01.02 au 03.03 2015

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AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

EN SORTANT DE L’ECOLE /13 POÈMES DE JACQUES PRÉVERT • Animation, France, 2014, 42’, couleur m à partir de 5-6 ans m Séance tout public: dimanche 1er février 16h15 m Séances scolaires possibles: sur demande LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS-POIS ET PETIT-POINT de Uzi et Lotta Geffenblad Animation, Suède, 2013, 43’, coul., v.f. m à partir de 2-3 ans m Séances tout public: mer 4 fév 17h / sam 7 fév 16h15 / mer 11 fév 16h15 / ven 13 fév 17h45 / sam 14, dim 15 fév 16h15 / mer 18 fév 15h30 / dim 22 fév 17h30 / lun 23 fév 16h15 / mar 24 fév 15h45 m Séances scolaires possibles: mercredi 11, lundi 16 février 10h GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita • Animation, France/Belgique, 2014, 1h30, coul. m à partir de 6 ans m Séances tout public: mer 4 fév 18h / sam 7 fév 17h15 / dim 8, mer 11, sam 14, dim 15 fév 14h30 / mer 18 fév 17h15 /sam 21, lun 23 fév 14h30 / mar 24 fév 14h / mer 25 fév 14h30 / jeu 26, ven 27 fév 14h / dim 1er mars 14h30 / mar 3 mars 14h m Séances scolaires possibles: mardi 17 février 9h45, vendredi 20 février 9h30 (sous réserves) LE PETIT MONDE DE LEO de Giulio Gianini • Animation, Suisse, 2015, 30’, couleur m à partir de 2-3 ans m Séances tout public: mer 18 fév 16h30 / sam 21 fév 16h15 / dim 22 fév 16h45 / mer 25 fév 16h15 / jeu 26 fév 15h45 / sam 28 fév 16h15 / lun 2 mars 16h / et semaine du 4 au 10 mars m Séances scolaires possibles: mercredi 18 février 10h / jeudi 19 février 10h et 11h POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

« NEWSLETTER » CINÉMA, chaque mois, présentation des films, horaires… En vous inscrivant sur le site de La Coursive, recevez toutes les informations sur la programmation cinéma de la Salle Bleue. m inscription sur www.la-coursive.com Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photos de couverture Of Men and War de Laurent Bécue-Renard / Spartacus & Cassandra de Ioanis Nuguet


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[…] La liberté d’expression est la liberté de communiquer une œuvre de l’esprit à d’autres esprits. Elle ne saurait, sinon, se voir assigner de mission particulière; ce serait une contradiction dans les termes. La relation entre l’auteur et son lecteur est unique et personnelle; elle se tient en dehors des limitations morales et sociales habituelles. La censure, seule instance en droit d’intervenir dans cette relation, est sous la responsabilité de la collectivité tout entière; elle ne saurait être exercée par aucun individu, ni aucun groupe. La liberté d’expression n’a pas à s’arrêter devant ce que tel ou tel tient pour sacré, ni même à en tenir compte. Elle a le droit de jeter de l’huile sur le feu. Elle n’a pas vocation à maintenir la cohésion sociale, ni l’unité nationale; le «vivre ensemble» ne la concerne nullement. On ne saurait lui enjoindre de se montrer responsable; elle ne l’est pas. Ces différents points ne sont pas négociables.

Michel Houellebecq Les Inrockuptibles, 14 janvier 2015


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Pasolini / Abel Ferrara

Fr./ Italie / Belgique, 2014, 1 h 24, coul., v.o. Scénario Maurizio Braucci d’après une idée de Abel Ferrara et Nicola Tranquillino Avec Willem Dafoe, Riccardo Scamarcio Ninetto Davoli, Maria de Medeiros…  Film interdit aux moins de 12 ans 1er et 2 FEVRIER SORTIE NATIONALE

Abel Ferrara magnifie les dernières heures du cinéaste et poète italien assassiné en novembre 1975. […] Sous l’œil amoureux de sa caméra, cette journée enlace à égalité la plupart des facettes du personnage: l’homme vieillissant, le fils à maman, l’artiste bourreau de travail, l’ami choyé, l’agitateur éreinté, la Pythie poète, l’ogre, aussi. […] Il s’agit sans doute moins ici pour le tandem Ferrara-Dafoe d’ériger un hommage à une figure vénérée de longue date que de sonder ce qu’elle avait dans la tête, les tripes, le slip –si bien que le film s’aventure jusque dans le pari risqué et magnifique de mettre des images sur les projets laissés en germes à sa mort et quelques fantasmes délirés avec sensualité, qui forent la partition du film de trouées d’une grande musicalité et en prolongent, en ramifient la folle expérience critique. Par-delà la révérence, la valeur de ce superbe portrait anti-spectaculaire réside dans sa façon de restituer sans ânonnements béats un Pasolini en liberté, un peu las de ce monde mais agité d’autant d’appétits que de fulgurances, rendus ici à leur souveraine et sauvage actualité. Julien Gester, Libération, 31 décembre 2014

Eau argentée Ossama Mohammed / Wiam Simav Bedirxan

France/Syrie, 2014, 1 h 43, couleur, v.o. Scénario Ossama Mohammed SOUTIEN GNCR

 Film interdit aux moins de 16 ans 1er et 2 FEVRIER EN EXCLUSIVITE

En Syrie, les «youtubeurs» filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment. A Paris, je ne peux que filmer le ciel et monter ces images youtube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre. Une jeune cinéaste kurde de Homs m’a «tchaté» : «Si ta caméra était ici à Homs que filmerais-tu?» Le film est l’histoire de ce partage. Ossama Mohammed Une tétanisante descente dans la fournaise où se forgent les images de la plus insoutenable réalité. Une conversation aux accents de poème, retracée par lambeaux en off et comme sourdement hantée par un fantôme durassien, au gré d’une trame sonore dont la grâce s’oppose à la fureur des plans, tandis que les bips des notifications Skype se fraient une voie claire entre les déflagrations des bombes. Julien Gester, Libération, 18 mai 2014

Hope / Boris Lojkine

France, 2014, 1 h 31, couleur, v.o. Scénario Boris Lojkine Avec Justin Wang, Endurance Newton Dieudonné Bertrand Balo’o… SOUTIEN AFCAE

