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LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE


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Information

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13 h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 27 juin 2018)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Franck Becker Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Barbara de Mathieu Amalric


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Mikio Naruse Longtemps, le cinéma classique japonais a tenu en Europe à trois noms, égrenés avec délice par les cinéphiles : Kurosawa, Mizoguchi et Ozu. Depuis les années 1980, s’en est peu à peu imposé un quatrième, celui de Mikio Naruse (1905-1969). Cette reconnaissance tardive, qui culmina avec une rétrospective à la Cinémathèque française en 2001, n’a néanmoins pas été suffisante pour permettre à cette œuvre riche de près de 90 titres de connaître la visibilité qu’elle mérite… Aussi ne peut-on que se réjouir du travail entrepris par la maison de distribution Les Acacias qui, après avoir proposé l’an dernier «Le Grondement de la montagne», «Quand une femme monte l’escalier» et «Une femme dans la tourmente», a ressorti cet été toujours en copie restaurée «Au gré du courant» et «Nuages épars».

Au gré du courant

Cette année 1956, Kenji Mizoguchi réalisait La Rue de la honte, son ultime film, dont toute l’action se déroule dans un bordel de Tokyo, au moment où le gouvernement délibère sur un projet de loi visant à interdire la prostitution. Le principal décor de Au gré du courant est, lui, une maison traditionnelle de geishas au bord de la disparition. On imagine qu’elle pourrait se trouver dans un quartier voisin de la maison close mizoguchienne. Mais ce ne sont pas là les seules lignes de partage entre ces deux grands films. Kinuyo Tanaka, icône et collaboratrice sans égal de Mizoguchi, tient dans le film de Naruse le rôle de Rika, servante surnommée Oharu. Les relations entre Otsuta, la tenancière de la maison et sa fille Katsuyo (Hideko Takamine) ne sont pas sans rappeler celles d’Atsuko (encore Kinyuo Tanaka) et sa fille, Akiko dans Une femme dont on parle (1954) fréquemment oublié parmi les derniers chefs-d’œuvre de Mizoguchi. Dans un cas comme dans l’autre, mais dans des gestes de cinéma qu’on distinguera plutôt que de les vouloir comparer, pèse sur la fratrie féminine une menace mettant à l’épreuve l’espoir de provisoires réconciliations ou complicités, et l’endurance de chacune à chercher une issue à une vie de peine. Jérôme Baron et Aisha Rahim, Festival des 3 Continents, in document Mikio Naruse édité par l’ADRC

Nuages épars

L’entame de Nuages épars, le dernier film réalisé par Mikio Naruse (un des six qu’il a tourné en couleurs) n’est pas sans nous rappeler de plus familiers mélodrames sirkiens. Puis, c’est Une femme dans la tourmente qui nous revient vite à l’esprit, la trajectoire du couple Yumiko/Mishima pouvant être comparée à celle de Reiko et Koji. Mais ici, nous sommes bien au Japon et on se plaît à travers de multiples allusions faites à ce qui est étranger au pays (dialogue entre le neveu de Yumiko et son père, l’attitude de Mishima à l’égard d’un client américain, l’énumération des périls qui l’attendent à Lahore où il est muté…) à nous le rappeler avec une ironie qui contrebalance le poids d’un drame où les personnages pensent retrouver leur nord en s’enfonçant toujours plus dans un Japon provincial et rural. Ils sont eux-mêmes comme les deux rives d'un même lac: poussés par le courant vers un rapprochement donné comme impossible, indécent. La jeune veuve fera bien un pas ou deux vers l’homme qui tua son mari dans un accident de la circulation et l’attachement de l’un à réparer sa faute glissera des remords au sentiment d’amour. Ils auront bien leur partie de campagne mais les courants naruséens ont leur moralité bien à eux, ceux d’une mise en scène qui par-delà les convenances leur offrent la chance d’une fable longanime conclue par un chant de réconciliation. Jérôme Baron et Aisha Rahim 3

Nagareru

Japon, 1956, 1 h 57, noir et blanc, v.o. Scénario SumieTanaka,Toshiro Ide d’après le roman de Aya Koda

Avec Kinuyo Tanaka, Isuzu Yamada Hideko Takamine, Mariko Okada… SOUTIEN ADRC / AFCAE

