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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 29 juin 2016)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

FERDA LA FOURMI de Hermina Týrlovà Animation, République tchèque, 1968-1986, 42’, couleur, sans paroles m à partir de 3 ans m Séances tout public: jeudi 14, vendredi 15 avril 14h30 / mardi 19 avril 14h / mercredi 20 avril 14h30 / jeudi 21 avril 14h / samedi 23 avril 14h30

LE BARON DE CRAC de Karel Zeman • République tchèque, 1962, 1h23, colorisé, version originale m à partir de 7-8 ans m Séances tout public: mercredi 13, samedi 16 avril 14h30 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Le Bois dont les rêves sont faits de Claire Simon


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Marie et les naufragés Sébastien Betbeder

Le retour de Sébastien Betbeder après le très beau «2 automnes 3 hivers». Il signe ici une nouvelle «dramédie» à la fois mélancolique et pétillante…

La séance en avant-première du mercredi 30 mars à 20 h 30 sera suivie d’une rencontre avec Sébastien Betbeder.

Si l’écriture est née des personnages, lequel est venu en premier? SÉBASTIEN BETBEDER: Je suis parti de Siméon (Pierre Rochefort). L’écriture a pas mal chahuté la place

de chacun, mais Siméon est resté le personnage principal: c’est avec lui que commence le film, c’est lui qui déclenche le mouvement de fuite vers la Bretagne et l’île de Groix, les autres agissent principalement en réaction. L’idée d’aventure est primordiale et Siméon est bien un aventurier parce qu’il avance sans réfléchir à ce que sera la péripétie suivante. Je pense par exemple à la façon dont il s’intègre aux habitants de Groix, cette scène presque documentaire de la fête dans le bar de nuit : c’est comme s’il avait trouvé une famille. Siméon est clairement défini comme un personnage générationnel, au chômage, en colocation avec son meilleur ami, au fond assez solitaire. Il a été journaliste dans un magazine culturel: j’ai encore du mal à imaginer des films dont les protagonistes n’auraient aucun lien avec la culture… Et ensuite? S. B.: Marie (Vimala Pons) et Antoine (Eric Cantona) sont arrivés presqu’en même temps. Marie est le centre de gravité du récit, qui emmène le film vers l’un de ses thèmes majeurs, le travail d’écriture. En devenant le personnage du roman d’Antoine, elle devient celui de mon propre film. Il fallait un deuxième homme, qui vienne du passé de Marie: Antoine est peut-être mon alter ego, puisqu’il crée également de la fiction. Je recherchais cette mise en abyme, l’idée que son travail de création renvoie au travail même du film. Il se trouve qu’en plus, c’est un personnage assez surprenant, un peu autiste, un peu flippant et j’espère drôle. in Dossier de presse

France , 2016, 1 h 44, couleur Scénario et dialogues Frédéric Betbeder Photo Sylvain Verdet Son Jérôme Aghion Musique originale Sébastien Tellier Montage François Quiqueré Avec Pierre Rochefort, Vimala Pons Eric Cantona, Damien Chapelle André Wilms, Emmanuelle Riva Wim Willaert, Didier Sandre… SOUTIEN GNCR

DU 13 AU 26 AVRIL SORTIE NATIONALE

Keeper / Guillaume Senez Maxime aime Mélanie. L’un comme l’autre n’ont pas seize ans. Ils ne sont ni branchés, ni bourgeois, ni prolos. D’ailleurs, l’adolescence telle que la représente Keeper n’a rien de spectaculaire à offrir… Mise sur orbite aux festivals de Locarno, Toronto et Angers (Grand prix du jury), cette histoire d’amour a priori banale entre deux jeunes qui attendent leur premier enfant se révèle comme l’une des explorations les plus réussies de cet entre-deux qu’on appelle l’adolescence. […] Guillaume Senez, un nom à retenir d’urgence. Jean-Vic Chapus, Sofilm n°38, mars 2016

France, 2015, 1 h 35, scope-couleur Scénario G. Senez, David Lambert Avec Kacey Mottet Klein, Galatea Bellugi Catherine Salée, Sam Louwyck… DU 31 MARS AU 5 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Volta à Terra / João Pedro Plácido Nicolas Philibert m’a dit que «Volta à Terra» était un acte d’amour, c’est exactement comme ça que je l’ai vécu. João Pedro Plácido

Retour à la terre Portugal / Suisse / France , 2015, 1 h 18, couleur, v.o Scénario Laurence Ferreira Barbosa et João Pedro Plácido Photo João Pedro Plácido Montage Pedro Marques Avec Daniel Xavier Pereira, Antonio Guimarães, Daniela Barroso et les habitants d’Uz SOUTIEN ACID FESTIVALS 2015 : CANNES, ACID / CHICAGO (MEILLEUR DOCUMENTAIRE) LISBONNE (MEILLEUR FILM)

DU 31 MARS AU 5 AVRIL

A Uz, hameau montagnard du nord du Portugal vidé par l’immigration, subsistent quelques dizaines de paysans. Alors que la communauté se rassemble autour des traditionnelles fêtes d’août, le jeune berger Daniel, autour duquel Volta à Terra virevolte, rêve d’amour. Plácido le suivra tout au long de son film dans son quotidien laborieux, entre différents travaux agricoles et tentatives de conquêtes féminines, au milieu des habitants de son village, filmés comme les dernières reliques d’un monde dont la disparition semble à chaque instant imminente. Il faut dire tout de suite la force de ce récit, dans une démarche qui n’est pas sans évoquer les Profils Paysans de Raymond Depardon, récit mené contre les vents et le temps qui coule, pareil à une matière insaisissable mais qui pourtant se fait sentir chaque jour au quotidien lorsqu’on travaille la terre. L’immuable cycle des quatre saisons et les travaux des champs reprennent vite le dessus sur les aspirations de Daniel à un ailleurs. Entre la jachère hivernale et l’arrivée des fils prodigues au mois d’août, Volta à Terra est aussi l’histoire d’une résignation tue et douloureuse, et en même temps, l’histoire de son versant positif : la puissance de la transmission, du lien avec les parents qui lèguent souvent plus qu’une terre ou quelques vaches. C’est tout un savoir que le film tente de préserver avec une bienveillance et un amour du regard de l’autre saisi grâce à la douce lumière des montagnes de la région. S’y jouent ainsi des tentatives insoupçonnées de connexions entre les hommes, les animaux et la nature : Volta à Terra est parfois, littéralement, un film fantastique. Morgan Pokée,www.critikart.com, 21 mai 2015 Quels sont vos liens avec ce hameau du nord du Portugal? JOÃO PEDRO PLÁCIDO : Mes grands-parents maternels vivaient à Uz, ma mère y est née. Ils ont

déménagé à Lisbonne lorsque je suis né. Mais nous retournions à Uz lors des vacances scolaires. Je suis donc un mélange entre la ruralité extrême du nord et le centre-ville de Lisbonne. Ce sont ces deux mondes qui m’ont élevé. J’ai commencé à avoir un regard critique, social et politique relativement jeune, mais je ne voulais pas pour autant faire un manifeste politique avec Volta à Terra. in Dossier de presse

