29.03 au 25.04 2017

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 28 juin 2017)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

LA RONDE DES COULEURS, programme de 6 courts métrages Animation, Allemagne/Lettonie/France…, 2016, 36’, couleur, sans dialogues m à partir de 3 ans m Séances tout public : mer 29 mars 14h30 / sam 1er avril 16h45 / dim 2 avril 17h m Séance scolaire : vendredi 31 mars 10h LA FERME DES ANIMAUX de John Halas et Joy Batchelor • Animation, G.-B., 1954, 1h13, coul., v.o. / v.f. m à partir de 9-10 ans m Séances tout public : mer 5 avril 14h30 (v.f.) / dim 16, lun 17 avril 15h (v.o.) / mar 18 avril 15h (v.f.) m Séance scolaire possible : vendredi 14 avril 10h ALICE COMEDIES de Walt Disney • animation, USA, 1924-1926, 40’, noir et blanc, sans paroles m à partir de 5 ans m Séances tout public : mer 12 avril 14h30 / dim 16, lun 17 avril 16h30 / mar 18 avril 14h30 m Séance scolaire : jeudi 13 avril 10h LES P’TITS EXPLORATEURS, programme de 4 courts métrages animation, France/Suisse, 2015-2016, 49’, couleur m à partir de 4 ans m Séances tout public : mer 19 avril 16h / jeu 20, ven 21 avril 15h / dim 23 avril 17h / lun 24 avril 16h30 / mar 25 avril 16h et semaine du 26 avril au 2 mai POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Félicité de Alain Gomis


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Félicité / Alain Gomis […] Le film ne raconte pas grand-chose et c’est pourtant tout: la vie d’une chanteuse de café de Kinshasa, en République démocratique du Congo, Félicité (admirable Véro Tshanda Beya), dont le fils est blessé dans un accident de moto. Son frigidaire tombe en panne, alors elle fait venir un réparateur, Tabu, qui se trouve aussi être le type qui se bourre la gueule tous les soirs dans la boîte où elle chante. Ils vont tomber amoureux. Le film est une plongée hypnotique dans un pays dur et violent où la musique (répétitive, excitante, hallucinatoire) berce les âmes, les secoue, les agite les unes contre les autres. Au milieu du désastre (sanitaire et politique), Félicité et Tabu vont vivre une histoire d’amour immense, puisqu’elle consistera surtout à accepter l’autre comme il est et même à exiger de lui qu’il ne change jamais. Difficile de décrire cet objet filmique unique, assez dément, qui parvient à décrire concomitamment le paradis et l’enfer… Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, 14 février 2017

Soirée-rencontre avec Alain Gomis jeudi 30 mars à 20 h 30.

France, 2016, 2 h 03, couleur, v.o.

Qu’est-ce qui fut premier dans votre désir de faire «Félicité», quelle fut la porte d’entrée? Ecrire un portrait de femme, tourner à Kinshasa, filmer la musique? ALAIN GOMIS: J’ai le sentiment qu’un film se construit sur des années, en convoquant une multitude de choses différentes. À l’origine de celui-ci, il y a des personnages existants, des femmes dont je suis proche, au Sénégal principalement. Des femmes fortes qui n’acceptent pas la compromission, qui prennent tout de plein fouet et ne plient pas sous les coups. J’avais une admiration certaine pour cette droiture, tout en m’interrogeant sur le fait de vouloir à tout prix plier la vie à sa volonté. J’étais donc intéressé par cette dialectique de la lutte et de l’acceptation qui est une idée qui traverse mes films. Sur cela est venu se greffer l’accident d’un jeune cousin très proche qui a perdu sa jambe, après qu’elle eut été mal soignée. Je me souviendrai toujours de son regard de gosse de dix-sept ans qui a perdu la légèreté, pour qui la vie est comme finie. Son histoire était aussi liée à celle de sa mère que l’on soupçonnait de pratiques obscures. Cette réalité simple qui confronte l’invisible au quotidien est à la base du film. J’avais alors envisagé une sorte de Faust… et puis j’ai «rencontré» la musique du Kasai Allstars qui contenait tout cela. Justement, comment s’est opéré le choix de la comédienne, Véro Tshanda Beya? A. G.: Un jour, face à une vidéo des Kasai Allstars, j’ai vu cette grande chanteuse, Muambuyi. Son côté brut et le grain de sa voix… Tout se réunissait. Elle me permettait d’imaginer une histoire autour de la lutte quotidienne d’un personnage féminin dans des situations où la vie n’est pas donnée et qui côtoyait, grâce à la musique, l’autre face de la vie. Ensuite, j’ai été la rencontrer. Mais elle était trop

Scénario Alain Gomis, Olivier Loustau Delphine Zigg Photo Céline Bozon Musique Kasai Allstars, Arvo Pärt interprétée par L’Orchestre Symphonique de Kinshasa Montage Fabrice Rouaud, Alain Gomis Avec Véro Tshanda Beya, Papi Mpaka Gaetan Claudia et le Kasai Allstars… SOUTIEN RECHERCHE FESTIVALS 2017 : BERLIN, GRAND PRIX DU JURY (OURS D’ARGENT) / OUAGADOUGOU, ETALON D’OR

DU 29 MARS AU 11 AVRIL SORTIE NATIONALE

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âgée pour le rôle que j’avais écrit. Je me suis mis à chercher celle qui l’interpréterait, puis est apparue Tshanda. Je n’ai appris que récemment qu’elle avait fait un peu de théâtre. Je me souviens qu’elle était arrivée avec une tenue voyante et très maquillée. J’ai d’abord pensé à elle pour un petit rôle mais elle envoyait tellement que je lui ai demandé de revenir - sans ses artifices. Et elle s’est imposée au fur et à mesure. Pendant quatre ou cinq mois, j’ai essayé de la repousser, de me dire que ce n’était pas elle, qu’elle était trop jeune, trop jolie, mais dès que je regardais les essais, j’étais aimanté. Donc un mois avant de tourner, j’ai fini par accepter. Elle a un peu fait un hold-up sur le film, et ça a été un cadeau, car j’ai rarement eu en face de moi ce type de puissance. Durant toute la phase du casting elle n’a cessé de montrer une envie, une détermination vitale et un grand sens du jeu. Cette détermination, c’est aussi celle de son personnage. Que lui avez-vous dit de Félicité? Et vous-même, comment, au-delà de la femme forte, perceviez-vous son personnage? A. G.: Tshanda me disait que c’était « une femme à moitié en vie, à moitié morte ». Toute sa vie, elle s’était tenue droite, affrontant le monde, et avec l’accident de son fils arrivait la défaite. Tout ce qu’elle avait tenu à bout de bras jusque-là s’écroulait. Pour elle, la question était « est-ce que cette vie vaut le coup, est-ce que je reste là ou est-ce que je repars là d’où je viens ? » C’est un personnage qui se tient à la frontière de ces deux options. Il était évident que Tshanda comprenait absolument cette possibilité de renoncement. Ensuite, moi je ne dis pas grand-chose du personnage à un comédien, j’essaie de rester très concret sur la situation, mais c’était cette espèce de ligne-là qu’on avait défini. Ce qui m’importait, c’était cette question du retour à la vie. Comment allait-elle pouvoir laisser la vie se ré-engouffrer en elle après cette chute? Quand tu tombes, quand tu es au fond du trou, la vie saisit toutes les opportunités et je trouve cela fascinant. Au regard de mon âge, des différentes sociétés où je vis, il me paraissait important de plonger, d’aller au fond… […] A un moment il faut y aller, se confronter au présent, à l’instant, et descendre dans le trou. J’avais l’intime conviction qu’au fond du gouffre se trouvaient les germes d’une nouvelle possibilité. Nous l’avons vécu ensemble. in Dossier de presse

