24.09 au 28.10 2014

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24 septembre au 28 octobre 2014

LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE


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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).

LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS DE M. MORRIS LESSMORE 5 films d’animation, France/USA/ Argentine, 2010-2014, 50’, couleur m à partir de 7 ans m Séances tout public: samedi 11, dimanche 12, samedi 18 octobre 16h45 / dimanche 19 octobre 17h / jeudi 23 octobre 15h / vendredi 24 octobre 14h / samedi 25 octobre 17h15 / lundi 27 octobre 14h / mardi 28 octobre 15h LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA de Isao Takahata • Animation, Japon, 2014, 2h17, couleur, v.o. / v.f. m pour tous et à partir de 9-10 ans m Séances tout public: en version française: dimanche 19 octobre 14h30 / mercredi 22 octobre 14h / samedi 25 octobre 14h30 en version originale: jeudi 16 octobre 20h30 / samedi 18 octobre 18h / lundi 20 octobre 18h / lundi 27 octobre 20h30 / mardi 28 octobre 16h15 PAT ET MAT de Marek Benesˇ •5 films d’animation, République Tchèque, 2014, 40’, couleur, v.f. m à partir de 4 ans m Séances tout public: mercredi 22 octobre 16h30 / jeudi 23 octobre 14h / vendredi 24 octobre 15h15 / dimanche 26 octobre 16h15 / mardi 28 octobre 14h / et semaine du 29 octobre au 4 novembre POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Still the Water de Naomi Kawase


CYCLE / STAGE JEAN-LUC GODARD

« Retour à Godard » La sortie du dernier film de Godard a suscité dans la critique beaucoup d’exercices d’admiration intimidés, souvent stériles, mais très peu de véritables analyses. Comme si le statut qui est le sien aujourd’hui empêchait de penser ses films. C’est ce que nous allons essayer de faire au cours de ce week-end: voir, ressentir et penser le cinéma de Godard à partir de quatre de ses films, de 1963 (Le Mépris) à 2014 (Adieu au langage) en passant par Passion (1982) et Notre musique (2004). Un parcours de cinquante ans dans l’œuvre du cinéaste sans aucun doute le plus important –pour l’art du cinéma– de ce demi-siècle. Celui qui n’a cessé d’inventer, à chacun de ses films, les formes nouvelles qui nous permettent d’appréhender les époques que nous traverserions, sans lui, avec de vieux schémas de représentation. Godard est le meilleur sismographe de nos vies. Il a toujours eu, et il a encore (à quatre-vingt-quatre ans!) les antennes les plus sensibles pour capter le présent, non pas comme «air du temps» mais comme forme même de nos émotions, de nos sentiments, de notre rapport au monde. Ce travail, il a été le seul à le faire avec autant de ténacité et de souveraineté depuis ses débuts, fidèle à l’ambition de son projet pour le cinéma: penser en même temps le monde, l’époque, l’Histoire avec un grand H et sa propre histoire. Nous analyserons ces quatre films comme autant d’étapes, de moments-clés dans l’avancée du chemin de création de Godard. Ce chemin, même s’il est toujours difficile à prévoir après chaque nouveau film, présente avec le recul du temps une logique qui est à la fois celle d’un artiste (un peintre, un architecte), celle d’un homme de pensée (un philosophe, un homme de méditation) et celle d’un homme dans le siècle (un journaliste, un analyste de l’actualité). Le Mépris est un film unique, un bel objet, une sculpture qui tient en l’air toute seule, hors du temps. Avec Passion Godard explore et dépasse, avec des moyens de production inhabituels pour lui, les limites du cinéma par rapport à la peinture et à la musique. Notre musique est un film de méditation politique et artistique, tourné à Sarajevo avec des personnages inventés et de vrais écrivains et penseurs, et avec Godard lui-même en professeur de cinéma. Adieu au langage est le dernier film de Godard, où il retrouve grâce à la 3D une innocence perdue de la représentation au cinéma, une nouvelle enfance de l’art en filmant un chien et des fleurs. Et où il nous parle, comme toujours, de l’amour, du couple, de la difficulté et la mélancolie de vivre. Alain Bergala, juin 2014 STAGE animé par Alain Bergala

essayiste, cinéaste, enseignant de cinéma à La fémis et commissaire d’exposition

‡ samedi 27 septembre Le Mépris (France, 1963, 1 h 45, scope-couleur)

14 h30

20 h30

® séance de travail jusqu’à 19 h

Adieu au langage (France, 2014, 1 h 10, 3D couleur)

® Rencontre publique avec Alain Bergala

‡ dimanche 28 septembre Passion (France, 1982, 1 h 28, couleur) 10 h 15 h

® séance de travail jusqu’à 13 h

Notre musique (France / Suisse, 2004, 1 h 20, couleur)

