01.06 au 25.06 2014

Page 1

j

c

u

i

i

n

n

e

2

m

0

LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

1

a

4


c

i

information

n

e

m

a

7 jours sur 7

aU BUReaU D’accUeiL De La cOURSiVe

du mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi et dimanche de 14 h à 20 h / lundi de 17 h à 20h PaR TéLéPHOne du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03 SUR RéPOnDeUR 05 46 51 54 04. SUR inTeRneT www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable méDiaS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI LE LUNDI POUR TOUS TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au 25 juin 2014)

6,80 € 5,50 € 4,50 € 4,80 € 3,50 € 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). POUR TOUT RenSeignemenT SeRVice cinema : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Partie de campagne de Jean Renoir


La chambre bleue / mathieu amalric

Récit éclaté d’un adultère qui tourne mal, ce film réalisé rapidement, modestement, agrège les émotions le long d’une mise en scène des souvenirs et de la réminiscence bouleversante. Quel a été votre premier contact avec le livre de Georges Simenon? MATHIEU AMALRIC : J’ai ce vieux bouquin à couverture bleue, je ne sais plus à qui je l’ai

volé… Il m’évoque la bibliothèque des toilettes d’une maison de campagne; on le lit et on repart avec. J’y ai retrouvé récemment une carte d’embarquement de Stéphanie [Stéphanie Cléau, sa compagne, coscénariste et actrice du film] qui date d’il y a neuf ans. Donc, déjà à cette époque, le livre existait entre nous. Ensuite, c’est le producteur Paulo Branco qui a impulsé les choses. Il m’a dit: «Tu veux tourner un film en trois semaines?» Je suis rentré chez moi, j’ai cherché un livre à adapter, un livre court, puisqu’il me donnait peu de temps. J’ai trouvé La Chambre bleue. Son côté série B m’a attiré, je l’ai emporté avec moi sur le tournage du film des frères Larrieu, à Lausanne (L’Amour est un crime parfait). Et là, hasard sublime, habitait John Simenon, le fils, que j’ai rencontré à ce moment-là. Comment avez-vous décidé de jouer Julien et de donner le rôle d’Esther, sa maîtresse, à Stéphanie Cléau? M. A. : C’est elle qui me l’avait proposé, sous forme de blague, juste avant que je ne parte en Suisse. Et je trouvais dans le livre des indices qui me disaient qu’elle devait jouer le rôle –brune, trop grande pour lui–, alors même que ce n’est pas son métier. Je ne voulais pas d’une actrice connue, je voulais qu’on sente ce que j’appelais «la menace de la femme inconnue». Je trouve que Stéphanie joue très bien ça, le mélange du chaud et du froid. Esther est absolument illisible, c’est ça qui attire tant Julien… Propos recueillis par Laura Tuillier, Trois Couleurs n°121, mai 2014

Les Drôles de Poissons-chats

France, 2014, 1 h 16, couleur Scénario M. Amalric et Stéphanie Cléau Photo Christophe Beaucarne Son Olivier Mauvezin, Severin Favriau… Musique Grégoire Hetzel Montage François Gedigier Avec Mathieu Amalric, Léa Drucker Stéphanie Cléau, Laurent Poitrenaux Serge Bozon, Blutch… canneS 2014 : Un ceRTain RegaRD

DU 1er AU 3 JUIN SORTie naTiOnaLe

claudia Sainte-Luce

Fraîchement délestée d’un appendice enflammé, Claudia (Ximena Ayala) rencontre à l’hôpital une patiente atteinte du sida, Martha (la star mexicaine Lisa Owen) et finit, de fil en aiguille, par prendre le relais auprès des quatre enfants de cette dernière… Cette fille seule qui vivote, c’est très exactement l’histoire de Claudia Sainte-Luce, cinéaste et scénariste de trente-et-un ans qui n’envisage pas sa pratique autrement que sous un angle autobiographique. Figure que résume assez bien sa position d’outsider en marge du jeune cinéma mexicain. Elevée à Puebla, elle s’est dirigée in extremis vers des études de cinéma sur l’exemple d’une camarade de classe. «Pour moi, le cinéma était forcément le fruit d’une intervention divine, pas un choix», s’étonne-t-elle. Découragée par l’université de Guadalajara, elle quitte la fac sans diplôme; et reçoit quelques années plus tard un coup de pouce providentiel d’Agnès Godard, grande directrice de la photographie. «Un jour, mon mari m’a demandé: “Si tu pouvais faire appel à quelqu’un pour tourner ton premier film, idéalement, ce serait qui?” Il fallait que ce soit une femme qui filme et j’aimais beaucoup son travail auprès de Claire Denis. Il l’a contactée par email, dans mon dos, et nous nous sommes rencontrées.» Même avec persévérance, le projet personnel (dont aucun producteur ne voulait) de cette jeune femme, assistante, puis serveuse et démonstratrice dans des supermarchés, tient au moins du petit miracle. Clémentine Gallot, Trois Couleurs n°121, mai 2014 3