DU 23 AU 27 AOÛT

INÉDIT EN SALLE

Midaregumo

Japon, 1967, 1 h 48, scope-couleur, v.o. Scénario Nobuo Yamada PAvec Yoko Tsukasa, Yuzo Kayama Mitsuko Kusabue, Mitsuko Mori… SOUTIEN ADRC / AFCAE

DU 24 AU 29 AOÛT

INÉDIT EN SALLE


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Avant la fin de l’été Maryam Goormaghtigh

Trois jeunes Iraniens sur les routes du Roussillon. C’est le point de départ minimaliste de ce road-movie flâneur qui s’est inventé en chemin, entre documentaire et fiction. Après ses études à Paris, Arash décide de repartir vivre en Iran. Le temps d’un été, ses deux amis tentent de le faire changer d’avis. Riche de trois nationalités (française, suisse, belge) et de mère iranienne, la réalisatrice s'inspire largement de la vraie vie de son trio d'acteurs, sur lequel elle pose un regard d'une infinie tendresse. Comme tous les garçons de leur âge, leur préoccupation principale consiste à draguer les filles qu'ils croisent au café, au camping ou à la fête foraine. Autant de scènes archétypales qui étonnent, ici, par leur humour et leur inhabituelle douceur. Aucune tension, ou presque, entre les trois compères d'origine étrangère et les touristes ou autochtones curieux de leur culture, avec qui ils parviennent à échanger plus que les banalités d’usage. Les paysages des Corbières, souvent saisis dans une belle lumière crépusculaire, sont filmés avec la même empathie que les personnages qui les traversent. Par sa sincérité et sa mélancolie, ce carnet de route évoque le cinéma buissonnier de Jacques Rozier. Ou un cousin persan du Plein de super de Alain Cavalier. Jérémie Couston, Télérama, 12 juillet 2017

France / Suisse, 2017, 1 h 20, couleur, v.o. Scénario, photo, son Maryam Goormaghtigh Musique originale Marc Siffert Montage Gwénola Héaulme

Avec (dans leurs propres rôles) Arash, Hossein, Ashkan Charlotte, Michèle SOUTIEN ACID FESTIVALS 2017 : CANNES / LA ROCHELLE

DU 23 AU 29 AOÛT

EN EXCLUSIVITÉ

Vous filmez beaucoup le ciel la nuit : une étoile filante, la lune qui grossit petit à petit, comme dans un conte. On a l’impression que quelque chose de bienveillant veille sur eux comme dans un conte. MARYAM GOORMAGHTIGH: Je crois beaucoup en ma bonne étoile, à la chance. L’idée d’ouvrir un recueil de poèmes de Hâfez (il vécut au XIVe siècle à Chiraz) et se laisser guider par ce qu’il dit, me plait beaucoup. C’est une véritable bible pour les Iraniens qui le consultent à tous les moments importants de leur vie. La lune qui grossit progressivement, c’est le temps qui avance et l’imminence du départ d’Arash, mais la pleine lune c’est aussi le visage de la bien-aimée dans la poésie persane tout comme le fin croissant de lune son sourcil. L’étoile filante, elle est authentique ! J’étais en train de filmer le ciel et elle est arrivée, j’ai eu cette chance inouïe! Une scène qui vous a marquée durant le tournage? M.G: Quand Arash prend Charlotte comme un sac à patates pour lui faire traverser la mer, je ne m’y attendais pas du tout. Tout à coup, c’était le géant Rostam, le plus fort des héros de la mythologie persane que j’avais devant moi. Il devenait littéralement un héros. J’ai l’impression que je l’ai vu s’ouvrir, se déployer. Il n’est plus le garçon avachi du début avec sa clope. Comme si le film avait révélé ce qu’il y avait d’héroïque chez lui. De toute façon, je ne vais pas les lâcher. La prochaine fois, j’ai l’intention de tourner un film avec eux en Iran. Ce sont mes muses, mes trois grâces! in Dossier de presse

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120 Battements par minute Robin Campillo