DU 1er AU 10 FEVRIER

Des migrants dans le désert algérien qui s'aperçoivent que l'un d'entre eux est une femme. Quolibets. Des policiers algériens débarquent, les migrants s'enfuient, la femme est violée. Un migrant camerounais, Léonard, rebrousse chemin, la secourt. C'est le début d'une histoire d'espoir, du nom de cette Nigériane : Hope. C'est le début d'une histoire que l'on qualifierait d'amour si la dureté ne prenait le dessus. En situation de survie, même pour Léonard, le chacun pour soi prime sur les valeurs. La survie, Boris Lojkine, qui vient du documentaire, la décrit comme personne ne l'a encore fait sur ce sujet, avec une certaine froideur anthropologique, dans toute la cruauté des règles du voyage clandestin : dans chaque ville, des maisons délabrées ou des appartements servent de ghettos-refuges par origine nationale, sous le pouvoir de pasteurs exploiteurs faisant la pluie et le beau temps des êtres et des âmes. Et partout, le mépris, les contrôles, les razzias. Et pour Hope, la prostitution comme unique destin. Olivier Barlet, www.africultures.com, juin 2014

SORTIE NATIONALE

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Amour fou / Jessica Hausner

Il s’agit sans doute du meilleur film de la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner qui raconte l’étrange projet de Heinrich von Kleist, que découvriront avec stupéfaction les spectateurs ne connaissant pas dans les détails les circonstances de la mort de l’écrivain allemand, suicidé à l’âge de trente-quatre ans, le 21 novembre 1811 à Berlin. Frappé par une longue et lourde dépression, ne trouvant aucun motif de satisfaction dans la haute société à laquelle il appartient mais qui le méprise en raison des échecs et de la mauvaise réception de ses œuvres, Kleist souhaite mettre fin à sa pathétique existence. Il demande à sa cousine Marie, dont il est amoureux, de l’accompagner dans la mort. Devant le refus de la jeune femme, il réitère sa proposition auprès d’Henriette, femme mariée et mère d’une petite fille, qui lui a fait part de son admiration pour La Marquise d’O, roman qui a enflammé son esprit, lors d’une soirée mondaine. On cherche ce qui fascine le plus dans le film de Jessica Hausner, la détermination aveugle de Kleist à mourir en galante compagnie, ou le trouble et la tentation d’Henriette, prête à renoncer à sa paisible et heureuse vie de famille pour des noces funèbres avec un poète maudit au physique amorphe. Cette demande en suicide –comme une demande en mariage– provoque en elle un état maladif qui inspirera plusieurs erreurs de diagnostics de la part des médecins consultés, mais elle déclenche aussi une forme d’exaltation romantique. Interpellée au plus profond d’elle-même par l’étrange situation inventée par Kleist dans La Marquise d’O, et commentée au début du film, Henriette s’imagine à son tour en héroïne confrontée à un dilemme à la fois tragique et absurde. Adepte d’une forme de distance critique, Jessica Hausner questionne le romantisme d’un tel acte, en décrivant Kleist comme un monstre froid et sinistre, dépourvu de passion. Ce pacte de mort se déroule en cachette entre les deux âmes sœurs tandis que l’aristocratie allemande s’inquiète de la mise en danger de ses privilèges, contrainte à devoir payer des impôts, et de l’influence des idées révolutionnaires importées de France. Avec ses cadres fixes –pas un seul mouvement de caméra durant tout le film– la mise en scène de Hausner retranscrit parfaitement l’immobilité étouffante et l’apathie de la haute société du début du XIXe siècle, engoncée dans ses principes rigides et dans une glaciation émotionnelle à peine modérée par les récitals et la musique. Un film mystérieux qui vous hante durablement, porté par des images et une langue d’une beauté inhabituelle, et une interprétation de très haut niveau. Olivier Père, www.arte.tv, 16 mai 2014

Autriche / Lux./ All., 2014, 1 h 36, coul., v.o. Scénario Jessica Hausner Photo Martin Gschlacht Son Uwe Haußig Montage Karina Ressler Avec Birte Schnöink, Christian Friedel Stephan Grossmann, Sandra Hüller Holger Handtke, Barbara Schnitzler… FESTIVALS 2014 : CANNES, UN CERTAIN REGARD / LA ROCHELLE

DU 5 AU 10 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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Of Men and War / Laurent Bécue-Renard Ils auraient pu s’appeler Ulysse, ils s’appellent Justin, Kacy, Brooks, Trevor ou Steve. Ils auraient pu revenir de Troie, ils reviennent d’Irak ou d’Afghanistan. Pourtant, pour eux aussi, le retour au pays est une longue et douloureuse errance. Partis combattre sous le drapeau américain, les douze guerriers de «Of Men and War» sont rentrés du front sains et saufs, mais l’esprit en morceaux, consumés de colère, hantés par les réminiscences du champ de bataille. Leur quotidien est désormais peuplé d’ombres et de fantômes, la menace semble encore rôder partout. Leur femme, leurs enfants et parents ne les reconnaissent plus et les regardent, impuissants, se débattre contre d’invisibles démons. Guidés par un thérapeute pionnier dans la prise en charge des traumatismes de guerre, lui-même vétéran du Vietnam, ils vont peu à peu tenter ensemble de mettre des mots sur l’indicible et de se réconcilier avec eux-mêmes, leur passé et leur famille.

PAROLE DE CINÉASTE

Ils n’ont rien vu en Irak ou en Afghanistan, ils ont tout vu. Atroces dégâts collatéraux. Ils errent dans la béance d’une partie d’eux-mêmes, inadaptables à la société américaine, à la famille, aux gestes les plus purs de la vie quotidienne. Violence, panique, rage, honte, sentiment d’humiliation, pulsions suicidaires. À l’ère des frappes chirurgicales de CNN, se déploient enfin les mots face à l’indicible expérience. La mémoire d’un brancardier qui n’a pu sauver une vie, celle d’un jeune soldat dévasté par la vision de corps enchevêtrés après une explosion… Tripes à classer. Photos à ne pas sortir des poches. Cadavres à dénouer. Recouvrement. Circulez! Les conducteurs de blindés avancent, loin des bannières étoilées de leurs terres et de la mémoire de leurs pères. Ailleurs. Toujours. Il est sans doute plus facile de faire la guerre que d’en revenir… La fragilité d’un bébé à bercer ou la beauté des Pénélopes qui les accompagnent ne font plus battre leurs cœurs meurtris. Dans cette forteresse de Fort Apache –le centre thérapeutique californien– défile la vie d’hommes en colère contre eux-mêmes ; ils se livrent collectivement, à l’écoute de leurs frères d’armes et de celle de Fred, le thérapeute aux faux airs de Geronimo: «Personne ne se sent jamais prêt à faire ce travail. Mais personne n’en est jamais mort…» La douleur d’un membre –fantôme– n’est pas toujours celle qu’on croit. La patience des épouses (pour celles qui restent) qui s’accrochent à ces colosses aux pieds d’argile n’y fait rien. Les cuisses des blondes majorettes qui défilent le 4 juillet non plus. Ces anciens 6


