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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 27 juin 2018)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

QUEL CIRQUE ! 3 films courts • Animation, Tchécoslovaquie, 1957-1983, 36’, couleur, sans paroles m à partir de 3 ans / tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € m Séance tout public: mardi 2 janvier 16h30 /

Trois regards poétiques, tendres et drôles réalisés par de grands auteurs du cinéma d’animation tchèque. AU PROGRAMME : LE PETIT PARAPLUIE de Bˇretislav Pojar (1957, 16’) / DEUX CŒURS EN PISTE de Zdenˇek Ostrˇcil (1983, 9’) /MONSIEUR PROKOUK ACROBATE de Karel Zeman (1959, 11’) WALLACE ET GROMIT, CŒURS À MODELER de Nick Park • Animation, G.-B., 1995-2008, 59’, coul., v.f. m à partir de 5 ans / tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € m Séance tout public: mercredi 3 janvier 14h30

Ce film rassemble deux aventures du célèbre duo anglais, l’inventeur tête en l’air accompagné de son chien muet et intelligent, grâce auxquels les studios Aardman ont conquis le monde entier. AU PROGRAMME : RASÉ DE PRÈS (1995, 30’) / UN SACRÉ PÉTRIN (2008, 29’) POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Franck Becker Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Seule sur la plage la nuit de Hong Sang-soo


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L’Usine de rien / Pedro Pinho A partir d’un conflit social réel dans une fabrique d’ascenseurs, le Portugais Pedro Pinho élabore une fiction documentaire qui interroge les limites de l’autogestion. Une réjouissante mise en abyme qui allie analyse politique et comédie musicale. Libération

Comment est né le projet du film? PEDRO PINHO: Il y a six ans, nous avons débuté une collaboration avec un metteur en scène portugais,

Jorge Silva Melo, qui voulait adapter au cinéma une pièce de théâtre intitulée L’Usine de rien et qui est à l’origine une comédie musicale pour enfants. Nous avions obtenu un financement de l’équivalent portugais du CNC et on travaillait sur le film avec le collectif de réalisateurs auquel j’appartiens, Terratreme, mais Jorge a dû abandonner le projet pour des raisons personnelles. En 2014, nous avons donc décidé de reprendre en main l’écriture du projet à quatre: Luísa Homem, Leonor Noivo, Tiago Hespanha et moi-même. Nous avons conservé quelques idées du projet initial, mais nous l’avons modifié de fond en comble pour nous l’approprier et le faire correspondre à notre univers et à notre façon de travailler. Nous sommes partis dans une région industrielle au nord de Lisbonne à proximité du Tage, où nous avons loué un appartement pour y habiter et réaliser une enquête à base d’entretiens avec des ouvriers en poste, en lutte ou en situation de licenciement. Nous avons ensuite absorbé ces histoires dans l’écriture, qui a été imprégnée par cette région où l’on trouvait notamment de nombreuses usines de ciment ou de carrelage. in Document ACID

A Fábrica de Nada Film collectif Portugal, 2017, 2 h 57, couleur, v.o. Avec José Smith Vargas, Carla Galvão Njamy Uolo Sebastião Joachim Bichana Martins… MAR 2 à 19H30

L’Intrusa / Leonardo Di Costanzo Giovanna, (formidable Raffaella Giordano, plus connue comme danseuse et chorégraphe), la cinquantaine, dirige d’une main de fer un centre de loisirs situé dans une banlieue populaire de Naples. Ce lieu est un havre de paix tacite, une zone franche, un lieu un peu sacré (comme les églises d’autrefois). Il est protégé par la police et incarne presque une résistance à la violence extérieure. Mais on sent aussi qu’il n’est toléré par la Camorra que tant qu’il reste ce qu’il est : un terrain de jeu pour enfants. Sentir, faire sentir: c’est tout le talent du film, que de montrer sans tout expliquer… […] Le long métrage de Leonardo Di Costanzo (cinéaste né à Ischia, en face de Naples, déjà auteur du très beau L’Intervallo) est un film tenu de bout en bout, admirable d’intelligence et d’écriture. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, 12 décembre 2017 3

Italie / Suisse / Fr., 2017, 1 h 35, couleur, v.o. Scénario Leonardo Di Costanzo Maurizio Braucci, Bruno Oliviero Avec Raffaella Giordano Valentina Vannino, Martina Abbate… MAR 2 à 14H30 et 17H30


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Cœurs purs / Roberto De Paolis Quand Agnese et Stefano se rencontrent, c’est une parenthèse qui s’ouvre, dans laquelle ils oublient les tensions de leur vie quotidienne si différente. Mais les idéaux d’Agnese et la violence du monde de Stefano permettront-ils à cette passion naissante d’exister? Un des films italiens qui a le plus impressionné la Croisette cette année, un film sur la liberté des émotions et des corps au-delà des contraintes inspirées par la société.

Cuori puri Italie, 2017, 1 h 54, scope-couleur, v.o. Scénario Luca Infascelli, Carlo Salsa, Greta Scicchitano, Roberto De Paolis Photo Claudio Cofrancesco Son Angelo Bonanni Musique Emanuele De Raymondi Montage Paola Freddi Avec Selene Caramazza, Simone Liberati Barbora Bobulova, Stefano Fresi Edoardo Pesce, Antonella Attili… FESTIVALS 2017 : CANNES, QUINZAINE DES RÉALISATEURS / LA ROCHELLE