® séance de travail jusqu’à 18 h

Formulaire d’inscription à retourner avant le mardi 23 septembre disponible à l’accueil de La Coursive ou téléchargeable sur le site de La Coursive

40 €, tarif normal / 32 €, Carte La Coursive / 25 €, – de 26 ans / 20 €, Pass’Culture Etudiant 3

Ne pas peindre ce qu’on voit, puisqu’on ne voit rien, mais peindre qu’on ne voit pas. Claude Monet


CYCLE / STAGE JEAN-LUC GODARD

France, 1963, 1h 45, scope-couleur Scénario Jean-Luc Godard d’après le roman de Alberto Moravia Photo Raoul Coutard Son William Sivel Musique Georges Delerue Montage Agnès Guillemot Avec Brigitte Bardot, Michel Piccoli Jack Palance, Fritz Lang Jean-Luc Godard…

SAM 27 SEPTEMBRE 14H30 MAR 30 SEPTEMBRE 20H45

France, 1982, 1h 28, couleur Réalisation et montage Jean-Luc Godard Photo Raoul Coutard Son François Musy Musique Mozart, Dvorak, Beethoven… Avec Isabelle Huppert, Michel Piccoli Hanna Schygulla, Jerzy Radziwilowicz Jean-François Stevenin, Lazlo Szabo… séance unique DIM 28 SEPTEMBRE 21H

Le Mépris

[…] Du Mépris, je dirai que c’est à la fois le spectacle le plus somptueux et un film rigoureusement expérimental. Godard utilise les moyens du cinéma– comme d’autres du microscope électronique ou du bistouri au laser– pour voir quelque chose qui échapperait sans cela à notre échelle de perception ordinaire: comment on peut passer en une fraction de seconde, entre deux plans, de la méprise au mépris, d’une désynchronisation imperceptible à un renversement des sentiments. Et s’il se sert du cinéma pour monter son expérience, ce n’est pas pour nous expliquer (comme dans le cinéma des scénaristes), mais bien pour comprendre en nous donnant à voir. Expérimentateur, il agrandit ce dixième de seconde et ce petit espace entre un homme et une femme à l’échelle du Cinémascope et d’un film d’une heure et demie, comme Homère l’avait fait avant lui à l’échelle d’une décennie et de la Méditerranée. Peintre, il en déploie les lignes et les rythmes en partant de l’écran vide et du silence comme d’une toile blanche où il est souverainement libre de jouer du cinéma comme d’un art de faire circuler des intensités, de passer d’une ligne à une autre. Et nul mieux que Godard… Alain Bergala in «Nul mieux que Godard», Ed. Cahiers du cinéma

Passion

[…] Si Godard pose au départ de son film qu’il a besoin de cet écart maximum pour avancer, pour risquer quelque chose avec le cinéma, la question du raccord va devenir l’enjeu principal, et pas seulement esthétique, de Passion. Godard sait bien que s’il est capable de trouver le bon raccord entre le bruit et la musique, entre le monde et la peinture, entre ce qu’il appelle quant à lui «le monde et sa métaphore», le cinéma est sauvé. Et on rencontre effectivement dans ce film quelques-uns des plus beaux raccords de l’histoire du cinéma. Beaux et émouvants «en tant que raccords». Je pense à ce sublime raccord dans le mouvement sur la jeune fille qui fait un pont arrière dans la chambre de Jerzy, et qui passe d’une silhouette en contre-jour (d’une image cachée) au «don» que nous fait Godard de ce même geste dans l’autre axe, superbement éclairé par la lumière qui vient de la fenêtre, don d’autant plus émouvant qu’il est rarissime dans un film où les raccords servent plutôt à changer de ligne, à couper court à l’émotion. Je pense aussi à ce raccord entre l’image inextricable de la serre (où Piccoli est caché ) et ce plan d’une géométrie absolue où Piccoli, dans sa voiture, poursuit Hanna Schygulla qui finit par lui jeter son bouquet de fleurs à la figure. Je pense évidemment à tous ces raccords entre le 4



CYCLE / STAGE JEAN-LUC GODARD

France, 2014, 1 h 10, 3 D couleur Réalisation et montage Jean-Luc Godard Assistants réalisation Jean-Paul Battaggia, Fabrice Aragno Photo Fabrice Aragno Avec Héloïse Godet, Kamel Abdelli Richard Chevallier… CANNES 2014 : PRIX DU JURY

MER 24 SEPT 18H15 JEU 25 SEPT 20H45 SAM 27 SEPT 20H30 soirée-rencontre avec ALAIN BERGALA DIM 28 SEPT 16H45 LUN 29 SEPT 18H30