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Soleil de plomb / Dalibor Matanic´ Apprendre à dépasser ses blessures et ses souffrances, et accepter d’aimer. Tel est ce qui constitue le cœur de Zvizdan. Car le simple synopsis (trois décennies, trois histoires d’amour dans deux villages voisins accablés par une longue histoire de haine interethnique) donne une idée assez tronquée de ce que peut être ce film. Matanic´ ne tourne pas le dos à l’histoire, mais délaisse les reconstitutions historiques pour se concentrer sur l’exploration de l’intime. Trois couples, à chaque fois interprétés par les mêmes acteurs (excellents Tihana Lazovic’ et Goran Markovic’). Lui est serbe, elle est croate. En 1991, les amoureux sont brutalement séparés par l’arrivée de la guerre. En 2001, les cicatrices du conflit sont encore trop fraîches pour que les amants parviennent à surmonter ce qui les sépare. Dix ans plus tard, une catharsis est enfin possible. Intense et sensuel, dépouillé et chatoyant, Zvizdan possède une énergie brute et libératrice de pulsions enfouies. Réalisateur prolifique, Dalibor Matanic´ livre ici son film le plus accompli. Mathieu Darras, Positif n°653-654, juillet-août 2015

Vous avez vécu les décennies durant lesquelles se déroule l’action de vos films –comment cela a-t-il affecté votre manière d’approcher ce sujet ? DALIBOR MATANIC’ : Le déclic a eu lieu lorsque je me suis rappelé ce que me disait ma grand-mère lorsque nous parlions de mes petites amies : « tant qu’elle n’est pas l’une des leurs…» Elle souhaitait que j’évite de fréquenter des jeunes filles serbes. Ma grand-mère m’a toujours manifesté un amour et un soutien inconditionnels, et je trouvais cette attitude contradictoire, perturbante. Moi-même, j’avais déjà pu observer des actes de discrimination ethnique, religieuse, politique et sociale, des comportements intégrés et banalisés au fil des générations qui ont causé tellement de souffrance par la suite. Je voulais voir s’il était possible de placer l’amour au-dessus de tout dans un environnement comme celui-là, s’il était possible de plonger dans l’étape la plus pure et la plus essentielle de la vie humaine. En d’autres termes, je voulais me confronter, de manière cinématographique, à cette déclaration effrayante faite par quelqu’un qui m’était si cher. Les mêmes acteurs jouent trois couples différents –Ivan et Jelena, Nataša et Ante, et Luka et Marija. Comment ont-ils reçu ces trois histoires qui sont très différentes? D. M. : Naturellement c’était un challenge pour eux, et ils ont été formidables, prêts à tout explorer. Je souhaitais faire apparaître de subtiles différences entre les personnages, tout en mettant en avant l’idée que, à travers leurs visages identiques, nos trois couples partageaient un même amour. in Dossier de presse

Zvizdan Croatie / Serbie / Slovénie, 2015, 2 h 03, scope-couleur, v.o. Scénario et dialogues Dalibor Matanic’ Photo Marko Brdar Son Mladen Pervan Musique Alen Sinkauz, Nenad Sinkauz Montage Tomislav Pavlic Avec Tihana Lazovic’, Goran Markovic’ Nives Ivankovic’, Dado C’osic’… CANNES 2015 : UN CERTAIN REGARD PRIX DU JURY

DU 30 MARS AU 12 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Visite ou Mémoires et Confessions / Manoel de Oliveira «La mort est-elle la fin de tout?», trente-deux films suivront, mais la question restera sans réponse. «Et je m’éclipse», conclut-il en prenant congé. Manoel de Oliveira est mort à l’âge de cent six ans, le 2 avril 2015. POURQUOI UN FILM POSTHUME?

Visita ou memórias e confissôes Portugal / France, 1982, 1 h 08, couleur, v.o. Scénario et dialogues Manoel de Oliveira et Augustina Bessa-Luis Photo Elso Rocque Son Joaquim Pinto, Vasco Pimentel Montage Ana Luisa Guimaraes Avec Manoel de Oliveira Maria Isabel Brandão de Meneses de Almeida Carvalhais Voix off Teresa Madruga, Diogo Doria Avec la participation de Manuel Casimiro de Oliveira, José Manuel de Oliveira… CANNES 2015 : CANNES CLASSICS

Contraint de quitter sa maison, construite à Porto au début des années 1940, Manoel de Oliveira décide de réaliser un film sur l’architecture, l’esprit et le vécu de cette demeure familiale dont il revendique une part de paternité. Il évoque des souvenirs qui y sont attachés puis il s’intéresse successivement à d’autres souvenirs liés à d’autres lieux qui ont marqué sa vie. Au-delà des confidences que livre le réalisateur alors âgé de soixantetreize ans, le spectateur peut identifier à l’image plusieurs signes familiers de l’œuvre passée et surtout de l’œuvre à venir d’un cinéaste qui a encore presque toute sa carrière devant lui. Il livre des réflexions sur les thèmes qui habitent ses films: la mort, la pureté, les femmes, la virginité, la sainteté… dans une longue séquence de plans fixes. Une visite d’amis, prétexte narratif du film, est l’occasion d’une visite des lieux nous rappelant que la maison est un des grands thèmes de l’œuvre du cinéaste. Comme la maison a sa part de mystère, le film renferme peut-être des secrets qui se livreront avec les années. C’est sans doute pourquoi Visite ou Mémoires et Confessions était sous scellés depuis presque trente-cinq ans. Par ailleurs, en faisant de son film une œuvre posthume, Oliveira poursuit sa réflexion sur le cinéma. Après Amour de perdition et Francisca, juste avant Le Soulier de satin (1985) et Mon cas (1986), Visite ou Mémoires et Confessions se trouve à un moment décisif dans la maturation de l’esthétique du réalisateur. A l’époque, son analyse l’avait mené à nier la nature propre du cinéma, qu’il définissait comme un simple «procédé audiovisuel de fixation», une sorte de satellite du théâtre. Avec Mon cas, il approfondit sa réflexion en établissant une distinction matériel/immatériel entre ces deux expressions artistiques. Visite ou Mémoires et Confessions va implicitement plus loin. Au «je ne suis pas là», immatériel, consubstantiel de la nature de l’œuvre cinématographique, Oliveira substitue un «je ne suis plus là». Si le spectateur voit à l’écran Manoel de Oliveira, du moins son image, c’est parce qu’il n’est plus là, qu’il n’est plus de ce monde. C’est son fantôme que nous voyons. Mais la vie continue, comme le suggèrent les lumières qui s’allument à l’étage, alors que les visiteurs prennent congé de la maison. Jacques Parsi in Dossier de presse Jacques Parsi a travaillé comme «conseiller littéraire» sur tous les films de Manoel de Oliveira depuis Amour de perdition (1978). Il lui a également consacré deux ouvrages: Conversation avec Manoel de Oliveira (Cahiers du Cinéma, 1996) et Manoel de Oliveira, cinéaste portugais au XXe siècle (Centre Pompidou, 2001).