Robin Campillo raconte Act Up, l’activisme gay, le politique, le collectif, la France des années 90. […] Sur cette époque tempétueuse, cet engagement radical, c’est le film qui manquait, qui nous manquait. Il y avait un trou noir, une place à prendre que personne dans le cinéma n’avait occupée. Encore fallait-il ne pas rater la marche. Plusieurs dangers auraient pu menacer le projet: l’embaumement historique, la muséification, la naphtaline du respect obligé, ou pire, la compassion… S’il y a bien quelque chose que Campillo a appris et retenu de l’esprit Act Up, c’est l’effet de groupe. Ce film est un collectif, un mouvement, à plus d’un titre. Chaque personnage a droit à sa consistance singulière, du président d’Act Up aux nouveaux arrivants, d’un jeune couple de garçons à une «vieille» militante, d’un gamin en train de crever à sa mère qui l’assiste. Mais comme dans une gigantesque AG, bordélique et souvent comique, la spécificité de chacun est inquiétée, bousculée, et au bout du compte, exhaussée par sa dissolution dans une multiplicité autrement plus excitante et somme toute plus révolutionnaire que les petites aventures, peines et joie, de l’ego. Il n’y a pas de vedettes dans 120 Battements par minute, il n’y a que des stars de l’instant, ces moments où l’on a envie de hurler, sans autre moyen de se faire entendre. Le choix des acteurs est une autre leçon de mise en groupe. Certes, on finit par reconnaître Adèle Haenel, mais il est visible qu’elle n’a pas été choisie parce qu’elle est une actrice reconnue, mais plus instinctivement, parce qu’elle est une forte gueule, une cellule de protestation permanente, presque un anticorps nécessaire à la biologie insurrectionnelle du film. Les autres? Une troupe de formidables inconnus… […] Ni tombeau ni mausolée, le récit est emporté par une dynamique des flux, des lignes de fuite à la Deleuze, qui font le pont sur lequel, jeune ou vieux, pédé ou pas, femme ou homme, tous lucioles persistantes, on peut se rejoindre, se retrouver, s’étreindre, pleurer sur l’épaule de porcelaine de nos amis disparus, et se marrer à en vomir. Une scène le dit quand le film fait œuvre de miséricorde : la toilette d’un mort, ses habits de cadavre, toutes les veuves et les veufs qui se pressent à son chevet. Le serre-kiki est là, aussitôt contesté par un négoce hilarant concertant la gestion des cendres après crémation… 120 Battements par minute, comme une accélération cardiaque, fait battre notre cœur d’aujourd’hui. Gérard Lefort, Philippe Azoury…, Grazia Daily Cannes, 21 mai 2017 5

France, 2017, 2 h 22, scope-couleur Scénario et montage Robin Campillo, Philippe Mangeot Photo Jeanne Lapoirie Son Julien Sicart, Valérie Deloof… Décors Emmanuelle Duplay

Avec Nahuel Pérez Biscayart Arnaud Valois, Adèle Haenel Antoine Reinartz,Félix Maritaud… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2017: CANNES, SÉLECTION

OFFICIELLE, GRAND PRIX / LA ROCHELLE

DU 23 AOÛT AU 12 SEPT SORTIE NATIONALE


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Gabriel et la montagne Fellipe Gamarano Barbosa

Gabriel e a montanha

Brésil / France, 2017, 2 h 10, scope-coul., v.o. Scénario Fellipe Gamarano Barbosa Lucas Paraizo, Kirill Mikhanovsky Photo Pedro Sotero

Son Pedro Sá Earp, Waldir Xavier

Décors Ana Paula Cardoso

Musique Arthur B. Gillette

Montage Théo Lichtenberger

Avec João Pedro Zappa Caroline Abras et dans leurs propres rôles Alex Alembe, Lenny Siampala John Goodluck, Rashidi Athuman… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2017 : CANNES,

