29.10 au 02.12 2014

Page 1

CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:37 Page1

C n

I o

v

N e

m

b

r

E

M

e

2

LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

A 0

1

4


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:37 Page2

C

I

Information

N

E

M

A

7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h / 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 24 juin 2015)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

PAT ET MAT de Marek Benesˇ •5 films d’animation, République Tchèque, 2014, 40’, couleur, sans parole m à partir de 4 ans m Séances tout public: mer 29 oct 16h15 / jeu 30 oct 15h30 / sam 1er nov 16h15 LE GARÇON ET LE MONDE de Alê Abreu • Animation, Brésil, 2013, 1h19, couleur m à partir de 7 ans m Séances tout public: mer 29 oct 14h30 / jeu 30 oct 14h / ven 31 oct 16h / sam 1er nov 14h30 / dim 2 nov 20h / lun 3 nov 18h15 / jeu 6 nov 16h / ven 7 nov 14h / dim 9 nov 14h30 m Séance scolaire possible: ven 7 nov 14h (sur séance tout public) PEAU D’ANE de Jacques Demy • France, 1970, 1h29, couleur m à partir de 6 ans m Séances tout public: jeu 30 oct 16h30 / mar 11 nov 14h30 / mer 19 nov 14h30 m Séances scolaires réservées aux élèves du dispositif national «Ecole et cinéma» LES QUATRE CENTS COUPS de François Truffaut • France, 1959, 1h33, noir et blanc m à partir de 10-11 ans m Séance tout public: ven 31 oct 14h m Séances scolaires réservées aux élèves du dispositif national «Collège au cinéma» PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films • Animation, Belg./Fr./R.-U., 2009-13, 42’, coul. m à partir de 6-7 ans m Séances tout public: mer 26 nov 14h / sam 29 nov 14h30 et 17h m Séances scolaires possibles: en décembre DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen • Animation, Norvège, 2013, 1h16, coul., version française m à partir de 4-5 ans m Séances tout public: mer 26 nov 15h / sam 29 nov 15h30 / dim 30 nov 17h m Séances scolaires possibles: en décembre POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Chante ton bac d’abord de David André


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:37 Page3

CHANSON D’INTRODUCTION DU FILM «CHANTE TON BAC D’ABORD» DE DAVID ANDRÉ

Si vous avez dix-sept ans Si un beau jour vous les avez eu Si vous êtes encore enfant Au fond Ou si vous n’y croyez plus C’est l’histoire de nos dix-sept ans Comme vous les avez vécus C’est l’histoire de nos parents Comme vous l’êtes devenus Une ville de bord de mer Loin de ses années dorées, passées Une ville au grand air Aux grands airs désenchantés Mais quand on a dix-sept ans On se fout évidemment Du vieux monde des parents De leurs avertissements Pas maintenant… Si vous êtes adolescent Ou si vous l’avez été Est-ce que le monde a changé Est-ce que le monde a changé?


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:37 Page4

National Gallery / Frederick Wiseman Après avoir promené sa caméra du côté de l’université de Berkeley (Californie) et avant, qui sait?, d’aller explorer la Maison Blanche, le réalisateur américain Frederick Wiseman a choisi de faire halte à la National Gallery de Londres. Douze semaines de tournage (entre la mijanvier et la mi-mars 2012), cent soixante heures de rushs au total, près d’un an de montage et, finalement, un film extraordinaire de près de trois heures. La quintessence de la méthode Wiseman, largement éprouvée depuis le temps qu’il «scanne» les institutions avec sa caméra; mais, plus encore, une réflexion d’une infinie richesse sur les rapports entre la peinture et le cinéma. Le Monde, mercredi 8 octobre 2014

Le musée, chambre d’écho du monde extérieur Comme dans les «symphonies urbaines» du cinéma muet, National Gallery filme d’abord le musée à l’aube, avant que ses salles ne se peuplent de visiteurs et de gardes. Bientôt, Wiseman donne à voir les coulisses de cette institution. Non seulement ses collections reposent en partie sur la traite négrière (comme le rappelle une conférencière à des écoliers, noirs pour certains d’entre eux), mais ce lieu public continue à ne pas aller de soi politiquement, dans une Angleterre libérale. Faut-il s’associer à un téléthon fortement médiatisé, quitte à gêner l’entrée des visiteurs? Comment aller chercher le public qui ne va jamais au musée? La séquence où s’affrontent à mots feutrés le directeur du musée et sa «communicante» pose la question de ce qu’est ou doit être le service public –que le précédent film de Frederick Wiseman, At Berkeley (2013), posait également en s’intéressant à la plus prestigieuse université publique américaine.

USA, 2014, 2 h 54, couleur, v.o. Réalisation, montage, son Frederick Wiseman Photo John Davey SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2014 : CANNES / LA ROCHELLE

DU 29 OCT AU 4 NOV

Monter, c’est donner à voir Frederick Wiseman alterne souvent les gros plans de tableaux de maîtres et les «têtes» des visiteurs qui les contemplent. Ces plans de coupe placent au cœur du film la question du regard. Comme si les tableaux, et peut-être l’art en général, ne commençaient à exister qu’une fois les visiteurs entrés. Spectateur par excellence, le réalisateur nous restitue la singularité de son regard sur les œuvres par la manière dont il les filme. Très tôt, dès les premiers plans du film, il entre dans le tableau, faisant fi des limites de son cadre : les plans de détail abondent, qui fragmentent la peinture, lui redonnant une dynamique propre par les moyens du cinéma. Ce «remontage» des tableaux, Wiseman l’effectue aussi dans leur épaisseur quand il s’intéresse au travail des restaurateurs, qui font apparaître d’autres

EN EXCLUSIVITE

4


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page5

tracés sous les chefs-d’œuvre que l’on croyait définitifs –manière de réintroduire du temps dans l’image: temps de la création, de l’esquisse, de la rature. Les mots et les choses Le montage (étape capitale dans la méthode de Wiseman, qui y consacre la plupart de son temps de réalisation) repose également sur une captation de la parole engendrée par les images. National Gallery est constitué en grande partie par les discours que suscitent les œuvres du musée: à partir de cent soixante heures de rushes réduites à à peine trois heures de film, il explore la façon dont la parole asticote le visible, tout en sachant qu’elle n’en aura jamais fini avec lui. A la parole docte, venue «d’en-haut», le film oppose le sens pédagogique des conférenciers du musée, animant l’œuvre en la reformulant –témoin le saisissant voyage dans le Moyen Age que la guide offre à ses auditeurs devant un tableau de 1377–, ou puisant dans la peinture les ressources d’un intense «storytelling» (le Moïse raconté aux enfants, Samson et Dalila). Le montage confronte ainsi la parole –sa puissance de raconter, de faire comprendre, de décrire– face au mystère de l’art, à ce qu’il conserve d’irréductible. Comme dans l’anamorphose des Ambassadeurs de Hans Holbein, quelque chose résiste à la description ou à l’interprétation. Même Léonard de Vinci, qui attire les foules, «peint l’invisible», comme le souligne le commissaire de l’exposition. La peinture parle au cinéma Peindre l’invisible: ce paradoxe est aussi un programme, que Wiseman reprend volontiers à son compte en partant du visible et de l’audible (ce qu’il tourne) pour avancer grâce au montage vers un entrelacs complexe, plus abstrait. National Gallery frappe donc par sa dimension réflexive. Montage, restauration, regard: Wiseman trouve au musée des métaphores du cinéma. Comme l’affirme l’une des guides, et comme nous spectateurs pourrions le dire à propos des films: «Les tableaux changent. Je le sais car je viens tous les jours ». Changement dont le regard du spectateur, et a fortiori du cinéaste, est le plus sûr garant. Lorsque, au dernier plan du film, apparaît un autoportrait de Rembrandt à l’âge mûr, le regard du documentariste a lui aussi changé, glissant du social à l’intime. Charlotte Garson in «Lumières sur un film… National Gallery» n°1, octobre 2014 Ed. Zérodeconduite.net

Peau d’âne / Jacques Demy Depuis sa sortie en 1970, la popularité de «Peau d’âne» ne s’est jamais démentie. De génération en génération ce véritable film-culte, dont on connaît par cœur les chansons et les répliques, continue d’enchanter les enfants et les adultes… Pourquoi «Peau d’âne»? RÉPONSE DE JACQUES DEMY Parce qu’une Princesse refuse d’épouser son père. Parce qu’un âne fait bêtement des crottes d’or. Parce qu’une rose qui parle vous regarde toujours dans les yeux. Parce qu’une fée tombe amoureuse et que cela ne se fait pas. Parce qu’un Prince a su rester charmant. Parce qu’enfin cette histoire de doigt et d’anneau, de vous à moi, c’est fort curieux. Il faut en avoir le cœur net. C’est pour cela qu’il est indispensable que «Peau d’âne» nous soit conté.