Los insolitós peces gato Mexique, 2013, 1 h 29, couleur, v.o. Scénario Claudia Sainte-Luce Photo Agnès Godard Son Vincent Arnardi Musique Madame Récamier Montage Santiago Ricci Avec Ximena Ayala, Lisa Owen Sonia Franco, Wendy Gillén… SOUTien afcae feSTiVaLS 2013 : PRix à LOcaRnO BiaRRiTz / TOROnTO

DU 1er AU 10 JUIN SORTie naTiOnaLe


Deux jours, une nuit Jean-Pierre et Luc Dardenne

Belgique / France, 2014, 1 h 35, couleur Scénario Jean-Pierre et Luc Dardenne Photo Alain Marcoen Son Jean-Pierre Duret Décor Igor Gabriel Montage Marie-Hélène Dozo Avec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione Olivier Gourmet, Catherine Salée Christelle Cornil, Baptiste Sornin… canneS 2014 :

SéLecTiOn OfficieLLe

DU 1er AU 10 JUIN SORTie naTiOnaLe

[…] Les deux jours et la nuit du titre sont ceux que Sandra, jeune mère licenciée un vendredi, devra employer pour tenter de retrouver son poste à l’usine le lundi. […] Au-delà de la leçon d’empathie que le film donne à ses personnages (il faut se «mettre à la place» de l’autre), l’enjeu est surtout la vie de Sandra, disposée à mourir au moindre découragement. C’est pourquoi la scène (l’une des plus belles du film) qui voit l’un de ses collègues fondre en larmes en annonçant qu’il votera pour elle est si émouvante: par ce geste, il relance la dynamique électorale, mais il réconcilie surtout Sandra avec le monde. A l’issue de cette rencontre, elle continue sa route le visage illuminé, et son sourire si simple vaut mille élans du cœur. La fable politique de Deux jours, une nuit se conclut lorsque Sandra elle-même est confrontée à un dilemme du même type, et y répond de façon brillante. Le film, construit en thème et variations, évoque aussi la fonction de la comédienne, qui doit incarner un discours toujours répété. Les quelques phrases de Sandra destinées à convaincre ses collègues sont autant de répliques qu’elle fait varier insensiblement, selon l’avancement de sa quête. Il y a, dans Deux jours, une nuit, une façon élégante de laisser poindre la métaphore d’un cinéma qui ne l’admet pas a priori, puisque les frères Dardenne mettent le réel (l’événement) en scène comme ce qui n’a aucun équivalent. Cet infléchissement du pur réalisme (marqué par le dispositif d’ensemble) est une belle faveur accordée à Marion Cotillard, dont ce rôle lui permet de confirmer qu’elle est une actrice excellente. Contrairement aux personnages passés des Dardenne, animés d’une fougue permanente et s’exprimant dans le mouvement, Marion Cotillard doit inventer dans la durée du plan de très discrets et très justes événements de jeu pour incarner ce personnage affaibli. Il est d’ailleurs assez naturel de célébrer le jeu, pour des cinéastes qui dirigent si bien leurs comédiens et s’attellent, depuis au moins deux films, à rendre «dardenniennes» des actrices célèbres (avant Marion Cotillard, ce fut Cécile de France). Cette double ouverture, politique et théâtrale, permet finalement de vérifier encore la justesse (et la valeur morale) du parti pris de mise en scène fondateur du cinéma des frères Dardenne. Il faut toujours saisir l’intégralité de la scène du personnage que l’on suit, du moment de jeu d’un comédien: l’intégralité du plan, c’est l’intégrité d’un cinéma. Louis Séguin, Transfuge, mai 2014 4


Tristesse club / Vincent mariette

Si vous aimez les jeux de pistes, les vieilles Porsche, les sœurs qui n’en sont pas, les pères pas vraiment morts, les lacs et leurs secrets: bienvenue au club… Après plusieurs courts métrages dont «Les Lézards», Vincent Mariette passe au long métrage avec un «road movie à l’arrêt». Il réalise une jolie comédie un peu inquiète. Portant des imaginaires cinématographiques dépareillés, les trois comédiens (Laurent Lafitte, Ludivine Sagnier et Vincent Macaigne) composent bien avec la dimension lunaire charriée par les films de Vincent Mariette.

