Chavela Vargas n’a cessé d’affirmer sa liberté, sa singularité, son identité et sa passion pour la musique et les textes engagés.

Chavela Vargas, réalisé par les Américaines Catherine Gund et Daresha Kyi, est peut-être le documentaire musical le plus prenant depuis Sugarman. Contrairement au film sur le chanteur soul (mexicain lui aussi) Sixto Rodriguez, il n’emprunte pas les chemins de la fiction. Il n’en n’a pas besoin, tant le récit de Chavela Vargas est romanesque, enchevêtrant la réalité et le désir, le terrestre et l’imaginaire Les deux réalisatrices communiquent leur admiration pour cette chanteuse qu’elles dépeignent en héroïne de la libération homosexuelle, même si elle ne revendiqua ce rôle que tardivement. Mais la liberté de cette femme est magnifique.

Réalisation CATHERINE GUND ET DARESHA KYI


Drame

France 2017

Avec

ALBERT DUPONTEL NAHUEL PEREZ BISCAYART LAURENT LAFITTE

Durée 1h57’ Couleur

« Albert Dupontel parvient toujours à équilibrer l’eau de rose et le vitriol. Avec, en prime, de formidables trouvailles visuelles. » — TÉLÉRAMA

AU REVOIR LÀ-HAUT ALBERT DUPONTEL Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire.. Une adaptation du Prix Goncourt de Pierre Lemaitre fidèle à l’esprit du livre, où Dupontel, à son meilleur, donne libre cours à son esprit anar et rebelle, dans une sorte de Grand Guignol horrifique et grotesque. En s’appropriant le roman, Albert Dupontel a fait mieux que l’incarner, il lui a donné une intense charge d’émotions qui déborde les effets visuels de son cinéma, transforme une résurrection en rédemption et un sauvetage en impossible retour.

Le soin tout particulier apporté à l’image, l’élégance et l’invention de la mise en scène permettent à la poésie et à l’humour de traverser ce pamphlet politique à grand spectacle. Nahuel Perez Biscayart habite son personnage par son regard et son corps, dévoilant une nouvelle facette de son talent, Laurent Lafitte est une ordure de toute beauté.

Réalisation ALBERT DUPONTEL

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Documentaire 6e semaine

États-Unis 2017

Durée 3h16’ Couleur VOSTF

« Une fresque enthousiasmante qui magnifie le rôle essentiel des bibliothèques dans la société. » — LIBÉRATION

EX LIBRIS THE NEW YORK PUBLIC LIBRARY FREDERICK WISEMAN 11 Frederick Wiseman investit une grand institution du savoir et la révèle comme un lieu d’apprentissage, d’accueil et d’échange. La New York Public Library incite à la lecture, à l’approfondissement des connaissances et est fortement impliquée auprès de ses lecteurs. Grâce à ses 92 sites, la 3e plus grande bibliothèque du monde rayonne dans trois arrondissements de la ville et participe ainsi, à la cohésion sociale des quartiers de New York, cité plurielle et cosmopolite. Comment cet incomparable lieu de vie demeure-t-il l’emblème d’une culture ouverte, accessible et qui s’adresse à tous ? Pour Frederick Wiseman, la NYPL, n’est pas seulement un endroit où les gens vont chercher des livres ou consulter des archives, c’est aussi une institution qui est centrale pour les habitants et les citoyens, notamment dans les quartiers pauvres comme le Bronx. Wiseman vient nous rappeler, dans un film pourtant tourné avant l’élection de Trump, ce qu’est la culture dans un pays qui ne cesse

de la réécrire pour l’arranger à la sauce des vainqueurs (les Blancs, doit-on le rappeler). Le film décrit cet endroit incroyable où la culture est offerte à tous, grâce à l’argent des riches. Et puis il y a ces hommes de culture qui viennent faire des conférences pour défendre des valeurs égalitaires, humanistes, et s’opposer comme ils le peuvent à la barbarie des politiques radicales de droite. Et c’est bouleversant de simplicité, de bon sens. Cinéma direct, « de vérité », l’œuvre de Wiseman est à la fois essentielle et confidentielle. Depuis 50 ans, le cinéaste américain s’intéresse aux grands sujets de société, aux institutions, à la politique. « Une bibliothèque, ça ne concerne pas que les livres. Ça concerne ce que les gens ont envie d’apprendre. » Pour s’élever. Comme le cinéma de Wiseman.