suivi de Portugal / France, 2014, 20’, couleur, v.o. Scénario Manoel de Oliveira Photo Renato Berta Montage Valérie Loiseleux Avec Diogo Doria, Luis Miguel Cintra Ricardo Trepa, Mario Barroso DU 6 AU 19 AVRIL

Le Vieillard du Restelo

/ Manoel de Oliveira

Une plongée libre et désespérée dans l’Histoire telle qu’elle s’est déposée, comme un limon fertile, dans la mémoire de Manoel de Oliveira. Il réunit sur un banc du XXIe siècle Don Quichotte, le poète Luis de Camões, les écrivains Teixeira de Pascoaes et Camilo Castelo Branco. Ensemble, emportés par les mouvements telluriques de la pensée, ils dérivent entre passé et présent, défaites et gloire, vanité et folie, à la recherche de l’inaccessible étoile. www.festival-entrevues.com

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L’Avenir / Mia Hansen-Løve A tout juste trente-cinq ans, Mia Hansen-Løve vient de remporter l’Ours d’argent de la meilleure réalisatrice à la Berlinale. «Par dessus tout, je voudrais remercier Isabelle Huppert pour m’avoir fait confiance», a-t-elle déclaré en recevant la prestigieuse récompense. La comédienne incarne Nathalie, professeur de philosophie confrontée à une liberté nouvelle après le départ de son mari.

Quel est le premier plan qui vous ait impressionnée au cinéma? MIA HANSEN-LØVE : Je ne saurais pas dire quel est le premier plan, mais une scène qui m’obsède c’est

la fin de Conte d’hiver d’Eric Rohmer. Les retrouvailles dans le bus, l’héroïne qui revoit par hasard l’homme qu’elle continuait d’attendre en dépit du bon sens. Et la fin –« faut pas pleurer», «je pleure de joie». Comme « le chemin que j’ai parcouru pour arriver jusqu’à toi» de Pickpocket. La trajectoire d’un personnage, la persévérance, à qui le film finit par donner raison, la réunion de deux êtres, le rôle incantatoire du cinéma… Ce type de dénouement me donne une clef de la relation que j’ai au cinéma. Plus que jamais dans «L’Avenir», le destin de vos personnages n’est jamais figé, et vous filmez la vie comme une éternelle possibilité de recommencement. M. H-L.: J’ai un rapport ambivalent avec cette idée : comment croire à la liberté et au destin en même temps? Cela crée une tension, entre la conviction qu’il faut accepter d’être emporté et celle d’un accomplissement possible dans ce mouvement que l’on ne maîtrise pas. D’où vient Nathalie? Comment s’est-elle construite dans votre imaginaire? M. H-L.: Elle vient en partie du couple que formaient mes parents, de leur complicité intellectuelle, et de l’énergie de ma mère. Après, il y a la brutalité des ruptures et la difficulté pour beaucoup de femmes à partir d’un certain âge, d’échapper à une forme de solitude, chose que j’ai comme tout le monde eu l’occasion d’observer. Mais j’ai écrit le film en pensant à Isabelle Huppert et Nathalie est donc devenue la rencontre entre ce qui est issu de mes souvenirs, observations, et elle, Isabelle. Le scénario de L’Avenir s’est écrit pour ainsi dire tout seul alors même que j’en redoutais le thème et ses effets sur moi. Le sujet m’effrayait par une certaine noirceur qui a trait à la condition féminine mais il s’est imposé. Quitte à y aller, j’ai voulu le faire sans peur, et sans autocensure. La peur, cela aurait été, par exemple : faire advenir une rencontre amoureuse pour rendre la fin plus optimiste. La censure, de faire de Nathalie autre chose qu’une prof de philo. Plus j’ai avancé, plus j’ai pris conscience du lien entre l’enseignement de la philosophie telle que je l’ai vécu à travers mes parents et ce qu’est pour moi le cinéma. Ce qui m’a été transmis et que j’ai reproduit à ma manière, c’est la quête de sens, un questionnement constant. C’est aussi l’obsession de la clarté et le souci de l’intégrité. Dans le fond, pour moi, l’art ou la pensée sont deux chemins possibles vers une seule et même chose, qui est notre lien avec l’invisible. La force, le courage que nos interrogations, aussi angoissantes soient-elles, peuvent nous donner, sont au cœur du film. in Dossier de presse

France / Allemagne, 2016, 1 h 40, couleur Scénario Mia Hansen-Løve Photo Denis Lenoir Son Vincent Vatoux Montage Marion Monnier Avec Isabelle Huppert, André Marcon Roman Kolinka, Edith Scob Sarah Le Picard, Solal Forte… SOUTIEN AFCAE BERLIN 2016 : OURS D’ARGENT DE LA MEILLEURE RÉALISATRICE

DU 6 AU 19 AVRIL SORTIE NATIONALE

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Festival Play it again! du 13 au 19 avril

TARIF NORMAL : 5 EUROS TARIF CARTE COURSIVE : 4 EUROS

Festival Play it again! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui / 2e édition à l’initiative de l’Association des Distributeurs de Films du Patrimoine. L’occasion de voir ou revoir quelques beaux classiques en version restaurée.

