La Rochelle • Coursive

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Information AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

Du mardi au vendredi de 13 h à 20 h. Les samedi et dimanche de 14 h à 20 h, le lundi de 17 h à 20h. PAR TELEPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h. Tél. 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03. SUR REPONDEUR tél. 05 46 51 54 04. SITE INTERNET programme téléchargeable sur www.la-coursive.com MEDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège

Tarifs cinéma TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI LE LUNDI POUR TOUS TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au 25 juin 2013)

6,80 € 5,50 € 4,50 € 4,80 € 3,50 € 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE • Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai et à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche.

Cinéma jeune public Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDES

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter • Animation, G.-B., 2011, coul., version française précédé de 3 courts métrages d’animation / durée du programme: 43’ ! A partir de 4 ans ! Séances tout public: mercredi 3 octobre 14h30 / samedi 6, dimanche 7 octobre 17h / mercredi 10 octobre 14h30 / samedi 13 octobre 17h / dimanche 14 octobre 14h30 / mercredi 17 octobre 14h30 / samedi 20 octobre 16h15 / dimanche 21 octobre 15h / mardi 23 octobre 18h ! Séances scolaires possibles sur demande le matin à 10h du jeudi 4 au mardi 23 octobre 10, 11, 12 POUGNE LE HÉRISSON, programme de 3 courts métrages Animation, France/Russie, 2010-2012, 48’, couleur, version française ! A partir de 4 ans ! Séances tout public: mercredi 24 octobre 14h (film présenté par Pierre-Luc Granjon) / dimanche 28 octobre 16h30 / lundi 29 octobre 14h30 et 17h30 / et semaine du 31 octobre au 4 novembre ! Séances scolaires possibles vendredi 26 octobre et lundi 12 novembre 10h LE JOUR DES CORNEILLES de Jean-Christophe Dessaint • Animation, France, 2012, 1h36, couleur ! A partir de 7 ans ! Séances tout public: mercredi 24 octobre 18h / samedi 27 octobre 17h / dimanche 28 octobre 14h30 / lundi 29 octobre 15h45 / et du 31 octobre au 13 novembre ! Séances scolaires possibles jeudi 25 octobre et mardi 13 novembre 9h30 POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photos de couverture Amour de Michael Haneke


Vous n’avez encore rien vu

/ Alain Resnais

[…] L’ouverture merveilleuse invite une poignée d’acteurs dans la demeure d’un mystérieux ami qui vient de mourir. Arrivés l’un après l’autre, les comédiens débarquent dans une inquiétante villa dont le statut est sans équivoque: il s’agit bien d’un vaste caveau dans lequel se joueront, dans une ronde d’interprétations croisées des mêmes rôles, divers tableaux amoureux issus de la pièce Eurydice de Jean Anouilh. Alain Resnais a presque quatre-vingt-dix ans, son film porte l’idée de la mort à un degré aussi fort que dans Cœurs, mais c’est une comédie macabre et poétique dans laquelle la légèreté et le plaisir de jouer –au sens propre, chaque comédien interprétant son rôle en son propre nom– l’emportent sur l’esprit de sérieux. Le rêve et la danse des souvenirs aèrent la noirceur funèbre dont le film enveloppe ses personnages. La mise en scène dit bien l’état d’un monde finissant, mais les râles de souffrances… n’ont pas de place dans le petit théâtre toujours en quête de réenchantement de Resnais… Vincent Malaussa, Cahiers du cinéma n°679, juin 2012

Gébo et l’Ombre

Avec Mathieu Amalric, Pierre Arditi Sabine Azéma, Anne Consigny Michel Piccoli, Denis Podalydès Lambert Wilson… SOUTIEN AFCAE CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 1er AU 16 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