Réalisation FREDERICK WISEMAN


PETIT TNB

Finlande 2017

Durée 1h17

Film d’animation à partir de 4 ans

Couleur « Un film d’animation en volume traditionnel dont la maîtrise technique n’a d’égal que sa puissance poétique.. » —TÉLÉRAMA

LES MOOMINS ATTENDENT NOËL JAKUB WRONSKI IRA CARPELAN 12

La famille Moomins vit quelque part dans une vallée reculée de Finlande. Petits bonhommes tout en rondeur, inspirés des traditionnels trolls, ils ressemblent à des hippopotames. Tolérants, aventureux et épris de liberté, ils accueillent dans leur maison beaucoup d’invités qui restent le temps qu’ils le souhaitent. Il y a, dans ce film, une dimension artisanale, un côté « fait maison », qui nourrit l’imagination du public plus qu’il ne la cloisonne : en effet, le spectateur voit que les personnages n’ont pas de bouche, et pourtant, il les écoute parler. Il sait que les cheveux de Too-Ticky et Petite May sont en laine, pourtant il se laisse glisser avec plaisir dans cet univers enfantin, innocent et débordant d’imagination et de poésie.

Pour élaborer ce nouveau film adapté de l’univers de Tove Jansson, les auteurs ont recyclé les images d’une série d’animation polonaise des années 1970-1980 : des séquen­ ces poétiques tournées en stop-motion dans de beaux décors neigeux. L’animation en stop motion des figurines en papier et tissu apporte une dimension poétique, et crée un univers qui stimule l’imagination des enfants. Pour les plus jeunes.

Réalisation JAKUB WRONSKI IRA CARPELAN


PETIT TNB

France 2017

Durée 45’

4 courts-métrages à partir de 3/4 ans

Couleur

Tarif unique à 4 €

« On retrouve le charme de l’œuvre originale, qui bouscule l’ordre établi avec une tendre insolence. » — TÉLÉRAMA

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ERNEST ET CÉLESTINE EN HIVER JULIEN CHENG JEAN-CHRISTOPHE ROGER

Ernest est un gros ours de Charabie. Il aime jouer de la musique et manger de la confiture. Il a recueilli chez lui Célestine, une petite souris orpheline et ils partagent désormais une maison. Les deux compères ne s’ennuient jamais ! À l’approche des premiers flocons, ils se préparent à l’hibernation d’Ernest : il faut s’occuper de Bibi, leur oie sauvage, qui s’envolera avant les grands froids, se rendre au bal des souris et y fêter le premier jour de l’hiver. Enfin, il ne faut surtout pas oublier de cuisiner de bons gâteaux pour qu’Ernest s’endorme le ventre plein !

Ces deux personnages ont d’abord été les héros des albums de Gabrielle Vincent (éd. Casterman) avant d’être adaptés au cinéma en 2012 par Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar. Forts de ce succès, Ernest et Célestine ont fait l’objet d’une série dont on découvre ici 4 épisodes et un nouveau personnage mystérieux : une souris verte. On retrouve le charme de l’œuvre originale, qui bouscule l’ordre établi avec une tendre insolence. Cette adaptation cinématographique, réalisée par Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, reste fidèle au chef d’œuvre de la littérature enfantine imaginée en 1980 par Gabrielle Vincent. Une petite merveille de poésie, dopée par des dessins de toute beauté et un message de tolérance qui fait chaud au cœur. Les parents y prendront aussi du plaisir.


PROFITER

LE CINÉMA DU TNB VENIR AU CINÉMA 1 rue Saint-Hélier, Rennes Métro et Gare Station Charles de Gaulle Bus Lignes 1, 2 et 11 CONTACT cinema@theatre-national-bretagne.fr 02 99 31 12 31 SUR LE NET T-N-B.fr cine35.com allocine.com NEWSLETTER Pour recevoir notre newsletter cinéma inscrivez vous sur T-N-B.fr

TARIFS CINÉMA

RAPPEL Au Cinéma du TNB la séance commence par le film. Tous les films Étrangers sont en version originale sous-titrée en français.

SAISON 2017/2018 TARIF PLEIN TARIFS RÉDUITS Familles nombreuses Séniors Demandeurs d’emploi Pour tous les mercredis Étudiants, lycéens Abonnés du TNB Enfants (-14 ans) RSA

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8,50€

6,50 €

5,50 € 5€ 4,50 €

CARTE SORTIR ! 3€ Billets en vente uniquement au TNB, sur présentation de votre carte. Prise en charge complémentaire du billet par le dispositif Sortir ! géré par l’APRAS. CARTE CINÉMA 5 places non nominatives soit 27 € (valable 1 an)

la place 5,40 €

À L’ATTENTION DES ENSEIGNANTS L’ensemble des films présentés au Cinéma du TNB peut faire l’objet de séances scolaires en matinée sur votre demande. Nous sommes à votre disposition et nous pouvons vous conseiller sur notre programmation actuelle ou à venir. Contact : 02 99 31 10 13 ACCESSIBILITÉ Le Cinéma du TNB est accessible aux personnes à mobilité réduite et aux personnes en situation de handicap sensoriel. Les salles sont équipées de boucles magnétiques. PARTENAIRES Le Cinéma du TNB est adhérent à l’association Française des Cinémas d’Art & Essai et à l’A.C.O.R. Le Cinéma du TNB est une salle proposant une programmation majoritairement européenne. Avec le soutien du programme Média de l’Union Européenne.