L’Autre Côté de l’espoir Aki Kaurismäki

Finlande, 2017, 1 h 38, couleur, v.o. Scénario Aki Kaurismäki Photo Timo Salminen Son Tero Malmberg Montage Samu Heikkilä Avec Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen Ilkka Koivula, Janne Hyytiäinen… SOUTIEN AFCAE FESTIVAL BERLIN 2017 : OURS D’ARGENT MEILLEUR RÉALISATEUR

Qu’y a-t-il donc de l’autre côté de l’espoir? Du désespoir ou un peu plus d’espérance? Des raisons d’y croire ou d’en finir? La question n’est pas sans vertige et convient au cinéma d’Aki Kaurismäki, dont la modestie apparente et le minimalisme des ressorts dramatiques ne l’empêchent pas d’ouvrir sur des abîmes de complexité. Soit Khaled, réfugié syrien, passager clandestin arrivant à Helsinki, enseveli dans un chargement de houille. Objectif 1: aller se laver. Objectif 2: demander l’asile politique aux autorités finlandaises. Soit Wilkhström, la cinquantaine bien tassée, qui au même moment décide de quitter sa femme et son travail de représentant de commerce en chemises. La première boit, le second l’emmerde. Objectif 1: ouvrir un restaurant. Objectif 2: trouver une affaire juteuse. […] Dans le monde de Kaurismäki, plus stylisé que le nôtre mais aussi tragique, la mélancolie comme la bonté logent dans des recoins secrets. Et c’est le mélange qui produit de la fiction, l’impensable qui enfante ce sentiment de vérité dont on sort le cœur serré. Sans doute faut-il qu’il y ait du romanesque derrière ces visages impavides et ces ballades folkloriques que jouent de vieux musiciens de rue pour qu’on se sente à ce point émerveillé par un récit favorisant les retrouvailles tandis que sa ligne imaginaire, hors champ, est effrayante. Sous nos yeux, en revanche, comme un pansement d’enfant sur des plaies d’adulte, retentit l’humour bienveillant d’un cinéaste qui ne se console pas de la condition faite aux hommes. Sophie Avon, Sud-Ouest Dimanche, 12 mars 2017

DU 30 MARS AU 2 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Orpheline / Arnaud des Pallières […] Le portrait d’un même personnage, avec ses (mauvais) choix, joué par des actrices différentes. Soit Adèle Haenel (terrienne) dans le présent, puis Adèle Exarchopoulos (abrasive) et Solène Rigot (fauve blessé) dans le passé. Concept ou non, le film ne perd jamais de sa force émotionnelle, grâce à ses actrices, au travail méticuleux sur les gros plans et les visages, à la littéralité de cette idée que l’on peut avoir eu plusieurs vies, plusieurs facettes. Trois auras particulières mais entretenant la même puissance à l’écran. Léo Soesanto, Libération 17 septembre 2016

Quelle est l’origine du film? ARNAUD DES PALLIÈRES: En 2010, j’ai demandé à Christelle Berthevas, coscénariste de Michael

Kohlhaas, si elle acceptait de me confier son histoire personnelle qui me passionnait à double titre. D’abord c’était celle d’une femme… J’avais conscience de n’avoir jusqu’ici pas porté autant d’attention aux personnages féminins qu’aux personnages masculins. J’ai voulu rattraper ce retard en dressant un portrait de femme aussi riche et complexe que possible. Pour entrer dans la peau d’une femme, j’avais à cœur de partir d’une vie réelle, non d’un roman ou d’une nouvelle, en me plaçant sous l’autorité sensible de celle qui avait traversé ces événements. Je fais des films pour expérimenter d’autres vies que la mienne. Je savais à quel point ce début de vie de femme avait été cruel, sombre, excessif et je désirais raconter cette histoire qui me paraissait exemplaire; vivre moimême, puis faire vivre au spectateur, la lutte singulière d’une femme pour sa liberté. Comment avez-vous procédé? A. D. P.: J’ai demandé à Christelle de jeter sur le papier tout ce qui se rapportait à son enfance et sa jeunesse. Ses souvenirs sont apparus sous forme de fragments, que nous avons progressivement organisés autour de quatre âges de la vie d’une femme. Une petite fille et une adolescente vivant à la campagne, une jeune fille montant à Paris puis une jeune adulte s’engageant dans la vie de couple et le monde du travail. Quatre temps suffisamment denses et développés pour être relatés en profondeur mais à rebrousse temps. Comme une poupée russe, il faut ouvrir la femme pour y trouver la jeune femme, la jeune femme pour y trouver l’adolescente, l’adolescente pour y trouver l’enfant, petite fille de six ans dont la vie bascule lors d’une tragique partie de cache-cache. Quelle a été la première étape? A. D. P.: […] Partant du constat que notre vie est faite de plusieurs vies, notre être de plusieurs êtres, j’ai proposé à Christelle et à mes producteurs qu’il y ait quatre actrices. Une par âge. De même, nous avons eu très tôt l’intuition d’un prénom différent pour chaque âge d’un personnage qui ne cesse de fuir toute assignation familiale, sociale, et s’invente à chaque âge une identité à hauteur de ses désirs. J’étais convaincu que le spectateur comprendrait vite le principe du film: quatre actrices jouent quatre âges de la vie d’une femme. in Dossier de presse

France , 2016, 1 h 51, scope-couleur Scénario et dialogues Christelle Berthevas Arnaud des Pallières Photo Yves Cape Son Brigitte Taillandier Montage Emilie Orsini, Arnaud des Pallières Guillaume Lauras Avec Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos Solène Rigot, Vega Cuzytek Jalil Lespert, Gemma Arterton Sergi López, Nicolas Devauchelle… FESTIVAL TORONTO 2016

DU 29 MARS AU 11 AVRIL SORTIE NATIONALE

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L’Opéra

/ Jean-Stéphane Bron

Une saison dans les coulisses de l’Opéra de Paris. Passant de la danse à la musique, tour à tour ironique, léger et cruel, «L’Opéra» met en scène des passions humaines et raconte des tranches de vie, au cœur d’une des plus prestigieuses institutions lyriques du monde.

