01.03 au 01.05 2018

Page 1

CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page1

C a

I v

r

N i

E l

M 2

LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

0

A 1

8


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page2

C

I

Information

N

E

M

A

7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 27 juin 2018)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

L’ÉTRANGE FORÊT DE BERT ET JOSÉPHINE de Filip Pošivacˇ, Barbora Valecká Animation, République tchèque, 2017, 45’, couleur, v.f. m à partir de 5-6 ans m Séances tout public: mercredi 28 mars 14h30 et 16h30 / samedi 31 mars 16h45 / dimanche 1er avril 16h30 / lundi 2 avril 17h15 m Séance scolaire possible: jeudi 29 mars 10h ALICE COMEDIES 2 de Walt Disney • Animation, USA, 1924-26, 40’, noir et blanc, sans paroles m à partir de 4 ans m Séances tout public: mercredi 4 avril 14h30 / dimanche 8 avril 17h15 / lundi 9 avril 14h30 / mercredi 11 avril 15h30 / vendredi 13 avril 14h30 / samedi 14 avril 15h / mardi 17 avril 14h30 m Séances scolaires possibles: mercredi 4 et vendredi 6 avril 10h LA RÉVOLTE DES JOUETS 3 films courts • Animation, Tchécoslovaquie, 1946-60, 35’, n. & b. et coul., sans paroles m à partir de 5-6 ans m Séances tout public: mercredi 4 avril 15h30 / dimanche 8 avril 16h30 / lundi 9 avril 15h30 / mardi 10 avril 16h / mercredi 11 avril 16h30 / jeudi 12 avril 14h30 / lundi 16 avril 15h30 m Séance scolaire possible: jeudi 5 avril 10h PAT ET MAT DÉMÉNAGENT de Marek Beneš • Animation, République tchèque, 2017, 40’, coul., sans paroles m à partir de 3 ans m Séances tout public: mercredi 11 avril 14h30 / jeudi 12, vendredi 13 avril 15h30 / samedi 14, dimanche 15 avril 16h30 / lundi 16 avril 14h30 / mardi 17 avril 15h30 m Séance scolaire possible: mardi 24 avril 10h CHARLOT SUR LA ROUTE de Charles Chaplin • USA, 1915-1917, 1h21, noir et blanc., sans paroles m à partir de 4-5 ans m Séances tout public: mercredi 18 avril 14h15 / jeudi 19 avril 14h m Séance scolaire possible: lundi 23 avril 9h45 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Franck Becker Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Mes provinciales de Jean Paul Civeyrac


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page3

Madame Hyde / Serge Bozon «Une timide professeure de physique est méprisée par ses élèves et ses collègues dans un lycée professionnel de banlieue. Un jour, elle est foudroyée et sent en elle une énergie nouvelle, mystérieuse et dangereuse…» Le pitch, une variation autour du célèbre roman de Robert Louis Stevenson, montre la métamorphose d’Isabelle Huppert de «petit bout de femme insignifiant», comme la définit Romain Duris, à véritable boule d’énergie qui renverse tout sur son passage. Un film à la fois social, drôle et furieusement original. Les Inrockuptibles

ISABELLE HUPPERT VUE PAR SERGE BOZON

Ce qu’elle aime, Isabelle, c’est être elle. Presque une star bressonienne à l’envers, quelqu’un qui ne joue pas et dont les cinéastes captent une espèce de présence pure. Alors que, dans Tip Top et Madame Hyde, il y a plus de composition. Comme tout le monde le sait, elle a souvent joué des rôles de femme forte, parfois liés à la violence. Et j’avais envie de la faire jouer dans Tip Top en poussant au maximum ce rapport à la violence et à l’autorité mais en enlevant toute forme de dépression. C’est-à-dire trouver avec elle un goût de la violence qui n’induirait jamais le spectateur à se poser des questions sur un problème psychologique du personnage (du type d’où vient cette névrose?). Idéalement, le spectateur ne se pose aucune question et il ne voit aucune névrose. Juste il rigole, un peu gêné. En un mot, avec Isabelle, je me suis dit qu’on pouvait faire un truc sur «quelles sont les choses heureuses qui donnent envie de tout casser?». ll y a les révolutions, il y a les pogos, quand on danse et qu’on pousse les gens mais pas parce qu’on a envie de leur faire du mal ou qu’on est malheureux, il y a Laurel et Hardy qui détruisent tout le décor… Trouver une violence qui ne vient pas de la tristesse. Dans Madame Hyde, je voulais le contraire. Lui demander de jouer quelqu’un qui est faible, effacé, triste, craintif, pusillanime, qui vit dons l’ombre de son échec permanent depuis longtemps. Et voir une transformation graduelle pour arriver enfin non pas à une super-femme pleine d’autorité et de séduction, non, juste à quelqu’un enfin capable d’apprendre quelque chose à quelqu’un d'autre. Car c’est un film sur l’éducation.C’est un accomplissement qui passe pour moi dans un plan très simple, où elle regarde son élève et elle lui dit calmement: «Réfléchis.» Juste dans la manière dont elle le dit, il y a une sorte d’épanouissement… Sofilm n°58, mars 2018

France, 2017, 1 h 35, couleur Scénario Axelle Ropert, Serge Bozon librement adapté de L’Etrange Cas du Dr Jekyll et de M. Hyde de Robert Louis Stevenson Photo Céline Bozon Son Laurent Gabiot Décors Laurie Colson Musique Benjamin Esdraffo Montage François Quiqueré Avec Isabelle Huppert, Romain Duris José Garcia, Adda Senani, Pierre Léon Guillaume Verdier, Patricia Barzyk… SOUTIEN GNCR FESTIVALS : LOCARNO 2017 (Prix d’interprétation Isabelle Huppert) / ANGERS 2018 / BERLIN 2018 /

DU 28 MARS AU 10 AVRIL SORTIE NATIONALE

3


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page4

Les Destinées d’Asher / Matan Yair Tourné en dix-sept jours, «Les Destinées d’Asher» est un bijou naturaliste ébloui par la grâce d’Asher. Grande gueule impulsive et insaisissable, Asher semble perdu pour l’école. Sans grande conviction il s’apprête à passer le bac, alors que son père, patron d’une petite entreprise de bâtiment se prépare à lui transmettre les clés de sa boîte. Mais l’arrivé de Rami, un nouveau prof de littérature change la donne… Lui-même ancien professeur, Matan Yair s’est inspiré de son propre vécu avec Asher, son élève, pour réaliser son premier long métrage. Il en ressort une œuvre criante de vérité autour de la transmission du savoir et de la culture, de l’accès à l’imaginaire et de la violence des relations familiales. L’une des belles révélations de la programmation de l’ACID à Cannes. Michaël Mélinard, L’Humanité, 23 mai 2017

Pigumin Israël / Pologne, 2017, 1 h 33, couleur, v.o. Scénario Matan Yair Photo Bartosz Bieniek Son Mateusz Adamczyck Sebastian Witkowski Musique Yishai Adar Montage Dov Steuer Avec Asher Lax, Ami Smolarchik Yaacov Cohen, Keren Berger… SOUTIEN ACID FESTIVALS 2017: CANNES (Sélection ACID) / JÉRUSALEM (Meilleur film / meilleur acteur)

