01.06 au 24.06 2015

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

« NEWSLETTER » CINÉMA, chaque mois, présentation des films, horaires… En vous inscrivant sur le site de La Coursive, recevez toutes les informations sur la programmation cinéma de la Salle Bleue. m inscription sur www.la-coursive.com Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Contes italiens de Paolo et Vittorio Taviani


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L’Ombre des femmes / Philippe Garrel

Ainsi que le suggère son titre plein de délicatesse, L’Ombre des femmes est un film qui s’écrit par l’envers et le creux, l’un des plus retors de Philippe Garrel, sous les dehors trompeurs d’un récit limpide, filant droit, à vitesse éclair. Une fable terriblement sensible de la relation à l’autre aimé, qui ne s’entiche pourtant que de personnages en négociation seulement avec leurs représentations, en tête à tête avec eux-mêmes - voir cette séquence où Elisabeth, l’amante de Pierre, qui vient de surprendre Manon en situation d’adultère, va quêter la consolation à son dilemme moral dans l’exiguïté d’une cabine de Photomaton. Le portrait d’un type un peu salaud, un peu sourd-muet, aveugle à tout, et surtout à sa lâcheté pleine de contention virile, personnage impossible avec lequel l’acteur qui l’incarne se débat avec grâce, et aux basques duquel le film se cramponne alors que son cœur fantôme, lui, bat ailleurs. Ce rôle-là, c’est Clotilde Courau qui l’endosse de sa superbe réapparition défardée, en présence féminine la plus souveraine ayant traversé un plan garrelien depuis longtemps. Jusque dans ses absences, c’est elle qui dispense au film sa pulsation au gré du jaillissement de ses sanglots ou de ses souffles courts et longs. Elle, aussi, qui s’en révèle le centre de gravité, composant au creux de ce cinéma une figure qui jusque-là lui demeurait presque étrangère, celle d’une absolue pureté qui ne soit jamais virginale, ni naïve, mais armée d’une maturité très sûre et d’un idéal de vérité jusque dans les convulsions du grand mensonge amoureux. Julien Gester, Libération du 15 mai 2015

France, 2015, 1 h 13, scope-noir et blanc Scénario Jean-Claude Carrière Caroline Deruas, Arlette Langmann Philippe Garrel Photo Renato Berta Son François Musy Musique Jean-Louis Aubert Montage François Gédigier Avec Clotilde Courau, Stanislas Merhar Lena Paugam, Vimala Pons Louis Garrel (voix off)… CANNES 2015 : QUINZAINE DES RÉALISATEURS

DU 1er AU 9 JUIN SORTIE NATIONALE

La Sapienza / Eugène Green Eugène Green, fidèle à son style baroque, fait voyager de l’autre côté des Alpes un couple à bout de souffle, régénéré par la beauté des lieux et le charme de deux jeunes gens. Sous les auspices de Monteverdi, le film prend la forme d’un jeu de piste parmi les œuvres de Francesco Borromini… […] Comme dans Voyage en Italie de Rossellini (1954), le périple n’est autre qu’un retour à l’origine, celle d’une passion que le couple étranger avait perdue en chemin et qui renaît par le biais d’une expérience esthétique. Green pousse le paradoxe encore plus loin, faisant de la jeunesse rencontrée la dépositaire d’une expérience pure, entière, dont l’âge mûr se trouvait désemparé, l’ayant remplacée par l’attirail du savoir et de l’expertise… […] La sapience, mot rabelaisien lui aussi tombé en désuétude, désigne avant tout une source : «A l’origine de la beauté, il y a l’amour; à l’origine de la science, il y a la sapience.» Mathieu Macheret, Le Monde, 24 mars 2015

France / Italie, 2014, 1 h 44, couleur, v.o. Scénario Eugène Green Avec Fabrizio Rongione, Ludovico Succio Christelle Prot Landman… SOUTIEN GNCR

MERCREDI 2 JUIN 19H EN EXCLUSIVITE

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Los Hongos / Oscar Ruiz Navia

Colombie / Argentine / France / Allemagne 2014, 1 h 43, couleur, v.o. Scénario O. R. Navia, César A. Acevedo Photo Sofia Oggioni Hatty Son Leandro De Loredo, César Salazar… Musique La Llegada Del Dios Rata Zalama Crew, Sebastian Escofet Montage Felipe Guerrero Avec Jovan Alexis Marquinez Angulo « Ras », Calvin Buenaventura Tascón… FESTIVALS 2014 : LOCARNO, PRIX DU JURY / ROTTERDAM