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soldats font leurs jobs de héros: ces jours-là, hagards, ils regardent la foule qui ne saura jamais ce qui se cache derrière l’agitation d’un oriflamme de fortune. Brûlures du feu sur autant de muscles d’Hercule. Et parce que de verre, se brisent les os… Le film est construit par strates, de façon non chronologique. Le cinéaste établit des portraits en cercles concentriques, mettant à jour la vérité subjective et sensible de chaque séance par le montage, proposant à chaque fois un éclairage nouveau sur l’imaginaire de ces hommes. ll y a le présent du récit qui est la thérapie, et les scènes familiales tournées en dehors de l’institution, comme vent d’un autre temps, d’un autre monde. Il y a parfois trois heures et parfois quatre ans entre chaque scène. Ces mouvements de rupture épousent ceux de l’inconscient: la forme du film évitant tout risque d’obscénité confessionnelle et la grossièreté télévisuelle si commune aux films à «études de cas». Jamais le spectateur ne guette les progrès de ces hommes, il accompagne leurs métamorphoses. Comme les héros de Ford, dans un décor grandiose et désertique, au détour d’une promenade que font deux vétérans dont l’un plus âgé, au seuil d’une falaise, on sait que le danger rôde toujours. Mais ce ne sont pas les Indiens qui guettent, menaçants. Les territoires sauvages sont en nous, l’ennemi intérieur. Doux et brutal, à l’image de ses personnages, Of Men and War, grand film d’action sur la pensée, opère de façon organique un fulgurant mouvement de vitalité et d’humanité retrouvée. Fleur Albert, cinéaste, membre de l’ACID, www.lacid.org

La séance du mer 4 février à 19 h 45 sera suivie d’une rencontre avec Laurent Bécue-Renard.

Pouvez-vous replacer «Of Men and War» dans votre filmographie? LAURENT BÉCUE-RENARD: Mon premier film, De guerre lasses, qui s’intéressait aux traces psychiques

de la guerre chez de jeunes veuves bosniaques, avait été entrepris de manière intuitive: j’avais passé près d’un an dans Sarajevo en guerre et il s’était imposé à moi. Lors de la distribution du film, au fil de presque trois cents débats en France comme à l’étranger, j’ai été très surpris de l’impact si fort qu’il avait sur les spectateurs. Il était clair qu’il renvoyait chacun à ce qu’il ou elle portait de la guerre. J’ai alors compris à quel point j’étais habité par la parole non dite de mes grands-pères, disparus avant ma naissance sans avoir jamais raconté leur expérience de la Grande Guerre. J’étais le descendant de ces deux hommes, ils avaient été confrontés comme l’ensemble de leurs contemporains à des chocs psychiques d’une ampleur sans pareil et je n’y avais pas accès. De guerres lasses était en quelque sorte un portrait de mes grands-mères, qu’enfant je voyais uniquement comme des veuves d’anciens combattants. J’ai eu besoin d’en passer par là avant d’affronter, dans Of Men and War, la question qui me travaillait vraiment : celle de mes grands-pères, de ce qu’ils avaient vécu et ressenti. Fin 2003, en lisant un article sur un jeune soldat américain rentré du front blessé et dont la vie familiale avait été bouleversée par son traumatisme, j’ai compris qu’il était grand temps d’aller chercher cette parole perdue, fût-ce à l’autre bout du monde. Ce film aurait-il pu être réalisé par un Américain? L. B-R. : Le fait d’être un étranger a un double avantage. Cela vous rend très libre d’entendre ce qui est vraiment dit, au-delà des codes sociaux culturels. Ça libère aussi la parole des gens filmés car, à leurs yeux, je ne suis pas clairement «étiquetable»: je viens d’un pays où ils n’ont jamais mis les pieds, je ne suis assimilé à aucune catégorie civile ou militaire qu’ils connaissent. Mais je ne fais pas que passer; je reste quatorze mois d’affilée, puis reviens plusieurs années de suite, je loge parfois chez eux, entre-temps ils se sont mariés, ils ont eu un enfant, j’assiste à toutes ces étapes de leur existence. C’est dans mon statut d’étranger qu’ils m’ouvrent les portes de leur vie. Enfin, je suis toujours resté ce petit-fils de soldats français, et je leur en ai parlé. Je leur ai dit qu’ils allaient m’aider à appréhender le legs de ces deux grands-pères. Et eux le comprenaient d’autant mieux qu’ils voyaient combien leurs propres enfants souffraient du traumatisme de guerre par simple transmission. Propos recueillis par Christophe Loizillon, cinéaste

Des hommes et de la guerre France / Suisse, 2014, 2 h 22, couleur, v.o. Auteur-réalisateur Laurent Bécue-Renard Photo Camille Cottagnoud Son Cyril Bécue Musique Kudsi Erguner Montage Isidore Bethel, Sophie Brunet Charlotte Boigeol SOUTIEN GNCR / ACID EN PARTENARIAT AVEC LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME CANNES 2014: SÉLECTION OFFICIELLE

DU 4 AU 9 FEVRIER EN EXCLUSIVITE

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Spartacus & Cassandra Ioanis Nuguet

Deux enfants roms sont accueillis par une jeune trapéziste dans un cirque à la périphérie de Paris. Un havre de paix fragile pour ce frère et sa sœur de treize et onze ans. Déchirés entre le nouveau destin qui s’offre à eux et leurs parents vivant dans la rue, Spartacus et Cassandra vont devoir choisir. De ce film beau, si beau, Dominique Cabrera dit l’essentiel et bien plus encore. C’est pourquoi, il valait mieux lui laisser totalement la parole et la remercier ainsi d’avoir su trouver les mots pour le dire, les mots pour vous inciter, le moment venu, à aller voir sur grand écran les sourires lumineux et les paroles graves de Cassandra et de Spartacus. Laurent Delmas, France Inter

