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AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE
du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO
Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 29 juin 2016)
7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €
TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.
Cinéma jeune public FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS
L’HIVER FÉÉRIQUE, 7 films courts d’animation • Russie / Etats-Unis…, 2008-2015, 38’, couleur Des flocons qui virevoltent, des étoiles qui scintillent, des guirlandes qui s’illuminent dans les arbres enneigés, et des animaux malicieux… Techniques originales (animation de dentelles ou de tissus) ou animations traditionnelles (dessins au crayon, peintures, papiers découpés), un programme pour fêter joyeusement la venue de l’hiver féerique! m à partir de 3-4 ans m Séances tout public: mercredi 30 décembre 17h, jeudi 31 décembre 16h30, samedi 2 et dimanche 3 janvier 16h30
LE KID de Charles Chaplin • USA, 1921, 51’, n. et b., version muette avec accompagnement musical m à partir de 5-6 ans m Séances tout public: mercredi 6 janvier 14h15, samedi 16 janvier 16h30 m Séances scolaires réservées aux classes du dispositif national «Ecole et cinéma»
PHANTOM BOY de Alain Gagnol et Jean-Louis Felicioli • Animation, France, 2015, 1h24, couleur m à partir de 7-8 ans m Séances tout public : mercredi 20, samedi 23 janvier 14h15 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Orlando ferito de Vincent Dieutre
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Au-delà des montagnes / Jia Zhang-ke Au-delà des montagnes commence comme un conte contemporain, prenant en charge de manière à la fois stylisée et très physiquement inscrite dans une réalité matérielle les gigantesques mutations de la Chine. Et en effet ce sera un conte, mais un conte à la fois désespéré et sentimental, où le plus grand cinéaste chinois réinvente sa manière de montrer et de raconter, en totale cohérence avec ce qu’il a fait auparavant…mais en explorant de nouvelles tonalités… On retrouve la surprenante liberté de moyens expressifs du réalisateur, qui se manifeste ici notamment par le changement de format de l’image à chaque changement d’époque, et par l’usage de «matières» visuelles différentes, y compris des moments de flou ou de visions à mi-chemin de l’onirisme et de l’hyperréalisme. Du destin de Tao, il y a quinze ans, aujourd’hui et dans quinze ans, de ce qu’il adviendra du mari, de leur fils, du soupirant éconduit et d’une autre femme chinoise au parcours entièrement différent et entièrement synchrone, il faut la traversée de ces trois époques pour le savoir. Ce sera un voyage à plusieurs vitesses… Comme ces trains, TGV et tortillards, qui traversent un paysage à la fois en mutation accélérée et comme immuable et une société stratifiée en couches dont l’inégalité donne le vertige… Une œuvre d’une grande profondeur et d’une grande inquiétude. Jean-Michel Frodon, slate.fr, mai 2015
Mountains May Depart Chine / Fr./ Japon, 2015, 2 h 06, couleur, v.o. Avec Zhao Tao, Zhang Yi, Liang Jin Dong Dong Zijian, Sylvia Chang… DU 30 DEC AU 5 JANVIER SORTIE NATIONALE
A peine j’ouvre les yeux / Leyla Bouzid Dans le film de Leyla Bouzid, la vie nocturne tunisienne est entraînante, on trinque, on chante, on danse et après une course en métro, on retourne chez soi. Mais quand Farah rentre chez elle, elle est accueillie par les reproches de sa mère Hayet. Farah chante dans un groupe de rock local et la police a commencé à la surveiller. Les textes de ses chansons parlent des problèmes du pays, de lassitude et de rêves volés. Mais Farah marche droit dans la rue. A peine j’ouvre les yeux raconte avec puissance, expressivité et volonté politique, la vie quotidienne à un moment particulier pour le pays. «Farah représente la force de la jeunesse tunisienne et de tous les artistes arabes qui doivent combattre pour exister», affirme Leyla Bouzid. Vittoria Scarpa, www.cineuropa.org, 6 sept. 2015
France/Tunisie …, 2015, 1 h 42, coul., v.o. Avec Baya Medhaffar, Ghalia Benali Montassar Ayari, Aymen Omrani… SOUTIEN AFCAE
DU 30 DEC AU 5 JANVIER SORTIE NATIONALE
L’Etreinte du serpent / Ciro Guerra Ciro Guerra emprunte la voie des grands cinéastes ethnologues explorant dans des contrées lointaines les sensations que le cinéma porte, accueille. El Abrazo de la Serpiente transpire, suinte, fleure la forêt amazonienne. Les images et les sons, si pleins ici, ouvrent sur le toucher et l’odorat. Métaphore bien sûr, mais aussi trajet narratif et formel. Car le film est tout entier tendu dans la quête d’une plante aux propriétés extraordinaires, la yakruna, capable d’apprendre à rêver à qui a perdu souvenirs et émotions. Elle aiguille les trajets entrecroisés d’un ethnologue au début du siècle, inspiré du savant allemand Theodor KochGrünberg, et d’un ethnobotaniste américain contemporain accompagné d’un chaman, dernier survivant de son peuple. Entre les deux, le film accuse les violences de la colonisation, la dévastation des cultures et la perte des langues autochtones. Sans mélancolie. Avec une force tellurique, celle du fleuve, de l’air souffle dans les narines du voyageur, de la coca dans ses veines. Elise Domenech, Positif n°658, décembre 2015
El Abrazo de la Serpiente Colombie / Venezuela / Argentine, 2015 2 h 05, scope noir et blanc, v.o. Avec Jan Bijvoet, Brionne Davis Nilbio Torres, Antonio Bolívar… SOUTIEN GNCR
DU 30 DEC AU 5 JANVIER SORTIE NATIONALE
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Beijing Stories / Pengfei Etonnant de puissance d’évocation et de capacité à raconter beaucoup par des moyens très simples, «Beijing Stories», premier film du jeune et très prometteur réalisateur chinois Pengfei, accompagne plusieurs personnages dont les chemins se croisent et se séparent, avec une émotion attentive, des éclats de comédie et des frémissements de drame, finissant par susciter la grande image d’une urbanisation délirante dans la Chine actuelle. Jean-Michel Frodon, www.slate.fr
France / Chine, 2015, 1 h 15, couleur, v.o. Scénario Pengfei, Isabelle Mayor Photo Shu Chou Son Li Minna Musique Jean-Christophe Onni Montage Isabelle Mayor Avec Luo Wenjie, Ying Ze Zhao Fuyu, Li Xiaohui… VENISE 2015 : MOSTRA, MEILLEUR FILM
DU 6 AU 19 JANVIER
