31.05 au 28.06 2017

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 28 juin 2017)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture L’Amant d’un jour de Philippe Garrel


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Rodin / Jacques Doillon

Nous n’aurons pas l’enfance d’Auguste, non plus que son dernier soupir. Pas plus son voyage en Italie, encore moins ses triomphes aux grandes expositions du siècle finissant. Quelques femmes qui passent, oui… Mais surtout des burins qui martèlent, des crayons qui soulignent, des mains qui modèlent. C’est en son atelier que, inlassablement, obstinément, modestement, Rodin est filmé par la caméra de Jacques Doillon. Comme le sculpteur lui-même, si souvent saisi de dos, qui regarde la glaise qu’il manipule, marque une pause, reprend son travail, Rodin contemple l’œuvre, juste l’œuvre, rien que l’œuvre. Mais Camille, la belle Camille, la frêle Camille, la folle Camille? Le long plan-séquence programmatique qui ouvre le film englobe bien la petite Claudel, qui entre dans le cadre avec grâce et timidité, puis y promène sa silhouette et son esprit avec davantage de confiance, parce qu’on ne peut envisager Rodin sans elle; mais elle n’est pas tout Rodin, et sa figure finira par s’effacer. Plus de vingt ans après Du fond du cœur, qui mettait en scènes (de ménage) les amours de Benjamin Constant et de Madame de Staël, le retour de Doillon au film en costumes déroutera peut-être. Car plusieurs choix radicaux s’opposent aux cent éclats passionnels qui ont émaillé la filmographie du portraitiste de la femme le plus éloquent de sa génération. Film d’enfermement et de pénombre, Rodin préfère le masculin au féminin, l’ellipse à l’acmé, l’allusion à l’explication, le grognement d’un Vincent Lindon parfois inaudible à la tirade égosillée. C’est le manque qui y creuse chacune de nos émotions… […] Cet état de manque s’épand sur la pellicule elle-même : jamais une couleur vive dans la palette composée par Christophe Beaucarne, aucune ornementation vaine dans les décors de Katia Wyszkop. Le monde gris s’étale tel que le voit Rodin : sombre, violent, austère, malgré les opulences du siècle… Seul comme les pierres, ainsi que l’énoncera un tiers. Il lui reste son œuvre, son grand œuvre. Le film s’élève soudain, atteint enfin aux grandes émotions. Car c’est un triple portrait d’artiste qu’ébauche alors Doillon, à travers un vertigineux dispositif en miroirs. Rodin, artiste célèbre mais qui s’estime incompris, se voue à la grande sculpture de Balzac, écrivain établi mais dont lui seul, Rodin, croit percevoir la nature viscérale et tourmentée… La narration, qui pratiquait jusqu’alors l’esquive, donne maintenant à voir le moment d’absolu: Rodin conçoit l’idée de ceindre Balzac, son pauvre et grand Balzac, d’un manteau de plâtre puis de bronze qui lui fera traverser les siècles… […] A travers son Balzac, Rodin, opiniâtre, grandit encore peu à peu. Et à travers son Rodin, Doillon ose se livrer peut-être davantage que dans vingt drames intimistes passés… Voilà tout. Fabien Baumann, Positif n°675, mai 2017

France, 2017, 1 h 59, scope-couleur Scénario Jacques Doillon Photo Christophe Beaucarne Son Erwan Kerzanet Décor Katia Wyszkop Costumes Pascaline Chavanne Musique Philippe Sarde Montage image et son Frédéric Fichefet Avec Vincent Lindon, Izïa Higelin Séverine Caneele, Bernard Verley Anders Danielsen Lie, Olivier Cadiot… CANNES 2017 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 31 MAI AU 18 JUIN SORTIE NATIONALE

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L’Amant d’un jour / Philippe Garrel Quand il était tombé avec elle, quand il avait osé la prendre dans ses bras, quand ils avaient versé sur le lit de fortune au milieu de tous ces étrangers et ces enfants qui vivaient là à l’université et qui ne semblaient pas s’apercevoir de leur présence alors qu’ils étaient si proches, quand il l’avait pénétrée si chastement alors qu’elle souriait et se lovait contre lui en bougeant doucement son corps alors que leurs peaux à tous les deux se faisaient si douces l’une pour l’autre, il avait compris que oui c’était à l’amour qu’ils avaient cédé et qu’ils s’abandonnaient, l’amour qui venait d’intervenir dans leur vie auquel il ne s’attendait pas et auquel ils ne pouvaient plus se refuser. Elle avait vingt ans et toutes les armes de la jeunesse et lui bien cinquante et ça il ne s’en rendait plus compte. Vingt ans, mais voilà c’était aussi l’âge de sa fille à lui. Il y songeait en se rhabillant. Comment prendrait-elle ça sa fille, qu’il chérissait entre toutes? Maintenant qu’il connaissait à nouveau l’amour.