France, 1970, 1 h 29, couleur Scénario J. Demy d’après C. Perrault Musique Michel Legrand Avec Catherine Deneuve, Jean Marais Delphine Seyrig, Jacques Perrin… • pour tous et à partir de 6 ans • JEU 30 OCTOBRE 16H30 MAR 11 NOVEMBRE 14H30 MER 19 NOVEMBRE 14H30 ECOLE ET CINEMA

5


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page6

Le Garçon et le Monde / Alê Abreu Petit miracle: ce film d’animation venu du Brésil est un pur moment de grâce, de temps suspendu. Un bonheur total. ( TÉLÉRAMA) • Un film d’une ambition et d’une beauté folles. (PREMIÈRE) • Emouvant, fascinant, aussi bien pour les enfants que pour les adultes. (POSITIF)

O Menino et o Mundo Animation, Brésil, 2013, 1 h 19, couleur Scénario, animatique et montage Alê Abreu Musique Ruben Feffer, Gustavo Kurlat… • pour tous et à partir de 7 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC ANNECY 2014: CRISTAL DU LONG METRAGE / PRIX DU PUBLIC

DU 29 OCT AU 9 NOV

Cela commence avec deux coups de crayon, et trois notes de musique. Un petit garçon: deux traits noirs (les yeux), deux pastilles roses (les pommettes) dans un visage tout blanc, tout rond. Un air de flûte tout simple, signature d’un papa monté dans un grand train et parti loin, sans que le petit garçon comprenne bien. Trois fois rien. Mais à l’arrivée, quel voyage! Entre les premiers traits de crayon et les dernières notes de musique, le petit garçon est parti découvrir le monde, et peut-être retrouver son père. Et le monde s’est déployé, pour lui et pour nous, avec une poésie, un relief et une vigueur que l’on a rarement l’occasion de voir, même dans le cinéma d’animation… La campagne familiale, crayonnée à grands traits énergiques et naïfs, a pour enfer la cité immense, tapissée de collages, hérissée de lignes droites. L’enfance est floue, douce, peuplée de bêtes souriantes comme si l’enfant les avait dessinées. Mais le monde, qui finira par happer le fils comme il a happé le père, tend à devenir net, comme les bouches et les yeux collés qu’Alê Abreu marie pour donner aux visages des présentateurs de télévision une fixité laide. Le monde devient trop net. Il se laisse lentement dévorer par les machines qui remplacent les hommes et leurs mains d’artistes. Il y reste encore quelques enclaves de poésie: un jeune homme-orchestre, qui est peutêtre le futur de l’enfant, invente chaque jour une musique merveilleuse. Et, chaque nuit, tisse des vêtements fabuleux, colorés comme des arcs-en-ciel, comme autant de manifestes sans mots contre la ville, la machine, les hommes en danger de se ressembler tous. On n’entend presque jamais de voix : les adultes parlent une langue incompréhensible (du portugais à l’envers), parce que sans doute inutile. Les images et la musique suffisent: elles parlent en des termes limpides, tantôt pessimistes, tantôt pleins d’espoir, de ces troubles rapports entre la Nature éternelle et la grande fureur mécanique des hommes. Le petit garçon n’a pas de bouche: les yeux grands ouverts, il n’a pas non plus besoin des mots. C’est ce que semble rappeler Le Garçon et le Monde à tous les adultes qui croient soigner la Terre à coups de belles paroles: commençons par observer et par écouter, si nous voulons vraiment savoir où le monde a mal –et comment le soigner. Noémie Luciani, Le Monde du 8 octobre 2014

EN EXCLUSIVITE

6


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page7

François Truffaut

François Truffaut est mort le 21 octobre 1984. A l’occasion du trentième anniversaire de sa disparition, la Cinémathèque française lui consacre une grande exposition (jusqu’au 25 janvier 2015), conçue à partir de ses archives. Le projet national «A chacun son Truffaut» offre à quinze classes réparties sur tout le territoire la possibilité de découvrir l’œuvre du cinéaste et de faire la rencontre d’un parrain pour évoquer l’univers de François Truffaut. Une journée exceptionnelle, le jeudi 18 décembre, rassemblera tous les élèves à la Cinémathèque française. Sabine Haudepin, qui a fait ses débuts d’actrice, enfant, dans «Jules et Jim» et «La Peau douce», avant d’incarner en 1980 la jeune comédienne Nadine dans «Le Dernier Métro» viendra à la rencontre des élèves du Club vidéo du Collège Fromentin le lundi 17 novembre à 14 heures.

Les Quatre Cents Coups Si un cinéaste s’est intéressé à l’enfance ou à la jeunesse, c’est bien François Truffaut… […] Né le 6 février 1932, à Paris, il a grandi dans le quartier de Pigalle, fréquenté plusieurs écoles mais fut un mauvais élève. Avec son copain d’enfance Robert Lachenay (le personnage proche d’Antoine Doinel dans Les Quatre Cents Coups), il a fait l’école buissonnière, fréquenté en cachette de ses parents les salles de son quartier. Le jeune Truffaut aimait lire, il a dévoré les romans de Balzac, s’identifiant à des personnages imaginaires. La littérature et le cinéma l’ont sauvé sans doute de la délinquance… La suite, on la connaît… Truffaut voulait faire des films, comme ses amis de la Nouvelle Vague, Godard, Chabrol, Rivette ou Rohmer… En 1957, Truffaut réalisa le court métrage Les Mistons… L’année suivante ce sera Les Quatre Cents Coups, un film largement autobiographique où François Truffaut revient sur son enfance –l’école buissonnière, les parents indifférents, les premiers mensonges, la solitude de l’enfance. Il a besoin d’un jeune adolescent pour incarner Antoine Doinel. Que fait Truffaut? Il fait paraître une annonce dans le grand quotidien de l’époque, France-Soir, et plusieurs garçons se présentent lors du casting. Le meilleur d’entre eux, le plus convaincant, le plus audacieux et le plus juste se nomme Jean-Pierre Léaud. Il a à peine quatorze ans, une gouaille et une vitalité magnifiques. Une nouvelle page de l’histoire du cinéma va s’écrire, avec un adolescent comme héros. Serge Toubiana Directeur général de la Cinémathèque française

France, 1959, 1 h 33, noir et blanc Scénario F. Truffaut, Marcel Moussy Photo Henri Decae Son Jean-Claude Marchetti Musique Jean Constantin Montage Marie-Josèphe Yoyotte Avec Jean-Pierre Léaud, Albert Rémy Claire Maurier, Patrick Auffray… VENDREDI 31 OCTOBRE 14H COLLEGE AU CINEMA

Le Dernier Métro C’est en 1980 que François Truffaut réalise Le Dernier Métro, dont il a écrit le scénario avec Suzanne Schiffman en puisant notamment dans ses souvenirs de gamin de Paris sous l’Occupation. En situant l’action dans les coulisses et sur la scène d’un théâtre parisien, Truffaut réalise alors le pendant pour le théâtre de La Nuit américaine, réalisée sept ans plus tôt. Il y poursuit également son exploration des relations du triangle amoureux, commencée avec Jules et Jim. Porté par une équipe technique et artistique de grande classe (la photographie est signée par Nestor Almendros, la musique de Georges Delerue, etc.), et par une distribution éblouissante (Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Jean Poiret, Andréa Ferreol, Sabine Haudepin…), le film reçut un accueil critique et public extrêmement chaleureux et remporta dix César en 1981, dont celui du meilleur film. in Dossier de presse Avec le soutien de la Cinémathèque française et de l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma.