Le Baron de Crac / Karel Zeman Le Baron de Crac décide de ramener le cosmonaute Tonik sur terre pour lui faire découvrir les beautés des civilisations terrestres. Atterrissant à Constantinople où ils délivrent la belle Bianca, secrètement éprise de Tonik, le trio échappe au sultan furieux et se retrouve dans une avalanche d’aventures et de rencontres pittoresques…

Baron Prášil Rép. tchèque, 1962, 1 h 23, colorisé, v.o. • pour tous et à partir de 7-8 ans • MER 13 AVRIL 14H30 SAM 16 AVRIL 14H30

[…] En 1962, Karel Zeman jongle avec ses modèles littéraires. L’humour fantasque, parfois grinçant, il invente une aventure insensée au Baron de Münchhausen, un périple invraisemblable où figurent aussi la fusée de Jules Verne, le Cyrano de Rostand et la baleine de Pinocchio… S’il fut longtemps ignoré, justice est rendue à ce géant du cinéma fantastique… «Mélies Tchèque» ? «L’autre Harryhausen» ? Tous les qualificatifs lui conviennent. Mais ce qui le différencie des autres, c’est la liberté totale de sa parole de conteur… Frédéric Lelièvre, www. watchingmachine.fr, 26 mai 2015

Au hasard Balthazar / Robert Bresson

France, 1966, 1 h 36, noir et blanc Scénario Robert Bresson Avec Anne Wiazemsky François Lafarge, Philippe Asselin… MER 13 AVRIL 16H30 SAM 16 AVRIL 18H30 DIM 17 AVRIL 14H30

Balthazar de la naissance à la mort. Doux comme les vacances au milieu des rires et des jeux d‘enfants, choyé d’abord, puis abîmé par la vie, chargé de fardeaux, asservi, aimé par les siens mais brutalisé par des voyous, condamné à mourir au loin, seul, Balthazar supporte tout, avec la bouleversante patience de l’innocence. Balthazar est un âne. […] «Au hasard Balthazar, c’est notre agitation, nos passions, en regard d’une créature vivante qui est toute sérénité, toute tranquillité, toute sainteté, a commenté Robert Bresson. C’est l’orgueil, l’avarice, le besoin de faire souffrir, la sensualité, au hasard des maîtres entre les mains de qui l’âne passe.» Bresson n’en a pas fait un récit linéaire, mais des moments d’existence. Au fur et à mesure, les scènes, riches de détails campagnards, ressemblent aux étapes d’une Passion. Réalisé en 1966, Au hasard Balthazar n’a rien perdu de son étrangeté poignante, de sa grâce mystérieuse. Et la fin de Balthazar est un moment de cinéma inoubliable. Marie-Noëlle Tranchant, Figaro-Scope

Rosa la Rose, fille publique / Paul Vecchiali

France, 1986, 1 h 28, couleur Scénario Paul Vecchiali Avec Marianne Basler, Jean Sorel Pierre Cosso, Catherine Lachens… MER 13 AVRIL 18H JEU 14 AVRIL 20H45 SAM 16 AVRIL 16H30

«En tant que spectateur, je désire d’un film l’invasion et non l’évasion. Je désire que le film soit prégnant, me bouscule, vienne en moi, comme une bouteille à la mer.» Bouteille à la mer qu’il renvoie à son destinateur sous la forme d’un hommage, ou d’une dédicace à l’entrée du film. Vecchiali libère les prostituées d’Ophüls et de Renoir, et les met en scène dans un univers moins oppressant et plus émancipé. Dans Change pas de main (1975) les putes du Shanghai Lily prennent en main leur vie et font l’amour sans complexe devant la caméra. Même chose pour Rosa, 1986 qui couche avec deux hommes à la fois et accepte de se faire sodomiser, là où Darrieux se contentait d’un «Merci» pour dire «Je t’aime» à Jean Gabin. Pourtant, aussi moderne soit-elle, la prostituée de Vecchiali a encore un pied dans le passé (cinématographique), et porte avec elle les oriflammes du mélo des années 40-50. Son rôle est celui d’intercéder, et d’amener Paul Vecchiali de sa cinéphilie à son cinéma… Matthieu Orléan in Paul Vecchiali, La Maison Cinéma, Editions de l’œil, 8


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Festival Play it again! du 13 au 19 avril

Les Nerfs à vif / Martin Scorsese Quatorze années de prison n’ont pas eu raison de Max Cady (Robert De Niro). Condamné pour viol sur mineure, il a survécu en disciplinant son corps et son esprit, se fixant un but dont il n’a jamais dévié : châtier l’avocat Sam Bowden qu’il estime responsable de son incarcération… Après le financement par Universal de La Dernière Tentation du Christ, Martin Scorsese doit par contrat un film au studio. Il hérite de ce remake de Cape Fear, thriller réalisé en 1962 par Jack Lee Thompson, qui devait à l’origine revenir à Steven Spielberg. Pour la première fois, Scorsese installe son intrigue en Floride. Les couleurs sont saturées, parfois criardes, les mouvements de caméras inattendus, multipliant travellings et gros plans. Une ambiance qui contraste violemment avec le propos du film. Car Scorsese a sérieusement noirci la version de Thompson, faisant sien ce film de commande. La famille, si classique et parfaite de la version 1962, est ici dysfonctionnelle: infidélité du père, rage de la mère, et haine adolescente de la fille. Un terreau fertile pour Max Cady, qui hantera la famille, s’y immiscera afin de mieux la diviser et la détruire. Monstre de perversité (le long plan séquence avec Juliette Lewis est une grande réussite), Cady est un être hors-norme, infligeant à son ancien avocat un mélange de souffrances physique et psychologique. Ange vengeur, le personnage campé par De Niro insuffle dans chaque plan mauvaise conscience et appel à la rédemption. «Max Cady est davantage que l’esprit de vengeance. C’est un esprit malin qui représente la peur et la culpabilité de chaque membre de cette famille. C’est pourquoi rien ne peut l’arrêter. On n’arrête pas le Mal. […] C’est une épreuve, quasiment religieuse, comme celle de Job. Je me retrouvais ainsi sur un terrain familier, peutêtre trop familier.» Michael Henry Wilson in Scorsese par Scorsese, Ed. Cahiers du cinéma

Cape Fear USA, 1991, 2 h 08, scope-couleur, v.o. Scénario Welsey Strick et James R. Webb d’après le roman de John D. MacDonald The Executioners (Un monstre à abattre) Avec Robert De Niro, Nick Nolte Jessica Lange, Juliette Lewis Joe Don Baker, Robert Mitchum…  film interdit aux moins de 12 ans avec avertissement MER 13 AVRIL 20H VEN 15 AVRIL 18H30 DIM 17 AVRIL 20H

Le Conformiste / Bernardo Bertolucci

Classique de la littérature italienne, Le Conformiste est à l’origine un roman d’Alberto Moravia. Vingt ans après sa publication, le jeune Bernardo Bertolucci (qui a déjà fait ses gammes aux côtés de Pasolini et de Sergio Leone) en signe en 1970 une adaptation qui, elle-même, fera date –et, pour la première fois depuis sa sortie, revient en salles. Mêlant intrigue criminelle et sentimentale, le récit scrute un certain Marcello. Bourgeois hanté par le souvenir du meurtre d’un homosexuel qu’il croit avoir jadis commis, celui-ci devient un séide impassible du fascisme, doctrine ici épousée sans autre motivation apparente que celle de se fondre dans la «normalité» de l’idéologie dominante. Entouré de Stefania Sandrelli et Dominique Sanda, Jean-Louis Trintignant verra (en 1991) dans l’esthétique distanciée (cf. le chef op. Vittorio Storaro) de cette parabole psychanalytique le plus beau rôle de sa carrière. Gilles Renault, Libération, 6 novembre 2015 9