France, 2017, 1 h 16, scope-noir & blanc Scénario Arlette Langmann Jean-Claude Carrière Caroline Deruas, Philippe Garrel Photo Renato Berta Son François Musy, Guillaume Sciamma… Décor Manu de Chauvigny Musique originale Jean-Louis Aubert Montage François Gédigier Avec Eric Caravaca, Esther Garrel Louise Chevillotte Laëtitia Spigarelli… SOUTIEN GNCR CANNES 2017 : QUINZAINE DES

RÉALISATEURS

DU 31 MAI AU 13 JUIN

Ça vous est apparu quand, que vos trois derniers films formaient une trilogie? PHILIPPE GARREL : En préparant le deuxième, L’Ombre des femmes. J’ai fait La Jalousie et j’ai vu que le prototype marchait. Le film faisait 1h15: ¼ d’heure de moins, c’est ¼ d’heure de moins à produire. Mais il y a plein d’exemples de films courts dans l’histoire du cinéma: personne ne se souvient que Le Cuirassé Potemkine fait 1h05. Donc j’ai gardé le même prototype et je l’ai reproduit trois fois – un film de 1h15 tourné en 21 jours. Et en scope-noir et blanc. Par-delà cette dimension économique, la trilogie s’est-elle engendrée à partir de motifs thématiques? P.G.: Comme spectateur j’aime autant les autres arts que le cinéma. Je ne suis pas plus cinéphile qu’amateur de peinture. Mais il y a une chose que j’ai faite à long terme dans ma vie, c’est lire Freud. J’ai dû commencer en 1975. Au Conservatoire, je leur fais apprendre depuis plusieurs années «les deux rêves de Dora», ou «le rêve de l’homme aux loups». Quand je fais un film –c’est pour ça que j’adore Bergman, presque autant que Godard– il y a un devoir freudien que je me colle à moi-même. Dans La Jalousie, je voulais traiter de la névrose chez la femme ; dans L’Ombre des femmes, la libido chez la femme; dans L’Amant d’un jour, l’inconscient chez la femme. Dans L’Amant d’un jour, je voulais parler du complexe d’Electre, c’est-à-dire le pendant féminin du complexe d’Œdipe, même si ce n’est pas complètement symétrique. Electre a fait tuer sa mère, Clytemnestre, parce qu’elle s’était remariée avec un autre homme. Dans le film, c’est l’histoire d’une amitié consciente entre une jeune fille et sa jeune belle-mère qui a le même âge qu’elle, et comment l’inconscient de cette jeune fille la pousse à se débarrasser de cette rivale pour le père. Ce n’est pas très important de comprendre ça mais c’est comme ça que je l’ai bâti. Extrait d’un entretien réalisé par Stéphane Delorme in Cahiers du Cinéma n°733, mai 2017

SORTIE NATIONALE

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Le Jour d’après / Hong Sangsoo