PAROLE DE CINÉASTE

Ça commence avec leurs voix, leur journal-poème de la vie d’avant. Musiques, photos, animations, Super 8. On est dans un cirque. Spartacus et Cassandra rigolent, jouent au ballon, chantent, marchent sur un fil. Cinéma direct, plan séquence. On est dans un campement rom. Les enfants ne veulent pas être placés dans une famille d’accueil, aller à l’école, quitter la rue. «Vous restez avec moi» dit le père, «jusqu’à présent je vous ai fait grandir.» «Qu’est ce qui est meilleur pour Spartacus et Cassandra?» La question du film est posée, déchirante ainsi que son style, réaliste et poétique, libre comme un flow de rap. Nous sommes avec les enfants. Nous partagerons la détresse d’être enlevés aux siens «pour son bien », mais aussi le tremblement devant la douceur d’une vie nouvelle. «Je ne sais pas si j’ai le droit» dit Spartacus. Savons-nous ce qu’il en coûte de devenir les parents de ses parents? Est-il indispensable de perdre pour grandir? Le cinéaste compose avec empathie un film tendre et rude, merveilleux, un grand film. Sa présence entière, l’ampleur de sa vision, sa musicalité et sa grâce offrent comme une réparation au chagrin de vivre dans un monde terrible. «Je vois mes parents toujours dans la merde» dit Spartacus, «parfois le paradis me dégoûte». On en sort le cœur serré et pourtant joyeux. Comme une voix aimée dans la nuit, le malheur s’éloigne, il ne disparaît pas, à force de l’affronter le temps passe et nous transforme. Pour Spartacus et Cassandra, c’est déjà demain. Dominique Cabrera, cinéaste, membre de l’ACID, www.lacid.org 8


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LES PROTAGONISTES. CAMILLE est une passionnée, depuis toujours attirée par la culture tzigane, la vie de nomade et les

métiers du cirque. En 2009, elle a décidé de venir installer son chapiteau dans le campement du Hanoul à Saint-Denis où vivent depuis presqu’une année une centaine de familles roms. Son idée: créer un lieu où les enfants «du dedans et du dehors» arriveraient à se retrouver et se connaître. Quoi de mieux qu’un cirque pour y arriver? C’est ainsi que Spartacus et Cassandra, avec une ribambelle d’autres enfants du campement et du quartier, sont accueillis au Chapiteau Rajganawak. Là, une dizaine d’artistes dispense cours de trapèze ou de musique. La petite communauté va ainsi vivre sans être inquiétée pendant plusieurs mois. Mais, l’été 2010 sonne la fin de l’utopie. La destruction du campement et l’expulsion de ses habitants ont été ordonnés par la préfecture… Après plusieurs jours d’errance, les familles qui ont échappé à l’expulsion finissent par trouver un nouveau terrain… Par solidarité, Camille décide de rester à leurs côtés. Une nouvelle fois, elle monte son chapiteau au milieu de nulle part. Devant le dénuement de Spartacus et Cassandra, elle leur propose de les héberger. C’est le début de toute cette histoire…

La séance du lundi 16 février à 20 h30 sera suivie d’une rencontre avec Ioanis Nuguet.

SPARTACUS ET CASSANDRA

De cette enfance malmenée, ce dont ils se souviennent le plus, ce sont des nuits sans sommeil sous les porches des immeubles, des expulsions manu-militari des bidonvilles, des journées harassantes passées à mendier avec leur mère, de l’alcoolisme et de la violence de leur père, des arrestations pour vols, des placements en foyer… Ballottés comme dans des montagnes russes depuis leur plus jeune âge, d’un pays, d’une ville, d’un squat à l’autre, ces deux enfants ont vécu ce que beaucoup d’adultes ne vivront jamais… Il leur a fallu grandir vite. Une question de survie. Derrière leur persévérance à conquérir leur liberté existe une réalité qui leur colle à la peau souvent pour le pire. Impossible à oublier, à effacer. Spartacus et Cassandra sont roms. Depuis leur plus jeune âge, ils ont vécu avec cette étiquette de «mauvais objet». Ils se sont construits avec ce rappel permanent de leur «étrangeté» qui conduit à la relégation et la mésestime de soi. Ces réalités font partie d’eux-mêmes, mais elles sont en arrière-plan dans leur histoire, seulement une toile de fond. Spartacus et Cassandra ne sont pas l’illustration de l’enfance rome. Ils nous offrent la possibilité de vivre avec eux l’absolue singularité de leur combat: trouver une place dans ce monde qui souvent les rejette, rompre avec cette fatalité qui voudrait que ces enfants n’aient d’autre existence que celle qu’on leur réserve, à la lisière de la cité. Être enfant, comme leur dit Camille, c’est continuer de rêver à une vie meilleure. NOTES DE RÉALISATION.

Spartacus & Cassandra ne pouvait être un prétexte à observer la vie des Roms dans les bidonvilles en France. Ce n’est pas le film que je voulais faire. Je voulais faire un film à «hauteur d’enfants». Il me fallait trouver une forme dans laquelle leurs regards, leurs sentiments, leurs pensées allaient pouvoir prendre temps et images, s’entrechoquer, s’incarner poétiquement. J’ai cherché la forme littéraire qui s’approchait le plus de ce point de vue, là où la question de l’enfant en tant qu’être déjà porteur de sa propre destinée était la plus prégnante. Les contes des Frères Grimm ne parlent que de ça : un enfant, pour qui sa famille ne peut plus rien, porté devant un choix impossible pour tout autre que lui. Mieux encore, le conte opère un renversement des rôles traditionnels attribués habituellement au père et à la mère: c’est maintenant l’enfant qui a charge de sauver sa famille… Grossièrement, dans le conte, les enfants doivent devenir les parents de leurs propres parents. Spartacus & Cassandra a donc, naturellement, pris la forme d’un conte. D’un conte qui serait aussi un anti-conte ou un conte inversé: il ne s’agirait pas pour eux de sauver leurs parents, tâche qu’ils tentaient déjà d’accomplir, mais de se sauver eux-mêmes. Avec le rêve qu’ils pourraient un jour, leur situation faite, revenir pour leurs parents… J’ai volontairement limité le nombre de personnages pour concentrer toute l’attention sur leur chemin initiatique. Chaque rencontre, chaque être est une nouvelle épreuve, un moment charnière de leur vie. Camille les accompagne comme une bonne fée, une marraine dont la présence reste relativement mystérieuse tout au long du film. On ne saura jamais véritablement d’où elle vient ni ce que sont ses intentions profondes. C’est toujours à travers les questionnements des enfants, leurs inquiétudes, leur amour, qu’elle nous apparaît. Cet angle mort, ce point aveugle, était absolument nécessaire à la construction du conte: au fond, ce sont les enfants qui décident du sort de Camille et de la place qu’elle va prendre dans leur vie… in Dossier de presse