Beijing fait désormais partie des métropoles hypermodernes, et les images de sa modernité font le tour du monde, toujours surprenantes par la rapidité avec laquelle se bâtissent en quelques semaines tours et monuments, équipements à la pointe du progrès et autoroutes spectaculaires. Mais c’est dans un autre monde que nous emmène le film de Pengfei, le monde réel qui se cache derrière le «rêve chinois»: quartiers et villages détruits du jour au lendemain, spéculation immobilière, fortunes et misères décidées en une nuit, projets pharaoniques et corruption rampante. Ce monde-là a son sous-sol, ses souterrains, sa population. Les travailleurs venus d’autres provinces construisent la ville et la font fonctionner, se divertir, prospérer. Ils partagent un même rêve: échapper à la fatalité sociale, devenir des habitants «comme les autres». Pour une jeune fille comme Xiao Yun qui gagne sa vie en dansant dans un bar, changer de vie serait travailler dans un bureau. Pour le jeune Yong Le, ce serait peut-être de pouvoir envoyer plus d’argent à sa famille. Quant aux Jin, dans leur maison pékinoise cernée par les bulldozers et les gravats, ce serait vivre dans un appartement de luxe donnant sur un lac… Rêves et illusions circulent entre surface et sous-sol, entre haut et bas, tandis que le Beijing moderne déploie ses façades lisses, ses managers en costume-cravate, ses publicités et les slogans optimistes qui doivent tout au discours du pouvoir. Sous-sol et surface se font, devant la caméra tranquille et empathique de Pengfei, les métaphores d’une hiérarchie sociale qui dit assez la réalité du «nouveau grand bond» chinois: le «rêve chinois» n’existe que pour certains, au prix des souffrances du plus grand nombre. La grâce du film est de savoir représenter tout un monde sans jamais oublier les «mouvements du cœur», les affections et les désirs, la tendresse, la colère, la peur, la honte, l’amour… En multipliant de subtils détails et des épisodes tragi-comiques où les animaux jouent souvent un rôle surprenant et quasi-fantastique (hibou, tortue et coq blanc mettent les humains à l’épreuve), Pengfei donne à son histoire entre «sur» et «sous» la densité de la vie, et l’épaisseur d’un réel qu’il a vu, expérimenté, senti et compris… […] C’est sans ostentation mais d’une main très sûre, calme et concentrée, avec l’humour et l’élégance des timides que cette histoire touchera le spectateur, et lui laissera, après sa mélancolique conclusion, le sentiment d’avoir rencontré un Beijing bien plus vrai que tous les discours. Marie-Pierre Duhamel, spécialiste du cinéma chinois in Dossier de presse
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Orlando ferito / Vincent Dieutre […] Ça se passe en Sicile, à Palerme le plus souvent, on y voit des marionnettes (pupi) et des images venant du net et de la télé, des corps s’effleurent et ça pense, beaucoup, ça regarde le monde, le monde extérieur et le monde en soi, ça réfléchit, ça travaille (comme on dit du bois qu’il travaille), ça résiste. Car la catastrophe n’est pas à venir, elle est là, elle a déjà commencé, nous dit Vincent Dieutre dans Orlando ferito. Il n’y aurait plus d’êtres humains mais « des engins lancés les uns contre les autres », et ce serait trop tard, peut-être. Cette catastrophe d’aujourd’hui serait beaucoup plus efficace (car perverse et puissante) que les grandes catastrophes du XXe siècle. Cette nouvelle catastrophe serait horizontale, rhizomatique, cynique, elle éteindrait les Lumières pendant qu’elle allumerait la télévision, et surtout, elle ne dirait pas son nom.
La séance du lundi 11 janvier à 20 h 30 sera suivie d’une rencontre avec Vincent Dieutre.
Dans un article paru en février 75 et intitulé Le vide du pouvoir en Italie, Pasolini annonçait cette catastrophe, ce nouveau fascisme paralysant, aveuglant, issu de la société de consommation et des mass-media, se nourrissant d’ignorance et de confusion. Dans cet article de tragédie morale et personnelle, Pasolini, pour illustrer son propos, racontait la disparition des lucioles (à cause de la pollution) dans les campagnes italiennes. Pasolini, à cette époque, qui est aussi l’époque de son film Salò, n’avait plus d’espoir et que celui qui n’a jamais désespéré lui jette la première pierre. Comme s’il prophétisait son assassinat à venir, Pasolini décrétait la fin de l’espérance politique. En 2009, en France, Georges Didi-Huberman publie Survivance des lucioles, Eva Truffaut offre le livre à Vincent Dieutre, c’est le départ du film mais aussi son prolongement: dans le film Eva est la voix pensante, la narratrice, celle qui conduit les paroles de Didi-Huberman et de Vincent, voix grave, magnétique, voix de nuit. Didi-Huberman répond au pessimisme de Pasolini, ne lui oppose pas un optimisme béat mais propose «un pessimisme organisé». C’est autour de ce pessimisme organisé que Vincent Dieutre compose son Orlando. Si les lucioles ont disparu –et c’est un fait– comment peut-on déclarer la mort de leurs survivances? Ne reste-t-il pas la mémoire de ces lucioles, cette mémoire ne brille-t-elle pas? Si le désir n’est plus ce qu’il était, pouvons-nous décréter qu’il est décédé? […] Les marionnettes de Vincent Dieutre racontent la vieille Europe qui se meurt mais n’est toujours pas morte. Charlemagne et Roland / Orlando combattent toujours, même s’ils ne reconnaissent plus les territoires d’antan… Orlando ne sait plus où sont les frontières, les limites, il cède à la fatigue, à la dépression, à l’à quoi bon. Mais sur la scène du petit théâtre des Pupi, arrive un jeune garçon sous forme de marionnette, c’est Luciolino. Dieutre n’est pas du genre à donner dans l’angélisme mais ce jeune Alcibiade va réveiller Orlando, va le sortir de sa torpeur, un peu comme si le désir était contagieux. C’est l’Europe des 28 qui se penche sur l’Empire carolingien ; c’est le rap, la pop qui rencontrent la chanson de geste, c’est l’iPhone versus les grimoires. Pendant ce temps à Lampedusa, dans le réel comme on dit, dans la « vraie » vie, des bateaux remplis de Luciolino arrivent et affluent, partout en Italie et en Europe de petits Luciolino et Luciolina naissent et apparaissent. Que peut-on leur dire? Que c’est trop tard, que c’est fini? Non, les lucioles n’ont disparu qu’à la vue de ceux qui ne sont plus à la bonne place pour les voir émettre leurs signaux lumineux. Et Vincent Dieutre nous fait voir ces lucioles, parce que le cinéma est fait pour ça, pour conjuguer l’Autrefois avec le Maintenant. Même si elles rasent le sol, même si elles n’émettent que des signaux bien faibles, elles sont là, les lucioles, partout dans nos nuits, dans Palerme et ailleurs, de l’autre côté de nos fenêtres, dans Google, sur le net, elles remuent point net, etc. Suffit d’imaginer et d’ouvrir les yeux. Orlando ferito est un film dont le regard est certes blessé (étrange mélange de mélancolie et de rage, « la rabbia ») mais résolument ouvert. On ressort de ce film en se disant que si la catastrophe est là, la guerre n’est peut-être pas perdue… Olivier Steiner, blog, février 2014
Roland blessé France /Italie, 2015, 1 h 44, couleur Scénario Camille de Toledo, Giulio Minghini Photo Arnold Pasquier Son Benjamin Bober Montage Dominique Auvray Avec Fleur Albert,Paola La Rosa Sandeh Veet, Rosarina Esposito Vincent Dieutre, Mimmo Cuticchio Georges Didi-Huberman… Voix Eva Truffaut, Vincent Dieutre SOUTIEN ACID / GNCR
DU 6 AU 12 JANVIER EN EXCLUSIVITE
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Toto et ses sœurs / Alexander Nanau Installé aux abords d’un ghetto de Bucarest pendant quatorze mois, Alexander Nanau fait la connaissance de Toto et de ses sœurs. Sans jamais intervenir directement, il capture l’histoire poignante d’une famille roumaine meurtrie. La mère de Toto est en prison pour trafic de drogue tandis que ses filles, Andrea et Ana, tentent de maintenir un équilibre au coeur du chaos qu’est devenu leur petit appartement. Chacun essaye pourtant de s’en sortir au travers de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Toto découvre aussi la danse hip-hop qui devient sa meilleure échappatoire. Pendant plus d’un an, la caméra d’Alexander Nanau enregistre la vie de cette famille en crise et propose un récit brut ponctué d’humour et d’amour.