/ Manoel de Oliveira

Il est impossible d’évoquer Manoel de Oliveira sans prendre en compte sa longévité miraculeuse, qui lui permet avec constance de réaliser un film par an alors qu’il a dépassé le siècle d’existence… […] A partir de la seconde moitié des années 1990, en contrepoint de la méditation sur l’histoire, apparaît une tendance à l’autoportrait: Porto de mon enfance, bien sûr, mais aussi, grâce à la médiation de certains acteurs, Voyage au début du monde (avec Mastroianni), Je rentre à la maison (avec Piccoli) et Gébo et l’Ombre (avec Lonsdale). Ces films au matériau plus personnel conduisent le cinéaste, adepte du paradoxe, vers une liberté absolue comme dans Belle toujours… Grand cinéaste de la parole comme le rappelle de manière radicale Gébo et l’Ombre –une comédie dramatique tournée à Paris d’après une nouvelle de l’écrivain portugais Raul Brandão qui relate les mésaventures d’un couple âgé, solitaire, miséreux, confronté à «un fils indigne»–, il manifeste aussi un tempérament visuel qui en fait un des grands créateurs d’images du cinéma contemporain. Il ne craint jamais, par ailleurs une touche d’impertinence afin de déjouer la crispation des certitudes ou l’assurance du vieux sage qui formulerait le dernier mot. De la sorte, traversée par un doute joyeux, l’œuvre de Oliveira demeure profondément actuelle et toujours en devenir, plus de quatrevingts ans après son commencement. Mathias Lavin in programme de la Cinémathèque française, septembre-octobre 2012

Après la bataille

France, 2012, 1 h 55, scope-couleur

Portugal / France, 2012, 1 h 31, couleur Avec Michael Lonsdale, Claudia Cardinale Jeanne Moreau, Leonor Silveira Ricardo Trêpa, Luís Miguel Cintra… MOSTRA DE VENISE 2012

1er et 2 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

/ Yousry Nasrallah

Quand le cinéma s’empare de l’histoire immédiate: le 2 février 2011, la «bataille des chameaux» ensanglantait la Place Tahrir et le Printemps égyptien. Quelques mois plus tard, l’incident est au coeur du septième film de Yousry Nasrallah, ancien collaborateur de Youssef Chahine.… […] Pas de discours enflammés: Yousry Nasrallah saisit le quotidien d’une Cairote d’aujourd’hui comme celui, nettement moins contemporain, d’une famille plus traditionnelle, loin de la grande ville. Il le fait avec énergie et tendresse, amour et compréhension pour ses personnages et leurs failles. Il a le goût et le talent de traquer le politique à travers l’intime. Aux images vidéo manichéennes des combats Place Tahrir, il oppose la force d’un regard de pur cinéma: les gros plans magnifiques, sculptés, sur les visages de Rym (éclatante Menna Chalaby) et de Mahmoud (Bassem Samra, d’une grande intensité) deviennent l’incarnation des doutes d’une société désunie. Quelques mois après le succès des Femmes du bus 678, le cinéma égyptien prouve une fois de plus son talent à faire des archaïsmes et des mutations d’un pays une geste passionnante. Aurélien Ferenczi, Télérama du 22 au 28 sept. 2012

Egypte / France, 2012, 2 h 02, couleur, v.o. Avec Menna Chalaby, Bassem Samra Nahed El Sebaï, Salah Abdallah Phaedra, Abdallah Medhat… CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE

1er et 2 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

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Reality

/ Matteo Garrone

Après «Gomorra», je voulais faire un film différent, changer de registre. C’est pour cela que j’ai essayé de faire une comédie… «Reality» est à la fois un film sur la perception du réel et sur l’abandon de la réalité par un homme qui se met à plonger dans son propre monde imaginaire. J’ai toujours pensé que Luciano, le personnage principal du film, était un Pinocchio des temps modernes, à l’innocence et à la candeur enfantines. C’est pourquoi je l’ai filmé comme s’il vivait un conte de fées. Matteo Garrone in Dossier de presse

C’est un carrosse doré au toit nacré et aux fauteuils rouges, tiré par deux chevaux blancs emplumés. L’équipage sent le toc à deux-cents mètres, à peu près l’altitude de ce plan aérien inaugural qui montre la bonne ville de Naples, ses embouteillages, sa pollution et ses quartiers pittoresques traversés par ce véhicule de carnaval. Par un curieux effet abrutissant, l’objet dégoulinant de mauvais goût verrouille le regard, mais l’illusion s’estompe aussi vite qu’elle a surgi. 4