EN EXCLUSIVITE

Adieu au langage

Un jeune acteur inconnu est le personnage principal d’Adieu au langage. Il s’appelle Roxy Miéville, et tout prouve, à longueur des plans le cadrant, qu’il s’agit d’un chien. Un chien de famille, un familier en tout cas, puisque Miéville est aussi le patronyme d’Anne-Marie, la fidèle compagne de Jean-Luc Godard. C’est une blague ou quoi? Oui, c’est une blague, un vrai gag. De ceux qui, comme dans un Charlot d’antan, nous font suffoquer de rire, nous soulagent de l’esprit de sérieux, nous vengent des nuques raides qui, au choix, embaument prématurément Godard ou le massacrent a priori. Roxy, peut-être, est le vrai héros du film, corniaud de rêve, qui pisse, qui dort, qui gémit, qui furète, chien cinéaste, donc mélancolique, qui a toujours l’air de n’en penser pas moins. Si la parole lui manque, son bon regard est là qui nous dit: «Allez, on y va, pas de panique, ça va aller.»… Tourné en 3D avec des smartphones, des caméras Go-Pro, des appareils photo, Adieu au langage peut être accueilli comme une prouesse technique éblouissante. Mais c’est plutôt comme un peintre moderne (Nicolas de Staël à la volée) qu’il faut envisager Godard face au défi du relief et aux disciplines qu’il impose: dessiner un motif parfaitement classique sur sa toile, avant de le brouiller en y projetant du sable, en faisant péter ou dégouliner les couleurs, en accusant les perspectives, en soulignant les jointures, en saturant les prises sonores et en barbouillant de merde, s’il le faut, les angles trop nets des conversations. «Ploc, ploc», fait l’étron dans la cuvette des chiottes. «Dépêche-toi, moi aussi j’ai envie d’y aller», quémande une certaine fille à la porte des toilettes. Rien d’autodestructeur dans ce processus. Le résultat est magnifique et parfois sublime. Il a beau s’appeler Godard, on a le sentiment que le montreur d’ombres n’a pas pu se retenir de faire joujou avec la 3D comme le premier enfant hollywoodien venu… comme dans ce plan sidéral, météoritique, qui nous jette au visage l’envol d’un canard bleu… Même chose avec la prolifération de plans penchés ou inclinés, ou encore avec cette scène en voiture où Godard applique des essuie-glaces sur nos lunettes d’insecte polarisé. Même s’il est alimenté à la mélancolie, un feu de joie scopique fait cramer en beauté Adieu au langage, et pas seulement à l’occasion d’un incendie de lumière orangée dans les feuillages d’automne. Le monde, pardi, est une matière 3D que Godard observe en artistescientifique, façon Michel-Ange et Vinci. Adieu au langage est une opération réussie de chirurgie optique. On voit trouble, on est troublé ; on voit double, on est doublé ; on voit flou, on voit fou… Gérard Lefort et Olivier Séguret, Libération du 22 mai 2014 6


Léviathan / Andreï Zviaguintsev

Considéré comme l’un des maîtres du formalisme russe, Andreï Zviaguintsev s’est fait connaître grâce à des films comme Le Retour (Lion d'or en 2003) ou encore Elena (2012), dont l’influence est davantage à rechercher chez Bergman ou Tarkovski que du côté de Lubitsch… […] L'histoire est celle d'un dénommé Kolia, qui vit avec sa femme, Lilya, et son fils, Romka, dans une jolie maison surplombant un village situé au bord de la mer de Barents, dans le nord de la Russie. Tout irait pour le mieux dans le plus corrompu des Etats si le maire de la ville, un certain Vadim Cheleviat, n’avait décidé de s’approprier le terrain, le garage et la maison de Kolia pour y créer, prétendument, un centre de recherche. Débouté en justice, trahi par son avocat venu tout exprès de Moscou, Kolia n’aura plus jamais d’autres choix que d’affronter la sainte-alliance des puissants (le maire et ses sbires, mais aussi les prêtres de l’Eglise orthodoxe). En somme, la version russe du pot de terre contre le pot de fer, doublée d’une peinture étonnante de l'état de déliquescence du pouvoir local en Russie. Plans-séquences d’une extraordinaire fluidité, cadrages somptueux, images magnifiques du Grand Nord russe, d’un point de vue formel, c’est du grand cinéma. Quelques plans fixes de barques déchiquetées ou de squelette de baleine échouée sur une plage pourraient même donner l’illusion d'une relative quiétude. En réalité, il n’en est rien: sans la moindre relâche, l’Etat russe veille, contrôle et punit s’il le faut. Sous l’effet d’une vodka qui, sous ces contrées, semble se boire comme du petit-lait, la parole se libère. S’ensuivent des scènes d’une grande violence, ponctuées de séquences beaucoup plus drôles. Ainsi, cette partie de pique-nique au bord de la mer, lorsque Kolia et un ami flic décident de se livrer à un exercice de tir. Les cibles? Des photos sous verre des principaux dirigeants soviétiques. «Il manque les tout derniers », fait remarquer Kolia. «On n’a pas le recul historique», répond du tac au tac le policier avant de cisailler les cibles d’une rafale de mitraillette… […] Dans le dossier de presse du film, Zviaguintsev déclare: «Il y a, dans la vie de chaque homme, un moment-clé où il se trouve face au système, au “monde”, un moment-clé et où il doit défendre son sens de la justice, son sens de Dieu sur Terre.» Tant que de tels hommes existeront, en effet, la partie ne sera pas totalement perdue. Les acteurs sont tous remarquables, à commencer par Elena Lyadova (Lilya), que l'’on avait remarquée il y a deux ans dans Elena. Elle campe une femme libre et courageuse, prise en tenaille entre sa fidélité pour Kolia et son envie d’autre chose, d’une autre vie. Elle est magnifique. Franck Nouchi, Le Monde, 25-26 mai 2014 7