DU 28 MARS AU 10 AVRIL

Le jeune Asher, ses claquettes aux pieds, est à la recherche de sa place dans le monde, mais son chemin pour la trouver ne ressemble à aucun autre. L’émotion au cinéma surgit souvent parce qu’il y a surprise, quelque chose d’insoupçonnable qui fait effraction, quelque chose qui peut être beau et inquiétant à la fois. En cela, il n’y a pas un cinéma réactionnaire et un cinéma moderne, il y a juste un cinéma du programme et un cinéma de la surprise. Quand Asher prend la parole, c’est toujours par effraction, une rupture qui interrompt le cours de l’histoire. Alors que son sujet est universel, Les Destinées d’Asher n’est que surprise. Et la plus belle surprise est celle de Asher Lax. Matan Yair a découvert un acteur incroyable qui ne bouge comme aucun autre, qui à travers son personnage invente un rythme unique, éruptif, violent et finalement bouleversant. Le personnage interrompt chaque scène, détruit chaque programme et conduit ainsi le film dans des endroits insoupçonnables. Pourquoi agit-il ainsi? Peut-être répond-t-il, comme il peut ou comme il veut, à l’environnement et à la violence qui traverse Israël. A travers ce corps, Les Destinées d’Asher nous montre en tout cas ce pays comme nous ne l'avons jamais vu. Et puis Asher rencontre Rami, professeur de littérature. Les Destinées d’Asher nous offre alors une réflexion généreuse sur la pédagogie, sur ce que les autres, par leur parole, qui est aussi une attention, peuvent changer en nous. Et ainsi Asher apprend. Il apprend à se synchroniser aux autres, à leur parler, à être et vivre avec eux. Patric Chiha, cinéaste, www.lacid.org

SORTIE NATIONALE

4


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page5

Frost / Sharunas Bartas

[…] Deux jeunes Lituaniens, Rokas et Inga partent de Vilnius en camionnette vers Kiev et au-delà, à 1500 km au sud-est de chez eux, pour une mission d’aide humanitaire en soutien aux troupes ukrainiennes… Il y aura la route, avec quelques rencontres, et pour finir l’arrivée en plein cœur de nulle part, dans cette zone frontalière disputée, où l’armée nationale et les séparatistes pro russes campent sur leurs positions instables. Comme dans tous les films de Sharunas Bartas, ce sont les visages qui nous cinglent en premier lieu… Enigmatiques parce qu’on y lit toujours autre chose que ce qui se passe: non pas illisibles, mais lisibles à côté, dans la marge. Emus, mais comme par autre chose que ce qu’ils ont sous les yeux… Ils sont à la fois ensemble et pas du tout… Rokas, qui semblait mener l’aventure, cherche cette chimère que le hasard lui donnera sans retour possible: une expérience. Inga sait que ça n’existe pas, aussi préfère-t-elle se taire… Rokas et Inga, qui bien sûr aiment mieux boire que parler, s’arrêtent à Kiev dans un hôtel où ils rencontrent des journalistes internationaux. C’est la sphère d’une parole pleine d’expérience et qui aurait tout compris : peut-être le lieu d’une décadence. Vanessa Paradis y apparaît sous les traits de Marianne, une photographe, comme une épreuve pour Rokas dans son trajet, une étape sur le chemin de ne plus rien savoir. Ces scènes d’hôtel pourraient être satiriques, elles ne le sont pas… Simplement, la guerre n’est pas là, et c’est la guerre que le film (en tout cas, celui de Rokas) cherche. Le journalisme ne connaît rien à la mort, il croit encore en l’existence des peuples. Il faudra pousser un peu plus loin. On s’en voudrait de révéler la fin du film… Les vingt dernières minutes sont magnifiques… Il y avait jusqu’ici le film de Rokas et le film d’Inga, côte à côte, sa quête à lui, son intelligence à elle. Voici le film du «Dépeupleur»* qui commence. Le Dépeupleur aime nous faire attendre: cela met dans un certain état, où toute fuite devient vaine. On y verra la guerre là où elle est supposée être, filmée sur les lieux d’un front documentaire, à la lisière d’une Russie invisible, menaçante. Ceux qui font la guerre, par exemple le bataillon beckettien des chercheurs de cadavres, savent qu’il ne s’agit que de choisir entre tuer son père et tuer sa mère : de quelque chose d’absolument illogique. C’est la question des peuples, de comment s’en débarrasser. Le cinéma est libre quand il laisse tout derrière lui, se retournant pour jeter un dernier regard sur le règne de l’arbitraire. Et il est beau quand il s’envole, nous abandonnant à l’expérience de notre absence de liberté. Luc Chessel, Libération, 23 mai 2017 * Séjour où des corps vont cherchant chacun son dépeupleur. Assez vaste pour permettre de chercher en vain. Assez restreint pour que toute fuite soit vaine.

extrait de Le Dépeupleur de Samuel Beckett 5

Lituanie / France / Pologne / Ukraine, 2017 2 h, couleur, v.o. Scénario Sharunas Bartas, Anna Cohen Yanay Photo Eitvydas Doskus Son Aline Huber, Sigitas Motoras… Décors Oleg Dorychenko Musique Pawel Mykietyn Montage Dounia Sichov Avec Mantas Janciauskas Lyja Maknaviciute, Andrzej Chyra Vanessa Paradis… SOUTIEN GNCR CANNES 2017 : QUINZAINE DES RÉALISATEURS

DU 28 MARS AU 3 AVRIL et DU 11 AU 17 AVRIL SORTIE NATIONALE


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:29 Page6

Abracadabra / Pablo Berger «Blancanieves» était en noir et blanc, «Abracadabra» est saturé de couleurs vives. «Blancanieves» était muet, «Abracadabra» est bavard. «Blancanieves» était un mélodrame gothique, «Abracadabra» est une comédie noire. Et ainsi de suite… Carmen est mariée à Carlos, un conducteur de grue macho, fan de foot, qui ne lui prête plus guère attention. Après une séance d’hypnose dont il est le cobaye pendant un mariage, Carlos devient le parfait époux. Quelque chose a changé!