DU 3 AU 16 JANVIER

Sur le papier le scénario de Cuori puri ressemble à un catalogue du «film de banlieue». Il s’attache à la rencontre d’une adolescente élevée par sa mère dans la ferveur chrétienne et d’un jeune marginal qui tente de s’en sortir comme gardien d’un parking jouxtant un camp de Roms. L’histoire d’amour est contrariée par la violence des barrières sociales, sur fond de délinquance, de racisme et de précarité. Mais ce qui fait basculer le projet dans une autre dimension, c’est l’énergie de son traitement (dès la première séquence, une poursuite haletante dont l’épilogue bouclera la boucle), qui provoque une sensation quasi physique de véracité, d’autant plus que le réalisateur Roberto De Paolis parvient à ne jamais porter sur les situations un jugement paternaliste ou moralisateur. La caméra semble accompagner très librement les mouvements de tous ses acteurs, remarquablement dirigés: Selene Caramazza et Simone Liberati sont les Roméo et Juliette de cette histoire, deux cœurs purs dans des «corps impurs», très bien entourés, notamment, par Barbora Bobulova en mère aimante mais maladroite, et Stefano Fresi en curé cool, qui compare Jésus à un GPS (il vous remettra toujours sur le bon itinéraire, même si vous vous trompez de voie). Yann Tobin, Positif n°677-678, juillet-août 2017 Les «cœurs purs» du film, de Stefano et Agnese, sont aussi des cœurs pleins de détermination, peu enclins au mystère ni disposés à devenir autre chose que ce qu’ils sont. Ce sont des «cœurs parfaits», enfermés dans des cages de verre. Le besoin de sortir de leurs cages, de se salir, d’échapper à eux-mêmes, les amène à converger l’un vers l’autre. Pour s’aimer l’un l’autre, pour se confronter à eux-mêmes aussi, ils doivent accepter de corrompre leur idée de pureté. Roberto De Paolis in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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El Presidente / Santiago Mitre «La Cordillera» met en scène le président de l'Argentine qui, en plein sommet des chefs d’Etat latino-américains, se voit impliqué dans un scandale causé par son gendre, qui entraîne l’aphasie soudaine de sa fille. Le film alterne les séances où les représentants de ces pays essaient d’envisager une alliance de leurs nations respectives, qui pourrait inclure l’Amérique du Nord, et les tergiversations du président argentin à l’égard de sa fille, soudain hostile à son père. Un montage lentement alterné met bien en relief la solitude des hommes de pouvoir qui, tel Faust, ne parviennent pas à concilier les apories engendrées par leurs hautes fonctions et les divers problèmes plus matériels propres à leur vie privée. La réalisation fort classique est très soignée et l’interprétation de Ricardo Darín, dans le rôle du président argentin, est fascinante. Michel Cieutat, Positif n°677-678, juillet-août 2017

La Cordillera

Comment est né ce projet? SANTIAGO MITRE: Mes deux précédents films avaient déjà trait à la politique: El Estudiante était un récit d’apprentissage politique, et Paulina évoquait l’engagement politique d’une jeune femme dont la vie était bouleversée par un événement tragique. J’ai souhaité aller encore plus loin avec El Presidente et faire le portrait d’une figure politique majeure, d’un homme dont la politique est le métier. J’avais envie de confronter sa vie publique et sa vie privée, de montrer l’homme derrière le politicien. Par ailleurs, mon père a longtemps travaillé pour le Mercosur, de fait il a beaucoup fréquenté ces sommets internationaux qui réunissent les puissants de ce monde. D’où l’idée d’inscrire le récit dans un tel sommet quelque part en Amérique latine. En revanche, je ne voulais pas faire un thriller politique. Nous avons choisi, avec Mariano Llinás mon coscénariste, d’amener le récit vers plus d’étrangeté, d’installer un climat proche du fantastique tout en étant ancré dans le réel. L’hôtel où se déroule le sommet est aussi un personnage à lui seul. Il a des allures «kubrickiennes» qui renforcent l’étrangeté du film… S. M.: Cet hôtel n’existe pas vraiment: c’est un mélange de plusieurs lieux. Seuls les extérieurs ont été tournés dans un seul et même site à 3600 mètres d’altitude au Chili. Les intérieurs ont été réalisés dans plusieurs hôtels au Chili et en Argentine. L’idée était effectivement de créer un endroit dont l’atmosphère puisse tirer le film vers l’étrange : un lieu perdu dans les hauteurs de la lointaine banlieue de Santiago du Chili quelque part dans la Cordillère des Andes. De même, les routes qui mènent à l’hôtel devaient être tout en courbes et virages à l’image des personnages. Cette sinuosité participe à donner au film des allures de construction mentale. in Dossier de presse

Argentine / Espagne / France, 2017, 1 h 54, scope-couleur, v.o. Scénario Santiago Mitre, Mariano Llinás Photo Javier Juliá Son Santiago Fumagalli, Federico Esquerro… Décors Sebastián Orgambide, Micaela Saiegh Musique Alberto Iglesias Montage Nicolás Goldbart Avec Ricardo Darín, Dolores Fonzi Erica Rivas, Elena Anaya Daniel Giménez Cacho… CANNES 2017 : UN CERTAIN REGARD

DU 3 AU 16 JANVIER SORTIE NATIONALE

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Le Rire de Madame Lin / Zhang Tao Pour moi, il s’agit avant tout de montrer la grandeur de l’amour d’une mère. Zhang Tao, entretien vidéo, Universciné, mai 2017 Dans la province chinoise du Shandong, une vieille dame fait une chute. Aussitôt, sa famille décide de la placer dans un hospice. En attendant qu’une place se libère, la mère infirme réside chez chacun de ses enfants, qui, tous, refusent de la prendre en charge et se querellent à son propos. Un jour, la vieille femme est prise d’un étrange fou-rire…

Last Laugh France / Hong Kong / Chine, 2017, 1 h 22, scope-couleur, v.o. Scénario, photo Zhang Tao Son Wang Yaozong, Li Peng Montage Isabelle Mayor, Zhang Tao Avec Yu Fengyuan, Li Fengyun, Chen Shilan Pan Yun, Ruan Fengming, Zhang Jun… SOUTIEN ACID FESTIVALS 2017 : CANNES (ACID) / LA ROCHELLE

DU 3 AU 9 JANVIER

«En 1953, le cinéaste japonais Yasujiro Ozu réalisait Le Voyage à Tokyo, et montrait l’extrême dignité d’un père. En 2016, un jeune réalisateur chinois semble répondre au maître en nous montrant la grandeur d’une mère chinoise dont la force mérite le plus profond respect» (Wong Kar-wai, 25 mai 2017) Avec ce premier film, le jeune cinéaste Zhang Tao explore avec sensibilité les évolutions de sa société devant le vieillissement de la population chinoise. Il filme le corps épuisé, devenu inutile, et les ravages du temps. Transportée de place en place, indésirable, la mère, murée dans son silence, assiste au déchirement familial. Un jour, la vieille dame est secouée d’un rire franc. Un rire qui agace, décuple la colère autour d’elle, mais surtout, qui interroge. Loin de basculer dans la comédie de mœurs, le film observe, à l’écart et sans jugement, la violence au cœur des familles. Jusque dans son finale glaçant, Zhang Tao explore la noirceur et la cruauté, pour mieux dire la sagesse, la générosité et la dévotion de cette mère chinoise. «Zhang Tao filme à juste distance la violence jusqu’au supplice faite à son héroïne et, en arrière-plan, les drames dans chacune des familles frappées – à en perdre leur âme – par la brutalité des mutations de l’économie chinoise. Sa mise en scène de l’espace, la composition des plans, sont la ligne de force de sa dramaturgie.» (Claudine Castel, Jeune Cinéma n°381, été 2017) Soutenu par l’ACID, Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, le film a été présenté à Cannes en 2017. Chronique de la vieillesse, Le Rire de Madame Lin c’est le tout dernier rire, ultime barrage contre la mort, la solitude et l’abandon. www.festival-lumiere.org

EN EXCLUSIVITÉ

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Seule sur la plage la nuit Hong Sang-soo

Berlinale 2017: c’est l’un des plus magnifiques films du réalisateur coréen, et peut-être son plus émouvant, avec l’extraordinaire Kim Min-Hee, prix de la meilleure actrice.