Vingt-et-un films en vingt-et-un ans! C’est la belle performance de Hong Sangsoo, cinéaste coréen qui ne cesse d’écumer les prix dans les festivals les plus prestigieux, de Cannes à Berlin en passant par Locarno, depuis 1996. Ecrivains, réalisateurs, artistes en mal d’amour sont les personnages auxquels ses films ont fini par nous habituer au cours de longues scènes de repas et de beuveries où les masques tombent toujours très vite. Ses récits minimalistes en forme de contes moraux peuplés d’intrigues amoureuses lui ont valu le surnom de «Rohmer coréen». Mais Hong Sangsoo a également l’élégance d’un peintre dans la composition très précise de ses plans ou dans l’usage du zoom qui lui permet de capter un changement d’attitude imperceptible chez un personnage. Chaque film (le cinéaste est capable de tourner et monter un nouvel opus en une semaine!), est une subtile variation du précédent et ne raconte au fond qu’une chose: comment les hommes et les femmes ont du mal à être ensemble. Ainsi donc voici Le Jour d’après, sélectionné en compétition au 70e Festival de Cannes, qui est peut-être son chef-d’œuvre, du moins le grand film de la maturité. Soit l’histoire d’un éditeur, Bongwan, qui a trompé sa femme avec son employée avant que celle-ci ne le quitte et que n’arrive Areum, une nouvelle jeune et jolie femme, pour la remplacer. Le film se déroule sur une seule journée, qui correspond au premier jour de travail d’Areum, au cours de laquelle la lâcheté de Bongwan va provoquer les humiliations successives de chacune des femmes qui l’entourent. Quelques allers-retours temporels nous donneront progressivement des indices sur la liaison adultère qui a précédé. Le Jour d’après est une grande comédie du désespoir, filmée dans un sublime noir et blanc, qui vous fera pleurer. Hong Sangsoo n’a peut-être jamais été si mélancolique… La tristesse a gagné du terrain. Les petites bassesses et les trahisons ont ouvert des blessures qui auront du mal à se refermer. Ce qui n’est sans doute pas sans rapport avec la part autobiographique du récit. Sans doute aussi parce que les disputes sont un peu moins arrosées qu’à l’accoutumée, le ton est plus grave, plus sérieux. La honte qui paraissait autrefois légère, passagère, sans conséquence, est devenue un sentiment existentiel qui colle à la peau. Petit moment d’accalmie au cœur de la tempête, un simple déjeuner entre Areum (interprétée par la formidable Kim Minhee) et Bongwan se transforme soudain en fable philosophique sur le sens de l’existence… Julien Rejl, www.cinemas-utopia.org

Geu-hu Corée du Sud, 2017, 1 h 32, noir et blanc, v.o. Scénario Hong Sangsoo Photo Kim Hyungkoo Son Seo Jihoon Montage Hahm Sungwon Avec Kwon Haehyo, Kim Minhee Kim Saebyuk, Cho Yunhee Ki Jubong, Park Yeaju, Kang Taeu… CANNES 2017 : SÉLECTION

OFFICIELLE

DU 7 AU 20 JUIN SORTIE NATIONALE

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Nothingwood / Sonia Kronlund A une centaine de kilomètres de Kaboul, Salim Shaheen, l’acteur-réalisateur-producteur le plus populaire et prolifique d’Afghanistan, est venu projeter quelques-uns de ses 110 films et tourner le 111e au passage. Ce voyage dans lequel il a entraîné sa bande de comédiens, tous plus excentriques et incontrôlables les uns que les autres, est l’occasion de faire la connaissance de cet amoureux du cinéma, qui fabrique sans relâche des films de série Z dans un pays en guerre depuis plus de trente ans. Une vie passée à accomplir un rêve d’enfant…

France / Afghanistan, 2016, 1 h 25, coul., v.o. Scénario Sonia Kronlund Photo Alexander Nanau, Eric Guichard Son Matthieu Perrot, Hassan Shabankareh Montage Sophie Brunet, George Cragg SOUTIEN AFCAE FESTIVAL CANNES 2017 : QUINZAINE DES RÉALISATEURS