Il conformista Italie / Fr./ All., 1970, 1 h 51, coul., v.o. Scénario Bernardo Bertolucci d’après le roman éponyme de Alberto Moravia Avec Jean-Louis Trintignant Stefania Sandrelli, Dominique Sanda… JEU 14 AVRIL 14H VEN 15 AVRIL 20H MAR 19 AVRIL 18H45


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Festival Play it again! du 13 au 19 avril

Elle et lui / Leo McCarey

An Affair to Remember USA, 1957, 1 h 53, scope-couleur, v.o. Scénario Leo McCarey, Delmer Daves… Avec Deborah Kerr, Cary Grant… SAM 16 AVRIL 15H DIM 17 AVRIL 15H LUN 18 AVRIL 18H15

[…] La seconde version de Elle et lui (que tourne, en couleurs et pour la Fox, Leo McCarey, dix-huit ans après sa version noir et blanc pour la RKO avec Irene Dunne et Charles Boyer) a la grâce des films à l’harmonie constante. Parce que son casting est une évidence: Cary Grant en dandy roublard cueilli par l’amour majuscule y est confondant d’élégance et d’émotion face à Deborah Kerr, sidérante de justesse et d’éclat. Parce qu’on croit à leur amour dès leur première rencontre, que leurs regards, leurs gestes et leurs mouvements s’articulent avec fluidité. Et quand survient le drame, jusqu’à sa résolution sublime, le récit de leur rendez-vous manqué prend des accents déchirants. Elle et lui est une histoire de timing, celle d’une rencontre, d’une promesse déjouée par le hasard, racontée sous une lumière chromée réconfortante. Sa séquence finale, parangon de suspense émotionnel, est l’une des plus belles qui soient: s’y joue le destin des amants dans un chavirant faceà-face fait de retenue, de non-dit, avant la révélation et l’espoir retrouvé. On y pleure toutes les larmes de son corps. Anne-Claire Cieutat, www.grand-ecart.fr, janvier 2013

L’Eau à la bouche / Jacques Doniol-Valcroze Jacques Doniol-Valcroze fonde dès 1951 les «Cahiers du cinéma», terreau des futurs jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague, d’Eric Rohmer à François Truffaut. Tenté par une carrière d’acteur, Doniol-Valcroze s’oriente finalement vers la réalisation: après quelques courts métrages, il signe «L’Eau à la bouche», son premier film, en 1959, réunissant entre autres la muse de la nouvelle vague Bernadette Lafont et l’irrésistible Michel Galabru.

France, 1959, 1 h 24, noir et blanc, v.o. Scénario Jacques Doniol-Valcroze Jean-José Richer Avec François Brion, Bernadette Lafont Alexandra Stewart, Michel Galabru… SAM 16 AVRIL 17H 30 DIM 17 AVRIL 16H30 LUN 18 AVRIL 14H30

Dès les premiers plans, on se laisse griser par la mélopée envoûtante de Gainsbourg qui accompagne la découverte des lieux: un château baroque et délicieusement décadent du Roussillon où se concentre l’action. Peu à peu, on fait la connaissance des personnages qui, comme chez Renoir, se partagent en deux catégories : grands-bourgeois et domestiques. Maniant l’ironie à merveille, le cinéaste orchestre pourtant la rencontre entre ses protagonistes dans un contexte funeste: la disparition de la châtelaine et l’exécution testamentaire de ses dernières volontés. Mais la raideur compassée des débuts ne tarde pas à céder le pas à une fantaisie bienvenue… Un film voluptueux où l’on badine avec l’amour. 10


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Le Bois dont les rêves sont faits / Claire Simon Un grand bol d’imaginaire. Une œuvre essentielle. Télérama Il y a des jours où on n’en peut plus de la ville, où nos yeux ne supportent plus de ne voir que des immeubles et nos oreilles de n’entendre que des moteurs… Alors on se souvient de la Nature, et on pense au Bois. On passe du trottoir au sentier et nous y voilà! La rumeur de la ville s’éloigne, on est dans une prairie très loin. C’est la campagne, la forêt, l’enfance qui revient. On y croit, on y est. C’est une illusion vraie, un monde sauvage à portée de main, un lieu pour tous, riches et pauvres, français et étrangers, homos et hétéros, vieux et jeunes, vieux jeu ou branchés. Le paradis retrouvé. Qui sait?

J’ai grandi à la campagne à l’autre bout de la France et je vis à Paris depuis très longtemps. Chaque week-end, chaque fois que je peux, comme beaucoup d’autres parisiens, je m’évade au Bois de Vincennes pour être dans une fiction de la Nature qui permette à mes yeux de ne plus voir de bâtiments ni de voitures le temps de la balade. J’ai fortement conscience qu’il s’agit d’une fiction que j’alimente pendant ma promenade en plongeant le regard dans les bois, les sous-bois, en écoutant les chants d’oiseaux pour me conforter dans l’expérience d’une illusion réelle d’être en forêt. Le Bois de Vincennes est au coin de la rue, il surgit comme un morceau de Nature d’un seul coup au milieu des villes qui l’enserrent: Paris, Saint-Mandé, Vincennes, Fontenay, Joinville, Saint-Maurice, Charenton. Il apparaît comme un mirage rêvé par le citadin épuisé, la Nature d’un coup! Notre mère Nature où se réfugier, un monde libre, un monde d’avant les villes, d’avant la civilisation, d’avant l’exil en ville ou en France… Celui de l’enfance, des désirs secrets, le monde de l’âme, de la poésie, du calme, du bonheur physique, un monde qui serait l’inverse de la ville, du travail, de la contrainte. L’état de Nature, le paradis rêvé et retrouvé, le Temple où nos valeurs deviennent divinités: la Santé, la Beauté, l’Amour, le Bonheur (des enfants, de soi, de la famille) la Paix (un abri) le Silence, le Sens de la Vie? Claire Simon in Dossier de presse

La séance du lundi 25 avril à 20 h sera suivie d’une rencontre avec Claire Simon.