DU 1er AU 9 JUIN SORTIE NATIONALE

[…] Une vision audacieuse de Cali, la ville natale de Oscar Ruiz Navia, qu’il explore de façon transversale en suivant les déambulations de deux jeunes graffeurs, Calvin et Ras. L’un à vélo, l’autre en skate, ils sont accompagnés par des travellings qui les montrent tels des rois de l’asphalte, salués par une nuée de klaxons sur le périphérique comme pour célébrer les noces de la jeunesse et du mouvement. Les rues et les routes leur appartiennent, ils prennent possession d’un espace qui est aussi celui dont le film s’empare : une ville dans toute sa diversité sociale, culturelle, politique et géographique. «Le pont des mille jours» que Calvin et Ras vont recouvrir d’une fresque géante avec d’autres amis graffeurs s’apparente au film qui, lui aussi, se dessine à travers une même forme patchwork, agençant plusieurs blocs de réalité de tailles, de couleurs et de formes différentes. Toutes les personnes rencontrées par les deux protagonistes portent en elles un univers et une couleur bien particuliers, représentatifs d’une facette de la ville. La mère de Ras, déplacée du Pacifique par la guerre, se réfugie dans la religion, le père de Calvin, chanteur d’opérette, défend des thèses marxistes auprès de ses amis au moment des élections, sa grand-mère qui se remet d’un cancer vit dans un appartement envahi de plantes qui font de lui une véritable jungle. Chacun à leur manière, tous les personnages du film se battent et luttent pour leur vie en dépit des difficultés et des obstacles qu’ils rencontrent, comme ces champignons («los hongos» du titre) qui poussent sur de la moisissure… […] Les relations pleines de respect qui unissent Ras à sa mère et celles pleines de tendresse qui unissent Calvin à sa grand-mère irradient d’une rare douceur un film par ailleurs empreint de Street art et de musique punk. Contraste qui n’est qu’apparent tant la véritable rébellion passe aujourd’hui davantage par une relation privilégiée avec les Anciens plutôt que par une rupture avec eux. A contre-courant d’une nouvelle génération qui fait du concept de la table rase un facteur d’innovation, le film de Ruiz Navia s’inscrit clairement dans la réception d’un héritage, dans l’acceptation d’une filiation… […] Ce sont, à n’en point douter, ces mêmes racines qui nourrissent cet Arbre de la vie, magnifique et majestueux, qui clôt de manière féérique ce film libre et généreux. Nicolas Azalbert, Cahiers du cinéma, mai 2015

Zaneta / Petr Vaclav

Fr./ Rép. Tchèque, 2014, 1 h 42, coul., v.o. Scénario Petr Vaclav Avec Klaudia Dudova, David Istok Milan Cifra, Maria Zajacova-Ferencova… LUNDI 1er JUIN 16H30

Dépassant les constats de circonstance, misérabilistes et/ou bien pensants, cette histoire de battante aux prises avec les vicissitudes administratives et familiales, frôlant la délinquance, et se régénérant constamment à travers ses problèmes successifs, est ce qu’on a vu, paradoxalement, de plus réjouissant et encourageant sur ce thème rebattu. La vraie force du film et du cinéaste réside dans une évidente connivence avec la communauté tzigane (sédentarisée) d’Europe de l’Est (dont Petr Vaclav est proche, mais sans lui appartenir). Se gardant de tout angélisme et autres complaisances, le cinéaste se maintient à une distance juste, composant un portrait nuancé de l’un des peuples les plus ostracisés de l’histoire. Il met en avant leur dignité à travers son héroïne, animée d’un farouche désir de survie mais aussi d’intégration… Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, 6 mai 2015

EN EXCLUSIVITE

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Loin de la foule déchaînée Thomas Vinterberg

Angleterre, fin du XIXe siècle. Bathsheba Everdene dirige d’une main de maître la ferme léguée par son oncle. Elle entend bien s’assumer seule, déterminée à se marier par amour plutôt que par convention. Sa force, son indépendance et sa beauté séduisent le noble et honnête berger Gabriel Oak, le riche propriétaire terrien William Boldwood et le séduisant et effronté Sergent Troy. Elle se trouve bientôt tiraillée entre ses trois prétendants et aussi libre qu’indépendante, elle décide de n’écouter que ses sentiments.