Racontez-nous la genèse du film. JEAN-STÉPHANE BRON: Après L’Expérience Blocher, portrait du leader de l’extrême-droite en Suisse,

France / Suisse, 2016, 1 h 50, couleur Réalisation Jean-Stéphane Bron Photo Blaise Harrison Montage Julie Lena SOUTIEN AFCAE

DU 5 AU 18 AVRIL

j’avais envie de tourner un documentaire sur une institution, avec un foisonnement de personnages, de filmer du collectif. Philippe Martin, mon producteur, m’a parlé des bouleversements qui intervenaient à l’Opéra de Paris: un nouveau directeur venait d’y être nommé, une nouvelle équipe allait y être mise en place. Cela m’a paru une situation intéressante. D’autant que je ne connaissais rien à l’opéra. Ni au fonctionnement d’une telle institution, ni au ballet, ni à l’art lyrique en général… Tout était à découvrir et c’est toujours un bon point de départ: l’envie d’en savoir plus. Nous avons demandé à rencontrer Stéphane Lissner, le futur directeur. Est-ce cette rencontre qui vous a décidé à tenter l’aventure? J.-S. B.: Oui, parce qu’au départ, le directeur lui-même ne souhaitait pas faire ce film. Il trouvait que ce n’était pas le bon moment, il n’avait pas envie de se sentir observé durant cette première année d’exercice qu’il savait pleine d’enjeux et de risques. Le simple fait qu’il résiste, que ce ne soit pas une évidence pour lui, m’a plu. Comment avez-vous abordé cette maison? J.-S. B.: Comme c’est un univers qui m’était inconnu, il fallait bien dans un premier temps essayer d’en saisir l’esprit, comprendre ses grandes lignes de force. Mais je tenais surtout à garder une sorte de fraîcheur du regard pour me laisser sans cesse surprendre. Le cadre formel du film s’est assez vite imposé: ne pas filmer les spectacles, m’attacher au travail qui les précède, choisir un certain nombre de personnages, les suivre. Et, à travers eux, essayer de sonder l’institution un peu comme on sonderait une société, en étudiant sa hiérarchie et ses composantes… De janvier 2015 à juillet 2016, date à laquelle le tournage s’arrête, les événements marquants n’ont pas manqué: d’abord les attentats du 13 novembre puis les manifestations contre la loi El Khomri… J.-S. B.: Les attentats, surtout, ont constitué un tournant dans le film. Ils n’ont pas changé ma manière de voir mais ont donné, il me semble, plus de sens à ce que je montrais. Dans ce moment à la fois terrible et solennel traversé par la société française, l’institution, à travers la voix de son directeur, mais aussi par la présence des artistes sur scène ont dit: il faut jouer, et jouer encore. Comme l’affirmation d’un «vouloir vivre», d’une nécessité. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Festival Play it Again! du 5 au 18 avril

Festival Play it Again! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui / 3e édition à l’initiative de l’Association des Distributeurs de Films du Patrimoine (ADFP). L’occasion de voir ou revoir quelques beaux classiques en version restaurée.

TARIF NORMAL : 5 EUROS TARIF CARTE COURSIVE : 4 EUROS

Cris et Chuchotements Ingmar Bergman

[…] Ce qui compte ici ce sont moins les cris de la malade que les chuchotements de ceux qui l’entourent. Chuchotements dérisoires de la part de Maria et Karin, et qui démontrent leur incapacité à soulager leur sœur, à l’apaiser, à communiquer avec elle… Le calvaire d’Agnès joue dans ce film le rôle de révélateur. Leurs masques arrachés, Maria et Karin ne sont plus que ce qu’elles sont, c’est-à-dire de pitoyables créatures, murées dans leur égoïsme, leur désarroi, leurs terreurs, leurs remords et leurs mensonges. Et il en est de même pour Anna, qui, elle, au contraire, surgit pleine de lumière. Etrange Anna! Qui est-elle exactement? Une servante dévouée, une mère à la recherche de son enfant, une femme qu’un sentiment secret lie à une autre femme, ou bien une «sainte», dont la sainteté est celle des cœurs purs et des âmes innocentes, une de ces rares élues qui ont reçu le don d’amour en partage? Chaque spectateur est libre d’en décider. Mais dans l’œuvre de Bergman, le personnage d’Anna (qu’annonçait peut-être en sourdine l’Alma de Persona) ne cessera de briller d’un éclat incomparable. Ce film est un chefd’œuvre. Jean de Baroncelli, Le Monde, 22 mai 1973

Viskningar och rop Suède, 1972, 1 h 31, couleur, v.o. Scénario Ingmar Bergman Photo Sven Nykvist Son Owe Svensson Montage Siv Lundgren Avec Harriet Andersson, Kari Sylwan Ingrid Thulin, Liv Ullmann Erland Josephson, Georg A° hrlin… VEN 7 AVRIL 16H15 SAM 8 AVRIL 16H45 DIM 16 AVRIL 20H

Freaks / Tod Browning […] Le monde du cirque n’a pas seulement donné naissance au burlesque mais avec Tod Browning, à un cinéma fantastique, peuplé de monstres et gouverné par la puissance du jeu, où l’appétit de voir, sujet implicite de Freaks, a son revers obligé: donner à voir, montrer le monstrueux, physique (la réalité des corps) et mental (une vengeance impitoyable). Sommet de l’œuvre? Film somme surtout, aboutissement d’un parcours et négation affichée de tous les principes à l’œuvre chez Browning. Avec Lon Chaney, on joue à se faire passer physiquement pour un monstre (A l’ouest de Zanzibar, L’Inconnu). Ici, dans Freaks, ils font ce qu’ils font en fonction de ce qu’ils sont… […] Cette fois, c’est l’humanité normale (Cléopâtre) qui joue et se joue d’autrui, en faisant semblant d’aimer l’un d’eux. On ne joue pas impunément avec les sentiments, surtout quand ce sont ceux qui rattachent les «freaks» à la communauté des hommes. D’où la réalité organique et viscérale de la vengeance (œil pour œil, dent pour dent), sur fond de communautarisme radical, d’une susceptibilité sans failles, et à l’intronisation massacrante. Malgré les nombreuses coupes (la première version faisait quatre-vingt-dix minutes), qui ont affecté les scènes de la vie ordinaire des «freaks», malgré des révisions à la baisse (l’émasculation d’Hercule, devenu chanteur à la voix de fausset), malgré une seconde fin qui disculpe Hans au détriment de ses «frères» («Ce n’est pas de ta faute.»), trop tard, car le mal est fait. Nous sommes tous quelque chose de Cléopâtre descendant les marches de la roulotte et découvrant, tapis dans l’obscurité, la masse soudée des «freaks» attendant leur grand soir. L’apocalypse de l’espèce humaine est programmée et rien ne pourra l’arrêter. Charles Tesson in «100 films pour une cinémathèque idéale» Ed. Cahiers du cinéma, octobre 2008 7

La Monstrueuse Parade USA, 1932, 1 h 03, noir et blanc, v.o. Scénario Willis Golberg… d’après la nouvelle Spurs de Tod Robbins (1923) Photo Merritt B. Gertad Montage Basil Wrangell Avec Harry Earles, Leila Hyams Olga Baclanova, Henry Victor Wallace Ford… DIM 9 AVRIL 21H DIM 16 AVRIL 18H MAR 18 AVRIL 16H


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Festival Play it Again! du 5 au 18 avril

Le Grondement de la montagne Mikio Naruse

Un des films de prédilection de Mikio Naruse. «Le Grondement de la montagne» fut tourné au voisinage du domicile de Yasunari Kawabata (Prix Nobel de littérature) auteur du livre dont est tiré le film. Le décor reproduit la propre maison de l’écrivain.