Toto s¸i surorile lui Roumanie, 2015, 1 h 33, scope-couleur, v.o. Réalisation Alexander Nanau Montage George Cragg, Alexander Nanau Mircea Olteanu Avec Toto Ilie Nicusor Gabriel Horvath Andreea Petre, Ana Badulescu Siminica Petre, Andrei Musat… FESTIVALS 2015: ANGERS, GRAND PRIX / AUCH / ZURICH / LEIPZIG SARAJEVO / BUDAPEST…
DU 6 AU 19 JANVIER
[…] Le documentariste Alexander Nanau porte sur cette drôle de famille en pagaille le même regard que sur n’importe quel foyer. Que les junkies se piquent à quelques centimètres de Toto, âgé d’une dizaine d’années, que sa grande sœur de quinze ans soit en cabane pour les mêmes raisons que sa mère et qu’il ne dispose que de quelques heures de sommeil par nuit n’y changera rien, la caméra enregistre froidement. Une froideur positive, qui disculpe Nanau de toute complaisance et lui permet de traiter Toto de la même manière que n’importe quel personnage de documentaire. Or, cette absence de traitement de faveur recèle un bienfait dispensé par les plus grands, de Wiseman à Herzog : celui de regarder chaque personnage à hauteur d’homme, à l’égal de tous les autres. À ce titre, il n’est jamais inutile de repenser à la morale d’Assommons les pauvres, dans lequel le narrateur baudelairien bastonne un mendiant au point de le faire sortir de ses gonds, et de se faire massacrer en retour avec une rage et un orgueil qui lui feront dire en guise de conclusion CQFD: «Monsieur, vous êtes mon égal!» En l’occurrence, ce n’est pas à la chicane que Toto s’écarte de son image de Gavroche, mais sur le parquet d’une compétition de break dance, dont il sortira médaillé. L’obstination dont fait preuve Nanau à ne pas prendre ces enfants en pitié n’empêche pas le film de filer en direction du conte de fée. Horizon qu’il se contente de pointer du doigt, et dont il se méfie comme des bons sentiments. Car la gloire est volatile, et après le concert de hourras réapparaissent les drames du quotidien, que la fratrie encaisse avec la légèreté de ceux qui en ont vu d’autres… Espérons que le Grand Prix du Festival Premiers Plans d’Angers, lui apporte le succès qu’il mérite. Arnaud Gourmelen Responsable de la programmation du Festival d’Angers
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Je vous souhaite d’être follement aimée / Ounie Lecomte Elisa, kinésithérapeute, part s’installer avec son jeune fils, Noé, à Dunkerque, ville où elle est née sous X. Quelques mois plus tôt, elle y a entrepris des recherches sur sa mère biologique, mais cette femme a refusé de dévoiler son identité… Le hasard va bouleverser ses attentes…
Le lien se noue dans un cabinet de kinésithérapie et passe essentiellement par le corps… Le suspense est omniprésent : vont-elles se reconnaître, se sont-elles déjà reconnues, quand, comment? OUNIE LECOMTE : Le toucher, la sensation, la perception de l’autre et de soi… Finalement n’est-ce pas ce qui se joue dans les tout premiers «corps à corps» entre la mère et l’enfant? Peut-être Elisa et Annette vivent dans les séances de kiné quelque chose de ces contacts qui leur ont manqué, de manière inversée… Dans l’intimité des soins, il y a l’idée que des choses vont se délier à l’intérieur du corps et résonner chez l’une et l’autre, l’une sur l’autre. Est-ce qu’une «mémoire de leurs corps» se (re)construit? Est-ce qu’au contact de l’une et l’autre, elles vont pouvoir se reconnaître? L’héroïne de votre premier film a elle aussi été abandonnée… O. L. : Dans Une vie toute neuve, la fille est déjà grande quand elle est abandonnée, elle en est consciente. Ici, il s’agit d’un abandon dans la toute petite enfance, quand on n’a pas encore la possibilité de formuler ce qu’on ressent. Comment font les gens qui ont été abandonnés nourrissons? Il y a ceux qui ne gardent aucun souvenir, qui pensent que l’adoption s’est très bien passée. Et il y a ceux qui se trimballent un malaise indicible, un besoin de retrouver une histoire manquante, de mettre des mots sur ce vide, comme Elisa, devenue femme et mère… Pourquoi Céline Sallette dans le rôle d’Elisa? O. L. : Céline dégage aussi bien une sensation de force et d’assurance que de vulnérabilité. Et puis elle est lumineuse, elle prend la vie à bras-le-corps. Quand on s’est rencontrées après qu’elle ait lu le scénario, étonnamment, elle n’a pas évoqué son personnage mais celui de la mère et cette famille, qui la renvoyait à quelque chose de sa propre expérience. Ça m’a plu qu’elle ne se focalise pas du tout sur son rôle! Par la suite, elle a davantage parlé de sa vie, de ce qu’elle traversait, qui résonnait avec le projet. On a beaucoup conversé, on avait besoin de se rapprocher l’une de l’autre. Elle avait aussi besoin de m’entendre m’exprimer sur l’expérience de l’abandon. C’était sans doute la partie la plus difficile à appréhender pour elle: savoir qui on est quand on a été abandonné. Comment s’est passé le travail sur la musique avec Ibrahim Maalouf? O. L. : Au début, je me disais que la musique allait être la voix du père inconnu et absent d’Elisa. Mais peu à peu, elle a pris en compte plus largement l’histoire de cette rencontre. J’avais envie que la musique soit de l’ordre de la respiration, qu’elle fasse entièrement corps avec le reste du film, comme un flux sanguin qu’on ne voit pas mais qui est vital… Ibrahim n’a pas composé sur une partition. Il s’est lancé avec des mélodies dans sa tête et s’est laissé guider par son propre ressenti des scènes… Le voir travailler, créer, a été un perpétuel enchantement. in Dossier de presse
France, 2015, 1 h 40, couleur Scénario Ounie Lecomte, Agnès de Sacy Photo Caroline Champetier Son Olivier Touche, Olivier Goinard… Musique Ibrahim Maalouf Montage Tina Baz Avec Céline Sallette, Anne Benoit Elyes Aguis, Françoise Lebrun Louis-Do de Lencquesaing Micha Lescot, Catherine Mouchet… DU 6 AU 19 JANVIER SORTIE NATIONALE
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Une femme dans la tourmente Mikio Naruse
Les amours impossibles entre une veuve de guerre et son jeune beau-frère sur fond de bouleversement économique. La sortie inespérée de cet inédit confirme à la fois le génie et la singularité de Mikio Naruse (1905-1969) qui reste le plus injustement méconnu des « quatre grands» du cinéma classique japonais.