Des personnages extraordinaires, et d’une grande profondeur, qui appartiennent à une époque caractéristique. Mon but était d’évoquer l’ampleur romanesque du livre, de manière crédible, et de mettre en lumière la fragilité des personnages, sans négliger pour autant la beauté des décors. On a séjourné dans les lieux mêmes qui ont inspiré Thomas Hardy (le comté de Wessex, le Dorset), on s’est imprégné du paysage ambiant et on s’est totalement laissé porter par cet univers. Pour moi, il s’agissait de raconter l’une des plus belles histoires jamais imaginées, en rendant compte du point de vue de Hardy sur l’amour et le destin. Thomas Vinterberg in Dossier de presse Je me suis toujours passionné pour les grands textes de Thomas Hardy. Contrairement à Jane Austen, ou aux sœurs Brontë, Hardy n’a pas été adapté au cinéma depuis très longtemps, si bien qu’on avait le sentiment que c’était le bon moment pour s’emparer de nouveau de cette histoire hors du commun. Certes, il s’agit d’un roman profondément victorien, mais il n’existe guère de personnages comme Bathsheba, aussi fougueuse et déterminée, coûte que coûte, à rester libre. Les questions qu’elle se pose sont toujours d’actualité : comment une femme peut-elle rester indépendante et forte dans un monde où, contrairement aux hommes, ses mérites ne sont pas toujours reconnus? L’essentiel des éléments dramatiques – et comiques – du livre est lié aux questionnements autour de ce qu’on considère, ou pas, comme un bon mariage. Bathsheba estelle attirée par Troy sexuellement ? Est-ce le statut social qui la pousse dans les bras de Boldwood ? Ou est-ce la complicité, la confiance et l’amitié qui la séduisent chez Gabriel ? Je voulais placer ces questions au coeur du script et construire la dramaturgie autour de l’histoire d’amour, d’une importance croissante, entre Bathsheba et Gabriel. Bathsheba est l’une de ces grandes héroïnes de la littérature destinée à choquer et bousculer le lecteur de l’époque. Voilà une femme qui peut s’avérer capricieuse, égoïste et orgueilleuse, mais aussi d’une force incroyable, séduisante et fascinante. Elle a influencé bon nombre de personnages féminins de la littérature et du cinéma, à commencer par Scarlett O’Hara. David Nicholls in Dossier de presse

Far from the Madding Crowd USA / G.-B., 2015, 1 h 58, couleur, v.o. Scénario David Nicholls d’après le roman de Thomas Hardy Photo Charlotte Bruus Christensen Son Glenn Freemantle Montage Claire Simpson Avec Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts Michael Sheen, Tom Sturridge Juno Temple, Jessica Barden… DU 3 AU 23 JUIN SORTIE NATIONALE

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Contes italiens / Paolo et Vittorio Taviani Florence, XIVe : la peste fait rage. Dix jeunes gens fuient la ville pour se réfugier dans une villa à la campagne et parler du sentiment le plus élevé qui existe, l’amour, dans toutes ses nuances. LES CINQ NOUVELLES

Catalina et Gentile: quand l’amour est un antidote à la mort. Calandrino: à quel point un mari peut-il être monstrueux et cruel? Ghismunda et le Duc Tancredi: un despote sans une once de cœur. Usimbalda et Isabetta: «Nous sommes coupables car le seigneur nous a aussi faites de chair.» Federico et Giovanna: une erreur faite par amour doit être pardonnée. Une merveille pure, célébration de l’amour intemporel dans la Toscane médiévale, par les Taviani (chacun âgé de plus de quatre-vingt-trois ans) qui, en adaptant cinq récits issus du Décaméron de Boccace, semblent avoir retrouvé la force d’un Fiorile. Des chapitres littéraires et éminemment cinématographiques, tour à tour sombres, tragiques, fantastiques, drôles et fantasques également, intrinsèquement romantiques. avoir-alire.com

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ENTRETIEN AVEC PAOLO ET VITTORIO TAVIANI