Yama No Oto Japon, 1954, 1 h 36, noir et blanc, v.o. Scénario Yoko Mizuki d’après le roman de Yasunari Kawabata Photo Massao Tamai Musique Ichiro Saito Montage Eiji Ooi Avec Setsuko Hara, So Yamamura Ken Uehara, Teruko Nagaoka… LUN 10 AVRIL 14 H 30 SAM 15 AVRIL 20 H 30 DIM 16 AVRIL 15 H 30

[…] Si le montage des scènes les plus mélodramatiques organise souvent chez Naruse un ensemble de plans fixes et courts, quelques instants privilégiés dans son œuvre sont filmés par des plans longs et en mouvement, comme dans Le Grondement de la montagne et Nuages flottants. Dans le premier film, chaque fois que les rapports deviennent plus intimes entre le père (So Yamamura) et sa belle-fille (Setsuko Hara), leur discussion est filmée en travellings d’accompagnement, dans des séquences symétriques dont l’une ouvre le film (discussion sur le cerveau et l’opération qu’il a subie) et l’autre le ferme magnifiquement (son avenir à elle après l’avortement et l’échec sentimental avec son mari). […] Cette intimité est clairement incestueuse, toute l’activité de Setsuko Hara entre les deux séquences tendant à démontrer qu’elle a pris au foyer la place de l’épouse traditionnelle (c’est elle par exemple qui aide son beau-père à se déshabiller quand il revient du bureau, s’attribuant le rôle normalement dévolu à l’épouse). L’achat du masque Nô d’enfant, les remarques de la secrétaire, comme les propres paroles de l’épouse légitime ne laissent pas planer l’ambiguïté. La discussion que le père a avec son fils quand il apprend l’avortement traduit bien au vu du propre mari de la jeune femme, l’intérêt que son beau-père lui porte. Un plan où il reste seul, face au jardin, par la séquence qui le précède, ne laisse nul doute quant à l’objet de ses rêveries… Hubert Niogret, Positif n°275, janvier 1984

Les Hommes préfèrent les blondes / Howard Hawks

Gentlemen Prefer Blondes USA, 1953, 1 h 31, couleur, v.o. Scénario Charles Lederer d’après la comédie musicale de Joseph Fields Photo Harry J. Wild Musique Lionel Newman Montage Hugh S. Fowler Avec Marylin Monroe, Jane Russell Charles Coburn, Tommy Noonan… MAR 11 AVRIL 16 H 15 SAM 15 AVRIL 18 H 30 LUN 17 AVRIL 18 H

[…] Howard Hawks est, à sa manière, un moraliste et Gentlemen Prefer Blondes, bien loin d’être un divertissement cynique et aimable, est une œuvre méchante et rigoureuse, intelligente et impitoyable. On connaît l’anecdote, sa minceur apparente: Lorelei la blonde (Marylin Monroe) et Dorothy la brune (Jan Russell) avancent dans la vie, entraînant dans leur sillage une brochette de milliardaires dévotement admiratifs. Lorelei aime par-dessus tout les diamants et Dorothy les muscles masculins. Après bien des péripéties, elles épouseront, sur le bateau qui les ramène en Amérique, l’une un milliardaire quelque peu abruti, l’autre un viril mais désargenté serviteur de la loi. On ne rit guère à ce film. Non que le scénario ou la mise en scène soient faibles, bien au contraire, mais le rire se bloque dans la gorge, l’amusement devient gêne et c’est ici que la thèse «film intellectuel» risque bien de triompher. A travers tous ses films, drames ou comédies, westerns ou thrillers, Howard Hawks a pour principe «d’aller toujours jusqu’au bout», et bien des scènes qui peuvent sembler mièvres au départ, poussées ici à leur ultime aboutissement logique, deviennent du même coup monstrueuses… François Truffaut, texte écrit en 1954 in «Les Films de ma vie», Ed. Flammarion Champ Contre-Champs, 1975 8


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Festival Play it Again! du 5 au 18 avril

La Ferme des animaux John Halas et Joy Batchelor

Lassés des mauvais traitements, les animaux de la Ferme du manoir se révoltent contre le fermier. Ils le chassent et proclament une nouvelle société, où tous les animaux sont égaux. Mais quelques-uns décident bientôt que certains sont plus égaux que d’autres… Ce premier long métrage d’animation britannique (1954) est une adaptation presque fidèle du roman de George Orwell, métaphore du régime stalinien avec des cochons dans les fauteuils du Politburo et une meute de chiens pour assurer la police d’Etat. Tour à tour amusant et effrayant, ce classique, doté d’un graphisme magnifique et d’un propos édifiant, est inoxydable. Et, malgré une féroce noirceur, tout public. Un tour de force. L’Express

Animation, G.-B., 1954,1h13, coul., v.f. et v.o. • à partir de 9-10 ans • MER 5 AVRIL 14H30 (v.f.) DIM 16 AVRIL 15H (v.o.) LUN 17 AVRIL 15H (v.o.) MAR 18 AVRIL 15H (v.f.)