Elle s’appelle Kim Min-Hee. Elle est On The Beach at Night Alone du nom du sidérant film de Hong Sang-soo qui la dessine, dans toute sa subtilité, sous nos yeux, en l’espace de trois moments. Le premier la montre, belle et presque déjà désabusée, en voyage à Hamburg, avec une amie à elle. L’Europe la tente, les garçons la tentent un peu, mais rien de tout ça n’est vraiment défini, rien ne se passe, tout est laissé ouvert, tout prend le vent. La jeune fille est fatiguée. De retour à Séoul, on apprend ce que l’on avait déjà compris entre les lignes: elle sort d’une histoire, l’homme en question était marié, il est aussi cinéaste. N’en parlons plus, revoyons les vieux amis, laissons les verres se remplir, les colères se dire, les lèvres se toucher, et puis marre des hommes, oui: marre des hommes. Kim Min-hee est de plus en plus fatiguée. Elle part avec un couple d’amis au bord de la mer. Meilleur endroit pour se vider la tête. Il suffit de s’allonger sur le sable et de fermer les yeux. Mais quand on ferme les yeux dans un film de Hong Sang-soo, vos rêves viennent s’enchevêtrer à vos tourments, et projeter sur vous plus encore de solitude, d’incompréhension, de peur panique. On compare depuis longtemps déjà Hong Sang-soo à Eric Rohmer: même goût pour les jeunes filles irrésistibles et vénéneuses, même rythme calqué sur les contes et les saisons. Même fausse légèreté dans la production, même exécution dans le trait… Mais On The Beach at Night Alone nous rappelle plus encore Jean Eustache, disciple lui aussi de Rohmer mais en plus désespéré. Il faut la voir, la magnifique et fêlée Kim Min-hee, devenir ivre, ouvrir le film à sa profondeur et à sa douleur en même temps qu’elle envoie chier qui elle veut, qui n’aurait pas envers elle le même devoir de vérité qu’elle exige pour elle-même: c’est Veronika dans La Maman et la Putain de Jean Eustache, Veronika retrouvée, là, en Asie, seule sur le sable, les pieds dans l’eau, comme dans la chanson de Roch Voisine. Et tirant sur tout ce qui bouge encore, comme dans toute passion mal éteinte. Incroyable film, dont l’ombre vous habite des jours et des jours après sa découverte. Rentré à Paris, on voudrait déjà revoir ce film, revoir cette fille. Philippe Azoury et Romain Charbon, Grazia, 20 février 2017

On The Beach at Night Alone Corée du sud, 2017, 1 h 41, couleur, v.o. Scénario Hong Sang-soo Photo Kim Hyungkoo Son Song Yeajin Musique Schubert (Quintette en ut majeur) Montage Hahm Sungwon Avec Kim Min-hee, Seo Younghwa Kwon Haehyo, Jung Jaeyoung Song Seonmi, Moon Sungkeun… BERLINALE 2017 : PRIX D’INTERPRÉTATION FÉMININE POUR KIM MIN-HEE

DU 10 AU 23 JANVIER SORTIE NATIONALE

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Vers la lumière / Naomi Kawase Misako aime décrire les objets, les sentiments et le monde qui l’entoure. Son métier d’audiodescriptrice de films, c’est toute sa vie. Lors d’une projection, elle rencontre un célèbre photographe dont la vue se détériore irrémédiablement. Naissent alors des sentiments forts entre un homme qui perd la lumière et une femme qui la poursuit.

Hikari Japon / France, 2017, 1 h 41 scope-couleur, v.o. Scénario Naomi Kawase Photo Arata Dodo Son Roman Dymny Décors Setsuko Shirakawa Musique originale Ibrahim Maalouf Montage Tina Baz Avec Masatoshi Nagase, Ayame Misaki Tatsuya Fuji, Kazuko Shirakawa Misuzu Kanno, Mantarô Koichi… FESTIVALS 2017 : CANNES, SÉLECTION OFFICIELLE / LA ROCHELLE

DU 10 AU 23 JANVIER

[…] Deux ans après Les Délices de Tokyo, la réalisatrice japonaise s’attache de manière très originale aux pas d’une jeune femme, Misako (Ayame Misaki), dont le métier consiste à écrire les textes d’audiodescription de films de cinéma, qu’elle teste et corrige en fonction des réactions d’un panel de premiers spectateurs non (ou mal) voyants. Délicate mission qui consiste à mettre des mots entre les dialogues, suffisamment pour permettre une visualisation de l’œuvre, mais pas trop afin de laisser l’imagination se déployer dans les silences et le film s’ouvrir en chacun. Les discussions sont respectueuses et franches. Attentive aux remarques, Misako bute pourtant sur les réserves émises par un des membres du panel, interrogeant sa propre part de subjectivité et résonnant avec son vécu… […] Intriguée, elle rend visite à son contradicteur, M. Nakamori (Masatoshi Nagase), et découvre que cet homme, presque aveugle, fut un photographe reconnu. L’un et l’autre partagent en secret cette phrase plusieurs fois prononcée:«Rien n’est plus beau que ce que l’on a sous les yeux et qui s’apprête à disparaître.» Elle a donné sens à leurs vies, leur permettant de fixer l’instant par l’image ou le mot, et de le rendre éternel… […] Naomi Kawase signe là un nouveau long métrage poignant, profond et délicat, porteur –comme son titre français l’indique– d’une discrète espérance. Elle s’appuie sur le beau et doux visage de la comédienne Ayame Misaki, qu’elle filme souvent en plans très rapprochés, allant jusqu’à capter les reflets de lumière à la surface de ses pupilles. Invitant presque le spectateur à en effleurer les contours pour en saisir les harmonies changeantes. Ce procédé n’est d’ailleurs pas réservé au personnage de Misako : Vers la lumière s’approche au plus près des êtres, avec une pudeur, une délicatesse qui traduit en images l’intention de ne rien leur dérober, mais d’accéder à cette part d’ineffable qui émane d’eux et gagne à être partagée… Arnaud Schwartz, La Croix, 24 mai 2017

SORTIE NATIONALE

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Que le diable nous emporte Jean-Claude Brisseau

Camille, belle femme dans la quarantaine, ramasse le téléphone portable que Suzy a perdu dans une gare.Quand Suzy appelle son propre numéro, elles conviennent d’un rendez-vous chez Camille pour que la jeune femme puisse récupérer son bien. Pendant cette rencontre, Suzy fait aussi la connaissance de Clara, la compagne de Camille. Mais elles sont interrompues par Fabrice, amant éconduit de Suzy, ivre, qui essaye de ramener la jeune femme à lui. Un étrange chassé-croisé commence.