Espagne / France, 2017, 1 h 33, couleur, v.o. Scénario Pablo Berger Photo Kiko de la Rica Son Fablola Ordoyo Décors Alain Bainée Musique Alfonso de Vilallonga Montage David Gallart Avec Maribel Verdú, Antonio De La Torre José Mota, José Maria Pou Quim Gutiérrez, Priscilla Delgado… DU 4 AU 17 AVRIL

Du film muet en noir et blanc qu’était «Blancanieves», vous passez d’un coup à une œuvre aux couleurs saturées, extrême dans son humour, fondée sur l’absurde. PABLO BERGER: Même si ce sont deux films très distincts, ils se ressemblent, car ils contiennent les mêmes ingrédients qui constituent la base de mes films: l’émotion, l’humour et la surprise. Je crois que mes projets sont tous frères, et le fait qu’ils soient extrêmes ne m’a pas facilité la vie pour les mettre sur pied, mais par chance, dans le cas de Abracadabra, le succès de mes films précédents a aidé à ce que les producteurs croient en cette folie. Je n’essaie pas d’être un réalisateur culte ou d’aller à contre-courant par provocation, c’est même tout l’inverse: mon cinéma est ouvert… Que pensez-vous de l’hypnose et de l’illusionnisme? P. B.: Quand j’étais petit, je voulais imiter le docteur Fu Manchu, ce génie du mal, afin d’hypnotiser mon frère. Mais malgré toutes mes tentatives, je n’y suis jamais parvenu. Qui n’a pas rêvé d’avoir quelqu’un sous son emprise? C’est peut-être une des raisons pour lesquelles je suis devenu réalisateur. Au moyen de mes films, je peux captiver le spectateur, l’hypnotiser, afin qu’il entre dans une transe cinématographique… L’illusionnisme et le cinéma sont liés depuis l’origine des temps. Georges Méliès, et plus tard Orson Welles, étaient de grands magiciens qui ont surpris leur public d’abord grâce à leurs tours puis avec leurs films… Dans mon film, l’hypnose est le MacGuffin de mon récit. C’est un prétexte pour élaborer une histoire dans laquelle des gens ordinaires vivent des expériences extraordinaires. «Abracadabra» est aussi le portrait de Madrid par un basque… P. B.: J’ai toujours rêvé de faire un film avec Madrid parmi ses personnages. Abracadabra est une lettre d’amour à cette ville si différente de Bilbao qui me fascine : c’est une capitale ancrée dans le passé mais qui regarde vers l’avant, une ville où cohabitent, à Malasaña, bocadillos aux calamars et cupcakes, ou, dans le quartier de Tetuán, gratte-ciel et voisines en chaussons et robe de chambre. A Madrid, les choses les plus inattendues peuvent arriver. Cette ville m’inspire toujours des histoires: je l’aime et je la hais. C’est de tout cela qu’est née la Madrid de mon film: la ville n’est pas présentée de manière réaliste ou documentariste, mais de manière stylisée, passée à travers mon filtre. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

6


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page7

Nul homme n’est une île Dominique Marchais

Dominique Marchais prolonge une réflexion entamée avec «Le Temps des grâces» (2010) et «La Ligne de partage des eaux» (2014). «Nul homme n’est une île» débute au Palais municipal de Sienne en envisageant les fresques du «Bon et du Mauvais Gouvernement» d'Ambrogio Lorenzetti. Il déploie ensuite cet intitulé dans des espaces contemporains, en Sicile et dans des régions alpines, où des initiatives locales relèvent d’une bonne gouvernance –et surtout de bon sens et de bien commun. Venant de John Donne, poète anglais du XVIIe siècle, le titre n’est pas l’appel à un repli généralisé, mais bien le vœu d’une interdépendance vertueuse. John Donne poursuit ainsi: «[…] chaque homme est partie du continent, partie du large […]». Arnaud Hée, www.festival-entrevues.com Pourquoi commencer et terminer votre film sur la fresque dite du «Bon et du Mauvais Gouvernement»? DOMINIQUE MARCHAIS: Cette fresque m’a toujours touché. Elle est tellement riche de détails, de

gestes, de sensations, elle exprime un tel amour de la campagne comme de la ville, qu’elle renvoie à l’enfance, à la façon dont on regardait le monde quand on était enfant. La fresque de Lorenzetti est par ailleurs très novatrice et c’est frappant quand on la compare aux représentations de la cité qui lui sont contemporaines. Ces peintures, admirables au demeurant, où la ville entourée de ses murailles est portée à bout de bras par son saint patron, est une ville sans habitant ni campagne. Alors qu’il y a chez Lorenzetti un réalisme, une dimension documentaire, qui tranche absolument. Surtout, le politique y prend la place du religieux. Et elle nous dit aussi que pour les Siennois de l’époque, la cité, c’est de la ville et de la campagne qui l’entoure. Cette question du rapport entre les villes et leurs arrière-pays me paraît très actuelle. Les discours contemporains occultent la question de l’arrière-pays, de la charge qu’une ville fait peser sur son environnement immédiat. Dans votre film, vous vous intéressez davantage au « bon » gouvernement qu’au «mauvais»… D. M: Le mauvais gouvernement, c’est le contexte général, il est partout. Même s’il y a des responsabilités à établir et des luttes à mener, le film ne cherche pas à désigner un coupable ou à incriminer un certain état du capitalisme. Il se pose la question de la mobilisation, de la participation à des projets collectifs ayant une portée politique. Je voulais observer et esquisser des portraits de militants payant de leur personne. M’approcher de cette zone où l’engagement tend à rendre floues les frontières entre vie privée et vie professionnelle. Je voulais filmer le politique comme quelque chose dans lequel on baigne en permanence, quelque chose avec lequel on respire, avec lequel on dort. En gros, filmer des gens qui font de la politique à partir de leur travail, plutôt que des gens qui font de la politique leur travail. Chiara Frugoni, l’historienne qui commente la fresque, dit que c’est «la première fois qu’un paysage devient narratif.» Peut-on considérer cette phrase comme une mise en abyme de votre travail de cinéaste? D. M: En allant d’un collectif et d’un paysage à l’autre, Nul homme n’est une île essaye lui-même de faire fresque. Pour moi, ce qu’expérimentent et inventent sous nos yeux les Galline Felici ou les gens du Vorarlberg, c’est la gouvernance de demain, fondée sur la conviction que l’intelligence collective existe, que l’interdisciplinarité et la souplesse intellectuelle sont possibles. C’est-à-dire tout le contraire d’une administration cloisonnée et où le projet politique n’est jamais énoncé. Une question centrale dans mon travail est de partir d’un paysage et de s’interroger sur la manière dont il est produit et par quels acteurs. Le paysage devient ainsi une question éminemment politique. Convoquer le maximum d’acteurs d’un territoire pour tenter de produire un projet de paysage, c’est une expérience fondamentalement démocratique qui consiste à formuler un projet politique à partir de ce qui nous est radicalement commun : l’espace. Et il me semble que ce sont des expériences de cet ordre que l’on peut observer à Vrin, dans le Bregenzerwald au Vorarlberg, ou dans le projet agricole et social des Galline. C’est aussi une démarche qui consiste à évaluer une politique à partir de ses effets sur le visible, ce que fait la fresque de Lorenzetti… in Dossier de presse

France, 2017, 1 h 36, couleur, v.o. Scénario Dominique Marchais Photo Claire Mathon, Sébastien Buchmann Son Mikaël Kandelman, Emanuele Giunta Marc von Stürler Montage Jean-Christophe Hym SOUTIEN GNCR et ACOR ENTREVUES BELFORT 2017 GRAND PRIX JANINE BAZIN