Pourquoi ce titre, «Tristesse Club»? VINCENT MARIETTE : Le film parle de mort, de deuil, mais il est aussi léger. Je voulais un titre qui associe

ces deux idées… Je me suis rendu compte, après coup, que c’était aussi le titre d’une chanson de Houellebecq. Comment avez-vous travaillé à la caractérisation des personnages principaux du film? V. M. : Je me suis d’abord raconté leur histoire, depuis leur naissance. Mais je n’ai pas écrit cinquante pages sur eux… Je voulais que les deux frères soient très différents: Bruno (Vincent Macaigne) a réussi professionnellement mais socialement et sentimentalement, il est pathétique. Ça m’amusait qu’un type qui a créé une sorte de Meetic ne sache pas draguer les filles. Léon (Laurent Lafitte) quant à lui, est plus arrogant, plus sûr de lui mais c’est un loser. Au milieu du film, Léon et Bruno doivent affronter en pleine nuit un groupe de jeunes à qui ils viennent de piquer de l’essence. Que cherchiez-vous à montrer dans cette séquence qui tranche avec le reste du film? V. M. : Je voulais d’abord qu’on ressente l’existence d’un passé traumatique entre Léon et Bruno. Les confronter à ces jeunes qui s’amusent au bord du lac me permettait de les exposer à quelque chose qu’ils n’avaient sans doute pas connu: une jeunesse heureuse. C’est aussi une forme de parenthèse, un peu rêvée, un moment hors de la réalité –d’ailleurs la séquence s’achève quand Chloé (Ludivine Sagnier) se réveille dans la voiture. C’est un moment important du film puisque là, se soude le lien fraternel. Et puis j’aimais bien le personnage de Lola, elle est comme tous les personnages féminins du film qui ne cessent de remettre les hommes à leur place. Le mouvement du film consiste à replonger dans le passé et ce passé est souvent incarné par des objets à l’abandon, une maison inhabitée, un court de tennis décrépit. Et dans le même temps, tout ce qui est lié au présent, comme la voiture rouge un peu tapageuse de Léon, est voué à la destruction… V. M. : C’est exactement comme ça que j’ai pensé le film. Comment avancer? Redonner sens et vie à certaines choses du passé et se débarrasser d’un présent superficiel. Selon vous, que raconte «Tristesse Club»? V. M. : C’est l’histoire d’une famille qui se crée. C’est en tout cas le point de départ. Comment des personnages qui ne se connaissent pas ou très mal, sont censés apprendre à se connaître et au bout du compte font le deuil d’un même homme. Je souhaitais qu’à la fin du film, on puisse leur imaginer un avenir commun. Le début d’une histoire d’amour entre Bruno et Chloé et un lien fraternel renoué entre Bruno et Léon. Entretien réalisé par Jean-Baptiste Thoret in Dossier de presse

5

France, 2014, 1 h 30, scope-couleur Scénario Vincent Mariette avec la participation à l’écriture de Vincent Poymiro Photo Julien Roux Son Nicolas Waschkowski Musique Rob Montage Nicolas Desmaison Avec Ludivine Sagnier, Laurent Lafitte Vincent Macaigne, Noémie Lvovsky Dominique Reymond, Anne Azoulay…

DU 4 AU 17 JUIN SORTie naTiOnaLe


mouton / marianne Pistone et gilles Deroo

Il était dit que le jeune Mouton vivrait sa vie simple d’employé au restaurant de la mer pendant trois ans et qu’il serait arraché à cette vie après une nuit tragique au bal SainteAnne. Voici l’histoire résiduelle de ses potes restés dans une ville désormais peuplée de chiens et d’espoirs contenus dans de minuscules gestes.

France, 2012, 1 h 40, couleur Scénario et montage Marianne Pistone, Gilles Deroo Photo Eric Alirol Son Jérémy Morelle, Adrien Fontaine Musique Bukowski, Arkan, Diskdor Avec David Merabet, Michael Mormentyn Cindy Dumont,Benjamin Cordier Emmanuel Legrand, Sébastien Legrand Audrey Clément, Louisette Choquet… feSTiVaLS 2013 : LOcaRnO / VancOUVeR / mOnTRéaL…