Russie, 2014, 2 h21, scope-couleur, v.o. Scénario Oleg Neguine, Andreï Zviaguintsev Photo Mikhaïl Krichman Son Andreï Dergatchev Musique Philip Glass Montage Anna Mass Avec Alexeï Serebriakov Elena Liadova Vladimir Vdovitchenkov Roman Madianov Anna Oukolova Alexeï Rozine Sergueï Pokhodaev… SOUTIEN AFCAE CANNES 2014 : PRIX DU SCÉNARIO

DU 24 SEPT AU 7 OCT SORTIE NATIONALE


Still the Water / Naomi Kawase

Le retour à Cannes de Naomi Kawase, sept ans après La Forêt de Mogari, Grand Prix du Festival, est ce que la cinéaste japonaise a accompli de plus beau depuis Shara, en 2003. Dès le premier plan, l’évidence s’impose: une vague immense qui déferle, et c’est dans la même image la splendeur de l’art traditionnel japonais magnifiée par Hokusai et la terreur contemporaine matérialisée par le tsunami et Fukushima. Le film se déploie exactement à cette croisée: il accompagne le destin de deux adolescents dans un petit port d’une île au Sud du Japon et des parents de l’un et de l’autre. Plan après plan, séquence après séquence, avec un art d’une extrême délicatesse, la cinéaste accompagne les faits de l’existence quotidienne et des événements dramatiques, dont la découverte d’un cadavre nu flottant dans la mer ou la lente et inexorable agonie de la mère de la jeune fille. Mais il est aussi question, exactement dans le même registre, de la lumière du soleil traversant les branches d’un banian, de la technique du surf, de dessins pour les mangas. Still the Water est balayé de grands souffles, ceux des puissances de la mer et du vent, ceux des désirs et des angoisses des humains et parvient à accorder leur violence aux plus intimes frémissements, aux actions quotidiennes les plus triviales. Et ainsi, le film compose un monde, un monde où la mort est à la fois un scandale et une nécessaire évidence, une affaire cosmique, individuelle et collective. La mère de Kyoko est chamane, les autres s’imaginent qu’elle ne peut pas mourir mais la mort vient pourtant, comme pour toutes choses. La séquence qui mène vers l’extinction de cette femme d’une beauté diaphane, presque impalpable, au milieu des chants a capella de sa fille puis de ceux de la collectivité, est un des moments les plus bouleversants qu’ait jamais offert le cinéma. Moment à la fois poignant et apaisé, conscient de son caractère fatal et inscrit dans une tension cosmique et pourtant infiniment proche, accessible à chacun et à tous ceux qui n’ont pas la moindre idée d’où se trouvent les îles Amami, archipel tropical au Sud du Japon. 8


Naomi Kawase, qui est chamane elle aussi, chamane cinéaste, prête la même oreille attentive aux souvenirs du vieux pêcheur, à l’affection désordonnée de la jeune mère pour son fils, aux chants anciens et aux soupirs de l’adolescente amoureuse. Inscrit dans un environnement difficile, souvent dangereux, et aussi dans un monde où on ne dissimule pas que la mort est la loi commune, Still the Water est un film quasi hypnotique sur la transmission, ce qui se transmet malgré tout d’être en être, de génération en génération, entre individus et entre êtres inscrits dans le vaste réel… Jean-Michel Frodon, slate.fr, 21 mai 2014 LA MORT DE MA MÈRE ADOPTIVE

L’an dernier, ma chère mère adoptive, celle qui m’a élevée à la place de mes parents biologiques, est décédée. La mort apporte à ceux qui restent de connaître la solitude et l’inquiétude. Mais cette solitude nous apprend la tendresse. Elle nous permet de mieux comprendre les blessures des autres et nous réchauffe le coeur. Plus la solitude est profonde, plus la tendresse est grande. Mais les règles de l’univers transcendent nos solitudes… A PROPOS DE L’ÎLE D’AMAMI, LE DÉCOR DU FILM