Pourquoi débuter avec une citation de Pouchkine dont la dernière phrase donne son titre au film? JEAN-CLAUDE BRISSEAU: Nous ne savons pas où nous allons, alors laissons le diable nous emporter.

C’est ce que raconte le film. Il met en scène des gens un peu paumés, qui n’ont plus de guide. Les guides sont en train de disparaître. J’étais en train de me poser la question à propos du cinéma. Avant nous lisions les journaux. Maintenant les gens se fient à des avis sur internet. C’est souvent n’importe quoi, ce qui personnellement me choque. Il n’y a plus de guides de l’opinion réellement sérieux. Ce film aborde une nouvelle fois le thème de l’érotisme, mais il s’intéresse surtout aux questions de la liberté, de la transgression. J-C. B. : Je recherche la beauté et ne peux supporter la moindre complaisance pour les images sales. Si je montre un corps, féminin en particulier, je me refuse à l’enlaidir et je veux sublimer quelque chose. Dans mon premier métrage super 8 qui remonte à 1975, il y avait déjà de l’érotisme. Dans Que le diable nous emporte, j’ai voulu aller un peu plus loin que dans mes films précédents. J’avais deux objectifs: d’abord renvoyer à la réalité et montrer les effets traumatisants de certains excès à travers le personnage interprété par Fabienne Babe, en utilisant le sexe comme élément dramatique. Ensuite je voulais exprimer davantage de compassion pour mes personnages féminins. «Que le diable nous emporte» illustre des thèmes qui apparaissent de manière plus prégnante que dans vos films précédents: ceux de l’amitié, de la complicité et de la solidarité féminines. J-C. B. : Oui, même si on s’aperçoit que la plus gentille (interprétée par Anna Sigalevitch) se fait quand même un peu rouler à la fin. Heureusement elle en rit. Il y a une sorte de solidarité qui s’instaure très vite entre les trois filles. Elles nouent des rapports d’amitié qui leur permettent d’aller plus loin dans les confidences et révélations sur elles-mêmes, et donc de s’entraider. J’ai voulu m’intéresser à la souffrance inexprimée des gens. La seule manière à mon avis de pouvoir surmonter ou pallier la peine et la souffrance, c’est la sublimation. Par les arts en général. Ce n’est pas nouveau, j’en parle dans tous mes films. Freud à la fin de sa vie disait que les cures psychanalytiques pouvaient réussir ou pas, mais que la seule chose qui comptait vraiment était la capacité à sublimer. Tous les gens qui ont la possibilité de pratiquer une activité artistique possèdent une chance considérable. Mais rien n’empêche les autres de pratiquer la sublimation passive, en étant spectateurs par exemple. in Dossier de presse

France, 2017, 1 h 37, couleur Scénario Jean-Claude Brisseau Photo David Grinberg Son Emmanuel Le Gall Musique Georges Delerue, Jean Musy et Anna Sigalevitch Montage Maria-Luisa Garcia Avec Fabienne Babe, Isabelle Prim Anna Sigalevitch, Fabrice Deville Jean-Christophe Bouvet… DU 17 AU 23 JANVIER EN EXCLUSIVITÉ

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FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE DU 24 AU 30 JANVIER

21e édition du Festival Télérama / AFCAE (Association Française des Cinémas d’Art et Essai), l’occasion de voir ou revoir… une sélection de neuf films marquants de l’année cinématographique 2017 (des films choisis par la rédaction du magazine Télérama) et une avant-première, «Jusqu’à la garde» de Xavier Legrand. Sur présentation du pass à découper dans les numéros de Télérama des 17 et 24 janvier –complété du nom et de l’adresse du porteur– sera remise une carte valable pour deux personnes durant toute la manifestation. Le tarif est de 3,50 euros la place (sinon tarifs habituels).

Visages Villages / Agnès Varda, JR

France, 2017, 1 h 29, couleur Ecrit, réalisé et commenté par Agnès Varda et JR Musique originale Matthieu Chedid dit –M– MER 24 à 14 H JEU 25 à 18 H DIM 28 à 14 H 30 LUN 29 à 18 H 30

[…] Il a l’âge qu’elle avait lorsqu’elle réalisait Cléo de 5 à 7 en 1962, il est un photographe qui a fait un film (Women Are Heroes), elle est une cinéaste qui a fait beaucoup de photos. Ensemble, ils sont partis en voyage à travers la France, à bord d’un drôle de camion, l’outil de travail de JR: ce véhicule, réinvention numérique et routière du «cinétrain» cher à Medvdedkine et à Chris Marker, permet de tirer des photos gigantesques à partir de clichés pris chemins faisant. Et de rencontre en rencontre, de colline en clocher, d’usine en boutique, c’est une incroyable odyssée qui se déploie. Elle s’appelle Visages Villages. On croit d’abord, et pourquoi pas, à une sorte de suite en duo de l’itinérance des Glaneurs et la Glaneuse, mais ni Agnès Varda ni JR ne sont gens à se laisser enfermer dans un schéma. Le plus beau de Villages Visages est sans doute la manière dont ce film se réinvente, se critique, se déjoue et se rejoue, dans les scènes, les commentaires, les pantomimes impromptues, les digressions. Avec tout ça le sentiment constant que «ça avance», que ça va quelque part, quelque part qui n’est pas forcément joyeux (vous savez, là où va la vie), même si on y va en dansant, en chantant, en souriant, en regardant et en écoutant les autres, et en leur faisant des cadeaux. Un vieux chaman vaudois au bord d’un lac aidera à ce que rien ne s’oublie, par la plus efficace et cruelle des ruses. Jean-Michel Frodon, www.slate.fr, 18 mai 2017

Le Caire confidentiel / Tarik Saleh

Suède / Allemagne / Danemark, 2017 1 h 50, scope-couleur, v.o. Scénario Tarik Saleh Avec Fares Fares, Mari Malek Yasser Ali Maher, Slimane Dazi… MER 24 à 16 H VEN 26 à 15 H DIM 28 à 20 H 30 MAR 30 à 18 H 15

[…] Le film de Tarik Saleh est d’abord un film arabe par sa langue, ses comédiens, ses lieux de tournage et de fiction. Son pitch semble sortir d’un pulp d’Hammet ou de Chandler: sur fond de tensions sociales (on est en janvier 2011, à l’aube des «Printemps arabes»), une chanteuse est assassinée dans un hôtel de luxe. L’inspecteur Noureddine mène l’enquête, qui le conduira dans toutes les strates de la société égyptienne, de ses bas-fonds torves à ses sommets luxueux, voyage urbain et social dont le terminus sera le constat désabusé et peu surprenant que tout est pourri au royaume des pharaons, à commencer par la tête de l’Etat. Un film noir arabe prenant en charge un contexte politique récent et toujours d’actualité, ce serait déjà pas mal, mais là n’est peut-être pas le plus important. L’essentiel, c’est le talent et l’inspiration de Tarik Saleh pour transcender ce matériau réaliste, renouveler ses codes, en s’échappant dès qu’il le peut des clous de l’enquête de son flic pour se laisser porter par les vents d’une balade cinématographique sensualiste et sensorielle. Fascinant et virtuose. Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 30 juin 2017 10