SEMAINE DE LA CRITIQUE / LA ROCHELLE

DU 30 AOÛT AU 12 SEPT

SORTIE NATIONALE

Pour son deuxième long métrage de fiction (après Casa Grande, 2004), Fellipe Barbosa retrace un fait divers de 2009, ayant connu un certain retentissement au Brésil, et dont le principal protagoniste était l’un de ses amis d’enfance. Gabriel Buchmann, étudiant en économie, fut porté disparu, puis retrouvé mort sur le mont Mulanje, au Malawi, au terme d’un long voyage de plus d’un an à l’étranger. Le film ne fait aucun mystère de ce décès ni ne spécule sur sa révélation, puisqu’il s’ouvre sur un long et majestueux plan-séquence, où des paysans locaux, au cours d’une cueillette, tombent sur le cadavre, disposé sous une grotte, du jeune homme blanc… La mort ainsi mise en exergue s’affirme comme l’origine et la destination d’un récit charpenté comme un « tombeau » à la mémoire de son personnage. La suite du film retrace les soixante-dix derniers jours de la vie de Gabriel et se partage selon les différents pays d’Afrique que celui-ci a traversés (Kenya, Tanzanie, Zambie et Malawi). […] Son pas sautillant, son entregent sans détour ni précaution, font de lui une sorte de lutin candide, gambadant à travers l’Afrique comme on replonge en enfance. Gabriel veut dépasser son statut de touriste occidental, pour rejouer à chaque carrefour l’épiphanie de la rencontre avec son prochain, se signalant par son incroyable facilité à nouer des liens. La première partie se déploie ainsi magnifiquement, tel un registre affectueux de l’hospitalité réciproque et de l’amitié confiée, avec une douceur de mise en scène et une tendresse de regard bouleversantes. Pour cela, Barbosa a confronté son casting brésilien aux habitants qui avaient jadis hébergé ou guidé Gabriel Buchmann dans son périple, dans un alliage subtil de fiction et de documentaire… […] Le plus étonnant, dans cette odyssée élégiaque, nimbée d’un mystère latent, tient à ce que la marche de son héros consiste, pour celui-ci, à se dépouiller progressivement de tout – de ses papiers, du peu d’argent qu’il lui reste, de ses attributs vestimentaires – et à mettre en quelque sorte son âme à nu. Plus il approche du terme de sa course (le mont Mulanje, réputé dangereux), plus il se montre empressé, pris d’une impatience frénétique qui le conduit bientôt à rudoyer ses compagnons. Gabriel, plus ambivalent, plus isolé qu’il n’y paraissait, se précipite vers l’inconnu, vers un sommet rocheux devenu pic métaphysique, comme une sortie possible hors du monde et hors de lui-même, qu’il semblait depuis toujours appeler de ses vœux. Mathieu Marcheret Le Monde, 23 mai 2017 6


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Barbara / Mathieu Amalric

Pour moi, Barbara, c’était un personnage de conte de fées, une dame qui fait peur aux enfants. Mathieu Amalric

[…] Un film hanté qui fredonne Barbara plus qu’il ne la raconte. Barbara sa vie (un peu), son œuvre (beaucoup). A priori, ça n’est pas commode de fouiller dans un patrimoine aussi franco-français. Deux risques étaient en embuscade qui auraient été comme deux afféteries rusées:casser (le mythe, etc.) ou augmenter (la légende, etc.). Amalric empreinte un chemin de traverse qui s’affranchit du miroir en le diffractant jusqu’à saturation et explosion. Et Jeanne Balibar est sa «dame de Shanghai», sa lovely Rita. De tout son corps, Jeanne est Barbara jusqu’à l’exaspération, jusqu’au culot d’oser et réussir l’impossible: chanter du Barbara comme Barbara. Mais elle n’est pas du tout une copie, une répétition du même. Plutôt un simulacre qui dissipe la distinction entre le modèle et la copie. Littéralement, une apparence excentrique, troublée et troublante. L’usage des images d’archives est de cette même espèce quand le fondu enchaîné conteste notre perception. Le faux comme du vrai, le vrai comme du faux. L’enfance de l’art. Amalric interprète le personnage d’un cinéaste tournant un biopic de la star, et Balibar est une actrice de cette fiction, prénommée pour le rôle, Brigitte. Ce n’est pas le cliché théorique de la mise en abîme. C’est tout le film et le cinéma en général, quand il est bon, qui est un abîme. D’où s’évade, apaisante, une petite cantate : «Dis, quand reviendras-tu?». Gérard Lefort, Grazia Daily Cannes, 20 mai 2017 STAGE CINÉMA «Mathieu Amalric et ses doubles » animé par Alain Bergala, essayiste, réalisateur, commissaire d’expositions… 14 h 30

Mange ta soupe de Mathieu Amalric (1997) Barbara de Mathieu Amalric (2017)

Son Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau… Décors Laurent Baude

Montage François Gedigier

FESTIVALS 2017 : CANNES, UN CERTAIN

‡ dimanche 1er octobre 14 h 30

Photo Christophe Beaucarne

SOUTIEN AFCAE

® Rencontre publique avec Alain Bergala en présence de Mathieu Amalric 10h

Scénario Mathieu Amalric, Philippe Di Folco

Avec Jeanne Balibar, Mathieu Amalric Fanny Imber, Vincent Peirani Aurore Clément, Grégoire Colin…