DU 14 AU 27 JUIN

Dans «Nothingwood», vous décidez de suivre Salim Shaheen sur le tournage de l’un de ses films… SONIA KRONLUND : J’ai voulu que ce film soit un voyage plus qu’un portrait, un bout d’aventure que le spectateur pourra vivre avec les personnages, à leurs côtés et pas en surplomb. En gros, l’histoire se déroule pendant cinq ou six jours, le temps d’un tournage où Shaheen emmène sa troupe loin de Kaboul. Il y a une autre raison à ce dispositif : assis face à vous dans un fauteuil, Shaheen contrôle tout, surtout la caméra, parle beaucoup, et transforme singulièrement la réalité qui l’entoure à son avantage… […] Tout le monde sait qu’il baratine un peu, qu’il se vante, mais il y a un accord tacite, amusé, et les gens le laissent dire, et même l’aiment pour ça… En revanche, dès qu’il est en action, qu’il bouge, alors il change complètement. Reviennent la joie, le plaisir, l’excitation incroyable de tourner son film… Face à Shaheen, vous dites vous-même jouer un rôle: celui de la peureuse… S.K. : Pour que Shaheen lâche un peu de son contrôle sur tout, je me suis dit qu’il fallait que je rentre dans son jeu… et que je mette légèrement en scène notre relation… Sauf que je n’ai pas toujours joué, souvent j’avais réellement peur. Shaheen et son équipe se moquaient de moi en permanence! Les Afghans sont souvent fatalistes. Ils pensent que tout est déjà écrit, déterminé à l’avance par le doigt de Dieu… […] Et puis Shaheen est un véritable homme de courage… Même s’il y a des attentats, il se sent plus fort que la mort. L’un de ses films s’appelle d’ailleurs ainsi: Plus fort que la mort. Vous connaissiez bien l’Afghanistan? S.K.: Oui, j’y ai réalisé de nombreux documentaires pour la télévision et la radio. La première fois, c’était en 2000, sous les talibans, pour France Culture. C’était assez musclé, très étonnant. Et j’y suis retournée une quinzaine de fois. Vous interrogez aussi la frontière entre l’art et la vie… S.K. : La manière dont l’art et la vie s’articulent m’intéresse. J’adore ce passage quand son caméraman raconte qu’ils ont reçu une roquette sur un tournage, qu’ils sont allés à l’hôpital puis qu’ils sont tous retournés finir leur film, leurs béquilles sous le bras… Je cite souvent cette phrase de Robert Filliou: «L’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art.» D’une certaine manière, c’est le sujet du film. Et le titre du film S.K. : Il évoque la formule inventée par Shaheen: «Ici, ce n’est pas Hollywood, ce n’est pas Bollywood, c’est Nothingwood.»… Et c’est vrai que cet homme réussit à fabriquer du rêve avec rien du tout. Propos recueillis par Claire Vassé in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Ana, mon amour / Călin Peter Netzer L’histoire d’amour d’Ana et Toma commence dans une chambre d’étudiant. Ils sont jeunes, beaux, sensibles et exaltés ; ils s’aiment furieusement et rêvent de refaire le monde. Mais quand vient le temps d’affronter leurs démons, réels ou imaginaires, les amoureux s’accrochent désespérément l’un à l’autre, au risque de tout faire voler en éclats.

[…] Une affinité avec les personnages se diffuse d’un bout à l’autre du formidable et dérangeant, Ana, mon amour, au titre français quoique l’action se passe en Roumanie. Cˇalin Peter Netzer (Mère et Fils) invente un film-psychanalyse dont l’ordre des séquences obéit aux associations de pensée d’un patient chez son thérapeute. Il a aimé, fait un enfant, divorcé… Le réalisateur décrit l’amour comme toxique illusion… Netzer postule que le supposé cours de nos vies n’est qu’une agitation de surface, simple écume produite par nos torrents inconscients. Et le cinéma dans tout ça? Les images que nous voyons dans Ana, mon amour ne disent pas le réel, elles sont l’histoire que se raconte le héros, un récit qui (et nous) permet de comprendre l’histoire que nous ne verrons jamais. Passionnant. Fabien Baumann, Positif n°674, avril 2017 On entre souvent dans une scène dont l’action est déjà en cours. Vouliez-vous montrer que ce qu’on voit à l’image n’est que la partie immergée d’une histoire? CAˇ LIN PETER NETZER : Je voulais également créer chez le spectateur un sentiment de frustration quant au fait qu’il n’en sait jamais assez. On n’en sait jamais assez à propos de quelqu’un, ni à propos de soi-même. J’ai utilisé la psychanalyse comme un prétexte, de façon à laisser le spectateur rentrer dans la tête de Toma au milieu de ses souvenirs et de ses sentiments contradictoires, qu’il se sente aussi pris au piège, aussi paralysé ou aussi anxieux que le personnage. Je voulais que le spectateur puisse comprendre mon histoire «de l’intérieur». Le film peut s’éprouver comme une longue séance psychanalytique, avec ce qu’il montre du déni ou de la dépendance dans une relation amoureuse. En quoi la psychanalyse a-t-elle donné son impulsion au scénario? C. P. N.: C’était comme un filtre à travers lequel toutes les décisions étaient prises. Je ne voulais pas que cela soit le sujet du film, mais qu’il soit abordé sous ce prisme. Ce n’est pas un film sur la psychanalyse, mais plutôt un film psychanalytique. La psychanalyse a façonné le film de manière à le rendre distinct. Cela l’a affranchi de tout préjugé, même des miens. in Dossier de presse