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Festival Télérama/AFCAE

24 au 30 janvier

Logan Lucky / Steven Soderbergh Il avait promis de prendre sa retraite. C’était en 2013, à Cannes, après la projection du somptueux Ma vie avec Liberace… […] Quatre ans (une broutille) et deux cents projets plus tard (on exagère à peine), le plus actif, haut la main, des cinéastes actuels, revient. Avec un film de cinéma. Un grand film pour le grand écran: Logan Lucky. Channing Tatum, pour la quatrième fois avec le réalisateur de Magic Mike et particulièrement en majesté, y joue un ancien footballeur devenu, à cause d’une blessure à la jambe, ouvrier sur un chantier. Or, cette même blessure provoque son licenciement. Et cette rupture lui donne une idée: plutôt que de pointer au chômage, pourquoi ne pas profiter des informations qu’il a accumulées sur son dernier chantier (dans la tuyauterie d’un circuit automobile), pour dérober la recette journalière de la plus grande course de l’année? Il s’entoure pour cela de son frère barman (Adam Driver, idéalement taiseux), lui aussi éclopé (mais de guerre), de sa sœur coiffeuse (Riley Keough) et d’un spécialiste en explosifs (Daniel Craig) qui n’a qu’un défaut: être en taule. Après avoir usé jusqu’à la corde son concept le plus célèbre, Ocean’s Eleven et ses pénibles suites, Soderbergh le réinjecte dans l’Amérique profonde, ce Sud qui l’a vu naître et pour lequel il a toujours gardé une infinie tendresse. Et il parvient dans l’opération à régénérer le canevas cramé du film de casse. De sa petite bande de rednecks rusés et déterminés, il faut ainsi dire avec quelle sorte de générosité le cinéaste les regarde : non pas la fausse bienveillance de ceux qui “se penchent” sur plus bas qu’eux pour leur servir l’aumône cinématographique, mais au contraire la plus sincère empathie, celle qui n’exclut ni le mordant, ni la lucidité politique, au plus près des meilleurs Coen ou Farrelly voire, pourquoi pas, de Robert Guédiguian. Il y a toujours un risque à faire composer par des stars des personnages d’extraction populaire, accent et patois à l’appui. Or, tous ici font des miracles, y compris le Britannique Daniel Craig aussi loin que possible de ses habituelles interprétations de gentlemen râblés… Jacky Goldberg Les Inrockuptibles, 20 octobre 2017

USA, 2017, 1 h 58, scope-couleur, v.o. Scénario Steven Soderbergh Avec Channing Tatum, Adam Driver Daniel Craig, Hilary Swank Katie Holmes, Riley Keough… MER 24 à 18H30 VEN 26 à 20H30 SAM 27 à 15H DIM 28 à 11H

Un homme intègre / Mohammad Rasoulof Installé avec sa femme, une directrice d’école, et son fils dans la campagne iranienne, Reza tente de faire fructifier sa petite exploitation de poissons d’eau douce. Il s’efforce surtout de résister aux innombrables pressions d’une compagnie privée qui souhaite acquérir sa modeste propriété et use de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Harcelé par les banques, les institutions, la police et les potentats locaux, Reza, soucieux de rester fidèle à ses valeurs, refuse de céder aux compromissions… Récompensé par le prix Un certain regard (Cannes 2017), le nouveau film de Mohammad Rasoulof (Au revoir, Les Manuscrits ne brûlent pas) confirme le courage, l’audace et le talent du cinéaste iranien, qui, depuis de longues années (tout comme son compatriote Jafar Panahi) est dans le viseur des autorités de son pays. Avec Un homme intègre, à la fois une radiographie de la corruption qui impose partout ses lois dans la société iranienne et un examen moral infiniment subtil, Rasoulof aggrave en quelque sorte son cas vis-à-vis du régime en place et signe une nouvelle fiction aussi convaincante sur le fond que sur la forme. Olivier De Bruyn Positif n°677-678, juillet-août 2017 11

Iran, 2017, 1 h 58, scope-couleur, v.o. Scénario Mohammad Rasoulof Avec Reza Akhlaghirad Soudabeh Beizaee, Nasim Adabi… CANNES 2017 : PRIX UN CERTAIN REGARD

MER 24 à 20H45 VEN 26 à 17H30 SAM 27 à 20H30 LUN 29 à 16H15


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Festival Télérama/AFCAE

24 au 30 janvier

120 Battements par minute Robin Campillo

France, 2017, 2 h 22, scope-couleur Scénario et montage Robin Campillo, Philippe Mangeot Avec Nahuel Pérez Biscayart Arnaud Valois, Adèle Haenel Antoine Reinartz,Félix Maritaud… CANNES 2017: GRAND PRIX

JEU 25 à 14 H 30 SAM 27 à 14 H 30 DIM 28 à 17 H 30

Composé de gens jeunes pour la plupart, certains séropositifs et d’autres non, Act-up aura été un lieu d’invention de formes d’action en même temps que de redéfinition des connivences de l’oppression et de l’exclusion, connivences où convergent dirigeants politiques, grands médias et industries pharmaceutiques. Le film réussit à tisser ensemble la dimension collective de la mobilisation, sa dimension réflexive (quelles cibles, quels moyens?) et sa dimension intime, dans l’intimité des sentiments amoureux qui empoignent deux des personnages, dans l’intimité de la douleur, de la peur, de l’imminence de la mort. A ces trois scènes principales, la salle de réunion où sont discutées et décidées, non sans conflit, les actions du groupe, la rue ou les institutions qui en sont le théâtre, la chambre où s’aiment Sean et Nathan, s’ajoutent des scènes plus abstraites, danses dans la pénombre, particules dans l’espace, qui inscrivent ces lignes de récit dans un mystère qui dépasse et contient les protagonistes, leurs actes et leurs affects. Retraçant des étapes importantes d’un mouvement particulier, Campillo offre aussi une compréhension subtile de ce que signifie l’engagement, de la nécessité et des difficultés de la réflexion collective, des rivalités de pouvoir, de personnes et d’idées qui ne peuvent pas ne pas s’y jouer aussi. A une époque, où toute forme d’activisme est volontiers disqualifiée d’emblée sous des vocables infamants, le geste n’est pas sans prix. Intense et complexe, le film laisse une place délibérée aux scènes d’amour physique entre les deux jeunes hommes, affirmation de la sincérité de leur amour, affirmation aussi, qu’il n’y a pas plus de raison de refuser ces images là que celles, rarement aussi tendres, montrant des ébats hétérosexuels comme ils abondent au cinéma. Ainsi, à partir d’une évocation d’une situation de l’histoire récente, le film ne cesse de déployer d’autres questions, de politique et de cinéma. Jean-Michel Frodon, www.slate.fr, 21 mai 2017