France, 2014, 1 h 21, couleur Scénario Ioanis Nuguet, Samuel Luret Photo Ioanis Nuguet Son Maissoun Zeineddine Marie Clotilde Chery… Musique Aurélie Ménétrieux Montage Ioanis Nuguet, Anne Lorrière Avec Cassandra Dumitru, Spartacus Ursu Camille Brisson… SOUTIEN GNCR / ACOR / ACID EN PARTENARIAT AVEC AMNESTY INTERNATIONAL FESTIVALS 2014: CANNES, MONTRÉAL LA ROCHELLE, LEIPZIG…

DU 11 AU 24 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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Mon fils / Eran Riklis Il a l’habitude de montrer ceux que les Israéliens ne veulent pas forcément voir. «Les Citronniers», son plus grand succès en France, lui a valu de sérieuses attaques… Aujourd’hui, Eran Riklis a choisi un autre sujet potentiellement dérangeant: la vie des Arabes d’Israël, intégrés à la population juive, mais victimes d’un ostracisme quotidien. «Mon fils» raconte le destin hors du commun d’un jeune Arabe du «Triangle»– cette zone de peuplement arabe à l'ouest de la Cisjordanie– admis dans un des meilleurs internats d’Israël et qui va trouver un moyen singulier et dramatique d'accélérer son intégration sociale. Une fable souriante puis cruelle, qui a tour à tour fait rire et sacrément ému la Piazza Grande de Locarno… Télérama

Pourquoi avoir décidé de vous lancer dans cette adaptation des romans de Sayed Kashua? ERAN RIKLIS: Après, La Fiancée syrienne, Les Citronniers et Zaytoun, qui abordaient tous le conflit au

Israël / Fr./ All., 2014, 1 h 44, coul., v.o. Scénario Sayed Kashua d’après ses romans Les Arabes dansent aussi et La Deuxième Personne Photo Michael Wiesweg Son Rolf Manzei, Gil Toren, Herve Buirette Musique Yonatan Riklis Montage Richard Marizy Avec Tawfeek Barhom, Yaël Abecassis Michael Moshonov, Ali Suliman Laëtitia Eïdo, Marlene Bajali… LOCARNO 2014

DU 11 AU 24 FEVRIER

Proche-Orient, j’ai eu envie de m’attacher à cet «autre» conflit, ce conflit intérieur, qui oppose les Palestiniens qui vivent en Israël, et qui sont des citoyens israéliens, et les Juifs israéliens. C’est un sujet très complexe et sensible, et lorsque les producteurs du film m’ont envoyé les textes de Sayed, je me suis dit qu’il s’agissait d’une histoire, que je devais raconter et m’approprier pour qu’elle me soit aussi personnelle qu’elle l’était pour Sayed. J’ai été séduit par le mélange d’humour et d’émotion, de réalité et de fantasme, et par sa sincérité –autant d’éléments que j’aime intégrer dans mes films. Sayed était-il prêt à s’éloigner des livres dont s’inspire le film? E. R. : En fait, le film est l’adaptation de deux de ses ouvrages, Les Arabes dansent aussi et La Deuxième Personne. La plus grande difficulté a consisté à les mêler harmonieusement, ce qui nous a pris beaucoup de temps et a donné lieu à plusieurs versions avant qu’on soit tous les deux satisfaits du scénario. C’est une histoire personnelle qui est, à bien des égards, autobiographique pour Sayed, et je voulais conserver cette dimension. Mais un film est une œuvre à part entière, qui a sa propre logique, et dont les personnages sont indépendants des livres. Sayed en était conscient, et une fois que le scénario a été finalisé, il ne s’est plus du tout mêlé du tournage. Etait-il important de situer le film dans les années 80 et 90? E. R. : Extrêmement important! En 1982, la guerre du Liban a éclaté: c’était un conflit décisif et traumatisant pour Israël, et une époque marquante et douloureuse pour l’OLP et donc pour tous les Palestiniens vivant en Israël ou dans les territoires. En 1991, la guerre du Golfe est un conflit majeur et traumatisant pour toute la région, et pour le monde entier. Comme Iyad grandit pendant ces guerres, et dans la période qui les sépare, sa personnalité, ses choix –et ceux de ses parents–, son identité et son parcours sont marqués par ce contexte. Du coup, la fusion entre identité individuelle et identité nationale est parfaitement pertinente. Par ailleurs, le fait de situer l’histoire dans le passé permet de prendre du recul et de porter un regard sur les événements sans ressentiment, mais plutôt avec compréhension et compassion. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Les Merveilles / Alice Rohrwacher