Roumanie / Allemagne / France, 2017, 2 h 05, scope-couleur, v.o. Scénario Cˇalin Peter Netzer Cezar Paul Badescu adapté de l’ouvrage Luminata mon amour de Cezar Paul Badescu Photo Andrei Butica Son André Rigaut Décor Mihaela Poenaru Montage Dana Bunescu Avec Mircea Postelnicu, Diana Cavaliotti Carmen Tanase, Vasile Muranu Tania Popa, Igor Caras Romanov… FESTIVAL BERLIN 2017 : OURS D’ARGENT

DU 21 AU 27 JUIN SORTIE NATIONALE

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CINEMA JUIN 2017.qxp_PROGRAMME CINEMA 17/05/2017 09:46 Page8

Pas comme des loups Vincent Pouplard

Ils s’appellent Roman et Sifredi, ils ont à peine vingt ans et ils vivent dehors. Mais «pas comme des loups». Ce titre résume, à lui seul, toute la beauté de ce documentaire hors norme et hors clichés. Petits délinquants en rupture avec à peu près tout –la famille, la société–, les deux jumeaux ne sont pas filmés comme des bêtes sauvages, des animaux de meute grégaires et inquiétants. C’est dans leur verve et leurs rêves, dans leur mode de vie à la fois précaire et empreint d’une liberté à la Prévert, que le cinéaste a choisi de les montrer. «Les jeunes que j'ai rencontrés m’ont effrayé, et bouleversé, dit le réalisateur, par la force de leur déraison et la justesse de leur indiscipline.» Dans le béton nu d’un garage, une vieille école transformée en squat, ou à travers les branches d’une cabane dans les bois, c’est une aventure humaine aussi noire que lumineuse que reconstruit ce beau film buissonnier et inspiré. Cécile Mury, Télérama, 12 avril 2017

France, 2016, 59’, couleur Réalisation Vincent Pouplard Photo Julien Bossé Son Jérémie Halbert Musique originale Mansfield.TYA Montage Régis Noël SOUTIEN GNCR / ACOR FESTIVALS 2017 : CINÉMA DU RÉEL PARIS / LUSSAS / BRIVE EVREUX / CLERMONT-FERRAND…

DU 22 AU 27 JUIN

«Apaches» d’un jour, «blousons noirs» dans la nuit, «voyous» toujours, ces «hommes infâmes» qui intéressaient tant le philosophe Michel Foucault inspirent souvent une certaine peur, de la crainte et du rejet. Visages floutés, voix transformées, corps absents. La figure médiatique du délinquant est depuis plus d’une décennie de plus en plus absente ou caricaturale. Avec ce film, il y a le désir de donner un autre visage à ceux que l’on nomme «bandits», «voyous», « délinquants » comme si ces qualificatifs avaient la moindre valeur identitaire. Je voulais qu’ils retrouvent corps, voix et pensées. Quand j’ai rencontré Roman et Sifredi dans le cadre d’un atelier que j’animais, j’ai eu envie de prolonger cette rencontre et d’élaborer avec eux ce qui est devenu ce film. Il s’agissait pour moi d’ouvrir une porte, de rendre accessible une rencontre avec des jeunes « hors la loi » parfois, mais avant tout hors norme. Il n’y a pas de jeunesse ennemie, pas de « solution » carcérale à la délinquance des mineurs. Les maux se traitent avec patience. La nécessité de ce film émerge dans un contexte de désertion progressive de l’État quant au soutien aux actions de prévention, la fuite par la criminalisation de la misère sociale, la posture de la sourde oreille et de la règle sans appel. L’ordonnance de 1945 posait le caractère exceptionnel de l’incarcération pour un mineur délinquant et la nécessaire primauté d’un travail d’insertion sur la punition carcérale. Une décennie plus tôt, Jacques Prévert prenait la plume pour mettre en poème La Chasse à l’enfant. Ces mots dénonçaient la battue organisée à Belle-Ile, révolte suite à l’évasion de cinquante-cinq enfants du centre de correction et d’éducation. Vincent Pouplard in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITÉ

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CINEMA JUIN 2017.qxp_PROGRAMME CINEMA 17/05/2017 09:47 Page9