DU 11 AU 17 JUIN SORTie naTiOnaLe

Tout, en apparence, invitait à la méfiance devant Mouton, le premier long de Gilles Deroo et Marianne Pistone, connus des réseaux festivaliers pour leurs précédents courts et moyens métrages. On croirait d’abord à un documentaire: un jeune garçon surnommé Mouton, s’émancipe de l’emprise d’une mère violente pour aller travailler à Courseulles sur la côte Normande. Là il se créé une communauté d’amis, composée de gens ordinaires, certains vivant dans le dénuement le plus total. Raconter la suite de ce film, qui maltraite avec une inventivité frondeuse les codes les plus élémentaires de la narration, reviendrait à en ôter une partie du mystère et de l’effet de sidération qu’il provoque. Simplement dira-t-on qu’à partir de leur matériau d’origine (le portrait d’une France confrontée à la misère), les cinéastes s’échappent de la sociologie ou du drame complaisant pour écrire un conte moral retors et ambitieux, traquant dans les replis du réel une forme d’élévation évoquant Dumont. Dans cette communauté se joue tout un ensemble de sentiments et de mécanismes humains que le film observe patiemment, osant les digressions, les fausses pistes et questions sans réponse… Sûrement la plus belle révélation du Festival de Locarno (Prix du meilleur premier film), Mouton est un film peu aimable, qui n’appartient à aucun genre, interroge, ne livre aucun de ses secrets, mais laisse une empreinte durable et accorde à ses spectateurs l’une des faveurs les plus rares au cinéma: la liberté. Romain Blondeau, Les Inrockuptibles, août 2013 A L’ORIGINE DE MOUTON

S’il fallait inventer un point de départ au film, on pourrait se souvenir qu’avec Gilles on était touchés par la figure de la chute, d’une bande de garçons qui étaient tous tombés. Les uns après les autres, Icare, ou Œdipe. On a d’abord écrit cette histoire d’hécatombe, le carnage d’enfants tous sacrifiés comme une série d’oiseaux un à un descendus. De là on s’est concentrés sur un seul, unique bouc émissaire, qui serait Mouton. Et la violence de la fin d’un monde aussi, la brusquerie de la chute de tout un monde abattu, arrêté en plein vol. Le film était coupé en deux dès le début, un premier acte enfantin, indolent, et un second écroulé, désert, et tout abandonné. Marianne Pistone

6


Black coal / Diao Yinan

[…] L’Ours d’or du meilleur film a été attribué à «Black Coal» du Chinois Diao Yinan, gratifié également de l’Ours d’argent de la meilleure interprétation masculine pour le formidable Liao Fan. Cet extraordinaire polar hivernal se déroule en 1999 dans une région minière du nord de la Chine. L’intrigue est classique : un flic rustre et déchu, rongé par le désenchantement, mène une longue enquête pour confondre un tueur en série qui découpe ses victimes avant d’en éparpiller les membres. La mise en scène fait preuve d’une très grande inventivité, accumulant les morceaux de bravoure. Un lyrisme permanent accompagne ce récit qui avance avec une énergie peu commune, maniant avec dextérité les ellipses pour insuffler le rythme de nouveaux départs et d’espoirs sans lendemain. On se souviendra longtemps de la coursepoursuite nocturne sur la patinoire à ciel ouvert. Une poésie horrifique et ironique qui critique ouvertement les conditions de vie dans la Chine du «market-léninisme»… Michel Ciment, Positif n°639, mai 2014

NOTE D’INTENTION

J’ai toujours aimé les histoires policières, et plus particulièrement celles qui s’inscrivent dans le quotidien de gens ordinaires. Depuis très longtemps, je voulais faire un film de la sorte. La Chine d’aujourd’hui n’arrête pas de changer. Il s’y passe des choses incroyables. Certains crimes peuvent sembler absurdes, et pourtant ils sont le reflet de la réalité. Des faits anodins, en apparence insignifiants, peuvent avoir des conséquences énormes. Je voulais réaliser un polar qui soit une peinture de la Chine contemporaine. Mon but n’était pas seulement d’imaginer une intrigue, d’y apporter une réponse, mais également de restituer au plus près ce qui constitue notre nouvelle réalité. Le film s’articule autour d’un meurtre particulièrement violent et de son auteur insaisissable. Le récit met en lumière un individu en guerre contre lui-même et son chemin vers l’épanouissement et la rédemption. L’indécision, la lâcheté, la soumission aux normes sociales… Autant de faiblesses causées par la passivité et la négativité du cœur humain. Elles peuvent assombrir l’esprit de chacun, mais être aussi une source d’humanité. Diao Yinan in Dossier de presse 7

Bai ri yan huo

Chine, 2014, 1 h 46, couleur, v.o. Scénario Diao Yinan Photo Dong Jinsong Son Zhang Yang Musique Wen Zi Montage Yang Hongyu Avec Liao Fan, Gwei Lun Meiz Wang Jingchun, Yu Ailei Wang Xuebing… SOUTien afcae BeRLin 2014 : OURS D’OR meiLLeUR fiLm / D’aRgenT meiLLeUR acTeUR