‡ samedi 30 septembre 20 h 30

France, 2017, 1 h 38, couleur

REGARD / LA ROCHELLE

L’Amour est un crime parfait de Arnaud et Jean-Marie Larrieu (2013) Les Fantômes d’Ismaël de Arnaud Desplechin (2017)

PRIX JEAN VIGO 2017

DU 6 AU 26 SEPTEMBRE SORTIE NATIONALE

Formulaire d’inscription disponible à l’accueil de La Coursive ou téléchargeable sur le site de La Coursive 7


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Lumières d’été / Jean-Gabriel Périot

Très remarqué pour son documentaire «Une jeunesse allemande» (2015), Jean-Gabriel Périot signe ici son premier long métrage de fiction, judicieusement précédé de «200 000 Fantômes» un diaporama de dix minutes sans autre commentaire que la musique Larkspur and Lazarus de Current 93. Défilent à l’écran quelques centaines de photos du «dôme de Genbanku», le Palais d’exposition universelle construit en 1914 par l’architecte tchèque Jan Letzel, célèbre au début pour son style européen, ensuite pour avoir été le seul bâtiment de Hiroshima à rester debout après l’explosion de la bombe A, et dès lors devenu symbole de l’explosion nucléaire.

France / Japon, 2016, 1 h 23, couleur, v.o. Scénario Jean-Gabriel Périot en collaboration avec Yoko Harano Photo Denis Gravouil Son Dana Farzanephour, Xavier Thibault… Musique Xavier Thibault

Montage Jean-Gabriel Périot, Mona Lanfant Avec Hiroto Ogi, Akane Tatsukawa Yuzu Horie, Keiji Izumi…

SOUTIEN GNCR FESTIVALS : BELFORT 2016 / LA ROCHELLE 2017

DU 13 AU 19 SEPTEMBRE

EN EXCLUSIVITE

A Hiroshima, une survivante de la bombe atomique raconte son expérience lors d’un entretien pour un documentaire télévisé. Elle évoque le souvenir de sa sœur aînée, une jeune infirmière disparue mais qui reste omniprésente dans ses souvenirs. A la fin du tournage, le réalisateur –Akihiro, un Japonais basé à Paris– bouleversé, fait la rencontre d’une énigmatique Japonaise. Ils parcourent ensemble les rues de Hiroshima. Entre eux circulent un possible amour à venir et les traces indélébiles de l’histoire de la ville; le couple s’enfonce dans les profondeurs d’un récit qui déborde les frontières entre le présent et l’histoire, le réel et le fantastique. Un récit doux, qui avance par détails : un visage, une voix, un mot perdu dans la brume des souvenirs comme dans la lumière de l’été. Elena Lopez Riera, Festival international du film Entrevues Belfort, 2016 NOTE D’INTENTION J’ai eu la chance de pouvoir vivre un été à Hiroshima en 2006 pour les recherches de 200 000 fantômes. Depuis, je retourne tous les ans au Japon, particulièrement à Hiroshima, qui fait partie de ma géographie personnelle. Ce deuxième film sur Hiroshima provient du désir de me confronter de nouveau à l’histoire tragique de la ville mais, cette fois-ci, par le biais de la fiction. Dans ce film, le personnage principal rencontre, sans le savoir, le fantôme d’une victime de la bombe, un fantôme qui va lui apprendre à se défaire de ce qui l’entrave jusqu’à faire l’expérience de quelque chose qui ressemblerait au bonheur. Une des leçons que j’ai retenues des nombreux témoignages d’hibakusha (les survivants de la bombe atomique), c’est l’obligation qu’ils nous font de faire attention à comment nous menons nos vies. Ils nous enseignent, parce qu’ils ont été confrontés à un des pires drames de l’histoire humaine, que la vie est fragile et qu’il faut donc y faire attention. Ce qu’ils m’ont appris, c’est qu’il y a un temps pour le souvenir et le deuil et un temps pour le retour au réel. La mémoire de l’horreur ne doit pas nous contraindre, elle doit au contraire nous rendre encore plus présents au monde. Jean-Gabriel Périot in Dossier de presse

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Une femme douce / Sergei Loznitsa