DU 11 AU 17 AVRIL EN EXCLUSIVITÉ

7


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page8

The Third Murder / Kore-eda Hirokazu A partir du récit d’un procès, Kore-eda Hirokazu s’intéresse au rapport entre un accusé et son avocat: est-il important pour un homme de loi de connaître la vérité sur son client? Une cour de justice est-elle le lieu propice à la recherche et à la révélation de la vérité? Bref, le juste est-il le vrai? La question est passionnante et le réalisateur de «Nobody Knows» la traite avec son mélange habituel de probité, de délicatesse, de sens des nuances… Positif n°681, novembre 2017

«The Third Murder» est un drame judiciaire rempli de suspense. D’où l’idée vous en est-elle venue? KORE-EDA HIROKAZU: Je voulais tout d’abord dépeindre avec précision le travail d’un avocat. Puis,

Sandome no Satsujin Japon, 2017, 2 h 05, scope-couleur, v.o. Scénario Kore-eda Hirokazu Photo Takimoto Mikiya Son Tomita Kazuhiko Décors Alexeï Paderine Musique Ludovico Einaudi Montage Taneda Yohei, Kore-eda Hirokazu Avec Masaharu Fukuyama, Kôji Yakusho Suzu Hirose, Isao Hashizume Mikako Ichikawa, Izumi Matsuoka… FESTIVALS 2017 : VENISE / TORONTO / SAN SEBASTIEN

DU 11 AU 24 AVRIL

lorsque j’en ai parlé avec certains d’entre eux, ou avec le responsable juridique de Tel père, tel fils, tous m’ont affirmé qu’un tribunal n’était pas le lieu où se détermine la vérité, que personne ne pouvait la connaître. J’ai trouvé ça intéressant et me suis dit que, si tel était le cas, j’aurais envie de faire un drame judiciaire dans lequel la vérité ne serait pas révélée. Vous êtes passé par de nombreux tâtonnements lors de l’écriture du scénario… K-E. H.: Mes précédents films ne portent aucun jugement sur les personnages. Autrement dit, je les ai réalisés d’un point de vue qui n'est pas omniscient. En revanche, les genres du suspense et du drame judiciaire imposent d’adopter une perspective omnisciente. Mais je ne voulais pas pour autant m’y résoudre et j’ai dû me débattre avec ce conflit. Une véritable tension se dégage des scènes d’interrogatoire entre l’avocat et le meurtrier… K-E. H.: On a fait plusieurs lectures du scénario avec Fukuyama et Yakusho, avant le tournage. Et la scène du parloir était vraiment formidable. Au départ, je voulais éviter tant que possible les scènes de parloir, du fait de leur caractère statique. Dans les drames familiaux que j’ai réalisés auparavant, ma réflexion se portait sur la manière de déplacer les personnages dans l’espace. Ici, le parloir, séparé en deux par une vitre, ne présentait guère que des gens assis. Mais lorsque j'ai vu interagir les deux acteurs, j’ai eu le sentiment que cette scène pourrait être très forte. J’ai donc ajouté des scènes de parloir. C’est après avoir vu les comédiens à l’œuvre que j’ai su comment s’articulerait le film. Comment avez-vous envisagé la composition visuelle? K-E. H.: J’avais en tête l’image des films policiers américains des années 50. J’ai d’abord demandé à Takimoto de visionner Le Roman de Mildred Pierce (1945) de Michael Curtiz. On a discuté de différents films dans lesquels le CinémaScope avait été bien utilisé, tels que Seven (1995) de David Fincher, quelques-uns des films de Paul Thomas Anderson ou Entre le ciel et l’enfer (1963) d’Akira Kurosawa. Nous avons réfléchi à comment saisir les choses en CinémaScope sans jamais rien perdre en tension. Le film révèle que le «jugement» se décide indépendamment de la «vérité»… K-E. H.: Généralement, un film débouche toujours sur la vérité. Mais dans celui-ci, seule la procédure judiciaire arrive à son terme, tandis que les personnages ignorent la vérité. Ça montre que notre société souscrit à un système imparfait qui persiste à laisser des gens en juger d’autres sans connaître la vérité. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

8


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page9

Mes provinciales / Jean Paul Civeyrac Un film qui serait imaginé et composé comme de la musique pour ensuite en produire les effets sur celui qui le reçoit, voilà qui pourrait bien être pour moi, une forme d’idéal. Jean Paul Civeyrac in « Ecrit entre les jours», De l’Incidence Editeur, 2014 Etienne monte à Paris pour faire des études de cinéma à l’université. Il y rencontre Mathias et Jean-Noël qui nourrissent la même passion que lui. Mais l’année qui s’écoule va bousculer leurs illusions…

[…] Cela fait vingt ans que Jean Paul Civeyrac tourne des films. La plupart sont très beaux: Les Solitaires (1999), Fantômes (2001), Des filles en noir (2010)… Mais jusque-là aucun n’a fait, pour ainsi dire, événement. Aucun n’a dépassé en ampleur de réception le cercle restreint des admirateurs de ces films à l’intimisme torturé. Avec Mes provinciales, Civeyrac a accompli probablement son film-somme, synthétisant tout ce qui constituait la matière des précédents (les migrations de sentiments, le suicide, les fantômes, la jeunesse…) et en propulsant toutes ses figures dans une forme plus lumineuse, plus décantée. Le film vise la grande forme (2h16) et l’atteint sans forcer, avec une maîtrise sereine et une aisance enchanteresse. Et c'est très beau de voir un grand cinéaste trop secret sortir de son périmètre sédentaire et trouver en un bond une première apothéose à son art. Des étudiants de cinéma, pour la plupart provinciaux découvrant Paris, se séduisent, s’éduquent, se perdent, finissent par se trouver. Ils traversent ce sas merveilleux et effrayant, autour de la vingtaine, qui conduit de la vie rêvée à la vie vécue. Roman de formation intellectuelle, éducation sentimentale, chroniques des illusions qui se perdent mais aussi des ambitions qui s’ajustent, Mes provinciales héritent de la littérature romanesque (et aussi un peu romantique) du XIXe. Qu’il prolonge à travers les formes historiques du meilleur cinéma d’investigation existentielle français du XXe siècle (Eustache, Garrel, Desplechin). Tout en parlant absolument d’une jeunesse née aux abords du XXIe, qui hérite d'une planète aux abois, se questionne sur ses pratiques alimentaires, se soucie d'activisme politique et se méfie des esthètes. Ce film splendide est interprété par de jeunes comédiens renversants (Andranic Manet, Corentin Fila, Sophie Verbeeck, Diane Rouxel, Jenna Thiam, Gonzague Van Bervesselès). Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles, 19 février 2018

France, 2017, 2 h 16, scope-noir et blanc Scénario Jean Paul Civeyrac Photo Pierre-Hubert Martin Son François Méreu Décors Brigitte Brassart Montage Louise Narboni Avec Andranic Manet Gonzague Van Bervesselès Corentin Fila, Diane Rouxel Jenna Thiam, Sophie Verbeeck… SOUTIEN GNCR FESTIVAL BERLIN 2018

DU 18 AU 30 AVRIL SORTIE NATIONALE

9


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page10

Festival Play it Again! du 18 au 29 avril

TARIF UNIQUE : 4 EUROS

Festival Play it Again! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui / 4e édition à l’initiative de l’Association des Distributeurs de Films du Patrimoine (ADFP). L’occasion de voir ou revoir quelques beaux classiques en version restaurée.