Taipei Story

/ Edward Yang

Taipei Story, deuxième film du Taïwanais Edward Yang (1947-2007), fut tourné en 1985 et à l’occasion de sa réédition en copie restaurée, il apparaîtra fatalement comme un film d’époque. De fait : les téléphones y sont avec fil, les vêtements, d’une autre mode et l’informatique commence à peine à déferler. Taipei Story pourrait aussi faire office de premier jalon, voire de balbutiement, en regard des chefs-d’œuvre d’Edward Yang qui allaient advenir (A Brighter Summer Day, Yi Yi…). Ces considérations anthropologiques ou cinéphiliques, et partant, rabat-joie, sont contrariées dès le premier plan du film : la maturité est déjà là et les personnages pourraient aussi bien déambuler en toges romaines qu’on continuerait à s’intéresser à ce qu’ils incarnent: justement un au-delà des apparences qui, en sourdine, est le sujet majeur du film. Cette sidérante actualité est simultanément esthétique et philosophique. Le cadre, les mouvements de caméra, la partition des lumières, la palette des couleurs, sont intempestifs, c’est-à-dire contemporains. Et les sentiments frappent hier comme aujourd’hui à la porte de nos cœurs inquiets : les débâcles de la conjugalité, le naufrage de la fraternité, les espoirs fugaces qui donnent l’impression que tout peut recommencer. Lung (Hou Hsiao-hsien, par ailleurs scénariste du film) et Chin (la pulvérisante Tsai Chin) sont deux amis d’enfance. Mais au fil du temps, cette amitié, comme de guerre lasse, a mué en un amour «moderne». Elle a un autre amant, il a eu une autre maîtresse. Chin est secrétaire dans un cabinet d’architecte, Lung est un ex-joueur de base-ball qui vivote dans le commerce des tissus. Une femme et un homme en faillite: financière (Chin perd son emploi, Lung multiplie les déveines) mais surtout morale. Un remord existentiel les tenaille, comme une honte d’être vivant quand à l’entour un monde ancien est en train de s’évanouir… Tout se joue à l’interstice, au hasard des interrupteurs électriques qu’on actionne sans cesse, et qui, littéralement, font clignoter l’image et vaciller la perception… On pourrait parler d’incommunicabilité, de métropole inhumaine, d’Antonioni comme modèle. Mais ce serait manquer que ce film pas bavard nous parle avec éloquence d’un monde qui allait déjà à sa perte au milieu des années 1980. Pourtant, certaines touches redonnent des couleurs, quelques nuances résistent. Ce sont toujours des détails en aparté: une dame perdue qu’une jeune inconnue aide à monter dans un bus, un copain dans la dèche dont on bourre les poches d’un peu d’argent, un ambulancier qui, dans un arrière-plan mutique, partage une cigarette avec deux flics. Le meilleur de l’humain qui, malgré tout, s’obstine. Gérard Lefort, Les Inrockuptibles, 12 avril 2017

Qing mei zhu ma Taïwan, 1985, 1 h 59, couleur, v.o. Scénario Edward Yang, Hou Hsiao-hsien Chu Tien-wen Photo Yang Wei-han Montage Fanchen Song, Qi Yang Wang Avec Hou Hsiao-hsien, Tsai Chin Lai Teh-nan, Chen Su-fang Wu Nien-jen, Ko I-chen, Ko Su-wun… DU 23 AU 26 JUIN VERSION RESTAURÉE

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Adieu Mandalay / Midi Z En 2014, alors que Midi Z n’a réalisé que trois longs métrages –«Return to Burma», «Poor Folk», «Ice Poison» – et cinq courts, tous inédits en France, le Festival International du Film de La Rochelle lui consacre un hommage. Cette initiative aurait pu sembler prématurée : elle saluait la promesse d’une œuvre naissante, à la dimension politique autant que sociétale, la concrétisation d’un style et l’acuité cinématographique d’un jeune cinéaste asiatique en passe de devenir majeur. «Le cinéma ne peut pas changer le monde réel, il ne peut être que l’expression qu'en donne un individu. Ce n’est qu’en allant au plus loin de cette expression que l’on rend justice aux humiliés et aux offensés réels. Ce n’est qu’en allant au bout de cette expression que l’on trouve pour soi un peu d’apaisement et de consolation.» Midi Z

Taïwan / France / Allemagne / Birmanie, 2016, 1 h 48, couleur, v.o. Scénario Midi Z Photo Tom Fan Son Tu Duu-Chih, Wu Shu-Yao Musique Lim Giong Montage Matthieu Laclau Avec Kai Ko, Wu Ke-Xi FESTIVALS 2016 : VENISE (SEMAINE DE LA CRITIQUE PRIX DU MEILLEUR FILM) / AMIENS (GRAND PRIX)

