02.10 au 29.10 2013

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AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi et dimanche de 14 h à 20 h / lundi de 17 h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03 SUR RÉPONDEUR 05 46 51 54 04. SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI LE LUNDI POUR TOUS TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au 24 juin 2014)

6,80 € 5,50 € 4,50 € 4,80 € 3,50 € 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).

QUI VOILÀ? de Jessica Laurén • Animation, Suède, 2011, 32’, couleur, version française m A partir de 2-3 ans Séances tout public: mercredi 2 octobre 14h30 / samedi 5 octobre 17h15 / mercredi 9 octobre 15h30 / samedi 12 octobre 17h15 / dimanche 13 octobre 16h30 m Séances scolaires possibles: jeudi 3, vendredi 4, lundi 7, mardi 15 octobre 10h KOKO LE CLOWN de Max et Dave Fleischer • 7 films d’animation, USA, 1919-1924, 45’, noir et blanc, muet m Pour tous et à partir de 6 ans m Séances tout public: mercredi 2 octobre 15h30 / samedi 5 octobre 14h30 / mercredi 9 octobre 14h30/ vendredi 11 octobre 17h30 /samedi 12 octobre 14h30 / dimanche 13 octobre 17h30 m Séances scolaires possibles: lundi 7 octobre 14h30 / mardi 8, jeudi 10 octobre 10h / lundi 14 octobre 14h30 LÉO ET FRED de Pál Tóth • Animation, Hongrie, 1987, 41’, couleur, version française m A partir de 3-4 ans m Séances tout public: mercredi 16 octobre 14h30 et 17h15 / samedi 19 octobre 16h15 / mardi 22 octobre 14h15 / jeudi 24 octobre 14h30 / vendredi 25, samedi 26, lundi 28 octobre 16h / mardi 29 octobre 14h15 m Séances scolaires possibles: jeudi 17, vendredi 18 octobre 10h / lundi 4 novembre 10h MA MAMAN EST EN AMÉRIQUE de Marc Boréal et Thibault Chatel • Animation, France, 2013, 1h15, couleur m A partir de 6-7 ans m Séances tout public: mercredi 23 octobre 14h30 / jeudi 24 octobre 15h30 / vendredi 25, samedi 26, lundi 28 octobre 14h30 (et du 30 octobre au 5 novembre) POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Haewon et les hommes de Hong Sangsoo


Mon âme par toi guérie François Dupeyron

La séance du mercredi 2 octobre à 20 h 30 sera suivie d’une rencontre avec François Dupeyron.

[…] Des êtres ordinaires, extraordinairement beaux de petites fêlures et de grandes souffrances. Les corps sont meurtris. Les âmes aussi. Grégory Gadebois est là pour les soigner. Il embrasse le rôle d’un homme qui a reçu de sa mère le don de guérir par l’apposition des mains. Celui de comprendre où réside le mal chez l’autre tient d’une évidence qui s’impose à lui. Une dimension surnaturelle qui s’inscrit avec naturel dans le récit. Il ne faudrait pas changer une virgule de ce scénario, tant l’articulation et la délicatesse de ses ellipses servent la vérité de l’évolution de ses personnages d’écorchés. Tous sont touchants à l’extrême. Jean-Pierre Darroussin, en père qui cherche une raison de continuer après le décès de son épouse. Céline Sallette, amoureuse au cœur brisé et à l’esprit qui s’égare dans les bulles de champagne. Marie Payen, la mère courage délaissée. Et Gadebois, bien sûr, en montagne de sensibilité. François Dupeyron les accompagne dans un voyage initiatique singulier qui laissera sa marque sur le cinéma français de 2013. Christophe Chadefaud, Ciné Live, septembre 2013 3

France, 2013, 2 h 03, scope-couleur Scénario François Dupeyron d’après son roman Chacun pour soi, Dieu s’en fout, Ed. Léo Scheer, 2009 Photo Yves Angelo Son François Maurel, Fred Messa Musique The Swingsons, Vanupié, Nina Hagen Montage Dominique Faysse Avec Céline Sallette, Grégory Gadebois Jean-Pierre Darroussin, Marie Payen Nathalie Boutefeu, Philippe Rebbot…

DU 2 AU 8 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


Le Fils unique / Yasujirô Ozu

Japon, 1936, 1 h 23, noir et blanc, v.o. Scénario Tadao Ikeda, Masao Arata d’après une histoire de James Maki pseudonyme d’Ozu Photo Shojiro Sugimoto Musique Senji Ito Avec Chôko Iida, Shinichi Himori Masao Hayama, Yoshiko Tsubouchi Chishû Ryû…

