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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 27 juin 2018)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE de Jakob Schuh et Jan Lachauer Animation, Grande-Bretagne, 2016, 1h01, couleur, version française m à partir de 6 ans m Séances tout public: mercredi 11 octobre 14h30 / samedi 14, dimanche 15, dimanche 22 octobre 16h45 / lundi 23 octobre 14h30 / mardi 24 octobre 16h / mercredi 25 octobre 14h15 / vendredi 27 octobre 14h / samedi 28 octobre 17h45 m Séances scolaires possibles: du mercredi 11 au mardi 17 octobre à 10h LE VENT DANS LES ROSEAUX, 5 films courts • Animation, Fr./Suisse/Belgique, 2015-2017, 1h02, coul., v.f. m à partir de 5 ans m Séances tout public: mercredi 18 octobre 14h30 / samedi 21 octobre 16h30 / mardi 24 octobre 14h30/ jeudi 26 octobre 14h15 / vendredi 27 octobre 15h30 / dimanche 29 octobre 16h30 / lundi 30 octobre 14h30/ jeudi 2 novembre 14h15/vendredi 3 novembre 16h m Séances scolaires possibles: du mercredi 18 au vendredi 20 octobre à 10h DES TRÉSORS PLEIN MA POCHE, 6 films courts • Animation, Suisse/Russie, 2015-16, 35’, coul., vf. m à partir de 3 ans m Séances tout public: mercredi 25 octobre 15h30 / jeudi 26 octobre 15h45 / samedi 28 octobre 16h45/ lundi 30 octobre 15h45 / mardi 31 octobre 16h / mercredi 1er novembre 14h30 / samedi 4 novembre 16h m Séances scolaires possibles: lundi 6 et mardi 7 novembre 10h POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Franck Becker Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Un beau soleil intérieur de Claire Denis


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CYCLE / STAGE Mathieu Amalric et ses doubles

La place de Mathieu Amalric est unique dans le cinéma française des vingt dernières années, habité par ses doubles de toutes sortes. Il y est disséminé partout, dans ses films personnels, ses propres personnages, et dans ceux des autres cinéastes qui ont fait de lui leur source d’inspiration et leur alter ego. De Mange ta soupe à Tournée, les personnages qu’il incarne dans ses propres films sont souvent des répliques de lui-même et des traces de sa vie personnelle au moment où il les tourne… L’acteur Amalric a occupé pour sa génération –celle qui est apparue dans le cinéma français des années 90 – le rôle cristallisateur qui avait été celui de Jean-Pierre Léaud pour celle de la Nouvelle Vague. Dans un cercle plus périphérique de ses avatars, il est devenu aujourd’hui le fil discret qui relie entre eux, dans un cousinage très large, l’essentiel de ceux que le cinéma français (mais pas seulement) compte comme véritables auteurs, même s’il ne fait qu’y passer discrètement, le temps d’une scène. S’il est devenu indiscutablement l’acteur français qui incarne le mieux les hommes nerveux et inquiets, désirants et instables, quelque peu auto-destructeurs, des années 1990-2000, c’est parce que des cinéastes comme Desplechin et les frères Larrieu ont vu en lui le bon corps, les bons rythmes, le bon débit de paroles, la bonne dose de folie où une génération allait se reconnaître. La chance et les rencontres qui lui ont permis de devenir le meilleur acteur de sa génération – à la fois acteur du verbe et acteur de plus en plus physique – se paie de dettes symboliques fortes. Amalric a dû souvent se battre contre lui-même et son succès d’acteur pour trouver le temps d’écrire et de tourner ses propres films, qui bénéficient parfois en contrepartie, par contagion, de ce qu’il a vécu comme acteur dans les films et les rôles des autres. Car Mathieu Amalric n’est pas un acteur «qui fait aussi des films». Il s’est toujours considéré d’abord, à juste titre, comme un cinéaste. Ses années de formation ont été tendues vers ce désir de devenir réalisateur. Il s’y est préparé en travaillant sur les films des autres, à tous les postes accessibles possibles, et en réalisant parallèlement, avec les moyens du bord mais avec ferveur, des courts métrages d’apprentissage. Certains acteurs, après une carrière réussie où ils ont acquis leur notoriété, décident de «passer», comme on dit, à la réalisation. C’est presque une tradition dans le cinéma français, mais le plus souvent, ils s’essaient trop sagement à la mise en scène, avec une grande timidité dans ce nouveau rôle. Plus rares sont ceux (comme Amalric, Stévenin ou Piccoli) qui se jettent avec audace, en prenant de vrais risques, dans ce nouveau rapport à la création. Mathieu Amalric s’est lancé sans garde-fou dans la réalisation, dès ses débuts, avec un appétit réjouissant et l’ambition d’être à la hauteur de ce que le cinéma français avait fait de mieux et de plus vivant avant lui. Il est sans doute le cinéaste le plus renoirien de sa génération. Du plus grand des cinéastes français de tous les temps, il a hérité du versant solaire, dionysiaque, dont Tournée est l’évidence joyeuse, mais aussi de son versant plus sombre, plus maléfique, celui qui travaille en sourdine La Chambre bleue. Passer un week-end avec quatre films réalisés ou interprétés par Mathieu Amalric est sans doute la meilleure façon de comprendre ce qui s’est joué dans le cinéma français depuis les années 90, avec l’émergence d’une nouvelle génération dont il est à la fois le meilleur acteur et le meilleur médium. Ce sera aussi l’occasion de revoir des extraits de ses autres films pour y rencontrer d’autres doubles. Alain Bergala 3

© Ph. Lebruman

Mathieu Amalric et ses doubles


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CYCLE / STAGE Mathieu Amalric et ses doubles

STAGE CINÉMA « Mathieu Amalric et ses doubles » animé par Alain Bergala, essayiste, réalisateur, commissaire d’expositions… ‡ samedi 30 septembre 14h30

Mange ta soupe de Mathieu Amalric (1997) ➞ séance de travail jusqu’à 19 h

20h30

Barbara de Mathieu Amalric (2017)

® Rencontre publique avec Alain Bergala en présence de Mathieu Amalric ‡ dimanche 1er octobre 10h

L’Amour est un crime parfait de Arnaud et Jean-Marie Larrieu (2013) ➞ séance de travail jusqu’à 13h / projection réservée aux stagiaires

14h30

Les Fantômes d’Ismaël de Arnaud Desplechin (2017) ➞ séance de travail jusqu’à 18 h15