On peut mettre du temps à aimer la petite communauté dans laquelle nous immerge Les Merveilles, deuxième long métrage de l’Italienne Alice Rohrwacher, remarquée avec Corpo Celeste… On peut même ne pas consentir à lui donner quitus de ses mœurs étranges et de la rusticité spartiate où semble vouloir absolument la cantonner le chef de tribu Wolfgang, d’origine indéterminée, planqué avec sa femme et ses quatre filles dans un coin oublié d’Italie. Toute la famille, même les plus jeunes enfants, contribue à la petite exploitation apicole qui les fait chichement vivre. Zoomant toujours mieux sur l’attachante silhouette de la fille aînée Gelsomina, le film montre très vite ce caractère surprenant: il nous rend témoin et jamais complice… Ce n’est pas la seule originalité des Merveilles, qui peut se voir comme un millefeuille miroitant où se calculent et se réfléchissent des questions liées à notre identité contemporaine. Le film lui-même est difficile à identifier comme «italien», malgré ce qu’affirme son état civil. Non seulement on y parle plusieurs langues mais rien dans le style, l’écriture, le jeu et la substance du récit ne peut se comparer avec ce que l’Italie a récemment produit. Dire que la cinéaste est originaire d’une famille italo-allemande ne suffit pas : c’est dans une dimension à la fois politique, agissante et cosmique que Les Merveilles brasse la question de l’identité humaine aujourd’hui. Au départ lointaine, anxiogène, trop radicale et parano, la voie choisie par les êtres, si intensément vivants, qui habitent le film devient progressivement une option respectable. Un peu comme avec Wolfgang, très inquiétant au début, mais qui, s’il restera gueulard, ne sera jamais violent. Une fois atteinte cette sorte d’équilibre vers lequel le film nous fait tendre, Les Merveilles s’emploie à tout faire vaciller, et c’est le personnage de Gelsomina qui est l’architecte de cette subtile triangulation. Avec des outils d’enfant, le lyrisme, l’idéalisme, elle va permettre le contact entre sa famille isolée et le monde à moitié imaginaire de la télé-réalité (dont la déesse s’appelle Monica Bellucci). Rohrwacher se montre orfèvre dans le maniement de sa troupe, les effets d’intimité étant si forts qu’on a parfois le sentiment de visiter le rêve éveillé de la réalisatrice, d’être dans les coulisses mentales de son tournage. Impression encore accusée par le jeu étrange de superpositions de registres, entre épopée familiale, film expérimental, documentaire et autofiction. Rien de factice ou d’apparent dans cet enchâssement, Les Merveilles passant du réalisme cru au pur onirisme sans rugosité ni couture, mais singulier jusqu’au bout. Olivier Séguret, Libération, 18 mai 2014

Le Meraviglie Italie, 2014, 1 h 50, couleur, v.o. Scénario Alice Rohrwacher Photo Hélène Louvart Son Christophe Giovannoni Musique Piero Crucitti Montage Marco Spoletini Avec Alexandra Lungu, Sam Louwick Alba Rohrwacher, Sabine Timoteo Agnese Graziani, Monica Bellucci… CANNES 2014 : GRAND PRIX

DU 11 FEVRIER AU 3 MARS SORTIE NATIONALE

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Hungry Hearts / Saverio Costanzo A Venise les prix d’interprétation sont allés légitimement au duo trop craquant de «Hungry Hearts», une sorte de «Rosemary’s Baby» végétarien signé d’un cinéaste italien Saverio Costanzo, mais anglophone, et tourné à New York. Elle est la mystérieuse actrice italienne Alba Rohrwacher qui jouait notamment «La Belle Endormie» de Marco Bellochio(elle est aussi à l’affiche du film de sa sœur «Les Merveilles»). Lui, Adam Driver est l’un des jeunes acteurs les plus prometteurs du moment à Hollywood… Libération

Racontez-nous comment a germé l’idée de «Hungry Hearts»… SAVERIO COSTANZO: Tout est parti de Il Bambino indaco, un livre de Marco Franzoso que j’ai lu environ Italie, 2014, 1 h 53, scope-couleur, v.o. Scénario Saverio Costanzo d’après Il bambino indaco de Marco Franzoso Photo Fabio Cianchetti Son Nikolas Zasimczuk Musique Nicola Piovani Montage Francesca Calvelli Montage Adam Driver, Alba Rohrwacher Roberta Maxwell, Al Roffe Geisha Otero, Jason Selvig… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2014 : VENISE, MEILLEURE ACTRICE, MEILLEUR ACTEUR / TORONTO

DU 25 FEVRIER AU 10 MARS

un an et demi avant de commencer à écrire le scénario. Ce roman racontait l’histoire d’une mère obsédée par la crainte que son bébé de sept mois soit contaminé par le monde extérieur. […] Cette histoire n’a jamais cessé de me hanter. […] J’ai évidemment mis beaucoup de moi et de ma propre vie dans ce scénario et apporté sans doute de la douceur et de la tendresse à ce récit. Votre récit traverse des genres très différents, passant de la comédie romantique au film d’horreur psychologique. Avez-vous construit votre mise en scène sur cet enchaînement d’univers contrastés? S. C. : Sur mes premiers longs métrages, j’avais en amont une idée très précise de mes partis pris en termes de réalisation ainsi que de la manière dont j’allais mener mes récits. Ce ne fut absolument pas le cas sur Hungry Hearts… Et ce pour une raison très simple : dans ce film, ce n’est pas moi mais le point de vue des personnages qui décide de la mise en scène. Voilà pourquoi je passe par des registres en effet très différents […] sans que cela influe sur ma manière de réaliser, uniquement guidée par l’évolution du regard que mes personnages portent l’un sur l’autre. Certains films vous ont-ils cependant influencé? S. C. : Ma principale inspiration pour ce film était le travail de John Cassavetes et tout particulièrement Une femme sous influence, car ce cinéaste ne cherche jamais à créer une atmosphère particulière dans ses films mais capte les émotions exprimées par les acteurs pour en faire le cœur de son récit. C’est ce vers quoi j’ai essayé de tendre, car, je le répète, tout est question de regard dans Hungry Hearts. Il y a en permanence de l’amour pour Mina dans les yeux de Jude, même quand il se pose des questions sur son comportement… C’était la seule manière d’éclairer les deux facettes de ce personnage de Mina, personnage subversif certes mais aussi extrêmement émouvant. Or, cet équilibre est indispensable au récit… C’est la manière dont vous êtes regardé par celui ou celle qui vous aime qui vous définit véritablement. Propos recueillis par Thierry Chèze in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Vincent n’a pas d’écailles Thomas Salvador