DU 2 AU 6 OCTOBRE INÉDIT/VERSION RESTAURÉE

Que voyait, que pouvait voir, un critique de 1936 découvrant Le Fils unique de Yasujirô Ozu? Etait-il sensible à la pureté et à l’immédiateté de ce cinéma de cristal qui, vu d’ici, ressemble à un paradis perdu? Ozu a trente-trois ans quand il tourne ce film resté inédit en France, et qui est aussi son premier parlant. Il est alors cinéaste depuis une dizaine d’années, mais a déjà réalisé plus de trente œuvres, pour beaucoup disparues. Ozu ne se convertit au parlant que tardivement, la technique existant depuis plus de six ans lorsqu’il y consent enfin, à contrecœur, comme il traînera des pieds plus tard pour passer à la couleur. La trame du Fils unique, ténue et édifiante, est placée sous le signe de cette citation implacable, empruntée aux Paroles d’un nain de Ryonosuke Akutagawa: « Le drame de la vie commence avec le lien entre parents et enfants.» On y voit une veuve courage de l’arrière-pays sacrifier les maigres revenus que lui procure son emploi dans une filature de soie pour payer le lycée à son jeune garçon. Treize ans plus tard, celui-ci s’est installé à Tokyo, où sa mère lui rend visite, découvrant la vie misérable qu’il tentait de lui cacher. De nombreux intermèdes construisent un rude tableau du Japon ouvrier d’avantguerre… La brutalité du contexte social n’a d’équivalent que la douceur des sentiments qui lient les personnages et qu’Ozu met en scène avec cette même ambivalence : son artisanat est si pointilleux qu’il touche à l’os sans cesser de caresser la peau… […] Cet inédit précieux nous fait ainsi renouer avec ces fameux plans à hauteur de tatami, cadrés par ces panneaux coulissants qui tracent les volumes de l’habitat japonais. Des plans si proches qu’on a parfois l’impression d’une miniature, une maquette réduite que le géant Ozu agence comme une maison de poupées et qu’il pourrait pulvériser du poing. On y retrouve aussi le goût des mômes qui passent (ici, un certain Tomi qu’on n’oubliera pas), celui des engagements solennels pleins de larmes («Je deviendrai un grand homme!») et le classicisme inaltérable du format 1,33. La nouveauté du son conduit aussi Ozu à réfléchir en s’amusant. L’une des scènes les plus étonnantes voit le fameux fils emmener sa mère, pour la première fois de sa vie, au «cinéma parlant». Mais, face aux chants d’une comédie romantique allemande*, celle-ci s’endort… Les scènes dialoguées ne sont pas légion, mais elles sont cruciales, et montrent un cinéaste tout à fait à l’aise avec cette nouvelle technique, même si c’est autre chose qu’il semble très soucieux d’enregistrer: le martèlement inquiétant, profond et perpétuel des filatures. Le son, déjà, dessine chez Ozu tout un hors-champ sensible et politique. Olivier Séguret, Libération du 19 juin 2013 * Symphonie inachevée de Willi Forst (1933) 4


Ilo Ilo / Anthony Chen

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs «Ilo Ilo» a reçu la Caméra d’or –au premier tour et à l’unanimité du jury, présidé cette année par Agnès Varda– qui récompense un premier film pour l’ensemble des compétitions cannoises.

Pour son premier long métrage, le trentenaire Anthony Chen a choisi d’évoquer une époque où il avait à peine quinze ans: le Singapour de 1997, au moment même où la «crise asiatique» frappait durement l’économie du micro-état. C’est dans ce contexte que nous nous introduisons auprès de la famille de classe moyenne où le jeune Jiale, onze ans, fils unique et enfant roi désœuvré, multiplie les bêtises pour se faire remarquer. Enceinte, travaillant dur et toujours débordée, sa mère fait appel à une employée philippine, Teresa, pour la seconder. Ilo Ilo va dès lors consister en un apprentissage humain réciproque entre Teresa et Jiale, depuis les débuts rugueux de leur relation jusqu’à une très grande affection silencieuse, et finalement le déchirement de la séparation, lorsque les ennuis financiers du père, qui cache son licenciement, feront apparaître que la famille est au bord de la ruine. A plus d’un tour, Ilo Ilo évoque le film magnifique d’Edward Yang, Yi Yi, dont on suppose qu’Anthony Chen fut un admirateur ardent. Les deux portraits d’enfant qui fondent ces films semblent parfois dialoguer en miroir décalé, même si le ton choisi par Chen s’efforce à une plus grande crudité, et d’une certaine façon à un plus grand réalisme lorsqu’il s’agit de décrire avec précision le quotidien, peu folichon, de la société singapourienne… […] L’aperçu que donne Ilo Ilo sur la cité-état souveraine (et son modèle de «démocratie autoritaire» où le libéralisme s’applique à l’économie mais pas à la politique…) n’a pas besoin d’être frontalement critique pour être efficace: la façon dont sont regardés les immigrés, la dureté des rapports d’argent, la peur de l’opinion publique donnent au film sa toile de fond un peu amère et mélancolique. Le refus d’un «happy end» putassier est également le signe d’une rigueur morale qui honore le metteur en scène. Enfin, la qualité la plus évidente d’llo Ilo se niche sans hésiter dans son interprétation, et particulièrement celle du duo Jiale-Teresa, auquel le jeune Koh Jia Ler et la très noble et émouvante Angeli Bayani (grande professionnelle philippine) donnent toutes les vibrations nécessaires. Olivier Séguret, Libération du 4 septembre 2013 5

Singapour, 2013, 1 h 39, couleur, v.o. Scénario Anthony Chen Photo Benoit Soler Son Zhe Wu Montage Hopinh Chen, Joanne Cheong Avec Angeli Bayani, Koh Jia Ler Yeo Yann Yann, Chen Tian Wen Peter Wee… CANNES 2013 : CAMÉRA D’OR

DU 2 AU 8 OCTOBRE EN EXCLUSIVITE


Vic+Flo ont vu un ours / Denis Côté

Pierrette Robitaille (une comique canadienne, ici à contre-emploi ) et Romane Bohringer (qui fait un retour réussi sur les écrans) forment un duo amoureux détonnant. En mettant en scène ce couple qui est la proie d'une impitoyable prédatrice, Denis Côté poursuit, dans la continuité de son précédent documentaire, «Bestiaire», sa réflexion sur l’animalité. «L’homme est un loup pour l’homme», affirmait Plaute dans sa «Comédie des ânes». Axiome que médite Denis Côté dans ce drame romantique qui s’impose comme l’une des propositions de cinéma les plus singulières de cette rentrée.