Il y a quelques années, j’ai appris que mes ancêtres étaient originaires de l’île d’Amami. C’est lors d’un voyage avec ma mère biologique et ma mère adoptive que ma grand-mère m’a fait cette révélation. Le sang qui coule dans mes veines trouve ses origines dans cette île. Durant notre séjour, en voyant ces trois femmes se lavant mutuellement le dos, j’ai été saisie par un sentiment qui m’était jusqu‘alors inconnu. C’est là que se font mes connections. La transmission de mère en fille, sans cesse renouvelée, traverse le temps. Au moment de ce voyage, je portais moi-même une nouvelle vie dans mon ventre. Cette vie, qui n’avait pas encore vu le jour, serait porteuse de mon héritage. Quelques années ont passé. En 2008, j’ai visité pour la première fois l’île d’Amami. Sur la côte sud, j’ai vu le village de mes ancêtres. Mon cœur a fait des bonds en m’imaginant ce qu’ils avaient pu vivre dans ce lieu. J’ai atterri sur leurs terres et j’ai suivi leurs traces vers ce village que l’on atteint en dix minutes depuis l’aéroport. Le lendemain de mon arrivée, j’y suis allée seule avant le lever du soleil. Comme moi, ont-ils entendu ce bruit sourd de la vague qui va et qui vient? Dans la lumière bleue du matin, je pouvais encore voir la lune dans le ciel. Bientôt le soleil se lèverait et un jour comme les autres commencerait. En venant là, j’étais sans doute guidée par quelque chose car, quatre ans plus tard, en 2012, je me suis mise à préparer un film que se tournerait sur cette île. Les habitants vénèrent la nature d’Amami comme un dieu. Ils disent qu’au-delà de la mer se trouve un pays nommé Neriyakanaya, source d’abondance. C’est là que se rend l’âme après la mort… Ils pensent qu’un dieu habite chaque arbre, chaque pierre et chaque plante et qu’ils sont protégés par les éléments de la nature avec lesquels ils vivent en harmonie, si bien qu’ils peuvent laisser leur cœur grand ouvert. Lorsqu’ils assistent à la mort d’un proche, au lieu de se lamenter, ils considèrent cette séparation comme temporaire dans l’écoulement du temps. Il s’agit d’une âme qui s’en va, elle continuera de vivre heureuse et souriante au pays de Neriyakanaya. C’est ainsi qu’à Amami la frontière entre la vie et la mort reste floue. La vie et la mort sont liées par les dieux de la nature : la mer, la montagne, les plantes, les pierres et l’eau… Ces dieux silencieux peuvent aisément être tués au nom du « développement » mais les générations à venir auront à en assumer les conséquences douloureuses. J’ai le sentiment que le thème sous-jacent de ce film est le «meurtre des dieux». C’est autour de cette colonne vertébrale que j’ai développé ce récit. Je souhaiterais que les spectateurs se rendent compte que nous, les hommes, ne sommes pas au centre de toutes choses ; nous ne sommes qu’une partie du cycle de la nature… Notre âme est complexe, vague et imprévisible. J’espère, par ce film, voir grandir la sagesse de l’homme au contact du dieu que nous appelons «nature». Que ce film puisse enrichir son âme. Naomi Kawase in Dossier de presse

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France / Japon / Espagne, 2014, 1 h 59 scope-couleur, v.o. Scénario Naomi Kawase Photo Yuataka Yamazaki Musique Hasiken

Montage Tina Baz

Avec Nijiro Murakami Jun Yoshinaga Miyuki Matsuda Tetta Sugimoto Makiko Watanabe Jun Murakami… CANNES 2014 : SÉLECTION OFFICIELLE FESTIVAL LA ROCHELLE 2014

DU 1er AU 21 OCTOBRE SORTIE NATIONALE


L’Institutrice / Nadav Lapid

Haganenet

Israël / France, 2014, 2 h, couleur, v.o. Scénario Nadav Lapid Photo Shai Goldman Son Marina Kertez Musique Michael Emet Montage Era Lapid Avec Sarit Larry, Avi Shnaidman Lior Raz, Hamuchtar, Ester Rada Guy Oren, Yehezkel Lazarov… CANNES 2014 : SEMAINE DE LA CRITIQUE