Formulaire d’inscription à retourner avant le mardi 26 septembre disponible à l’accueil de La Coursive ou téléchargeable sur le site de La Coursive 40€ tarif normal / 32€ Carte La Coursive / 25 € – de 26 ans - Demandeur d’emploi / 20€ Pass’Culture Etudiant

Mange ta soupe / Mathieu Amalric Si je lis tout et vois tout, je m’arrête de faire, «Mange ta soupe» parlait déjà de ça. Où va toute cette culture, tout ce savoir, comment digérer tout ça? Mathieu Amalric De passage à Paris pour quelques jours, un fils (sans prénom dans le film) rend visite à sa mère, une critique littéraire qui vit seule dans une maison envahie de livres… Il tente alors de «faire le ménage », au sens propre comme au figuré ; mais il se cogne, chute, fait le contraire de ce qu’il veut… Dans cette chorégraphie d'intérieur, la maison joue un rôle déterminant. Amalric la filme comme un vrai personnage. D’abord accueillant, cet antre au désordre insurmontable devient vite asphyxiant… D’abord cocasse, Mange ta soupe devient un film obsessionnel… Une œuvre qui nous poursuit comme le thème entêtant d’une fugue. Jacques Morice, Télérama

France, 1997, 1 h 15, couleur Scénario Mathieu Amalric Adaptation Pascale Ferran Jeanne Balibar Photo Matthieu Poirot-Delpech Son Frédéric de Ravignan… Montage François Gédigier… Avec Jean-Yves Dubois, Adriana Asti Jeanne Balibar, László Szabó Clotilde Mollet, Jean-Claude Biette… SAM 30 SEPTEMBRE 14 H 30

Pourquoi est-ce que pour un premier long métrage, tu as eu envie de faire un film employant directement des choses de ta vie? Ça plutôt qu’une histoire faite avec des éléments de fiction ? MATHIEU AMALRIC: J’avais bien tenté un court métrage, le premier, totalement de fiction: l’histoire d’un vieux clown qui revient dans son quartier pour enterrer sa femme (un film de jeune, quoi). Et, quand je pense à ce film maintenant, j’ai l'impression que je ne m’y reconnais pas. Alors après j’ai fait l’inverse, un autre court métrage, presque un documentaire, dans lequel je jouais ainsi que mon père et ma grand-mère. Mais je ne l’ai jamais montré. Et là j'ai eu envie de mélanger des éléments de la vie vécue et un type de regard à l’opposé d’un cinéma intimiste. J’avais envie de repenser au Bal des vampires de Polanski avec des monstres dans une maison, la scène du dîner des copines faisant office de bal. Ou alors aux films burlesques où le type fait tout tomber malgré lui et contre lequel les objets se révoltent. Juste comme sources d’influences, comme directions. Du coup, je me suis amusé à mettre des gousses d’ail partout (mais ces toutes petites choses qui amusent, qui sont presque celles qui donnent envie de faire le film, résistent mal au montage). Pour ne pas faire un film sombre et pour que la comédie fasse disparaître l’autobiographie. Ce qui m'intéressait c'était cette disparition. Propos recueillis par Jean-Claude Biette in Dossier de presse (1997) 4


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Barbara / Mathieu Amalric MATHIEU AMALRIC: Ne pas avoir connu Barbara, ni des gens proches, m’a permis de fantasmer. D’être dans la fiction la plus musicale possible, imprégnée de son esprit. Je ne voulais imposer aucune vérité, mais être dans le vertige, multiplier les sensations. Grâce à Jeanne Balibar qui a fait un vrai travail musical, au piano et au chant, on a créé tout un jeu de variations autour de l’incarnation, la possession, l’imitation, la réincarnation. Il y a de la mythologie chez Barbara : avec son maquillage, sa cape, on peut la voir comme un personnage de conte de fées, de sorcière qui mange les enfants. Elle évoque Nosferatu, l’expressionnisme… Mélopée, scansion, soupir, succion, on trouve tout dans sa voix… Le film comporte le plus de courants d’air possible pour que chacun puisse garder sa Barbara. Car il y a une telle relation intime avec elle qu’on a tous l’impression qu’elle a écrit les chansons rien que pour soi. JEANNE BALIBAR: J’ai cherché quelque chose en moi et j’ai trouvé le débit que je peux avoir pour empêcher les sanglots de venir. On peut imaginer que, pour elle, c’était ça aussi. Notre seule exigence morale était que l’énigme reste entière. Nous ne voulions pas réaliser un film qui prétende élucider le mystère. Télérama

France, 2017, 1 h 38, couleur Scénario M. Amalric, Philippe Di Folco Photo Christophe Beaucarne Son Olivier Mauvezin, Nicolas Moreau… Montage François Gedigier Avec Jeanne Balibar, Mathieu Amalric Fanny Imber, Vincent Peirani Aurore Clément, Grégoire Colin… Soirée-rencontre avec Mathieu Amalric et Alain Bergala SAM 30 SEPTEMBRE 20H30

Les Fantômes d’Ismaël Arnaud Desplechin

C’est le portrait d’Ivan, un diplomate qui traverse le monde sans n’y rien comprendre. C’est le portrait d’Ismaël, un réalisateur de film qui traverse sa vie sans n’y rien comprendre non plus. C’est le retour d’une femme, d’entre les morts. C’est aussi un film d’espionnage… Cinq films compressés en un seul, comme les nus féminins de Pollock. Ismaël est frénétique. Et le scénario est devenu frénétique avec lui ! Pourtant, Ismaël dans son grenier essaie de faire tenir ensemble les fils de la fiction… Arnaud Desplechin Avez-vous l’impression que Mathieu Amalric est devenu la condition de votre cinéma? ARNAUD DESPLECHIN: Pas du tout, je n’écris pas pour des acteurs. Quand j’ai envoyé le premier jet à