France, 1980, 2 h 15, couleur Scénario F. Truffaut, Suzanne Schiffman Montage Martine Barraqué Avec Catherine Deneuve Gérard Depardieu, Heinz Bennent Jean Poiret, Andréa Ferreol Paulette Dubost, Sabine Haudepin… LUNDI 17 NOVEMBRE 14H

‡ Film présenté par Sabine Haudepin VERSION NUMÉTIQUE RESTAURÉE

7


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page8

Chemin de croix / Dietrich Brüggemann A la dernière Berlinale, l’Ours d’argent du meilleur scénario est revenu à «Kreuzweg». Porté par des images exceptionnelles, ce film raconte le chemin de croix d’une jeune fille de quatorze ans vivant dans une famille profondément catholique. Elle tente de concilier sa foi avec son quotidien d’adolescente. La conscience du devoir se transforme insidieusement en folie religieuse. Maria se prend pour un soldat du Christ. Elle entend accomplir les quatorze stations du chemin de croix pour accéder à la sainteté. Le réalisateur Dietrich Brüggemann traduit ce motif sur le plan visuel. Les quatorze stations se déclinent en quatorze séquences dépourvues de montage et sans mouvement de caméra. Chaque tableau se présente comme une cage hermétique où Maria serait enfermée… www.arte.tv Comment est né «Chemin de croix»? DIETRICH BRÜGGEMANN : Je connais bien les milieux catholiques intégristes dans la mesure où j’ai

Kreuzweg Allemagne, 2014, 1 h 50, scope-couleur, v.o. Scénario Anna & Dietrich Brüggemann Photo Alexander Sass Montage Vincent Assmann Avec Lea van Acken, Franziska Weisz Florian Stetter, Lucie Aron Moritz Knapp, Klaus Michael Kamp… BERLIN 2014 : OURS D’ARGENT DU MEILLEUR SCENARIO PRIX ŒCUMENIQUE

DU 29 OCT AU 11 NOV

été amené à les fréquenter durant mon adolescence. En fait, au début des années 90, mon père a ressenti le besoin de se rapprocher de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. A ce moment précis de sa vie, il pensait que c’était la meilleure chose qu’il puisse faire. Cela a duré quelques mois, peut-être deux ans, et puis ça lui est passé. Cette expérience a été forcément marquante pour ma famille et moi. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X a ainsi inspiré la Fraternité Saint-Paul dans le film, pour autant celui-ci n’a absolument rien d’autobiographique. Quand ma sœur et moi avons démarré l’écriture de Chemin de croix, il n’a jamais été question de raconter notre histoire personnelle, mais celle d’une adolescente qui évolue au sein d’une famille différente des autres. Notre vécu nous a simplement permis d’être plus précis dans la description de cet univers particulier, d’aller plus loin que nous auraient autorisé nos recherches sur le sujet. Vous ne pouvez pas aller à la rencontre de catholiques intégristes et leur demander comme ça de raconter leur vie pour nourrir votre récit. Il faut connaître un minimum ce milieu, ses règles, ces gens… En fait, l’idée d’un film qui parlerait de religion était là depuis longtemps. Il fallait juste trouver le bon moment pour le faire. Certaines décisions controversées du pape Benoît XVI, notamment quand il a levé l’excommunication des cardinaux de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X en 2009, la résurgence de pratiques radicales voire le poids des églises évangélistes dans certaines régions des Etats-Unis ont remis la religion au cœur des débats. Le cœur du film est-il moins le portait d’une jeune fille que de pratiques religieuses? D. B. : Maria est évidemment au cœur du film, c’est même le personnage principal, pour autant je ne peux pas dire que ce soit seulement son histoire. Chemin de croix décrit un véritable système social, en l’occurrence une famille intégrée à une communauté bien spécifique, et Maria est au cœur de ce système: elle y vit, elle y a grandi, mais elle n’y est pas seule. Nous voulions avant tout décrire la mécanique du pouvoir dans une famille et comment ce pouvoir peut se combiner à une certaine idéologie… Diriez-vous que «Chemin de croix» est un film qui condamne la religion? D. B. : Non. Il n’est pas question d’un point de vue aussi strict. Je comprends bien sûr que le film puisse être vu comme une charge contre l’Eglise, d’ailleurs il n’est pas tendre avec elle, mais il s’agit aussi d’une charge contre une certaine manière d’élever ses enfants. Personnellement, je n’ai aucun problème avec la religion quand il s’agit de partage, d’entraide, d’échange entre les gens. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

8


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page9

De l’autre côté du mur Christian Schwochow

Fin des années 70, quelques années après la mort de son fiancé, Nelly décide de fuir la RDA avec son fils afin de laisser ses souvenirs derrière elle. La jeune femme croit à un nouveau départ de l’autre côté du mur, mais en Occident où elle n’a aucune attache, son passé va la rattraper… La jeune femme va-t-elle enfin réussir à trouver la liberté ?

Comment avez-vous découvert le roman «Lagerfeuer» (Feu de camp) de Julia Franck? CHRISTIAN SCHWOCHOW: J’ai découvert ce roman au début des années 2000. A cette période, de

nombreux livres de jeunes écrivains de l’Est, traitant de l’époque de la RDA et de ses conséquences, furent publiés. J’étais très intéressé par ces histoires de personnages qui changent de vie, aspirant à en vivre une autre, se retrouvant ainsi coincés dans un lieu transitoire étrange. J’ai eu le sentiment que c’était d’une certaine manière lié à mon histoire personnelle. Vous avez donné le livre à votre mère. Qu’en avez-vous pensé, Madame Schwochow? HEIDE SCHWOCHOW : Cela m’a fait l’effet d’un ressac. D’autre part, j’ai aimé l’idée de ce monde transitoire. On pourrait le comparer à une grossesse: en effet c’est comme s’il y avait un bébé à l’intérieur de vous, il est ainsi encore totalement abstrait. C’était la même chose avec notre désir d’aller à l’Ouest: nous ne savions pas ce qui nous attendait là-bas mais le désir d’y aller a toujours été présent. Qu’est-ce qui vous a séduit exactement dans l’histoire de ce livre? C. S. : Cet endroit très spécial : on savait que ce genre de camps existait, mais pas ce que cela impliquait d’y vivre sur une aussi longue période. Pour moi, c’était un sujet totalement inédit et passionnant. Ainsi, j’ai réalisé que cette partie de l’histoire allemande était encore complétement méconnue. Quasiment personne n’était au courant que les services secrets interrogeaient les gens dans ces camps. H. S. : Avant notre émigration, l’Ouest était pour nous comme un fantôme. Nous n’avions aucune idée de la manière dont fonctionnait la procédure d’immigration. Ni qu’il faudrait dire des phrases telles que: «J’étais persécuté politiquement». Comment imaginiez-vous votre départ et votre arrivée à l’Ouest? H. S. : C’était un peu flou, et c’est principalement le départ qui comptait à mes yeux –et pas seulement pour des raisons politiques. Julia Franck réussit quelque chose d’extraordinaire dans son roman : un personnage qui, durant son interrogatoire, affirme qu’elle n’est pas partie pour des raisons politiques, mais qu’elle voulait «se débarrasser des souvenirs». J’ai été impressionnée par cela. Parce qu’à l’Ouest, on pense que les gens partent seulement pour des raisons politiques ou économiques. in Dossier de presse

