01.02 au 28.02 2017

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 28 juin 2017)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

LES NOUVELLES AVENTURES DE FERDA LA FOURMI de Hermina T´yrlovà Animation, République tchèque, 1977, 43’, couleur, sans paroles m à partir de 3-4 ans m Séances tout public: mercredi 8 février 14h30 / samedi 11 février 16h30 / dimanche 12 février 17h m Séances scolaires possibles: mercredi 8 et lundi 13 février 10h TOUT EN HAUT DU MONDE de Rémi Chayé • Animation, France, 2016, 1h20, couleur m à partir de 7-8 ans m Séances tout public: mercredi 15 février 14h30 / samedi 18 février 14h30 / jeudi 23 février 14h m Séance scolaire possible: vendredi 17 février 9h45 IVAN STARÉVITCH ET LA PRINCESSE CHANGEANTE de Michel Ocelot • Animation, France, 2016, 57’, coul. m à partir de 6-7 ans m Séances tout public: mercredi 15 février 16h30 / dimanche 19 février 16h45 / mardi 28 février 14h m Séance scolaire possible: jeudi 16 février 10h PANIQUE TOUS COURTS de Vincent Patar et Stéphane Aubier • Animation, Belg./Fr., 2002-2016, 42’, coul. m à partir de 5-6 ans m Séance tout public en avant-première: samedi 18 février 16h30 CHALA, UNE ENFANCE CUBAINE de Ernesto Daranas • Cuba, 2014, 1h48, scope-couleur, version originale m à partir de 12-13 ans m Séances tout public: dimanche 19 février 14h30 / mardi 21 février 14h / samedi 25 février 14h30 m Séance scolaire possible: mercredi 15 février 9h30 MA VIE DE COURGETTE de Claude Barras • Animation, France/Suisse, 2016, 1h06, couleur m à partir de 8-9 ans m Séances tout public: mercredi 22 février 14h30 / vendredi 24 février 14h / lundi 27 février 14h30 LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT de Marek Beneˇs Animation, République tchèque, 2016, 44’, couleur, sans dialogues m à partir de 3-4 ans m Séances tout public: mercredi 22 février 16h / vendredi 24 février 15h30 / lundi 27 février 15h45 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Loving de Jeff Nichols


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Yourself and Yours

Minjung et ses doubles / Hong Sangsoo Le peintre Youngsoo apprend que sa petite amie Minjung a bu un verre avec un homme et s’est battue avec lui. Le couple se dispute et Minjung s'en va, déclarant qu'il est préférable qu’ils ne se voient plus pendant un certain temps. Le lendemain, Youngsoo part à sa recherche, en vain. Pendant ce temps, Minjung (ou des femmes qui lui ressemblent) rencontre d’autres hommes…

Il ne serait que trop facile d’accuser Hong Sangsoo de faire toujours le même film –non seulement de film en film, mais aussi à l’intérieur d’un même film. Peut-être alors faudraitil lire la prémisse de Yourself and Yours comme un clin d’œil amusé aux critiques paresseux qui comptaient s’en sortir en accusant le cinéaste de faire encore une fois ce même film: ce film que vous croyez connaître, le connaissez-vous vraiment, nous demanderait Hong par cette Minjung qui n’est jamais celle que les personnages croient connaître. C’est que le double, chez Hong, n’est pas un clone, mais une variante, il est toujours à la fois le même (une actrice, Lee Youyong) et différent (pour interpréter plusieurs sosies d’un personnage), de la même manière que le cinéma ne fait pas que répéter le monde mais révèle ce qui s’y terre en puissance… […]La mise en scène se doit donc de répéter les mêmes plans dans les mêmes lieux pour bien mettre en valeur ce qui change, ce qui n’est jamais le même, c’est-à-dire l’humain. L’œuvre de Hong se gorge ainsi de sens à chaque nouveau film, chaque nouvelle variation implique toujours la précédente: dans Sunhi, la mystérieuse Sunhi du titre attirait à elle trois hommes qui défendaient trois interprétations différentes de son caractère; dans Un jour avec, un jour sans, les deux parties du film représentaient plus ou moins les mêmes événements, le personnage principal effectuant des choix différents à chaque fois; et dans Yourself and Yours, l’identité insaisissable de Minjung (ou des personnages interprétés par Lee) permet surtout de soulever l’impossibilité, pour les hommes autour d’elle, de lui faire confiance, de croire en qui elle affirme être. Et quelque part, cette énième variation est la plus limpide expression du cinéma de Hong, car si nous ne sommes jamais qui nous sommes, encore moins cet être que les autres croient (voudraient) que nous sommes, il n’y a rien de plus difficile que de faire confiance en ces autres que nous ne pouvons jamais vraiment connaître. La dernière scène, d’une rare émotion, nous le rappelle bien: il faut aimer comme si c’était toujours la première fois mais redonner le monde à notre amour, n’est-ce pas, justement, le propre du cinéma? Celui de Hong, en tout cas, sait à chaque fois le renouveler, notre amour. Sylvain Lavallée, www.panorama-cinema.com

Corée du Sud, 2016, 1 h 26, couleur, v.o. Scénario Hong Sangsoo Photo Park Hongyeol Son Kim Mir Musique Dalpalan Montage Hahm Sungwon Avec Kim Joohyuck, Lee Youyoung Kwon Haehyo, Yu Jungsang Kim Euisung… SOUTIEN GNCR FESTIVAL SAN SEBASTIAN 2016

DU 1er AU 14 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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Lumière! L’aventure commence Un film composé et commenté par Thierry Frémaux

En 1895, les frères Lumière inventent le Cinématographe et tournent parmi les tout premiers films de l’histoire du cinéma. Mise en scène, travelling, trucage ou remake, ils inventent aussi l’art de filmer. Chefs-dœuvre mondialement célèbres ou pépites méconnues, une centaine de films restaurés composent ce retour aux origines du cinéma. Ces images inoubliables sont un regard unique sur la France et le Monde qui s’ouvrent au XXe siècle. Quelle est l’origine du film? Cette idée de mettre ensemble les films Lumière? THIERRY FRÉMAUX: L’origine de Lumière !, c’est le désir que les films réalisés avec un Cinématographe

France, 2016, 1 h 30, noir et blanc Film composé et commenté par Thierry Frémaux d’après une série de vues cinématographiques tournées par Louis Lumière et ses opérateurs Musique Camille Saint-Saëns Montage Thomas Valette, Thierry Frémaux SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2016 : CANNES CLASSICS / TORONTO