Affublé d’un pouvoir aussi formidable que gênant, Vincent est comme un Aquaman qui n’aurait rien d’un justicier mais demanderait simplement le droit de vivre et d’aimer. Il est incarné à l’écran par Thomas Salvador, le réalisateur du film, qui est également acrobate, alpiniste et danseur, ce qui se voit. Vincent passe le plus clair de son temps à nager dans des eaux sauvages qui rappellent l’extraordinaire décor de L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie: ce sont bien les mêmes gorges du Verdon qui sont filmées ici. Vincent n’a pas d’écailles est avant tout une comédie discrètement fantastique, très simple, limpide, modeste –jamais la fantaisie ne paraît forcée ou artificielle. Avec ce premier long métrage, Thomas Salvador réalise une épure de film de genre, d’une beauté parfois sidérante… L’efficacité du film repose en grande partie sur une économie de paroles. Vincent est un taiseux et le monde qui l’entoure s’accorde à ce trait de caractère. Le silence rend les séquences un peu plus dialoguées d’autant plus efficaces et drôles : la scène où Lucie, sa bien-aimée interroge Vincent sur le fonctionnement exact de ses pouvoirs est absolument irrésistible. Le reste du temps, c’est le burlesque qui l’emporte, un burlesque qui s’incarne totalement dans le visage lunaire et le corps sportif de Thomas Salvador… L’apogée de Vincent… se trouve d’ailleurs dans une scène de course-poursuite impressionnante où ce dernier tente d’échapper à la police tout en restant au contact de l’eau qui lui donne sa force et son énergie. Suspendu à un pont, caché au fond d’un abreuvoir, accroché à un bateau, Vincent déploie des trésors d’inventivité pour conserver sa liberté et sa singularité. C’est un héros qui, au fond, ne fait que chercher sa place dans le monde: puisqu’il n’a pas d’écailles, il lui faut bien essayer de vivre parmi les humains. Même s’il embrasse Lucie «à l’envers» à la manière de Spider-Man (quoique dans cette version c’est elle qui est suspendue en l’air, et lui les pieds bien sur terre), il n’est pas vraiment un super-héros: ni identité secrète, ni costume pour le distinguer du commun des mortels, si ce n’est…(on préfère ne pas aller plus loin). Thomas Salvador s’amuse de ces rapprochements mais son film n’a rien du pastiche ou d’un détournement: Vincent n’a pas d’écailles est avant tout un conte, et le portrait, touchant autant que ludique, d’un inadapté. Anna Marmiesse www.accreds.fr, 15 octobre 2014

France, 2014, 1 h 18, couleur Scénario Thomas Salvador en collaboration avec Thomas Cheysson, Thomas Bidegain Photo Alexis Kavyrchine Son Laurent Gabiot, Jean Mallet Olivier Dô Hùu Montage Guillaume Saignol Avec Thomas Salvador, Vimala Pons Youssef Hajdi, Nicolas Jaillet Nina Meurisse… SOUTIEN AFCAE

DU 25 FEVRIER AU 10 MARS EN EXCLUSIVITE

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Les Nouvelles Aventures de Gros-pois et Petit-point Uzi et Lotta Geffenblad

Deux petits lapins: le premier est couvert de pois, tandis que l’autre est parsemé de points, mais ce n’est pas tout… Car tout est aventure avec Gros-pois et Petit-point. Pour eux le quotidien rime avec fantaisie, découvertes et expériences farfelues. Un programme de courts métrages doux et original adapté aux plus petits.

Suède, 2013, 43’, couleur, v.f. • à partir de 2-3 ans •  tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 4 AU 24 FEVRIER

EN CUISINE. Gros-pois et Petit-point n’ont plus rien à grignoter. En fouillant dans leurs placards, ils trouvent enfin de quoi cuisiner… • LA TÊTE À L’ENVERS. Au cirque, Gros-pois et Petit-point s’émerveillent devant les acrobaties des Frères Kaninis. De retour chez eux, leur vient une idée renversante ! • C’EST CONTAGIEUX! Petit-point a la varicelle, il a de la fièvre et fait des cauchemars. Heureusement que Gros-pois est là pour prendre soin de lui… • LE MARCHAND DE SOULIERS. A force de sauter dans les flaques, les chaussures de Gros-pois et Petit-point sont dans un sale état! Lorsqu’ils découvrent un étrange magasin de souliers ambulant, ils choisissent de s’y aventurer… • LA CUEILLETTE.Gros-pois et Petit-point partent cueillir des champignons. Mais la nuit tombe, et ils peinent à retrouver le chemin du retour… • TELLEMENT DISCO!Gros-pois et Petit-point organisent le réveillon du Nouvel An. La fête bat son plein, jusqu’à l’arrivée d’un voisin un peu grincheux…

Gus petit oiseau, grand voyage Christian De Vita

A l’heure du départ pour la grande migration, Darius, le doyen de la volée, est blessé. Il va devoir confier tous ses secrets et le nouvel itinéraire du voyage au premier oiseau venu. Et cet oiseau… c’est notre héros, exalté à l’idée de découvrir enfin le monde… mais pas du tout migrateur!

France / Belgique, 2014, 1 h 30, couleur avec les voix de Sara Forestier Bruno Salomone, Isabelle Renauld Pierre Richard, Nathalie Boutefeu… • à partir de 6 ans • DU 4 FEVRIER AU 3 MARS

Gus petit oiseau, grand voyage est réalisé par Christian De Vita, collaborateur privilégié et storyboarder de Wes Anderson pour Fantastic Mr Fox et de Tim Burton pour Franckenweenie. La direction artistique du film a été confiée à Benjamin Renner, réalisateur de Ernest et Célestine et le récit est nourri d’anecdotes de l’ornithologue Guilhem Lesaffre. Gus petit oiseau, grand voyage nous invite à l’extraordinaire épopée de la migration. Ce grand voyage structure chaque année, le destin de millions d’oiseaux dans le monde. C’est aussi une façon d’évoquer les répercussions de nos comportements humains sur la nature et les animaux. Mais c’est surtout l’histoire d’une émancipation et un voyage initiatique.

Le Petit Monde de Leo

5 contes de Leo Lionni / réalisation Giulio Gianini

Peintre et ami d’artistes comme Fernand Léger, Willem de Kooning ou Alexander Calder, Leo Lionni a écrit et illustré une trentaine de livres pour enfants dont le premier «Petit-Bleu et PetitJaune» est devenu un classique de la littérature jeunesse. Les films de Giulio Gianini restituent à merveille l’univers et la poésie du grand auteur.