A l’intérieur du carrosse, un couple de mariés débarque dans un château à la Disneyland où, comme des dizaines d’autres, ils s’apprêtent à célébrer leurs noces. Rien ne manque: les loufiats en livrée, le lâcher de colombes, la pluie de confettis dorés et la photo de groupe devant une fausse cascade aux rochers de béton. Tout est frelaté, même le clou de la soirée, l’apparition éclair d’une fausse star qui distribue baisers et autographes à l’assemblée. L’unique fait d’armes du guignol: être arrivé en finale de Grande Fratello, la plus populaire émission de télé-réalité d’Italie. Matteo Garrone, en trois plans séquences, donne le ton de sa comédie grinçante. Il ne sera question que de cela dans Reality : les faux-semblants, la poudre aux yeux et surtout la désolante et cruelle certitude de chaque individu à croire que la gloire est à portée de main. Son héros, Luciano, est un brave type… que ces rêves de célébrité vont faire basculer dans une folie autodestructrice. Il est poissonnier dans un quartier populaire de Naples où il fait office de petite vedette locale. Il est costaud, tatoué, drôle, invariablement jovial et, bien sûr, pauvre comme Job. Chaque jour, il fait son numéro dans son échoppe et quand il rentre chez lui, c’est pour faire le zouave sur commande pour sa femme, ses enfants et sa tentaculaire famille qui vit dans la cour délabrée d’un vieil immeuble. Tout dans cette mise en place gueule très fort un hommage nostalgique à la comédie italienne des grandes années: les vieilles pierres de la cour, les disputes familiales colorées, le petit peuple napolitain… Pour parfaire le tableau, Garrone a aussi imaginé un moyen de subsistance pour Luciano et son collègue: une arnaque misérable consistant à fourguer des robots ménagers grotesques à des vieilles matrones… […] Le choix même de l’acteur principal, Aniello Arena, pour incarner Luciano, en dit long sur le registre dramatique dans lequel Garrone a souhaité inscrire le film. Arena est un comédien qui a appris son métier en prison. Il y purge une longue peine et travaille depuis 2001 avec une compagnie théâtrale. S’il a pu participer au tournage, il a été interdit de Festival. S’il existe un acteur capable de traduire cette idée de l’enfermement au coeur de ses propres illusions, c’est bien un homme comme Arena, remarquable dans son jeu oscillant entre grotesque et pathétique… Bruno Icher, Libération du 18 mai 2012 Dès sa projection au Festival de Cannes, «Reality» a été inondé de références flatteuses. On a évoqué à son sujet Fellini, le Comencini de «L’Argent de la vieille», le Scorsese de «La Valse des pantins»… MATTEO GARRONE : Très flatteur, en effet! Mais il n’y a pas eu de ma part de volonté préalable dans ce domaine. Pour l’ouverture, ce mariage outrageusement somptueux où l’on voit un carrosse doré tiré par des chevaux blancs –et malgré les apparences, je confirme que ce genre de cérémonie extravagante existe!– j’ai pensé à Cendrillon, au conte de fées. Ce n’est que lorsque le film a été terminé qu’en effet, j’ai vu que la scène pouvait passer pour un hommage au grand Fellini, celui du Cheik Blanc. Si pour Gomorra mes références allaient vers Rossellini, disons qu’au départ, pour Reality, le film étant d’essence napolitaine je me suis évidemment référé à Eduardo De Filippo, et pour l’atmosphère, plutôt à Mariage à l’italienne et à L’Or de Naples de Vittorio De Sica. Je voulais une Naples décadente mais chaleureuse. La décadence des «palazzi» décrépits et authentiques entourant la place animée et amicale, qui est pour sa part un décor entièrement construit. On m’a posé la question: « Après Gomorra, pourquoi Naples une nouvelle fois?». Parce que Naples me semblait le lieu idéal pour faire se confronter plusieurs réalités. Parce que le film est composé de plusieurs mondes qui se rencontrent, entrent en collision, s’interpénètrent. Des lieux de vie –la place, la maison, des lieux qui n’en sont pas, qui ressemblent déjà à des plateaux de cinéma– le centre commercial, l’aqua-parc, des lieux enfin qui paraissent dans leur abstraction glaciale totalement inventés, et qui sont pourtant, à Cinecitta, les véritables studios d’Endemol, les temples de la téléréalité… J’ai donc fait se confronter ces réalités diverses et contradictoires, mais en me refusant de verser dans une nostalgie stérile. in Dossier de presse

Italie, 2012, 1 h 55, scope-couleur, v.o. Scénario Maurizio Braucci, Ugo Chiti Matteo Garrone, Massimo Gaudioso Photo Marco Onorato Son Maricetta Lombardo Musique Alexandre Desplat Montage Marco Spoletini Avec Aniello Arena, Loredana Simioli Nando Paone, Graziella Marina Nello Iorio, Nunzia Schiano… SOUTIEN AFCAE CANNES 2012 : GRAND PRIX DU JURY

DU 3 AU 23 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

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In Another Country

/ Hong Sang-soo

Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite.