Alice Comedies / Walt Disney Les premiers bijoux de Walt Disney, dessinés par lui, restaurés et réveillés, séduisent tous azimuts les spectateurs d’aujourd’hui, et se partagent à tout âge… Ces trésors d’inventivité, de drôlerie et de poésie datent des années 20. Les Alice Comedies sont des courts-métrages menés tambour battant par la pétillante Alice, une petite héroïne en chair et en os, qui évolue dans un univers de dessin animé. D’une virtuosité technique impressionnante pour l’époque et encore aujourd’hui, ce programme inédit contient quatre burlesques restaurés. Malavida a choisi l’Orchestre de Chambre d'Hôte pour la création d'une bande originale drôle et décalée. AU PROGRAMME: LE “PESTACLE” DE FAR WEST / LA MAISON HANTÉE / ALICE CHEF DES POMPIERS/

UNE JOURNÉE À LA MER

Animation, USA, 1924-1926, 40’ noir et blanc, sans paroles mis en musique par l’Orchestre de Chambre d’Hôte • à partir de 5 ans • MER 12 AVRIL 14H30 DIM 16 AVRIL 16H 30 LUN 17 AVRIL 16H30 MAR 18 AVRIL 14H30

Masculin Féminin / Jean-Luc Godard Paul, tout juste démobilisé, est à la recherche d’un travail et milite contre la guerre du Vietnam. Il est amoureux de Madeleine, une jeune chanteuse yéyé qui se préoccupe plus de sa carrière que des manifestations sentimentales de son ami. Paul finit par trouver un emploi dans un institut de sondage où il est chargé de faire une enquête sur les principales préoccupations des Français… Ils ne sont déjà plus des garçons et des filles, ces vivants d’un autre âge, ils sont des masculins zébrés de mutisme, de hachures, des féminins surexposés qui se fondent dans la lumière. Ils ont choisi la pénombre et les chuchotements d’un purgatoire de transition. Masculins et Féminins, descendance neuve du cinéma, ils tiennent quand même le bon bout : un simulacre de repos et de crépuscule leur a appris le prix des signes. Spectres vivants dans nos rues, effrayés et volontaires, ils rendent aux mots leurs secrets, au soleil sa pureté. Ils sont les enfants renfermés de Masculin Féminin, l’œuvre la plus déchirante de Jean-Luc Godard. Michel Cournot, Le Nouvel Observateur, 20 avril 1966 9

France, 1966, 1 h 46, noir et blanc Scénario Jean-Luc Godard d’après deux nouvelles de Guy de Maupassant Photo Willy Kurant Musique Jean-Jacques Debout Montage Agnès Guillemot Avec Jean-Pierre Léaud, Chantal Goya Marlène Jobert, Michel Debord… VEN 14 AVRIL 16H15 SAM 15 AVRIL 15H MAR 18 AVRIL 18H30


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Tramontane / Vatche Boulghourjian Pour partir en tournée en Europe, Rabih, musicien non-voyant qui vit dans une petite ville de la montagne libanaise, a besoin d’un passeport. Cette démarche administrative lui fait vite perdre toutes ses certitudes sur son histoire, ses origines. On le voit, la métaphore de «Tramontane», premier long-métrage de Vatche Boulghourjian, n’est pas très difficile à déchiffrer: quarante ans après le début de la guerre civile, alors qu’elle menace toujours de reprendre, le Liban ne peut voir son passé, et tous les efforts pour l’éclairer sont voués au mieux à l’indifférence, au pire à l’échec. La métaphore a ici aussi un corps et une voix, celle de Barakat Jabbour (né aveugle en 1991), chanteur, percussionniste, violoniste, dont les talents sont utilisés pour esquisser une autre réponse : la vérité se trouve peut-être dans des textes moins explicites que les livres d’histoire sur des partitions par exemple. Cette inflexion de la réflexion historique vers l’émotion esthétique est accentuée par la sensualité des paysages libanais filmés tout au long du périple du protagoniste. Thomas Sotinel, Le Monde, 18 mai 2016

Rabih Liban / France / Qatar / Emirats Arabes Unis 2016, 1 h 45, couleur, v.o. Scénario, adaptation, dialogues Vatche Boulghourjian Photo James Lee Phelan Son Rana Eid, Julien Perez Musique originale Cynthia Zaven Montage Nadia Ben Rachid Avec Barakat Jabbour, Julia Kassar Michel Adabashi, Toufic Barakat… SOUTIEN RECHERCHE FESTIVALS 2016 : CANNES, SEMAINE DE LA CRITIQUE / LA ROCHELLE

DU 12 AU 18 AVRIL

Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce film? VATCHE BOULGHOURJIAN: Ce film est le fruit de ma vie au Liban, de ma sensibilité à ses réalités

quotidiennes, ainsi que de mon intérêt et de mon amour profonds pour son peuple et sa culture. La quête de vérité de Rabih sur ses origines l’oblige à s’enquérir d’événements spécifiques de la Guerre Civile Libanaise (1975-1990). Au lieu de faits tangibles dont il a besoin pour résoudre son énigme, Rabih fait face à des mythes, des fantasmes et des mensonges –personne ne lui livre la vérité qu’il attend. C’est un phénomène commun au Liban depuis la fin de la guerre: afin de s’en protéger ou de s’en exonérer, on fabrique le passé de toutes pièces, en le manipulant voire en le dissimulant purement et simplement. Aucun compte-rendu officiel de la guerre n’existe à ce jour au Liban. Chaque communauté, livrée à elle-même, raconte et enseigne sa propre version de la guerre, perpétuant ainsi les vieilles rancœurs au sein des nouvelles générations. De toute évidence, la guerre n’est pas finie, elle a juste pris une autre forme. L’accumulation de récits différents pour expliquer un même événement a créé une véritable crise de la mémoire collective au Liban. Cette crise a fragmenté le pays et exacerbé une situation déjà très instable, où même les faits les plus élémentaires sont sujets à conflits. En accompagnant les tourments de Rabih, Tramontane devient par extension l’introspection de tout un pays, incapable de faire face à sa propre histoire. Mon but était de réaliser un film qui encourage un échange critique et qui puisse approfondir notre compréhension mutuelle… au moment où des forces circonstancielles façonnent les frontières et nos vies… in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITÉ

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The Young Lady / William Oldroyd 1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre enfin la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible.

Adapté de Lady Macbeth du district de Mtsensk, nouvelle écrite par le Russe Nikolaï Leskov en 1865 (dont Chostakovitch a fait un opéra que Staline lui-même a fait censurer…), The Young Lady dresse le portrait d’une femme enragée par son sort, qui abandonne sciemment son âme pour assumer coûte que coûte ses choix, quand la société de l’époque la voudrait mutique et obéissante. Pour sa première réalisation, William Oldroyd (qui vient du théâtre) suit l’évolution de cette bombe à retardement, d’abord enferrée dans ses robes à crinoline puis s’octroyant de plus en plus de libertés, comme ses promenades dans la campagne sauvage, interdites par son mari, ses absences répétées à la messe du village, et ses exubérances, allant même jusqu’à habiller son amant du costume de son époux pas encore rentré de voyage. Il y a quelque chose de jouissif à voir Katherine se débattre de sa condition de femme soumise pour mieux embrasser celle qu’elle a choisie d’être : une amoureuse au-delà de toute règle. La jeune femme fait ainsi fi des conventions et ne s’embarrasse pas du jugement que d’aucuns pourraient porter sur ses agissements. Dès lors que la transgression se sait, Katherine est prête à tout sacrifier pour maintenir son bonheur. Sa pauvre servante Anna en fera les frais. Témoin involontaire de l’affranchissement meurtrier de sa maîtresse, la domestique incarne la morale de ce conte gothique, rendue mutique devant tant d’atrocités commises. Au lieu de trouver en elle une confidente, Katherine ne supporte pas son regard réprobateur et lui infligera un châtiment à la hauteur de ses propres crimes, transposant ainsi l’humiliation que son mari lui faisait jadis subir… […] L’interprétation sans faute de Florence Pugh, qui passe de l’apathie à la terreur sert avec force et maestria ce cauchemar éveillé. Le spectateur a assisté, impuissant, à l’avènement d’un monstre égoïste, au-delà de tout romantisme. La fin âpre et ironique du film nous renvoie à nos propres questionnements: la passion aliène-t-elle les âmes, ou n’y a-t-il que des âmes aliénées pour céder à la passion? Quand l’instinct de survie entre en ligne de compte, la folie l’emporte sur les sentiments. Margaux Xixe www.cinematraque.com, 17 décembre 2016