Théâtre National de Bretagne Direction Arthur Nauzyciel T-N-B.fr

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RÉSERVEZ DÈS À PRÉSENT En ligne sur T-N-B.fr Par téléphone au 02 99 31 12 31 À la billetterie du TNB Du mardi au samedi de 13h à 19h PROFITEZ DE NOUVEAUX TARIFS L’ABONNEMENT À partir de 3 spectacles, bénéficiez du tarif abonné : 16 € la place (plein tarif) et 11 € la place (tarif réduit).

NACHLASS PIÈCES SANS PERSONNES RIMINI PROTOKOLL / STEFAN KAEGI / DOMINIC HUBER Laissez-vous guider pour cette émouvante immersion à la frontière de l’au-delà. Entre exposition et représentation, fiction et document, les pièces de Rimini Protokoll déjouent les habitudes spectatrices. Dans cette veine immersive, Nachlass est composé de huit espaces dans lesquels le spectateur est invité à entrer. Chacune de ces chambres est consacrée au « Nachlass » (héritage) d’une personne qui a anticipé sa disparition, en réunissant objets, meubles, témoignages audio ou vidéo... VEN 01 12 – SAM 16 12 salle Serreau TNB SONGES ET MÉTAMORPHOSES OVIDE / W. SHAKESPEARE / G. VINCENT Jubilatoire mise en miroir : Guillaume Vincent s’amuse à mettre en regard deux immenses textes, Les Métamorphoses d’Ovide et Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare. Il tisse les langages, brouille les identités, exalte les paradoxes MAR 05 12 – SAM 09 12 salle Vilar TNB

PARTAGEZ LES CARNETS Entre amis ou en famille à partir de 17 € la place, et 8,50 € la place pour le carnet petit TNB.

RENCONTREZ L’ÉQUIPE ARTISTIQUE Dialogue à l’issue de la représentation JEU 07 12

RESTEZ CONNECTÉ SUR LE NET Retrouvez toute la programation sur T-N-B.f

CONCERT RUFUS WAINWRIGHT Un moment intimiste où l’artiste déploiera son art, au piano et à la guitare. LUN 11 12 20h00 salle Vilar TNB

#TNB171


19h00

16h30

21h30

16h30

20h00

19h00*

19h00 16h30

Piccoli

17h00 17h00 *Présentation de la séance par Damien Jalet

18h00* *Rencontre avec la réalisatrice Marcela Said

14h00 14h00 14h00 14h00 14h00 14h00 14h00 16h30 16h30 16h30 16h30 16h00 16h30 16h30 19h0 20h00* 19h00 19h00 20h30 19h00 19h00 *Rencontre avec la comédienne Ariane Ascaride

MER JEU VEN SAM DIM LUN MAR LA SEMAINE AU CINÉMA 06 12 07 12 08 12 09 12 10 12 11 12 12 12

1h55 Jouvet

1h47

19h00

LE PASSEUR DES LIEUX (THE FERRYMAN) 1h11 Piccoli Gilles Delmas

MARIANA LOS PERROS VOSTF 1h39 Piccoli Marcela Said

Film LA VILLA 1h47 Jouvet Robert Guédiguian Jouvet Jouvet Rencontre Rencontre

MAKALA Emmanuel Gras

Métamorphose TIRESIA Bertrand Bonello Nouveauté

Piccoli 14h00

Film CHAVELA VARGAS VOSTF 1h30 Piccoli 16h30 19h00 Catherine Gund Film AU REVOIR LÀ-HAUT 1h57 Jouvet 21h00 21h00 21h00 21h00 Albert Dupontel Piccoli 19h00 Film EX LIBRIS THE NEW YORK PUBLIC... VOSTF 3h17 Piccoli 16h30 FREDERICK WISEMAN 1h17

Piccoli 15h30 15h30 15h30

14h00 14h00 0h45

CYCLE ANDREÎ TARKOVSKI 5 FILMS VOIR PAGES INTÉRIEURES POOR LES HORAIRES

Petit TNB LES MOOMINS ATTENDENT NOËL Jacub Wronski Petit TNB ERNEST ET CELESTINE EN HIVER Julien Cheng Tarkovski


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