Ces dernières années, Hong Sang-soo à Cannes, a hérité du rôle woody-allenien de l’ami de cinéma à qui l’on vient rendre sa visite annuelle. Sa discrétion ferait presque oublier qu’In Another Country était son huitième film présenté à Cannes, et que depuis 2009 il est présent à chaque édition, se baladant nonchalamment entre les différentes sélections (Les Femmes de mes amis à la Quinzaine des réalisateurs, Ha ha ha et The Day He Arrives à Un certain regard). Fort de ce passif, on craint toujours la routine, le film de plus voire de trop, et c’est précisément l’inverse qui est advenu: la confirmation que ce chantre apparent de la désinvolture est bien l’un des narrateurs les plus souples et virtuoses d’aujourd’hui. Pourquoi la découverte de ce nouveau titre a-t-elle fait tant de bien? Parce que loin des grands sujets et des démonstrations de force, ce triptyque de poche sur l’indécision sentimentale et les occasions manquées aura été le plus accueillant dédale narratif du festival. Parce que ce triple rôle offert à Isabelle Huppert permet encore de redécouvrir l’étendue d’une palette de jeu qui s’amuse des barrières linguistiques et s’accommode très bien du régime au soju. Parce qu’en face d’elle, Yu Jun-sang (déjà présent dans les trois précédents titres de Hong Sang-soo) trouve une aussi charmeuse partition de maître nageur facétieux. Parce qu’en faisant revenir, dans les trois histoires du film, des personnages a priori identiques mais dotés de motivations différentes, Hong Sang-soo pousse l’art de la modulation et du contre-pied jusqu’à la pure jouissance et construit un Rubik’s Cube de l’art galant. Parce que finalement, Hong Sang-soo laisse son spectateur libre de se perdre avec joie dans les arcanes de l’affect ou d’emporter avec soi quelques moments si simples et si purs (une promenade au phare, une sérénade chantée sous une tente, un baiser adultérin pris les pieds dans la vase, un dialogue entre Huppert et des chèvres). Parce que, sans sombrer dans la futilité, ce film-là est fait de matériaux finalement rares à Cannes: le plaisir et la générosité. Parce que Hong Sang-soo habite toujours le même pays de cinéma mais qu’on s’y sent de mieux en mieux. Joachim Lepastier, Cahiers du cinéma n°679, juin 2012 6


Vous êtes partie en Corée sans rien savoir de ce qu’allait raconter le film de Hong Sang-soo paraît-il… ISABELLE HUPPERT : C’est vrai. Il n’avait pas écrit de scénario, il le rédigeait par morceaux au jour le jour

et on le découvrait au fil du tournage. Je n’aime pas du tout comparer les cinéastes entre eux mais il y a beaucoup de points communs entre la méthode de Hong Sang-soo et celle de Godard. Sur Sauve qui peut (la vie), je n’avais évidemment pas lu de scénario et j’avais demandé à Jean-Luc, avant de commencer, de me dire quand même un mot sur le personnage. Il m’avait répondu: «Ce sera le visage de la souffrance.» Hong, lui, m’a dit qu’il choisissait d’abord le lieu, que chaque film naissait d’un endroit qu’il avait envie de filmer, d’habiter. «Après, je peuple avec des personnages induits par le lieu.» Déjà, j’étais séduite. Pourtant, le film paraît très écrit, très construit… I.H. : …C’est un cinéma d’une précision incroyable. Hong fait énormément de prises et sait parfaitement ce qu’il veut formellement. Je crois qu’il n’y a pas un seul plan de face de moi dans le film. C’est vraiment moi qui regarde un pays étranger et lui qui me regarde regarder. Donc la caméra est toujours placée de trois quarts, oblique… Pouvez-vous synthétiser le sujet du film? I.H. : Non, justement, pas tellement. Il y en a plusieurs. La solitude, je crois, la dépendance, la jalousie… Et aussi le chemin vers l’assouvissement d’un désir, celui de trois femmes pour un maître nageur. Le désir est longtemps contenu, quelque chose se réalise, aboutit sur une forme de déception. Mais tout ça est indémêlable, on ne peut pas vraiment nommer de quoi parle le film. Je dirais plutôt qu’il laisse songeur et c’est ça qui est beau, qui est vraiment pour moi le cinéma. Propos recueillis par Jean-Marc Lalanne, Les Inrockuptibles du 23 mai 2012