Canada, 2013, 1 h 36, couleur Scénario Denis Côté Photo Ian Lagarde Son Frédéric Cloutier, Stéphane Bergeron Musique Mélissa Lavergne Montage Nicolas Roy Avec Pierrette Robitaille, Romane Bohringer Marc-André Grondin, Marie Brassard Georges Molnar… SOUTIEN RECHERCHE FESTIVALS 2013 : BERLIN PARIS, LA ROCHELLE

DU 9 AU 15 OCTOBRE EN EXCLUSIVITE

Au Festival de Berlin , où il présentait Vic + Flo ont vu un ours, Denis Côté a reçu cette année le prix Alfred Bauer , qui récompense les oeuvres «ouvrant de nouvelles perspectives». Un prix d’autant plus justifié que le dernier film du Canadien explore des territoires cinématographiques inédits, à la fois âpres, sauvages et sensuels. Conte cruel peuplé de monstres et de tendres amoureuses en péril, le film affirme sa singularité de bout en bout. Victoria arrive dans un patelin paumé, bordé par une forêt. Elle s’installe chez son oncle grabataire qui tient une cabane à sucre. La sexagénaire vient de purger une peine de prison et a décidé de se mettre au vert. Son agent de probation vient régulièrement lui rendre visite pour s’assurer de sa réinsertion dans la société. Vic est bientôt rejointe par Florence, sa jeune amante, qu'elle a connue pendant sa détention. Mais une redoutable chasseuse, déterminée à assouvir une terrible vengeance, rôde dans les bois et menace ces retrouvailles. L’originalité du film tient en premier lieu à son époustouflante galerie de personnages, lesquels ne ressemblent jamais à ce qu’ils sont. Présence inquiétante autant qu’écrasante, surgissant le plus souvent à l’improviste, l’agent de probation fait montre finalement d’une bienveillance et d’une empathie inattendues. A l’inverse, l’accorte voisine qui flirte avec Victoria, tout en lui donnant des conseils de jardinage, va dévoiler son vrai visage, vengeur, cruel et inquiétant… […] Chez Denis Côté, les femmes sont libres et farouchement sexuelles. Elles évoluent dans un univers où le conte de fées rencontre le film d’horreur. C’est ce mélange des genres qui passionne, dans Vic + Flo ont vu un ours. Ruptures de ton, enchaînement déconcertant des séquences, le tout mâtiné d’une bonne dose d’absurde et de surnaturel, donnent à ce film affranchi de toute convention sa grande audace. Sandrine Marques, Le Monde, 4 septembre 2013 6


Vandal / Hélier Cisterne

Chérif, quinze ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonnerie. C’est sa dernière chance. Très vite, dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs œuvrent sur les murs de la ville. Un nouveau monde s’offre à lui… […] Envie de dire à ceux qui verront le film, cette phrase de Nietzsche que je répétais sans cesse au comédien principal: «Deviens qui tu es.» C’est un risque essentiel à prendre dans une vie, hors des chemins tracés. Hélier Cisterne

D’où est venue l’envie de «Vandal»? HÉLIER CISTERNE : Je voulais faire le portrait d’un adolescent, et incarner à travers lui l’expérience

étrange et insolite de cet âge écartelé entre les univers familiaux, amicaux et amoureux que l’on sait être les espaces de toutes les confrontations. La scolarité aussi, qui est alors tendue par l’angoisse des choix d’orientation et d’avenir. Loin de l’insouciance, cette période est pourtant encore traversée par des fantasmes et des aspirations qui subliment le quotidien. Je tenais à cette dimension romanesque et lyrique propre à l’adolescence que j’avais déjà abordée dans mes courts métrages. Pourquoi avoir choisi le milieu des graffeurs? H. C. : Parce que c’est l’une des seules formes de culture qui ait été inventée et développée par des adolescents. Le graffiti témoigne de manière absolument sincère et brute de la jeunesse d’une époque… Assez naturellement, avec Nicolas Journet, l’un des co-scénaristes, nous sommes arrivés à la figure du graffeur qui, comme un super-héros, hante la ville sous un nom d’emprunt et agit souvent masqué pour ne pas être identifié. Ce lien est cultivé par certains graffeurs eux-mêmes, qui cherchent à repousser leurs limites, à affermir leurs pouvoirs en dessinant sur des murs à priori inaccessibles, en déjouant la surveillance policière, au risque parfois de leur vie. Pour la figure de Vandal, vous êtes-vous inspiré de quelqu’un? H. C. : De ceux qui ont poussé loin la calligraphie et le travail sur le lettrage. Cette démarche nous a conduits vers Lokiss. Il est une des figures importantes du graffiti français. Il s’est imposé comme une évidence et s’est emparé de l’univers de Vandal, des fresques de la rue à la grotte dans l’usine abandonnée. Lokiss est un affranchi, il est devenu artiste mais d’une manière distincte de sa pratique du graffiti. Vandal est comme lui: ce qu’il peint dans sa grotte n ’est pas ce qu’il fait dehors. «Vandal» nous immerge dans la réalité de cette pratique sans pour autant renoncer à sa part fictionnelle. H. C. : C’est autant un film «à travers» le graffiti qu’une chronique adolescente, qu’un roman de «désapprentissage». J’y parle de Chérif comme je pourrais parler de moi. Cette histoire se joue des lignes de démarcations, elle n’appartient pas à un registre en particulier. in Dossier de presse

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France , 2013, 1 h 24, couleur Scénario Gilles Taurand, Hélier Cisterne, Katell Quillévéré, Nicolas Journet Photo Hichame Alaouié Son Florent Klockenbring, Benjamin Viau Musique Ulysse Klotz [Aamourocéan] Montage Thomas Marchand

Avec Zinedine Benchenine, Chloé Lecerf Emile Berling, Jean-Marc Barr Brigitte Sy, Kévin Azaïs Corinne Masiero, Isabelle Sadoyan Sophie Cattani et la participation de Ramzy et Marina Foïs

DU 9 AU 15 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


Une chambre en ville / Jacques Demy

Une grève et l’amour. L’idée, c’était qu’il fallait toujours se battre, de toute façon: pour vivre, pour avoir un salaire décent ou pour garder son amour et qu’on en crève. On meurt d’amour, on meurt pour des idées, ce sont des gens passionnés, et je voulais faire «Une chambre en ville» sur la passion qu’on met dans sa vie jusqu’à l’absurde. Jacques Demy Cahiers du cinéma n°341, novembre 1982

France, 1982, 1 h 28, couleur Scénario, paroles Jacques Demy Photo Jean Penzer Son André Hervé Décors Bernard Evein Musique Michel Colombier Montage Sabine Mamou Avec Dominique Sanda, Richard Berry Danielle Darrieux, Michel Piccoli Fabienne Guyon Jean-François Stévenin…