Midareru Japon, 1964, 1 h 38, scope-noir et blanc, v.o. Scénario Zenzo Matsuyama Photo Jun Yasumoto Son Masao Fujiyoshi Musique Ichiro Saito Montage Eiji Ooi Avec Hideko Takamine, Yuzo Kayama Mitsuko Kusabue, Yumi Shirakawa Aiko Mimasu, Mie Hama… SOUTIEN AFCAE PATRIMOINE
DU 13 AU 19 JANVIER
Le cinéma de Mizoguchi a le sens du tragique, volontiers lyrique, parfois mélodramatique, avec un sens aigu du politique, de l’observation critique de la société. Ces composantes se retrouvent dans Une femme dans la tourmente , volontiers tragique (l’issue amoureuse) tout en étant implacable sur la transformation de la société japonaise (l’arrivée des supermarchés) et ses conséquences à l’échelle économique (les petites entreprises), familiale et amoureuse (un couple brisé, aussitôt formé). Entre Mizoguchi et Naruse, l’eau est souvent la même, même si la saveur (le style) est différente. Lorsque Reiko évoque sa vie pendant la guerre, elle dit ceci: «A cette époque, on vivait chaque jour comme si c’était le dernier.» Lorsque Koji justifie la sienne, il ajoute: «Vivre chaque jour comme si c’était le dernier. Une voiture pourrait me renverser demain.» Une conception de la vie qui les rapproche malgré la différence d’âge et de génération (les années 40 et les années 60) et qui fait pourtant de ces deux êtres des non réconciliés, engloutis dans cette transformation de la société japonaise, sur un plan économique et familial, où ils n’auront plus de place (lui) ou n’en trouveront plus (elle). Double renoncement, à l’amour et au travail (le magasin), aussi bien pour Koji que pour Reiko. Dans sa présentation du cinéma de Naruse, Audie Bock, pour différencier Naruse de Ozu, use de cette belle et simple expression: «Il ne se détourne jamais de l’activité humaine.» Soit, d’une certaine manière, la source et la condition de son pessimisme lucide, poignant, si pudique et délicat (la politesse du style, souvent révélatrice des contradictions des personnages: quand Reiko récuse le fait qu’elle se soit sacrifiée, on la voit devant une fenêtre avec des barreaux verticaux, comme dans une prison), à la douceur inexorable, qui fait de Une femme dans la tourmente un film essentiel et profond, si bouleversant, et de Naruse un cinéaste immense. Charles Tesson, novembre 2015 in Dossier de presse
FILM INÉDIT
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FESTIVAL TÉLÉRAMA / AFCAE DU 20 AU 26 JANVIER
En collaboration avec l’Association Française des cinémas d’Art et d’Essai, l’occasion de voir ou revoir une sélection de films marquants de l’année 2015 –choisis par la rédaction de Télérama. Sur présentation du pass à découper dans les numéros de Télérama des 13 et 20 janvier –complété du nom et de l’adresse du porteur– sera remise une carte valable pour deux personnes durant toute la manifestation. Le tarif est de 3,50 euros la place (sinon tarifs habituels).
Phantom Boy / Alain Gagnol, Jean-Loup Felicioli Un décor new-yorkais propice aux histoires rocambolesques… […] L’étrangeté de l’histoire séduit. L’enfant malade et son âme vagabonde s’allient à un policier impuissant depuis sa chambre d’hôpital où il tente de percer le mystère d’un homme au visage cassé, aidé par la facétieuse journaliste Mary. Des facéties, oui, il en a beaucoup dans ce film envoûtant qui embrasse les genres pour plaire à un éventail de publics plus large que la simple audience des enfants. Frédéric Mignard, www.avoir-alire.com, sept. 2015
France, 2015, 1 h 24, couleur Avec les voix de Audrey Tautou Jean-Pierre Marielle, Edouard Baer MER 20 à 14H15 SAM 23 à 14H15
Life / Anton Corbijn On comprend aisément pourquoi Anton Corbijn a réalisé Life, centré sur la rencontre légendaire entre le photographe Dennis Stock et le «pas encore mythe planétaire» James Dean. Photographier des stars des mythologies modernes que sont le cinéma et le rock, Corbijn n’a fait que ça, durant quasiment toute son existence… […] Life saute d’abord aux yeux par sa reconstitution fifties aussi méticuleuse que ce que l’on attend d’une production hollywoodienne… Ce soin comporte le risque de tomber dans le gel passéiste, de dérouler une Amérique d’Epinal, de faire de Life un film sans life. Ce sont les comédiens qui contrecarrent cette ornière potentielle, insufflant vie, chair et charme à ce chromo d’époque. L’intelligence de Corbijn, au-delà des questions de ressemblance, consiste à avoir interverti la distribution attendue, confiant le rôle du photographe méconnu à la star Robert Pattinson, et le rôle de l’icône à l’acteur pas encore aussi célèbre Dane DeHaan. L’émotion particulière suscitée par ce film tient aussi au paradoxe entre la brièveté de l’amitié entre Dean et Stock (et de la session photo) et l’immortalité du travail qui en résulte. Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 4 sept. 2015
USA, 2015, 1 h 51, scope-couleur, v.o. Avec Robert Pattinson, Dane DeHaan Ben Kingsley… MER 20 à 16H VEN 22 à 20H30 SAM 23 à 17H45 MAR 26 à 18H30
Trois souvenirs de ma jeunesse Arnaud Desplechin
Desplechin retourne dans la tête de Paul Dédalus, son héros de Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) et fait de la géologie virtuose dans la grotte de son inconscient, de ses traumas enfantins et premières blessures enfantines… Le romanesque chez Desplechin a une tonalité connue (post-truffaldienne): dialogues très écrits, correspondances épistolaires lues à l’écran… Mais c’est peu dire que l’injection de corps nouveaux donne à son cinéma une vigueur nouvelle. La déclamation littéraire est soudain électrifiée par la fraîcheur de ses comédiens… Ces trois souvenirs, ce sont in fine trois images du temps. De l’enfance, il ne reste que des friches. L’âge adulte (les scènes avec Amalric) est déjà un champ de ruines. La jeunesse en revanche, ce sont ces quelques années qui semblent durer toute une vie, qui finissent par occuper tout l’espace et générer des regrets éternels. Ce qui y est vécu y prend une densité hors du commun. Et le film restitue avec un allant qui emporte tout ce grand temps de bouleversement. Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles, 15 mai 2015 9