Dancer in The Dark

Corée du Sud, 2012, 1 h 29, couleur, v.o. Scénario Hong Sang-soo Photo Park Hongyeol, Jee Yunejeong Son Yoon Jongmin Musique Jeong Yongjin Montage Hahm Sungwon Avec Isabelle Huppert, Yu Jun-sang Jung Yumi… SOUTIEN RECHERCHE CANNES 2012 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 17 AU 30 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

/ Lars von Trier

Danemark/Suède/Fr., 2000, 2h19, coul., v.o. Scénario Lars von Trier Photo Robby Müller

Gagnée par la cécité à cause d’une maladie héréditaire, Selma, ouvrière tchèque, économise sou après sou pour payer à son enfant l’opération qui lui épargnera ce même destin. Mais sa tirelire est subtilisée par un flic malintentionné… A vif, Björk (récompensée à Cannes en 2000 par le prix d’interprétation) joue les funambules. Dans ce mélodrame flamboyant, elle exprime toutes les formes d’émotion, de la plus criante à la plus enfouie. Lars von Trier balaie les lieux communs pour en tirer des poussières d’étoile. Le moindre mouvement devient chorégraphie, le moindre bruit musique… Marine Landrot, Télérama Projection présentée et suivie d’une rencontre avec Sjón , auteur et poète islandais (parolier de la chanteuse Björk), en partenariat avec l’Espace Culture de l’Université de La Rochelle et le festival littéraire Passeurs de monde(s).

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Musique Björk Chansons Björk, Sjón Sigurdsson Lars von Trier Montage Molly Malene Stensgaard… Avec Björk, Catherine Deneuve David Morse, Peter Stormare Cara Seymour, Jean-Marc Barr… CANNES 2000 : PALME D’OR

PROJECTION UNIQUE LUNDI 22 OCTOBRE 18H


Amour

/ Michael Haneke

Michael Haneke (première Palme d’or en 2009 pour «Le Ruban blanc») filme l’agonie humaine, mettant à vif un couple magnifiquement interprété par Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant.

[…] Anne et Georges sont un couple de longue durée qui, avec le temps, comme dans la chanson de Léo Ferré, a appris à «laisser faire et c’est très bien». Au matin d’un petit déjeuner, Anne est saisie par une absence, prémisse d’une attaque qui la laissera paralysée du côté droit, diminuée, déclinante et bientôt mourante. Le scénario de son agonie est aussi simple que le résumé qu’en fait son mari: «Ça va aller de mal en pis, et puis ce sera fini.» Tout est dit et filmé à l’aune de cette sobriété, sans l’ombre d’un suspense obscène. Car la scène qui se déroule derrière le décor est plus importante que le spectacle, en huis clos, entre les murs d’un appartement parisien vieillot, bohème artiste… L’hôpital n’existe pas (on y va, on en revient, on fait promettre de ne pas y retourner), les médecins sont des citations. Pas d’effets spéciaux, si peu de cris sinon de douleur, pas de publicité pour les sentiments, pas de morceaux de voyeurisme pour faire mousser la sensation. La bravoure est ailleurs. Dans l’héroïsme de Georges. Un héros sans le savoir, parfois malgré lui. Un saint sans sainteté, que l’exaspération submerge lorsqu’Anne refuse qu’il l’alimente… Amour est un film monstre et gentil. Un film qui fait du bien, mais qui, au nom de ce bien, appuie où ça fait mal. Un mal de chien quand Anne gémit sous les coups de poignard de sa déchéance. «Mal!» c’est le dernier mot qui franchit ses lèvres de porcelaine. Malaise aussi. Dans les bas-fonds du chagrin, dans la chambrette de l’appartement, où Georges a bricolé son camp de survie, indissociable gronde la colère : pourquoi transformer les vivants en morts vivants ? Pourquoi donner à la vie un aspect lugubre, pire que la mort ? Pourquoi s’acharner ? Serait-ce un progrès ? Georges trouvera sa réponse, humaine, terriblement humaine, après une déclaration d’amour à mort… Amour nous bouleverse. Mais sa question philosophique est autre: qu’est-ce qui est bouleversé? Bien des certitudes d’avoir raison, même quand on a tort, bien des sentiments d’être bon, même quand on ne l’est pas. La sainte compassion, la pitié de soi sont mises à la question, torturées même quand Georges avoue à sa fille (Isabelle Huppert, belle 8