DU 10 AU 13 OCTOBRE VERSION RESTAURÉE

Si l’Institut Lumière a choisi de contribuer à la restauration d’Une chambre en ville parmi tous les grands films de Jacques Demy, c’est parce que nous nous sommes dit que, maudit à sa sortie, le film le resterait. Avec un peu de mauvaise foi, d’ailleurs, car le film a, depuis cette époque, trouvé les cinq étoiles que le public avait dispersées. Mais c’était pour être certains de pouvoir préempter ce chef-d’œuvre-là parmi tous ceux que Jacques Demy a réalisés et que «l’année Demy» organisée par Ciné-Tamaris et nos collègues de la Cinémathèque française offre à une nouvelle génération de spectateurs, en plus des fidèles de toujours. Dans les années 60 et 70, heureuses et enchantées, lors de son séjour américain, Jacques réalise Model Shop, son film sûrement le plus personnel. Il revient vers Nantes et ses racines et réalise ce film en 1982. Mené par quatre acteurs en état de grâce (Richard Berry, Dominique Sanda, Michel Piccoli et Danielle Darrieux), Une chambre en ville est un film qui surgit dans les froides années 80: il est radical, entièrement chanté, baroque, il parle de l’amour fou, des grèves ouvrières et de classes sociales dans une France qui n’existe plus mais dont on se souvient parfaitement. Le film fut un échec public cuisant. Dans la vie d’un cinéaste, cela n’est jamais anodin. Une chambre en ville est comme une cassure. Jacques ne sera plus jamais le même, me dit Rosalie Varda, il deviendra mélancolique, se sentira rejeté du public. Il n’est plus là pour savoir qu’aujourd’hui, c’est tout le contraire: ce film est aimé, ce film est beau, ce film renaît de ses cendres. L’histoire du cinéma ne s’arrête jamais –elle est là, devant nous, elle n’aura jamais de fin. Thierry Frémaux, Directeur général de l’Institut Lumière, septembre 2013 Une dernière chose: au début, il y a une grande manif, ouvriers contre CRS –les CRS chantent! Si vous passez l’obstacle, le film est à vous! 8


Haewon et les hommes Hong Sangsoo

On a quitté Berlin après avoir vu ce qui restera sans doute le meilleur film du festival: Nobody’s Daughter Haewon quatorzième long métrage d’Hong Sangsoo. Un an après le très beau In Another Country on retrouve le cinéaste coréen à la régularité de métronome dans une forme étincelante. Nobody’s Daughter Haewon est un petit chef-d’œuvre et il n’y a rien de péjoratif dans cet oxymoron. Hong Sangsoo n’a jamais cherché à impressionner par de grands effets de mise en scène et pourtant qui aujourd’hui peut revendiquer une écriture cinématographique aussi originale, poétique et inventive? Avec Hong Sangsoo le spectateur éprouve la sensation agréable d’avancer en terrain connu avec néanmoins à chaque nouveau film le plaisir de découvrir de subtiles variations ainsi que des échos aux titres précédents. Ainsi dans Nobody’s Daughter Haewon a-t-on la surprise de croiser Jane Birkin dans son propre rôle, en touriste flânant dans les rues de Séoul. Après Isabelle Huppert multipliée par trois dans In Another Country, c’est au tour de la chanteuse et actrice anglaise de faire une apparition inattendue dans l’univers d’Hong Sangsoo. Mais elle est de courte durée et surtout elle se révèle fantasmée dans un songe de l’héroïne du film, Haewon, qui s’est endormie sur sa table de travail dans un café. On dort et on rêve beaucoup chez Hong Sangsoo, et d’autres séquences oniriques viendront rythmer le récit des aventures sentimentales d’Haewon. On imagine sans trop de peine que ce film est né de la fascination du cinéaste pour son interprète principale, la magnifique (le mot est faible) Jung Eunchae, jeune actrice et mannequin coréenne, et qu’il a brodé une intrigue autour de la personnalité et du physique de son héroïne, et peut-être de sa propre vie. Haewon est une jeune étudiante à la beauté exceptionnelle. Mais c’est avant tout une belle personne, intelligente et gaie. Comme dans tout film de Hong Sangsoo qui se respecte elle vit une liaison compliquée avec son professeur de cinéma, un réalisateur marié qui enseigne à l’université. Mais rares sont les hommes qui restent insensibles à son charme et elle fera d’autres rencontres masculines au cours du film, souvent dans les mêmes lieux et avec des effets de rimes et de répétitions qui scandent les derniers films en date de Hong Sangsoo… Haewon est désignée comme la fille de personne. Elle a une mère qu’on voit au début du film et qu’elle aime avec tendresse, mais son père reste un mystère. Sa beauté, sa grande taille la rendent impopulaire auprès des autres étudiants qui la suspectent d’être une métisse, une étrangère. Haewon, courtisée et désirée n’en est pas moins seule, toujours à la recherche de l’amour, le vrai. Malgré quelques moments très drôles sans doute Hong est-il d’humeur moins joueuse et joyeuse que pour In Another Country dans ce nouveau et mélancolique portrait de femme. On l’imagine ému par son actrice et cette émotion se voit à l’écran comme de l’amour. Sentiment que le spectateur n’a pas de mal à partager avec le cinéaste qui confirme qu’il est un grand peintre des relations entre les hommes et les femmes. L’ivresse que procure le cinéma d’Hong Sangsoo, pour une fois, n’a pas seulement à voir avec les vapeurs de soju. Jung Eunchae est filmée comme Anna Karina dans les films de Godard, avec beaucoup de délicatesse. On sort bouleversé de Nobody’s Daughter Haewon, la Septième Symphonie de Beethoven écoutée sur un radio-cassette pourri dans la tête, on en veut encore. Olivier Père, arte.com, 15 février 2013 9