Un jour, une femme reçoit le colis qu’elle a envoyé quelque temps plus tôt à son mari incarcéré. Inquiète et désemparée, elle décide de se rendre à la prison, dans une région reculée de Russie, afin d’obtenir des informations. Un voyage semé d’humiliations et de violence…

Vers le début de cette longue fresque, une scène de train rappelle très précisément l’œuvre de Alexeï Guerman : des personnages, un instant primordiaux, mais qu’on ne reverra plus par la suite, boivent, chantent, pleurent, évoquent des bribes de leur triste passé devant une femme impassible qui, elle, s’en va en ville, rendre visite à un mari prisonnier dont elle n’a plus de nouvelles. C’est elle la «femme douce» du titre. Elle est moins douce que silencieuse, d’ailleurs. Elle n’est qu’un regard. Celui du réalisateur qui, à travers elle, contemple la Russie et, sans doute, d'autres pays qui lui ressemblent… […] Soudain, l’onirisme surgit. Le temps d’une séquence à la Fellini où devant la «femme douce», des notables clownesques, sous prétexte de révéler leur humanité, dévoilent leur hypocrisie et leur cynisme. «C’est pour vous protéger que nous devons tout savoir de vous», explique à ses administrés le Président local qui, le plus sérieusement du monde, avoue, ensuite, le but de la mission que l’Etat lui a confiée: réconcilier définitivement le peuple avec l’idée de prison… Défilent, alors, les propos de tous les démiurges de la terre, tous les populistes et les dictateurs qui inondent le monde. Boniments qui ne servent qu’à endormir les foules – c’est, d’ailleurs, le dernier plan du film: des citoyens endormis– tandis que les opposants, les résistants, les dissidents, y compris cette «femme douce» qui, en somme, ne cherchait qu’à rendre visite à son mari, sont systématiquement broyés. Et violés au sens propre du terme… Un film politique, romanesque et extravagant. Sergei Loznitsa s’y affirme définitivement comme un grand cinéaste. Pierre Murat, Télérama, 25 mai 2017 Ce film est pour moi une métaphore d’un pays où les gens se font perpétuellement violer. Y compris par eux-mêmes: en Russie, les gens «s’auto-violent». Ce pays est empreint de toutes formes de violences. D’un côté vous avez une totale hypocrisie, un énorme mensonge, une parfaite omerta… et de l’autre des choses absolument horribles qui continuent de se passer chaque jour. Pour moi, tout ça reste une énigme très inquiétante. Au lieu de vivre et de faire les choses de manière tranquille, gaie, sympathique, on doit à chaque étape de son existence emprunter une voie difficile, mensongère, parfois terrible. C’est un paradoxe affreux, le plus total des paradoxes, dont j’ai conscience depuis l’âge d’environ cinq ans et que je persiste depuis à ne pas comprendre. Sergei Loznitsa in Dossier de presse

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Krotkaya

France / Allemagne / Lituanie / Pays-Bas 2017, 2 h 23, scope-couleur, v.o. Scénario Sergei Loznitsa Photo Oleg Mutu Son Vladimir Golovnitski Décors Kirill Shuvalov

Montage Danielius Kokanauskis Avec Vasilina Makovtseva Marina Kleshcheva Lia Akhedzhakova Valeriu Andriuta…

FESTIVALS 2017 : CANNES, SÉLECTION OFFICIELLE / LA ROCHELLE

DU 13 AU 19 SEPTEMBRE EN EXCLUSIVITÉ


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Faute d’amour / Andreï Zviaguintsev

Un couple se déchire, l’enfant disparaît. Andreï Zviaguintsev dissèque avec la franchise qu’on lui connaît, la brutalité des rapports humains dans un pays rongé par la haine. Saisissant. Télérama

Nelyubov

Russie / France / Belgique /Allemagne 2017, 2 h 07, scope-couleur, v.o. Scénario Oleg Neguine, Andreï Zviaguintsev Photo Mikhaïl Kritchman Son Andreï Dergatchev Décors Andreï Ponkratov Musique Evgueni Galperine Montage Anna Mass

Avec Marianna Spivak, Alexeï Rozine Matveï Novikov, Marina Vassilieva Andris Keiss, Alexeï Fattev… FESTIVALS 2017 : CANNES,