DU 2 AU 7 FEVRIER

retrouvent les salles de projection et le public. Au départ, une «vue Lumière», c’est cinquante secondes. La séance Lumière type, c’était une dizaine de films, soit environ une demi-heure, le temps de recharger l’appareil. Globalement, ces films n’ont jamais été montrés ailleurs que dans les salles de Cinématographe de l’époque. Il y eut des projections événementielles, des hommages, le centenaire de 1995, mais il fallait trouver un moyen de les projeter désormais sur grand écran, et les rendre accessibles à tous. Il fallait donc fabriquer un long métrage, tel qu’on l’entend aujourd’hui, et rendre possible des projections commerciales. Faire «un» film Lumière avec «des» films Lumière. Une centaine de films ont été choisis et, pour ce premier voyage, classés par thèmes qui disent ce qu’a été le cinéma de Lumière. Autre parti-pris: écrire un commentaire pour éviter au spectateur de passer à côté du mystère, de la technique et de la beauté de ces films. Dans les autres arts (peinture, musique, littérature, poésie), j’aime que l’on m’explique, qu’on me livre des hypothèses, des analyses. Quitte à prendre le temps d’y réfléchir après et de revenir sur les œuvres –ce qu’il faut faire absolument! Dans la même perspective de permettre au public d’accéder aux œuvres dans les meilleures conditions, mes commentaires sont accompagnés de la musique de Camille Saint-Saëns, un contemporain des Lumière. Car une énigme demeure: au vu de leurs films, il est difficile de penser que les Lumière ignoraient ce qui les entourait. Mais nous n’en savons rien: il n’y a aucune archive. Ce serait très beau de découvrir qu’ils connaissaient parfaitement la peinture et la photographie de leur temps; mais ce serait encore plus fort d’apprendre que ce n’était pas le cas, qu’ils en ignoraient tout et qu’ils ont tout réinventé dans leur coin, à s’inspirer parfois de sujets similaires à ceux de Cézanne ou aux photos des frères Bisson. Sur les presque mille cinq cent films Lumière, comment avez-vous fait votre choix? T. F.: Par importance et par préférence. Il y avait les plus fameux, qu’on ne pouvait pas ne pas inclure. Et puis des films qui disent l’éventail de la filmographie Lumière. Nous les avons donc séparés en thèmes et en chapitres: «La France qui travaille», «La France qui s’amuse», «Enfances», «Paris 1900», «Lyon, ville des Lumière», «Le monde tout proche»… J’ai également inclus des comédies: il faut briser le double cliché selon lequel Lumière était le Monsieur Jourdain du cinéma, qui en faisait sans s’en rendre compte, sans y croire. Comment penser qu’un homme qui réalise ou produit 1500 films ne le fait pas en conscience? Autre cliché: Lumière est le documentaire et Méliès la fiction. Lumière a fait du cinéma comme Bresson, Kiarostami ou même Kéchiche. Et sur chaque film, lui et ses opérateurs se posent les mêmes questions qu’un cinéaste d’aujourd’hui: je mets la caméra où? Je filme quoi? Et comment? Sur l’écriture du commentaire, vous avez veillé à ne pas vous répéter et à distiller les informations. T. F.: Ne pas me répéter était assez facile parce que les films choisis sont très différents. Il y a des commentaires sur le cinéma, et des commentaires sur l’époque. C’est un double voyage. En revoyant les films Lumière, on découvre l’intemporalité et l’universalité du cinéma: la gamine au Vietnam ou le bébé de la famille filmé dans son jardin figurent tous les enfants du monde T. F.: Il y a de cela. Et chaque fois, toutes ces images sont les premières images : de Londres, de Paris, d’un enfant avec un chat. Et il faudra attendre trente ans plus tard, Albert Kahn, pour que quelqu’un d’autre fasse des prises de vues autour du monde. Ce qui n’était pas non plus le projet des autres inventeurs. Il y a dans les films Lumière quelque chose de l’ordre de la mission impérieuse du cinéma: «Voilà qui nous sommes!» Propos recueillis par Philippe Rouyer in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITE

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Jackie / Pablo Larraín

[…] La sortie, coup sur coup, de deux biopics signés du même auteur souligne son approche conceptuelle du genre. Pablo Larraín entend le vider de ses chromos encombrants pour le revitaliser… […] Dans Jackie, il sculpte le temps et lui donne les contours du visage de Natalie Portman. Surface soumise à toutes les tempêtes intérieures, ce visage accueille l’un des traumatismes majeurs de l’histoire américaine: l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Surreprésenté, l’événement se condense dans une boucle qui tourne invariablement dans la mémoire collective. C’est un cortège serpentin de voitures noires, démantelé sous le coup d’une déflagration et d’une boîte crânienne qui explose. Reste aussi l’image de cette femme en tailleur rose qui, dans un geste désespéré, tenta de rassembler les morceaux épars du cerveau de son époux. Le film procède du même geste. Il s’agit de collecter des morceaux de mémoire, de les agencer pour tenter de reconstituer une tragédie moderne. Un processus organique et mnésique en somme, qui accompagne un film-cerveau, niché dans les arcanes d’une histoire non officielle: autrement dit, la coulisse du pouvoir. Le film a pour fil directeur une interview qu’accorde la veuve à un journaliste à sensation. Obsédée de contrôle, Jackie n’entent pas se faire manipuler et interdira au journaliste de publier l’intégralité de sa confession. Larraín poursuit sa réflexion sur l’image et les médias, déjà présente dans No (2012), faisant de son héroïne une experte en communication. A ce titre, la séquence où la «First Lady» fait visiter la Maison blanche, suivie par une équipe de télévision, rivalise d’éloquence… […] Avec le même sens de la mise en scène, Jackie va orchestrer des funérailles nationales pompeuses, copiées sur celles d’Abraham Lincoln. Mais la réalisation de Pablo Larraín, aussi brillante soit-elle, ne serait rien sans la prestation magistrale de Natalie Portman. Passant avec grâce par tous les registres, elle traverse le film comme une nébuleuse. Il faut la voir errer de pièce en pièce dans la Maison blanche après l’assassinat de JFK, spectrale et désincarnée, contemplant les vestiges d’une vie luxueuse, brisée à jamais. Ou encore refusant d’ôter le tailleur maculé de sang pour que le peuple américain (toujours lui) «voie ce qu’on lui a fait». Donner à voir mais ne jamais se dévoiler vraiment, offrir son visage en pâture aux foules mais aussi à un réalisateur qui en tire tous les partis. Avec Jackie, Larraín transcende la matière insipide du biopic pour signer, en creux, un documentaire passionnant sur le visage d’une actrice. Sandrine Marques La Septième Obsession n°8, janvier-février 2017

