01.12 au 30.12 2014

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AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public

FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).

PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films • Animation, Belg./Fr./R.-U., 2009-13, 42’, coul. m à partir de 6-7 ans m Séances tout public: mer 3, sam 6 déc 16h / dim 7 déc 14h30 / mer 10 déc 17h30 / sam 13 déc 14h30 dim 14 déc 17h45 m Séances scolaires possibles: jeu 4 déc 14h / ven 5, jeu 11 déc 10h DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen • Animation, Norvège, 2013, 1h16, coul., version française m à partir de 4-5 ans m Séances tout public: mer 3, sam 6 déc 14h30 / dim 7 déc 15h30 / dim 14 déc 16h15 m Séances scolaires : complètes à l’exception du mer 3 déc 9h45 LE CHANT DE LA MER deTomm Moore • Animation, France/Irlande, 2014, 1h33, couleur, version française m à partir de 5-6 ans m Séances tout public: mer 10 déc 14h30 / sam 13 déc 15h30 / dim 14 déc 14h30 / mer 17 déc 14h / sam 20 déc 15h45 / mar 23, mer 24 déc 14h / dim 28, mar 30 déc 14h30 m Séances scolaires possibles: lun 15 et ven 19 déc 9h30 LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary Audus • Animation, G-B., 1998-2012, 50’, coul., sans paroles m à partir de 3 ans m Séances tout public: mer 10 déc 16h15 / mer 17, mar 23, mer 24 déc 15h45 / sam 27 déc 16h45 m Séances scolaires : complètes POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

A partir de janvier 2015, une «News Letter» cinéma. Chaque mois, présentation des films, horaires… Vous pouvez devenir spectateur privilégié en vous inscrivant dès début janvier sur le site de La Coursive… et recevoir ainsi régulièrement toutes les informations sur la programmation cinéma de la Salle Bleue. m inscription sur www.la-coursive.com Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Le Paradis de Alain Cavalier


L’Incomprise / Asia Argento

Voilà près de dix ans qu’on était sans nouvelles d’Asia Argento cinéaste, sinon à travers quelques clips, et les nouvelles sont bonnes… […] Après Scarlet Diva et Le Livre de Jérémie, Asia poursuit le même cinéma de «ragazza» punk: échevelé et bariolé, trash et sentimental, avec ses crises qui en font une grande sœur latine de Xavier Dolan. Pour exprimer la douleur d’une enfant mal aimée, Asia Argento délaisse la transgression pour une autre voie, celle du mélo italien à fendre l’âme, dont L’Incompris de Comencini reste le chef-d’œuvre. L’incomprise, c’est l’irrésistible Aria (Giulia Salerno), un petit monstre de neuf ans dont les grands yeux bleus cannibales semblent autant implorer l’amour que vouloir dévorer le monde. A savoir l’Italie des années 80, en overdose de bleu électrique et de rose fluo, d’autant plus délicieuse et toxique que la vie familiale d’Aria est agitée. Des trois filles d’un couple divorcé d’artistes, qui n’ont comme identité que le «père» ou la «mère», Aria est la cadette. Elle est celle qu’on ne choisit pas, une «fille de personne» que ses parents se renvoient au gré de leurs crises de nerfs et absences… […] L’Incomprise devient alors l’étrange équipée d’enfants jouant aux parents, d’adultes cherchant la clé de leur enfance, de sœurs du cinéma que l’on rêve en mères, dans des maisons familiales étouffantes, que l’on détruit dans la joie ou dans la terreur. Stéphane Mesnildot Cahiers du cinéma, novembre 2014

Italie, 2014, 1 h 43, couleur, v.o. Scénario et dialogues Asia Argento, Barbara Alberti Avec Giulia Salerno Charlotte Gainsbourg, Gabriel Garko… CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD

DU 1er AU 9 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

Casanova Variations Michael Sturminger

Imaginez une sorte de puzzle troublant et même fascinant, par moments, autour de Casanova, Don Juan et John Malkovich. Cette méditation sur la beauté et la vanité de la séduction, qui mêle constamment le théâtre et l’opéra, le réalisateur l’avait déjà dirigée sur scène avec, déjà, John Malkovich. Il la transpose, aujourd’hui, au cinéma, en la complexifiant encore davantage. En en dévoilant d’autres facettes, plus ambiguës, plus retorses encore. Très vite, la logique est emportée par la déraison. On ne sait plus ce qui est vrai ou ce qui est faux… […] Illusions, mensonges, tromperies, inceste se mêlent dans cette intrigue déraisonnable, en même temps que les écrits de Casanova, libertins et graves, se fondent dans la sublime musique de Mozart. Pierre Murat Télérama,19 novembre 2014

Fr. / All. / Autriche…, 2014, 1 h 58, coul., v.o. Scénario Michael Sturminger d’après Histoire de ma vie de Casanova Avec John Malkovich, Veronica Ferres Florian Boesch, Jonas Kaufmann Anna Prohaska, Barbara Hannigan… SOUTIEN AFCAE

1er et 2 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

L’Homme du peuple / Andrzej Wajda

Il est tour à tour infatué, mégalo, macho, manipulateur, mais aussi courageux, rusé, charismatique… Le portrait de Lech Wałe˛sa, le héros de Solidarité, premier syndicat libre du monde communiste, que dresse Andrzej Wajda est bien plus intéressant que l’on pouvait s’y attendre. Le cinéaste polonais est un admirateur affiché. Pourtant, il en renvoie une image complexe, fidèle au personnage, admirable et exaspérant. Après L’Homme de marbre puis L’Homme de fer, L’Homme du peuple clôt la trilogie que Wajda, quatre-vingthuit ans, consacre aux grands moments du communisme en Pologne… Véronique Soulé, Libération, 19 novembre 2014 3

Pologne, 2013, 2 h 08, couleur, v.o. Scénario Janusz Głowacki Avec Robert Wieckiewicz Agnieszka Grochowska Zbigniew Zamachowski… 1er et 2 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE


Alain Cavalier

Le Paradis

Depuis l’enfance, j’ai eu la chance de traverser deux mini-dépressions de bonheur et j’attends, tout à fait serein, la troisième. Ça me suffit pour croire en une certaine beauté de la vie et avoir le plaisir de tenter de la filmer sous toutes ses formes : arbres, animaux, dieux, humains… et cela à l’heure où l’amour est vif. L’innocence, le cinéaste en a perdu une partie. C’est si délicat à repérer autour de soi, si difficile à ne pas perdre au tournage. Ma reconnaissance va à ceux que vous regarderez à l’écran. Pour tenir tête au temps, j’ai une parade qui est de fouiller dans mon stock d’émotions et d’images anciennes. Non pour retrouver ce qui ne reviendra pas mais pour deviner dans l’hiver les signes du printemps. Cela permet de recommencer encore une journée d’un pas aisé. Alain Cavalier