visiteuse du film) que son inquiétude proclamée, mais à éclipses, l’embarrasse, qu’il ne sait pas quoi faire d’une tristesse qui se satisfait, se réjouit, peut-être, d’être seulement triste. De même quand il congédie une jeune infirmière à domicile, professionnelle de la gentillesse assassine… C’est ici qu’il faut l’écrire: gloire au plus haut du cinéma à Emmanuelle Riva. Anne, c’est elle, d’évidence, sur le fil du film, coupante et jamais gênante. Quelle dignité dans l’abandon, quelle confiance. Viva Riva! Et Michael Haneke le lui rend bien, savoir-vivre fondamental, quand à la presque fin du film, comme un rêve né du cauchemar, Anne-Riva ressuscite, belle et enchantée, pour toujours… […]C’est exprès qu’on a feint d’oublier Jean-Louis Trintignant. Parce que c’est presque impossible à décrire une telle bonté incarnée dans un acteur et dont on imagine qu’elle doit excéder un rôle de cinéma. On aimerait qu’il soit notre père, notre frère, notre mentor; on espère vieillir comme lui. Mais gageons que Trintignant le vieux, Jean-Louis le grand, saurait gentiment repousser ces déclarations lyriques. Oui, vraiment, en regardant Jean-Louis Trintignant, nous voyons l’homme, apparition spectrale, apparition de cristal, qui s’en va par les rues, ferme, énigmatique et souriant. Il va là où le ciel est dégagé et le soleil radieux. Gérard Lefort, Libération du 21 mai 2012 Lors de la remise de la Palme d’or, vous avez révélé que vous vous étiez fait une promesse, votre épouse et vous, d’agir comme Trintignant le fait à l’égard d’Emmanuelle Riva dans le film. Etait-ce la raison d’être du scénario d’«Amour»? MICHAEL HANEKE : Il y a eu un malentendu. Ce que j’ai voulu dire, c’était que le film renvoyait à la promesse que nous nous étions faite, ma femme et moi, de tout faire pour éviter à l’un et à l’autre de se retrouver dans une maison de retraite. Nous vendrons nos biens jusqu’au dernier, s’il le faut, pour échapper à cette issue. Mais nous ne nous sommes pas promis de nous donner la mort comme dans le film. Ce serait idiot, car l’un de nous se retrouverait aussitôt en prison! Même si nous avions pensé à cela– et vous pouvez me croire que nous n’avons jamais envisagé cette solution– ce serait idiot de le révéler publiquement! Cette promesse est-elle à l’origine du scénario? M. H. : Non. La véritable raison d’être de ce film est le suicide de ma tante qui m’a élevé, que j’aimais beaucoup et dont la disparition m’a affecté. Le sujet du film n’est pas la mort, ni la vieillesse ou la déchéance physique, mais la difficulté de gérer la souffrance de la personne qu’on aime. Ce faisant, vous abordez le thème de l’euthanasie. Avez-vous pensé à sa portée sociale? M. H. : Il était impossible de ne pas y penser. Mais ce n’était pas au centre de mes intérêts. D’ailleurs pour moi, traiter d’un thème est incompatible avec une démarche artistique. On ne peut pas faire un film sur un thème. On peut en revanche faire un film à partir d’une histoire qui éventuellement va renvoyer à un thème important… Avec le recul, qu’est-ce qui a été le plus difficile? M. H. : Tout a été difficile! Mais, comme toujours, le plus difficile était le début car c’est le moment où l’on se pose le plus de questions. On se demande si on va y arriver, si le choix du sujet n’est pas une erreur. Sur le tournage aussi, le plus difficile est le début. On ne sait pas trop où l’on est, vers quoi on se dirige. Bien sûr, je sais où je vais grâce à mon travail préparatoire, mais je ne suis jamais sûr de pourvoir m’adapter de manière créative aux changements propres aux conditions du tournage. Avec ce film, il y avait en plus des scènes que tout le monde redoutait, comme celle de la mort d’AnneRiva. Mais il y en a sur tous les films. Aussi, chaque matin, en me rendant sur le plateau, j’ai peur. Je cite souvent Bergman qui, sur son dernier film, se tenait toujours près des toilettes: il était tellement stressé qu’il devait s’y rendre souvent. Sur un tournage, on est très dépendant des autres et de tas de choses, à commencer par la chance. Mais vous connaissez le mot terrifiant de Billy Wilder: «C’est très étrange que seuls les gens talentueux aient de la chance!» Il faut donc bien préparer le terrain pour en bénéficier. Propos recueillis par M. Cieutat et P. Rouyer, Positif n°620, octobre 2012