Chili, 2016, 1 h 40, couleur, v.o. Scénario Noah Oppenheim Photo Stéphane Fontaine Son David Miranda, Vincent Cosson Décors Jean Rabasse Musique Mica Levi Montage Sebastián Sepúlveda Avec Natalie Portman, Peter Sarsgaard Greta Gerwig, Billy Crudup John Hurt, Caspar Phillipson… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2016 : VENISE, PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO / TORONTO, GRAND PRIX

DU 1er AU 21 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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Le Concours / Claire Simon Les aspirants cinéastes franchissent le lourd portail de la grande école pour la première, et peut-être, la dernière fois. Chacun rêve de cinéma, mais aussi de réussite. Tous les espoirs sont permis, toutes les angoisses aussi. Les jeunes gens rêvent et doutent. Les jurés s’interrogent et cherchent leurs héritiers. De l’arrivée des candidats aux délibérations des jurés, le film explore la confrontation entre deux générations et le difficile parcours de sélection qu’organisent nos sociétés contemporaines. Comment ce sujet, «filmer le concours d’entrée à la Fémis», s’est-il imposé? CLAIRE SIMON: Plusieurs petits événements se sont succédés qui m’ont donné cette envie. Le plus

ancien : j’étais directrice du département réalisation à la Fémis, avec d’autres cinéastes, et l’on doit tous, à tour de rôle, faire passer le concours. C’est vrai pour chaque département. On est les seuls représentants de l’école dans le concours. C’est important: les jurés, à part cette exception, ne font pas partie de l’école. J’ai fait passer le concours avec Abderrahmane Sissako, qui était président. Par sa place de cinéaste africain, Abderrahmane interrogeait plus volontiers leur rapport au monde… C’était très intéressant et on se disait tous les jours: «Quel dommage de ne pas filmer ce qu’on voit, l’énergie et le désir des jeunes gens!». Pour les jeunes gens qui se présentent au concours, comme pour les professionnels qui sont les jurés, l’enjeu est si fort que je pensais qu’il fallait le filmer… […] J’ai dit à Marc Nicolas, qui dirigeait la Fémis: « Je pense que je devrais partir de l’école, après dix ans, et que je devrais faire un film sur l’école. » Il était très content que je lui propose ça, même s’il n’a jamais été question que ce soit le film de la Fémis. J’ai d’abord pensé faire un film sur la transmission et puis finalement j’ai choisi de filmer le concours. Donc pas un film sur la Fémis non plus mais sur la façon dont on y entre. Ou pas. La langue de ce film allait avoir ce ton terrible de l’examen, du jugement, de l’épreuve. Ce ton que l’on connaît dans notre société quand on cherche un travail, un appartement, une place… C’est une épreuve et nombreux sont ceux qui veulent s’y soumettre… Mon travail a été de filmer ces dialogues. Filmer l’écoute, voir sur les visages ce qu’on ne dit pas, la peur, le plaisir. Les événements microscopiques qui décident d’une vie. Un oubli, une suspension, un mot qu’il ne fallait pas dire… Ou peut-être une vérité qu’on se cachait à soi-même. Et les malentendus qui apparaissent et qui sont comme le relief obligé de cette route du concours. in Dossier de presse

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ENTRER À LA FÉMIS. Décrire d’un bout à l’autre ce moment où l’extérieur pousse la porte

d’entrée pour réclamer une place au sein de l’excellence, où les jeunes sont prêts à passer et parfois repasser le concours pour se construire un bel avenir, voilà le projet de ce film. Toute profession est mise à contribution et de nombreux cinéastes, scénaristes, producteurs, et techniciens viennent faire passer le concours. Chaque membre de la profession, jury sans autre formation que son expérience professionnelle, doit, le temps d’une épreuve, tenter d’évaluer… Quoi? Le savoir, ou les prédispositions ou le talent ou la personnalité des candidats et sélectionner d’une certaine manière leurs remplaçants futurs ou leurs héritiers… Chacun s’interroge sur lui-même en regardant les autres. Et j’ai commencé par filmer la journée «portes ouvertes» de la Fémis. Le matin, en place devant la grille, quelques personnes en avance attendent, cinq ou six… Dès que la grille est ouverte c’est la foule des jeunes gens, de plus en plus nombreux, qui veulent entrer à l’école. Et c’est cette énergie et cette rencontre entre l’école et les jeunes gens que j’ai désiré filmer.La jeunesse est continuellement et mondialement soumise à des sélections qui décident de son avenir et il me semble que ce processus est un trait très important de notre façon de vivre et qu’il est important de l’observer, de tenter de le décrire, en gardant la distance de l’institution pour voir comment la société y est incarnée, avec ses désirs et ses valeurs. Au fil des générations, l’élite républicaine a choisi de se reproduire ainsi. Mais plus précisément, plus humainement, je voulais tenter de saisir ce qui se passe entre les candidats et les jurys, puis entre les jurys lorsqu’ils discutent des candidats… Bref comment on entre dans une grande école.

Soirée-rencontre avec Claire Simon lundi 13 février à 20 h 15.

LA LANGUE DU CONCOURS. Les mots utilisés dans ce concours, nous les comprenons sans

aucun mal, ce sont ceux de n’importe quel spectateur de film. Dans les concours des autres grandes écoles on y parle des langues qu’il faut apprendre: le commerce, la politique, les mathématiques, etc. Ici ce sont les histoires qui flottent de toutes parts et qui forment la langue que chacun parle et connaît. L’école promet d’être la fabrique des histoires. C’est aussi en cela qu’elle nous concerne tous. C’est d’ici que sont censées venir les histoires dont on parle dans la rue en sortant du cinéma… Et seront-elles les histoires de tous? LE SYSTÈME DU CONCOURS ET LE MIEN. Donc il s’agissait pour moi de filmer un concours,

une sélection où 1 250 candidats se présentent et 60 sont retenus. De filmer le processus. Ne pas le personnaliser en suivant un candidat ou un jury, mais suivre le scénario que notre méritocratie républicaine a inventé. Tous égaux mais seuls les meilleurs… Voir comment chacun interroge et tente de faire ce qu’il croit être le mieux, qu’il soit jury ou candidat. La Fémis comme d’autres grandes écoles est une école publique, financée donc par les citoyens français qui paient leurs impôts. Filmer le processus du concours m’est toujours apparu comme un acte citoyen. Filmer les humains aux prises avec un système tel que le concours d’entrée d’une grande école me passionne et c’est pour cela qu’il est impossible à mes yeux de le psychologiser en suivant un participant en particulier, qu’il soit jury ou candidat. Ce que nous voyons est l’histoire de tous, une chose publique pensée par la République. Cette chose n’est pas immuable ni immobile. Et c’est en connaissant ce lieu de sélection, de jugement qu’on peut mieux mesurer qui nous sommes, nos idéaux, et nos aveuglements. Claire Simon in Dossier de presse