Qui a vu des films d’Alain Cavalier des vingt dernières années, ces films qu’il accompagne de sa voix si singulière, a peut-être noté l’usage important de l’adjectif «inouï». Le mot ne désigne pas seulement les phénomènes sonores jusque-là inconnus, mais toute manifestation sortant absolument de l’ordinaire, dans quelque registre que ce soit. Le Paradis est un film inouï… […] Comme une danse réglée, un gros oiseau marche dans l’herbe, flanqué d’un petit. C’est gracieux et intrigant, banal et comique. Ce sont des paons. Et puis voilà, il est mort, le petit. Et alors s’enclenche une étrange suite d’actions, l’édification d’un monument funéraire à la mémoire du piaf, et à son échelle, tandis que s’accomplit le grand cycle des saisons et que le monde change d’apparence quand vient l’automne puis la neige, mais aussi que l’intervention des humains perturbe le paysage, et puis hop c’est le moment d’émotion joyeuse des retrouvailles avec la permanence quand tout paraissait bouleversé, et déjà la voix d’une petite fille qui parle allemand, des clous que le Coca ne dérouille pas, Ulysse rêvant d’Ithaque, Abraham qui emmène Isaac dans la forêt, et Jésus laissant ses amis après dîner. Oiseau, héros, bidule, saisons, divinité, enfant, les voilà, nous voilà embarqués dans d’immenses et terribles aventures, un petit robot jouet rouge et une oie de terre cuite, un œuf en cristal taillé qui diffracte la lumière. Symboles, métaphores? Pfuitt! Ne vous souciez pas de cela, nous avons bien davantage à faire. Un chat passe. C’est quoi, ça? Ben, euh, un film. Bon, un film pas comme d’habitude, d’accord. Mais pourtant aussi comme les autres films: la reprise par un auteur, ô combien présent malgré son apparente discrétion, des grands récits fondateurs de l’humanité (disons: de l’humanité occidentale), mythes rendus sensibles dans un enchainement de péripéties 4


Alain Cavalier

matérialisées par des humains, des objets, des animaux, des mouvements, des mots. Ce qui précède pourrait décrire les trois quarts des films existants à ce jour, pour ne mentionner que les films. Sauf que la manière dont c’est fait ne ressemble à strictement aucun film fait à ce jour, y compris par Alain Cavalier. Comment ça marche? Deux motsclés : liberté et jeu. Ou alors un seul : poésie. Liberté absolue des enchainements/ déchainements d’idées, d’images, d’éléments sensibles, de références mythologiques, quotidiennes, historiques, mais selon un principe ludique qui à la fois ne cesse de relancer les dés et pourtant construit une cohérence sous-jacente. Poésie fondée sur la libre association, qui n’exclut pas la rigueur de la composition, qui l’appelle naturellement au contraire. Le Paradis est un film mallarméen, pas de quoi s’en effrayer, c’est aussi le plus accueillant des contes. Heureux qui comme Ulysse ira se laisser ballotter par ce flot-là, il y rencontrera d’innombrables surprises, sirènes, fétiches. Rien de gratuit ni de désinvolte dans cette liberté, mais la prise en charge, le sourire aux lèvres, des grands motifs et petits trucs qui font l’humanité des humains. Si la manière est assurément inédite, on peut malgré tout chercher dans l’œuvre du cinéaste des précédents à cet étonnement où se mêlent admiration, perplexité et affection profonde pour ce qui relie les hommes au monde, y compris par les histoires qu’ils se racontent depuis la nuit des temps. C’était, très différemment, au principe de Thérèse, et aussi de son admirable évocation du peintre Pierre Bonnard, vibrante d’un panthéisme de chaque jour et à jamais. C’est pourquoi en entendant Cavalier constater que «le petit paon est mort», on ne peut s’empêcher, songeant au Grand Pan est mort de Plutarque, de Pascal et de Brassens, d’entendre combien, très simplement, le film a témoigné que le petit Pan, esprit modeste qui palpite au creux des choses de chaque jour comme dans les songes des enfants et des adultes, est lui bien vivant. Un paradis, quand même, ici et maintenant. Et cela est proprement inouï. Jean-Michel Frodon, slate.fr, octobre2014

Cavalier Express / 8 films courts

La séance du mardi 9 décembre à 20 h sera suivie d’une rencontre avec Alain Cavalier.

France, 2014, 1 h 10, couleur Réalisation Alain Cavalier Collaboration artistique, montage Françoise Widhoff Son Dominique Fano

DU 3 AU 9 DECEMBRE EN EXCLUSIVITE

LA MATELASSIÈRE (1987, 13’) • Tant que j’ai la force, je travaille. Mon docteur, il me dit: «Vous mourrez au travail, Madame Bouvrais.». Et je le crois, parce que c’est ma vie, ça. LETTRE D’ALAIN CAVALIER (1982, 14’), film restauré avec le soutien du CNC • Le cinéaste écrit le scénario de son prochain film: Thérèse. La surface blanche de la feuille de papier avant celle de l’écran. ELLE, SEULE (2011, 11’) • Réduire les 100 minutes de son filmLa Chamade (1968) à 11 minutes composées uniquement de visages de Catherine Deneuve; que cherche le cinéaste à travers cet exercice? LA RÉMOULEUSE (1987, 13’) • Sur un plateau du studio de Boulogne, devant le trompe-l’œil du film L’Insoutenable légèreté de l’être, Marie Mathis, rémouleuse, est filmée avec sa machine à aiguiser les couteaux à l’abri de la pollution sonore et visuelle de la rue, son lieu de travail habituel. J’ATTENDS JOËL (2007, 11’) • C’est la finale de la Coupe du Monde de football entre la France et l’Italie. Il n’y a pas de télévision dans cette chambre d’hôtes en rase campagne, et Joël n’arrive pas…

France, 1987-2011, 1 h 25 n. et b. & coul.

FAIRE LA MORT (2011, 4’) • Faire l’amour ou donner la mort devant une caméra, il y a peut-être un problème… AGONIE D’UN MELON (2007, 4’) • Brève leçon d’histoire et d’ironie où un melon est aussi un cerveau. Film tract. L’ILLUSIONNISTE (1990, 13’) • Antoinette, quatre-vingt-six ans, fait des tours de magie avec une telle joie de vivre qu’elle chasse les nuages de notre ciel. Organisé par l’Agence du court métrage, « Le Jour le plus Court » met en lumière toute la diversité du film court.