France / All. / Autriche, 2012, 2 h 07, couleur Scénario Michael Haneke Photo Darius Khondji Son Guillaume Sciamma Jean-Pierre Laforce Musique Schubert, Beethoven, Bach… Interprétation au piano Alexandre Tharaud Montage Monika Willi Nadine Muse Avec Jean-Louis Trintignant, Emmanuelle Riva Isabelle Huppert, Alexandre Tharaud William Shimell, Ramón Agirre… SOUTIEN AFCAE CANNES 2012 : PALME D’OR

DU 24 OCTOBRE AU 13 NOVEMBRE SORTIE NATIONALE

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Le Petit Gruffalo

LE PETIT GRUFFALO Animation, Grande-Bretagne, 2011 27 ’, couleur, version française avec la voix de Zabou Breitman > durée du programme : 43 ’ tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 €

• à partir de 4 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 3 AU 23 OCTOBRE SORTIE NATIONALE

/ Johannes Weiland, Uwe Heidschötter

Son papa l’a averti: en aucun cas, le Petit Gruffalo n’a le droit d’aller se promener seul dans les bois profonds. C’est bien trop dangereux! Un animal rôde dans les parages… une créature terrifiante, gigantesque, aux yeux cruels et aux moustaches plus dures que l’acier.C’est la Grande Méchante Souris! Après le succès de Gruffalo, une nouvelle adaptation d’un des titres favoris de la littérature jeunesse, Petit Gruffalo de Julia Donaldson et Axel Scheffer. A dévorer en famille! EN AVANT-PROGRAMME.

DES PAS DANS LA NEIGE de Makiko Sukikara (Animation, Japon, 2010, 6 ’)

C’est l’hiver, Il fait nuit et la neige forme un beau tapis blanc. Un petit loir sort de l’hibernation et découvre des traces de pas plus grandes que les siennes. Il décide de les suivre. LE CHEMIN D’UN LIÈVRE de Lotte van Elsacker (Animation, Pays-Bas, 2011, 6 ’)

Un jeune lièvre sort de son terrier et sa maman lui explique tendrement le monde qui l’entoure. Derrière l’ombre des oiseaux de proie et des renards, se tapit le danger. Mais la nature n’est pas toujours paisible. L’OISEAU ET LA FEUILLE de Lena von Döhren (Aniamtion, Suisse, 2012, 4 ’)

Sur une branche dénudée flotte encore une feuille dorée. Un souffle de vent et la voilà emportée. Aussitôt, l’oisillon s’envole et se lance joyeusement à sa poursuite. Le renard s’en lèche déjà les babines…

10, 11, 12 Pougne le Hérisson L’AUTOMNE DE POUGNE de Pierre-Luc Granjon, Antoine Lanciaux (Animation, France, 2012, 28 ’, couleur)

Tous les livres du royaume se vident étrangement de leurs histoires. Aussitôt, le bon roi Balthazar s’ennuie à mourir, entrainant avec lui son peuple tout entier dans une profonde déprime… Pougne le Hérisson et ses amis réussiront-ils à faire revenir les histoires au royaume de Léon? Dialogues gourmands, aventure enlevée, personnages cocasses et touchants, beauté plastique, ce quatrième volet des aventures de Boniface, Léon et Pougne réjouira petits et grands et sera présenté par le réalisateur Pierre-Luc Granjon, invité au dernier Festival International du Film de La Rochelle, le mercredi 24 octobre à 14 heures. Animation, France / Russie, 2010-12, coul. > durée du programme : 48 ’ tarif enfant : 3,40 € / tarif adulte : 4,50 €

• à partir de 4 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 24 OCT AU 4 NOV SORTIE NATIONALE

EN AVANT-PROGRAMME.