France , 2015, 2 h 03, scope-couleur Avec Quentin Dolmaire Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric Dinara Droukarova, Françoise Lebrun… MER 20 à 18H15 DIM 24 à 14H
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Festival Télérama/AFCAE
20 au 26 janvier
Fatima / Philippe Faucon
France , 2015, 1 h 19, couleur Avec Soria Zeroual, Zita Hanrot Kenza Noah Aïche, Chawki Amari… MER 20 à 20H45 JEU 21 à 18H30 SAM 23 à 16H LUN 25 à 14H
Le portrait d’une femme de ménage marocaine immigrée en France qui élève seule ses deux filles adolescentes dans l’espoir que leur vie puisse être plus douce et plus lumineuse que celle qu’elle aura elle-même vécue. D’une intelligence rare, ce beau film explore la condition de cette femme coupée du monde par son ignorance du français. La sobriété, si caractéristique de la mise en scène, cette manière élégante de laisser les corps et la parole s’épanouir dans l’espace, est le ressort d’une émotion intense qui en fait tout le prix. Qui est aussi, sans doute, le moyen le plus juste pour traduire la violence symbolique énorme qui frappe les immigrés de France. Inspiré des ouvrages de Fatima Elayoubi (Prière à la lune et Enfin, je peux marcher seule), interprétée avec une sensibilité et une délicatesse bouleversante par Soria Zeroual, ce mélo social scintille d’un éclat aussi discret qu’intense. Isabelle Regnier, Le Monde, 21 mai 2015
Comme un avion / Bruno Podalydès
France , 2015, 1 h 45, couleur Avec Bruno Podalydès, Agnès Jaoui Sandrine Kiberlain, Vimala Pons… JEU 21 à 14H SAM 23 à 20H30 DIM 24 à 18H30 LUN 25 à 20H30
[…] Après Liberté-Oléron et Adieu Berthe, l’envie de prendre le large et d’aller voir ailleurs de l’antihéros podalydèsien trouve son expression la plus hilarante et la plus apaisée dans cette odyssée riquiqui d’un quinqua kayakiste qui aimerait rejoindre la mer, mais n’a pris qu’une semaine de congé. Elle confirme tout le bien que l’on pense de Podalydès acteur, chaînon manquant entre Alain Chabat et Edouard Baer : du premier, il a la bonhomie enfantine, du second, la séduction lunaire. Podalydès réalisateur poétise tout ce qu’il trouve. Même une tente Quechua. La première partie, urbaine, est portée par sa vision burlesque et rêveuse d’un quotidien dont il pointe les ridicules ; la seconde, bucolique, par son amour des contes (Michel a beau reprendre la route, il se réveille chaque matin aux abords de cette guinguette hors du temps, prisonnier consentant des deux sirènes qui l’habitent). Serait-ce le meilleur film de Podalydès? C’est en tout cas celui de l’harmonie enfin trouvée entre sa fantaisie comique et ses divagations mélancoliques, son esprit d’enfance et son hédonisme grivois. Comme un avion vole haut. Au sommet de la comédie française. Nicolas Schaller, Le Nouvel Observateur, 10 juin 2015
Much Loved / Nabil Ayouch
France / Maroc, 2015, 1 h 44, couleur, v.o. Avec Loubna Abidar , Asmaa Lazrak , Halima Karaouane… JEU 21 à 16H15 VEN 22 à 18H15 DIM 24 à 20H30 LUN 25 à 15H45
Scrutant toujours son pays sans œillères, Nabil Ayouch est de retour avec une fiction au sujet brûlant: la prostitution au Maroc. Much Loved est un film en tous points étonnant. Parce qu’il révèle un monde de fêtes orgiaques, certes cachées mais finalement banales pour les noctambules de Marrakech. La mélancolie et la loi du marché y dominent. En marge de ces activités tarifées, les héroïnes du film forment un petit groupe, comme une famille avec des disputes, des moments de tendresse ou de rire. Au cœur de cette famille, la dernière possible pour des exclues, Ayouch trouve une place fraternelle, complice, solidaire. Et réussit à parler de la prostitution autrement. Cécile Mury, Télérama, 21 mai 2015 «Much Loved n’est pas un film sur la prostitution mais un film sur quatre femmes, qui gagnent leur vie en se prostituant, aujourd’hui au Maroc. Je voulais raconter la réalité de ces vies, la montrer. Et la montrer implique une transgression, car cette réalité, personne ne veut la voir. Je ne crois pas que ce soit propre au Maroc. Le problème de la prostitution n’est réglé nulle part.» (Nabil Ayouch)
FILM INTERDIT AUX – DE 12 ANS
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Festival Télérama/AFCAE
20 au 26 janvier
Phoenix / Christian Petzold […] Comme dans la plupart des précédents films de Christian Petzold, c’est au visage de la merveilleuse actrice Nina Hoss qu’il revient de prêter matière aux plus intimes tremblements de l’histoire. Mais ce visage, dans Phoenix, sera d’abord dérobé à l’image. Inmontrable parce que, comme le suggère cette occultation, l’irreprésentabilité de sa défiguration est précisément là pour figurer en creux l’horreur des camps qui s’y est déposée. Hospitalisée à son retour de déportation et soignée à grands frais, Nelly –c’est le nom du personnage– se voit offrir par la chirurgie reconstructrice la promesse d’un nouveau minois, à négligemment piocher parmi une palette de modèles en vogue. Mais elle refuse : bien qu’on lui assure que c’est impossible, elle veut retrouver ses traits d’avant le saccage, redevenir celle qu’a connue son mari Johnny alors qu’ils jouaient ensemble dans les dancings berlinois. Avant la guerre, avant que les nazis ne la rappellent à ses origines juives et ne viennent l’arracher à sa cache… […] Et le récit ramifié de Phoenix, qui embrasse reconstruction de la société allemande et reconstitution d’époque dans un même mouvement que la réparation du visage de Nelly et de son identité évidée, se mue alors en une sorte de Vertigo renversé. Julien Gester, Libération, 27 janvier 2015
Allemagne, 2014, 1 h 38, couleur, v.o. Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld Nina Kunzendorf, Trystan Pütter… JEU 21 à 20H15 VEN 22 à 14H DIM 24 à 16H30 MAR 26 à 16H30
Mustang / Deniz Gamze Ergüven Dans une maison au bord de la mer Noire, un oncle séquestre ses cinq nièces orphelines qu’élevait jusqu’ici une grand-mère débordée. Istanbul est loin, la modernité aussi… La virginité est une valeur en soi. Pour la préserver, on peut aller très loin, jusqu’à mettre la vie sous cloche. Jusqu’à faire de ses enfants des offrandes de chair à sacrifier sur l’autel des traditions, des convenances et du patriarcat… […] Mais la force de Mustang réside moins dans le réalisme et la justesse avec lesquels le film croque la cruauté des situations que dans sa jubilation à prendre une revanche sur la vie. Car ses héroïnes ont beau être victimes, elles ne se comportent jamais comme telles. A l’image de la plus jeune des sœurs, petit corps musclé qui n’entend pas ployer, elles débordent d’énergie pour contourner les interdits. La Franco-Turque Deniz Gamze Ergüven signe un premier film emballant où déborde sans cesse la sensualité de la fratrie fougueuse. Mathilde Blottière Télérama, 19 mai 2015