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LUN 15 DEC 19H SAM 20 DEC 14H DIM 21 DEC 16H15 EN EXCLUSIVITE


Retour à Ithaque / Laurent Cantet

Une terrasse qui domine La Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après seize ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors, les quatre cents coups qu’ils ont vécus à l’époque et la foi dans l’avenir qui les animait… Une plongée dans les incertitudes d’un pays à la croisée des chemins de l’Histoire. Depuis sa Palme d’or en 2008 pour Entre les murs, Laurent Cantet n’en finit pas de déjouer les attentes, rompant les amarres avec le réalisme social français pour aller voir ailleurs s’il y est… Se concentrant sur les visages et la parole, le film, sorte de huis-clos en plein air, fait ressentir le poids des désillusions et les blessures infligées par un désir utopique très vite malmené… « L’air est si doux qu’il empêche de mourir », la phrase de Flaubert pourrait poinçonner la douce brise caraïbe qui passe sur ces confessions amères au bord du gouffre. Didier Péron, liberation.next.fr

Comment est né le projet d'écrire avec Leonardo Padura? LAURENT CANTET: Il y a quelques années, j’ai été sollicité pour participer au film collectif Sept jours à

La Havane: Padura avait été chargé de superviser tous les scénarios. Je lui ai suggéré de réfléchir ensemble à l’écriture d’un court métrage, en partant du personnage de son roman, Le Palmier et l’Etoile, qui revient à La Havane après dix-huit ans d’exil et y retrouve ses anciens amis. Je l’ai alors rejoint pour travailler à Cuba. Il écrivait chaque nuit des pages que je reprenais le jour… Au bout d’une semaine, nous sommes arrivés à la conclusion que les quinze minutes d’un court métrage n’y suffiraient pas. Je lui ai proposé de suspendre provisoirement le projet et j’ai écrit seul un scénario plus adapté aux conditions de la commande. Mais dès que j’ai eu terminé Foxfire, mon précédent long métrage, j’ai rappelé Padura et nous nous sommes remis au travail. Il est venu à Paris pour une dizaine de jours, au cours desquels le film s’est dessiné. Puis il est rentré à Cuba, où il a écrit une première version. Nous avons ainsi travaillé à distance jusqu’à parvenir à un scénario présentable. Le travail avec les comédiens est-il venu nourrir l'écriture, comme vous l’avez souvent fait? L. C. : Dès le projet de court métrage, j’avais voulu voir comment les discours pourraient s’incarner.

J’avais donc rencontré des comédiens. Nous avons passé avec eux une demi-journée sur une terrasse. Isabel Santos (Tania) et Fernando Hechavarría (Rafa) étaient déjà là. Nous leur demandions d’improviser à partir de pistes très simples. «Amadeo rentre après des années d’exil et vous tentez de le dissuader de rester»; «Tania raconte que ses enfants sont partis». Les uns et les autres mettaient tant d'’émotion dans cette improvisation que ça m’a convaincu de la force de ce que

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nous étions en train de faire. De plus, nous reconnaissions dans ce qu’ils disaient ce que nous étions justement en train d’écrire mais qu’ils n’avaient pas lu. Padura lui-même était stupéfait. A la fin de la journée, tous étaient convaincus que cela ne pourrait être un court métrage. Ce devait être, disaient-ils, le «film de leur vie»: celle d’une génération d’intellectuels qui se sont impliqués dans le processus révolutionnaire et qui en sont revenus. Une partie de ce qui s’est dit ce jour-là sur cette terrasse a été intégrée dans le matériau du scénario. Parleriez-vous de «Retour à Ithaque» comme d’un film sur une dépression collective? L. C. : C’est plutôt un film de colère. Tous les personnages ont l’impression qu'on leur a volé leur vie,

et peut-être aussi qu’ils y ont eux-mêmes contribué, à un titre ou à un autre : qu'ils ont été trahis ou qu’ils se sont trahis. Dans les années 1970, ils ont eu le sentiment d’être au centre d’une histoire en marche, envers et contre le reste du monde : ils construisaient quelque chose qui pouvait fonctionner. Quand ils évoquent ce sujet, Rafa ironise: «Nous écrivions l'histoire, nous étions le phare du monde…» Même pour les plus critiques d’entre eux, ces années-là étaient animées par une énergie et une confiance qui permettaient de surmonter les situations les plus dures. Et c’est d’ailleurs cette confiance qu’un personnage comme Aldo cherche à faire perdurer malgré tout, peut-être parce qu’il est noir et que sans la révolution, il sait bien qu’il serait en train de cirer des chaussures des touristes américains. Cela me touche beaucoup quand il dit en substance: «Laissezmoi croire que j’y crois encore…» Les autres ne partagent pas ce point de vue, mais il leur reste l’énergie de la colère… Contre qui cette colère s’exerce-t-elle exactement? L. C. : C’est en effet l’une des questions du film. Les personnages le disent sans cesse: «ILS nous ont

empêché de faire ceci ou cela ». Qui est ce «ILS»? Ce peut être le système, mais dire «ILS» permet de ne pas le désigner clairement, en suggérant qu’il s'agit moins du régime en général que de tel ou tel responsable qui l’aurait perverti. La question de la corruption affleure d’ailleurs avec le personnage d’Eddy, qui a tiré son épingle du jeu en dirigeant un organisme touristique et qu'un audit menace parce que le pouvoir, à intervalles réguliers, évince ceux qui sont devenus trop gourmands. Bref, ce «ILS» est au cœur de la dialectique cubaine d’aujourd’hui : il permet d’éviter une critique trop frontale. Mais au cours du film surgit la possibilité que ce «ILS» soit aussi un «NOUS». C’est ce que dit Aldo: nous sommes, nous aussi, responsables; on nous a mis la peur au ventre, mais c’est parce que nous voulions faire partie de l’Histoire et être irréprochables. Cette question de la responsabilité individuelle est difficile à aborder avec les Cubains, peut-être parce que l’Histoire a été pour eux tellement puissante qu’elle a emporté la possibilité de réagir face à elle… Dans quelle mesure vous retrouvez-vous dans cette histoire cubaine? L. C. : Le besoin du collectif, la nostalgie de l’époque où j’étais plus apte à croire en un idéal alors

qu'aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir un peu baissé les bras : tout cela me semble être suffisamment universel pour que je m’y retrouve. Cubain ou pas, la question des désillusions qui s’accumulent avec le temps qui passe peut être une préoccupation commune…

France, 2013, 1 h 35, scope-couleur, v.o.