mon assistante, je lui ai dit: «Mais qui jouerait Ismaël?» Elle m’a répondu, lapidaire «Tu rigoles?!» La réaction est amusante mais vraiment, pendant longtemps, j’ai pensé l’offrir à d’autres acteurs. Et puis peu à peu, il n’y avait plus que Mathieu, parce que c’est une somme de ce qu’on sait faire ensemble, de nos tours de prestidigitation. Et aussi parce qu’il accepte pleinement d’embrasser le ridicule que je donne à ce personnage masculin. Vous voyez-vous beaucoup? A. D.: Très peu. Il y a des fois, comme ça, qui comptent beaucoup. J’ai souvenir d’avoir vu La Chambre bleue avant tout le monde, parce qu’il avait besoin de montrer son film à quelqu’un, et c’était moi. Aussi d’avoir été un des premiers à lire le scénario de Barbara. Mais on s’envahit tellement sur le tournage qu’on se fiche la paix ensuite, il y a une grande pudeur entre nous. Le film sort dans deux versions : celle qui sera distribuée majoritairement et montrée à Cannes, d'une durée de 1h50 et celle de 2h15, montrée dans une salle à Paris. Pourquoi ces deux montages? A. D.: Il y a une version resserrée sur le triangle amoureux, qui est une version plus sentimentale, plus courte et moins digressive, et que j’appelle VF. C’est celle que la plupart des gens verront en France. Et une version plus mentale, plus longue, avec une plus grande arborescence, que j’appelle la VO et qui sera distribuée à l’étranger. La VO correspond peut-être à ceux qui parlent le Desplechin, tandis que pour les très nombreux qui ne parlent pas cette langue, la VF a ses vertus. Notamment celle d’enflammer le sentiment. Propos recueillis par Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 17 mai 2017

France, 2017, 2 h 15, scope-couleur Scénario et dialogues Arnaud Desplechin Julie Peyr, Léa Mysius Photo Irina Lubtchansky Son Nicolas Cantin, Sylvain Malbrant… Montage Laurence Briaud Avec Mathieu Amalric, Marion Cotillard Charlotte Gainsbourg, Louis Garrel Alba Rohrwacher, László Szabó Hippolyte Girardot… DIM 1er OCTOBRE 14H30 VERSION ORIGINALE

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Un beau soleil intérieur / Claire Denis

Claire Denis, Christine Angot, Juliette Binoche. Ce «girls meet girls» a tout d’une conversation secrète, un jeu de drôles de dames… Et aux aguets, Agnès Godard, grande prêtresse du cadre. Presque une AG de femmes, qui charrie son lot d’apartés inaudibles –en tout cas pour nous, pauvres mecs– et de fous rires tout aussi indéchiffrables. Mais ce gynécée a la générosité d’ouvrir toutes les portes pour nous inviter à sa table: prenez et mangez, ceci est notre film. Un film «open», ce qui sera presque le mot de la fin. Mais auparavant, toute une histoire «Isabelle, divorcée, un enfant, cherche un amour. Enfin un vrai amour.» L’amour… Tout un programme selon la façon de prononcer ce mot devenu au fil du temps et des âges imprononçable si on ne l’apprivoise pas avec un adjectif. L’amour fou, cela va de soi pour Claire Denis qui, en 1990, a réalisé un documentaire, Le Veilleur, sur Jacques Rivette. L’amour monstre, au sens où Proust l’entend: dévorant à rendre idiot. L’amour toujours, telle une chanson populaire. Entre Charles Trenet et The Voice, le «beau soleil intérieur» est comme un hit entêtant qui fédère le parfait imbécile et le formidable sentimental (nous tous, donc). Mais A la recherche…file son train souterrain au hasard de dialogues suprêmement littéraires où rôde l’irrationnelle obsession d’être bien ou mal aimé. Et ce, dès le premier plan: une scène de sexe entre Isabelle (Juliette Binoche) et l’un de ses amants d’occase (Xavier Beauvois). Que voit-on? Une baleine humaine qui s’active sur Isabelle et ne la satisfait pas. Cette vision, cadrée à la surface des sensations orageuses sur le visage-paysage d’Isabelle, ne peut être que celle d’une femme: l’orgasme lucide. Mais cette clairvoyance n’est pas une charge. Faut-il bien aimer les hommes pour aussi bien les châtier. Toutes les autres figures masculines sont comme un florilège à la fois tendre et moqueur : le jeune comédien (Nicolas Duvauchelle, en plein devenir James Dean), viril mais, au bout de la nuit,tellement gamin; l’ex-mari qui remet le couvert mais en refusant de rendre les clefs de l’appartement dont il beugle qu’il en est à moitié propriétaire; le zozo (Philippe Katerine, au-delà de l’hétéro-folle), trop cool mais encombrant avec ses invitations dans le Lot; le galeriste (Alex Descas, superbe de distinction), promesse d’un fiancé enfin consistant mais qui sonne la retraite d’une 6


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infernale attente; l’amant idéal (Paul Blain), hors classe et hors pair, mais qui y va aussi de sa plainte. Et Gérard Depardieu donc. Oui, l’authentique Depardieu avec des vrais morceaux de Gégé dedans. Apparition au sens fantomatique, et franchement génial dans le rôle d’un guérisseur des âmes, tout en puissance comique au service d’un jeu plus que zen. «Restez open», c’est lui. «Reprenez le grand chemin de votre vie et vous retrouverez un beau soleil intérieur.» Lui encore. Il fallait l’écrire, il fallait le dire, qui plus est à l’occasion d’un coup d’Etat dans l’art du générique de fin. Dernier détail qui n’en est pas un: Juliette Binoche, en totale donation de tout ce dont elle est capable: pathétique et parfois chiante sans être ridicule, comique sans être grotesque (hilarante crise de nerfs lors d’une chouette balade en Creuse profonde), touchante sans être gênante, belle comme une femme est belle quand elle est monstrueusement amoureuse. Gérard Lefort, Grazia Daily Cannes, 16 mai 2017 ENTRETIEN AVEC CLAIRE DENIS