Vous vous êtes inspirés d’une grande œuvre, «Le Décaméron» de Boccace, composée de cent nouvelles rassemblées dans un même recueil. En quoi ce texte du XIVe siècle vous semble-t-il d’actualité aujourd’hui? PAOLO et VITTORIO TAVIANI: Nous avions envie de nous rapprocher des jeunes d’aujourd’hui et du présent difficile qui est le leur –nous les côtoyons, dans nos familles, nos rues, lors de nos voyages. C’est alors qu’un projet abandonné est réapparu, avec force : dans la ville de Florence du XIVe siècle, dévastée par la peste, dix jeunes, sept femmes et trois hommes, refusent de céder à la noirceur qui les mine de l’intérieur et qui leur ôte toute envie de vivre. Ils quittent la ville et s’en remettent aux forces de la nature et de l’imagination, avec obstination, effroi, passion et allégresse… Hier comme aujourd’hui, en effet, la peste peut prendre mille visages. Mais aujourd’hui, en particulier pour nous deux, le moment d’une rencontre avec Boccace et son Décaméron était enfin arrivé. Une rencontre qui nous a émus et dont nous lui sommes reconnaissants. Nous avons à présent envie que ce soit notre Contes italiens qui soit raconté à son tour, avec notre langage. Tout ce que nous pouvons répondre à votre question, c’est cela: la peste, les jeunes qui se rebellent et les histoires fabuleuses qui sont évoquées battent d’un même cœur. A quel point avez-vous tenu compte des versions précédentes du «Décaméron», en particulier celle de Pasolini? Dans quelle mesure «Contes italiens» s’en éloigne-t-il, quelle est son identité? P. et V. TAVIANI: Nous l’avons dit: une œuvre littéraire peut offrir des histoires différentes au cinéma. Il y a des réalisateurs qui trouvent du plaisir à les illustrer et d’autres non. Nous, non. Nous aimons –bien sûr– les œuvres dont nous nous inspirons, mais nous les considérons comme un élément pour parler de nous, de nos angoisses et de nos désirs. Boccace nous a prêté ses nouvelles et leur inépuisable richesse inventive. Il les a prêtées à de nombreux réalisateurs. Y compris à Pasolini. Son film est une représentation violente et poétique de l’éros. Son film a été censuré, d’autant plus qu’il s’inscrivait dans la lutte pour la libération sexuelle de ces années-là. Nous préférons ne pas parler des autres adaptations. Contes italiens est un enfant de notre époque et, en tant que Toscans nous en sommes sûrs, il ne ressemble qu’à lui-même. En tout et également dans la sexualité, discrète et souvent souterraine, qui est partout: dans les personnages des nouvelles aussi bien que dans les rapports des jeunes entre eux. La musique a-t-elle un rôle déterminant? En plus de souligner et d’accompagner les situations, a-t-elle une fonction narrative? P. et V. TAVIANI: Chacun de nos dix jeunes a eu un espace sonore bien à lui, dans lequel se mouvoir et se reconnaître : liberté de rythmes et des instrumentations contemporaines, inquiétudes électroniques. Avec les pieds bien ancrés dans le son d’aujourd’hui, le défi a été possible: passer de la dimension quotidienne à la dimension fantastique des récits, en évoquant un autre univers musical, celui du mélodrame. Les deux musiciens du film ont assumé ce télescopage. Avec la complicité de Rossini, de Verdi et de Puccini, cela a été émouvant pour eux, et pour nous, d’opposer des rugosités acoustiques à des vagues mélodiques, le présent au passé : comme toujours, la musique est l’un des acteurs principaux de notre film. Les femmes sont le moteur de l’histoire… P. et V. TAVIANI: Pour nous, ce film est un hommage à la femme. Ce sont les femmes qui décident de partir et ce sont elles qui vont raconter les cinq nouvelles en faisant appel à l’art et à l’imagination. La morale? Il n’y en a pas, si ce n’est que l’amour est possible. Et cela toujours grâce aux femmes qui vivent avec une grande liberté tous les sentiments, y compris les sentiments amoureux. in Dossier de presse LE DÉCAMÉRON de Giovanni Boccaccio dit Boccace

D’une extrême variété de thèmes, les cent contes exaltent le triomphe de l’instinct, la passion de réussir et l’intelligence pratique. A la satire plaisante des travers humains succèdent parfois des scènes délicates ou des évocations d’une tragique grandeur ; et c’est en fait sous les apparences de légèreté, une vaste satire de la société florentine du XIVe siècle, voire de la société occidentale en général (cf. la revendication de l’égalité de la femme dans les rapports amoureux). Peinture réaliste et colorée, animée de personnages d’une infinie variété et toujours hauts en couleur, Le Décaméron, par sa précision descriptive, demeure «le premier modèle en prose pour l’exactitude et pour la pureté du style, ainsi que pour le naturel de la narration» (Voltaire). L’œuvre inspira Chaucer, Shakespeare, Marguerite de Navarre, La Fontaine… in Le Petit Robert