L’Atelier / Laurent Cantet

France, 2017, 1 h 53, scope-couleur Scénario et montage Robin Campillo, Laurent Cantet Avec Marina Foïs, Matthieu Lucci Warda Rammach, Issam Talbi Florian Beaujean, Mamadou Doumbia… JEU 25 à 20 H 15 SAM 27 à 18 H DIM 28 à 15 H MAR 30 à 14 H

[…] Un film majeur qui confirme l’inspiration singulière de Laurent Cantet qui, sans didactisme, dresse l’un des plus étonnants portraits de la France contemporaine vus ces dernières années sur les écrans. La Ciotat, le temps d’un été. Olivia, romancière reconnue, anime un atelier d’écriture pour des jeunes en rupture de ban. Parmi eux, un garçon mutique et farouchement individualiste: Antoine, en proie à un ennui profond dans son existence et tenté de céder aux«sirènes» d’un groupe d’extrême droite ultra-violent… La mémoire d’une ville ouvrière, les crispations communautaires, la confusion idéologique, les barrières sociales et la croyance en la transmission, malgré tout: dans L’Atelier, avec une rare subtilité et une vitalité de chaque instant, Laurent Cantet, au plus près de ses jeunes et remarquables comédiens non professionnels, met en scène un groupe aux prises avec ses désirs, ses peurs et ses contradictions, tous et toutes liés au contexte d’aujourd’hui. Le cinéaste, toujours à bonne distance, ne sacrifie jamais les singularités de ses personnages sur l’autel du grand sujet et signe un film qui, non content de donner à voir et à entendre une certaine réalité politique et sociale de l’époque, filme avec une infinie délicatesse la relation ambiguë et sensuelle entre Antoine, ce jeune garçon perdu, et Olivia, sa prof d’un été, interprétée par Marina Foïs, la seule actrice «reconnue» de L’Atelier, et admirable du premier au dernier plan… Olivier De Bruyn Positif n°677-678, juillet-août 2017 12


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Festival Télérama/AFCAE

24 au 30 janvier

Une vie violente / Thierry de Peretti Une vie violente nous jette avec son personnage dans les arcanes du nationalisme corse de la fin du siècle dernier. Ces années 90 voient les groupes politiques qui le composent se diviser, laissant sur l’île la place libre aux représailles et aux guerres fratricides, aussi bien qu’à la complexité des accointances et des affrontements avec le banditisme. Stéphane, tombé une première fois pour un service rendu par amitié alors qu’il n’est pas particulièrement engagé dans la lutte, s’initie progressivement aux discours et aux pratiques de celle-ci, jusqu’à y consacrer sa vie, décidé à courir tous les risques qu’elle comporte. Cette ample matière romanesque, extraite de drames et de vies réels, éminemment douloureuse, ne fait à aucun instant du film l’objet d’un traitement racoleur, qui enflerait pour séduire, bomberait le torse sur le versant du viril ou sur celui de l’illégal. S’il y a bien du grand spectacle et de la grande politique dans Une vie violente, ce sont exclusivement ceux de l’amour et de la rage, de passions élémentaires. Et pas seulement l’amour inconditionnel de la terre, pas seulement la rage irréductible de la révolte. C’est le récit d’une vocation trahie, d’un sacerdoce dévoyé, d’une inspiration en butte à la saleté du réel… Une vie violente n’est pas vraiment la description d’un milieu (ce n’est pas le cérémonial qui l’intéresse, comme Coppola, pas non plus la querelle des relations et des filiations dans une société fermée : la Corse y est plutôt un monde entier). Il cherche le rapport entre une malédiction bien plus large, quasi mythique, et des existences qui la défient, la reproduisent, et pour finir la subissent, obligés de s’y plier. C’est le montage du film, intense et instable, qui nous fait éprouver toute cette continuité maudite, et c’est le jeu des acteurs, l’attention aux mots et aux gestes, qui imprime des nuances au destin. Follement bien joué : comme si c’était simplement vécu jusqu’à l’os, saturé d’un sens qui n’a pas besoin d’être pressé pour affleurer à chaque seconde. Luc Chessel, Libération, 24 mai 2017

France, 2017, 1 h 47, couleur Scénario Thierry de Peretti et Guillaume Bréaud Avec Jean Michelangeli Henri-Noël Tabary, Cédric Appietto Marie-Pierre Nouveau Délia Sepulcre-Nativi… VEN 26 à 14H30 SAM 27 à 17H30 DIM 28 à 20H MAR 30 à 16H

La Villa / Robert Guédiguian La Villa tient du paradoxe. Le film semble d’emblée un film de Guédiguian, et ne cesse pourtant de surprendre. Dès les premiers plans, Ariane Ascaride arrive en taxi… Puis Gérard Meylan apparaît. On est sur le point de s’inquiéter de l’absence de Jean-Pierre Darroussin quand il pointe le bout de son nez (avec Anaïs Demoustier). Formellement, rien n’a changé: théâtralité, sens du romanesque, de l’humour (on rit beaucoup), rigueur du cadre. Thématiquement non plus: l’espoir dans l’humanité, le collectif, l’utopie, et le désespoir, le sentiment que tout a été perdu et qu’on ne le retrouvera jamais. On s’enfonce dans son fauteuil, certain de réentendre une messe mille fois dite. Erreur! Le récit est malin. Deux frères et une sœur se retrouvent auprès de leur père moribond (Fred Ulysse), aphasique et paralysé, dans le restaurant ouvrier-villa qu’il avait construit de ses mains, aidé de ses voisins. On croit le chemin tout tracé, celui des remords, des règlements de comptes familiaux. Mais le scénario multiplie les embardées et s’ouvre à des rencontres, des drames, à un passé qui n’est pas passé, mais aussi à la joie de l’amour, à des épiphanies poétiques, et au présent: il parle de la nature qu’il faut entretenir, des migrants qui se cachent des flics, du choix de sa mort, des amours difficiles entre les générations, et même de l’argent qui veut tout salir, etc. C’est bouleversant. Avec son côté nostalgique (sublime flash-back quand la calanque était le lieu de l’amitié et de la fête), Guédiguian nous dit, avec une foi dans le cinéma qui semble, elle, inentamée, ce que sont notre époque et les gens qui y vivent. Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, 24 novembre 2017 13

France, 2017, 1 h 47, couleur Scénario Robert Guédiguian et Serge Valletti Avec Ariane Ascaride Jean-Pierre Darroussin Gérard Meylan, Jacques Boudet Anaïs Demoustier, Robinson Stévenin… VEN 26 à 17H SAM 27 à 20h DIM 28 à 16H30 LUN 29 à 14H