France / Suisse, 2016, 2 h 26, couleur Réalisation et scénario Claire Simon Photo Claire Simon, Aurélien Py Son Olivier Hespel Montage son François Musy, Gabril Hafner Montage Luc Forveille SOUTIEN AFCAE FESTIVALS 2015 : LOCARNO / BELFORT LUSSAS / ROTTERDAM / MONTRÉAL…

DU 20 AVRIL AU 3 MAI EN EXCLUSIVITE

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Le Fils de Joseph / Eugène Green […] «Le Fils de Joseph» est du Green chimiquement pur: intrigue filiale inspirée de l’Ancien Testament, satire désopilante du milieu littéraire parisien, plans épurés à la croisée de Bresson et d’Ozu, jeu antinaturaliste des acteurs pour une défense et illustration de la spiritualité de l’art contre la vulgarité du commerce tout puissant et du consumérisme… […] Mathieu Amalric, Natacha Régnier, Fabrizio Rongione, Maria de Medeiros et le jeune Victor Ezenfis brillent en mixant leur personnalité avec le jeu blanc lui aussi bressonien ordonné par Green. Le cinéaste est assurément en dehors de l’Amérique mais aussi en dehors de tout et c’est précisément ce qui fait le prix de son travail… Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 17 février 2016

Pour votre dernier film, «Le Fils de Joseph», vous vous êtes basé sur le mythe du Sacrifice d’Abraham… EUGÈNE GREEN: Le noyau de l’histoire pour chacun de mes films ou de mes romans vient dans un

France / Belgique, 2016, 1 h 55, couleur Scénario Eugène Green Photo Raphaël O’Byrne Son Benoît de Clerck Musique Adam Michna Z Otradovic Emilio de Cavalieri Domenico Mazzocchi… Montage Valérie Loiseleux Avec Victor Ezenfis, Natacha Régnier Fabrizio Rongione, Mathieu Amalric Maria de Medeiros, Jacques Bonnaffé… SOUTIEN GNCR FESTIVAL 2016 : BERLIN

DU 20 AVRIL AU 3 MAI

éclair, mais ensuite je le développe «mythiquement». Pour les Grecs de l’époque classique, un mythe était une histoire dont le simple déroulement narratif comporte la possibilité d’exprimer une ou plusieurs vérités. Je connaissais des personnes qui étaient dans la situation de Marie et Vincent, c’est-à-dire une femme qui élève seul son enfant car le père n’a pas voulu le reconnaître d’une façon ou d’une autre. Je pense que les femmes qui ont pris la décision d’élever leur enfant seules sont des femmes courageuses, remplies de vie, d’une vie qu’elles souhaitent prolonger dans un autre être humain. Marie est consciente dans le film que la vie qu’elle mène est plus difficile à la fois pour elle et pour son enfant, chez qui peut naître une colère ou un sentiment de haine envers la mère. C’est de cette colère là qu’est investi le personnage de Victor. Il ne comprend pas au début l’amour que sa mère lui porte et le courage qui l’anime. Il voit d’abord en elle une mère qui l’a privé d’un père, qui lui cache son existence. Il part à sa recherche mais la révélation qu’il aura n’est pas là où il l’attend. Comme dans «La Sapienza», la transmission entre Joseph et Vincent se fait dans les deux sens, chacun apporte à l’autre et permet aux deux de se révéler, à eux-mêmes mais aussi au monde qui les entoure… E.G. : C’est vrai. Vincent a une révélation là où il ne s’y attend pas. Ce n’est pas dans son père biologique qu’il va retrouver cette figure absente de sa vie mais dans son oncle, dont il ne connaissait pas l’existence, et dont il ignore, jusqu’à la fin, le lien de parenté qui existe entre eux. Cette transmission passe avant tout par la parole, mais également par l’art, intermédiaire qui leur permet de prolonger leur relation. Je ne conçois pas autrement l’art. Il doit être vital, c’est-à-dire qu’il doit recouper la vie d’une façon ou d’une autre. La visite au Louvre permet à Joseph et à Vincent de se rapprocher. Ce que ressent Vincent lorsqu’il marche au Palais Royal et que le vent se lève est du même ordre que la révélation qu’il a face aux tableaux qu’il voit avec Joseph. Paris se révèle à lui, comme un personnage, de la même façon que Joseph et Marie se révèlent à lui et entre eux. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Les Habitants / Raymond Depardon

Début 2015, Claudine et moi allions repartir pour des repérages d’un nouveau film dans le désert du Tchad. Mais, compte tenu des événements tragiques en France et en Afrique, nous avons préféré le reporter et nous consacrer à donner la parole aux Français. C’est ainsi que nous avons démarré la production du film Les Habitants. L’idée du film m’était venue quand j’avais photographié la France de 2004 à 2010. J’avais pris beaucoup de plaisir à écouter des conversations dans la rue et je m’étais dit qu’il fallait absolument filmer ces échanges, mais pas n’importe comment. Il fallait que je crée un dispositif pour donner une unité de regard sur tout le territoire, comme dans mon travail avec la chambre photographique, lourde et encombrante, qui m’oblige à faire toujours le même cadre. La solution fut de transformer une petite caravane toute simple en studio ambulant, de l’installer à proximité des lieux de passage, au plus près des gens de la rue, et de les filmer dans toute la France. Nous accostions des gens déjà en train de discuter et leur demandions s’ils étaient disponibles une demi-heure, pour parler devant la caméra des sujets qui les motivaient, les préoccupaient ou les enthousiasmaient. Pendant qu’ils poursuivaient leurs conversations à l’intérieur de la caravane, isolés des regards et des bruits extérieurs, assis face à face sur des tabourets de chaque côté d’une petite table, avec entre eux une large fenêtre sur la rue, je les filmais de profil. Le principe était de ne surtout pas leur poser de questions, de les mettre à l’aise, de les rassurer, puis de disparaître de leur vue derrière une cloison afin de les laisser parler tranquillement. L’équipe technique devait aller vite, mais eux pouvaient prendre tout leur temps. La caravane n’était pas luxueuse, juste confortable et lumineuse. Les «couples» étaient très à l’aise. Cela dépassait mes espérances! C’était incroyable! Très vite ils nous oubliaient et abordaient très naturellement leurs préoccupations. Leur langage était imagé et révélait beaucoup de choses sur leurs conditions de vie… J’ai choisi une quinzaine de villes réparties sur toute la France. Des villes moyennes, comme Charleville-Mézières ou Saint-Nazaire, des grandes villes comme Bayonne ou Nice, ainsi qu’une ville en banlieue parisienne, Villeneuve-Saint-Georges. Je connaissais certaines d’entre elles, mais pas toutes. J’avais un bon pressentiment. Nous étions au printemps, le temps était doux, les gens flânaient dans la rue. Ce fut un beau voyage de

France , 2016, 1 h 24, scope-couleur Réalisation, photo Raymond Depardon Son Claudine Nougaret Musique Alexandre Desplat Montage Pauline Gaillard DU 27 AVRIL AU 10 MAI SORTIE NATIONALE