DU 11 AU 24 JUIN SORTie naTiOnaLe


Partie de campagne / Jean Renoir

Un petit commerçant en compagnie de sa femme, sa fille, sa belle-mère et son futur gendre, passe un après-midi d’été à la campagne…

France, 1936, 40’, noir et blanc Scénario et adaptation Jean Renoir d’après l’œuvre de Guy de Maupassant Photo Claude Renoir Musique Joseph Kosma Montage Marguerite Renoir, Marinette Cadix Avec Sylvia Bataille, Jane Marken André Gabriello, Georges Darnoux Jacques Brunius, Paul Temps Gabrielle Fontan, Jean Renoir… SUIVI DE

eSSaiS D’acTeUR

Le petit atelier de Jean Renoir

France, 1936-1994, 15 ’ Réalisation Claudine Kaufmann SOUTien afcae RéPeRTOiRe

DU 18 AU 24 JUIN VeRSiOn ReSTaURée

C’est sans doute l’apogée de l’art renoirien des années 30. En 1939, Partie de campagne devait être un long métrage, mais des problèmes financiers et les aléas d’un tournage interrompu par la mésentente de l’équipe et les caprices de la météo en décidèrent autrement. Jean Renoir ne compléta jamais le film qui finit par sortir dix ans plus tard dans un montage supervisé par Marguerite Renoir. Film inachevé, donc, Partie de campagne est pourtant un sommet de plénitude artistique, un modèle d’adaptation littéraire, ainsi qu’un chef-d’œuvre cinématographique de liberté et d’audace. On comprend aisément ce qui séduisit Renoir dans la nouvelle de Maupassant: la sensualité qui déborde du cadre étouffant de la famille, le premier éveil, grâce à la nature, des sens d’une jeune fille, et surtout la rivière, charriant les êtres comme des bouchons, au gré du courant, avec plus ou moins de bonheur. Seul Renoir est parvenu à exprimer au cinéma l’idée la plus haute du naturalisme, posant sur le monde un regard noir, cruel et sans complaisance, avant d’atteindre la sérénité des œuvres de vieillesse au panthéisme joyeux comme Le Déjeuner sur l’herbe, contrepoint optimiste et tardif de Partie de campagne, où l’érotisme est enfin source de bonheur. Et puis il y a Sylvia Bataille, pure apparition, que son aura angélique protège de la médiocrité bourgeoise qui l’accompagne, devenir-femme flottant entre ciel et terre (la scène où les deux amis la contemplent sur sa balançoire procure un vertige aérien qui n’est pas seulement dû à la vitesse), gratifiant le spectateur du plus bouleversant regard-caméra de l’histoire du cinéma, avant celui d’Harriet Anderson dans Monika et Anna Karina dans Vivre sa vie. Elle possède la modernité des actrices instinctives, dont le jeu date immédiatement celui de ses partenaires. Il ne faut craindre, concernant Renoir, aucun superlatif : si les grands films sont toujours des documentaires sur les acteurs, Partie de campagne est le plus grand des films. Olivier Père in 100 films pour une cinémathèque idéale, Ed. Cahiers du cinéma

essais d’acteurs. Le petit atelier de Jean Renoir / claudine Kaufmann

Passionnant montage réalisé par Claudine Kaufmann pour la Cinémathèque française en 1994, ce document réunit les bouts d’essais des principaux comédiens. Il sera présenté à l’issue de chaque séance.

8


comme le vent / marco Simon Puccioni

En novembre 2002, à l’occasion de la présentation de «Respiro» dans la prison de Sulmona, à mille lieues de savoir qu’un jour l’une interpréterait l’autre, Valeria Golino et Armida Miserere se sont rencontrées: «En revoyant aujourd’hui les photos de cette rencontre, je suis surprise de son apparente fragilité. Cela me fait un certain effet, parce que je la respecte non seulement elle, mais aussi sa vie: tout y semble à la fois chaotique et ordonné.»