PRIX DU JURY / LA ROCHELLE

DU 20 SEPT AU 3 OCTOBRE

SORTIE NATIONALE

Dans la Russie contemporaine, un couple au bord du divorce fait face à la disparition inexpliquée de son fils de douze ans. A travers l’histoire bouleversante d’un conflit familial, Andreï Zviaguintsev (Le Retour, Le Bannissement, Elena, Leviathan) pose son regard implacable sur la société russe et plus généralement sur notre ère postmoderne. Le cinéaste ne condamne pas tant ses personnages de parents murés dans leur haine, leur indifférence et leur égoïsme qu’il ne dresse un constat moral terrible sur un monde radicalement matérialiste, déshumanisé jusqu’à l’horreur. Dans cet environnement glaçant, un enfant de douze ans n’a plus sa place. Le secret de son incommensurable chagrin est partagé avec les spectateurs le temps de deux plans bouleversants, dans lesquels on le voit sangloter en cachette en entendant sa mère et son père se disputer avec violence. Ce n’est qu’en disparaissant que l’enfant va pouvoir enfin exister aux yeux de ses parents, contrariés par une absence qu’ils prennent d’abord pour une fugue sans importance. Mais cette disparition est chargée d’une signification bien plus forte qu’un sordide fait-divers. Elle devient acte de résistance. La fuite ou le suicide devient pour une âme pure la seule façon de refuser une vie sans amour, une société où seul un groupe de bénévoles spécialisés dans la recherche de personnes disparues semble capable de générosité et d’altruisme. Faute d’amour est un film admirable et terrible qui vient nous rappeler l’intelligence et l’absolue maîtrise de Zviaguintsev, dont la direction d’acteurs et la mise en scène sont impressionnantes. L’inspiration de Zviaguintsev n’est pas confinée au domaine de l’étude psychologique. Il se révèle aussi grand cinéaste des espaces intimes et des paysages urbains, capable d’apporter une dimension picturale, organique ou mentale à des décors d’appartements ou de ruines. Olivier Père www.arte.tv, 20 mai 2017 10


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Jeannette. L’Enfance de Jeanne d’Arc Bruno Dumont

Car le surnaturel est lui-même charnel Et I’arbre de la grâce est raciné profond Et l’éternité même est dans le temporel Et le temps est lui-même un temps intemporel. Charles Péguy

Même s’il a été à l’origine produit pour et par la télévision Jeannette. L’Enfance de Jeanne d’Arc (version cinéma de Jeannette dans un format de projection et un montage différents) figure parmi les plus beaux films montrés à Cannes cette année. C’est une œuvre de création qui pulvérise les frontières entre les disciplines artistiques, le petit et le grand écran, opère un lien puissant entre sacré et profane, trivial et sublime, sans oublier des touches burlesques auxquelles le cinéaste semble désormais attaché. Bruno Dumont s’empare de la figure de la pucelle d’Orléans par l’intermédiaire du texte poétique de Charles Péguy, Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc. Il n’y est pas question de la Jeanne guerrière, martyre ou sainte, mais de la petite fille gardienne de moutons visitée par les saints, sa révélation mystique et l’incrédulité de ses proches. Bruno Dumont relève le défi du tournage d’un film chanté et dansé en plein air par des enfants et adolescents, tous non professionnels et choisis dans les terres du Nord du cinéaste. Il opte pour le son direct qui fait entrer les bruissements du vent, les bêlements des moutons dans de longs plans majestueux. Soit la vie, qui empêche le film de se figer dans un dispositif scénique verrouillée. Le texte de Péguy, respecté à la lettre, retrouve sa puissance incantatoire sous une forme chantée a cappella, avec les hésitations et les maladresses de l’enfance qui ne font que renforcer sa pureté et sa ferveur populaire. Le sens du cadre et la matière sonore du cinéma de Dumont, toujours aussi admirables, accueillent les chorégraphies de Philippe Decouflé et la musique de IGORRR au même titre que les corps juvéniles et les paysages de dunes. Passé l’effet de surprise provoqué par l’injection de danses contemporaines et de rythmes techno dans une époque médiévale stylisée, le résultat est plus sidérant qu’excentrique, et frappe par sa paradoxale harmonie. Tout est grâce dans Jeannette, tout est beauté. Olivier Père www.arte.tv, 26 mai 2017 11

France, 2017, 1 h 45, couleur Scénario Bruno Dumont adapté de Charles Péguy Jeanne d’Arc (1897) et Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc (1910) Photo Guillaume Deffontaines Son Philippe Lecœur Costumes Alexandra Charles