Westen Allemagne, 2014, 1 h 42, scope-couleur, v.o. Scénario Heide Schwochow d’après Lagerfeuer de Julia Franck Photo Frank Lamm Son Jörg Kidrowski Musique Lorenz Dangel Montage Jens Klüber Avec Jördis Triebel, Alexander Scheer Tristan Göbel, Jacky Ido… CESAR ALLEMAND MEILLEURE ACTRICE

DU 5 AU 18 NOVEMBRE SORTIE NATIONALE

9


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page10

A Girl at My Door / July Jung Young-nam, jeune commissaire de Séoul, est mutée d’office dans un village de Corée. Elle se retrouve confrontée au monde rural avec ses habitudes, ses préjugés et ses secrets. Elle croise une jeune fille, Dohee dont le comportement singulier et solitaire l’intrigue. Une nuit, celle-ci se réfugie chez elle…

Corée du Sud, 2014, 1 h 59, couleur, v.o. Scénario July Jung Photo Kim Hyung-seok Son Kim Hyun-sang Musique Jang Younggyu Montage Lee Young-lim Avec Doona Bae, Kim Sae-Ron Song Sae-Byeok… CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD

DU 5 AU 18 NOVEMBRE

C’est un sidérant mélange entre deux sortes de cinéma qui ne cessent de rivaliser, voire de s’affronter. D’une part, une façon brutale de se ruer à la violence, aussi bien celle du propos que celle des personnages. D’autre part, une intense délicatesse, pas moins troublante. Young-nam est une jeune officier de police de Séoul, qu’on découvre lors de son déménagement dans un petit port côtier. Une scène de retour en arrière indique que la raison de ce transfert est liée à un probable «scandale» sexuel. On range cette information dans un tiroir de sa mémoire et on l’oublie tant les premiers plans du film nous aspirent dans d’autres gouffres de fiction. En visite dans le patelin de sa relégation, la jeune femme est apostrophée par une mémé en triporteur, ivre morte et pas chiche en invectives. La scène est à la fois comique et inquiétante. Il y a également l’étrange affaire d’un carton de bouteilles d’eau minérale que la jeune femme a apporté avec elle de Séoul. Spectateur de cette bizarrerie, il nous vient la même réflexion que la logeuse de Young-nam: pour qui se prend-elle, cette bêcheuse? L’eau minérale locale n’est pas assez bonne pour elle? Ce détail qui aura bientôt une très grande importance dit beaucoup de la façon qu’a July Jung, réalisatrice de A Girl at My Door, de nous harponner.

SORTIE NATIONALE

10


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page11

Certes, il est beaucoup question de «girl» et de «door». Une jeune écolière, souffredouleur des enfants de son âge, est surtout la victime des maltraitances de son père et de sa grand-mère, la virago au triporteur. Elle vient toquer à la porte de la fliquette qui la prend sous son aile pour la protéger des coups dont on ne nous épargne en rien la crudité. Quiproquo homosexuel en découlera. Mais, sur le canevas de cette chronique villageoise particulièrement glauque, d’autres fils se nouent, moins visibles mais pas moins sombres. Qui instrumentalise qui quand la gamine met en scène un faux viol par son père ivre mort? Qu’avoue-t-elle exactement quand elle dit aux enquêteurs avoir été «touchée» par la gentille policière? Qui dénonce quoi quand ledit père, crapule notoire, s’avère surtout l’esclavagiste d’un groupe de travailleurs clandestins qui triment sur les bateaux de pêche? L’accident de la circulation qui a coûté la vie à la mémé infernale est-il bien un accident? Mine de rien, ce film pointilliste pose la question de l’innocence. Servie par une image horriblement belle et des acteurs terriblement gracieux, qui eux aussi instillent le doute. Gérard Lefort Libération du 20 mai 2014

Les Règles du jeu Claudine Bories et Patrice Chagnard

Lolita n’aime pas sourire. Kévin ne sait pas se vendre. Hamid n’aime pas les chefs. Ils ont vingt ans. Ils sont sans diplôme. Ils cherchent du travail. Pendant six mois, les coachs d’un cabinet de placement vont leur enseigner le comportement et le langage qu’il faut avoir aujourd’hui pour décrocher un emploi. A travers cet apprentissage, le film révèle l’absurdité de ces nouvelles règles du jeu. Dans l’espace désincarné d’un cabinet de placement, deux mondes se confrontent. A défaut de s’entendre vraiment, des jeunes chômeurs et leurs encadrants font leur possible pour s’accorder. Les écarts de classe apparaissent d’emblée dans la langue, dans les contenances comme dans les valeurs affichées: dire la vérité ou choisir le mensonge, refuser l’injustice ou se résigner. Sollicitude d’un côté, application de l’autre: chacun joue le jeu tant que l’illusion tient. Quand les faux-semblants ne sont plus supportables, la détresse pointe et la colère éclate. Nous partageons la joie sincère des deux parties quand un contrat d’embauche est enfin signé, puis la déconvenue s’impose de nouveau devant la vérité de l’exploitation. A cela s’ajoute le poids des secrets dont la douleur est si intense qu’elle interdit tout espoir. La vie de ces jeunes êtres commence à peine et «c’est déjà trop tard» pour certains. «Ce qui est terrible sur cette terre, c’est que chacun a ses raisons» disait Jean Renoir dans sa propre Règle du jeu, et rien n’est simple en effet. Chacun a sa règle: jouer le jeu du monde ou le refuser. Le film ne juge pas. Il laisse à chacun le soin de se déterminer. Le film ne juge pas, mais il rappelle la dureté de la vie par des paysages désolés où des usines solitaires apparaissent au loin, à la lisière des friches. Le monde est un jeu facile pour ceux qui acceptent de jouer le jeu du pouvoir. Il est un bagne pour les autres. Il n’y a pas de place pour l’innocence. Jean-Loïc Portron, cinéaste, www.lacid.org Film présenté à Cannes en 2014 et soutenu par l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion

Escales Documentaires 14e Festival International du documentaire de création de La Rochelle 4 au 9 nov. 2014

France , 2014, 1 h 46, couleur Scénario Claudine Bories, Patrice Chagnard Photo Patrice Chagnard Son Benjamin Van de Vielle Pierre Carrasco Montage Stéphanie Goldschmidt SOUTIEN ACID

JEUDI 6 NOVEMBRE 18H

‡ Rencontre avec Claudine Bories et Patrice Chagnard ENTRÉE LIBRE PARTICIPATIVE

11


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:38 Page12

Chante ton bac d’abord / David André

Magnifiquement réaliste. […] Enthousiasmant. ( TÉLÉRAMA) • Faire entrer de la poésie, mais aussi de l’humour et de la magie dans le réel, renforce le propos tout en lui donnant une dimension supplémentaire qui séduit et fascine. (LE MONDE) • Gonflé et enchanteur. (PREMIÈRE) • Un magnifique documentaire-comédie musicale. (LE NOUVEL OBSERVATEUR) • Un petit bijou bourré d’humanité. (LA CROIX) • Jacques Demy aurait apprécié les chansons qui émaillent le film et racontent la vie, les espoirs, la crainte de leurs parents face à l’avenir de ces jeunes. […] Une perle. (L’HUMANITÉ) • Attention, ce film est un petit miracle qui touche à la vérité de l’adolescence. […] Un film unique. (STUDIO CINÉ LIVE) • Sublime. Un Ken Loach musical. (FRANCE CULTURE) NOTE D’INTENTION