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Festival Télérama/AFCAE

24 au 30 janvier

The Lost City of Z / James Gray

USA, 2017, 2 h 21, scope-couleur, v.o. Scénario James Gray d’après le livre de David Grann Avec Charlie Hunnam, Robert Pattinson Sienna Miller, Tom Holland Edward Ashley, Angus Macfadyen… VEN 26 à 20 H DIM 28 à 10 H 30 MAR 30 à 20 H 30

[…] Inspiré par l’histoire vraie du colonel anglais Percy Fawcett qui, en 1906, quitta sa famille pour se lancer dans une série d’expéditions en Amazonie à la recherche d’une mystérieuse civilisation perdue, The Lost City of Z marque un profond dépaysement dans l’œuvre de Gray. Pour la première fois, le cinéaste délaisse son New York natal, et avec lui son imaginaire, ses rivalités de petits gangsters et ses intrigues familiales nouées dans la communauté juive du Lower East Side. Au même titre que son héros explorateur, il s’engage dans un monde étranger, les jungles foisonnantes d’Amazonie, leurs dédales labyrinthiques, leur faune dangereuse et leurs populations indigènes; un décor immense que le cinéaste filme par légères touches impressionnistes. Car il ne faut pas s’attendre ici à de grandes effusions spectaculaires. The Lost City of Z, bien que traversé d’un puissant souffle épique, nous convie plutôt à une aventure mentale, une dérivation hagarde renouant avec le motif privilégié du cinéma de James Gray : l’obsession virant à la folie… […] Très habilement, le récit diffère toujours l’apparition de cette fameuse cité Z, soulignant à l’inverse les situations d’épuisement et de surplace dans lesquelles s’enlise Fawcett, héros d’une aventure à la flamboyance éteinte, saisi à travers l’objectif embué, presque irréel, de Darius Khondji dont la lumière splendide jette un voile mélancolique sur tout le film. Il aura fallu que James Gray s’échappe lui-même dans la jungle pour trouver l’expression la plus déchirante de cette obstination malade, cette folie qui peu à peu se propage, tel un poison violent. C’est ici la part la plus belle du récit, son élévation tragique… Romain Blondeau, Les Inrockuptibles, 15 mars 2017

Jusqu’à la garde / Xavier Legrand Divorce et conflits pour la garde des enfants entre une femme et son mari. Mais pourquoi a-t-elle eu besoin de lui échapper?… Ce thriller a déjà raflé des prix à la Mostra de Venise, à San Sebastián et à Saint-Jean-de-Luz. Normal : ce film de terreur domestique impressionne par sa maîtrise et vous cloue dans votre fauteuil pendant une heure trente. Le cinéaste entre d’emblée dans la cour des grands, aux trousses d’Hitchcock mais aussi de Claude Chabrol. Non, on n’exagère pas… Guillemette Odicino Télérama (tiré à part, Festival 2018)

France, 2017, 1 h 33, scope-couleur Scénario Xavier Legrand Avec Denis Ménochet, Léa Drucker Thomas Gioria, Mathilde Auneveux Mathieu Saïkaly, Florence Janas… VENISE 2017: LION D’ARGENT, MEILLEUR RÉALISATEUR

LUN 29 à 20H30 avant-première

Comment avez-vous utilisé et travaillé les différents genres cinématographiques –réalisme, drame social, suspense, thriller– pour enrichir les différents aspects de votre film? XAVIER LEGRAND: Je me suis d’abord beaucoup documenté. J’ai fait des investigations auprès d’une juge aux affaires familiales, interrogé des avocats, des policiers, des travailleurs sociaux et même des groupes de parole d’hommes violents. Un sujet aussi délicat exige d’être au plus proche de la réalité tout en évitant de tomber dans l’écueil du simple documentaire, ou d’un drame social qui ne raconterait finalement qu’un fait divers. C’est en inversant le point de vue de l’histoire que j’ai pu mettre en exergue le suspense du quotidien. J’ai adopté une dramaturgie où nous suivons bien un «héros»: Antoine, mais du point de vue des différents obstacles qu’il doit surmonter pour arriver à ses fins: la juge, son fils et son ex-femme. Ainsi le spectateur vit en temps réel le doute de la juge, la pression subie par l’enfant et la terreur de la femme traquée. J’ai voulu donner une lecture politique et universelle du sujet, tout en plongeant le spectateur dans une histoire de cinéma de genre (celui du monstre qui cherche sa proie), où le suspense et la tension alimentent le récit et vice-versa. in Dossier de presse

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S P E C TA C L E S

EN

Au temps où les Arabes dansaient… CHORÉGRAPHIE

JANVIER DANSE

RADHOUANE EL MEDDEB / 4 DANSEURS

Dans les temps policés où le corps des femmes est muselé, cette œuvre bouleverse les codes en confiant aux hommes la gestuelle lascive des danses orientales. mercredi 10 janvier 20 h 30 / jeudi 11 janvier 19 h 30

L’Arbre en poche SPECTACLE DE ET AVEC

THEATRE MUSICAL tous publics à partir de 8 ans

CLAIRE DITERZI

AU TEMPS OÙ…

Ce spectacle musical prend sa source dans l’histoire du Baron perché de Italo Calvino et s’enrichit de confluences inattendues pour créer une fable contemporaine sur l’émancipation. Serge Kakudji, Claire Diterzi chant / Alexandre Pallu jeu / Issouf Zemani acrobatie Matthieu Chardon, Lucie Delmas, Julien Garin, Stéphane Garin, Thibault Lepri, François Vallet percussions vendredi 12, samedi 13 janvier 20 h 30

Les Bas-Fonds, MAXIME GORKI / ERIC LACASCADE THEATRE Une œuvre magistrale servie par une mise en scène qui l’est tout autant, à l’image des précédentes réussites sur les textes de Gorki, Les Barbares et Les Estivants. mardi 16 janvier 20 h 30 / mercredi 17 janvier 19 h 30

Trois petites sœurs

L’ARBRE EN POCHE

THEATRE tous publics à partir de 10 ans

SUZANNE LEBEAU / GERVAIS GAUDREAULT

Suzanne Lebeau, auteure-star du théâtre jeune public au Québec, affronte sans fard l’inacceptable, la mort d’un enfant. Délicat et puissant. mardi 16 janvier 19 h 30 Thomas Enhco

PIANO

Vassilena Serafimova

PERCUSSIONS

CLASSIQUE-JAZZ

/ Henri Demarquette

VIOLONCELLE

Pianiste élégant et plein d’ardeur, il brille dans le classique comme dans le jazz et choisit ses partenaires musicaux au royaume de l’excellence. vendredi 19 janvier 20 h 30 Tristan et Isolde

DANSE

BALLET DE GENÈVE / CHORÉGRAPHIE JOËLLE BOUVIER / 22 DANSEURS

La passion déchirante des deux amants exaltée par la musique de Wagner est une partition fascinante pour ce ballet qui sait servir les plus grands chorégraphes.