France, 2016, 1 h 59, couleur Auteur et réalisation Claire Simon Photo Claire Simon assistée de Aurélien Py et parfois de Pierre-Hubert Martin et Prisca Bourgoin Son Olivier Hespel assisté parfois de Clément Decaudin et Clément Trahard Montage Luc Forveille BIENNALE VENISE 2016 : PRIX DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE CINÉMA

DU 8 AU 21 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE ENFANTS DU 15 AU 28 FEVRIER

Sur la lancée du Festival annuel, l’AFCAE et Télérama s’associent à nouveau pour une manifestation à destination des plus petits jusqu’aux adolescents. Une sélection de cinq films marquants de l’année 2016; un film en avant-première: «Panique tous courts» de Vincent Patar et Stéphane Aubier; un jeu-concours et des remises de pochettes-surprise à l’issue de certaines séances… Sur présentation du pass à découper dans Télérama des 8 et 15 février –complété du nom et de l’adresse du porteur– sera remise une carte valable pour deux personnes durant toute la manifestation. Le tarif est de 3,50 euros la place (sinon tarifs habituels).

Tout en haut du monde / Rémi Chayé 1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d'un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, pour retrouver le fameux navire.

Animation, France, 2016, 1 h 20, couleur • à partir de 7-8 ans • MER 15 à 14 H 30 SAM 18 à 14 H 30 JEU 23 à 14 H

[…] Epuré, délocalisé de toute histoire trop «russe» pour atteindre des zones maritimes et glacées, Tout en haut du monde atteint à quelque chose d’intemporel. Remi Chayé s’est inspiré de la peinture française et russe du XIXe siècle mais également des archives de l’expédition Endurance du Britannique Shackleton, qui tenta de traverser l’Antarctique au début du XXe siècle. C’est là toute la beauté de son film que de proposer une histoire plutôt hors sol, sans aucune pyrotechnie futuriste, couplé à un récit cousin de ceux de Jules Verne et de ces autres écrivains qui savent trouver un formidable écho dans la psyché enfantine. Clément Ghys, Libération, 29 novembre 2016

Ivan Tsarévitch et la Princesse changeante / Michel Ocelot

Animation, France, 2016, 57 ’, couleur • à partir de 6-7 ans • MER 15 à 16 H 30 DIM 19 à 16 H 45 MAR 28 à 14 H

Commencée avec Princes et Princesses, poursuivie en beauté avec Les Contes de la nuit, la précieuse collection de courts métrages de Michel Ocelot animés façon théâtre d’ombres s’enrichit aujourd’hui. Le principe reste identique et l’émerveillement, intact: deux enfants, un garçon et une fille, retrouvent un vieux projectionniste dans une salle de cinéma et s’inventent des histoires. Quatre contes naissent de leurs divagations malicieuses. Monstres fabuleux, arbres chargés de fruits d’or, sorciers et pirates, rois et reines, chats, rats et chevaux: les silhouettes délicatement ciselées des personnages se découpent sur des décors fastueux, lumineux comme des vitraux. On voyage de palais indiens en châteaux slaves, de grottes profondes en forêts mystérieuses, dans un festival permanent de volutes et d’arabesques inspirées de l’art décoratif oriental. La poésie de ces quatre récits est à la hauteur des images: La Maîtresse des monstres, où une fillette apprend à faire «disparaître» toute une galerie d’effroyables chimères, est une touchante parabole sur les peurs d’enfant et la capacité de les dépasser. Quant à Ivan Tsarévitch et la Princesse changeante, qui donne son titre à l’ensemble, c’est une version tendrement féministe d’un conte traditionnel russe ou comment l’éternelle demoiselle en détresse devient une héroïne à part entière, le cœur palpitant de l’aventure. Cécile Mury, Télérama, 28 sept. 2016 AU PROGRAMME : LA MAÎTRESSE DES MONSTRES / LE MOUSSE ET SA CHATTE / L’ECOLIER SORCIER / IVAN TSARÉVITCH ET LA PRINCESSE CHANGEANTE

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Festival Télérama/AFCAE Enfants / 15 au 28 février

Panique tous courts Stéphane Aubier et Vincent Patar

Quatre films courts pour retrouver les nouvelles aventures d’Indien et Cowboy, les deux célèbres héros de la série d’animation belge «Panique au village»: «La Rentrée des classes», «Le Bruit du gris», «Laurent, le neveu de Cheval», «Janine et Steven en vacances».

LA RENTRÉE DES CLASSES (Belgique/France, 2016, 26’, couleur) Indien et Cowboy sont sur le départ pour une magnifique croisière sur un paquebot de luxe, mais ils se sont emmêlés les pinceaux. Ils ont complètement oublié qu’aujourd’hui, 1er septembre, c’est la rentrée des classes! Adieu les îles exotiques, nos amis se retrouvent désespérés sur les bancs de l’école à subir la monotonie des cours. Pour dynamiser ce début d’année et accueillir le nouveau professeur de géographie, la directrice Madame Longrée propose un grand concours. Les lauréats accompagneront Monsieur Youri pour une journée sur la Lune. Indien et Cowboy sont évidement prêts à tout pour gagner le concours… PANIQUE POUR LES NULS… Panique, c’est d’abord un esprit, celui des membres de «La Partie Production», créée par Vincent Tavier, producteur et coscénariste du mythique C’est arrivé près de chez vous, associé à celui du studio des réalisateurs «Pic Pic André» (Stéphane Aubier et Vincent Patar, deux animateurs belges à la poésie folle dingue), célèbres en Belgique pour leur humour absurde depuis plus de quinze ans. Panique met en scène une dizaine de personnages de ferme piochés dans les caisses à jouets de notre enfance. Le fermier Steven et sa femme Janine vivent dans un village de carton-pâte, aux côtés de leurs voisins, Cheval, Indien et Cowboy, dont la seule raison de vivre est de produire le plus grand désordre à partir du plus petit événement. Le village de carton-pâte abritant ces désormais célèbres personnages est devenu un véritable objet de culte. L’univers de Panique est une véritable marque de fabrique: héros aux silhouettes de jouets enfantins, décors bucoliques, ambiance rock’n’roll, répliques absurdes, casting aux accents inimitables (Aubier et Patar eux-mêmes mais aussi Poelvoorde, Lanners, Jannin…)… in Dossier de presse