Maravaglioso Boccaccio Italie, 2015, 1 h 55,couleur, v.o. Scénario Paolo et Vittorio Taviani d’après Le Décaméron de Boccace Photo Simone Zampagni Son Benito Alchimede, Maurizio Grassi Musique Giuliano Taviani et Carmelo Travia Montage Roberto Perpignani Avec Lello Arena, Paola Cortellesi, Carolina Crescentini, Flavio Parenti Vittoria Puccini, Michele Riondino, Kim Rossi Stuart, Riccardo Scamarcio… DU 10 AU 23 JUIN SORTIE NATIONALE

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La Belle Promise / Suha Arraf Scénariste des «Citronniers» et de «La Fiancée syrienne» de Eran Riklis, «La Belle Promise» est le premier long métrage de Suha Arraf en tant que réalisatrice. En Palestine, trois sœurs issues de l’aristocratie chrétienne ont perdu leur terre et leur statut social après la guerre des Six Jours de 1967 avec Israël. Incapables de faire face à leur nouvelle réalité, elles s’isolent du reste du monde en s’enfermant dans leur villa pour se raccrocher à leur vie passée. L’arrivée de leur jeune nièce, Badia, ne tarde pas à bousculer leur routine et d’autant plus lorsqu’elles se mettent en tête de lui trouver un mari.

Villa Touma Palestine, 2014, 1 h 25, couleur, v.o. Scénario Suha Arraf Photo Yaron Scharf Musique Boaz Schory Montage Arik Lahav-Leibovich Avec Nisreen Faour, Ula Tabari Cherien Dabis, Maria Zreik… FESTIVALS 2014 : VENISE TORONTO

DU 10 AU 16 JUIN

Dès mon plus jeune âge, j’ai entendu parler de la beauté de Ramallah, cette ville où les couples se rendaient pour leur lune de miel. Dans mon esprit, Ramallah était une ville magique. Mais quand j’y suis allée la première fois en 1990, je l’ai trouvée assez laide avec ses rues vétustes, ses graffitis politiques et ses affiches de martyrs disséminées partout. Ça m’a fait un choc. Où était passé le Ramallah dont on m’avait parlé? En me promenant dans les rues étroites, j’ai compris que c’est par les anciennes villas de pierres taillées, qui rappellent la grandeur passée, que s’exprimait la beauté de la ville. J’ai pu, aussi, trouver les derniers endroits où se réunit l’aristocratie qui n’a pas quitté le pays. Beaucoup de femmes que j’ai rencontrées sont semblables aux personnages de mon film, qui vivent dans leurs souvenirs et ne quittent pas leurs maisons afin de ne pas être confrontées à la réalité difficile de leur ville sous l’occupation. Ces maisons finissent par ressembler à des mausolées! Ce sont ces images et ces souvenirs qui m’ont poussée à faire ce film. Je voulais m’intéresser au sort de l’aristocratie palestinienne après la guerre de 1967; c’est un sujet peu abordé en Palestine. On préfère plutôt s’intéresser aux camps de réfugiés, au mur, à la rivalité entre le Hamas et le Fatah, tout en ignorant cette partie de la population qui est sur le point de disparaître… […] Avec La Belle Promise, je veux mettre en avant la réalité de la vie palestinienne, et montrer que les problèmes en Palestine, tels qu’ils sont montrés aujourd’hui, mettent trop souvent de côté la question de l’humain. Ce n’est pas qu’une question de morts, de territoires ou de martyrs mais plutôt d’êtres humains avec leurs forces et faiblesses, leur compassion ou leur entêtement. J’avais l’impression que cela manquait aux films palestiniens où nous sommes dépeints soit comme héros soit comme victimes, sans jamais parler des êtres en tant que personne. C’est précisément le sens de ma démarche. Suha Arraf in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Mustang / Deniz Gamze Ergüven Un film qui fait passer par toutes les émotions, comme le cinéma devrait le faire. Edouard Waintrop C’est le début de l’été. Dans un village au nord de la Turquie, Lale et ses quatre sœurs rentrent de l’école en jouant innocemment avec des garçons. La débauche supposée de leurs jeux suscite un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq sœurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