France/Turquie, 2015, 1h34, scope-coul., v.o. Avec Günes Sensoy, Dog˘ba Dog˘us¸lu Tug˘ba Sungurog˘lu, Elit Iscan Ilayda Akdog˘an, Nihal Koldas¸… VEN 22 à 16H MAR 26 à 20H45
Marguerite / Xavier Giannoli Elle chante l’Air de la Reine de la nuit de Mozart, donne tout d’elle-même, mais sa voix est atrocement (ou génialement) fausse. C’est Marguerite Dumont, baronne du Paris des années 20, fondue d’art lyrique mais chanteuse nulle… […] Giannoli brasse ce feuilleté de motifs avec virtuosité, fait de sa Marguerite un personnage aussi ridicule qu’émouvant et de son film autant une comédie qu’une tragédie. Il parvient à mener tout du long ces deux registres a priori contradictoires, tenant en haleine avec toute l’arborescence de son intrigue (va-t-elle apprendre à finalement bien chanter? Va-t-elle reconquérir son mari? Découvrira-t-elle la terrible vérité de sa voix? Si oui, comment la prendra-t-elle?, etc)… […] Pour Marguerite, chanter est un acte existentiel et sexuel (dans une scène, elle saigne de la bouche), c’est le substitut vital à un époux qui la délaisse mais auquel le film réservera aussi sa part de complexité. L’apprentissage du chant, c’est celui d’elle-même et de son corps, par lequel Marguerite devient femme… Giannoli est servi par une Catherine Frot exceptionnelle… Serge Kaganski, Les Inrockuptibles, 11 sept. 2015 11
France …, 2015, 2 h 07, scope-couleur Avec Catherine Frot,André Marcon Michel Fau, Christa Théret… LUN 25 à 18H MAR 26 à 14H
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Chorus / François Delisle Hugo avait huit ans lorsqu’il a disparu. Après des recherches infructueuses, le couple de parents formé par Christophe et Irène s’est brisé sous le poids de l’attente insoutenable. L’un s’est exilé au Mexique. L’autre a repris sa carrière d’alto au sein d’un chœur de musique ancienne. Vivant des solitudes parallèles et habités par la disparition d’Hugo, un jour, on leur annonce que des restes humains ont été retrouvés. Tout porte à croire qu’il s’agit de leur fils. Face à la mort de leur enfant, chacun chemine différemment pendant leurs retrouvailles forcées à Montréal. «”Chorus” est une histoire d’amour qui émerge d’un deuil et qui se termine par une étreinte entre deux survivants, comme pour cicatriser une blessure fondamentale.» in Catalogue du Festival International du Film de La Rochelle, juillet 2015
Canada, 2015, 1 h 36, scope-noir et blanc Scénario, photo, montage François Delisle Son François Grenon, Martyne Morin… Musiques Johannes Ciconia Luz Roja De San Marcos Giovanni Pierluigi Da Palestrina Sylvain Chauveau, Suuns Avec Sébastien Ricard, Fanny Mallette Geneviève Bujold, Pierre Curzi Antoine L’Ecuyer, Luc Senay le groupe rock Suuns… FESTIVALS 2015: BERLIN SUNDANCE / LA ROCHELLE
DU 27 JANVIER AU 9 FEVRIER
La singularité de votre point de vue consiste à faire le chemin inverse, c’est-à-dire prendre un couple qui a déjà éclaté et en rapprocher les deux composantes. FRANÇOIS DELISLE: Le fait de commencer l’histoire dix ans après la mort de l’enfant permet de prendre de la distance par rapport au choc initial. Les deux personnages sont d’emblée disloqués, brisés… Ils vont pourtant avoir l’occasion de se reconstruire en terminant leur histoire qui s’est interrompue trop brusquement: on n’a pas retrouvé le corps de l’enfant, il n’y a pas eu de funérailles, etc. C’est donc un défi intéressant que celui de reconstruire des personnages qui sont en morceaux, emprisonnés dans leurs souvenirs. Les dix années qui séparent la disparition de l’enfant du début du film me donnent accès à des personnages qui ne sont plus en crise aiguë et qui, par conséquent, peuvent mettre des mots sur ce qu’ils vivent, sur ce qu’ils ressentent. C’est un avantage considérable lorsqu’on veut approfondir un sujet. Et ce titre, «Chorus»? F. D. : C’est d’abord la musique, le choeur, qui raccroche le personnage de Fanny à la vie, à la société. Au départ, le film devait s’appeler Forget-me -not, comme la fleur, le myosotis. Mais la force graphique des titres est essentielle pour moi. Et de ce point de vue, Chorus était bien meilleur. Phonétiquement ça renvoie aussi au cœur, donc à un mouvement, à une pulsation, ce qui évoque les vagues qui sont très importantes pour le personnage de Sébastien. Le titre rattache donc les deux personnages de manières différentes. La musique a une grande importance; comment avez-vous travaillé la partition musicale? F. D. : La musique est pour moi un personnage ou une voix. Elle vient dire des choses sur l’histoire qui est racontée. Des choses qui m’échappent encore aujourd’hui. Chorus est aussi un film sur la réconciliation et, pour moi, la musique me réconcilie souvent avec la vie. Tout comme ce couple qui se retrouve au milieu d’un spectacle rock et qui, ensemble, va revenir au temps présent pour cicatriser des blessures communes et passer à une autre étape dans ce cheminement existentiel. in Dossier de presse
EN EXCLUSIVITE
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Les Délices de Tokyo / Naomi Kawase Manger apaise mon esprit et me rend heureuse. Je crois aussi qu’en mangeant bien, personne ne peut être en colère. Naomi Kawase