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mai à juillet. Je cherchais une France du «centre», des gens qui travaillent, qui passent leur bac, qui se marient, qui divorcent, qui votent, je voulais offrir une image des villes lumineuse et colorée telles qu’elles sont aujourd’hui. Nous ne restions pas plus de trois jours dans chaque ville. Nous filmions entre cinq à dix « couples » par étape. J’ai tourné en argentique avec ma caméra 35mm Aaton Penelope, équipée d’un objectif Schneider 25mm. Claudine a installé plusieurs micros à l’intérieur et à l’extérieur de la caravane pour restituer les infimes différences des voix et les ambiances des différents décors. Nous avons filmé quatre-vingt-dix «couples», soit cent quatre-vingts personnes. La caméra ne les intimidait pas, isolés des bruits et des regards extérieurs avec beaucoup de naturel et de douceur ils m’ont raconté des bouts de leur vie, des histoires d’amours. J’ai monté le film de façon intuitive et impressionniste pour restituer cette parole libre, impossible à inventer. La grande surprise est venue des femmes qui ont une analyse très sûre de leur situation et expriment clairement une colère que l’on n’entend pas souvent. Une fois le montage des séquences finalisé, Alexandre Desplat a composé une musique originale très inspirée pour les plans des routes de France. Les dialogues que l’on trouve dans Les Habitants ont une puissance inégalée, quelques expressions continuent à résonner longtemps après: «C’est pas dur, c’est la guerre!», «Trop de sentiment bébé!», «T’es pas tout seul, t’as moi, t’as ton frère!»…. Raymond Depardon Clamart, janvier 2016 in Dossier de presse

RAYMOND DEPARDON PAR ALAIN BERGALA

Artiste de renommée internationale, Raymond Depardon a construit une œuvre majeure, au carrefour de la photographie et du cinéma. Au-delà des modes, il poursuit inlassablement son travail d’exploration du monde, de l’Afrique à la ferme du Garet, de New York à Paris, attentif aux hommes et aux grandes problématiques de notre temps. Photographe-reporter, Raymond Depardon est aussi un authentique cinéaste, l’un des derniers documentaristes à défendre le 35 mm, ce qui donne à son œuvre une qualité et une dimension inégalée. Si l’on se retourne, en 2016 sur les films documentaires réalisés par Raymond Depardon depuis plus de trente ans, on mesure qu’il est notre seul documentariste à avoir eu un grand projet, ambitieux, celui de rendre compte d’un état de la France dans ces trois décennies. Il aurait pu se contenter, comme beaucoup d’autres, de réaliser au coup par coup des bons films, sur des sujets qui l’auraient séduit à un moment donné, sans se préoccuper du dessin (ni du dessein) d’ensemble, du sens et de la fonction générale de son œuvre. Même s’il a évidemment choisi ses sujets en fonction de l’intérêt personnel qu’il y portait, et de son désir momentané de cinéaste, tout se passe comme s’il avait eu dès le départ une conscience du rôle et de la responsabilité sociale, au sens le plus large, que lui donnait le fait de pouvoir réaliser ses films, faire exister ses images, et de s’autoriser à prélever des moments, souvent difficiles, de la vie des gens qu’il filmait. Personne, pourtant, ne lui a jamais passé cette « commande sociale », sinon la conviction intime que le cinéma n’est pas un art futile et qu’il lui fallait laisser des traces qui feraient un jour documents essentiels sur la France de ces décennies… […] La France de Depardon est d’abord lisible dans le rapport au langage de ceux qu’il filme. Mais cette idée, Depardon ne l’a pas apprise dans les écrits de psychanalyse ni de sociologie linguistique, il l’a vécue dans son propre rapport au langage de fils de paysan, autodidacte, ayant arrêté l’école après le Certificat d’études. Toute l’œuvre documentaire de Depardon oscille entre filmer (et écouter) des personnes dont l’accès au langage est parcimonieux, lent, entravé (fous, paysans, inculpés mutiques) et des personnes dont le langage est le métier ou le mode d’intervention privilégié sur le monde (politiques, hommes de justice, inculpés loquaces). D’où l’importance primordiale dans ses films du son et des voix, et du couple de travail qu’il forme depuis des années avec Claudine Nougaret. D’où aussi la fascination de Depardon pour les situations sociales où la parole est fortement théâtralisée…

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Ferda la fourmi / Hermina Týrlovà Pionnière du cinéma d’animation tchèque, Hermina Týrlovà (1900-1993) est l’auteure d’une œuvre cristalline et tintinnabulante, pleine de malice et de douceur, de poésie et d’inventivité, dont le distributeur français Malavida nous offre aujourd’hui le plaisir de découvrir cinq magnifiques courts métrages (destinés aux 3 ans et plus). Sous le titre du classique de la littérature enfantine tchèque d’Ondrej Sekora qui lui inspira son premier film d’animation, Ferda la fourmi, ce petit programme bien ficelé donne à voir la variété de ses techniques et la vaste étendue de son imaginaire… […] Les histoires qui s’y racontent exaltent tendrement l’amitié, l’amour, la solidarité, mais ces valeurs positives sont toujours associées à la maladresse, la malchance, la méchanceté, ou la douleur –toutes ces imperfections de la vie qui exigent, pour l’embellir, qu’on donne le meilleur de soi-même. Isabelle Regnier, Le Monde, 10 février 2016 AU PROGRAMME

FERDA AIDE SES AMIS (1977, 10’) • UN SACRÉ GARNEMENT (1973, 8’) • LES FARCES DU DIABLOTIN (1980, 6’) • LES FÉÉRIES DU CORAIL (1968, 10’) • CONTE DE LA CORDE À LINGE (1986, 8’)

SPECTACLES

EN

Les affaires sont les affaires DE

Animation, République tchèque, 1968-1986 couleur, sans paroles durée totale du programme : 42’ • à partir de 3 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € EN EXCLUSIVITÉ

DU 14 AU 23 AVRIL

AVRIL

THEATRE

OCTAVE MIRBEAU / MISE EN SCÈNE CLAUDIA STAVISKY

Œuvre politiquement incorrecte et libertaire de la Belle Epoque, la pièce dénonce l’argent roi, l’individualisme obstiné, l’injustice sociale, ce qui fit son triomphe. Heureuse reprise de ce pamphlet politique et pure comédie de mœurs. mer 30 mars, ven 1er avril 20 h 30 / jeu 31 mars 19h30

Geneva Camerata, “LET’S SWING” DIRECTION

DAVID GREILSAMMER / PIANO JACKY TERRASSON / 20 MUSICIENS

CLASSIQUE / JAZZ

LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES

Rencontre explosive et raffinée entre classique et jazz, un sommet de réjouissante musicalité. mardi 5 avril 20 h 30

La Belle au Bois dormant, D’APRÈS CHARLES tous PERRAULT THEATRE publics à partir de 8 ans TEXTE, MISE EN SCÈNE

JEAN-MICHEL RABEAUX

Après sa vision revigorante de Peau d’Ane, Jean-Michel Rabeux s’empare d’un autre conte pour en tirer un merveilleux récit plein de connivence. mercredi 6 avril 19 h 30