A quoi rêve-t-on quand on a dix-sept ans dans une région de France frappée par la crise économique? En débarquant à Boulogne-sur-Mer il y a deux ans, je n’avais qu’une idée encore imprécise de ce que ce film serait, lorsque j’ai croisé une «bande» au lycée public Auguste Mariette. L’hilarant Alex, l’innocente Gaëlle, l’émouvante Caroline, le mystérieux Nico et la fière Rachel. Des copains inséparables, qui souvent tenaient les murs du lycée et qui me «tapèrent dans l’œil» lors des repérages autorisés par un proviseur compréhensif –qu’il en soit ici remercié! Inséparables donc, idéalistes, un peu rebelles aussi: du genre regard en dessous, accrochés à leurs clopes roulées dans les petits matins brumeux, gloussant devant les grilles du lycée, d’un rire vachard à rendre parano les passants. En les approchant, je leur ai expliqué mon idée encore vague «Vous filmer toute l’année jusqu’au bac, mais surtout raconter l’histoire d’une bande dans une région en crise, vos rêves, vos parents, vos vies.» Non seulement ils étaient pour la plupart dubitatifs (un euphémisme), mais je ne leur avais pas tout dit et l’entreprise s’annonçait périlleuse: j’imaginais en effet depuis le commencement que ces adolescents pourraient interpréter

12


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page13

au fil du documentaire des chansons inspirées par leurs vies ou par leurs rêves. Une manière de faire basculer le réel dans une autre dimension… Cet univers désenchanté et enchanté à la fois, je l’imaginais proche des films sociaux anglais, sombre et drôle à la fois. A un détail près: c’était un documentaire. Sans scénario. Sans acteurs. Et sans l’assurance que cette bande, qui me plaisait tant, serait d’accord pour me suivre pendant des mois dans ce projet fou. J’avais aussi besoin de l’accord de leurs parents, que je projetais de filmer dans leur travail et à qui je voulais réserver une grande place dans le film. J’ai soigneusement caché au départ mon intention de faire un film musical. Je craignais que cette idée suscite l’incrédulité ou au contraire attire les apprentis chanteurs, ce qui n’était pas le projet du film. De leur côté comme du mien, cette période fut celle des questions et des craintes. Ce qui s’est passé ensuite, comment le décrire? Comme un rêve. Un moment qui a duré un an, où le réel a semblé épouser mon imaginaire. Au fil des saisons, la complicité s’est installée. Et le rêve s’est déployé. J’ai vu ces adolescents s’approprier ce que j’avais fini par leur avouer après quatre mois de tournage: l’écriture de chansons sur leur vie, mises en scène dans de petites «virgules» au milieu du réel. Je craignais le sarcasme, la peur, l’incapacité vocale; ils m’ont offert l’enthousiasme, la créativité, l’émotion. L’histoire de Chante ton bac d’abord, c’est cent jours de tournage, deux cents heures de rush dans lesquels nous avons voulu saisir la «fragilité» du monde adolescent, avec une caméra mouvante, peu de profondeur de champ, la lumière naturelle. C’est aussi onze scènes chantées, enregistrées dans la chambre d’un appartement loué non loin du lycée pendant un an. Des mois de montage à chercher l’équilibre entre le réel et la chanson. Et la production musicale à Paris, l’enregistrement des cordes, le mixage. A l’origine, le projet a été soutenu et financé par l’Unité documentaire de France 2. Aujourd’hui, l’accueil réservé au film dans les festivals et le soutien de Bodega Films lui ouvrent les portes des salles de cinéma, après une diffusion unique sur France 2 en octobre 2014. Tout au long de cette histoire, nous nous sommes attachés à ces adolescents qui nous ont confié une partie de leur vie, de leurs rêves, de leurs doutes. Pour ces familles et pour ces bacheliers, une nouvelle aventure commence avec la sortie du film. David André in Dossier de presse ILS EN SONT OÙ? CAROLINE Après une année en histoire de l’art qui ne lui a pas plu, elle commence un cursus d’histoire à Lille. L’an prochain, elle poursuivra ses études à la Réunion, où ses parents déménagent. Puis retour sur le continent pour achever sa licence. Et pourquoi pas au-delà? Elle se verrait bien travailler dans un musée. RACHEL Après une année d’hypokhâgne à Boulogne, durant laquelle la rebelle a eu du mal à se plier au moule, elle est sur le départ… pour l’Angleterre et un travail dans une ferme écologique. Pour «voir les choses sous un angle différent». GAËLLE Elle est en deuxième année aux Beaux-Arts de Lille. Elle veut par la suite passer le concours d’entrée à l’Ecole nationale supérieure des arts de la marionnette de Charleville-Mézières. Elle aimerait se spécialiser dans le théâtre et la mise en scène. Et, pourquoi pas, devenir comédienne. NICOLAS Après une année de lettres modernes à Boulogne, qui l’a ennuyé, il débute en psycho à Lille avec Alex, avec lequel il partage une colocation. Les cours l’intéressent, il aimerait devenir psychologue. Et continue d’écrire poèmes et saynettes de théâtre. ALEX L’an passé, il a eu son bac, avec un dix-neuf en musique. Inscrit en psycho avec Nicolas, il veut passer le concours d’éducateur spécialisé. Continuer les concerts avec son père et rentrer souvent à la maison, parce qu’il s’y sent «heureux». Télérama n°3379, 15 octobre 2014

La séance du jeudi 13 novembre à 20 h 30 sera suivie d’une rencontre avec David André.

France, 2013, 1 h 22, couleur Réalisation David André Photo Thibault Delavigne Son Laurent Rodriguez Chansons écrites et composées par David André avec les lycéens Arrangements Nicolas Weil, Sylvain Ohrel Alexandre Lier avec la participation de Grégoire Hetzel Avec Gaëlle Bridoux, Caroline Brimeux Nicolas Dourdin, Alex Margollé Rachel Motte, Alice Dutertre et leurs parents FIPA D’OR DU DOCUMENTAIRE 2014 PRIX EUROPA 2014

DU 12 AU 25 NOVEMBRE EN EXCLUSIVITE

13


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page14

Qui Vive / Marianne Tardieu Avec «Qui Vive», son premier long métrage, sélectionné à l’ACID à Cannes (un programme défricheur de films indépendants), Marianne Tardieu, trente-sept ans, signe un film de banlieue à la fois tragique et lumineux. Un film ancré dans une certaine violence sociale mais d’une douceur infinie, dans sa mise en scène comme dans son interprétation. La présence à l’écran de Reda Kateb et Adèle Exarchopoulos, deux grands espoirs du cinéma français, n’y est évidemment pas pour rien. Télérama

France, 2014, 1 h 23, couleur Scénario Nadine Lamari, Marianne Tardieu Photo Jordane Chouzenoux Son Nicolas Paturle, Julien Roig… Musique Sayem Montage Thomas Marchand Avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Rashid Debbouze, Moussa Mansaly, Serge Renko, Aexis Loret… SOUTIEN ACID FESTIVALS 2014 : CANNES / LA ROCHELLE