Je me suis retrouvée dans cet entre-deux assez classique : entre mon précédent film (Les Salauds), si violent, et le prochain, une coproduction étrangère, forcément plus compliquée à mettre sur pied. Je me sentais placée dans une situation d’attente trop étirée. C’est là qu’Olivier Delbosc m’a fait une proposition qui est tombée à pic: il voulait que je participe à un projet qu’il souhaitait produire et qu’il appelait «un film omnibus»: une adaptation par plusieurs réalisateurs des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes. A ce moment-là, j’étais à l’école du Fresnoy pour un atelier d’un an avec les étudiants-artistes. L’été précédent, à Avignon, j’étais allée écouter Norah Krief et Alex Descas pour la lecture d’un texte de Christine Angot. En sortant de là, je dis à Christine : « C’est drôle, j’ai l’impression que je pourrais dès demain filmer ces dialogues, comme ça, sans préparation, sans décors, avec juste une caméra et un preneur de son. C’est tangible pour moi.».Elle me répond: «Mais c’est pas possible!?». Et je lui dis : «Si, tu vas voir.» J’ai donc mis le Fresnoy dans le coup et on a rapidement monté le projet. J’ai gardé les deux acteurs d’Avignon, c’est Agnès Godard qui a fait l’image et tout Le Fresnoy a participé. En trois jours, plus une semaine de montage, on a fait, avec les seuls moyens du Fresnoy, un film de quarante-cinq minutes qui s’appelle Voilà l’enchaînement, l’histoire d’un couple qui se défait… J’ai éprouvé un sentiment très libérateur avec cette expérience, comme si les chaînes liées au cinéma, à la difficulté de faire des films, tout à coup se brisaient… […] En somme, avec Christine et ce petit film pour Le Fresnoy, j’ai été remise au travail, replacée en face de mon rapport avec le travail. Christine et moi avons eu envie de prolonger ce moment heureux. J’ai donc parlé de Christine à Olivier Delbosc d’une part et du projet d’Olivier à Christine de l’autre. Mais nous n’avions plus envie d’une adaptation de Barthes, nous voulions faire notre scénario. Nos fragments amoureux… […] Du coup on s’est servies de nous-mêmes bien comme il faut. La femme, au moment où elle apparaît dans le scénario, c’est d’abord nous, Christine Angot et moi. Nos morceaux de vies, nos fractions d’histoires. C’est ensuite que Juliette s’est matérialisée dans notre esprit. Juliette Binoche s’est imposée à nous comme l’intermédiaire idéale dans le rôle d’Isabelle. Il fallait un corps féminin crémeux, voluptueux, désirable. Une femme belle de visage et de chair, chez laquelle il n’y a pas de défaite annoncée, pour laquelle, dans les combats amoureux, la victoire est possible, sans laisser penser pour autant que c’est gagné d’avance. in Dossier de presse, Fragments assemblés par Olivier Séguret

France, 2017, 1 h 35, couleur Scénario Claire Denis et Christine Angot Photo Agnès Godard Son Jean-Paul Muguel Décors Arnaud de Moleron Musique Stuart A Staples Montage Guy Lecorne Avec Juliette Binoche, Xavier Beauvois Philippe Katerine, Josiane Balasko Sandrine Dumas, Nicolas Duvauchelle Alex Descas, Laurent Grevill Bruno Podalydès, Paul Blain Valeria Bruni-Tedeschi Gérard Depardieu FESTIVALS 2017 : CANNES, QUINZAINE DES RÉALISATEURS / LA ROCHELLE

DU 27 SEPT AU 17 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

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Faute d’amour / Andreï Zviaguintsev

Nelyubov Russie / France / Belgique /Allemagne 2017, 2 h 07, scope-couleur, v.o. Scénario Oleg Neguine, Andreï Zviaguintsev Photo Mikhaïl Kritchman Son Andreï Dergatchev Décors Andreï Ponkratov Musique Evgueni Galperine Montage Anna Mass Avec Marianna Spivak, Alexeï Rozine Matveï Novikov, Marina Vassilieva Andris Keiss, Alexeï Fattev… SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2017 : CANNES, PRIX DU JURY / LA ROCHELLE

DU 27 SEPT AU 10 OCTOBRE

Ce cinquième long métrage de Andreï Zviaguintsev était l’un des meilleurs en compétition cette année. Plus qu’un simple Prix du jury, il aurait mérité, sinon la Palme, de voir sa mise en scène récompensée. Dès les premières images sur un arbre qui ploie sous la neige, c’est bien la mise en scène qui retient notre attention: le sens du cadre, le déplacement des personnages et l’art de faire durer un plan un peu plus que l’intrigue le demanderait pour créer un malaise, la sensation que les enjeux dépassent la fable. Au bout d’une douzaine de minutes, surgit ce plan sublime qu’on n’oubliera jamais. En pleine dispute avec son mari autour de leur fils de douze ans qu’on va placer en pension puisque chacun de ses deux parents en refuse la garde, l’épouse se rend aux toilettes. Dans un plan qui s’accorde avec la crudité de l’altercation, la caméra suit la femme qui baisse culotte et s’essuie après avoir uriné, avant qu’un panoramique qui accompagne sa sortie de la salle de bains ne révèle la présence, dans la pièce, de l’enfant qui a tout entendu et explose en larmes. C’est à la fois déchirant et le résumé du film: ce garçon invisible aux yeux de ses parents qui finira par réellement disparaître. S’ouvre alors une seconde partie axée autour de sa recherche et des parents qui semblent prendre trop tard la mesure de la catastrophe. L’emblématique scène à la morgue est le seul moment où la mère témoigne une attention au physique de son enfant. L’émotion est indissociable du constat réaliste sur ces personnages enfermés dans le cadre étriqué de leurs existences, à l'image d’un pays tout entier. L’approche bergmanienne du couple, ancrée dans une vision de la nature héritée de Tolstoï, donne tout son prix à ce film… Philippe Bouyer Positif n°677-678, juillet-août 2017 Dans le dossier de presse vous vous référez à Bergman et plus précisément à «Scènes de la vie conjugale». Mais il y a dans votre film, et plus encore dans «Léviathan», une dimension politique qui n’existe pas dans ce film de Bergman. On y entend, par exemple, une référence à l’Ukraine par le biais de la télévision. Etait-ce présent dès l’origine dans le scénario? ANDREÏ ZVIAGUINTSEV: Oui, dès le début de l’écriture car l’action se déroule entre octobre 2012 et février 2015. Pendant toute cette période il y avait dans le pays un espoir de changement politique et spirituel qui n’a jamais abouti et a créé une grande déception. Au contraire, les vis ont tellement été serrées qu’on s’est retrouvé avec la pire des censures, qui est l’auto-censure car on garde sa langue dans sa poche par peur d’être inquiété. Le climat est devenu bien pire qu’auparavant. in Positif n°679, septembre 2017

SORTIE NATIONALE

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Happy End / Michael Haneke «Tout autour le Monde et nous au milieu, aveugles.» Instantané d’une famille bourgeoise européenne.