Un an après le très beau Still the Water, le nouveau film de Naomi Kawase An (Les Délices de Tokyo) est peut-être son meilleur. Attachée à sa ville natale de Nara et aux zones naturelles du Japon –campagne, forêts, îles et rivages– propices à ses méditations shintoïstes sur le rapport entre l’homme et le monde, elle délaisse pour la première fois les scénarios originaux pour adapter un roman de Durian Sukegawa auréolé d’un grand succès de librairie, et installe sa caméra dans une petite gargote tokyoïte dans laquelle Sentaro, un gérant alcoolique et revenu de tout cuisine sans conviction des «dorayakis» (crêpes fourrées aux haricots rouges confits) pour les étudiants et quelques habitués du quartier. Jusqu’au jour où une vieille dame, Tokue, insiste pour travailler à ses côtés. Il découvre ses fabuleux talents culinaires, et en particulier son art de la fabrication de la pâte «An» formée à partir de haricots rouges («azuki») pour fourrer les pancakes. La vieille dame aux mains accidentées et à la gentillesse infinie accorde une sorte d’amour et de dévotion à ces haricots rouges qu’elle cuisine selon un rituel poétique capable de faire entrer toute l’harmonie de l’univers dans une casserole… Au-delà d’une délicieuse recette de cuisine la vieille dame et son employeur retrouvent un lien séculaire oublié entre l’homme et le règne végétal, et donc la nature. Cuisiner et savourer des mets délicieux s’érigent aussi en résistance à la violence et à la vulgarité du monde moderne, comme un retour aux sources, une façon de regagner sa dignité. Même en ville Kawase observe le cycle des saisons et de la vie au travers des rythmes saisonniers et en particulier les cerisiers dont la floraison si belle et si fugace évoque la mort. Comme les pétales des cerisiers la vie est source de joie mais elle s’efface brusquement. Sentaro et Tokue sont deux parias de la société, l’un a connu la prison et s’est endetté à vie, noyant sa tristesse dans l’alcool, l’autre, portant les stigmates de la lèpre, vit à l’écart du monde avec ses semblables, victime des préjugés dans un sanatorium… On l’aura compris An est un film bouleversant, l’histoire d’une rencontre et d’une amitié insolites qui débouche sur une réflexion sur la beauté et le mystère de la vie. Olivier Père, www.arte.tv, 13 mai 2015
An France/Japon / Allemagne, 2015, 1 h 53 scope-couleur, v.o. Scénario Naomi Kawase d’après le roman de Durian Sukegawa Photo Shigeki Akiyama Son Eji Mori, Roman Dymny, Boris Chapelle, Olivier Goinard Musique David Hadjadj Montage Tina Baz Avec Kirin Kiki, Masatochi Nagase Kyara Uchida… CANNES 2015 : UN CERTAIN REGARD
DU 27 JANVIER AU 9 FEVRIER SORTIE NATIONALE
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Les Premiers, les derniers Bouli Lanners
Dans une plaine infinie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de primes, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale. Et si c’était la fin du monde? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers. «Les acteurs ont pris un plaisir évident à jouer ce type de héros grisâtres, peu courants sous nos latitudes. Ils sont tous impériaux, du taciturne Albert Dupontel au mystérieux Bouli Lanners, en passant pas l’incontrôlable Serge Riaboukine. Leurs performances procurent un plaisir immédiat, décuplé par la singularité de ce projet qui s’inscrit dans la courte mais déjà impressionnante filmographie de son auteur.» Christophe Narbonne, Première, janv. 2016
Belgique / France, 2015, 1 h 38 scope-couleur Scénario et dialogues Bouli Lanners Photo Jean-Paul De Zaeytijd Son Jean Minondo Musique Pascal Humbert Montage Ewin Ryckaert Avec Albert Dupontel, Bouli Lanners Serge Riaboukine, Suzanne Clément Philippe Rebbot, Michael Lonsdale Max von Sydow… SOUTIEN AFCAE
DU 27 JANVIER AU 9 FEVRIER
Des grappes de personnages plus ou moins isolés, paumés, parfois complètement barrés, et appelés à se croiser au milieu d’étendues rurales désertes et planes ou dans quelques bars démodés, ou au milieu de zones industrielles désaffectées… ou encore dans des églises aussi vides que des coquillages trouvés sur une plage de sable, etc. On y voit toujours, et peut-être ici plus que jamais, l’influence décisive du western dans la façon qu’a Bouli Lanners de planter son décor et raconter ses histoires. Toute la typologie défile: deux chasseurs de primes au cœur tendre, un couple de fuyards allumant des feux pour se réchauffer la nuit, une famille de propriétaires véreux et ultra-violents… et une femme du pays, célibataire et peu farouche (interprétée par la belle Suzanne Clément, égérie de Dolan) qui aura pour Albert Dupontel les mêmes attentions qu’Angie Dickinson pour John Wayne… Bref, tout y est, avec de surcroît ces pincées d’humour noir et de tendresse typiquement belges, Bouli Lanners ne se complaisant jamais dans une violence gratuite, cherchant plutôt à en montrer le ridicule au point de mettre en scène les duels comme de véritables scènes burlesques, très drôles. Au milieu de tant de misère, l’espoir et la persévérance finissent par l’emporter et le caractère désolé des paysages figure autant la solitude et la faiblesse que la distance concrète que chaque personnage a à parcourir avant de retrouver l’amour… Avec beaucoup d’humanité et d’humour, Lanners mettra donc au bout du compte l’accent sur le triomphe de l’amour par la patience, la justice et la rédemption… (c’est le lunaire et drôlatique Philippe Rebbot qui incarne Jésus). Un film qui n’a rien de révolutionnaire donc, qui se contente de prolonger, d’approfondir même la veine de Lanners mais d’une belle manière. Luc Lavacherie, texte de soutien AFCAE
SORTIE NATIONALE
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Le Kid / Charles Chaplin
USA, 1921, 51 ’, noir et blanc, muet
Charles Chaplin tourne Le Kid en 1921, c’est son premier long métrage. Dans ce mélodrame qui est aussi une comédie, il s’inspire des souvenirs de son enfance très pauvre dans les faubourgs de Londres. Charlot et le Kid, deux icônes de notre imaginaire…
• à partir de 5-6 ans • tarif enfant : 4 € / tarif adulte : 5 € ECOLE ET CINÉMA
MER 6 JANVIER à 14H15 SAM 16 JANVIER à 16H30
SPECTACLES EN JANVIER Cuisine & Confessions,
LES 7 DOIGTS DE LA MAIN
ARTS DE LA PISTE
Dans le décor d’une véritable cuisine, neuf acrobates mettent la main à la pâte pour concocter des petits plats délicieusement loufoques et appétissants, tout en égrenant des confidences de cuisine. 5 au 8 janvier / 4 représentations
Le Retour au désert DE
THEATRE
BERNARD-MARIE KOLTÈS / MISE EN SCÈNE ARNAUD MEUNIER
Une pièce culte de la fin des années 80 sur le retour douloureux d’Algérie et ces familles malmenées. Une distribution alléchante emmenée par Catherine Hiegel et Didier Bezace.