Lady Macbeth Grande-Bretagne, 2016, 1 h 28 scope-couleur, v.o. Scénario Alice Birch d’après le roman de Nikolaï Leskov Lady Macbeth du district de Mtsensk Photo Ari Wegner Son Dan Jones, Ben Baird Décors Jacqueline Abrahams Montage Nick Emerson Avec Florence Pugh, Cosmo Jarvis Paul Hilton, Naomi Ackie Christopher Fairbank… FESTIVAL DES ARCS 2016

DU 12 AU 18 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Tombé du ciel / Wissam Charaf Après vingt ans de séparation, Samir, ancien milicien présumé mort, réapparaît dans la vie d’Omar, son petit frère devenu garde du corps à Beyrouth. Entre drame et comédie, Samir doit se confronter à un pays qui ne lui appartient plus.

France / Liban, 2016, 1 h 10, couleur, v.o. Scénario Wissam Charaf, Mariette Desert Photo Martin Rit Son Emmanuel Zouki Musique Wissam Charaf Montage William Laboury Avec Raed Yassin, Rodrigue Sleiman Said Serhan, Yumna Marwan George Melki… SOUTIEN ACID FESTIVALS 2016 : CANNES (SÉLECTION ACID) / MONTPELLIER CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE…

DU 19 AU 25 AVRIL

Avec en filigrane la guerre civile qui a frappé le Liban, Tombé du ciel est une subtile parodie du film de genre qui use de la figure centrale du revenant, du fantôme. Un film à l’humour pince-sans-rire qui nous offre une galerie de personnages drôles et inquiétants, tous fantômes à leur manière, menant une existence risiblement absurde. Loin du drame social, Wissam Charaf nous emporte avec une dérision loufoque dans une boucle infernale de l’éternel retour. Son cinéma de l’étrangeté situé au croisement de chemins entre Aki Kaurismäki et Elia Suleiman, s’amuse avec une grâce naturelle des codes cinématographiques. Des machos se battent, tuent, matent les filles et rêvent de belles bagnoles. Des bourgeois font la fête dans des piscines alors que retentissent au loin les attentats suicides. Cet univers frétille d’anti-héros imprévisibles, semblables à des personnages de bandes dessinées qui tournent en rond dans des situations récurrentes dont ils peinent à se soustraire. Wissam Charaf nous livre une mise en scène très moderne du cinéma de l’absurde, qui fait la part belle aux cadres synthétiques et chorégraphiés, comme à la colorimétrie soignée des décors. Tombé du ciel avance l’air de rien et dit plus qu’il n’en a l’air. Il nous livre un instantané à la fois tendre et ironique de Beyrouth où l’amnésie, la paix, les voitures de luxe et les night-clubs font bon ménage avec les armes, les explosions et les hommes de main. Julia Kowalski et Rima Samman, cinéastes in Bulletin de l’ACID Comment aborder ce va-et-vient incessant entre le passé guerrier et le présent pacifié? WISSAM CHARAF: […] On a l’impression de danser au bord d’un volcan. Et le film nous installe

précisement dans cette zone volcanique qu’est le Liban d’aujourd’hui… […] Ni repères ni perspectives et ça ne vient pas de nulle part, cette perte de repères. C’est à mon avis parce que notre société est réellement traumatisée par la guerre civile. Il n’y a pas eu de travail de mémoire. Au Liban on n’est pas en paix avec notre passé. Tout ce qu’on s’est contenté de faire, c’est essayer d’oublier. Comment aborder la comédie burlesque et la nostalgie dans le même film? W. C.: C’est un film à deux tons qui oscille sur une ligne tenue entre deux émotions voisines: rire et tristesse. L’un est tapi au creux de l’autre en permanence. Le film traite de petites choses terribles, d’une manière qui se rapproche d’un obscur désespoir, le tout sur un ton de dérision comique, de comédie foutraque qui évite à tout prix le drame social au premier degré. in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITE

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Glory / Kristina Grozeva et Petar Valchanov Le Festival des Arcs 2016 a couronné «Glory» de Kristina Grozeva et Petar Valchanov, un épatant drame bulgare, absurde et noir: Tsanko le cheminot trouve des millions de lev sur la voie ferrée… et décide de remettre la totalité de la somme à la police. Que lui offre l’État reconnaissant en récompense? Une montre-bracelet… qui ne marche pas. Alors, Tsanko, lui, ne veut plus qu’une chose: récupérer sa vieille montre, perdue pendant la cérémonie organisée en son honneur par les relations publiques. Une histoire de dignité enragée, qui en dit long sur les derniers feux du communisme en Europe de l’Est… Guillemette Odicino www.telerama.fr, 20 décembre 2016

D’où vous vient l’idée du film? Est-ce inspiré d’une histoire vraie? KRISTINA GROZEVA et PETAR VALCHANOV: Glory est le second opus d’une trilogie inspirée de coupures

de presse. The Lesson était le premier, et le troisième est en cours de développement. Aucun des films n’a de prétention biographique, nous nous inspirons simplement de faits divers et nos films démarrent là où ce qui est raconté dans les coupures de presse s’arrête. Glory est inspiré d’un événement qui a eu lieu en 2001. Un cantonnier trouve un tas de billets sur les rails et les remet à la police, et il reçoit en récompense une montre qui ne fonctionne plus au bout de quelques jours. Dans une interview qu’il a donnée plusieurs années après, le cantonnier déclare que s’il trouvait à nouveau un tas de billets par terre, il passerait simplement son chemin. Pourquoi cette déclaration? Cela nous a intrigués et notre imagination s’est mise au travail. Le film traite de la corruption dans les plus hautes sphères du pouvoir, et de précarité. Est-ce le reflet de la société bulgare? K. G. ET P. V.: Absolument. Mais au-delà de ça, nous pensons que Glory est un film qui montre la fragilité du bien, de la bonne volonté, et comment il est facile de la corrompre et la détruire. Tsanko bégaie dans le film, est-ce pour mettre en valeur le fait que les personnes précaires ne sont pas entendues par le pouvoir? K. G. ET P. V.: Le bégaiement est un élément clé du personnage de Tsanko. Il agit comme un mur protecteur, qui l’isole du monde dans lequel il vit, mais qui lui permet de conserver son intégrité. Et évidemment, il y a aussi cet aspect métaphorique de ne pas être entendu par le pouvoir, mais c’est une coïncidence heureuse. Le film est une comédie noire qui oscille sans cesse entre moments comiques et instants plus tragiques. Pourquoi ce choix? K. G. ET P. V.: Le mélange de comédie et de drame nous a toujours beaucoup inspirés. Dans la vraie vie, ces deux composantes vont de pair, on passe sans cesse de moments heureux à des moments plus douloureux. C’est sans doute pour cela que la tragicomédie est le genre qui nous semble le plus réaliste. in Dossier de presse