Nobody’s Daughter Haewon Corée du Sud, 2013, 1 h 30, couleur, v.o. Scénario Hong Sangsoo Photo Kim Hyungkoo, Park Hongyeol Son Kim Yongjoo Musique Jeong Yongjin

Montage Hahm Sungwon, Son Yeonji

Avec Jung Eunchae, Lee Sunkyun Ye Jiwon, Yu Junsang, Kim Jaok Kim Euisung… SOUTIEN RECHERCHE BERLIN 2013 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 16 AU 29 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


Salvo / Fabio Grassadonia, Antonio Piazza

«Salvo», un premier film fort, saisissant, nous conduit sur les pas d’un tueur de la mafia à Palerme. Superbement photographié par le cinéaste Daniele Cipri, chef opérateur des deux derniers films de Marco Bellocchio, ce film surprenant marque le renouveau du cinéma italien. Charles Tesson, délégué général de la Semaine de la Critique

Italie / France, 2013, 1 h 48, scope-coul., v.o. Scénario Fabio Grassadonia, Antonio Piazza Photo Daniele Cipri Son Guillaume Sciama Montage Desideria Rayner Avec Saleh Bakri, Sara Serraiocco Mario Pupella, Giuditta Perriera Luigi Lo Cascio… FESTIVALS 2013 : CANNES, LA ROCHELLE

DU 16 AU 22 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

[…] Les premières scènes sont un rebrousse-poil: oublier Palerme, que l’on découvre par la coulisse de ses banlieues déglinguées. Salvo est un film de quartier. Suite à un guetapens dans un chemin creux, un règlement de compte a lieu qui déchaîne l’habituel concerto de pétoires. Sauf qu’on n’y comprend rien, sinon un mode de tuer qui a tout l’air d’être un mode de vie pour Salvo, homme jeune et tueur professionnel dont la silhouette massive (excellent Saleh Bakri) va prendre la consistance d’un personnage au fil des apartés de sa vie, privée de vie… […] Salvo doit éliminer un petit caïd très local, mais lorsqu’il s’introduit dans sa guitoune en bord de mer, c’est sur sa sœur qu’il tombe, Rita, jeune aveugle employée dans la cave à compter les billets. Ayant découvert le handicap de la jeune fille, Salvo en profite sur la pointe des pieds: intrigué, il reluque. Le filmage est alors tout entier du côté de ce voyeurisme qui est une des définitions du cinéma: regarder bien planqué, et en jouir. Quand le frère de la jeune fille finit par débarquer, Salvo lui règle son compte mais dans un hors-champ strictement sonore, qui indique à la fois le travail du film sur sa bande-son et, surtout, son éthique: la vraie violence est celle qu’on choisit de ne pas montrer mais qu’on décide de faire entendre. Ce qui est bien fait pour abonder dans la logique du personnage de la non-voyante toute en perception exagérée de ses autres sens. Son ouïe est un radar, ses doigts, des détecteurs. Le choc de l’assassinat de son frère va la ramener à un peu de vision, trouble d’abord, puis de plus en plus net. Au diapason de cette renaissance, le film fait lui aussi peu à peu le point sur la liaison dangereuse entre Salvo et Rita. Ayant commis la faute de ne pas éliminer ce témoin à charge, il enlève la fille, la séquestre dans une usine désaffectée, jusqu’à devenir l’otage de son enlèvement… Le film aguiche du côté du polar, il intrigue dans ces moments de western sicilien, il séduit enfin par une science des apartés et des légers détails qui contrarient les arcanes de ces deux genres… Gérard Lefort, Libération du 17 mai 2013 10


Gabrielle / Louise Archambault

Gabrielle et Martin tombent fous amoureux l’un de l’autre. Mais leur entourage ne leur permet pas de vivre cet amour comme ils l’entendent car ils ne sont pas tout à fait comme les autres. Déterminés, ils devront affronter les préjugés pour espérer vivre une histoire d’amour qui n’a rien d’ordinaire.

Comment est né ce projet? LOUISE ARCHAMBAULT : A l’origine, il y avait le désir de parler du bonheur, de celui des gens que l’on

considère en marge de la société, des «invisibles» en quelque sorte, et de la force que peuvent leur procurer les arts comme la musique, et particulièrement le chant choral. Puis, il y avait aussi cette envie de montrer une histoire d’amour entre deux jeunes adultes handicapés intellectuellement: comment vivent-ils leur amour et leur sexualité, comment cet éveil amoureux provoque soudainement chez eux un besoin d’indépendance et une quête d’autonomie. Le point de départ c’est l’émission Une famille particulière, diffusée à Radio-Canada en 2004. J’ai eu un véritable coup de cœur pour l’intervenant Jean-Martin Lefebvre-Rivest qui a inspiré le personnage de Laurent. Je l’ai rencontré et ai passé du temps dans sa résidence afin de côtoyer son quotidien et celui des déficients… Comment êtes-vous arrivée à Gabrielle et à la chorale des Muses que l’on voit dans le film? L. A. : J’ai assisté à une pièce de théâtre dans laquelle jouait Michael Nimbley, qui tient le rôle d’un résident dans le film. J’ai découvert qu’il faisait partie des Muses, un centre des arts de la scène qui offre une formation professionnelle de chant, de danse et de théâtre à des personnes vivant avec un handicap… J’ai surtout eu un coup de cœur pour Gabrielle Marion-Rivard. Sa luminosité, son charisme, son authenticité m’ont donné envie de la suivre. Votre façon de tourner s’apparente parfois au documentaire. Cette quête de vérité, qu’elle s’exprime dans le choix de Gabrielle, de la chorale, la participation de Robert Charlebois semble être l’une des clés du film. L. A. : On a beaucoup travaillé en plans-séquences. Je voulais également aller vers un film intimiste, sensoriel, qui resterait près de Gabrielle et Martin, et de chacun des choristes… On a improvisé à plusieurs moments, par exemple lorsque Robert Charlebois arrive dans la classe. Le groupe savait qu’il allait venir, mais ignorait à quel moment de la journée. J’ai filmé leur vraie rencontre de sorte que le spectateur partage leurs réactions, et du coup, Robert ne pouvait qu’être avec eux, dans l’instant présent, et non dans un personnage. Seulement quelques choristes sont interprétés par des acteurs professionnels, dont Alexandre Landry, qui tient le rôle de Martin, l’amoureux de Gabrielle. Pourquoi? L. A. :Pour ce rôle, j’ai fait passer des auditions à plusieurs acteurs avec un handicap ; ils étaient doués pour le jeu, mais la chimie amoureuse n’opérait pas nécessairement. Comme ces personnes-là sont dans la vérité, c’était difficile de faire semblant en ce qui concerne les sentiments. En optant pour un professionnel, Gabrielle a trouvé un complice, quelqu’un sur qui s’appuyer. Alexandre s’est montré d’une immense générosité… in Dossier de presse