Il y a dix ans, au moment de Pâques, lorsque j’ai appris la nouvelle du suicide d’Armida Miserere, directrice de la prison de haute sécurité de Sulmona, j’ai tout de suite eu envie de raconter son histoire. J’avais été très frappé par l’histoire de cette femme propulsée dans l’une des institutions les plus machistes et les plus oppressantes de la société. Sans renoncer à sa féminité, elle réussissait à imposer son autorité aux détenus, et à établir des relations de camaraderie –parfois d’amour– avec ses collègues. Je voulais aussi comprendre comment et pourquoi cette fibre, apparemment si solide, en était venue à se rompre. En enquêtant sur sa biographie, j’ai découvert que, treize ans plus tôt, son grand amour, Umberto Mormile, avait été tué par la ‘Ndrangheta, apparemment parce qu’il ne s’était pas laissé acheter. La vérité est sans doute plus complexe que celle qui est apparue au procès, mais le but du film n’était pas de démêler cette vérité. Mon intention n’était pas non plus de célébrer une vie héroïque, mais plutôt d’enquêter sur la vie d’une femme commune, forte et fragile à la fois, totalement immergée dans la lutte pour une justice juste. Une femme d’Etat capable d’un geste extrême qui a autant touché ceux qui l’aimaient que ceux qui la détestaient, un geste qui est à la fois un sacrifice d’amour et une vengeance. Quand, le 19 avril 2003, Armida a choisi de s’ôter la vie, elle a décidé de jeter littéralement son corps dans la bataille contre ceux qui, vivants mais déjà morts en dedans, ont brisé ses rêves. Elle a ainsi démontré que seul celui qui vit peut mourir et, comme le vent, continuer à vivre libre. L’intérêt du projet réside pour moi dans le parcours humain du personnage principal, apparemment contradictoire: elle avait la réputation d’une femme «dure», mais durant toute sa vie elle a essayé de maintenir vivant son côté le plus humain, le plus féminin. Marco Simon Puccioni in Dossier de presse 9

come il vento

Italie / Fr., 2013, 1 h 52, scope-couleur, v.o. Scénario Heidrun Schleef, M. S. Puccioni Nicola Lusuardi librement inspiré de la vie d’Armida Miserere Photo Gherardo Gossi Son Guido Spizzico Musique Shigeru Umebayashi Montage Roberto Missiroli, Catherine Maximoff Avec Valeria Golino, Filippo Timi Francesco Scianna, Chiara Caselli Marcello Mazzarella, Salvio Simeoli… feSTiVaLS 2014 : VaLencienneS

(PRix inTeRPRéTaTiOn féminine / ROme / TeRRa Di cinema (PRix DU PUBLic et meiLLeURe ficTiOn)

DU 18 AU 24 JUIN SORTie naTiOnaLe


noor / Çağla zencirci et guillaume giovanetti

Noor veut être un homme. Il ne fait plus partie des Khusras, la communauté des transgenres du Pakistan. Et il a définitivement tourné la page de l’histoire d’amour qu’il a eue avec l’un d’entre eux. Désormais, il a un travail d’homme dans un centre de décoration de camions, et il sait ce qu’il veut: trouver une femme qui l’acceptera tel qu’il est…

France / Turquie, 2012, 1h18, scope-coul., v.o. Scénario Çagˇ la Zencirci, Guillaume Giovanetti Photo Jacques Ballard Son Alexandre Andrillon Musique Abaji Montage Tristan Meunier, Michko Netchak Avec Noor, Uzma Ali, Baba Muhammad Gunga Sain… SOUTien aciD

DU 18 AU 25 JUIN en excLUSiViTe

Noor est signé de gens inconnus, au début on ne sait même pas trop d’où il vient ni où il se passe. En outre, il paraît devoir se construire autour d’un «sujet» –les questions d’identités sexuelles, transgenres, queer, etc.– susceptible d’inspirer une certaine méfiance. Sauf que dès les premières séquences s’imposent deux autres dimensions, qui balaient préventions et réticences. D’abord, et pour toute la durée du film, une beauté exceptionnelle des images, une rare puissance visuelle qui concerne aussi bien les visages, les paysages, les intérieurs, les gestes des personnages, les lumières. Ensuite une grande étrangeté, à la fois troublante et ouverte sur le monde, tandis que nous accompagnons, dans un pays qui se révélera être le Pakistan, un jeune homme devenu travesti, puis décidé à retourner à sa masculinité, qui devient chauffeur routier, et croise en chemin vers une quête légendaire nombre de personnages étonnants. La folie chromatique des trucks locaux, délirants arbres de noël sur roues surchargés de symboles, de couleurs et de lumières répond à la splendeur des contreforts de l’Himalaya que gravit le héros au volant de son camion, héros lui-même d’une étonnante et perturbante beauté. Le film, comme le personnage et comme celui qui l’interprète, s’appelle Noor, il est cosigné par une réalisatrice turque et un réalisateur français, Çagˇla Zencirci et Guillaume Giovanetti. Qui trouvera bizarre cet attelage n’aura pas tort, tant qu’il n’aura pas vu le film: les deux réalisateurs connaissent très bien la région, et en particulier ces groupes nombreux et reconnus, mais ignorés sous nos latitudes, dont les mœurs et les pratiques interrogent l’appartenance sexuelle, et au-delà l’intimité de chacun de manière au moins aussi complexe et riche de sens que l’univers LGBT (lesbiennes, gays, bi et transgenres) à l’occidentale. Clairement inscrit dans un territoire, géophysique mais aussi spirituel et émotionnel, le parcours de Noor, chevalier errant à la recherche de lui-même chevauchant un destrier de trente tonnes, se charge à mesure de puissances épiques qui éveillent des échos innombrables, sans jamais se départir de sa singularité. Jean-Michel Frodon, slate.fr, 23 avril 2014 10