Charlot sur la route / Charles Chaplin Trois comédies désopilantes pour un road movie déjanté. Charlot boxeur

Sur la route, Charlot et son chien cherchent à gagner de l’argent. Il se fait engager comme partenaire d’un boxeur… Charlot s’évade

Charlot s’évade de prison et trouve refuge chez la belle Edna et sa mère… jusqu’au jour fatidique où son portrait en forçat est publié dans la presse… Charlot vagabond

Vagabond, Charlot sauve une jeune fille des griffes de trois voleurs. Pour le remercier, le père de cette dernière lui propose un travail à la ferme. Mais Charlot enchaîne les gaffes…

USA, 1915-17, 1 h 21, n. & b., sans paroles • à partir de 4-5 ans • MER 18 AVRIL 14H15 JEU 19 AVRIL 14H SOUTIEN ADRC

En 1936, (avec Les Temps modernes) Chaplin rejoue et décuple la puissance d’un finale déjà célèbre, conscient de l’effet de signature imaginé vingt ans auparavant dans Le Vagabond. Le vagabond avançait déjà vers le spectateur et vers la scène de ses farces tragiques par cette même route poussiéreuse qu’il reprend à la fin, corps énergique et disponible mais d’ores et déjà voué à une transhumance interminable, vie de voyage faite d’étapes comme autant d’épisodes à répétition d’une initiation au rejet. Bernard Benoliel et Jean-Baptiste Thoret in «Road Movie, USA», Ed. Hoëbeke, 2011

Du silence et des ombres Robert Mulligan

USA, 1962, 2 h 09, noir et blanc, v.o. Scénario et adptation Horton Foote d’après le roman To Kill a Mockingbird de Harper Lee Photo Russell Harlan Son Waldon O.Watson, Corson Jowett Musique Elmer Bernstein Montage Aaron Stell Avec Gregory Peck, Mary Badham Phillip Alford, John Megna Frank Overton, Robert Duvall… • pour tous et à partir de 10-12 ans • MER 18 AVRIL 15 H 45 JEU 19 AVRIL 18 H VEN 20 AVRIL 18 H 15

On parle toujours de ce drame de Robert Mulligan comme d’une belle œuvre antiraciste. Oui, l’histoire d’Atticus Finch, avocat dans une petite ville d’Alabama en 1930, est cela. Pourtant l’émerveillement qu’elle suscite vient d’ailleurs: Mulligan a tout compris de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, le seul, unique et superbe roman de Harper Lee, sur la perte de l’innocence. Atticus, veuf, élève seul son fils Jem et sa fille Scout. Le temps d’un procès, ces deux enfants vont faire l’expérience douloureuse du monde des adultes, qui comporte peu de figures aussi nobles que leur père. Atticus défend seul contre tous, un ouvrier noir accusé du viol d’une Blanche. Chez lui, il plaide pour que Jem et Scout cessent de fantasmer sur Boo, leur voisin invisible qui aime jouer avec les ciseaux… Pour Mulligan, l’enfance est un voyage de proximité : derrière la clôture, devant la maison où il faudra abattre un chien enragé, vers le tronc d’un arbre où de petits cadeaux sont déposés par une main anonyme. Pis encore: quand on revient de l’école par la forêt… plus Jem et Scout découvrent la peur, plus l’obscurité et la cruauté encouragent leur courage, et plus on pense à La Nuit du chasseur. Même noir et blanc soyeux, même atmosphère tendue, même talent sidérant des deux jeunes interprètes. Gregory Peck (oscarisé pour ce rôle) fait d’Atticus Finch un tranquille et imprenable bastion d’humanité. Seul et sans arme dans le halo d’une lampe, il monte la garde. Comme la dernière lueur d’une espérance butée en un monde qui laissera en paix les enfants, les oiseaux et les «nègres». Guillemette Odicino, Télérama, novembre 2009

SOUTIEN AFCAE / ADRC

10


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page11

Festival Play it Again! du 18 au 29 avril

La Ronde / Max Ophuls Premier film français de Max Ophuls après son retour des Etats-Unis en 1950, La Ronde est une réflexion désenchantée mais non moins dénuée d’humour sur la vacuité du sentiment amoureux face au plaisir charnel. Après Liebelei en 1933, le cinéaste adapte une nouvelle fois une pièce de l’Autrichien Arthur Schnitzler, jugée «pornographique» à sa sortie. Introduite par un personnage inventé par Ophuls, celui du meneur de jeu, chaque situation met en scène un homme et une femme dans un jeu de séduction où les frontières sociales se voient abolies le temps de l’amour. Mais pour ces amants éphémères, il est toujours trop tôt ou trop tard –l’heure qu’il est constitue l’un des leitmotivs du film. L’amour est toujours interrompu et les protagonistes contraints de vaquer à leurs occupations respectives. Dans Lola Montès, qu’Ophuls tournera en 1955, l’héroïne déclare: «La vie, pour moi, c’est le mouvement». Cette maxime peut également s’appliquer à La Ronde car le mouvement semble être le maître mot du film –comme le souligne son titre. Outre le mouvement amoureux, c’est du mouvement cinématographique qu’il s’agit: rien n’est statique, ni les décors, ni les personnages, ni la caméra avec les célèbres travellings à 360° qui ont fait la renommée d’Ophuls. Si La Ronde fut un énorme succès lors de sa sortie, c’est aussi grâce à sa pléiade de grands acteurs, entre les confirmés (Anton Walbrook, Jean-Louis Barrault, Danielle Darrieux) et les jeunes premiers qui feront les beaux jours du cinéma français (Simone Signoret, Gérard Philipe, Serge Reggiani). Premier film de sa grande tétralogie finale qui compte Le Plaisir (1952), Madame de (1953) et Lola Montès, La Ronde figure parmi les chefs-d’œuvre absolus du cinéma français, à admirer dans sa restauration 4K!

France, 1950, 1 h 33, noir et blanc Scénario Jacques Natanson, M. Ophuls d’après la pièce d’Arthur Schnitzler Photo Christian Matras Son Gabriela Cunha, Bernardo Uzeda… Décors Jean d’Eaubonne Montage Léonide Azar Avec Anton Walbrook, Simone Signoret Gérard Philipe, Danielle Darrieux Daniel Gélin, Jean-Louis Barrault … VEN 20 AVRIL 16 H 15 DIM 22 AVRIL 18 H 45 LUN 23 AVRIL 14 H 30 SOUTIEN ADRC