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Canada, 2013, 1 h 44, couleur Scénario Louise Archambault Photo Mathieu Laverdière Son Pierre Bertrand

Musique François Lafontaine Montage Richard Comeau

Avec Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin Alexandre Landry Vincent-Guillaume Otis Benoit Gouin, Sébastien Ricard… et la participation de Robert Charlebois, Grégory Charles La Gang à Rambrou, Les étudiants de l’Ecole « Les Muses » SOUTIEN AFCAE LOCARNO 2013 : PRIX DU PUBLIC ANGOULÊME 2013 : ALEXANDRE LAMY PRIX D’INTERPRÉTATON

DU 16 AU 29 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


Nos héros sont morts ce soir David Perrault

«Nos héros sont morts ce soir» n’est pas un documentaire sur les années soixante. C’est une rêverie autour de cette réalité… Une réflexion sur le thème du héros qui s’appuie sur une mythologie aujourd’hui oubliée: l’âge d’or du catch français. Un peu à la manière de Jarmusch dans «Dead Man» qui se sert de l’histoire des Etats-Unis et d’un genre, le western, pour nous embarquer dans un voyage poétique à la William Blake, mon film est traversé par des réminiscences de film noir, plus ou moins liées à l’époque. Mais il ne se veut en aucun cas un pastiche, un hommage ou un «à la manière de»… Il part d’une imagerie connue de tous pour se diriger ailleurs : vers une épopée intime et à hauteur d’hommes, construite autour de la figure du masque… David Perrault

France, 2013, 1 h 37, scope-noir et blanc Scénario David Perrault Photo Christophe Duchange Son Thierry Ducos, Rémi Gauthier Guillaume Leriche Musique Julien Gester, Olivier Gonord Montage Maxime Pozzi-Garcia Avec Denis Ménochet, Jean-Pierre Martins Constance Dollé, Philippe Nahon Ferdinand Pascal Demolon, Alice Barnole, Yann Collette… CANNES 2013 : SEMAINE DE LA CRITIQUE

DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE SORTIE NATIONALE

[…] Fasciné par le monde disparu du catch parisien autant que par la série B américaine ou le cinéma français fifties (de Cagney à Becker, ou de Melville à Wise), David Perrault signe un film-ovni, un astéroïde noir aussi vintage que moderne. En piste, deux amis catcheurs (les imposants Denis Ménochet et Jean-Pierre Martins), leurs masques de ring (ou de scène), leurs copines dénichées derrière les zincs de bistrot, leurs rêves et leurs dangereux patrons. Perrault fait revivre tout un univers mythique, le Paris populaire postguerre d’Algérie et pré-mai 68 reprenant vie dans un noir et blanc superbement travaillé, à travers lequel il interroge l’amitié, la masculinité, les masques réels et mentaux, et la condition modeste. Le film ne sombre jamais dans le piège du passéisme, grâce à sa reconstitution historique économe, à sa stylisation épurée, à ses ralentis, à ses trouées méditatives et à la musique électro-atmosphérique. Perrault n’a pas vécu dans les années soixante: à mille lieues d’une recréation maniaque façon Amélie Poulain, son film est plutôt une rêverie fétichiste, un fantasme cinéphile, une rétroprojection spectrale sur un monde qui n’existe plus mais qui a fécondé le nôtre, un peu comme dans L’Apollonide, film cité par l’auteur dans ses interviews (une des actrices du Bonello, la magnifique Alice Barnole, est présente ici). A un moment, on entend un discours politique réel de l’époque, qui explique aux Français qu’ils doivent souffrir avant de redresser le pays… Tout change, rien ne change, le passé et le contemporain se regardent, tel est le mode opératoire de ce beau film physique et songeur conjugué au présent antérieur. Serge Kaganski, lesinrocks.com, 21 mai 2013 12


Koko le clown / Max et Dave Fleischer

Les Frères Fleischer sont les créateurs de Popeye, Betty Boop, Superman, et surtout de Koko le clown, popularisé au début des années 20. Tout comme Otto Messmer, père de Félix le chat, les frères Fleischer pratiquent le surréalisme sans même connaître ce mot né bien loin d’Hollywood… L’animation leur permet de verser dans une sorte d’anarchie burlesque où le magique côtoie le rêve et où l’absurde est copain avec le slapstick (comédie issue de la Commedia dell’arte). Revoir les films de «Koko» aujourd’hui, c’est constater l’extraordinaire liberté avec laquelle les deux frères abordaient l’art de l’animation et du cartoon. Cette série qui combine images de prises de vues réelles et animation créée par Max Fleischer fut l’une des plus populaires des années 20. Les courts métrages débutent avec Max Fleischer qui dessine un clown, prénommé Koko. Grâce à sa propre volonté, ce clown cherche à entrer dans la réalité mais incapable de prendre le pas sur son créateur, il préfère retourner dans son encrier à la fin de chaque aventure!