[…] Sur son téléphone portable, un enfant qu’on ne voit pas filme sa mère dans son rituel quotidien imperturbable: avant d’aller au lit, elle brosse ses dents et ses cheveux, elle fait pipi… Elle est réglée comme une horloge et ça la rend, apparemment, détestable. En plus, elle prend des calmants! Et l’enfant de les tester sur le hamster de la maison, qui meurt sous nos yeux. Rétrospectivement, on se dira que c’est là qu’il aurait fallu commencer à rire, sans attendre. Rire jaune car c’est une sorte de comédie noire qui commence. A Calais, dans un énorme chantier, un mur de soubassement s’effondre. Une gamine de treize ans arrive dans un hôtel particulier: parce que sa mère est hospitalisée après être tombée dans le coma, bourrée de calmants, elle doit revenir vivre dans la famille de son père. Où un vieux patriarche croulant va bientôt tenter de se tuer, en projetant sa voiture contre un arbre. Pendant que sa fille, qui dirige l’entreprise familiale de BTP, essaie de tenir la barre avec son fils, qui boit trop et s’effondre lui aussi… Pièce par pièce, un puzzle se met en place avec beaucoup de rigueur et même un peu de suspense… Qui a tué le hamster? Qui écrit sur un écran d’ordinateur des confessions salaces dignes de La Pianiste (2001)? Qui pourra aider le patriarche qui a tué sa femme comme dans Amour (et qu’interprète là encore Jean-Louis Trintignant) à mourir dans la dignité, voire dans l’indignité? De petites énigmes en vilains secrets, un tableau d’ensemble prend forme, dans lequel il n’y aura personne à sauver. Désespérant. Mais n’en faites surtout pas un drame, nous souffle Haneke. Ce n’est pas parce que les gens veulent mourir qu’ils sont tristes. Ce n’est pas parce qu’ils veulent faire mourir les autres qu’ils sont à pleurer ou qu’ils sont tragiques. De la part d’un cinéaste qui a souvent répliqué à la violence du monde par une violence magistrale –et à l’occasion sentencieuse–, la décontraction de ce nouveau film peut troubler… […] Pour Haneke, ça ne fait pas de doute: sous les mines contrites, chacun se précipite au rendez-vous de la mort joyeuse et se réjouit d’en finir. En finir avec l’autre, avec l’amour – filial, paternel ou maternel. Les portraits sont mordants. Dans le détail, il y a des anicroches… C’est aussi le signe d’une pratique moins maniaquement précise du cinéma. Et c’est heureux. Avec quelques imperfections et beaucoup de talent déployé, Happy End est un film en mouvement. Presque vivifiant. Frédéric Strauss, Télérama, 22 mai 2017

France / All./ Autriche, 2017, 1 h 47, couleur Scénario Michael Haneke Photo Christian Berger Son Guillaume Sciama Décors Anthony Neale Montage Monika Willi Avec Isabelle Huppert Jean-Louis Trintignant Mathieu Kassovitz Fantine Harduin Franz Rogowski… FESTIVALS 2017 : CANNES, SÉLECTION OFFICIELLE / LA ROCHELLE

DU 4 AU 22 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

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L’Atelier / Laurent Cantet Un cinéma engagé mais tempéré qui enjoint à espérer, à réfléchir, à se révolter, mais sans rêver hors sol. Un cinéma qui demeure toujours, pour reprendre une formule de Rivette sur Hawks, à hauteur d’homme. Serge Kaganski in Catalogue du Festival International du Film de La Rochelle 2017 Lycéens du nord de Paris (Entre les murs), délinquantes juvéniles et protoféministes américaines (Foxfire) ou vieux communistes cubains (Retour à Ithaque), Laurent Cantet et son coscénariste Robin Campillo aiment emplir l’écran d’un groupe de personnages dont la dynamique mettra en mouvement le récit et dont se détacheront (ou pas) quelques personnages. L’Atelier porte cette structure à un point d’exactitude et d’intensité qui égale les meilleurs moments du cinéaste. Cet atelier-là est organisé dans une ville de chantiers, La Ciotat. Une demi-douzaine de jeunes gens en quête d’emploi sont invités à écrire collectivement un roman, sous la haute autorité d’Olivia (Marina Foïs), une romancière descendue de Paris… […] Comme dans 120 battements par minute de Campillo, un couple se dégage du groupe. Ils ne sont pas amants contrairement à Sean et Nathan. Olivia et Antoine se cherchent, méchamment, agressivement, sensuellement.Il y a du désir charnel dans cette joute entre

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l’intellectuelle et le fils d’ouvrier. Le récit ménage de larges plages qui donnent d’Antoine une image complexe : fasciné par la violence qu’il pratique virtuellement, en ligne et plus concrètement en compagnie d’une bande d’amis séduits par les discours ultranationalistes, désespéré par son quotidien, il propose à ses camarades d’atelier des hypothèses de récit qui les révulsent. Comme les autres, Olivia est rebutée par ce qu’elle devine de la vision du monde du jeune homme. Elle est aussi fascinée. Abandonnant presque tout à fait l’ironie qui est sa marque de fabrique, Marina Foïs mine sa romancière de l’intérieur, en fait une femme vulnérable, au bord de l’épuisement sinon physique, du moins de son inspiration. Elle veut s’approprier Antoine parce qu’il est jeune, beau et capable de s’exclure lui-même d’un groupe au nom de l’idée qu’il se fait de lui-même. Mais aussi parce qu’il apporte la chair fraîche nécessaire à la vitalité des histoires que la romancière peine de plus en plus à mettre au monde. Cette ambiguïté finit par envahir le film, à infléchir sa composition de portrait de groupe pour en faire une œuvre beaucoup plus troublante. Rarement aura-t-on fait entendre de manière aussi convaincante les séductions du chant des sirènes d’extrême droite. Laurent Cantet n’a pas peur de s’approcher du cœur des ténèbres, éclairé à la seule lumière de son jeune interprète qui –consciemment ou non– prend tous les risques pour faire comprendre son personnage. Thomas Sotinel, Le Monde, 24 mai 2017 LES ORIGINES DU PROJET