Pan Pleure Pas / gabriel abrantes

Abrantes est un cinéaste libre, délirant, sans limite, sans frontière et imprévisible. Edith Scob

Trois contes de Gabriel Abrantes… En ouverture, Liberdade s’intéresse en filigrane à la présence chinoise en Afrique, sous l’apparence trompeuse d’un polar prenant vite une forme de romance; Liberdade se livre à un braquage, mais pas pour ce que l’on croit […] sinon de façon métaphorique. Le jeune homme ne parvient pas à honorer physiquement sa petite amie chinoise et la scène finale montrant le couple échoué sur la plage comme, parmi les baigneurs, ces carcasses de navires pétroliers rouillés, est d’une beauté inouïe. Le héros de Taprobana n’a pas les problèmes de Liberdade: exilé à Goa, le grand poète portugais du XVIe siècle, Camões, multiplie, dans les vapeurs d’opium, les jeux sexuels les plus audacieux avec sa maîtresse asiatique. Ce libertin fait bien de jouir de la chair dans ce monde: l’au-delà se révélera pour lui nettement moins agréable! Pas loin du cinéma de Ferreri, ce conte en costumes a un appétit rabelaisien que la fable contemporaine Ennui ennui perpétue, dans l’Afghanistan d’aujourd’hui. Il n’est pas question de guerre, mais à la fois d’action humanitaire et d’affaires douteuses, dans un joyeux capharnaüm montagnard, où les actions se croisent tant qu’il est difficile d’en isoler un fil narratif. Le burlesque l’emporte sur la mélancolie des deux films précédents et permet au turbulent cinéaste de poser son regard acéré sur le monde contemporain, renvoyant dos à dos les traditions séculaires ineptes et les paradoxes occidentaux. Pan pleure pas; il en rit même franchement! Christophe Chauvielle, Bref n°111, mai-juillet 2014

conversation animée avec noam chomsky / michel gondry

Sans doute faut-il être aussi dingue que Michel Gondry pour se risquer à ce genre de gageure: réaliser un film d’animation au service d’un savant du XXIe siècle… […] C’est ainsi que durant quatre-vingt-cinq minutes, Noam Chomsky parle, interrogé par un cinéaste qui n’hésite pas à l’interrompre, à rebondir, à le faire répéter et qui, à l’image, propose son interprétation sous forme de croquis, de bulles, de graffitis apparaissant à mesure de la pensée déliée du fameux linguiste. Fameux, oui, mais également mal connu, peu vulgarisé, difficile, ce qui rend le film d’autant plus précieux qu’il ne cesse d’illustrer et d’éclairer ce qui s’entend. Parfois, il faut s’accrocher, parfois, l’esprit saisit au vol ce qui est énoncé ou se glisse dans cette tête bien faite –et quel bonheur d’assister à la déferlante douce d’un esprit subtil, portée par une véritable explosion graphique. Ecouter parler cet homme de quatre-vingt-cinq ans qui prône la remise en question des concepts, est une cure de jouvence, un jeu de l’esprit, une façon d’approcher au plus près les concepts les plus abstraits… […] De son premier souvenir d’enfant –Noam Chomsky dit qu’il avait un an et demi, qu’il était chez sa tante et qu’il refusait de manger– à l’acquisition du langage dont il a élaboré une théorie révolutionnaire –la grammaire générative–, en passant par l’histoire de la spéculation intellectuelle, Conversation animée avec Noam Chomsky est un voyage extraordinaire dans le cerveau d’un philosophe, à travers une science des rêves aussi rigoureuse que ludique… Sophie Avon larepubliqueducinema.com, 2 mai 2014 11

Liberdade

Portugal / Angola, 2011, 17 ’, couleur, v.o. Scénario, montage G. Abrantes, Benjamin Crotty