«Ressources humaines» s’achevait par une question ouverte que vous n'avez depuis plus cessé de poser: «Elle est où, ta place?» Or «Retour à Ithaque» semble lui apporter une réponse, comme s’il s’agissait paradoxalement de votre film le plus enraciné: ta place est ici, malgré tout… L. C. : C’est vrai. Mais je crois que cela vient davantage de Padura que de moi. Il y a chez lui cette idée, reprise à son compte par le personnage d’Amadeo, que l’écriture est liée au sentiment d’être de quelque part. Il aurait pu partir pour vivre à Paris, en Espagne ou à Miami, comme certains auteurs cubains que l’on connaît aujourd’hui. Il ne l’a pas fait parce qu’il avait le sentiment que Cuba était le seul endroit à propos duquel il avait quelque chose à dire. Cela m’impressionne d’autant plus qu’à l’inverse, j'ai toujours envie d’aller voir ailleurs pour raconter des histoires. C’est peut-être parce que ma propre histoire est moins saillante, que rien ne m’y rattache de manière très puissante. Je n’ai jamais eu besoin de me poser la question de savoir si l’histoire que je vis était ou non la mienne, si je peux ou non la revendiquer. Padura et les Cubains que j’ai rencontrés ont eu à le faire. in Dossier de presse

Adaptation scénario François Crozade

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Scénario Leonardo Padura, Laurent Cantet en collaboration avec Lucia Lopez Coll

Son Olivier Mauvezin Montage Robin Campillo Avec Isabel Santos, Jorge Perugorría Fernando Hechavarría, Néstor Jiménez Pedro Julio Díaz Ferrán… FESTIVALS 2014: TORONTO, VENISE, SAN SEBASTIAN

DU 3 AU 16 DECEMBRE SORTIE NATIONALE


Timbuktu / Abderrahmane Sissako

Non loin de la ville de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de douze ans…

Le nouveau film d’Abderrahmane Sissako a connu une genèse particulière. Conçu au départ comme un essai documentaire sur la poussée du fondamentalisme islamique dans la région de Tombouctou au Mali, inspiré par l’histoire vraie d’un couple non marié lapidé par les extrémistes qui avait choqué le réalisateur, le projet est devenu durant son écriture et son processus de création un film de fiction, sur les mêmes thèmes. Avec la volonté de prendre ses distances avec le témoignage filmé accablant, Sissako signe avant tout un grand film de cinéma, en prise directe avec la situation politique, mais capable de toutes les libertés et d’une licence poétique qui n’est pas non plus celle des contes immémoriaux auxquels nous a habitués le cinéma africain. Le film raconte l’histoire de Tombouctou pris en otage par une troupe de djihadistes qui impose sa loi par la violence et l’intimidation à une population musulmane déjà respectueuse des préceptes du Coran et qui refuse de s’incliner, adoptant une résistance plus ou moins passive. Sissako montre les extrémistes religieux comme un assortiment hétéroclite de bras cassés, de fanatiques, de types plus ou moins bornés, sincères ou pétris de contradiction, issus d’horizons divers… Cette absence de manichéisme permet de doter les djihadistes d’un visage, d’en faire des personnages de cinéma et pas seulement une masse anonyme, silencieuse et masquée. Leurs commandements peuvent provoquer le rire ou être tournés en dérision par la population, réticente à l’idée de ne plus pouvoir fumer, faire de la musique ou jouer au foot, tandis que les femmes crient leur colère quand on les oblige à porter des gants et des chaussettes dans la rue. L’une des scènes les plus belles et étonnantes du film montre des jeunes jouant au foot sans ballon, pour déjouer la surveillance et les brimades des rondes de djihadistes. Mais la bêtise et l’absurdité n’ont pas que des conséquences comiques, et Sissako n’occulte rien des châtiments et condamnations à mort… jusqu’à l’issue tragique et bouleversante. Sissako confirme sa position phare de plus grand cinéaste africain, mais surtout de grand cinéaste tout court, avec cette façon très émouvante de capter la beauté là où elle se trouve, dans les visages d’hommes, de femmes et d’enfants, les moments de bonheur et la nature dans toute sa sérénité, insensible à la folie humaine. Olivier Père, arte.tv, 15 mai 2014 8


Comment l’idée de ce film est-elle née? ABDERRAHMANE SISSAKO: Le désir de faire du cinéma, le désir de traiter un sujet, c’est un désir