Animation, Belgique / France, 2002-2016 durée totale : 42’, couleur • à partir de 5-6 ans • SAM 18 à 16H30 en avant-première

Chala, une enfance cubaine Ernesto Daranas

Chala, douze ans et des poussières, court tout le temps: sur les toits, dans les rues brûlantes de La Havane, dans les escaliers décrépits de son immeuble, dans les couloirs de son école. Le film entier semble possédé, galvanisé par cette énergie brute. Et pourtant, sur le papier, le quotidien de ce Gavroche latino n’a rien d'exaltant… […] A un cheveu de la délinquance. Sauf que le réalisateur (et auteur) du film s’éloigne résolument du mélo social. Il choisit l’éclatante lumière du jour plutôt que la noirceur, la gouaille plutôt que le désespoir. Et puis, il y a Carmela, la maîtresse d’école, du genre qui vous marque à vie… […] Derrière sa lutte à elle pour défendre Chala se dessine en filigrane la critique d’un pays coincé entre misère, émigration et lourdeurs bureaucratiques. Le portrait d’une dictature à bout de souffle, qui contraste avec l’endurance et le cran de ses habitants. Porté par des comédiens très charismatiques, du plus jeune à la plus âgée, Chala touche à quelque chose d’universel: le bouillonnement de l’enfance, ce torrent de promesses qui déborde des salles de classe jusque dans les rues. On pense sans cesse à L’Argent de poche de Truffaut: même vivacité, même relation salvatrice entre un gosse malmené et son prof, même fraîcheur naturaliste, des frasques entre copains aux amours naissantes. Et surtout même réponse ouverte, impertinente, gorgée d'espoir, à la violence du monde des adultes. Cécile Mury, Télérama, 22 mars 2016 9

Cuba, 2014, 1 h 48, scope-couleur, v.o. avec Armando Valdés Freire Alina Rodríguez, Silvia Águila Yuliet Cruz, Amaly Junco… • à partir de 12-13 ans • DIM 19 à 14H30 MAR 21 à 14H SAM 25 à 14H30


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Festival Télérama/AFCAE Enfants / 15 au 28 février

Ma vie de Courgette / Claude Barras

Animation, France / Suisse, 2016, 1 h 06, coul. Avec les voix de Gaspard Schlatter, Sixtine Murat, Paulin Jaccoud Raul Ribera, Estelle Hennard Michel Vuillermoz Sociétaire de la Comédie-Française

• à partir de 8-9 ans • MER 22 à 14 H 30 VEN 24 à 14 H LUN 27 à 14 H 30

[…] Assister à la projection de Ma vie de Courgette me tenait particulièrement à cœur, même si j’étais certain de ne pas être déçu. J’ai suivi comme un fan toute allusion au tournage, collectionné les premiers articles, repéré les premiers reportages et je trouvais que ma Courgette aux cheveux bleus et aux yeux si expressifs ne pouvait que rendre la poésie et l’émotion du roman. Déjà la toute première vidéo, le casting d’un enfantmarionnette, était irrésistible, drôle et intelligente. Je me suis tu, je me suis enfoncé dans mon siège et j’ai regardé l’écran. Dès les premières images, ce ciel bleu et ses nuages, la porte entrebâillée d’une pièce qui laisse entrevoir la mère ivre de bières, et dans l’autre, Courgette qui ramasse les cannettes vides m’a retourné. Je ne saurais décrire tous les décors plus étonnants les uns que les autres –quand Courgette et Camille se parlent la nuit dans un paysage de neige et de sapins– et le travail évident qu’il a fallu aux équipes de Claude Barras pour confectionner cela et les marionnettes si expressives avec ces yeux qui expriment la tristesse ou la joie d’une manière simple et vraie, j’ai même retrouvé Alice et ses longs cheveux qui lui cachent le visage. Bien sûr il y a plusieurs libertés prises par rapport au livre, mais elles se justifient à l’image. Je remercie au passage Céline Sciamma qui a scénarisé le film avec justesse et dont j’ai beaucoup apprécié le Tomboy. Mais je ne saurais achever cette impression sans remercier Claude Barras, le réalisateur, le chef d’orchestre au fond de cette partition sans fausses notes qui a su garder la poésie, l’émotion et la drôlerie du roman, malgré le sujet. Courgette peut être fier de ses deux papas! Gilles Paris, auteur du roman Autobiographie d’une Courgette

Les Nouvelles Aventures de Pat et Mat / Marek Beneš Rép. tchèque, 2016, 44 ’, coul., sans dialogues • à partir de 3-4 ans • MER 22 à 16 H VEN 24 à 15 H 30 LUN 27 à 15 H 45

Les deux inséparables bricoleurs ont encore des idées à la pelle pour améliorer leur quotidien. Un brin gaffeurs, mais surtout très marteaux, ils nous font toujours autant rire… AU PROGRAMME : LA PARTIE D’ÉCHECS / LE CACTUS / LE VÉLO D’APPARTEMENT / LE CARRELAGE / LES ORANGES PRESSÉES

Les Nouvelles Aventures ´ de Ferda la fourmi / Hermina Tyrlová Animation, République tchèque, 1977, 43 ’, couleur, sans paroles • à partir de 3-4 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € DU 8 AU 12 FEVRIER et DU 1er AU 7 MARS

Ferda est une fourmi bricoleuse et créative qui aime, au cours de ses expéditions, rendre service à tous les amis qu’elle croise sur son chemin. Et ils sont nombreux: coccinelles, bourdons, sauterelles, poissons ou têtards. Equipée de sa trousse à outils, elle a le don de savoir fabriquer une maison, un carrosse ou une trottinette à partir des matériaux qui lui tombent sous la main. Un univers joyeux qui invite à savourer les petits bonheurs du quotidien. Après un premier succès public et critique, Ferda la fourmi est de retour dans cette adaptation de trois livres illustrés d’Ond˘rej Sekora. Hermína T´yrlova émerveille les tout-petits avec des aventures plus drôles et merveilleuses les unes que les autres! Figure novatrice et fondatrice de l’animation tchèque, la réalisatrice multi-récompensée a contribué à la reconnaissance mondiale de ce cinéma dans les années 50 au même titre que les grands maîtres: Karel Zeman et Ji˘rí Trnka.