Vous avez surtout vécu en France. Pourquoi avoir tourné en Turquie votre premier film? DENIZ GAMZE ERGÜVEN: La majeure partie de ma famille réside toujours en Turquie et j’ai passé ma

vie à faire des allers-retours entre les deux pays… Depuis quelques temps, le pays a pris une tournure plus conservatrice mais on y ressent toujours une force, une fougue. On a le sentiment d’être au cœur de quelque chose, que tout peut vriller à tout moment, partir dans n’importe quelle direction. C’est aussi un réservoir à fiction incroyable. «Mustang» est le récit d’une émancipation. Quelle est la genèse de cette histoire? D. G. E.: Je voulais raconter ce que c’est que d’être une fille, une femme dans la Turquie contemporaine. Un pays où la condition féminine est plus que jamais au centre du débat public… Tout ce qui a trait à la féminité est sans cesse ramené à la sexualité. C’est comme si chaque geste des femmes, et même des jeunes filles, avait une charge sexuelle… Et on voit émerger une idée de société qui positionne les femmes comme des machines à faire des enfants, bonnes à rester à la maison… Pourquoi ce titre à la sonorité anglo-saxonne «Mustang»? D. G. E.: Le mustang est un cheval sauvage qui symbolise parfaitement mes cinq héroïnes, leur tempérament indomptable, fougueux. Et même visuellement, leurs chevelures ressemblent à des crinières, leurs cavales à travers le village ont tout d’une troupe de mustangs… Et l’histoire avance vite, parfois à tambours battants. C’est cette énergie qui est pour moi le cœur du film… Qui y-a-t-il de vous dans le film ? D. G. E.: Le petit scandale que les filles déclenchent en grimpant sur les épaules des garçons avant de se faire violemment réprimander au début du film m’est réellement arrivé à l’adolescence. Sauf que moi, ma réaction à l’époque n’a pas du tout été de répondre aux remontrances qui m’étaient faites. J’ai commencé par baisser les yeux, honteuse. Ça m’a pris des années pour commencer à m’indigner un peu… Je vois ces cinq filles comme un monstre à cinq têtes qui perdrait des morceaux de lui-même… Mais le dernier morceau subsisterait et réussirait à s’en sortir. C’est parce que ses ainées sont tombées dans des pièges que Lale, la cadette, n’a pas envie du même destin. Elle est un condensé de tout ce que je rêve d’être. in Dossier de presse

Turquie, 2015, 1 h 34, scope-couleur, v.o. Scénario Deniz Gamze Ergüven, Alice Winocour Photo David Chizallet, Ersin Gök Son Ibrahim Gök Musique Warren Ellis Montage Mathilde Van de Moortel Avec Gunes Sensoy, Dogba Doguslu Tugba Sunguroglu, Elit Iscan Ilayda Akdogan, Nihal Koldas… CANNES 2015 : QUINZAINE DES RÉALISATEURS

DU 17 AU 23 JUIN SORTIE NATIONALE

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Hill of Freedom / Hong Sangsoo Mori, un jeune Japonais, se rend à Séoul afin de retrouver la femme qu’il aime. Mais celle-ci est absente. Attendant son retour, il s’installe dans une chambre d’hôtes et y fait différentes rencontres.

Corée du sud, 2014, 1 h 06, couleur, v.o. Scénario Hong Sangsoo Photo Park Hongyeol Son Kim Mir Musique Jeong Yongjin Montage Hahm Sungwon Avec Ryo Kase, Moon Sori, Seo Younghwa Kim Euisung… SOUTIEN GNCR FESTIVALS 2014 : VENISE / NANTES, MONTGOLFIÈRE D’OR