MER 28 JUIN 14 H et 18 H 30

A vingt ans et des poussières, ils quittent tous les deux, sans se connaître, la Birmanie et sa misère pour émigrer clandestinement en Thaïlande, paradis fantasmé de prospérité. La jeune fille a suivi des études jusqu’au lycée. Le garçon, non. Ils se rencontrent sur la route, à l’une des nombreuses étapes forcées du parcours de clandestin entre les montagnes et la ville. Et déjà, le déséquilibre de leur relation amoureuse se profile: il est prêt à tout pour l'aider et la protéger. Elle se laisse faire froidement. Le cinéaste Midi Z connaît bien son sujet: il a quitté la Birmanie de son enfance pour Taïwan. Ses frères et sœur ont tenté leur chance à Bangkok. Une somme de détails terribles sur le quotidien des travailleurs sans papiers émaille le récit, des arrière-cuisines de restaurant aux usines frontalières, pareilles à des prisons insalubres. Le réalisme n’est pourtant qu’un aspect de ce beau film, calme et maîtrisé, discrètement romanesque et ouvertement tragique. Il s’agit, avant tout, de l’imbrication fatale entre le destin commun des clandestins et une histoire d’amour particulière. Les épreuves endurées par la fille comme par le garçon disent la nécessité vitale d’une croyance à laquelle s’accrocher. Pour elle, c’est le rêve de devenir un jour thaïlandaise. Pour lui, c’est le couple qu’ils pourraient former ensemble, et rien d’autre… Ce malentendu, le cinéaste parvient à l’inscrire en germe dans presque chaque image où figure le couple. Comme dans les ténèbres de l’usine textile où ils se disputent à propos de leur avenir, au milieu du film: tout un barrage de filaments les sépare déjà. Louis Guichard, Télérama, 26 avril 2017

EN EXCLUSIVITÉ

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Certaines femmes / Kelly Reichardt

A la fin de Wendy et Lucy (2008), Michelle Williams montait dans un train de marchandises, comme Spencer Tracy et Loretta Young à la fin de Ceux de la zone de Frank Borzage (1933). Que ce soit dans l’Amérique en crise du début des années 30 ou dans celle de la fin des années 2000, il restait encore un espoir: celui de partir ailleurs à la recherche d’un monde meilleur. Le nouveau film de Kelly Reichardt s’ouvre sur le plan d’un long train de marchandises dans lequel aucune des trois héroïnes ne montera. Ni l’avocate Laura (Laura Dern) ni l’épouse Gina (Michelle Williams) ni la palefrenière Jamie (Lily Gladstone). La mondialisation ayant accompli son œuvre, le grand départ ne constitue plus une alternative. La sirène du train ne retentit plus comme l’appel du grand large mais comme l’écho d’un passé lointain ou comme le croassement de corbeaux dans les rues venteuses et neigeuses de la petite ville de Livingstone, Montana, où Kelly Reichardt a posé sa caméra pour adapter trois nouvelles de l’écrivaine Maile Meloy. Trois histoires bouleversantes –portraits sublimes de femmes– filmées séparément mais reliées par certains personnages qui reviennent, un même espace (la ville et ses environs), une même esthétique, une même mise en scène. Certaines femmes n’est donc en rien un film à sketchs. Kelly Reichardt, au contraire, creuse un sillon tout au long du film, chaque histoire pouvant se voir comme l’éloignement progressif des ondes circulaires produites par un ricochet à la surface de l’eau… Nicolas Azalbert, Cahiers du cinéma n°730, février 2017 Le film est fait de petits moments, de petits drames, de choses indicibles. On est loin des diktats des manuels de scénarios et de leurs schémas dramaturgiques tout faits… KELLY REICHARDT : Le public américain n’aime pas beaucoup l’ambiguïté. Pourtant, c’est précisément ce qui m’a plu dans l’écriture de Maile Meloy. Elle m’a donné confiance pour écrire un scénario où les événements sont ouverts aux interprétations et où le récit n’est jamais clos. Quand les actions et les sentiments sont moins ambigus, il est plus facile d’avoir une fin très émouvante car le spectateur sait exactement ce qu’il faut éprouver. Il n’est pas question d’être avare en émotions mais plutôt de chercher autre chose que cette simplification des sentiments imposée par l’industrie, y compris dans le cinéma indépendant. Je crois que notre culture consumériste a quelque chose à voir avec cette tendance à la sentimentalité. C’est peut-être là que se trouve la dimension politique du film, dans sa conception même: je résiste en montrant une humanité complexe et incertaine, qui puisse en même temps être égoïste et aimante, ambitieuse et paresseuse, autant de choses contradictoires qui peuvent se mêler en une seule personne. in Cahiers du cinéma, février 2017