Suisse, 2015, 30’, couleur • à partir de 2-3 ans •  tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 18 FEVRIER AU 10 MARS

UN POISSON EST UN POISSON. Quelle vision du monde peut avoir un petit poisson au fond de son étang? • CORNELIUS. Un crocodile accomplit un exploit extraordinaire: il tient debout sur deux pattes! • C’EST À MOI. Trois grenouilles discutent sans cesse. Un crapaud les prévient: arrêtez ou bien vous allez le regretter ! • PILOTIN. Pilotin était le seul petit poisson noir parmi des milliers de petits poissons rouges. Arriva un gros poisson féroce et affamé… • FRÉDÉRIC. Pendant que les autres mulots font provision de maïs et de noisettes pour l’hiver, Frédéric, lui, fait provision de soleil, de couleurs et de mots

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S P E C TAC L E S E N F E V R I E R

DECADANCE

The Amazing Keystone Big Band

JAZZ

à partir de 6 ans PIERRE ET LE LOUP… ET LE JAZZ ! D’une idée périlleuse ils ont fait une géniale réussite, inventive, virtuose, espiègle, un hommage brillant à Prokofiev : une version jazz à 18 musiciens. SUPPLÉMENTAIRE

lun 2 février 19 h 30 / mar 3 février 19 h 30

Decadance

DANSE

BATSHEVA DANCE COMPANY / OHAD NAHARIN / 18 DANSEURS

Spectacle florilège dans le parcours de ce génial chorégraphe, cette tornade scénique soulève l’enthousiasme du public. jeudi 5, vendredi 6 février 20 h 30

Pantagruel DE

PANTAGRUEL

THEATRE à partir de 13 ans

FRANÇOIS RABELAIS, MISE EN SCÈNE BENJAMIN LAZAR

Un acteur rare, Olivier Martin-Salvan, à la démesure du personnage, pour nous réjouir de cette langue gloutonne et imagée, soutenue par la musique de cornets, flûtes, luth et guitare. mar 10 fév 20 h 30 / mer 11 fév 19 h 30 / SUPPLÉMENTAIRE ven 13 févr 20 h 30 / sam 14 fév 20 h 30

Renan Luce

CHANSON

Plume élégante, guitare sautillante, voix chaleureuse et fraternelle, un vrai chanteur, conteur et musicien. mercredi 11 février 20 h 30

Rabih Abou-Khalil

JAZZ / MUSIQUE DU MONDE

QUINTET MÉDITERRANÉEN

Il est né avec un oud dans les mains et ne l’a plus quitté, tissant ses soies musicales entre Orient et Occident, colorées de jazz et de traditions polyrythmiques. vendredi 13 février 20 h 30

La Mégère apprivoisée DE

LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE

THEATRE

WILLIAM SHAKESPEARE, MISE EN SCÈNE MÉLANIE LERAY

Une histoire d’homme et de femme, une histoire de manipulation, de ruse et d’insoumission. L’histoire d’un couple décrit par Shakespeare comme «la rencontre de deux incendies». C’est l’excellent Vincent Winterhalter qui joue l’intrigant chevalier Petruccio, face à une Mégère au tempérament de feu, certainement bien moins apprivoisée qu’il n’y paraît… mardi 17, vendredi 20 février 20 h 30 / mercredi 18, jeudi 19 février 19 h 30

Exuvie DE ET AVEC

DANSE

CHRISTOPHE BÉRANGER ET JONATHAN PRANLAS-DESCOURS

Une pièce où la transformation est le fil conducteur, celle de la cire, liquide puis solide, malléable, celle des corps et de la musique qui fusionnent. mardi 17, mercredi 18 février 20 h 30

m Réservation des places

EXUVIE

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: RENAN LUCE • LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE • AILEY II • DONKA Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive. u u


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DU 1er AU 3 FEVRIER

PASOLINI de Abel Ferrara France/Italie/Belgique, 2014, 1h24, couleur, v.o. EN SORTANT DE L’ECOLE / 13 POÈMES DE JACQUES PRÉVERT Animation, France, 2014, 42’, couleur HOPE de Boris Lojkine France, 2014, 1h31, couleur, v.o. EAU ARGENTÉE de Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan France/Syrie , 2014, 1h43, couleur, v.o. DU 4 AU 10 FEVRIER

LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS-POIS ET PETIT-POINT de Uzi et Lotta Geffenblad • Animation, Suède, 2013, 43’, coul., v.f. GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita Animation, France/Belgique, 2014, 1h30, couleur OF MEN AND WAR de Laurent Bécue-Renard France/Suisse, 2014, 2h22, couleur, v.o. AMOUR FOU de Jessica Hausner Autriche/Luxembourg/Allemagne, 2014, 1h36, couleur, v.o. HOPE de Boris Lojkine DU 11 AU 17 FEVRIER

GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS-POIS ET PETIT-POINT SPARTACUS & CASSANDRA de Ioanis Nuguet France, 2014, 1h21, couleur MON FILS de Eran Riklis Israël/France/Allemagne, 2014, 1h44, couleur, v.o. LES MERVEILLES de Alice Rohrwacher Italie, 2014, 1h50, couleur, v.o. DU 18 AU 24 FEVRIER

LES NOUVELLES AVENTURES DE GROS-POIS ET PETIT-POINT LE PETIT MONDE DE LEO de Giulio Gianini Animation, Suisse, 2015, 30’, couleur GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita SPARTACUS & CASSANDRA de Ioanis Nuguet LES MERVEILLES de Alice Rohrwacher MON FILS de Eran Riklis DU 25 FEVRIER AU 3 MARS

GUS PETIT OISEAU, GRAND VOYAGE de Christian De Vita LE PETIT MONDE DE LEO de Giulio Gianini VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES de Thomas Salvador France, 2014, 1h18, couleur HUNGRY HEARTS de Saverio Costanzo Italie, 2014, 1h53, scope-couleur, v.o. LES MERVEILLES de Alice Rohrwacher

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SAM 31 DI 1er/02

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16H 20H30 14H VEN 6

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14H30 19H15 17H15

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14H30 16H15 17H15

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14H 18H30 20H30

16H45 20H30 18H45

JEU 12

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0

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14H30 18H

18H

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20H30

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VEN 13

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17H45 16H

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SAM 28 DI 1er/03

20H30 (2)

14H30 16H15 14H30 19H15 17H 21H

18H30 16H15

14H 17H30 19H 15H30 21H

14H 16H 14H30 19H 16H45 20H30

20H

20H15 18H 15H45

Projection suivie d’un entretien filmé avec Ossama Mohammed réalisé par le Groupement National des Cinémas de Recherche (durée : 15’)

(1) Rencontre publique avec Laurent Bécue-Renard, mercredi 4 février à 19h45 à l’issue de la projection de son film Of Men and War. (Pré-vente billetterie à partir du mercredi 28 janvier.)

(2) Rencontre publique avec Ioanis Nuguet, lundi 16 février à 20h30 à l’issue de la projection de son film Spartacus & Cassandra. (Pré-vente billetterie à partir du lundi 9 février.)

LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com


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