Atomos,

CHORÉGRAPHIE DE

WAYNE MC GREGOR / 10 DANSEURS

DANSE

Ce chorégraphe cultive une veine d’audace et de grâce qui fonde sa brillante singularité. Atomos rayonne de beauté, d’intelligence et d’images somptueuses. jeudi 7 avril 20 h 30

Quand le diable s’en mêle DE

JACKY TERRASSON

THEATRE

GEORGES FEYDEAU / MISE EN SCÈNE DIDIER BEZACE

Trois pièces jouissives, Léonie est en avance, Feu la mère de Madame, On purge bébé pour rire de la bêtise et de la vulgarité. mardi 26 avril 20 h 30 / mercredi 27 avril 19 h 30

Omer Avital

JAZZ

Après avoir accompagné les plus grands, de Brad Mehldau à Wynton Marsalis et Kenny Garret, il reprend sa contrebasse de pionnier pour explorer en quintet toutes les richesses et nuances de son parcours. Omer Avital contrebasse / Yonathan Avishai piano / Asaf Yuria saxophones Alexander Levin saxophones / Ofri Nehemya batterie

jeudi 28 avril 20 h 30

ATOMOS

Réservation des places  u Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u u

Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants:

LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES • ON ACHÈVE BIEN LES ANGES (ELÉGIES), Zingaro • JAMES THIERRÉE, nouveau spectacle : LA GRENOUILLE AVAIT RAISON

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.


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A

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SAM 2

DIM 3

LUN 4

MAR 5

16H 20H15 14H

15H45

20H

18H

20H30

16H

20H

16H15

14H30 20H30

16H45

14H 18H30

18H30

14H 18H15

14H30 18H15

16H30

15H 18H45

20H30

MER 6

JEU 7

VEN 8

SAM 9

DIM 10

LUN 11

MAR 12

14H VISITE OU MÉMOIRES ET CONFESSIONS de Manoel de Oliveira Portugal/France, 1982, 1h08, couleur, v.o. suivi de LE VIEILLARD DU RESTELO de M. de Oliveira • 2014, 20’, coul. 16H L’AVENIR de Mia Hansen-Løve 20H30 France/Allemagne, 2016, 1h40, couleur 18H SOLEIL DE PLOMB de Dalibor Matani´c

20H30

16H

14H30

16H45

18H45

16H

14H 18H30 16H

14H 18H 20H

16H15 20H45 18H15

18H30

14H30 20H30 16H30

14H 18H 20H

JEU 14

VEN 15

SAM 16

DIM 17

LUN 18

MAR 19

14H30

14H30

16H30* 18H 16H 20H15 18H30*

16H30 18H* 16H* 21H 14H*

DU 30 MARS AU 5 AVRIL

SOLEIL DE PLOMB de Dalibor Matanic’ Croatie/Serbie/Slovénie, 2015, 2h03, scope-couleur, v.o. KEEPER de Guillaume Senez France, 2015,1h35, scope-couleur MARIE ET LES NAUFRAGÉS de Sébastien Betbeder France, 2016, 1h44, couleur VOLTA À TERRA de João Pedro Plácido Portugal/Suisse/France, 2015, 1h18, couleur, v.o. DU 6 AU 12 AVRIL

DU 13 AU 19 AVRIL

FERDA LA FOURMI de Hermina Týrlovà Animation, République tchèque, 1968-1986, 42’, coul., sans paroles MARIE ET LES NAUFRAGÉS de Sébastien Betbeder France, 2016, 1h44, couleur L’AVENIR de Mia Hansen-Løve VISITE OU MÉMOIRES ET CONFESSIONS de Manoel de Oliveira suivi de LE VIEILLARD DU RESTELO de Manoel de Oliveira

ME 30/03 JEU 31 VE 1er/04

18H

20H30 (1)

MER 13

14H* 20H30 16H* 18H30

14H30 20H30

14H 20H30

18H30

20H30

16H45

20H*

17H30*

16H15

21H

20H30

15H

Play it again ! Les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui

ELLE ET LUI de Leo McCarey • USA, 1957, 1h53, scope-couleur, v.o. L’EAU À LA BOUCHE de Jacques Doniol-Valcroze France, 1959, 1h24, noir et blanc, v.o. 14H30 LE BARON DE CRAC de Karel Zeman République tchèque, 1962, 1h23, colorisé, v.o. AU HASARD BALTHAZAR de Robert Bresson • Fr., 1966, 1h36, n. & b. 16H30 LE CONFORMISTE de Bernardo Bertolucci • Italie, 1970, 1h51, coul., v.o. 18H* ROSA LA ROSE… de Paul Vecchiali • France, 1986, 1h28, couleur 20H* LES NERFS À VIF de Martin Scorsese • USA, 1991, 2h08, coul., v.o. DU 20 AU 26 AVRIL

FERDA LA FOURMI de Hermina Týrlovà LE FILS DE JOSEPH de Eugène Green France/Belgique, 2016, 1h55, couleur LE BOIS DONT LES RÊVES SONT FAITS de Claire Simon France/Suisse, 2016, 2h26, couleur MARIE ET LES NAUFRAGÉS de Sébastien Betbeder DU 27 AVRIL AU 3 MAI

LES HABITANTS de Raymond Depardon France, 2016, 1h24, scope-couleur LE FILS DE JOSEPH de Eugène Green LE BOIS DONT LES RÊVES SONT FAITS de Claire Simon (1)

15H* 17H30*

15H* 16H30

18H15 14H30

14H30 18H30

14H30

14H* 20H45*

20H*

MER 20

JEU 21

VEN 22

SAM 23

DIM 24

LUN 25

MAR 26

14H30 15H30

14H 20H

18H45

14H30 20H30

17H30

15H

18H45

20H

15H

16H

15H30

14H30

20H* (2)

16H

18H

18H

14H 21H

18H15

20H

17H30

14H 21H

MER 27

JEU 28

VEN 29

LUN 2

MAR 3

14H 20H45 15H45

19H

14H 18H15 16H

14H15 21H 16H

20H30 18H

14H 18H 15H45

20H

18H15

15H

20H

18H

18H45 16H30

18H30

16H45 20H45 14H

20H*

SAM 30 DI 1er/05

Rencontre publique avec Sébastien Betbeder, mercredi 30 mars à 20h30 à l’issue de la projection de son film. (Billetterie à partir du mer 23 mars.) FESTIVAL Play it again! à l’initiative de l’Association des distributeurs de films du patrimoine tarifs: carte Coursive 4€ / normal 5€

* (2)

Projections dans le Grand Théâtre Rencontre publique avec Claire Simon, lundi 25 avril à 20h à l’issue de la projection de son film. (Billetterie à partir du lundi 18 avril.)

LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com


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