DU 8 AU 14 OCTOBRE

EN EXCLUSIVITE

Nira, une institutrice, décèle chez Yoav, un enfant de cinq ans, des dons extraordinaires pour la poésie. Elle écrit des poèmes elle-même, comme une sorte de jardin secret qui lui permet d’échapper à la banalité de sa vie conjugale, mais elle est subjuguée par le talent précoce de Yoav, au point de devenir obsédée par le jeune prodige qui demeure à ses yeux un enfant opaque et mystérieux. Elle décide de préserver et d’encourager ses prédispositions, envers et contre tous, dans une sorte de croisade désespérée, franchissant la ligne de la raison et de la loi. L’histoire de L’Institutrice est inspirée d’une expérience autobiographique de Nadav Lapid, également écrivain, qui écrivit enfant des poèmes dont certains sont utilisés dans le film. Il succède à son premier long métrage très remarqué dans les festivals et lors de sa sortie en salles, Le Policier (2011). Les deux films sont à la fois très différents –sur le plan formel et narratif– et presque jumeaux, creusant le même sillon politique. Une nouvelle fois il s’agit d’analyser, davantage que de dénoncer, les dysfonctionnements de la société israélienne contemporaine, ou plutôt son fonctionnement implacable, étouffant et aliénant. Une nouvelle fois il s’agit d’associer à cette critique radicale une mise en scène qui soit aussi puissante, et pertinente, que le regard de Nadav Lapid sur son propre pays. Inventer de nouvelles formes, adaptées à une pensée, ce devrait être l’ambition –sinon le rôle– de tout cinéaste qui se respecte… C’est indubitablement ce qui motive Nadav Lapid. En cinéaste moderne il saisit et interprète les images les plus triviales de notre époque pour les intégrer à son propre système esthétique d’un perfectionnisme sidérant. Il ne s’agit pas seulement de mettre la caméra à hauteur d’enfant dans la cour et la classe de la maternelle. Ces hyper gros plans, ces corps qui vont et viennent devant l’objectif en se heurtant parfois à lui proviennent directement de la vidéo domestique ou des téléphones portables, Nadav Lapid leur offrant pour la première fois une grâce purement cinématographique. Savoir regarder notre époque pour la critiquer. Savoir filmer la poésie sans la sacraliser, ni chercher les effets «poétiques». Le propos du cinéaste dépasse la situation israélienne. Lapid questionne le rôle de la poésie –et donc du cinéma et de la culture en général– dans un monde matérialiste, contaminé par le cynisme et la vulgarité, qui ne lui accorde plus aucune place et encore moins de valeur. L’Institutrice, sans provocation ni grand discours, mais avec une intelligence et une sensibilité artistique exceptionnelles, est un grand film de résistance. Olivier Père, arte.tv, 19 mai 2014 10


Le Sel de la terre

Wim Wenders, Juliano Ribeiro Salgado

Ce merveilleux portrait du photographe Sebastião Salgado a été coréalisé par son fils Juliano Ribeiro et par Wim Wenders. Ce dernier, qui est aussi photographe, prouve une fois de plus qu’il est un documentariste hors pair (Nick’s Movie, Tokyo-ga, Pina). En voix «off», il raconte lui-même la genèse de ce film, né de son admiration envers Salgado, dont il a acquis, il y a plusieurs années, deux tirages originaux. Un premier mérite du Sel de la terre est de faire commenter de nombreux clichés par son auteur, filmé comme en transparence à travers des photos; s’y révèle le charisme d’un artiste qui s’est caché toute sa vie derrière son œuvre. Depuis une dizaine d’années, son fils l’a accompagné dans ses voyages, ce qui nous permet de découvrir le photographe au travail, avec l’immersion, voire l’obsession qui le lie à ses sujets… […] Surtout, la vie et l’itinéraire intrépide du photographe sont relatés de façon saisissante par Wenders et par Salgado père et fils: son exil à Paris pour fuir la dictature brésilienne, ses débuts d’économiste, son engagement politique, son passage à la photo, son long parcours de projet en projet (l’Amérique latine, les migrants, les travailleurs, l’Afrique, la survie de la planète), sa dépression suite aux traumatismes de l’expérience africaine, sa renaissance grâce aux retrouvailles avec sa terre natale… tout cela construit une saga bouleversante, scandée par ses clichés et qui se confond avec un demi-siècle d’histoire contemporaine, de barbarie et d’espoirs mêlés. Salgado a lui-même photographié son fils, puis Wenders, en train de le filmer; par cette mise en abyme, le film s’intègre naturellement à l’épopée qu’il raconte. Une expérience inoubliable. Yann Tobin, Positif n°642, juillet-août 2014 11

France , 2014, 1 h 49, couleur, v.o. Scénario Juliano Ribeiro Salgado Wim Wenders David Rosier Photo Hugo Barbier Juliano Ribeiro Salgado Son Régis Muller

Musique Laurent Petitgand Montage Maxine Goedicke Rob Myers

CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD FESTIVAL LA ROCHELLE 2014