Tout est parti d’un reportage de 1999 pour France 3 sur lequel avait travaillé Robin Campillo, mon co-scénariste, à l’époque où il était monteur pour la télévision. On y voyait une romancière anglaise animer un atelier d’écriture à La Ciotat. Ce dispositif, mis en place par la Mission locale, devait permettre à une dizaine de jeunes d’écrire ensemble un roman dont la seule contrainte était de se situer dans le cadre de la ville. Nous avions alors commencé à réfléchir à un film. A l’époque, La Ciotat était encore sous le choc de la fermeture du chantier naval: elle datait officiellement de 1987-88, mais des salariés avaient ensuite occupé le chantier pendant plusieurs années pour en retarder la fin programmée. Les jeunes du reportage témoignaient d’un rapport à la culture ouvrière de leur ville qui, bien que déjà un peu nostalgique, semblait encore vivant. Ils se sentaient dépositaires de cette mémoire qui était la matière même du livre qu’ils écrivaient. Ce projet a été laissé en plan. J’y suis revenu, dix-sept ans plus tard, avec l’intuition que cette histoire ouvrière est maintenant de la préhistoire pour les jeunes d’aujourd’hui. Ils en ont bien sûr entendu parler. Ils vivent à proximité de ce qui reste du chantier, aujourd’hui reconverti dans la réparation de yachts. Mais depuis que la ville a entrepris de devenir une station balnéaire, elle a tourné le dos au chantier. C’est tout au plus un décor grandiose, qu’on ne regarde plus. Ce dont le film témoigne, c’est de cette mutation radicale d’une société, d’une culture qui, sans doute sous l’effet des crises économiques et politiques, ne se reconnaît plus dans le monde tel qu’il était et tel que les «vieux» voudraient continuer à le représenter. Ce que nous disent les jeunes de l’atelier, c’est qu’ils refusent d’être assignés à une histoire qui ne peut plus être la leur. Ils sont maintenant confrontés à des problèmes tout autres. Trouver leur place dans un monde qui ne les prend pas en compte, avoir l’impression de n’avoir aucune prise sur le déroulement des choses et sur leur propre vie. Et faire face aussi à une société violente, déchirée par des enjeux sociaux et politiques inquiétants: précarité, terrorisme, montée de l’extrême droite… Laurent Cantet in Dossier de presse

France, 2017, 1 h 53, scope-couleur Scénario Robin Campillo, Laurent Cantet Photo Pierre Milon Son Olivier Mauvezin Décors Serge Borgel Musique Bedis Tir, Edouard Pons Montage Mathilde Muyard Avec Marina Foïs, Matthieu Lucci Warda Rammach, Issam Talbi Florian Beaujean, Mamadou Doumbia Julien Souve, Mélissa Guilbert… SOUTIENT AFCAE FESTIVALS 2017 : CANNES, UN CERTAIN REGARD / LA ROCHELLE

DU 11 AU 30 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

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La Belle et la Meute Kaouther Ben Hania

Lors d’une fête étudiante, Mariam, jeune Tunisienne, croise le regard de Youssef. Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité. Mais comment peut-on obtenir justice quand celle-ci se trouve du côté des bourreaux ?

Aala kaf ifrit

Tunisie/France…, 2017, 1h40, scope-coul., v.o. Scénario Kaouther Ben Hania librement adapté de Coupable d’avoir été violée de Meriem Ben Mohamed et Ava Djamshidi, Ed. Michel Lafon Photo Johan Holmquist Son Moez Cheikh, Raphaël Sohier… Décors Moncef Hakouna Musique Amine Bouhafa Montage Nadia Ben Rachid Avec Mariam Al Ferjani , Ghanem Zrelli Noomane Hamda, Mohamed Akkari Chedly Arfaoui, Anissa Daoud… SOUTIEN GNCR FESTIVALS 2017 : CANNES, UN CERTAIN REGARD / ANGOULÊME PRIX DU JURY ÉTUDIANT

DU 18 AU 31 OCTOBRE

[…] Après l’étonnant Challat de Tunis, où elle dénonçait le machisme ordinaire de son pays avec un humour piquant, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania frappe beaucoup plus fort avec ce parcours d’une petite combattante pour sa dignité. Elle la suit, la soutient, dans la moindre de ses hésitations et de ses peurs, lors de plans-séquences remarquables dans des bâtiments administratifs où chaque visage masculin affiche un mépris latent –quand il n’est pas une menace potentielle. Soudain, devant un commissariat où des mâles rient, Mariam retrouve son sac, identifie ses violeurs et la tension monte d’un cran. Seuls quelques hommes la soutiennent : Youssef, le jeune journaliste courageux, et un vieux policier, paternel, mais qui ne fait pas le poids contre ses collègues brutaux. Les autres femmes ? Une fliquette enceinte et une infirmière voilée font ce qu’elles peuvent, mais elles-mêmes, on le pressent, ont dû tellement lutter, en silence, pour se faire respecter… Mariam se retrouvera seule face aux violeurs et à leurs complices: scène à huis clos qui empeste la mauvaise testostérone et tord le ventre. Mais, étrangement, c’est cette solitude qui semble finir de galvaniser la jeune fille. La proie n’a plus peur, n’a plus honte. Comme si la réalisatrice tenait à montrer que les jeunes Tunisiennes ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Et le dernier plan est l’un des plus gonflés que l’on ait vu sur la femme arabe, avec un voile qui se transforme en… cape de super-héroïne. Thriller féministe étonnant, La Belle et la Meute est, avant tout, la chronique haletante de la naissance d’une conscience politique. Guillemette Odicino, Télérama, 19 mai 2017

SORTIE NATIONALE

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Téhéran Tabou / Ali Soozandeh Téhéran: une société schizophrène dans laquelle le sexe, la corruption et la prostitution coexistent avec les interdits religieux. Dans cette métropole grouillante, trois femmes de caractère et un jeune musicien tentent de s’émanciper en brisant les tabous.

Né à Shiraz en 1970, Ali Soozandeh habite l’Allemagne depuis 1995. Dans son premier long métrage, il met en scène un Téhéran qu’on pourrait dire mythifié, tant la distance depuis laquelle il l’a conçu et son incarnation dessinée recréent sous nos yeux une ville qui est, et n’est pas, la capitale iranienne. Certains le lui reprocheront peut-être, désirant que le film, dénonciation de l’hypocrisie iranienne en matière de sexualité, adopte la véracité du documentaire. Mais c’est manquer le sillon que creuse cette recréation, l’effet archétypal de bande dessinée qui se dégage de Téhéran Tabou, et passer trop vite sur la beauté de l’architecture recomposée, saisie frontalement et par découpes dans les murs et fenêtres, débouchant sur de menaçants portraits de mollahs ou des ruelles sombres baignées d’une lumière orangée et un peu glauque. A divers moments cette architecture s’évanouit entièrement, se diluant dans une flaque ou un reflet, car ici tout n’est que faux-semblants. Le film a été réalisé grâce au procédé de la rotoscopie (acteurs filmés sur fond vert, puis redessinés) qui a permis de contourner l’impossibilité de filmer là-bas une intrigue chorale qui charge la barque. Celle-ci met en scène une prostituée faisant des passes devant son fils, un juge exigeant des faveurs sexuelles en échange de sa bonne volonté, un jeune homme devant réunir l’argent pour une opération de reconstruction d’hymen, une femme au foyer multipliant les avortements clandestins… Si ce catalogue a quelque chose de l’excès sociologique, on l’oublie vite tant les saynètes, entrecoupées par un running gag autour de photos d’identité («C’est pour un service public? Alors mieux vaut mettre du noir en fond») ont leur efficacité narrative propre. Elles ont pour cadre un grand immeuble bourgeois où chacun vient en aide à son voisin autant qu’il l’épie, décor qui rappellera celui des films d’Asghar Farhadi, et notamment Le Client. Architecture, superstructure: tout est pourri. Elisabeth Franck-Dumas, Libération, 22 mai 2017