J’ai même rencontré des Tziganes heureux / Aleksandar Petrović Narrant la déambulation d’un ramasseur de plumes serbe, le quatrième long métrage du cinéaste yougoslave, Aleksandar Petrovic’ , J’ai même rencontré des Tziganes heureux est un film lyrique sur le destin de la communauté tzigane. Animé par des ambitions réalistes, le réalisateur part à la rencontre de ce peuple dans les vastes plaines de Pannonie. Il s’entoure de véritables paysans tziganes qui s’expriment, pour la première fois au cinéma, dans leur propre langue. Sans verser dans la critique sociale, Petrovic’ observe l’absolue liberté et la violence des mœurs de cette société hors norme. Pour ses premiers pas en Technicolor, le cinéaste livre une œuvre baroque, éclatante et brutale. Dans le village, les façades offrent une éblouissante palette de couleurs : «Lorsque dans une petite ville on atteint le quartier tzigane, ce qui frappe d’abord, ce sont des couleurs aux combinaisons les plus extraordinaires qu’on puisse imaginer […] Leur goût des couleurs est lié à leur amour du fantastique, de l’irréel, et si le film débouche sur ces horizons-là, c’est par réalisme» déclare le cinéaste (Cahiers du cinéma n°191, juin 1967). En 1967, J’ai même rencontré des Tziganes heureux concourt pour les prix les plus prestigieux, des Oscars aux Golden Globes. Au Festival de Cannes, il remporte le Prix international de la Critique ainsi que le Grand Prix du jury. Distribué par Claude Lelouch en 1967 et invisible depuis, ce film mythique est enfin de retour sur les écrans français dans une superbe copie restaurée!

Skupljaci perja Yougoslavie, 1967, 1 h 23, couleur, v.o. Scénario Aleksandar Petrovic’ Photo Tomislav Pinter Décors Veljko Despotovic Musique A. Petrovic’, Olivera Vuco Montage Mirjana Mitic Avec Ekim Fehmiu, Olivera Katarina Bata Zivojinovic, Gordana Jovanovic… DIM 22 AVRIL 14 H 30 LUN 23 AVRIL 18 H 45 MAR 24 AVRIL 16 H 30 SOUTIEN AFCAE / ADRC

11


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page12

Festival Play it Again! du 18 au 29 avril

Le Bel Antonio / Mauro Bolognini Après trois années passées à Rome, Antonio (Marcello Mastroianni) retourne en Sicile, où sa beauté lui vaut une réputation de grand séducteur. Un mariage arrangé avec Barbara (Claudia Cardinale) l’attend. Le couple semble couler des jours heureux. Pourtant, un an après la noce, on découvre que l’union n’a toujours pas été consommée. L’impuissance d’Antonio éclate au grand jour, menaçant son couple et l’honneur de sa famille.

Il bell’Antonio Italie / Fr., 1960, 1 h 42, noir et blanc, v.o. Scénario Pier Paolo Pasolini Gino Visentini d’après le roman éponyme de Vitaliano Brancati Photo Armando Nannuzzi Décors Carlo Egidi Musique Piero Piccioni Montage Nino Baragli Avec Marcello Mastroianni Claudia Cardinale, Pierre Brasseur Rina Morelli, Tomas Milian… MER 25 AVRIL 14H VEN 27 AVRIL 18H45 DIM 29 AVRIL 15H

Adaptation d’un roman de Vitaliano Brancati, Le Bel Antonio marque l’une des plus belles collaborations entre Mauro Bolognini et Pier Paolo Pasolini, déjà scénariste de deux films du réalisateur, Les Jeunes Maris et Les Garçons. Dans cette Sicile où virilité et honneur vont de pair, le cinéaste aborde de front le sujet délicat de l’impuissance. Drame réaliste et grinçant, Le Bel Antonio dresse le portrait sans concession d’une société patriarcale, sclérosée dans ses traditions. Bolognini dépeint l’absurdité et l’hypocrisie des mœurs sexuelles et religieuses. Alors que les hommes sont exhortés à multiplier les conquêtes, les femmes sont gardées dans la plus grande ignorance de l’intimité et vendues par leurs familles lors de mariages arrangés. Dans un noir et blanc superbe, Bolognini, caméra à l’épaule, nous entraîne dans les ruelles de Catane. Malgré sa réputation d’homme à femmes, largement nourrie par un père fanfaron, Antonio reste interdit devant la beauté de sa jeune épouse et accepte les humiliations. A contre-emploi, Marcello Mastroianni n’hésite pas à abîmer son image de don Juan et offre une interprétation délicate, toute de honte et de tristesse contenues. Naviguant entre le drame psychologique et la satire sociale, Le Bel Antonio est présenté au Festival de Locarno en 1960, où il remporte le Léopard d’or. «L’acuité de Bolognini et de Pasolini fait du Bel Antonio une œuvre extrêmement troublante, dans laquelle le réalisateur et son scénariste ne sacrifient jamais le sujet au décor, ni l’inverse […] passant du drame d’Antonio à celui de Barbara, tout en décrivant la vie quotidienne sicilienne avec son mélange de rigorisme, de traditions –dont le culte de la virilité– et de tabous. Interprète d’un héros prisonnier de sa renommée, Mastroianni est constamment remarquable. Un film magnifique, grave et douloureux. » (André Moreau, Télérama, 21 juillet 1985) festival-lumiere.org

SOUTIEN AFCAE / ADRC

12


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page13

Foxtrot / Samuel Maoz Michael et Dafna, mariés depuis trente ans, mènent une vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aîné Yonatan effectue son service militaire sur un poste frontière, en plein désert. Un matin, des soldats sonnent à la porte du foyer familial. Le choc de l’annonce va réveiller chez Michael une blessure profonde, enfouie depuis toujours. Le couple est bouleversé. Les masques tombent…

Le film est divisé en trois parties distinctes. Pourquoi avoir choisi la structure d’un triptyque? SAMUEL MAOZ: D’abord, je voulais me rapprocher de la structure d’une tragédie grecque classique,

en trois actes, car mon film est une tragédie contemporaine qui a une résonance avec des éléments mythiques comme le destin et le hasard. Ensuite, je voulais que chaque partie place en son centre un personnage en reflétant stylistiquement sa structure émotionnelle et sa psychologie… Le thème de la culpabilité résonne dans le film avec le mythe israélien (et biblique) du sacrifice : la culpabilité de la génération des fondateurs de l’Etat qui n’a rien d’autre à offrir à leurs descendants que le sacrifice permanent; la tragédie d’une nation où les enfants ne cessent de payer pour les péchés et les erreurs de leurs aînés. Vous reconnaissez-vous dans cette lecture? S.M.: Oui, absolument. Je me souviens que déjà à l’adolescence, j’étais frappé par le culte de la mort en Israël, notamment celui autour des soldats tombés sur le champ de bataille. Par exemple, chaque lycée était fier d’afficher sur des plaques commémoratives le nombre d’anciens élèves tombés au combat, et les parents choisissaient parfois pour leurs enfants l’établissement affichant le plus grand nombre de soldats tombés… Quand un parent, qui a poussé son fils à devenir combattant, doit affronter la perte de son enfant, la culpabilité n’est qu’une première étape sur le long chemin de sa prise de conscience et de sa remise en question. Ce processus se manifeste aussi sur le plan collectif, car la société israélienne tout entière est fondée sur l’idée de la nécessité du sacrifice, un mythe encore tenace à notre époque, alors qu’Israël est plus que jamais sûr de son existence et possède l’une des armées les plus fortes du monde… Dans le film, Michael essaie de briser cette chaîne liée au traumatisme collectif en choisissant un chemin de vie «normal», car chaque adolescent a un désir de vie dont la première manifestation est la sexualité. Son choix d’échanger un objet hérité de la Shoah contre un magazine érotique me semble être l’acte le plus sain qu’un adolescent puisse faire pour se débarrasser du poids du passé et choisir de célébrer la vie plutôt que la mort. Or en Israël, un choix pareil est perçu comme la pire des trahisons, et dans ce cercle infini de sacrifices, son fils doit en payer le prix. Pourquoi le titre «Foxtrot»? S.M.: On peut le voir comme une métaphore du film. C’est la seule danse que je connais où les danseurs reviennent toujours à leur point de départ, en tournant en quelque sorte en ronde, comme dans un cercle fermé (et vicieux) qui se répète à l’infini… C’est la situation de mes personnages, et peut-être aussi de la société israélienne dans son ensemble. C’est le mouvement obsessionnel qu’Israël ne cesse de répéter depuis sa création, génération après génération… Entretien réalisé et traduit par Ariel Schweitzer, 15 janvier 2018, Tel Aviv in Dossier de presse