LES BAS-FONDS

mardi 23, mercredi 24 janvier 20 h 30

Sophie Alour, “Time for Love” JAZZ C’est une autre brillante saxophoniste qui réunit autour d’elle la fine fleur de la scène jazzistique, dix musiciens pour célébrer ce Time for Love. Sophie Alour saxophones ténor et soprano / Sylvain Romano contrebasse / Donald Kontomanou batterie Stéphane Belmondo bugle / Glenn Ferris trombone / David El Malek saxophone ténor / Alain Jean-Marie piano QUINTET ALLEGRIA Anne-Cécile Cuniot flûte traversière / Catherine Coquet hautbois et cor anglais Gaëlle Burgelin clarinette / Cécile Hardouin basson / Camille Lebrequier cor jeudi 25 janvier 20 h 30

Dormir cent ans PAULINE BUREAU

THEATRE tous publics à partir de 11 ans

SOPHIE ALOUR

Une pièce subtile et forte sur la pré-adolescence, ses émois, ses rêves d’enfance et d’adulte en devenir, une réflexion magnifique aussi sur l’identité. mercredi 31 janvier 19 h 30 L’Etat de siège

THEATRE

ALBERT CAMUS / EMMANUEL DEMARCY-MOTA

La peste, la brune, est au cœur de ce texte théâtral de Camus, sublimé par une vraie troupe tout en intensité qui confronte le totalitarisme et l’humaine résistance. Superbe. mercredi 31 janvier 20 h 30 / jeudi 1er février 19 h 30 / vendredi 2 février 20 h 30

DORMIR CENT ANS

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u u

L’ETAT DE SIÈGE • RICHARD II • PEER GYNT • AKRAM KHAN, Until the Lions / Chotto Desh • ORCHESTRE DES CHAMPS-ELYSÉES •THE WACKIDS • J’AI DES DOUTES, François Morel • Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte

La Coursive.


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MARDI 2 JANVIER

MAR 2

L’INTRUSA de Leonardo Di Costanzo Italie/Suisse/France, 2017, 1h35, couleur, v.o. QUEL CIRQUE! • programme de 3 films courts Animation, Tchécoslovaquie, 1957-1983, 36’, couleur, sans paroles L’USINE DE RIEN de Pedro Pinho Portugal, 2017, 2h57, couleur, v.o.

14H30 17H30 16H30 19H30

DU 3 AU 9 JANVIER

MER 3

WALLACE ET GROMIT, CŒURS À MODELER de Nick Park Animation, Grande-Bretagne, 1995-2008, 59’, couleur, version française CŒURS PURS de Roberto De Paolis Italie, 2017, 1h54, scope-couleur, v.o. EL PRESIDENTE de Santiago Mitre Argentine/Espagne/France, 2017, 1h54, scope-couleur, v.o. LE RIRE DE MADAME LIN de Zhang Tao France/Hong Kong/Chine, 2017, 1h22, scope-couleur, v.o.

14H30

DU 10 AU 16 JANVIER

SEULE SUR LA PLAGE LA NUIT de Hong Sang-soo Corée du sud, 2017, 1h41, couleur, v.o. EL PRESIDENTE de Santiago Mitre VERS LA LUMIÈRE de Naomi Kawase Japon/France, 2017, 1h41, scope-couleur, v.o. CŒURS PURS de Roberto De Paolis DU 17 AU 23 JANVIER

JEU 4

VEN 5

SAM 6

DIM 7

LUN 8

MAR 9

20H15

16H45

18H30

16H15

18H15

14H 18H 20H15

20H15

16H15

14H30 20H45 19H

16H15

20H30

14H 18H 16H15

14H 20H15 18H

14H30 20H45

14H 18H30

MER 10

JEU 11

14H 20H15 16H 18H15

18H15

20H30

16H30

16H45

18H30

14H

20H15 16H15

14H 18H30

18H30 14H30 20H45

14H30 18H45

16H15 20H30

20H15 16H

14H

16H15

20H45

14H

18H

16H

MER 17

DIM 21

14H 18H 16H

20H30

14H30 20H30 16H30

20H

14H30 18H30

14H 20H 16H

SEULE SUR LA PLAGE LA NUIT de Hong Sang-soo

18H

14H 20H 16H

MER 24

JEU 25

14H 16H

18H

DU 24 AU 30 JANVIER /

21e FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE

*

DIM 14

JEU 18 VEN 19 SAM 20

QUE LE DIABLE NOUS EMPORTE de Jean-Claude Brisseau France, 2017, 1h37, couleur VERS LA LUMIÈRE de Naomi Kawase

VISAGES VILLAGES de Agnès Varda et JR • France, 2017, 1h29, couleur LE CAIRE CONFIDENTIEL de Tarik Saleh Suède / Allemagne / Danemark, 2017, 1h50, scope-couleur, v.o. LOGAN LUCKY de Steven Soderbergh • USA, 2017, 1h58, scope-coul., v.o. UN HOMME INTÈGRE de Mohammad Rasoulof Iran, 2017, 1h58, scope-couleur, v.o. 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo France, 2017, 2h22, scope-couleur L’ATELIER de Laurent Cantet • France, 2017, 1h53, scope-couleur UNE VIE VIOLENTE de Thierry de Peretti • France, 2017, 1h47, couleur LA VILLA de Robert Guédiguian • France, 2017, 1h47, couleur THE LOST CITY OF Z de James Gray • USA, 2017, 2h21, scope-coul., v.o. film en AVANT-PREMIÈRE JUSQU’À LA GARDE de Xavier Legrand • France, 2017, 1h33, scope-coul.

VEN 12 SAM 13

18H

16H30

VEN 26 SAM 27

20H30 17H30* 14H30 20H15 14H30 17H 20H*

DIM 28

14H30 20H30*

15H*

18H30 20H45

18H30

15H* 20H30*

11H

14H30

17H30*

18H* 17H30 20H

15H* 20H 16H30 10H30*

16H15

LUN 15 MAR 16

LUN 22 MAR 23

16H30

18H

14H30 18H30 20H30

14H 20H 16H

LUN 29 MAR 30

18H30 18H15

16H15

14H 16H 14H 20H30 20H30

Projection dans le Grand Théâtre Festival Télérama / AFCAE (Association française des cinémas d’Art et d’Essai) du 24 au 30 janvier : 3,50€ la place de cinéma sur présentation du «pass» Télérama, valable pour 2 personnes, figurant dans le magazine Télérama des 17 et 24 janvier. [Sinon tarifs habituels]

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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