Tehran Taboo

Animation, Allemagne / Autriche, 2017 1 h 36, scope-couleur, v.o. Scénario Ali Soozandeh Photo Martin Gschlacht Son Janis Grossmann Musique Ali N. Askin Montage Frank Geiger, Andrea Mertens Avec Elmira Rafizadeh, Zar Amir Ebrahimi Arash Marandi, Bilal Yasar… SOUTIEN AFCAE CANNES 2017 : SEMAINE DE LA CRITIQUE

DU 25 AU 31 OCTOBRE EN EXCLUSIVITÉ

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Un conte peut en cacher un autre Jakob Schuh et Jan Lachauer

Comment réinventer les contes de fées avec humour et intelligence…, c’est le défi réalisé avec succès par les cinéastes Jakob Shuh et Jan Lachauer qui avaient déjà réalisé «Le Gruffalo» et «La Sorcière dans les airs». A partir de 6 ans et sans limite d’âges… Imaginons que le Petit Chaperon rouge et Blanche-Neige soient de vieilles copines… Elles feraient alliance pour se débarrasser de prédateurs affamés ou d’une belle-mère meurtrière. Et que ferait Jack (celui du haricot magique) s’il avait Cendrillon pour charmante voisine? Un loup aux allures de dandy nous raconte… Animation, Grande-Bretagne, 2016, 1 h 01 couleur, version française • à partir de 6 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 11 AU 28 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

Adapté de l’ouvrage éponyme de Roald Dahl, le film nous propose une nouvelle version de contes bien connus. Là où Disney les avait adoucis, leur donnant à tous une happy end, ici les fins ne sont pas celles que l’on attend. Les personnages eux-mêmes sont déjà bien différents de ceux que nous connaissons (Blanche-Neige est blonde !) et les choses ne se passent pas exactement comme on le supposerait. Le film propose donc une adaptation fidèle au livre jusque dans les rimes utilisées (qui donnent leur titre original à l’œuvre : Revolting Rhymes). in Bulletin de l’AFCAE, septembre 2017

Le Vent dans les roseaux / 5 films courts Et si les petites filles étaient des chevaliers, chassaient les dragons, apprivoisaient les licornes, donnaient des étoiles à la nuit ou libéraient un peuple d’un roi tyrannique?

Animation, France / Suisse / Belgique 2015-2017, 1 h 02, couleur, v.f. • à partir de 5 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 18 OCT AU 3 NOV SORTIE NATIONALE

C’est cela que nous raconte ce programme. Avec une parfaite cohérence tout en étant très variés visuellement, ces films permettent d’aborder des sujets essentiels dès le plus jeune âge. Le film qui donne son nom au programme, Le Vent dans les roseaux, trouve son origine dans la volonté du réalisateur Arnaud Demuynck d’expliquer à sa fille ce qu’était le Printemps arabe. Il n’est donc pas anodin que le sujet principal du film et même du programme soit la liberté sous toutes ses formes. Liberté d’expression, par la musique notamment, comme Eliette dans Le Vent dans les roseaux, liberté d’être soi-même sans répondre aux schémas qui nous sont imposés en tant qu’homme ou femme comme la petite fille de Dentelles et Dragon, liberté tout court, comme la licorne qui ne supporte pas d’être enfermée dans un château, aussi bien lotie soit-elle. in Bulletin de l’AFCAE, septembre 2017

Des trésors plein ma poche 6 films courts

Qu’on ait dans la poche un petit bonhomme, une flûte ou beaucoup de courage, on a tous un secret pour apprendre à grandir ou réaliser ses rêves. Animation, Suisse / Russie, 2015-2016 35’, couleur, v.f. • à partir de 3 ans • tarifs : enfant 4 / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 25 OCT AU 4 NOV

Le programme rassemble six courts métrages, tous réalisés par des jeunes femmes, originaires de Russie, de Suisse ou de Géorgie. Ces films très variés, à la fois dans leur univers et leur style graphique, offrent néanmoins une cohérence. Dans leurs thèmes déjà. Celui de la solidarité, de la découverte de l’autre. Du petit bonhomme qui aide le vieil aveugle au nuage qui sauve la baleine, en passant par l’araignée qui tricote pour la vieille femme, on pense à l’adage de La Fontaine : « On a souvent besoin d’un plus petit que soi. » in Bulletin de l’AFCAE, juillet 2017

EN EXCLUSIVITE

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S P E C TA C L E S E N O C TO B R E

La Cantatrice chauve DE

THEATRE

EUGÈNE IONESCO / MISE EN SCÈNE PIERRE PRADINAS

LA CANTATRICE CHAUVE

Une nouvelle présentation à La Rochelle de cette création jubilatoire, elle donne toute sa saveur au plus classique des textes contemporains. jeudi 5, vendredi 6 octobre 20h30 Yolande Moreau, Christian Olivier / PRÉVERT CHANSON Les textes de ce très grand poète populaire se prêtent à merveille à être dits et chantés. du 10 au 14 octobre / CRÉATION

Anne Gastinel / Quatuor Hermès CLASSIQUE Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert seront les premières partitions de cette rencontre entre l’éblouissante violoncelliste et ce fougueux quatuor.