Israël / Allemagne / France, 2017, 1 h 53 scope-couleur, v.o. Scénario Samuel Maoz Photo Giora Bejach Son Alex Claude, Samuel Cohen… Musique Ophir Leibovitch, Amit Poznanky Montage Arik Lahav Leibovich, Guy Nemesh Avec Lior Ashkenazi, Sarah Adler Yonatan Shiray, Shira Haas Karin Ugowski… MOSTRA VENISE 2017 : GRAND PRIX DU JURY

DU 25 AVRIL AU 8 MAI SORTIE NATIONALE

13


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page14

L’Etrange Forêt de Bert et Joséphine / Filip Pošivacˇ , Barbora Valecká

République tchèque, 2017, 45’, couleur, v.f. • à partir de 5-6 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 28 MARS AU 2 AVRIL

«Etrange»… c’est bien le mot qui qualifie ce film autant que la forêt dans laquelle il se déroule. Nous y rencontrons tout un tas de personnages aussi originaux et surprenants les uns que les autres, et les suivons dans des aventures amusantes et parfois inquiétantes. Bert et Joséphine tout d’abord, des lutins qui protègent la forêt, ainsi que leurs amis dont une nymphe qui ne sait pas chanter mais qui raconte magnifiquement les histoires – notamment celles de ce programme. Chaque moment un peu sombre est très vite dédramatisé et on rit souvent devant les péripéties vécues par Bert, Joséphine et leurs compagnons. On se laisse emporter dans cette forêt qui nous fait réfléchir sur l’amitié, la différence, la tolérance, mais nous montre aussi un écosystème où chacun vit en harmonie avec les autres… in Bulletin AFCAE, fév. 2018

Alice Comedies 2 / Walt Disney

USA, 1924-26, 40’, n. & b., sans paroles • à partir de 4 ans • DU 4 AU 17 AVRIL

Les premiers films de Walt Disney (1901-1966) datent des années 1920. Parmi eux, trésors d’inventivité, de drôlerie et de poésie, les Alice Comedies sont des courts métrages menés tambour battant par Alice, une petite héroïne en chair et en os, qui évolue dans un univers de toons. D’une virtuosité technique encore aujourd’hui impressionnante, et après le succès du premier volume sorti au cinéma en décembre 2016, Alice revient sur les écrans en 2018! Ce programme inédit a été sonorisé par l’Orchestre de Chambre d’Hôte et Manu Chao pour Alice joueuse de flûte. Ces éblouissantes Alice Comedies sont à découvrir en grande famille…

La Révolte des jouets / 3 films d’animation C’était en Afrique, une projection 16 mm d’un film tchèque: «La Révolte des jouets» (1947) de Hermína Týrlová. Un ancêtre de «Toy Story»… Tout était fascinant, la nuit, le projecteur dans une maison, son scintillement, le faisceau de lumière jusqu’au drap tendu, et les images magiques: de vrais jouets, comme les miens, qui bougeaient tout seuls, et qui parvenaient à faire fuir un vrai méchant en bottes noires. Michel Ocelot

Tchécoslovaquie, 1946-1960, 35’ noir & blanc et couleur, sans paroles • à partir de 5-6 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 4 AU 16 AVRIL

Dans ce programme qui réunit trois chefs-d’œuvre restaurés de l’animation tchèque: L’Aventure de minuit de Bretislav ˇ Pojar, La Berceuse et La Révolte des jouets d’Hermína Týrlová, les jouets ne sont pas de simples objets animés, ils ont le pouvoir de prendre vie! Ils peuvent ainsi endormir un bébé, affronter l’arrivée menaçante d’un train électrique ou se révolter contre la folie destructrice d’un officier de la gestapo. Au plus proche de l’esprit de l’enfance, ces fables célèbrent l’imagination, la liberté et la poésie. telerama.fr

Pat et Mat déménagent / Marek Benesˇ

Rép. tchèque, 2017, 40’, couleur, sans paroles • à partir de 3 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 11 AU 17 AVRIL

Dans la pure tradition du cinéma burlesque, ce programme de courts métrages sans paroles nous propose de découvrir les péripéties de Pat et Mat, deux voisins et amis inséparables. Piètres bricoleurs, ils excellent dans la maladresse! Avec une logique qui n’appartient qu’à eux, ils font preuve d’une grande inventivité pour faire face aux tracas du quotidien. […] Ces films sont également de vrais petits bijoux d’animation. Pat et Mat sont en fait des marionnettes en plasticine –comparable à la pâte à modeler– avec des squelettes en mousse et fil de fer, animées grâce à la technique de l’image par image. Un programme plein de bonne humeur, abordant subtilement les notions de partage et d’apprentissage. benshi.fr

EN EXCLUSIVITÉ

14

Pour tous ces films jeune public d’une durée inférieure à 1 heure, tarifs : enfant 4 € / adulte 5 €


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:30 Page15

SPECTACLES

EN

AVRIL

UNTIL THE LIONS

2 CHORÉGRAPHIES D’AKRAM KHAN

DANSE

Until the Lions / 3 DANSEURS, 4 MUSICIENS Akram Khan, chorégraphe des plus prisés de la scène internationale, puise dans son propre métissage la genèse de sa danse à la beauté foudroyante. mercredi 4, jeudi 5 avril 20 h 30 Chotto Desh / SOLO CHORÉGRAPHIQUE tous publics à partir de 7 ANS C’est une première incursion dans l’univers du jeune public pour ce chorégraphe illustre, il mêle autoportrait et épopée dans le monde sauvage. mercredi 4 avril 14 h 30 Dhafer Youssef Quartet ETHNO-JAZZ Autour de cet oudiste chanteur se réunissent des musiciens de tous horizons pour célébrer la poésie ancestrale autant que la contestation contemporaine. Dhafer Youssef oud, voix / Isfar Sarabski piano / Matt Brewer basse / Justin Faulkner batterie vendredi 6 avril 20 h 30