DU 12 AU 25 NOVEMBRE

Qui Vive surprend, interpelle, déconcerte… Il nous emmène sur des chemins inattendus, vers l’inconnu qui renouvelle le regard, époussette les clichés. En s’attachant aux pas de Chérif, la trentaine, vigile dans le centre commercial proche de sa cité, Marianne Tardieu prend le risque du film de banlieue avec ses codes, l’inévitable conflit de loyauté et d’appartenance, le désir d’échapper à ce territoire balisé. Mais dès qu’on entend Chérif expliquer qu’il s’obstine à passer le concours d’infirmier, on sait qu’on est ailleurs, dans un espace trouble. Un espace inédit qui permet le décalage, le décentrement. Un espace dans lequel les personnages prennent corps avec leurs singularités, leurs désirs, leurs aspirations. C’est ainsi que Chérif, incarné par un Reda Kateb en état de grâce, opaque et dense, toujours présent, attachant de délicatesse et de retenue, n’est jamais là où on l’attend. Reda Kateb capte notre empathie aussi bien dans l’action et la bagarre que dans l’émotion gaie de la rencontre avec la lumineuse Jenny, Adèle Exarchopoulos, pétillante. Rien de convenu donc dans le travail avec les acteurs, rien d’attendu dans la mise en scène sobre, épurée, élégante. La cinéaste fabrique avec précision un espace dans lequel chacun occupe une place originale, singulière et peut déployer avec énergie l’urgence de vivre et de se créer un avenir. Marion Lary, cinéaste, www.lacid.org Pourquoi ce sujet-là, à ce moment précis? C’est venu en réaction à mon court métrage précédent, Les Gueules noires (2007), où le personnage principal était très sombre, très monolithique. Pour le suivant, j’avais envie d’un personnage complexe, lumineux, contradictoire. C’est d’abord ce personnage qui s’est imposé dans ma tête puis j’ai inventé une histoire pour le faire vivre. Je tenais aussi à filmer le monde d’aujourd’hui, urbain, métissé et soumis à de fortes tensions sociales. Marianne Tardieu

SORTIE NATIONALE

14


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page15

Casanova Variations Michael Sturminger

En version théâtre, le projet «The Giacomo Variations» visait déjà à dépasser les frontières du genre. La version film, «Casanova Variations» est l’aboutissement ultime de cette expérience hors du commun. Ce projet est un mélange de cinéma, musique, théâtre, littérature et histoire qui pille les plus grands chefs-d’œuvre de l’opéra –à savoir «Le Nozze di Figaro», «Don Giovanni» et «Così fan tutte»– ainsi que le trésor immense que Giacomo Casanova nous a légué avec son manuscrit autobiographique de cinq mille pages. Michael Sturminger

Casanova a accepté la proposition du duc de Waldstein: il est bibliothécaire du château de Dux, en Bohême. En fin de vie, il s’est mis à y écrire ses Mémoires. C’est là qu’il reçoit la visite d’Elisa von der Recke, qui s’intéresse de près à son manuscrit. Casanova ne reconnaît pas dans les traits de cette femme pleine de charme une jeune fille qu’il avait séduite jadis et qui avait voulu mourir pour lui. Pour le fameux libertin, l’arrivée d’Elisa est à la fois stimulante, l’occasion de se lancer un nouveau défi (celui de la conquérir), et menaçante (il s’interroge sur la motivation de la voyageuse). Vient-elle pour se faire confier le texte et le publier? Est-elle poussée par la curiosité, inquiète de ce qu’il a pu livrer de leur liaison? A-t-elle l’intention de lire le texte convoité afin de s’en inspirer pour écrire ellemême une biographie à charge, comme elle le fit pour Cagliostro dans un ouvrage ayant rencontré un réel succès? Elisa suscite à la fois chez son hôte un sursaut de vie insouciant et la lassitude lucide d’un corps fatigué qui craint la mort. Hymne à la liberté et à toutes les facéties, le film use de plusieurs modes d’expression artistiques en abîme pour évoquer le symbole de l’hédonisme: cinéma, théâtre, opéra, musique, littérature. Aux extraits d’opéras de Mozart ou des Mémoires d’une vie se mêlent la représentation d’un spectacle, ses jeux de scène en trompe-l’œil, ses coulisses et les discussions captées durant l’entracte, John Malkovich incarnant à la fois l’interprète de Casanova (cet acteur né, expert en mensonge) et l’orchestrateur d’une troupe de comédiens et chanteurs enjoués. Cette remontée endiablée du temps passé ressuscite la jeune Teresa qui tente de se faire passer pour un garçon, la vierge Caterina qui se découvre enceinte des œuvres de Casanova alors qu’elle se morfond au couvent, ou Leonilda assumant de se donner à celui dont elle vient de découvrir qu’il était son père… in Dossier de presse

France / Allemagne / Autriche / Portugal, 2014, 1 h 58, couleur, v.o. Scénario Michael Sturminger d’après Histoire de ma vie de Giacomo Casanova et des scènes d’opéra par Lorenzo Da Ponte et Wolfgang Amadeus Mozart Photo André Szankowski Son Jean Paul Mugel Costumes et direction artistique Renate Martin, Andreas Donhauser Montage Evi Romen Avec John Malkovich, Veronica Ferres Florian Boesch, Jonas Kaufmann Anna Prohaska, Barbara Hannigan Miah PErsson, Kerstin Avemo… SOUTIEN AFCAE SAN SEBASTIAN 2014

DU 19 NOV AU 2 DEC SORTIE NATIONALE

15


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page16

L’Homme du peuple / Andrzej Wajda Lech Wałe˛sa est un travailleur ordinaire, un électricien qui doit composer avec une vie de famille, et sa femme Danuta. Alors que les manifestations ouvrières sont durement réprimées par le régime communiste, il est porté par ses camarades à la table des négociations. Son franc-parler et son charisme le conduisent vite à endosser un rôle national. Il ne se doute pas encore que sa vie va basculer, en même temps que la grande Histoire.

NOTE DE PRODUCTION

Le film commence avec Oriana Fallaci (Maria Rosaria Omaggio) qui entre dans l’appartement du couple Wałe˛sa, situé dans une HLM de Gda´nsk, pour y interviewer celui qui, plus tard, recevra le Prix Nobel de la Paix. La conversation avec l’une des plus grandes figures journalistiques de l’époque constitue la trame. Fallaci pose des questions que personne jusque-là n’avait voulu –ou osé– poser au leader du mouvement Solidarnos´c´ … Wałęsa, Man of Hope Pologne, 2013, 2 h 08, couleur, v.o. Scénario Janusz Głowacki Photo Paweł Edelman Son Jacek Hamela Musique Paweł Mykietyn Montage Gra˙zyna Grado´ n, Milenia Fiedler Avec Robert Wieckiewicz Agnieszka Grochowska Zbigniew Zamachowski Maria Rosaria Omaggio… DU 19 NOV AU 2 DEC

NOTE D’INTENTION

[…] J’ai rencontré Lech Wałe˛sa pendant les grèves des chantiers navals de Gda´nsk en 1980. Je le connais depuis l’époque des négociations entre Solidarnos´c´ et le gouvernement. C’est un personnage qui a marqué l’Histoire mais aussi un homme qui suscite encore une controverse… Si nous vivons aujourd’hui dans un pays libre, c’est grâce à l’imagination et au sens politique de Lech Wałe˛sa… Aussi bien par le biais de sa thématique que par celui de mon engagement personnel dans le mouvement de Solidarnos´c´ , L’Homme du peuple est étroitement lié à L’Homme de fer et L’Homme de marbre. En évoquant comment les désillusions des ouvriers vis-à-vis du communisme ont accéléré sa chute, ce film permet de rappeler mes précédentes tentatives de traiter de l’opposition politique en Pologne, dont l’action de Lech Wałe˛sa est l’aboutissement. Comment fut-il possible pour une seule personne de contribuer à changer le monde si radicalement? C’est en m’immisçant dans le cercle privé de Lech Wałe˛sa que j’ai voulu redonner corps à cette métamorphose incroyable, de simple ouvrier à leader charismatique. Andrzej Wajda in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