beaucoup plus complexe, quelque chose qui est enfoui au plus profond de nous. Pourquoi, à un moment X, décide-t-on de raconter ça? Il ne faut pas perdre de vue qu’il y a d’abord le sens de la mission. Lorsqu’on a la chance, comme moi, de pouvoir réaliser des films, de faire partager une sensibilité et une vision du monde, on ne la galvaude pas. On fait attention à ce que l’on raconte, au choix de ses sujets. Ce choix vous positionne. A quoi bon raconter une histoire que quelqu’un d’autre peut raconter? Moi, j’ai envie de ne raconter que ce que je suis «désigné» pour raconter. J’aime voir des films que je ne saurais pas faire, j’apprécie des thèmes différents de ceux que j’ai envie de traiter. Je peux trouver bouleversante une histoire d’amour dans un appartement. Mais je fais partie des cinéastes venant de pays lointains, d’états qui n’ont pas les moyens financiers de propulser régulièrement des films à l’affiche. Ces pays qui peuvent rester jusqu’à dix ans sans faire de film! Quand on en fait un, il doit avoir un sens, une portée universelle, il doit alerter, concerner toute l’humanité. Mon envie, c’est de raconter des histoires que l’on ne raconte pas, pas assez, pas souvent. Et alors… il y a l’élément déclencheur, celui qui crée le prétexte, le déclic dramaturgique. Et quel fut l’élément déclencheur pour «Timbuktu»? A. S. : La lapidation à mort en 2012 à Aguelhok, petite ville du Mali, d’un homme et d’une femme qui s’aimaient et avaient eu des enfants mais dont le crime était de ne pas s’être mariés devant Dieu. Leur mise à mort fut diffusée sur internet. Et cette atrocité innommable s’est produite dans l’indifférence totale des médias et du monde! Ce couple dont on ne connait même pas le nom est un couple symbolique. On s’intéresse peu à un drame lointain, mais c’est oublier que la terre est ronde, que ce que l’on croit éloigné n’est pas si loin de chez soi. Les gens se disent: c’est scandaleux, pourquoi n’en parle-t-on pas?… Mais ils ne savent pas quoi faire. Je fais partie des gens qui se plaignent que personne ne dénonce ces faits scandaleux… Sauf que je suis artiste, cinéaste, et que mon rôle est d’être passeur de cette conscience collective révoltée. A fortiori, quand il s’agit de ce que je connais le mieux, l’Afrique, ce continent qui souffre de l’indifférence dont sont victimes les pays que d’autres disent «sous-développés». Tombouctou est une ville symbolique, et l’épreuve qui lui fut infligée par l’occupation des djihadistes est symbolique elle aussi… A. S. : J’avais tourné une séquence de western avec Danny Glover dans Bamako; cette séquence était tournée à Tombouctou, qui était alors un lieu exceptionnel de tolérance, d’échanges. On tournait juste devant la mosquée, avec des coups de feu de cinéma, et personne ne s’en offusquait. De temps en temps, on arrêtait le tournage pour laisser les gens traverser la place et aller prier. Nos activités artistiques ne dérangeaient personne. C’est cela l’Islam véritable… C’est pour cela que l’occupation de Tombouctou par ces gens venus d’ailleurs est elle aussi symbolique. Gao vivait le même calvaire, mais Tombouctou appartient à la mythologie. On est tous atteints si ce lieu est atteint. L’occupation de la ville, en 2012, a duré un an. Un an durant lequel toute une population a été prise en otage. Un an durant lequel les médias se sont bien davantage focalisés sur les otages occidentaux enlevés dans cette partie du monde! Et c’est pendant cette occupation que le cinéaste a réagi? A. S. : Le film n’a pas été pensé après mais pendant cette occupation, pendant l’opération militaire française. J’ai envoyé à ce moment-là une sorte d’éclaireur, en enquêteur, pour faire des interviews, y compris de djihadistes. C’est à ce moment-là qu’a été exécuté ce Touareg sur la place de Tombouctou, celui dont je raconte l’histoire. Dans mon film, la lapidation du couple, élément déclencheur, s’est partiellement éclipsée derrière l’exécution de cet homme… Dans un cas comme dans l’autre, ces mises à mort portent atteinte aux notions de vie, d’amour. Que vous soyez Touareg, Berbère, Arabe, Peul, vous vivez dans l’austérité, vous parvenez à créer votre harmonie… Et tout à coup, arrivent ces terroristes, qui engendrent des amalgames et anéantissent tout ! Ce que vit cette famille touareg,c’est ce que vivent toutes les autres tribus : en quelques instants, tout ce que vous avez passé votre vie à construire s‘écroule, il faut partir, s’enfuir –mais comment, mais où? in Dossier de presse

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France / Mauritanie, 2014, 1 h 37, coul., v.o. Scénario Abderrahmane Sissako, Kessen Tall Photo Sofian el Fani Son Philippe Welsh, Roman Dymny Thierry Delor Musique Amine Bouhafa Montage Nadia Ben Rachid Avec Ibrahim Ahmed dit Pino Toulou Kiki, Abel Jafri Fatoumata Diawara, Hichem Yacoubi… SOUTIEN AFCAE CANNES 2014 : SÉLECTION OFFICIELLE PRIX ŒCUMÉNIQUE

DU 10 AU 30 DECEMBRE SORTIE NATIONALE


Gaby Baby Doll / Sophie Letourneur

Gaby, on ne devrait pas la laisser seule la nuit. Or, c’est justement ce que fait Vincent, son petit ami, pour mettre son amour à l’épreuve. Elle a pourtant du mal à contrarier sa nature et, a vite fait d’épuiser la patience des gars du village. Mais cette histoire abrite un autre personnage: Nicolas, gardien du château, et c’est vers cet expert en solitude, que Gaby choisit de se tourner… Quitte à le détourner de son cher chemin.

France, 2014, 1 h 28, couleur Scénario Anne-Louise Trividic, Sophie Letourneur Photo Jeanne Lapoirie Son Pascal Ribier Musique Yongjin Jeong, Benjamin Biolay Montage Jean-Christophe Hym Michel Klochendler Avec Lolita Chammah, Benjamin Biolay Félix Moati, Pascal Joyeux Benasser Kandoussi… DU 17 AU 23 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

Pour qui a un peu suivi votre trajectoire cinématographique, l’ouverture de «Gaby Baby Doll» nous ramène en terrain connu: un groupe sur une route de campagne, qui pourrait être échappé de la seconde partie de «La Vie au Ranch». Or, ledit groupe est vite expédié, laissant Gaby à une solitude qui l’effraie. SOPHIE LETOURNEUR: Je n’ai pas cherché à inscrire ce film dans un rapport aux autres films. Gaby Baby Doll a été écrit très naturellement, de façon nécessaire. Je ne tente pas d’aller contre ce qu’on peut attendre de moi. Il y a quelque chose de très lié entre ce que je suis, ce que je deviens, et ce que je mets dans mes films. Ma trajectoire personnelle et la façon dont j’évolue dans la mise en scène se nourrissent mutuellement. Tout cela est très imbriqué et, si évidemment je peux être consciente de certains traits par lesquels on identifie mon travail, je n’ai pas non plus envie de les appuyer… La mise en scène semble s’organiser sur plusieurs strates: d’abord trouver une topographie, puis établir des circulations. Enfin, jouer de la répétition. Comment avez-vous bâti cela? S. L.: L’idée centrale était celle du chemin qui a pris forme lors de ma lecture de Psychanalyse des contes de fées. Le chemin, la maison, la cabane, et même la balade, tout avait été à l’origine pensé pour être tourné en studio avec les possibilités que cela pouvait offrir : la liberté de mise en scène aussi bien au niveau du son que de l’image, le travail sur les saisons. Finalement nous avons dû renoncer au studio mais cette envie de «dénaturaliser la nature», de jouer sur le factice, a subsisté. J’ai trouvé une maison, filmé des endroits que je connais et que j’aime mais j’ai gardé quelque chose d’étrange dans la forme, quelque chose de l’ordre de l’inconscient. Comment en êtes-vous venue à faire appel à Lolita Chammah et Benjamin Biolay? S. L.: Concernant Benjamin Biolay, je trouvais que physiquement, il laissait deviner une blessure, une

brisure, je le trouvais émouvant, mais je n’étais pas certaine qu’il accepte. Finalement, chez Benjamin comme chez Lolita, je voyais profondément quelque chose des personnages, dans leur nature intime: ces deux enfants qui jouent à la dînette dans une cabane, je voulais qu’ils l’incarnent. in Dossier de presse

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Charlie’s Country / Rolf de Heer

Alors que le gouvernement amplifie son emprise sur le mode de vie traditionnel de sa communauté, Charlie, ancien guerrier aborigène se joue des policiers. Perdu entre deux cultures, il décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens… Le regard porté sur le protagoniste par Rolf de Heer est d’une justesse inouïe, pour la simple raison que le réalisateur a littéralement remis sur pied, à sa sortie de prison, cet acteur (déjà vu sous sa direction dans «The Tracker», 2002) avec qui il a conçu le scénario, entièrement fondé sur ses récentes expériences… Le jury d’un Certain regard a décerné à David Gulpilil le prix du meilleur acteur.