DU 15 AU 28 OCTOBRE SORTIE NATIONALE



Sunhi / Hong Sangsoo

[…] les films de Hong Sangsoo sont tellement rapprochés, réguliers, ressemblants et entremêlés à de la matière autobiographique qu’ils pourraient vraiment s’apparenter à des bulletins de santé du cinéaste, des scanners de son expérience existentielle in progress. Sunhi est donc le plus récent de ces bulletins. Comme souvent, comme toujours, l’action se passe à Séoul, dans ses jardins, ruelles et cafés, et met aux prises des hommes (jeunes ou mûrs) et des femmes (jeunes) qui ont des difficultés à se comprendre, sur fond de cinéma, alors que la bière et le soju sont éclusés par litres. Dans la variation hongsangsooienne du jour, la jeune femme est donc Sunhi, étudiante en cinéma qui veut poursuivre ses études à l’étranger. Elle demande une lettre de recommandation à son professeur, qui ne semble pas indifférent à son charme. Elle croise par ailleurs son ex, également étudiant en cinéma, et un cinéaste diplômé de la même école. Hong Sangsoo ordonne le quadrille asymétrique entre Sunhi et les trois hommes par duos successifs, selon un dispositif qui lui est familier: plan-séquence fixe où les deux protagonistes cadrés de profil dialoguent face à face en un seul souffle, attablés dans un bar, alors que les cadavres de bouteilles s’accumulent, d’un plan-séquence à l’autre. Ce système de fragmentation du quatuor permet au spectateur d’avoir une petite longueur d’avance sur les personnages, ou plutôt de savoir ce que chacun projette sur l’autre, notamment sentimentalement. Enfin, en partie. Car s’il apparaît clairement que les trois hommes sont tous plus ou moins amoureux ou désirants, les sentiments de Sunhi demeurent mystérieux. Qui aime-t-elle? Qui désire-t-elle? Les affects sont par ailleurs perturbés par des rapports de domination, certes subtils, non-dits, légers, mais qui sont néanmoins bien réels entre l’étudiante, le prof, celui qui a déjà réalisé un film et celui qui se prépare à en réaliser un. Les trois hommes ont beau définir Sunhi avec les mêmes mots élogieux, les mêmes phrases clichés (effet comique de répétition), la jeune femme reste cet obscur objet du désir, fuyant, évanescent, insaisissable, comme le figure cette séquence tragicomique dans un parc, où les trois hommes amis-rivaux se retrouvent par hasard alors que Sunhi s’est volatilisée… Hong Sangsoo ordonne la ronde des sentiments, l’éternel jeu du masculin-féminin avec sa manière usuelle, mélange d’humour et de mélancolie dans le ton, de limpidité et de décontraction dans le style… Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, juillet 2014 13

Corée du Sud, 2013, 1 h 28, couleur, v.o. Scénario Hong Sangsoo Photo Park Hongyeol Son Kim Yongjoo Musique Jeong Yongjin Montage Hahm Sungwon, Son Yeonji Avec Jeong Jaeyoung, Jeong Yumi Kim Sangjoong, Lee Minwoo… SOUTIEN RECHERCHE LOCARNO 2013: PRIX MISE EN SCÈNE

DU 22 AU 27 OCTOBRE EN EXCLUSIVITE


Shirley, visions of reality

Voyage dans la peinture de Edward Hopper Gustav Deutsch

Autriche, 2013, 1 h 32, couleur, v.o. Scénario, décors, montage Gustav Deutsch Photo Jerzy Palacz Son Christoph Amann Musique Christian Fennesz David Sylvian Avec Stephanie Cumming, Christoph Bach Florentin Groll, Elfriede Irral… SOUTIEN RECHERCHE FESTIVAL DE BERLIN 2013

DU 22 AU 28 OCTOBRE

EN EXCLUSIVITE

Au point de départ de ce film se trouvent la mise en scène de la réalité et le dialogue entre la peinture et le cinéma. J’ai choisi des oeuvres d’Edward Hopper qui n’ont pas seulement été influencées par le film noir… mais qui ont également influencé à leur tour des cinéastes comme Alfred Hitchcock, Jim Jarmusch, Martin Scorsese et Wim Wenders. Je suis convaincu que l’Histoire est constituée d’histoires personnelles. J’ai également été inspiré par la trilogie USA de l’écrivain américain John Dos Passos, dans laquelle les histoires et destins de chacun représentent finalement une métaphore du contexte social et culturel général de l’histoire des Etats-Unis. J’ai choisi une femme comme personnage principal dont la réflexion et les monologues internes nous permettent d’expérimenter l’Amérique du début des années 1930 jusqu’au milieu des années 1960. Nous traversons trois décennies avec de grands bouleversements à tous les niveaux politiques, sociaux et culturels - et qui ont changé le pays et son peuple pour toujours : Pearl Harbor, La Seconde Guerre Mondiale, la bombe atomique, la conquête de l’espace, McCarthy et la Guerre Froide, l’assassinat de John F. Kennedy, la Guerre du Vietnam, Duke Ellington et le Big Band Swing, Billie Holiday et le Blues du Sud, Elvis Presley et le Rock’n’roll, Bob Dylan, Joan Baez et ses chansons de protestation, The Group Theatre, The Living Theatre, la méthode de l’Actor’s Studio… La crise de 1929, la Grande Dépression, le Fordisme, les autoroutes inter-Etats, les émeutes raciales et le Ku-Klux-Klan, la Marche vers Washington et Martin Luther King… Ces événements, noms et légendes, qui sont inscrits dans la mémoire collective, évoquent des images, des humeurs… Shirley expérimente et reflète tout cela en tant qu’actrice engagée et émancipée… Shirley et son compagnon Stephen, un photojournaliste du New York Post, partagent un appartement pendant ces trois décennies. Pendant cette période, leurs vies privée et professionnelle sont profondément liées à quelques occasions : le chômage en raison de la Dépression, la déception subie par la trahison des membres du Group Theatre devant le comité de McCarthy, la répression causée par les opinions politiques du théâtre, la retraite professionnelle à cause d’un compagnon malade, le refuge à la campagne et la question de l’efficacité de l’Art, l’émigration en Europe… ces destins personnels sont influencés et influencent les événements qui changent le monde, les révolutions culturelles et les bouleversements sociopolitiques. L’Histoire est faite de récits personnels. Gustav Deutsch in Dossier de presse 14