SORTIE NATIONALE

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Fukushima mon amour / Doris Dörrie Marie, jeune allemande, arrive à Fukushima, au Japon, pour changer de vie. Malgré les difficultés d’adaptation qu’elle rencontre, elle choisit de rester auprès de Satomi, la dernière geisha de Fukushima qui a décidé, de son propre chef, de retourner dans la maison qui l’a vu naître. Les deux femmes ne pourraient être plus différentes, et pourtant, chacune à leur manière, apprennent à se découvrir et se lient d’amitié… Plutôt méconnue en France la réalisatrice Doris Dörrie est pourtant depuis trente ans une formidable chroniqueuse de l’Allemagne. Elle signe avec Fukushima mon amour, un conte d’amitié doux-amer qui réussit une symbiose touchante entre des événements intimistes et les vestiges du cataclysme qui a frappé le Japon en mars 2011.

Qu’est-ce que cela fait de tout perdre? Le dernier film de la réalisatrice allemande Doris Dörrie qui était présenté dans la catégorie Panorama de la Berlinale, a pour thème le passé, la souffrance et la manière de construire l’avenir. Le film a reçu le prix du jury indépendant. Marie se rend à Fukushima après la catastrophe nucléaire, avec l’organisation Clowns4Help pour remonter le moral aux réfugiés, pour la plupart âgés. Elle est pleine de doutes. Beaucoup de gens ici ont perdu toute leur vie. Marie se lie d’amitié avec Satomi, la dernière geisha de Fukushima. La réalisatrice s’est rendue a Fukushima peu de temps après l’explosion. Doris Dörrie: «Je voulais savoir ce que l’on ressent quand tout est radioactif, et que vous ne savez pas quoi faire. Que ressent-on quand tout ce qui nous entourait a disparu. Pour moi, c‘était très important d’expérimenter tout cela physiquement avec mon propre corps. Sinon, c’est impossible de raconter une histoire sur ce sujet.» www.euronews.com, 15 février 2016

Allemagne, 2016, 1 h 44 scope-noir et blanc, v.o. Scénario Doris Dörrie Photo Hanno Lentz Musique Ulrike Haage Montage Frank Müller Avec Rosalie Thomass, Kaori Momoi Nami Kamata, Moshe Cohen Honsho Hayasaka, Nanoko… BERLIN 2016 : PRIX CICAE

DU 15 AU 28 FEVRIER SORTIE NATIONALE

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Loving / Jeff Nichols Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire dans l’Amérique ségrégationniste de 1958. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice: le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’Etat. Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu’à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l’arrêt «Loving v. Virginia» symbolise le droit de s’aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine.

[…] Loving dépeint avant tout une bouleversante histoire d’amour et d’éveil à la conscience de classes et de «races», circonscrites certes dans son époque, mais qui ne cesse, sans didactisme ni lourds effets de correspondance, de parler de la nôtre, pointant, sans juger mais avec une belle fermeté humaniste et conviction citoyenne, les nombreux combats qui sont à mener. Un film vibrant mais tout en retenue, qui déjoue les pièges et fait de sa simplicité apparente (magistralement contenue par une mise en scène au cordeau), une force tranquille et infaillible. Loving raconte comment un couple mixte, lui blanc, elle noire, amoureux solitaires et silencieux mais d’une tendresse inextinguible, décidèrent de se marier à une époque où quelques Etats à peine autorisaient l’union «contre nature» d’un homme caucasien et d’une femme de couleur. Un temps tendu historiquement entre les exactions du KKK et les débuts timides puis de plus en plus fervents de la reconnaissance des minorités de couleur aux Etats-Unis, pays d’une liberté à double vitesse, revendiquant alors sa suprématie blanche ainsi que son ostracisme légalisé. Pourtant, ces deux-là ne sont pas des militants. La seule cause qu’ils défendent est égoïstement la leur. Leur certitude est aussi leur seule force: leurs sentiments l’un pour l’autre. Un bouclier fragile, attaqué, menacé mais qui résiste et leur donne sans cesse la force d’élever et de protéger leurs trois enfants. 12