LA MOUCHE QUI AGACE (1919, 5’) Une mouche virevolte dans le studio où Max dessine Koko; elle s’infiltre même dans la feuille de papier pour agacer Koko. Comment vont-ils s’en débarrasser? CASSE-TÊTE (1923, 8’) Max a des soucis pour résoudre un puzzle, mais il en a encore plus avec le clown! VOYAGE SUR MARS (1924, 6’) Koko va sur Mars et y fait d’étranges rencontres. Après quelques aventures martiennes, il trouvera plus sûr de se réfugier dans son encrier! MODÈLES (1921, 7’) Doté de nouveaux patins à glace, Koko apprend à patiner sur sa feuille… Dans le studio, Max s’échine à faire le portrait en argile d’un homme très laid. Il aura bien besoin de l’aide de Koko! BULLES (1922, 5’) Koko aimerait faire des bulles, alors on lui donne une pipe spéciale, comme cela il peut faire ses propres bulles… IL EST TEMPS DE SE COUCHER (1923, 7’) Pendant que Max laisse Koko au sommet d’une montagne (dessinée sur le chevalet) afin de pouvoir faire une sieste, le clown va se venger en grossissant jusqu’à ressembler à un monstre! Il se met alors à terroriser New York. Max n’aurait-il pas rêvé pendant sa sieste… LE PETIT FRÈRE DU CLOWN (1920, 6’) Le petit frère de Koko vient semer la pagaille dans le studio des frères Fleischer…

Animation, USA, 1919-1924, 45 ’ noir et blanc, muet 7 courts métrages mis en musique par l’ARFI Restauration numérique Lobster Films

tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 €

• pour tous et à partir de 6 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 2 AU 13 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

Qui voilà? Jessica Laurén

Au sein d’un univers aux couleurs pastels, Nounourse et ses amis jouent, se bagarrent et se réconcilient. Sur des sujets réalistes teintés d’humour, voici huit histoires pour aborder le quotidien des tout-petits : dormir pour la première fois chez un copain, être malade, être le meilleur, faire le ménage, avoir un petit frère… Qui voilà? est un film attachant composé de huit histoires de quatre minutes chacune. Ce beau programme d’animation adapté des albums de Stina Wirsen est idéal pour une première fois au cinéma! Et pour accompagner ces petits films aux grands sentiments, la voix d’Hippolyte Girardot. 13

Animation, Suède, 2011, 32 ’, couleur, version française avec la voix de Hippolyte Girardot

tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 €

• à partir de 2-3 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 2 AU 13 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


Léo et Fred / Pál Tóth

Léo le lion et Fred le dompteur vivent dans la même roulotte et présentent ensemble de fabuleux numéros de cirque. Très complices, même si Léo donne du fil à retordre à Fred, ils sont à la fois farfelus et attachants. Ils nous entraînent tout au long de leur carrière, dans un quotidien riches en surprises… Six courtes histoires drôlatiques qui fascineront les petits (dès 3-4 ans) comme les grands. Animation, Hongrie, 1987, 41 ’, couleur, version française

tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 €

• à partir de 3-4 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 16 AU 29 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

Les six histoires de Léo et Fred : Les piqûres et boutons de moustiques créent de vrais problèmes à Léo et Fred. Léo réussit à trouver une super cachette. Les amis de Léo découvrent qu’il n’est jamais allé à l’école. Avec l’arrivée de l’hiver, Léo se transforme en lion des neiges. Léo passe en catégorie poids lourd puis doit faire régime. Léo et Fred, devenus vieux, font leurs adieux en musique.

Ma maman est en Amérique

elle a rencontré Buffalo Bill / Marc Boréal, Thibault Chatel

Animation, France, 2013, 1 h 15, couleur d’après la bande dessinée de Jean Regnaud et Emile Bravo, Ed. Gallimard Jeunesse, 2007 avec les voix de Marc Lavoine et Julie Depardieu • à partir de 6-7 ans • ANNECY 2013 :

MENTION SPÉCIALE DU JURY SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 23 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE SORTIE NATIONALE

Une petite ville de province. Les années 70. Jean a six ans, il fait sa rentrée à la grande école. Quand la maîtresse demande à chaque enfant la profession de son père puis de sa mère, Jean réalise qu’il n’est pas comme les autres, s’inquiète et invente une réponse: «Ma maman, elle est secrétaire». En fait, elle est tout le temps en voyage sa maman, alors elle envoie des cartes postales à Michèle, cette petite voisine qui sait déjà lire et qui les lit à Jean. Jean se prend à rêver. A moins que la réalité ne soit tout autre. Et ça, entre septembre et Noël de cette annéelà, Jean commence tout juste à le comprendre… Pourquoi Jean, un petit garçon de six ans qui rentre au Cours Préparatoire, ne sait-il pas où se trouve sa maman? Pourquoi les adultes, entre silences et non dits, ne répondent-ils pas vraiment à ses questions? Pourquoi on rit, pourquoi on pleure et pourquoi tout est un petit peu emmêlé? Et enfin, pourquoi Jean reçoit-il des cartes postales très étranges de sa maman? Cette histoire simple est pétillante, touchante, drôle, sensible, émouvante, pudique, sincère, universelle. On y parle des émotions abruptes et des interrogations confuses de l’enfance. On y parle de la vie. Thibaut Chatel et Guillaume Galliot 14


S P E C TA C L E S E N O C TO B R E La Vie est un rêve

DE

THEATRE

CALDERÓN DE LA BARCA, MISE EN SCÈNE JACQUES VINCEY

Un des chefs-d’œuvre du théâtre baroque espagnol admirablement servi par une mise en scène brillante et des acteurs puissants. jeudi 3, vendredi 4 octobre 20h30

Quatuor Diotima / Anne Gastinel

MUSIQUE

On connaît l’excellence de ces quatre musiciens qui ont le bon goût de convier une grande dame du violoncelle.

La Vie est un rêve

Anne Gastinel violoncelle • QUATUOR DIOTIMA : YunPeng Zhao violon 1, Guillaume Latour violon 2, Franck Chevalier alto, Pierre Morlet violoncelle Programme : Alban Berg Quatuor opus 3 • Franz Schubert Quintette D. 956 mardi 8 octobre 20h30

The Saxophone Summit,

HOMMAGE À

JOHN COLTRANE

JAZZ

Un sextet de grosses pointures pour un hommage à John Coltrane qui réunit les saxophonistes Joe Lovano, Dave Liebman et Ravi Coltrane, en scène pour quelques précieuses dates en Europe.