LE RETOUR AU DÉSERT
mardi 12, mercredi 13 janvier 20 h 30 / jeudi 14 janvier 19 h 30
La Vie
(titre provisoire)
NOUVEAU CONCERT DE
CHANSON
FRANÇOIS MOREL / MISE EN SCÈNE JULIETTE / 4 MUSICIENS
Des textes qui sonnent comme un baume musical, une douce consolation, tout en délicatesse et sans tristesse. CRÉATION - 13 au 22 janvier / 9 représentations
Les Arts Florissants, AVEC
DIRECTION
6 SOLISTES DU JARDIN DES VOIX ET 21 MUSICIENS
PAUL AGNEW
MUSIQUE
L’orchestre et les six solistes vont visiter «Un jardin à l’italienne», un parcours haut en couleurs chez Haendel, Vivaldi, Cimarosa, Haydn, Mozart… vendredi 15 janvier 20 h 30
Contact,
CHORÉGRAPHIE, MISE EN SCÈNE
14 INTERPRÈTES, 2 MUSICIENS
PHILIPPE DECOUFLÉ
DANSE
Une nouvelle fantaisie délirante de Decouflé qui rend hommage, à sa façon, à la comédie musicale. Une féérie surréaliste pour quatorze danseurs, des vagues d’images et d’effets vidéo, de musique, de chants. 20 au 23 janvier / 5 représentations [ REPRÉSENTATION SUPPLÉMENTAIRE samedi 23 janvier 16 h]
La Mélancolie des dragons CONCEPTION, MISE EN SCÈNE, SCÉNOGRAPHIE
THEATRE
PHILIPPE QUESNE
Du théâtre à la fois excentrique, inédit, loufoque et merveilleux qui met en scène une tribu de paumés échouée au milieu d’une forêt enneigée. Une poésie fantasque pleine d’humour et d’humanité. mardi 26, mercredi 27 janvier 20 h 30
Risk DE
CONTACT
THEATRE MUSICAL / à partir de 14 ans
JOHN RETALLACK / MISE EN SCÈNE EVA VALLEJO / MUSIQUE BRUNO SOULIER
C’est sur la base de témoignages d’ados de Glasgow qu’a été écrit ce texte qui explore avec fracas les noirceurs de la dérive, de la violence et de la domination. jeu 28, ven 29 janvier 14 h 15 (représentations scolaires exceptionnellement ouvertes à tous publics) / TARIF UNIQUE 10 €
Mulatu Astatke Le maître du jazz éthiopien de retour sur les scènes du monde. Lumineux. Mulatu Astatke vibraphone, wurlitzer, percussions / James Arben saxophone, clarinette basse, flûte / Byron Wallen trompette / Danny Keane violoncelle / Alexander Hawkins piano, claviers / John Edwards double basse / Richard Olatunde Baker vendredi 29 janvier 20 h 30 / en coproduction avec La Sirène La Rochelle percussions / Tom Skinner batterie
MULATU ASTATKE
Réservation des places u Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u u
Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: CUISINE & CONFESSIONS • LE RETOUR AU DÉSERT •
CONTACT, Philippe Decouflé • LES AFFAIRES SONT LES AFFAIRES • ON ACHÈVE BIEN LES ANGES (ELÉGIES), Zingaro • JAMES THIERRÉE, nouveau spectacle
Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.
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LUN 4
MAR 5
SAM 2
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17H
16H30
16H30
16H30
Animation, Russie/Etats-Unis…, 2008-2015, 38’, couleur AU-DELÀ DES MONTAGNES de Jia Zhang-ke Chine/France/Japon, 2015, 2h06, couleur, v.o A PEINE J’OUVRE LES YEUX de Leyla Bouzid France/Tunisie/Belgique…, 2015, 1h42, couleur, v.o. L’ETREINTE DU SERPENT de Ciro Guerra Colombie…, 2015, 2h05, scope-noir & blanc, v.o.
14H30 20H* 18H* 20H45 18H15
17H*
17H30
20H
14H30
15H* 20H* 14H30 18H 17H30* 20H30
14H30
18H
14H 18H30 20H45
20H
15H
16H15
DU 6 AU 12 JANVIER
MER 6
JEU 7
VEN 8
SAM 9
DIM 10
LUN 11
MAR 12
LE KID de Charles Chaplin USA, 1921, 51’, noir et blanc, muet BEIJING STORIES de Pengfei France/Chine, 2015, 1h15, couleur, v.o. ORLANDO FERITO de Vincent Dieutre France/Italie, 2015, 1h44, couleur TOTO ET SES SŒURS de Alexander Nanau Roumanie, 2015, 1h33, scope-couleur, v.o. JE VOUS SOUHAITE D’ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE de Ounie Lecomte France, 2015, 1h40, couleur
14H15 16H15
14H 19H15
14H30
16H30
18H45
16H
14H30
20H30
16H
DU 30 DECEMBRE AU 5 JANVIER
L’HIVER FÉÉRIQUE, 7 courts métrages
DU 13 AU 19 JANVIER
LE KID de Charles Chaplin UNE FEMME DANS LA TOURMENTE de Mikio Naruse Japon, 1964, 1h38, scope-noir et blanc, v.o. TOTO ET SES SŒURS de Alexander Nanau BEIJING STORIES de Pengfei JE VOUS SOUHAITE D’ÊTRE FOLLEMENT AIMÉE de Ounie Lecomte DU 20 AU 26 JANVIER / Festival Télérama AFCAE
MER 30
15H15
JEU 31 VE 1er/01
17H30
16H45 18H45
20H
15H30
18H
20H
15H
18H
20H30
14H 18H
17H15 20H45
20H
18H
16H45
14H 20H
MER 13
JEU 14
VEN 15
SAM 16
DIM 17
LUN 18
MAR 19
16H30 17H30
16H
15H
20H
18H 14H30 20H
18H30 17H 20H30
16H 18H 14H
DIM 24
LUN 25
MAR 26
14H 16H 18H 20H
14H 20H 16H 18H
20H 16H 14H 18H
19H30 14H30 21H
MER 20
JEU 21
VEN 22
SAM 23
PHANTOM BOY de Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli Animation, France, 2015, 1h24, couleur
14H15
LIFE de Anton Corbijn • USA, 2015, 1h51, scope-coul., v.o. TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE de Arnaud Desplechin
16H 18H15
14H15 20H30
17H45
18H30 14H
France, 2015, 2h03, scope-couleur
FATIMA de Philippe Faucon • France, 2015, 1h19, couleur COMME UN AVION de Bruno Podalydès • France, 2015, 1h45, coul. MUCH LOVED de Nabil Ayouch • Fr./Maroc, 2015, 1h44, coul., v.o. PHOENIX de Christian Petzold • Allemagne, 2014, 1h38, coul., v.o. MUSTANG de Deniz Gamze Ergüven France/Turquie, 2015, 1h34, scope-couleur, v.o. MARGUERITE de Xavier Giannoli • France…, 2015, 2h07, scope-coul. DU 27 JANVIER AU 2 FEVRIER
LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners Belgique/France, 2015, 1h38, scope-couleur CHORUS de François Delisle Canada, 2015, 1h36, scope-noir et blanc LES DÉLICES DE TOKYO de Naomi Kawase France/Japon/Allemagne, 2015, 1h53, scope-coul., v.o.
*
20H45
18H30 14H 16H15 20H15
16H 20H30 18H15 14H 16H
18H30 20H30 16H30
14H 20H30 15H45 16H30 20H45 18H
14H
MER 27
JEU 28
VEN 29
SAM 30
DIM 31
LU 1 /2
MAR 2
14H 18H 16H
16H15
16H 20H15 14H
18H30
16H30
20H45
16H30
16H30
20H
14H 18H15
18H
14H30 20H30
14H30 20H45 18H30
14H 16H 18H
20H30
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14H30 18H30
20H
Projections dans le Grand Théâtre Rencontre publique avec Vincent Dieutre, lundi 11 janvier à 20h30 à l’issue de la projection de Orlando ferito (billetterie à partir du lundi 4 janvier) Festival Télérama / Association française des cinémas d’Art et d’Essai du 20 au 26 janvier 2016: 3,50€ la place de cinéma sur présentation du «pass» Télérama, valable pour 2 personnes, figurant dans le magazine Télérama des 13 et 20 janvier. [Sinon tarifs habituels]
LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com