séance unique: MERCREDI 24 JUIN 21H

Un film après l’autre, le petit monde d’Hong Sangsoo nous ramène à une géographie familière et mélancolique, et plus obliquement peut-être, à une manière de négociation avec le journal intime et l'autobiographie que le cinéaste détournerait au profit de ses fictions. Nos retrouvailles avec ce monde, alimentées par une cadence régulière d'un ou deux films par an, n’ordonne d’autre forme de connivence que le plaisir réitéré que nous prenons à ces miniatures géniales de la vie ordinaire… […] L’anglais sert de passerelle entre les personnages du film et si tous parlent avec un certain aplomb cette même langue dans une version simplifiée, elle n’en devient pas moins ironiquement source de quelques incompréhensions. Mais avant d'être un film parlé, Hill of Freedom consiste en un paquet de lettres envoyées par Mori à Kwon. C’est le désordre provoqué par leur chute au sol qui ordonne à Kwon un nouvel ordre de lecture et au film sa chronologie accidentée. Chez Hong Sangsoo, on sait que le hasard a toutes les manières de bien faire les choses. On a régulièrement et avec justesse souligné l'affinité reliant Hong Sangsoo à Rohmer, et sans doute aussi à Ozu (pour l’épure) et Eustache (pour ses glissements subtils entre trivial et morale). Mais la manière des derniers films, dont Hill of Freedom signe un nouvel accomplissement, incite à regarder un peu ailleurs, tant du côté de la peinture que de la musique où les tonalités dramatiques jouent des couleurs de saison et du temps comme de la réalité incertaine des sentiments. Entre la palette et la partition, le montage et le zoom redoubleraient les gestes de la baguette et du pinceau impressionniste, et le cinéma d’Hong Sangsoo déposerait l’idée de synthèse entre les arts pour lui substituer les beautés troublantes du côtoiement, du frôlement ou de la rencontre comme elles se réalisent dans ces vies ordinaires filmées entre plein air et musique de chambre. Sunhi avait des airs de pop song douce amère, Hill of Freedom emprunte peut-être à l’art de la fugue tant Mori venu renouer avec Kwon semble vouloir la chercher plutôt que la trouver. Et si nous savons comme disait l’autre que «le bonheur n’est pas gai», les films d’Hong Sangsoo ont de grâce essentielle et salutaire qu’ils chuchotent élégamment dans le creux de notre oreille que ce n’est pas bien grave de faire du cinéma. On comprendra de suite pourquoi il nous importe autant de voir cette colline de la liberté s’élever, depuis ses soixante-six minutes seulement, aussi haut. Jérôme Baron, Délégué général et directeur artistique du Festival des 3 Continents de Nantes

EN AVANT-PREMIÈRE

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Sayat Nova. La Couleur de la grenade / Serguei Paradjanov

C’est un film stupéfiant et à nul autre pareil. «Serguei Paradjanov est de ceux –et ils se font très rares– qui font comme si personne avant eux n’avait filmé», notait le grand critique Serge Daney. Suite de tableaux édifiants évoquant aussi bien la miniature persane que la peinture surréaliste, Sayat Nova raconte la vie du célèbre poète-troubadour éponyme arménien du XVIIIe siècle. Un achough qui chantait aussi bien en arménien qu’en géorgien et en azéri. C’est donc un symbole commun de la culture caucasienne que filma, en 1969, Serguei Paradjanov, cinéaste de génie flirtant avec la dissidence soviétique. Moscou, jugeant le film «formaliste», imposa une version remontée et raccourcie par le cinéaste Serguei Ioutkevitch, qui fut la seule diffusée dans le reste du pays, puis en Occident. Pour la première fois, il est enfin possible de voir la version originale de ce chef-d’œuvre, dans toute sa longueur et en langue arménienne, restaurée par la cinémathèque de Bologne. Marc Semo, Libération, 21 avril 2015

Arménie, 1968, 1 h 19, couleur, v.o. Scénario Serguei Paradjanov Photo Suren Shakhbazian Son Yuri Sayadyan Musique Tigran Mansurian Montage Maria Ponomarenko Avec Sofiko Chiaureli, Melkon Alekian Vilen Galustian, Georgi Gegechkori Hovhannes, Spartak Bagashvili… CANNES CLASSICS 2014

MER 24 JUIN 15H45 et 19H15 VERSION ORIGINALE RESTAURÉE

20000 jours sur Terre Iain Forsyth / Jane Pollard

Faut-il être familier du rock tourmenté de Nick Cave pour apprécier ce film? Objectivement, non, parole de fan! Depuis Some Kind of Monster (2004), sur Metallica, ou Year of the Horse (1996), sur Neil Young, on n’avait rien vu d’aussi vibrant, d’aussi incarné, et surtout d’aussi élégant. Car trop souvent le «rockumentaire» se réduit à capter l’énergie d’un groupe sur scène et en coulisses, dans un style débraillé. Venus de l’art contemporain, le couple d’artistes derrière la caméra signe son premier film «de fiction», en quelque sorte: il s’agit d'une journée imaginaire dans la vie de la rock star australienne relocalisée à Brighton, où la plupart des scènes sont scénarisées. D’où un effet romanesque inédit pour ce genre, renforcé par la voix off, littéraire et caverneuse, du chanteur, qui se livre à la première personne. Toujours tiré à quatre épingles, Nick Cave se révèle un «acteur» magnétique, qu'il évoque son enfance (face au célèbre psychanalyste Darian Leader), le charisme de Nina Simone ou ses fructueuses et narcotiques années berlinoises. Inspiré, fourmillant d'idées de mise en scène (les «apparitions» des compagnons de route, la chanteuse et actrice australienne Kylie Minogue ou le musicien allemand Blixa Bargeld, sur la banquette arrière de la voiture conduite par le héros), ce documenteur distille aussi avec parcimonie les moments musicaux, décuplant ainsi leur puissance. Et notre émotion. Jérémie Couston, Télérama, 24 décembre 2014