YOLANDE MOREAU, CHRISTIAN OLIVIER

PROGRAMME : Jean-Sébastien Bach, Suite n°1 pour violoncelle seul Franz Schubert, Quartettsatz (Quatuor n°12 en do mineur D.703) / Quintette à deux violoncelles mercredi 11 octobre 20 h 30

The Elephant in The Room, CIRQUE LE ROUX ARTS DE LA PISTE Dans le salon réaliste d’un château des années 30, ces virtuoses maîtrisent le péril acrobatique avec humour et élégance. vendredi 13, samedi 14 octobre 20 h 30 Carmen, COMPAÑÍA NACIONAL DE DANZA DE ESPAÑA / JOHAN INGER / 20 DANSEURS DANSE Avec cette nouvelle interprétation de la figure emblématique sévillane, ce ballet confirme sa place primordiale sur la scène internationale. mer 18, ven 20 octobre 20 h 30 / jeu 19 octobre 19 h 30

THE ELEPHANT IN THE ROOM

Lula Pena FADO Assez secrète, cette troublante chanteuse explore son fado natal avec une douceur veloutée et ne se prive pas du vagabondage musical. jeudi 19, vendredi 20, samedi 21 octobre 20 h 30 Kyle Eastwood Quintet INVITE Stefano di Battista JAZZ Il navigue avec élégance dans la planète jazz et nous a régalés de quelques créations musicales pour les films de son père. Kyle Eastwood contrebasse et basse / Stefano di Battista saxophones / Andrew McCormack piano Quentin Collins trompette et bugle / Brandon Allen saxophones / Chris Higginbottom batterie mardi 24, mercredi 25 octobre 20 h 30

Festival Ré Majeure

CARMEN

CLASSIQUE

7e EDITION / DIRECTION ARTISTIQUE MARC MINKOWSKI

A l’initiative de Marc Minkowski, ce festival soutenu par La Maline et La Coursive, invite les grands artistes de la scène internationale à rencontrer les publics qui habitent ou fréquentent l’Ile de Ré. 26 au 29 octobre / sur l’Ile de Ré

KYLE EASTWOOD

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u u

CARMEN, Compañia Nacional de Danza • RÉ MAJEURE • ALLEGRIA, Kader Attou • ZIG ZAG/DOUAR • MA CLASS’ HIP HOP • LA DERNIÈRE SAISON, Cirque Plume • L’ETAT DE SIÈGE • RICHARD II • PEER GYNT • AKRAM KHAN, Until the Lions / Chotto Desh • ORCHESTRE DES CHAMPS-ELYSÉES • THE WACKIDS • J’AI DES DOUTES, François Morel • Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte

La Coursive.


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27 SEPTEMBRE AU 31 OCTOBRE 2017

DU 27 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE

UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR de Claire Denis France, 2017, 1h35, couleur FAUTE D’AMOUR de Andreï Zviaguintsev Russie/France/Belgique/Allemagne, 2017, 2h07, scope-coul., v.o.

ME 27/09 JEU 28

14H 18H30 20H30 16H

VEN 29 SAM 30 DI 1er/10

14H 18H30

16H30 21H

16H 20H30

14H 18H30

16H15 18H15

LUN 2

MAR 3

18H

16H15 20H45

14H 18H30

20H

14H 18H15

16H 20H30

cycle / stage : « Mathieu Amalric et ses doubles»

14H30 20H30

MANGE TA SOUPE de Mathieu Amalric • France, 1997, 1h15, couleur BARBARA de Mathieu Amalric • France, 2017, 1h38, couleur LES FANTÔMES D’ISMAËL de Arnaud Desplechin • Fr. 2017, 2h15, coul.

14H30

DU 4 AU 10 OCTOBRE

MER 4

JEU 5

VEN 6

SAM 7

DIM 8

LUN 9

MAR 10

HAPPY END de Michael Haneke France/Allemagne/Autriche, 2017, 1h47, couleur UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR de Claire Denis

14H 20H30 16H15

16H 18H15 14H 20H30

14H 18H15 16H15 20H30

16H30 20H30 14H30 18H30

18H30 20H30 16H45

16H15 20H30 14H30 18H30

14H 18H30 20H30

FAUTE D’AMOUR de Andreï Zviaguintsev DU 11 AU 17 OCTOBRE

UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE de Jakob Schuh et Jan Lachauer Animation, Grande-Bretagne, 2016, 1h01, couleur, v.f. L’ATELIER de Laurent Cantet France, 2017, 1h53, scope-couleur HAPPY END de Michael Haneke

18H MER 11

DU 18 AU 24 OCTOBRE

16H 20H30 18H15

VEN 13 SAM 14

14H 20H15 16H15

14H 18H15 16H15 20H30

MER 18

JEU 19

16H45

14H30 20H30 18H15

18H15

VEN 20 SAM 21

16H LUN 16 MAR 17

14H30

14H30 20H30 18H30

14H 18H15 20H30

20H30

16H45

16H15

DIM 22

LUN 23 MAR 24

16H30

14H30 16H 20H15 18H

DIM 15

16H45

18H15

HAPPY END de Michael Haneke DU 25 AU 31 OCTOBRE

JEU 12

14H30

UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR de Claire Denis

LE VENT DANS LES ROSEAUX • programme de 5 films courts Animation, France/Belgique/Suisse, 2015-2017, 1h02, couleur, v.f. UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE de Jakob Schuh et Jan Lachauer LA BELLE ET LA MEUTE de Kaouther Ben Hania Tunisie/France/Suède…, 2017, 1h40, scope-couleur, v.o. L’ATELIER de Laurent Cantet

14H30

18H15

14H

14H 20H15 16H15

16H 20H30 18H15

MER 25

JEU 26

DES TRÉSORS PLEIN MA POCHE • programme de 6 films courts Animation, Suisse/Russie, 2015-2016, 35’, couleur, v.f. UN CONTE PEUT EN CACHER UN AUTRE de Jakob Schuh et Jan Lachauer LE VENT DANS LES ROSEAUX • programme de 5 films courts TÉHÉRAN TABOU de Ali Soozandeh Animation, Allemagne/Autriche, 2017, 1h36, scope-couleur, v.o. LA BELLE ET LA MEUTE de Kaouther Ben Hania

15H30

15H45

L’ATELIER de Laurent Cantet

14H15 18H45

14H15 16H45

20H45

18H45

16H30

20H45

14H30 20H15 18H

14H30 16H45 18H

14H30 20H30

16H 18H

14H30

16H 18H15

20H

20H

VEN 27 SAM 28

DIM 29

16H45 14H 15H30 16H45 18H45 20H45

LUN 30 MAR 31

15H45

16H

17H45 21H

16H30 18H

14H30 21H

19H

14H30

19H

14H30

20H

16H45

14H 19H 17H 21H

Rencontre publique avec Mathieu Amalric et Alain Bergala, samedi 30 septembre à 20h30 à l’issue de la projection de Barbara (pré-vente billetterie à partir du samedi 23 septembre). LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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