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Certain Women USA, 2016, 1 h 47, couleur, v.o. Scénario et montage Kelly Reichardt d’après l’œuvre de Maile Meloy Photo Christopher Blauvelt Musique Jeff Grace Avec Laura Dern, Michelle Williams Lily Gladstone, Kristen Stewart Jared Harris, James LeGros… SOUTIEN GNCR FESTIVALS 2016 : SUNDANCE / LONDRES TORONTO / DEAUVILLE / NEW YORK

MER 28 JUIN 16H15 et 20H30


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7

VEN 2

SAM 3

DIM 4

LUN 5

MAR 6

RODIN de Jacques Doillon France, 2017, 1h59, scope-couleur L’AMANT D’UN JOUR de Philippe Garrel France, 2017, 1h16, scope-noir et blanc

14H 18H15 16H30 20H30

15H45 20H 14H 18H15

14H 18H15 16H30 20H30

16H15 20H30 14H30 18H45

16H15 20H30 14H30 18H45

14H30 18H45 17H 21H

15H45 20H 14H 18H15

DU 31 MAI AU 6 JUIN

ME 31/5 JE 1er/6

DU 7 AU 13 JUIN

MER 7

JEU 8

VEN 9

SAM 10

DIM 11

LE JOUR D’APRÈS de Hong Sangsoo Corée du Sud, 2017, 1h32, noir et blanc, v.o. L’AMANT D’UN JOUR de Philippe Garrel

15H45 20H15 14H

14H 18 H 16H

16H30 20H15 18H30

14H30 18H45 20H45

18H30

RODIN de Jacques Doillon

17H45

20H

14H

16H30

DU 14 AU 20 JUIN

MER 14

JEU 15

14H 20H15 15H45 18H15

18H

NOTHINGWOOD de Sonia Kronlund France/Afghanistan, 2016, 1h25, couleur, v.o. RODIN de Jacques Doillon LE JOUR D’APRÈS de Hong Sangsoo DU 21 AU 27 JUIN

ANA, MON AMOUR de C˘alin Peter Netzer Roumanie/Allemagne/France, 2017, 2h05, scope-couleur, v.o. NOTHINGWOOD de Sonia Kronlund

MERCREDI 28 JUIN

16H 20H

14H 16H15 20H

MER 21

JEU 22

14H 18H 16H15

15H15 20H45 17H45

14H 18H

18H30 14H30 16H45 20H30

VEN 23 SAM 24

15H45 18H15 14H

16H45 21H 19H15

14H 19H30

PAS COMMES DES LOUPS de Vincent Pouplard Fance, 2016, 59’, couleur TAIPEI STORY de Edward Yang Taïwan, 1985, 1h59, couleur, v.o.

ADIEU MANDALAY de Midi Z Taïwan/France/Allemagne/Birmanie, 2016, 1h48, couleur, v.o. CERTAINES FEMMES de Kelly Reichardt USA, 2016, 1h47, couleur, v.o.

VEN 16 SAM 17

16H45 20H30 14H30 DIM 18

14H30 18H 20H 16H15 DIM 25

17H45 15H45

LUN 12 MAR 13

14H30 20H30 18H45

14H 18H 16H

16H30

20H

LUN 19 MAR 20

16H30 20H15

14H 18H

14H30 18H15

16H 20H

LUN 26 MAR 27

15H45 20H30 14H

14H30 20H45

14H30

20H15

14H 18H 20H30 16H30

18H15

MER 28

14H 18H30 16H15 20H30

«La Fête du cinéma2017», du dimanche 25 au mercredi 28 juin. Tarif unique à toutes les séances 4 €  45e Festival International du Film de La Rochelle, du vendredi 30 juin au dimanche 9 juillet  A partir du mercredi 23 août : reprise des séances cinéma LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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