Quatuor Diotima

Ravi Coltrane saxophone ténor • Dave Liebman saxophone ténor et soprane • Joe Lovano saxophone ténor Phil Markowitz piano • Cecil McBee basse • Billy Hart batterie vendredi 11 octobre 20h30

La Promesse de l’aube

DE

THEATRE

ROMAIN GARY, MISE EN SCÈNE ET INTERPRÉTATION BRUNO ABRAHAM-KREMER

Dès l’enfance, la vie de Romain Gary est un roman. Porté à la scène, ce texte prend vie avec une profondeur saisissante grâce au talent d’un «raconteur d’histoires». lun 14, mar 15 octobre 20h30

Opus

CIRCA, QUATUOR DEBUSSY

The Saxophone Summit

CIRQUE • DANSE • MUSIQUE

Un ballet d’acrobatie et de danse, aussi performant que sensuel, en regard de la musique puissante de Chostakovitch jouée par ce brillant quatuor qui s’intègre à la chorégraphie.

El Gusto

jeudi 17, vendredi 18 octobre 20h30 MUSIQUE CHAÂBI

La Promesse de l’aube

La fibre rythmique est intacte, ils semblent sortis de leur légende, ces quatorze musiciens, maîtres du chaâbi, qui ont enflammé les nuits d’Alger dans les années 50. samedi 19 octobre 20h30

m Représentations supplémentaires sur la saison 2013-2014 Des représentations ont pu être ajoutées à celles initialement prévues.

La fin du monde est pour dimanche

_______________ _________________________________________ Alonzo King Lines Ballet ___________________________ Ensemble Matheus ________________________________ Gamero-Barcelona _________________________________ The Roots _________________________________________ 36 nulles de Salon _________________________________ Magifique

m Réservation des places

lundi 4 novembre 20 h 30 mardi 19 novembre 20 h 30 jeudi 5 décembre 19 h 30 samedi 8 février 16 h samedi 22 février 20 h 30 samedi 29 mars 16 h vendredi 16 et samedi 17 mai 20 h 30

Opus

u

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u

LE CONTE D’HIVER / TEMPUS FUGIT?, Cirque Plume / GISELLE, Ballet de Perm / LES NUITS, Angelin Preljocaj / LA VERITÀ / MORT D’UN COMMIS VOYAGEUR / SÉQUENCE 8, Les 7 doigts de la main / GOLGOTA, Bartabas

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

El Gusto


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MAR 8

14H 18H30 16H 20H30

DU 2 AU 8 OCTOBRE

MER 2

QUI VOILÀ? de Jessica Laurén Animation, Suède, 2011, 32’, couleur, version française KOKO LE CLOWN de Max et Dave Fleischer 7 films d’animation, USA, 1919-1924, 45’, noir et blanc, muet LE FILS UNIQUE de Yasujirô Ozu Japon, 1936, 1h23, noir et blanc, v.o. ILO ILO de Anthony Chen Singapour, 2013, 1h39, couleur, v.o. MON ÂME PAR TOI GUÉRIE de François Dupeyron France, 2013, 2h03, scope-couleur

14H30

17H15

15H30

14H30

JEU 3

VEN 4

16H30

20H45

16H30

15H30

16H45

18H15

16H30

20H30

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20H30

20H30 20H30

14H 18H30

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20H15

14H30 20H30

18H

DU 9 AU 15 OCTOBRE

MER 9

JEU 10

VEN 11

SAM 12

DIM 13

LUN 14

MAR 15

KOKO LE CLOWN de Max et Dave Fleischer QUI VOILÀ? de Jessica Laurén VANDAL de Hélier Cisterne France, 2013, 1h24, couleur VIC + FLO ONT VU UN OURS de Denis Côté Canada, 2013, 1h36, couleur UNE CHAMBRE EN VILLE de Jacques Demy France, 1982, 1h28, couleur

14H30 15H30 16H30 20H15 18H15

17H30

14H30 17H15 20H15

17H30 16H30 18H30

18H15

20H15

17H30 21H 19H15

14H 18H 16H 20H

LUN 21

MAR 22

DU 16 AU 22 OCTOBRE

MER 16

LÉO ET FRED de Pál Tóth Animation, Hongrie, 1987, 41’, couleur, version française HAEWON ET LES HOMMES de Hong Sangsoo Corée du Sud, 2013, 1h30, couleur, v.o. SALVO de Fabio Grassadonia, Antonio Piazza Italie/France, 2013, 1h48, scope-couleur, v.o. GABRIELLE de Louise Archambault Canada, 2013, 1h44, couleur DU 23 AU 29 OCTOBRE

MA MAMAN EST EN AMÉRIQUE de Marc Boréal et Thibault Chatel Animation, France, 2013, 1h15, couleur LÉO ET FRED de Pál Tóth NOS HÉROS SONT MORTS CE SOIR de David Perrault France, 2013, 1h37, scope-noir et blanc GABRIELLE de Louise Archambault HAEWON ET LES HOMMES de Hong Sangsoo

14H 18H 16H

14H 18H30 20H15

20H

15H45

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JEU 17

VEN 18

SAM 19

DIM 20

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14H 18H15

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14H30 18H30

14H30 18H15 20H30

MER 23

JEU 24

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SAM 26

DIM 27

14H30

15H30

14H30

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16H 20H45

20H45

20H45

17H

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14H15

LUN 28

15H15 19H 20H45 17H MAR 29

14H30

18H15 14H30 20H15 16H30

16H 20H45 17H

14H15 15H15 19H 21H

19H

17H15

Rencontre publique avec François Dupeyron, mercredi 2 octobre à 20h30 à l’issue de la projection de Mon âme par toi guérie. (Pré-vente billetterie à partir du mercredi 25 septembre.)

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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