Taprobana

Avec Wilson Teixeira, Betty Meixue… France, 2014, 24’, couleur, v.o. Scénario G. Abrantes, David Lasantha Avec Natxo Checa, Jani Zhao Gabriel Abrantes, David Lasantha…

ennui ennui

France, 2013, 33’, scope-couleur, v.o. Scénario Gabriel Abrantes Avec Edith Scob, Laëtitia Dosch Esther Garrel, Aref Banuhar…  durée totale : 1h15

feSTiVaL BRiVe 2014 : gRanD PRix fRance

DU 20 AU 25 JUIN en excLUSiViTe

France, 2013, 1 h 28, couleur, v.o. Réalisation Michel Gondry Animation Michel Gondry Valérie Pirson, Timothée Lemoine Avec Noam Chomsky, Michel Gondry SOUTien RecHeRcHe

MERCREDI 25 JUIN 14H / 17H15 20H30 / projection suivie d’un entretien filmé avec Michel Gondry par le GNCR (15’) en excLUSiViTe


J

U

i

n

2

0

1

4

MER 28

JEU 29

VEN 30

SAM 31

DIM 1er

LUN 2

MAR 3

LA CHAMBRE BLEUE de Mathieu Amalric France, 2014, 1h16, couleur DEUX JOURS, UNE NUIT de Jean-Pierre et Luc Dardenne Belgique/France, 2014, 1h35, couleur LES DRÔLES DE POISSONS-CHATS de Claudia Sainte-Luce Mexique, 2013, 1h29, couleur, v.o.

14H 21H 15H45 19H 17H30

17H45

15H45 21H 14H 17H30 19H30

18H15

15H

17H45

19H30

14H30 20H15 16H30

16H30 20H30 18H30

14H 19H15 16H 21H

15H45 21H 14H 17H45

DU 4 AU 10 JUIN

MER 4

JEU 5

VEN 6

SAM 7

DIM 8

LUN 9

MAR 10

TRISTESSE CLUB de Vincent Mariette France, 2014, 1h30, scope-couleur DEUX JOURS, UNE NUIT de Jean-Pierre et Luc Dardenne

14H 21H 15H45 19H15 17H30

17H30

21H

16H30

18H15

18H45

15H45

14H 21H 15H45 19H15

15H45 19H15 14H 17H30

14H30 18H30 20H30

14H30 20H15 16H30

20H30

14H 19H15 17H30 21H

MER 11

JEU 12

VEN 13

SAM 14

DIM 15

LUN 16

MAR 17

14H30 20H15 18H15

16H 18H 20H

14H 18H 16H

14H30 20H30 16H30

18H15

20H45

16H

14H30

18H45

16H30

14H

20H

18H30

16H30 20H15

17H

14H 18H 20H

MER 18

JEU 19

VEN 20

SAM 21

DIM 22

LUN 23

MAR 24

14H 18H15 20H30

16H45 21H 14H

19H

14H 21H 16H

18H

20H45

14H

14H30

18H

16H15

19H

15H30 21H 14H

17H15

14H30 20H15 16H30

17H15

20H45

19H15

16H15

17H30

19H30

15H45

19H15

DU 1er AU 3 JUIN

LES DRÔLES DE POISSONS-CHATS de Claudia Sainte-Luce DU 11 AU 17 JUIN

BLACK COAL de Diao Yinan Chine, 2014, 1h46, couleur, v.o. MOUTON de Marianne Pistone et Gilles Deroe France, 2012, 1h40, couleur TRISTESSE CLUB de Vincent Mariette DU 18 AU 24 JUIN

COMME LE VENT de Marco Simon Puccioni Italie/France, 2013, 1h52, scope-couleur, v.o. PARTIE DE CAMPAGNE de Jean Renoir • France, 1936, 40’, n.&b. suivi de ESSAIS D’ACTEURS de Claudine Kaufmann • 1936-1994, 15’ BLACK COAL de Diao Yinan

14H30 21H 16H15 19H30

15H15

NOOR de Çagˇla Zencirci et Guillaume Giovanetti France/Turquie, 2012, 1h18, scope-couleur, v.o. PAN PLEURE PAS de Gabriel Abrantes 3 courts métrages, France/Portugal, 2011-2014, 1h15, couleur, v.o.

17H

H45 MER 25

MERCREDI 25 JUIN

CONVERSATION ANIMÉE AVEC NOAM CHOMSKY de Michel Gondry Animation / Documentaire, France, 2013, 1h28, couleur PAN PLEURE PAS de Gabriel Abrantes NOOR de Çagˇla Zencirci et Guillaume Giovanetti

14H 17H15 20H30 15H45 19H

La projection de Conversation animée avec Noam Chomsky de 20h30 sera suivie de l’entretien filmé Rencontre(s) avec Michel Gondry, réalisé par le Groupement National des Cinémas de Recherche (durée: 15’)  42e Festival International du Film de La Rochelle, du vendredi 27 juin au dimanche 6 juillet 2014 Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.