C’est un film d’honneur. L’honneur perdu d’un «continent» qui est aussi un pays: l’Australie. L’honneur à retrouver de ses autochtones, les Aborigènes, singularisés ici par un personnage prénommé Charlie, surtout par les Blancs, «parce que ce n’est pas facile de prononcer les noms étrangers». Dans une réserve du Territoire du Nord, Charlie fait office de faux idiot du village qui n’a ni sa langue ni certaines facéties dans sa poche. Le film démarre sur le mode d’une comédie où Charlie joue avec les nerfs des flics locaux, censés faire respecter la loi, notamment une prohibition de l’alcool dont on sait qu’il est, avec la drogue, une des plaies endémiques qui ravagent les communautés aborigènes. Ce souffle sympathique tournerait court s’il ne devenait pas un brin plus rauque. S’autoproclamant hanté par l’esprit des ancêtres, Charlie tente le retour à l’état de nature dans une guitoune du bush. Son échec est à la fois déprimant et inéluctable. Au fameux Pays où rêvent les fourmis vertes (cf. Werner Herzog), l’insecticide fait rage et éradique l’utopie. Poissé par une mauvaise bronchite, Charlie tâte de l’hôpital, puis de la prison après un deal d’alcool. Le film n’accuse personne, n’accable pas les Blancs et ne fait pas des aborigènes de bons sauvages. La conclusion en plan fixe sur le visage de Charlie fait son effet de mélancolie. Reste dans sa bouche le goût d’un slogan de vie: «Je veux retourner chez moi, mais mon pays est devenu le vôtre, putain de voleurs.» Gérard Lefort Libération, 22 mai 2014

Australie, 2014, 1 h 48, scope-couleur, v.o. Scénario Rolf de Heer, David Gulpilil Photo Ian Jones Son James Currie, Tom Heuzenroeder Musique Graham Tardif Montage Tania Nehme

Avec David Gulpilil, Peter Djigirr Luke Ford, Peter Minygululu Jennifer Budukpuduk Gaykamangu… SOUTIEN AFCAE CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD PRIX DU MEILLEUR ACTEUR

DU 17 AU 30 DECEMBRE SORTIE NATIONALE

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Fidelio, l’odyssée d’Alice / Lucie Borleteau

Ariane Labed est au cœur du premier choc de la compétition du Festival de Locarno, une vraie révélation: «Fidelio, l’odyssée d’Alice», de la Française Lucie Borleteau… Elle y joue avec une énergie et une précision impressionnantes une mécanicienne de la marine marchande dont les résolutions amoureuses sont troublées par la vie en mer. L'amant de marin qui l'attend au port sera-t-il supplanté par le capitaine qu’elle a aimé jadis. Lucie Borleteau rend passionnante l’odyssée singulière d’une femme trouvant sa voie dans un milieu d’hommes, d’un corps qui veut toujours plus d’action –de la salle des machines à l’intimité de sa cabine… Et si c’est un magnifique portrait de femme d’aujourd'hui, cherchant à vivre pleinement sa vie intime et professionnelle, on dirait aussi, pour les scènes de groupe, le quotidien excellemment rendu de la vie à bord, un film de Howard Hawks, ce cinéaste de l’amitié masculine qui donnait aux filles des rôles de mecs parmi les mecs… Retenez le titre – «Fidelio, l’odyssée d’Alice»–, retenez le nom de la cinéaste –Lucie Borleteau– et celui de son actrice, Ariane Labed, promise à une grande carrière. Télérama

France, 2014, 1 h 37, scope-couleur Scénario Lucie Borleteau, Clara Bourreau Photo Simon Beaufils Son Marie-Clotilde Chéry, Edouard Morin… Musique Thomas de Pourquery Montage Guy Lecorne Avec Ariane Labed, Melvil Poupaud Anders Danielsen Lie, Pascal Tagnati Corneliu Dragomirescu… SOUTIEN RECHERCHE LOCARNO 2014 : PRIX

D’INTERPRÉTATION FÉMININE

DU 24 DEC AU 6 JANVIER

SORTIE NATIONALE

Comment s’est déroulé le tournage à bord du bateau? LUCIE BORLETEAU: La plus grande difficulté de fabrication et de production que nous avions à

résoudre, c’était celle du tournage sur un cargo. Je savais dès le départ que je ne voulais pas tourner en studio : le décor «réel» d’un bateau de la marine marchande, notamment la salle des machines, procure une impression très forte. Et je savais que ces sensations réelles seraient un atout pour les acteurs, mais aussi un défi pour l’équipe. Les contraintes –espaces réduits, possibilité d’éclairage quasi nulle comme à la passerelle de nuit, ambiances sonores indomptables du vent sur le pont et encore pire à la machine– ont été fertiles pour la mise en scène. Après beaucoup de recherches, nous avons eu la chance de trouver un navire qui correspondait à ce que je cherchais, un bateau de l’âge du Fidelio (vingt à trente ans) encore en activité: un décor habité, patiné, qui avait une âme. Toutes les scènes «de bateau» ont été tournées à bord, avec des traversées en mer de plusieurs jours pour les séquences qui le nécessitaient. Nous avons vécu une collaboration étroite avec les marins, de l’électricien du bord qui s’est intégré à notre équipe de tournage jusqu’au commandant. Les deux équipes étaient mutuellement fascinées les unes par les autres et pour les acteurs c’était un luxe de pouvoir poser des questions directement aux marins pour nourrir leurs personnages!