16


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page17

L’Incomprise / Asia Argento Au vu des deux premiers longs métrages d’Asia Argento, voici une bonne surprise. Dix années ont passé depuis Le Livre de Jérémie, son précédent essai, et la jeune femme a abandonné sa veine trash et confuse pour raconter avec sensibilité les tribulations d’une enfant de neuf ans, ballottée entre ses parents qui divorcent. Les plans nocturnes de la gamine qui traverse la ville, seule, avec son sac et son chat en cage pour aller d’un appartement à un autre rythment cette évocation douce-amère qui cite explicitement L’Incompris de Comencini pour mieux s’en détacher. Le ton n’est pas au mélodrame, ni à l’autobiographie, même si, bien sûr, on imagine que la réalisatrice a glissé des éléments personnels dans cette évocation d’une enfance dans les années 80, auprès de parents glamour qui se déchirent. Le travail sur la musique et sur la palette des couleurs contribue à retrouver le charme d’une époque révolue. Le film doit aussi beaucoup à l’extraordinaire charisme de Giulia Salerno, sa jeune interprète. Philippe Rouyer, Positif, juillet 2014

Vous n’hésitez pas à montrer les différents trajets d’Aria dans la rue et à les répéter …

Incompresa

ASIA ARGENTO: Montrer Aria dans la rue avec ses valises, la cage avec son chat dedans, offrait une

Italie, 2014, 1 h 43, couleur, v.o.

image symbolique évidente. Le poids des bagages, le poids de l’existence, le poids de sa solitude… Elle est toujours entre deux endroits, deux mondes, deux sensations. Il y a dans ces moments un mélange de liberté et de désespoir. C’est un peu Les Quatre Cents Coups de François Truffaut. Je suis partie de cette image pour écrire cette histoire. Aria est livrée à elle-même, ne sait pas où aller, puis se retrouve dans un petit jardin de merde à Rome avec une architecture fasciste. Il n’y a qu’elle et les chats errants. Comme eux, elle s’approche de l’abysse mais ne se fait jamais mal. Vous semblez chercher une certaine légèreté même dans les situations difficiles… A. A. : Les mots de la fin traduisent parfaitement mes intentions. Aria dit: «Je ne vous ai pas raconté tout ça pour jouer les victimes. Mais pour que vous me connaissiez un peu mieux. Et peut-être que maintenant, vous serez un peu plus gentil avec moi.» Oui elle souffre, ses parents, ses soeurs sont méchants avec elle mais elle reste solide jusqu’au bout. Au début du film, dans son journal intime, on peut y lire: «Aria est forte, c’est la meilleure!». Elle a de l’amour propre. Elle sait que tout ce qu’elle endure finira par passer. Elle ne se sent pas responsable de ce qui lui arrive… La beauté physique des parents était importante pour vous? A. A. : C’est la façon dont Aria les regarde. C’est sa vérité. Elle idéalise ses parents et ça passe par la beauté extérieure. C’est elle qui regarde ici. C’est son rêve. Elle voit la beauté de ses parents et ne comprend pas la laideur de leurs actes. in Dossier de presse

Scénario et dialogues Asia Argento, Barbara Alberti Photo Nicola Pecorini Son Tullio Morganti Musique Brian Molko, Asia Argento James Marlon Magas… Montage Filippo Barbieri Avec Giulia Salerno, Charlotte Gainsbourg Gabriel Garko, Carolina Poccioni… CANNES 2014 : UN CERTAIN REGARD

DU 26 NOV AU 9 DEC SORTIE NATIONALE

17


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page18

Pat et Mat / Marek Benes˘ Pat et Mat sont deux voisins et amis inséparables passionnés de bricolage. Ils déploient beaucoup d’énergie et d’imagination pour résoudre les petits problèmes de la vie de manière surprenante. Mais attention aux rebondissements et aux nombreuses cascades! Rép. Tchèque, 2014, 40’, coul., sans parole • à partir de 4 ans •  tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 29 OCT AU 1er NOV

Créés en 1976 par Lubomir Benesˇ pour la télévision tchèque, Pat et Mat sont désormais animés par son fils Marek Benesˇ à l’atelier d’animation Bonton Zlin film. Dans ces épisodes on retrouve le savoir-faire de l’animation en marionnettes d’Europe de l’Est, ainsi que le comique, parfois absurde des situations. AU PROGRAMME

LA SALLE DE BAIN • LES ASSIETTES EN PAPIER • LA PISCINE • L’ASPIRATEUR • LE PROJECTEUR

Panique chez les jouets / 3 films courts Le grand retour des héros de «Panique au village», série culte d’animation déjantée où des figurines, vivent de belles aventures dans une ambiance rock’n roll… Dans les deux autres films, les jouets aussi prennent vie: figurines au rebut pour «Macropolis» et effigie de Bruce Lee pour «Le Petit Dragon». LA BÛCHE DE NOËL de Vincent Patar et Stéphane Aubier (Belgique/France, 2013, 26’, couleur) avec les voix de Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Vincent Patar, Stéphane Aubier…

Belgique / France…, 2009-13, couleur, v.f.

 durée totale du programme : 42’ • à partir de 6-7ans •  tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 26 NOV AU 16 DEC SORTIE NATIONALE

Les fêtes approchent. Noël, le sapin, le réveillon. Indien et Cowboy attendent avec impatience leurs cadeaux. Surexcités par les préparatifs de la fête, ils se disputent et détruisent malencontreusement la bûche à laquelle Cheval mettait la dernière touche. Furieux, Cheval décommande les cadeaux auprès du Père Noël. Comment regagner les faveurs de Cheval et du Vieux Barbu? Comment récupérer les cadeaux? Pour Indien et Cowboy commence une longue, très longue nuit de Noël… EN COMPLÉMENT DE PROGRAMME

MACROPOLIS de Joël Simon (Royaume-Uni/Irlande du Nord, 2012, 8’, couleur Deux jouets mis au rebut pour malfaçon s’échappent de l’usine. Déterminés à rejoindre les autres jouets, ils explorent la grande ville… LE PETIT DRAGON de Bruno Collet (France, 2009, 8’ 15”, couleur) Trente-cinq ans après sa disparition, l’âme de Bruce Lee se réincarne dans le corps d’une poupée à son effigie. Avec assurance, le jouet en caoutchouc part à la découverte du monde hors d’échelle qui l’entoure…

De la neige pour Noël Rasmus A. Sivertsen

Une pépite norvégienne arrive sur nos écrans. Un conte de Noël plein d’action, tendre et décalé. Rasmus A. Sivertsen, jeune réalisateur talentueux, transpose avec justesse au cinéma les créatures de l’écrivain-dessinateur Kjell Aukrust. L’histoire est aussi drôle qu’intelligente et les personnages principaux et secondaires sont attachants et jouent à merveille. Animation, Norvège, 2013, 1 h 16, coul., v.f. • à partir de 4-5 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 26 NOV AU 16 DEC

C’est bientôt Noël à Pinchcliffe. Comme tous les habitants, Solan et Ludvig attendent la neige. Hélas, elle ne tombe pas… Leur ami Féodor décide alors de fabriquer un canon à neige ultra-puissant! Mais lorsque l’ambitieux directeur du journal local s’empare de la machine, Solan et Ludvig doivent prendre les choses en main pour éviter la catastrophe…

SORTIE NATIONALE

18


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page19

S P E C TA C L E S E N N OV E M B R E

Klaxon,

CIE AKOREACRO

ARTS DE LA PISTE

Acrobaties physiques et musicales, burlesques et poétiques par une douzaine d’artistes qui font du 3 au 9 novembre / 6 représentations leur cirque grandiose et chaleureux sous chapiteau. sous chapiteau - Le Gabut La Rochelle

On ne paie pas, on ne paie pas! TEXTE

KLAXON

THEATRE

DARIO FO / MISE EN SCÈNE JOAN MOMPART

Dans un quartier ouvrier, en Italie, les femmes se révoltent contre la hausse des prix et décident de partir du magasin sans payer. Une farce féroce et exquise qui enthousiasme. du 5 au 8 novembre / 4 représentations

Kenneth Weiss,

RÉCITAL DE CLAVECIN

MUSIQUE

ON NE PAIE PAS, ON NE PAIE PAS !