Musique originale IGORRR

Chorégraphies Philippe Decouflé

Montage Bruno Dumont, Basile Belkhiri

Avec Lise Leplat Prudhomme, Jeanne Voisin Lucile Gauthier, Victoria Lefebvre Aline Charles, Elise Charles… SOUTIEN GNCR CANNES 2017 : QUINZAINE DES RÉALISATEURS

DU 20 AU 26 SEPTEMBRE


CINEMA 23 août 26 septembre 2017.qxp_PROGRAMME CINEMA 18/07/2017 10:23 Page12

23 AOÛT AU 26 SEPTEMBRE 2017

DU 23 AU 29 AOÛT

120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo France, 2017, 2h22, scope-couleur AVANT LA FIN DE L’ÉTÉ de Maryam Goormaghtigh France/Suisse, 2017, 1h20, couleur, v.o.

ME 23/08 JEU 24

VEN 25 SAM 26

DIM 27

LUN 28 MAR 29

14H* 17H* 20H* 17H30 20H30

14H* 17H* 20H* 14H30 18H45

14H* 17H* 20H* 14H30 20H45

14H30* 17H30* 20H30* 15H 20H

14H30* 17H15* 20H* 15H 19H

14H30* 17H15* 20H* 15H 20H30

14H30

16H15 20H30

18H30 16H15

17H

20H30 16H30

18H

14H

JEU 31 VE 1er/09 SAM 2

DIM 3

LUN 4

MAR 5

17H30 20H30 14H

17H15

14H30 20H 17H

14H30 20H 17H15

14H

16H 20H30 18H45

MIKIO NARUSE

AU GRÉ DU COURANT • Japon, 1956, 1h57, noir et blanc, v.o. NUAGES EPARS • Japon, 1967, 1h48, scope-couleur, v.o. DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE

GABRIEL ET LA MONTAGNE de Fellipe Gamarano Barbosa Brésil/France, 2017, 2h10, scope-couleur, v.o. 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo

MER 30

14H 20H 17H

17H 14H 20H

14H30 20H

17H 20H

DU 6 AU 12 SEPTEMBRE

MER 6

JEU 7

VEN 8

SAM 9

DIM 10

BARBARA de Mathieu Amalric France, 2017, 1h38, couleur

14H* 18H30* 20H30* 16H* 20H 14H30 17H15

14H30 17H30*

14H30* 18H* 20H30* 17H

15H15* 17H30* 20H30* 14H30 20H 17H

14H30 17H30*

20H30

14H 18H30

15H* 20H* 16H30 19H30

18H

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15H

20H30

MER 13

JEU 14

16H

14H 20H45

18H45

16H30

14H30 21H

16H45

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20H

18H

14H

20H30

18H15

20H30

14H

14H 18H

16H

16H45 20H45

14H30 18H30

16H15

15H 18H30

16H45 20H30

GABRIEL ET LA MONTAGNE de Fellipe Gamarano Barbosa 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo DU 13 AU 19 SEPTEMBRE

LUMIÈRES D’ÉTÉ de Jean-Gabriel Périot France/Japon, 2016, 1h23, couleur, v.o.

16H30 19H30 14H* 20H*

14H 20H

VEN 15 SAM 16

DIM 17

LUN 11 MAR 12

LUN 18 MAR 19

en avant-programme: 200 000 FANTÔMES de Jean-Gabriel Périot (2006, 10’)

UNE FEMME DOUCE de Sergei Loznitsa France/Allemagne/Lituanie/Pays-Bas, 2017, 2h23, scope-coul., v.o. BARBARA de Mathieu Amalric DU 20 AU 26 SEPTEMBRE

MER 20

JEU 21

FAUTE D’AMOUR de Andreï Zviaguintsev Russie/France/Belgique/Allemagne, 2017, 2h07, scope-coul., v.o. BARBARA de Mathieu Amalric

16H 20H30 14H

14H 18H30 16H30 21H

JEANNETTE, L’ENFANCE DE JEANNE D’ARC de Bruno Dumont France, 2017, 1h45, couleur

18H30

*

VEN 22 SAM 23

14H 20H30 16H30 18H30

DIM 24

14H30 21H 19H

15H 17H30

17H

20H

LUN 25 MAR 26

15H 20H 18H

18H 20H30 16H 14H

Projections dans le Grand Théâtre LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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