Bulgarie / Grèce, 2016, 1 h 41, couleur, v.o. Scénario Kristina Grozeva, Petar Valchanov… Photo Krum Rodriguez Son Ivan Andreev Montage Petar Valchanov Avec Margita Gosheva, Stefan Denolyubov Kitodar Todorov, Milko Lazarov Ivan Savov, Hristofor Nedkov… FESTIVALS 2016 : LOCARNO ARRAS, ATLAS D’OR / LES ARCS, FLÈCHE DE CRISTAL

DU 19 AU 25 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Lettres de la guerre / Ivo M. Ferreira En 1971, un jeune médecin portugais est mobilisé deux ans dans l’armée pour servir en Angola où fait rage une guerre coloniale absurde et inutile. Chaque jour, il envoie à sa femme enceinte des lettres d’amour poétiques, sensuelles et passionnées. Ce jeune homme, en train de devenir écrivain, c’est António Lobo Antunes dont deux cent quatre-vingt lettres ont été publiées en 2005. Elles sont l’inspiration du film qui en propose une lecture intime et leur donne vie.

Cartas da Guerra Portugal, 2016, 1 h 45, noir et blanc, v.o. Scénario Ivo M. Ferreira, Edgar Medina d’après le livre d’António Lobo Antunes (éditions Christian Bourgois) Photo João Ribeiro Son Ricardo Leal Montage Sandro Aguillar Avec Miguel Nunes, Margarida Vila-Nova Ricardo Pereira, João Pedro Vaz Simão Cayatte, Isac Graça… SOUTIEN RECHERCHE FESTIVALS 2016 : BERLIN / LA ROCHELLE

DU 19 AU 25 AVRIL

Ferreira donne beaucoup à voir mais donne à imaginer aussi. La photographie est en noir et blanc et il reste à imaginer le vert omniprésent décrit par la voix off. Le réalisateur n’élude pas la dureté du quotidien: on observe les hommes comme des insectes se battant pour leur survie, ou perdant la tête, l’un s’enfuit nu dans la nature, l’autre cherche son briquet comme si sa vie en dépendait. Le poème de Cartas da guerra célèbre la beauté avec panache, mais parvient également à incarner le changement intérieur d’un homme confronté à l’horreur. Nicolas Bardot, www.filmdeculte.com, 14 février 2016 Comment est né ce projet? IVO M. FERREIRA: Je voulais depuis longtemps faire un film qui parlerait de la guerre coloniale, mais

je ne savais pas de quelle manière traiter ce sujet. Un soir, alors que je rentrais de voyage, j’ai trouvé ma femme en train de lire ces Lettres de la guerre à notre fils Martim qui n’était pas encore né et qu’elle portait dans son ventre. J’ai très vite pensé que c’était peut-être là l’histoire que j’avais envie de raconter : celle d’un amour brutalement interrompu par une guerre aussi injuste qu’incompréhensible. De cette manière, à travers le récit d’António Lobo Antunes, je pouvais évoquer tout un pan de l’histoire récente du Portugal dont personne n’aime jamais parler. Le film est une adaptation des écrits d’António Lobo Antunes, pour autant avez-vous pu y apporter votre propre point de vue? I. M. F.: Le film est ma propre interprétation de l’histoire d’António et Maria José. J’ai d’ailleurs utilisé le noir et blanc à la manière d’un filtre entre la réalité des faits et le l’histoire que je mets en scène. C’était une étape nécessaire pour passer du livre au film. Comment s’est déroulée votre collaboration avec António Lobo Antunes et sa famille? I. M. F.: Nous avons fait ce film ensemble. C’était pour moi la seule manière possible de procéder même si ces lettres n’avaient plus un caractère privé à partir de moment où elles avaient été rassemblées et publiées dans un livre. Je n’aurais jamais pu mener à bien ce projet sans l’accord de Maria José et Joana –les filles d’António Lobo Antunes… in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITE

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La Ronde des couleurs Au fil des saisons, sur le pelage des animaux, ou encore dans une boîte de crayon, les couleurs sont partout! Même la musique a ses couleurs! Un programme de six courtsmétrages qui fera découvrir aux plus petits un univers bariolé et bigarré. AU PROGRAMME : LE PETIT LYNX GRIS de Susan Hoffman (All., 3’14”) • MAILLES de Vaiana Gauthier (Fr., 4’04”) • LA FILLE QUI PARLAIT CHAT de Dotty Kultys (G.-B., 5’40”) • LA COMPTINE DE GRAND-PERE de Yoshiko Misumi (Jap., 8’20”) • LE PETIT CRAYON ROUGE de Dace Riduze (Lettonie, 8’36”)

Animation, 2016, 36’, coul., sans dialogues • à partir de 3 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 29 MARS AU 2 AVRIL

Les P’tits Explorateurs «Les P’tits Explorateurs» offre quatre histoires animées autour du thème de la différence et de la tolérance. L’occasion idéale d’associer des productions du studio Folimage et des œuvres « invitées », comme l’irrésistible film de Stéphane Piera, «Clé à molette et Jo». Spécialement conçu pour un public à partir de 4 ans, ce programme invite les jeunes spectateurs à partager les aventures de héros sans cape ni pouvoir magique mais tous capables de découvrir le monde avec leur cœur! CHEMIN D’EAU POUR UN POISSON de Mercedes Marro (Fr. / Esp. / Colombie, 2016, 8’, coul.) • LE RENARD MINUSCULE de Sylwia Szkiladz et Aline Quertain (Fr. / Belg. / Suisse, 2015, 8’, coul.) • LA CAGE de Loïc Bruyère (Fr., 2016, 6’, coul.) • CLÉ À MOLETTE ET JO de Stéphane Piera (Fr., 2015, 26’, coul.) AU PROGRAMME:

SPECTACLES

EN

Animation, 2015-16, 49’, couleur • à partir de 4 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 19 AVRIL AU 2 MAI

AVRIL

Le Cid, DE PIERRE CORNEILLE, MISE EN SCÈNE YVES BEAUNESNE THEATRE Le dilemme cornélien au sommet de son art, qui contrarie l’amour de Chimène et de Rodrigue. Une œuvre peu jouée en dépit de sa notoriété. mardi 4, mercredi 5 avril 20 h 30 Bachar Mar-Khalifé JAZZ “WORLD” Pianiste, compositeur, percussionniste, chanteur à la voix envoûtante, ce musicien surdoué est acclamé sur les meilleures scènes de musiques d’aujourd’hui (à La Sirène la saison dernière).