20 000 Days on Earth Royaume-Uni, 2014, 1 h 37, scope-coul., v.o. Scénario Iain Forsyth, Jane Pollard, Nick Cave Photo Erik Wilson Son Joakim Sundström Musique Nick Cave & Warren Ellis Montage Jonathan Amos A.C.E. Avec Nick Cave, Darian Leader Kylie Minogue, Ray Winstone Blixa Bargeld… FESTIVALS 2014 : SUNDANCE / BERLIN

MER 24 JUIN 14H et 17H15 EN EXCLUSIVITE

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CINEMA JUIN 2015_PROGRAMME CINEMA 21/05/15 10:43 Page12

J

U

I

N

LUNDI 1er, MARDI 2 JUIN

L’OMBRE DES FEMMES de Philippe Garrel France, 2015, 1h13, scope-noir et blanc ZANETA de Petr Vaclav France/ République Tchèque, 2014, 1h42, couleur, v.o. LOS HONGOS de Oscar Ruiz Navia Colombie/Argentine/Fr./Allemagne, 2014, 1h43, couleur, v.o. LA SAPIENZA de Eugène Green France/ Italie, 2014, 1h44, couleur, v.o.

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DIM 31

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0

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5

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LUN 1er

MAR 2

14H 17H30

19H

19H

19H

19H

19H

15H 20H30 16H30

14H30

14H30

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14H30

14H30

18H30

2

2

2

2 1H

2

15H30 21H 19H

DU 3 AU 9 JUIN

MER 3

JEU 4

VEN 5

SAM 6

DIM 7

LUN 8

MAR 9

LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE de Thomas Vinterberg USA/Grande-Bretagne, 2015, 1h58, couleur, v.o. L’OMBRE DES FEMMES de Philippe Garrel

14H 21H 16H15 19H45 17H45

15H15 18H45 14H 17H30 21H

17H30

14H30 20H15 16H45

18H

16H30 20H15 18H45 14H30

15H15 18H45 14H 17H30 21H

MER 10

JEU 11

14H 20H15 18H30

16H15 20H45

16H15

14H 18H30

14H 18H 20H

LOS HONGOS de Oscar Ruiz Navia DU 10 AU 16 JUIN

CONTES ITALIENS de Paolo et Vittorio Taviani Italie, 2015, 1h55, couleur, v.o. LA BELLE PROMISE de Suha Arraf Palestine, 2014, 1h25, couleur, v.o. LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE de Thomas Vinterberg DU 17 AU 23 JUIN

16H 20H 14H

18H15

14H30 20H15 16H

VEN 12

SAM 13

DIM 14

LUN 15

MAR 16

15H45

14H30 20H45 19H

18H30

20H15

15H45

16H45

16H45

14H30 20H45

14H30 18H30 16H15

14H 20H15 18H

MER 17

JEU 18

VEN 19

SAM 20

DIM 21

LUN 22

MAR 23

MUSTANG de Deniz Gamze Ergüven Turquie, 2015, 1h34, scope-couleur, v.o. CONTES ITALIENS de Paolo et Vittorio Taviani

14H 20H30 16H

16H15

14H 18H15 20H15

16H45 20H45 18H30

16H45 14H30

14H30 20H45 16H15

14H 18H15 20H15

LOIN DE LA FOULE DÉCHAÎNÉE de Thomas Vinterberg

18H15

16H

14H30

20H30

18H30

16H

MERCREDI 24 JUIN

20000 JOURS SUR TERRE de Iain Forsyth et Jane Pollard Royaume-Uni, 2014, 1h37, scope-couleur, v.o. SAYAT NOVA. LA COULEUR DE LA GRENADE de Serguei Paradjanov Arménie, 1968, 1h19, couleur,v.o. HILL OF FREEDOM de Hong Sangsoo Corée du sud, 2014, 1h06, couleur, v.o.

14H 18H 20H15

MER 24

14H 17H15 15H45 19H15 AVANT-PREMIÈRE

21H

‡ 43e Festival International du Film de La Rochelle, du vendredi 26 juin au dimanche 5 juillet 2015 ‡ A partir du mercredi 26 août: reprise des séances cinéma LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com


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