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Comment avez-vous constitué le trio Ariane Labed, Melvil Poupaud et Anders Danielsen Lie? L. B.: J’avais vu Ariane Labed dans Attenberg plus d’un an auparavant et je pensais à elle comme une

possible Alice. Lorsqu’elle est descendue en bleu de travail dans les machines d’un bateau pour les essais, j’avais la caméra en main et c’est devenu évident: j’avais envie de la filmer, comme on peut avoir envie de peindre un portrait. Il y avait mon désir, et il y avait son mystère, son talent, son corps longiligne et son regard profond, sa voix, et ses épaules qui avaient la carrure de la femme marin que j’imaginais, féminine et sensuelle, exerçant sans forcer un métier viril dans un univers masculin. Melvil Poupaud, c’était comme un rêve de cinéphile adolescente. Gaël est devenu un cousin lointain du Gaspard de Conte d’été, quittant les plages bretonnes pour embarquer vers le grand large. Le rôle de commandant lui va comme un gant. Le couple qu’Ariane et Melvil forment, c’est pour moi l’arrivée d’un souffle romanesque dans la matière réaliste du scénario. Pour le rôle de Félix, l’amoureux qui reste à terre, il fallait un acteur qui marque tout de suite les esprits parce qu’après l’avoir entraperçu le spectateur ne le revoit pas pendant les deux tiers du film. Je voulais un charisme fort mais différent de Melvil. J’ai longtemps cherché qui pourrait incarner ce rôle, mais là aussi on peut parler d’évidence quand j’ai su que Anders Danielsen Lie, qui m’avait éblouie dans Oslo, 31 août, était intéressé par le projet. Dès les essais avec Ariane, c’est devenu une certitude. Le fait qu’il ait un accent agit comme un charme immédiat, il a en lui un ailleurs. in Dossier de presse

Panique chez les jouets / 3 films courts

«Panique au village», dont est tiré ce délirant épisode «La Bûche de Noël», ce sont vingt épisodes d’une série culte d’animation déjantée qui a fait le tour du monde des festivals et des télévisions. Cette série met en scène une dizaine de personnages de ferme, piochés dans les caisses à jouets de notre enfance. Imaginé par Stéphane Aubier et Vincent Patar, animateurs à la poésie foldingue, (créateurs également de «Ernest et Célestine»), le village de carton-pâte abritant les désormais célèbres Cheval, Cow-boy et Indien, est devenu un véritable objet de culte. Plus qu’une série, «Panique au village» est une marque de fabrique: héros aux silhouettes de jouets enfantins, décors bucoliques, ambiance rock’n’roll, répliques absurdes, castings aux accents inimitables… «La Bûche de Noël» est leur dernière folie en date (avec les voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners…)… En première partie de programme, «Macropolis» de Joël Simon qui narre l’évasion de deux jouets mis au rebut, et «Le Petit Dragon» de Bruno Collet, où l’âme de Bruce Lee se réincarne dans une petite figurine. Les jouets de Noël sont à l’honneur dans ce programme thématique qui tombe à pic. 13

Belgique / France…, 2009-13, couleur, v.f.

m durée totale du programme : 42’

• pour tous et à partir de 6-7 ans •

m tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 3 AU 14 DECEMBRE SORTIE NATIONALE


De la neige pour Noël Rasmus A. Sivertsen

Une pépite norvégienne arrive sur nos écrans. Un conte de Noël plein d’action, tendre et décalé. Comme tous les habitants, Solan et Ludvig attendent la neige. Hélas, elle ne tombe pas… Leur ami Féodor décide alors de fabriquer un canon à neige ultra-puissant! Mais lorsque l’ambitieux directeur du journal local s’empare de la machine, Solan et Ludwig doivent prendre les choses en main pour éviter la catastophe… Animation, Norvège, 2013, 1 h 16, coul., v.f. • à partir de 4-5 ans •

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 3 AU 14 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

J’ai voulu faire un film de Noël basé sur l’œuvre de Kjell Aukrust, raconter une histoire à la fois pleine de chaleur et d’humour. Les personnages créés par Kjell Aukrust sont parfaits pour faire rire à la fois les enfants et les adultes. Le vrai héros du film, c’est le hérisson Ludvig. Pessimiste et toujours inquiet, il a peur du changement. Mais face au cataclysme qui menace de détruire entièrement le village de Pinchcliffe, il n’a d’autre choix que de vaincre ses peurs et ses angoisses pour sauver ses amis, le village et … Noël! Rasmus A. Sivertsen

Les Merveilleux Contes de la neige Hilary Audus

Un magnifique programme de Noël magique et tendre, inspiré des albums de Raymond Briggs: «Lili et l’Ours» et «Le Bonhomme de neige». A l’occasion des trente ans de la première adaptation au cinéma: voici la suite, en animation aux crayons de couleur et pastels, tout aussi réussie. AU PROGRAMME

Animation, G-B., 1998-2012, couleur sans parole, durée totale 50 ’ • à partir de 3 ans •

m tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 €

DU 10 AU 27 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

L’OURS (Grande-Bretagne, 1998, 26’, couleur, sans parole) Lors d’une sortie au zoo, une petite fille perd son ours en peluche dans l’enclos d’un ours polaire. Elle s’endort le soir pleine de tristesse. A sa grande surprise, l’ours vient lui rendre sa peluche dans la nuit. LE BONHOMME DE NEIGE ET LE PETIT CHIEN (Grande-Bretagne, 2012, 24’, couleur, sans parole) En découvrant dans une boîte, la photo d’un bonhomme de neige, un petit garçon décide d’en faire un dans son jardin. A côté, il fait un petit chien de neige en souvenir de celui qu’il vient de perdre. A la nuit tombée, tous les trois partent pour un merveilleux voyage au pays du Père Noël.

Le Chant de la mer

/ Tomm Moore

Viens enfant des hommes, viens Vers le lac et vers la lande, en tenant la main d’une fée, Car il y a plus de larmes au monde que tu ne peux le comprendre. Prologue du «Chant de la mer» (poème «The Stolen Child» de W. B. Yeats)

Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite soeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d'un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les êtres magiques à retrouver leur pouvoir. Animation, Fr. / Irl., 2014, 1 h 33, coul., v.f. • à partir de 5-6 ans •

SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 10 AU 30 DECEMBRE

SORTIE NATIONALE

Brendan et le Secret de Kells sorti en 2009, avait été salué par la presse et le public pour son audace et sa maîtrise formelle. Avec Le Chant de la mer, Tomm Moore explore les mêmes territoires et met en scène une aventure initiatique inspirée des contes et légendes celtiques. On se laisse bercer par la musique féerique de Bruno Coulais et les chansons du film interprétées par Nolwenn Leroy. Un enchantement sur grand écran. 14


Le Théâtre au Grand Jour en prélude à la réouverture du Grand Théâtre rénové

PORTES OUVERTES

S P E C TA C L E S E N D E C E M B R E samedi 13 décembre 2014 de 16h à 20h

Secret,

JOHANN LE GUILLERM / CIRQUE ICI

ARTS DE LA PISTE

Equilibriste , jongleur, contorsionniste, créateur et manipulateur d’objets, Johann Le Guillerm est une des figures les plus singulières du cirque contemporain. Sur la piste de son chapiteau, il fait de chaque numéro le défi d’une confrontation avec d’invraisemblables engrenages, où les équilibres instables sont domptés en de poétiques prouesses… du 24 novembre au 6 décembre / 10 représentations sous chapiteau - Port Atlantique La Rochelle - parking La Sirène

Chapitres de la chute

Saga des Lehman Brothers, STEFANO MASSINI / ARNAUD MEUNIER

THEATRE

Ce chef-d’œuvre romanesque et théâtral raconte le vertige du capitalisme américain à travers mercredi 3, jeudi 4 décembre 19 h l’histoire des Lehman Brothers. Captivant et misérable.