Un moment rare par l’un des grands maîtres du clavecin, qui célèbre Bach, Scarlatti et Haendel. mercredi 12 novembre 20h30

Cascadeur / Nosfell

MUSIQUES ACTUELLES

Deux superbes chanteurs, aux registres différents, dans une même soirée sous le signe de la jeudi 13 novembre 20h / à La Sirène La Rochelle fascination et de la rareté. concert organisé en partenariat avec La Sirène

James Carter Organ Trio,

“DJANGO UNCHAINED ”

JAZZ

Un des grands du jazz new-yorkais, lumineux, explorateur des répertoires musicaux, à savourer dans l’intimité du Théâtre Verdière. mardi 18, mercredi 19 novembre 20h30

L’Enfance de Mammame CHORÉGRAPHIE

KENNETH WEISS

DANSE

JEAN-CLAUDE GALLOTTA / 9 DANSEURS

à partir de 5 ans

L’histoire d’une tribu qui se nourrit d’humour et de gentillesse, et qui danse. mercredi 19 novembre 18h30 / à la Chapelle Fromentin La Rochelle spectacle présenté en partenariat avec le CCN La Rochelle

Le Petit Poucet

ou du bienfait des balades en forêt dans l’éducation des enfants TEXTE D’APRÈS CHARLES PERRAULT / MISE EN SCÈNE LAURENT GUTMANN

THEATRE à partir de 9 ans

Une version iconoclaste du célèbre conte, quand les moyens font défaut pour nourrir toutes les bouches d’un couple avec enfant. mar 25 novembre 20h30 , mer 26 novembre 19h30

Secret,

JOHANN LE GUILLERM / CIRQUE ICI

L’ENFANCE DE MAMMAME

ARTS DE LA PISTE

Equilibriste, jongleur, créateur, manipulateur d’objets, ce grand maître du secret n’hésite pas à traverser la piste sur des goulots de bouteille, chaussé de poulaines d’acier… du 24 novembre au 6 décembre / 10 représentations sous chapiteau - Port Atlantique La Rochelle - parking La Sirène

Renegades Steel Orchestra

MUSIQUE

Répertoire classique –Schubert, Liszt, Bach– pour des instruments qui ne le sont pas et une samedi 29 novembre 20h30, dimanche 30 novembre 15 h et 18 h musicalité insolite.

SECRET

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: u u

SECRET / Cirque Ici • THE FAMILY / Le Théâtre Semianyki • OPUS 14 • ROBOT • ONCLE VANIA • RENAN LUCE • LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE • AILEY II • DONKA

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.


CINEMA novembre 2014_PROGRAMME CINEMA 21/10/14 11:39 Page20

N O V E M B R E DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE

ME 29/10 JEU 30

LE GARÇON ET LE MONDE de Alê Abreu Animation, Brésil, 2013, 1h19, couleur PAT ET MAT de Marek Beneˇs 5 films d’animation, Rép.Tchèque, 2014, 40’, coul., sans parole NATIONAL GALLERY de Frederick Wiseman USA, 2014, 2h54, couleur, v.o. CHEMIN DE CROIX de Dietrich Brüggemann Allemagne, 2014, 1h50, scope-couleur, v.o. PEAU D’ANE de Jacques Demy • France, 1970, 1h29, couleur LES 400 COUPS de François Truffaut • France, 1959, 1h33, n. & b.

14H30

14H

16H15

15H30

DU 5 AU 11 NOVEMBRE

MER 5

LE GARÇON ET LE MONDE de Alê Abreu PEAU D’ANE de Jacques Demy • France, 1970, 1h29, couleur A GIRL AT MY DOOR de July Jung Corée du Sud, 2014, 1h59, couleur, v.o. DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR de Christian Schwochow Allemagne, 2014, 1h42, scope-couleur, v.o. CHEMIN DE CROIX de Dietrich Brüggemann

17H15 20H30

18H15 20H30 16H30

2 0 1 4

VEN 31 SA 1er/11

16H

14H30

DIM 2

LUN 3

20H

18H15

MAR 4

16H15 20H

17H15

14H30

17H30

20H30

17H45

16H 20H

SAM 8

DIM 9

LUN 10

MAR 11

14H30 16H15

14H 19H30 17H15

14H JEU 6

VEN 7

16H

14H 20H

18H45

18H15

18H45

14H

18H

16H15

15H45

20H30

14H30 21H 16H30

18H30

21H

14H30 21H 16H30

18H15 20H30

14H30

20H30

ESCALES DOCUMENTAIRES

LES RÈGLES DU JEU de Claudine Bories et Patrice Chagnard France, 2014, 1h46, couleur DU 12 AU 18 NOVEMBRE

QUI VIVE de Marianne Tardieu France, 2014, 1h23, couleur CHANTE TON BAC D’ABORD de David André France, 2013, 1h22, couleur DE L’AUTRE CÔTÉ DU MUR de Christian Schwochow A GIRL AT MY DOOR de July Jung LE DERNIER MÉTRO de François Truffaut France, 1980, 2h15, couleur DU 19 AU 25 NOVEMBRE

PEAU D’ANE de Jacques Demy CASANOVA VARIATIONS de Michael Sturminger France/Allemagne/Autriche/Portugal, 2014, 1h58, couleur, v.o. L’HOMME DU PEUPLE de Andrzej Wajda Pologne, 2013, 2h08, couleur, v.o. CHANTE TON BAC D’ABORD de David André QUI VIVE de Marianne Tardieu DU 26 NOVEMBRE AU 2 DECEMBRE

PANIQUE CHEZ LES JOUETS, programme de 3 films Animation, Fr./Royaume-Uni/ Belgique…, 2009-13, 42’, couleur DE LA NEIGE POUR NOËL de Rasmus A. Sivertsen Animation, Norvège, 2013, 1h16, couleur, version française L’INCOMPRISE de Asia Argento Italie, 2014, 1h43, couleur, v.o. CASANOVA VARIATIONS de Michael Sturminger L’HOMME DU PEUPLE de Andrzej Wajda

18H (1) MER 12

JEU 13

VEN 14

SAM 15

DIM 16

LUN 17

MAR 18

14H 19H15 15H45

18H30

20H15

14H30

14H30

19H15

15H30

20H30

16H15

20H30

16H15

17H45

17H15 21H

14H 16H15

14H 18H

18H30 16H15

18H 20H

14H 19H30 21H 17H15

21H 14H (2)

MER 19

JEU 20

VEN 21

SAM 22

DIM 23

LUN 24

MAR 25

14H30 18H

16H30

20H

18H45

16H15

21H

16H30

14H 18H45

17H30

14H30 21H

18H30

18H30

14H

14H30 21H

16H45 15H

20H30 18H45

20H15 16H15 MER 26

21H

14H 15H45

17H

JEU 27

VEN 28

SAM 29

16H30 18H45

14H 18H30 20H30 16H

MAR 2

17H

16H30

20H15

18H30

16H15

20H30

18H30 14H 20H45

18H

14H30 20H30

18H15 20H30

16H 18H

15H 21H

DIM 30 LU 1er/12

14H30 17H 15H30

14H

(1) Projection «Escales documentaires» du film Les Règles du jeu suivie d’une rencontre avec Claudine Bories et Patrice Chagnard

jeudi 6 novembre à 18h. (Entrée libre participative.) Rencontre publique avec David André, jeudi 13 novembre à 20h30 à l’issue de la projection de Chante ton bac d’abord. (Pré-vente billetterie à partir du jeudi 6 novembre.)

(2) Projection du film Le Dernier Métro de François Truffaut présentée par Sabine Haudepin, lundi 17 novembre à 14h. Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.