Europe Connexion DE ALEXANDRA

DHAFER YOUSSEF

THEATRE

BADEA / MISE EN SCÈNE MATTHIEU ROY

Chaussés de casques audio sur les oreilles, les spectateurs sont envahis par un dispositif saisissant pour démasquer les manipulations parfois immorales des lobbys dans les sphères du pouvoir. lundi 23, mardi 24 avril 19 h et 21 h

Orchestre des Champs-Elysées /

DIRECTION

LOUIS LANGRÉE

MUSIQUE

2 CONCERTS / 1 RENCONTRE

Concert / Tour de La Chaîne / programme DEBUSSY - RAVEL

dimanche 22 avril 11 h / (tarifs : 14€ / 7€)

LOUIS LANGRÉE

3 solistes de l’Orchestre des Champs-Elysées : alto, flûte et harpe Concert / La Coursive / programme DEBUSSY

mardi 24, mercredi 25 avril 20 h 30

80 musiciens de l’Orchestre des Champs-Elysées et 16 chanteurs du Collegium Vocale Gent Rencontre / La Coursive / avec Louis LANGRÉE

mercredi 25 avril 18 h 30 / (entrée libre)

Thème : «L’orchestre de Debussy»

– tra – - यात्रा / Ya

CHORÉGRAPHIE ANDRÈS MARÍN & KADER ATTOU 3 DANSEURS, 6 MUSICIENS DE L’ENSEMBLE DIVANA

DANSE

Quand le flamenco le plus fulgurant dialogue avec le hip hop le plus pétillant, une histoire d’hommes orchestrée par les mélopées de six musiciens du Rajasthan. jeudi 26, vendredi 27 avril 20 h 30

YATRA

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u u

AKRAM KHAN, Until the Lions / Chotto Desh • ORCHESTRE DES CHAMPS-ELYSÉES • THE WACKIDS • J’AI DES DOUTES, François Morel • Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte

La Coursive.


CINEMA avril 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 20/03/2018 09:31 Page16

A

V

R

I

L

DU 28 MARS AU 3 AVRIL

L’ÉTRANGE FORÊT DE BERT ET JOSÉPHINE de Filip Pošivacˇ, Barbora Valecká Animation, République tchèque, 2017, 45’, couleur, v.f. FROST de Sharunas Bartas Lituanie/France/Pologne/Ukraine, 2017, 2h, couleur, v.o. LES DESTINÉES D’ASHER de Matan Yair Israël/Pologne, 2017, 1h33, couleur, v.o. MADAME HYDE de Serge Bozon France, 2017, 1h35, couleur

2

ME 28/03 JEU 29

14H30 16H30 (GT) 14H (GT) 20H 15H30 18H (GT) 17H30 20H30 (GT)

DU 4 AU 10 AVRIL

MER 4

ALICE COMEDIES 2 de Walt Disney • USA, 1924-26, 40’, n.&b., sans paroles LA RÉVOLTE DES JOUETS, 3 films courts d’animation Tchécoslovaquie, 1946-1960, 35’, noir & blanc et coul., sans paroles ABRACADABRA de Pablo Berger Espagne/France, 2017, 1h33, couleur, v.o. LES DESTINÉES D’ASHER de Matan Yair MADAME HYDE de Serge Bozon

14H30 15H30

LUN 2

16H45

16H30

17H15

14H30

19H30

15H

16H

20H15

16H

18H

14H30

18H15

20H15

14H 18H15

14H 18H

20H

17H30

20H15

14H 18H15

JEU 5

VEN 6

SAM 7

DIM 8

LUN 9

MAR 10

17H15 16H30

14H30 15H30

16H

18H15

20H30

17H

20H15 14H30

16H30 18H30

19H 14H 20H45

18H

JEU 12

14H30

15H30

15H30 16H30 14H (GT) 20H (GT) 20H30

14H30 17H30 (GT)

20H (GT)

18H

16H30 20H30 18H30 20H (GT) 15H (GT)

16H30 18H30 15H (GT) 20H30 17H (GT)

DU 18 AU 24 AVRIL Play it Again ! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui

MER 18

JEU 19

CHARLOT SUR LA ROUTE de Charles Chaplin USA, 1915-1917, 1h21, noir et blanc, sans paroles DU SILENCE ET DES OMBRES de Robert Mulligan USA, 1962, 2h09, noir et blanc, v.o. LA RONDE de Max Ophuls • France, 1950, 1h33, noir et blanc J’AI MÊME RENCONTRÉ DES TZIGANES HEUREUX de Aleksandar Petrovic’ Yougoslavie, 1967, 1h23, couleur, v.o. MES PROVINCIALES de Jean Paul Civeyrac France, 2017, 2h16, scope-noir et blanc THE THIRD MURDER de Kore-eda Hirokazu

14H15

14H

15H45

18H

FROST de Sharunas Bartas

DU 25 AVRIL AU 1er MAI Play it Again ! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui

LE BEL ANTONIO de Mauro Bolognini Italie/France, 1960, 1h42, noir et blanc, v.o. FOXTROT de Samuel Maoz Israël/Allemagne/France, 2017, 1h53, scope-couleur, v.o. MES PROVINCIALES de Jean Paul Civeyrac

14H 16H 20H

14H30 20H30 16H30 18H30

VEN 13 SAM 14

15H30

16H30

14H30

15H 15H30 (GT) 20H30 (GT) 18H 18H30 (GT) 20H

VEN 20 SAM 21

20H30

15H30

20H30

18H15

20H30

14H

MER 25 JEU 26

15H 20H 17H30

VEN 27 SAM 28

18H45

14H 17H 14H15 19H30

DIM 15

LUN 16 MAR 17

16H30

14H30

15H (GT) 20H 14H30 18H 17H30 (GT)

15H30 15H (GT) 20H (GT) 16H30 20H30 18H30

15H30 14H30

19H30 (GT) 17H30 (GT) DIM 22

17H30 (GT) 18H30 20H30 16H30 20H (GT) 15H (GT)

LUN 23 MAR 24

18H15 16H15

16H 20H45 18H15

MAR 3

20H

MER 11

17H30 (GT)

8

16H

16H30 18H30

DU 11 AU 17 AVRIL

1

VEN 30 SAM 31 DI 1er/04

14H 18H 20H 16H

PAT ET MAT DÉMÉNAGENT de Marek Beneš Animation, République tchèque, 2017, 40’, couleur, sans paroles ALICE COMEDIES 2 de Walt Disney LA RÉVOLTE DES JOUETS, 3 films courts d’animation THE THIRD MURDER de Kore-eda Hirokazu Japon, 2017, 2h05, scope-couleur, v.o. NUL HOMME N’EST UNE ÎLE de Dominique Marchais France, 2017, 1h36, couleur, v.o. ABRACADABRA de Pablo Berger

20H30

0

14H 20H45 16H15

18H45 14H30

14H30 18H45

16H15

20H30

20H30

16H15

DIM 29

16H30 14H 18H15 20H45

LUN 30 MA 1er/05

15H 15H 17H30 20H

17H 19H30

15H 20H 17H15

Festival Play it Again! du 18 au 29 avril, à l’initiative de l’Association des distributeurs de films du patrimoine tarif unique 4€ LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.