Quatuor Debussy

SECRET

vendredi 5 décembre 20 h MUSIQUE

Crème des quatuors mondiaux, ils se plaisent à débusquer l’inédit comme ce bouleversant Requiem de Mozart. dimanche 7 décembre 18 h concert supplémentaire

Le Square,

lundi 8, mardi 9 décembre 20 h 30

MARGUERITE DURAS / DIDIER BEZACE

THEATRE

Une femme, seule. Un homme, seul. Deux êtres se rencontrent, conversent, dans un square. Clotilde Mollet et Didier Bezace, simplement sublimes. jeudi 11 décembre 19h30, vendredi 12 décembre 20h30

The Family,

LE THÉÂTRE SEMIANYKI

QUATUOR DEBUSSY

samedi 13 décembre 16 h et 20 h 30 ARTS DE LA PISTE

Ils sont russes mais leur famille est planétaire, burlesque, râleuse, chamailleuse. Des clowns virtuoses de retour à La Coursive pour un public qui aime rire aux larmes.

Opus 14,

KADER ATTOU / 16 DANSEURS

du 15 au 23 décembre / 11 représentations DANSE HIP HOP

Comme un symbole, c’est Kader Attou qui ouvrira l’ère du Grand Théâtre rénové avec sa dernière création, Opus 14. Seize danseurs pour interpréter cette pièce créée à la Biennale de la danse de mercredi 17, vendredi 19, samedi 20 décembre 20 h 30 / jeudi 18 décembre 19 h 30 Lyon.

m Réservation des places

OPUS 14

u

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u

SECRET / Cirque Ici • THE FAMILY / Le Théâtre Semianyki • OPUS 14 • ROBOT • ONCLE VANIA • RENAN LUCE • LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE • AILEY II • DONKA

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.


D E C E M B R E

2 0 1 4

1er ET 2 DECEMBRE

L’INCOMPRISE de Asia Argento Italie, 2014, 1h43, couleur, v.o. CASANOVA VARIATIONS de Michael Sturminger France/Allemagne/Autriche…, 2014, 1h58, couleur, v.o. L’HOMME DU PEUPLE de Andrzej Wajda Pologne, 2013, 2h08, couleur, v.o. DU 3 AU 9 DECEMBRE

MER 3

SAM 6

DIM 7

DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen Animation, Norvège, 2013, 1h16, couleur, version française PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films Animation, Fr./Royaume-Uni/ Belgique…, 2009-13, 42’, couleur LE PARADIS de Alain Cavalier France, 2014, 1h10, couleur RETOUR À ITHAQUE de Laurent Cantet France, 2013, 1h35, scope-couleur, v.o. L’INCOMPRISE de Asia Argento

14H30

14H30

15H30

16H

16H

14H30

DU 10 AU 16 DECEMBRE

JEU 4

VEN 5

20H30

18H15

LUN 8

MAR 9

17H

19H

20H 20H

20H30

18H30

20H30

18H30

20H30

17H

15H 20H30

14H30 20H 18H

17H

20H30

14H 18H 16H

MER 10

JEU 11

VEN 12

SAM 13

DIM 14

LUN 15

MAR 16

15H30

14H30

14H30

17H45 16H15 18H45

15H 20H45

14H 18H

17H

16H 20H

RETOUR À ITHAQUE de Laurent Cantet

18H30

16H 20H

16H15 17H30 14H 18H 20H 16H

17H15 21H 19H15

20H45

CAVALIER EXPRESS de Alain Cavalier 8 films courts, France, 1987-2011, 1h25, noir et blanc & couleur

19H MER 17

14H 15H45 19H 20H45 17H

JEU 18

VEN 19

MER 24

14H 15H45 18H45 16H45

SAM 20

DIM 21

LUN 22

MAR 23

14H 15H45 21H

15H45 20H15

16H

19H15

14H30

19H

14H 18H15 16H15

18H

21H

18H

17H

14H 20H15

17H30

20H15

15H 20H45 17H

14H

16H15

SAM 27

DIM 28

LUN 29

MAR 30

CAVALIER EXPRESS de Alain Cavalier

TIMBUKTU de Abderrahmane Sissako

16H

19H

14H 18H

DU 24 AU 30 DECEMBRE

18H15

16H30

20H30

LE CHANT DE LA MER de Tomm Moore LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary Audus FIDELIO, L’ODYSSÉE D’ALICE de Lucie Borleteau France, 2014, 1h37, scope-couleur CHARLIE’S COUNTRY de Rolf de Heer

20H30

17H

14H30

DU 17 AU 23 DECEMBRE

MAR 2

16H15

19H

LE CHANT DE LA MER de Tomm Moore Animation, France/Irlande, 2014, 1h33, couleur, version française LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary Audus Animation, Grande-Bretagne, 1998-2012, 50’, couleur, sans paroles PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen TIMBUKTU de Abderrahmane Sissako France/Mauritanie, 2014, 1h37, couleur, v.o.

LE CHANT DE LA MER de Tomm Moore LES MERVEILLEUX CONTES DE LA NEIGE de Hilary Audus GABY BABY DOLL de Sophie Letourneur France, 2014, 1h28, couleur CHARLIE’S COUNTRY de Rolf de Heer Australie, 2014, 1h48, scope-couleur, v.o. TIMBUKTU de Abderrahmane Sissako

LUN 1er

JEU 25

VEN 26

14H30 16H30 20H30 * 18H30 14H30

19H

14H30

16H45 18H

18H30

20H30 *

16H30

14H30

16H15

20H30

20H

20H30

14H30 18H30 16H30

18H30

Rencontre publique avec Alain Cavalier, mardi 9 décembre à 20h à l’issue de la projection de son film Le Paradis. (Pré-vente billetterie à partir du mardi 2 décembre.)

*

Projection de Fidelio, l’Odyssée d’Alice suivie d’un entretien filmé avec Lucie Borleteau réalisé par le Groupement National des Cinémas de Recherche (durée : 15’)

LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com


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