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On reconnait ici deux thèmes qui jalonnent depuis ses débuts le cinéma de Jeff Nichols. L’idée d’abri (sur laquelle s’achève Loving), présente dans Take Shelter (2011), Mud (2012) et Midnight Special, une protection souvent incarnée par l’image du père ou de son substitut, géniteur ou pas, subi ou choisi, mais qui, entre force et fragilité, colosse souvent aux mains d’argile, hisse l’enfant vers des sommets protecteurs, à l’écart utopique des vicissitudes du monde qui l’entoure. Une base sacrificielle qui menace sans cesse de s’écrouler et dont Nichols filme les vacillements avec une empathie lucide et bienveillante. L’autre motif récurrent est celui des frontières, qu’elles soient traversées par les genres (Take Shelter), entre réalisme et fable fantastique, Mud, entre chronique sociale et récit initiatique à la Mark Twain, Midnight Special, entre science-fiction et thriller politique) ou, concrètes et géographiques, franchies par les héros. Loving fait aussi de ces frontières (qui séparent les Etats ségrégationnistes interdisant le mariage mixte et ceux, progressistes qui l’autorisent) la représentation transitionnelle entre un monde obscur replié sur de rances convictions idéologiques et la lumière fébrile d’une société à vertu égalitaire. Une frontière qui, comme toutes les autres, crée des apatrides, des immigrés, sujet qui était central et structurel de Midnight Special, et résonnait magnifiquement, dans sa métaphore fictionnelle, avec l’actualité des migrants apeurés, essayant de fuir l’horreur de leur pays en guerre pour trouver, souvent en vain, un peu de sérénité et de sécurité. Etre hors la loi dans son propre pays, être en situation illégale jusque dans sa nation, voilà le magnifique sujet sur lequel Nichols construit son film qui, bien qu’inspiré d’une histoire vraie, est également le moteur de son expression citoyenne et humaniste… […] Filmer le passé et sa reconstitution entraîne souvent les cinéastes vers l’écueil du muséal… Un superflu dont ne s’encombre jamais Jeff Nichols –sa mise en scène ne se focalise jamais sur le décorum représentatif mais bien au contraire sur les rapports de force qui régissent les personnages… […] C’est donc leur langage corporel que filme Nichols, celui qui dit leur affection mutuelle, leur détresse, leur révolte sourde, leurs tensions contrariées mais aussi un apaisement fugace ou un soulagement éphémère. Si Loving est aussi fort, c’est qu’il est avant tout plus organique que discursif ou psychologique… […] Et si le film nous bouleverse autant, c’est qu’il refuse de jouer le jeu du militantisme flamboyant (les Loving ne furent, pas plus, porte-parole d’un mouvement). C’est leur apparente banalité (le couple s’écrit dans son quotidien de labeur, de déplacements pour aller sur les chantiers, d’éducation des enfants, de tâches ménagères) qui, au contraire, nous parle et nous invite à l’identification. Et rend le film, finalement si contemporain… Xavier Leherpeur La Septième Obsession n°8, janvier-février 2017 Maintenant que Donald Trump a été élu président des Etats-Unis, «Loving» résonne encore plus avec l’actualité. JEFF NICHOLS: Oui. Les gens regardaient les mêmes films avant l’élection. Depuis, leurs réactions sont exacerbés, comme si on avait poussé le bouton du volume à fond. Dans un contexte où tant de conversations tournent autour de la politique, du gouvernement et de notre système électoral, j’aimerais que les gens se souviennent qu’il existe un pouvoir individuel. En l’occurrence, dans Loving, un couple qu’on a marginalisé et tenu à l’écart du système politique et judiciaire, mais qui a contribué à faire bouger les lignes malgré tout. Il ne s’agissait pas de caresser le spectateur dans le sens du poil avec une jolie histoire. Elle est vraie et les protagonistes ont existé. Aujourd’hui plus que jamais, j’espère que les personnages qui doutent de leur capacité de résistance vont prendre conscience qu’elles ont toujours les moyens de changer la société, si elles restent fidèles à ellesmêmes. in La Septième Obsession n°8, janvier-février 2017

USA, 2016, 2 h 03, scope-couleur, v.o. Scénario Jeff Nichols Photo Adam Stone Décors Chad Keith Musique David Wingo Montage Julie Monroe Avec Joel Edgerton, Ruth Negga Marton Csokas, Nick Kroll Terri Abney, Alano Miller… SOUTIEN AFCAE CANNES 2016 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 15 FEVRIER AU 7 MARS SORTIE NATIONALE

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Noces / Stephan Streker Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Ecartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir.

Comment définiriez-vous «Noces»? STEPHAN STREKER: Comme une tragédie grecque. Parce que, comme dans une tragédie grecque, c’est

Belgique / France / Luxembourg / Pakistan, 2016, 1 h 38, couleur, v.o. Scénario Stephan Streker Photo Grimm Vandekerckhove Son Olivier Ronval Montage Jérôme Guiot, Mathilde Muyard Avec Lina El Arabi, Sébastien Houbani Babak Karimi, Neena Kulkarni Olivier Gourmet… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2016 : TORONTO / ANGOULÊME, MEILLEUR ACTEUR ET MEILLEURE ACTRICE / BASTIA, PRIX DU PUBLIC ET DES LYCÉENS / PESSAC, PRIX DU JURY ETUDIANT

DU 22 FEVRIER AU 7 MARS

la situation qui est monstrueuse, pas les personnages. Je me suis intéressé avant tout à l’intime de chacun des intervenants de cette tragédie qui sont tous le siège d’enjeux moraux très puissants. Les liens qui unissent les membres de la famille sont des liens d’amour sincère. Et pourtant, tout le monde est écartelé. A commencer évidemment par Zahira entre ses aspirations à une liberté légitime et son amour pour sa famille dont les membres se trouvent être aussi ses geôliers. Je me suis attaché à comprendre tous les personnages: Zahira, bien sûr, mais aussi son frère, son père, sa mère… Vous avez enquêté longuement dans le milieu de la communauté pakistanaise de Belgique? S. S.: Bien sûr. Et c’était passionnant. Il était très important pour moi d’être irréprochable du point de vue de la culture pakistanaise et de sa représentation à l’écran… […] Ce sont mes coproducteurs mais aussi les Pakistanais de Belgique qui m’ont permis de ne pas rester à la surface du sujet et de creuser en profondeur les faits et les personnages. On avait d’ailleurs en permanence sur le plateau une consultante pakistanaise. Elle m’a permis d’être précis jusque dans les moindres détails… Comment une fille s’adresse à son père, à sa mère, etc? Quand parle-t-on français? Quand passe-ton au ourdou? Le mariage via Internet qu’on voit dans le film est ainsi totalement fidèle à la réalité. L’imam qu’on voit dans Noces est, dans la vie, un «vrai» imam pakistanais. Avez-vous ressenti une responsabilité à embrasser un sujet aussi inflammable que le mariage forcé? S. S.: […] Il me paraissait important de montrer cette histoire d’aujourd’hui par le biais du cinéma avec, à l’esprit, l’espoir que les gens puissent être émus par ce qu’ils vont voir. Il fallait surtout ne pas faire un film à charge d’une communauté. Souvenons-nous qu’il existait nombre de mariages arrangés dans la France du début du XXe siècle. Et que les choses ont, depuis lors, évolué. C’est pour ça que j’ai bon espoir que les choses évoluent. En ce sens, Zahira est vraiment une héroïne de 2017, une Antigone de son époque. Comme Antigone, elle dit «non». Zahira est un personnage riche de deux cultures qui ne s’annulent pas mais qui s’additionnent. Elle vit dans une famille aimante mais dans laquelle apparaissent des enjeux qui sont au-dessus de tout, même au-dessus de l’amour. J’ajoute que la problématique évoquée dans Noces n’est pas une problématique liée à la religion. Elle est liée à la tradition, à l’honneur et surtout à la valeur ultime : sauver les apparences. C’est la tradition que Zahira rejette et certainement pas sa religion. La preuve, on la voit prier dans le film, à un instant où elle est en rupture totale avec sa famille. Elle a rejeté la tradition mais a emporté sa religion, sa foi avec elle. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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S P E C TA C L E S