24 SEPTEMBRE AU 28 OCTOBRE 2014

DU 24 AU 30 SEPTEMBRE

ME 24/09 JEU 25

LÉVIATHAN de Andreï Zviaguintsev Russie, 2014, 2h21, scope-couleur, v.o.

20H

18H

18H15

20H45

VEN 26

SAM 27

DIM 28

LUN 29

MAR 30

18H 20H45

17H

18H15

20H

18H

20H30

16H45 15H 21H

18H30

cycle / stage: «Retour à Godard… »

ADIEU AU LANGAGE • France, 2014, 1h10, 3D couleur NOTRE MUSIQUE • France/Suisse, 2004, 1h20, couleur PASSION • France, 1982, 1h28, couleur LE MÉPRIS • France, 1963, 1h45, scope-couleur

DU 1er AU 7 OCTOBRE

14H30

20H45

ME 1er/10

JEU 2

VEN 3

SAM 4

DIM 5

LUN 6

MAR 7

STILL THE WATER de Naomi Kawase France/Japon/Espagne, 2014, 1h59, scope-couleur, v.o. LÉVIATHAN de Andreï Zviaguintsev

20H45

18H

20H45

17H30

20H45

18H

18H

20H15

18H

18H

20H15

DU 8 AU 14 OCTOBRE

MER 8

JEU 9

VEN 10

14H30 20H

17H30 20H 14H30

SAM 11

DIM 12

LUN 13

MAR 14

16H45

16H45

LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS DE M. MORRIS LESSMORE 5 films d’animation, Fr./USA/ Argentine, 2010-14, 50’, couleur L’INSTITUTRICE de Nadav Lapid Israël/France, 2014, 2h, couleur, v.o. STILL THE WATER de Naomi Kawase DU 15 AU 21 OCTOBRE

LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS DE M. MORRIS LESSMORE LE SEL DE LA TERRE de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado France, 2014, 1h49, couleur, v.o. LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA de Isao Takahata Animation, Japon, 2014, 2h17, couleur, v.o. et v.f. STILL THE WATER de Naomi Kawase DU 22 AU 28 OCTOBRE

20H30

18H

20H30

14H30

18H

20H30

18H

18H

20H15

18H

20H15

JEU 16

VEN 17

SAM 18

14H30 20H15

18H

MER 15

18H 20H30

DIM 19

LUN 20

MAR 21

20H30

16H45 14H30

20H45

18H

18H15 20H30

MER 22

PAT ET MAT de Marek Beneˇs 16H30 5 films d’animation, République Tchèque, 2014, 40’, coul., v.f. LES FANTASTIQUES LIVRES VOLANTS DE M. MORRIS LESSMORE LE CONTE DE LA PRINCESSE KAGUYA de Isao Takahata 14H (v.f.) LE SEL DE LA TERRE de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado 21H SUNHI de Hong Sangsoo 17H30 Corée du Sud, 2013, 1h28, couleur, v.o. SHIRLEY, VISIONS OF REALITY. VOYAGE DANS LA PEINTURE DE EDWARD HOPPER 19H15 de Gustav Deutsch • Autriche, 2013, 1h32, couleur, v.o.

20H30

18H

17H 18H15 20H30 14H30

(v.o.)

(v.o.)

(v.f.)

18H

18H

JEU 23

VEN 24

14H

15H15

15H

14H

18H 20H15

16H15 18H30

16H15

20H30

20H45

SAM 25

DIM 26

16H15 17H15 14H30 (v.f.) 20H30

18H30

18H (v.o.) LUN 27

20H15

MAR 28

14H

14H 15H 20H30 (v.o.) 16H15 (v.o.) 19H 18H30 19H 14H30 16H45 21H 17H15 15H 21H

Rencontre publique avec Alain Bergala, samedi 27 septembre à 20h30 à l’issue de la projection du film Adieu au langage de Jean-Luc Godard. (Pré-vente billetterie à partir du mercredi 24 septembre)

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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