LE CID

Bachar Mar-Khalifé claviers, voix… / Priam Desmond oud / Aleksander Angelov basse / Dogan Poyraz batterie En collaboration avec La Sirène, Espace Musiques Actuelles Agglomération de La Rochelle. Tarif préférentiel pour les adhérents de La Sirène. vendredi 7 avril 20 h 30

Pygmalion, DIRECTION RAPHAËL PICHON / 49 MUSICIENS CLASSIQUE Le grand chef de la nouvelle génération des trentenaires s’impose par sa pétulance, son goût sûr, son raffinement qui brillent autant en concert qu’à la direction d’opéra. Programme : Georg Philipp Telemann Brockes-Passion

mardi 11 avril 20 h 30

BACHAR MAR- KHALIFÉ

[Hullu], BLICK THÉÂTRE THEATRE VISUEL / tous publics à partir de 9 ans Aboutissement d’une recherche sur les troubles mentaux et l’autisme en particulier, ce délicat spectacle d’objets et de marionnettes porte un regard attachant, sans mièvrerie et sans jugement, sur la différence. mardi 11 avril 20 h 30 / mercredi 12 avril 19 h 30 La Vie (titre provisoire), SPECTACLE DE ET AVEC FRANÇOIS MOREL CHANSON Avec ce titre définitivement provisoire, François Morel a renoué avec la chanson qui ne l’avait jamais vraiment quitté. Retour dans le Grand Théâtre de ce spectacle répété et créé dans le jeudi 13, vendredi 14 avril 20 h 30 Théâtre Verdière, la saison dernière. Pourquoi s’en priver… FRANÇOIS MOREL

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: MÉLANIE DE BIASIO • NOUVELLES PIÈCES COURTES, Philippe Decouflé Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive. u u


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A

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DU 29 MARS AU 4 AVRIL

2 ME 29/3 JEU 30

0

VEN 31 SA 1er/4

DIM 2

16H45

17H

17H45

14H30

14H30 20H15

18H

1

7

LUN 3

MAR 4

14H30 18H45 16H45 21H

16H 20H30 14H 18H15

LA RONDE DES COULEURS, programme de 6 courts métrages Animation, All./Lettonie/France…, 2016, 36’, couleur, sans dialogues FÉLICITÉ de Alain Gomis France, 2016, 2h03, couleur, v.o. ORPHELINE de Arnaud des Pallières France, 2016, 1h51, scope-couleur L’AUTRE CÔTÉ DE L’ESPOIR de Aki Kaurismäki Finlande, 2017, 1h38, couleur, v.o.

14H30

DU 5 AU 11 AVRIL

MER 5

JEU 6

VEN 7

SAM 8

DIM 9

L’OPÉRA de Jean-Stéphane Bron France/Suisse, 2016, 1h50, couleur ORPHELINE de Arnaud des Pallières

18H15

20H30

14H

14H30

16H30

18H30

14H

20H30

14H 18H15 16H

20H30

18H30

14H30

16H15

20H30

18H

20H45

18H45

20H45

18H

16H15

16H45

FÉLICITÉ de Alain Gomis

15H30

20H30

18H 20H15

14H 18H15 16H15

16H

16H 20H30 18H15 14H

20H15 LUN 10 MAR 11

Play it Again ! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui

LA FERME DES ANIMAUX de John Halas et Joy Batchelor Animation, Grande-Bretagne, 1954, 1h13, couleur, v.o. / v.f. CRIS ET CHUCHOTEMENTS de Ingmar Bergman Suède, 1972, 1h31, couleur, v.o. FREAKS de Tod Browning • USA, 1932, 1h03, noir et blanc, v.o. LE GRONDEMENT DE LA MONTAGNE de Mikio Naruse Japon, 1954, 1h36, noir et blanc, v.o. LES HOMMES PRÉFÈRENT LES BLONDES de Howard Hawks USA, 1953, 1h31, couleur v.o. DU 12 AU 18 AVRIL

THE YOUNG LADY de William Oldroyd Grande-Bretagne, 2016, 1h28, scope-couleur, v.o. TRAMONTANE de Vatche Boulghourjian Liban/France/Qatar… 2016, 1h45, couleur, v.o. L’OPÉRA de Jean-Stéphane Bron

14H30 (v.f.)

21H 14H30 16H15 VEN 14 SAM 15

MER 12

JEU 13

20H

18H15

15H30

14H 18H 16H

20H

14H30 20H* 16H30

17H30

20H

14H

17H*

DIM 16

19H30 17H30*

LUN 17 MAR 18

15H30* 20H30* 20H

16H30* 20H30* 18H

17H30

20H

16H30

14H30

Play it Again ! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui

ALICE COMEDIES de Walt Disney Animation, USA 1924-1926, 40’, noir et blanc, sans paroles LA FERME DES ANIMAUX de John Halas et Joy Bachelor CRIS ET CHUCHOTEMENTS de Ingmar Bergman LES HOMMES PRÉFÈRENT LES BLONDES de Howard Hawks LE GRONDEMENT DE LA MONTAGNE de Mikio Naruse FREAKS de Tod Browning MASCULIN FÉMININ de Jean-Luc Godard • France, 1966, 1h46, n. et b. DU 19 AU 25 AVRIL

LES P’TITS EXPLORATEURS, programme de 4 courts métrages Animation, France/Suisse, 2015-2016, 49 ’, couleur GLORY de Kristina Grozeva et Petar Valchanov Bulgarie/Grèce, 2016, 1h41, couleur, v.o. LETTRES DE LA GUERRE de Ivo M. Ferreira Portugal, 2016, 1h45, noir et blanc, v.o. TOMBÉ DU CIEL de Wissam Charaf France/Liban, 2016, 1h10, couleur, v.o.

14H30

16H30

18H30 20H30 16H15

15H*

VEN 21 SAM 22

MER 19

JEU 20

16H

15H

15H

14H 20H30 17H

18H15

16H15

16H15

19H

20H30

15H(v.o.) 15H(v.o.) 15H(v.f.)* 20H* 18H* 15H30* 18H 16H 18H30* DIM 23

LUN 24 MAR 25

17H

16H30

16H

18H15

20H

20H

14H30 20H 16H30

15H

18H

14H 18H30 20H30

18H15

18H30

20H15

15H

17H

Rencontre publique avec Alain Gomis jeudi 30 mars à 20h30 à l’issue de la projection de son film Félicité. (Billetterie à partir du jeudi 23 mars.) FESTIVAL Play it Again! à l’initiative de l’Association des distributeurs de films du patrimoine tarifs: carte Coursive 4€ / normal 5€ *

Projections dans le Grand Théâtre LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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