EN

FEVRIER

ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS

À Õ Làng Phõ ARTS DE LA PISTE / tous publics à partir de 8 ans Le décor est un grand jeu d’enfant, manipulé par seize acrobates. Quatre musiciens accompagnent les prouesses corporelles et le charme de ces images où les matériaux naturels, tresses et bambous, composent de splendides tableaux, aux parfums du Vietnam. 31 janvier au 4 février / COMPLET Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas CHORÉGRAPHIE DE

DANSE

DONNE-MOI QUELQUE CHOSE…

CHRISTOPHE BÉRANGER ET JONATHAN PRANLAS-DESCOURS / 5 DANSEURS

Sous un plafond bas d’inquiétants couteaux suspendus, cette nouvelle création d’une brillante équipe de cinq danseurs et deux musiciens poursuit la quête d’une danse puissante et insolite, chaque fois renouvelée avec réussite. mercredi 1er février 20h30 / jeudi 2 février 19 h30 Ça ira (1) Fin de Louis / JOËL POMMERAT THEATRE Une ambition théâtrale tout en démesure, avec trente comédiens et figurants pour évoquer la Révolution française mais hors de toute volonté de reconstitution historique. Une fresque exceptionnelle où les talents ont été salués par la presse unanime et l’enthousiasme des publics.

TENIR LE TEMPS

mercredi 8, jeudi 9 février 19h / vendredi 10 février 20h

Tenir le temps / CHORÉGRAPHIE DE RACHID OURAMDANE / 16 DANSEURS DANSE Une pièce emblématique de l’écriture et de la composition en danse contemporaine. Sortie d’un chaos de mouvements de seize danseurs, la cohérence prend forme, harmonique et hypnotique. C’est beau et plein d’un joyeux tempérament. mardi 14 février 20 h 30 M.M.O. / CHORÉGRAPHIE DE LIONEL HOCHE / 3 DANSEURS DANSE Un spectacle plein de fantaisie pour le très jeune public (à partir de 4 ans) , qui mêle des créatures fantastiques à des images féeriques. mercredi 15 février 14 h 30

M.M.O.

Daniel Mille, ”CIERRA TUS OJOS ” / HOMMAGE À PIAZZOLLA JAZZ On a connu Daniel Mille dans différentes formations, accompagnant des chanteurs (Barbara, Nougaro…) ou le récit poétique de Jean-Louis Trintignant.Toujours impeccable, léger, précis, comme pour cette soirée avec un quatuor de violoncelles et contrebasse pour un hommage à Piazzolla. Daniel Mille, accordéon / Grégoire Korniluk, Frédéric Deville, Paul Colomb, violoncelles Diego Imbert, contrebasse

jeudi 16, vendredi 17 février 20h30

DANIEL MILLE

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u u

À Õ LÀNG PHÕ • ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS • LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI • MÉLANIE DE BIASIO • CRÉATION 17, Philippe Decouflé •

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.


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DU 1er AU 7 FEVRIER

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MER 1er

JEU 2

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SAM 4

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LUN 6

MAR 7

YOURSELF AND YOURS. MINJUNG ET SES DOUBLES de Hong Sangsoo Corée du Sud, 2016, 1h26, couleur, v.o. JACKIE de Pablo Larraín Chili, 2016, 1h40, couleur , v.o. LUMIÈRE! L’AVENTURE COMMENCE de Thierry Frémaux France, 2016, 1h30, noir et blanc

18H30

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20H15

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16H 20H 14H

DU 8 AU 14 FÉVRIER

MER 8

LES NOUVELLES AVENTURES DE FERDA LA FOURMI de Hermina T´yrlová Animation, République tchèque, 1977, 43’, couleur, sans paroles LE CONCOURS de Claire Simon France, 2016, 1h59, couleur YOURSELF AND YOURS. MINJUNG ET SES DOUBLES de Hong Sangsoo

14H30

JACKIE de Pablo Larraín DU 15 AU 21 FÉVRIER FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE ENFANTS

TOUT EN HAUT DU MONDE de Rémi Chayé Animation, France, 2016, 1h20, couleur IVAN TSARÉVITCH ET LA PRINCESSE CHANGEANTE de Michel Ocelot Animation, France, 2016, 57’, couleur, PANIQUE TOUS COURTS de Stéphane Aubier et Vincent Patar Animation, Belg./Fr., 2002-2016, 42’, couleur / film en avant-première CHALA, UNE ENFANCE CUBAINE de Ernesto Daranas Cuba, 2014, 1h48, scope-couleur, v.o. FUKUSHIMA MON AMOUR de Doris Dörrie Allemagne, 2016,1h44, scope-noir et blanc, v.o. LOVING de Jeff Nichols USA, 2016, 2h03, scope-couleur, v.o. JACKIE de Pablo Larraín LE CONCOURS de Claire Simon DU 22 AU 28 FÉVRIER FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE ENFANTS

MA VIE DE COURGETTE de Claude Barras Animation, France/Suisse, 2016, 1h06, couleur LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT de Marek Beneˇs Animation, République tchèque, 2016, 44’, couleur, sans dialogues TOUT EN HAUT DU MONDE de Rémi Chayé CHALA, UNE ENFANCE CUBAINE de Ernesto Daranas IVAN TSARÉVITCH ET LA PRINCESSE CHANGEANTE de Michel Ocelot NOCES de Stephan Streker Belgique/France/Pakistan,2016, 1h38, scope-couleur, v.o. FUKUSHIMA MON AMOUR de Doris Dörrie LOVING de Jeff Nichols

JEU 9

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LUN 13 MAR 14

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DIM 26

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VEN 24 SAM 25

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Rencontre publique avec Claire Simon, lundi 13 février à 20h15 à l’issue de la projection de son film Le Concours (billetterie à partir du lundi 6 février). Festival Télérama / AFCAE (Association française des cinémas d’Art et d’Essai) Enfants du 15 au 28 février : 3,50€ la place de cinéma sur présentation du «pass» Télérama, valable pour 2 personnes, figurant dans le magazine Télérama des 8 et 15 février. [Sinon tarifs habituels] – Un jeu-concours est organisé pendant toute la durée du festival avec place de cinéma à gagner (règlement disponible à l’accueil). – Remise d’une pochette-surprise à chaque enfant à l’issue de certaines séances…

Projection au Grand Théâtre

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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