NIKITA ET LE TANNEUR de Iouri Tcherenkov (Animation, Russie, 2010, 15 ’, couleur)

La princesse du royaume est enlevée par le terrifiant dragon Zmey Gorinich. Connu pour ses prouesses physiques, Nikita le tanneur est désigné tout naturellement par le village pour le combattre, mais c’est par la ruse et non par la force qu’il va en venir à bout. TOUT CONTE FAIT de Sandy Bienvenut, Alexandra Condoure… (Animation, France, 2011, 5 ’, couleur)

Un roi et une reine n’arrivent pas à marier leur fille. La Princesse s’enferme alors, afin qu’un Prince Charmant vienne la délivrer… mais à quel prix ?

Le Jour des corneilles Animation, France, 2012, 1 h 36, couleur d’après le livre de Jean-François Beauchemin avec les voix de Jean Reno, Isabelle Carré Lorànt Deutsch, Claude Chabrol… • à partir de 7 ans • SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 24 OCT AU 13 NOV

/ Jean-Christophe Dessaint

Au cœur de la grande forêt, peuplée de bêtes sauvages et d’esprits à tête animale, vit un jeune sauvageon de dix ans, le fils Courge. Il est élevé par son père, un sévère colosse à la barbe géante, grand chasseur et mangeur de chair fraîche, qui lui a toujours dit que le monde s'arrêtait à la lisière de la forêt. Un jour pourtant, pour sauver son père blessé, le garçon tente le tout pour le tout et s’aventure hors de la forêt. C’est ainsi qu’il découvre un village voisin où il fait la rencontre de Manon… En trois journées à Annecy, l’événement le plus marquant reste la première mondiale du Jour des corneilles. Il faut dire que le film ne ressemble à rien de connu, empruntant à Hayao Miyazaki quelques procédés narratifs et un peu de son graphisme pour ressusciter un courant assez peu présent dans le cinéma français, l’animisme, mêlant surnaturel et naturalisme. Une réussite étonnante. Le blog de Thomas Sotinel

SORTIE NATIONALE

10


SPECTACLES

EN

Fred Pellerin

O C T O B R E

>THEATRE / HUMOUR

«De peigne et de misère», nouveau spectacle

Le retour rochelais de ce cousin québécois, fabuleux raconteur à la langue fleurie.

vendredi 5, samedi 6 octobre 20h30

Puz/zle

Fred Pellerin

>DANSE

chorégraphie pour 10 danseurs de Sidi Larbi Cherkaoui et A Filetta, groupe polyphonique corse / Kazunari Abe, percussionniste / Fadia Tomb El-Hage, chanteuse

Création-événement au Festival d’Avignon 2012, cette chorégraphie croise le chant corse de A Filetta, une chanteuse libanaise, un percussionniste japonais et une dizaine de danseurs mardi 9, mercredi 10 octobre 20h30 d’exception.

Les Tistics,

« Les Franglaises»

Puz/zle

>CHANSON / HUMOUR

Ils chantent les succès que l’on connaît en anglais, en français traduit mot à mot. Désopilant et jubilatoire. vendredi 12 octobre 20h30: COMPLET / DATE SUPPLÉMENTAIRE: vendredi 22 mars 20h30

Pfffffff !

Cie Akoreacro

>ARTS DE LA PISTE

Endiablée, spectaculaire et poétique, une prouesse d’alchimie entre le corps acrobatique et mardi 16, mercredi 17 octobre 20h30 la musique de toutes origines.

Orchestre National Bordeaux Aquitaine direction Peter Schrottner

Les Tistics

> MUSIQUE

Chœur de l’Opéra National de Bordeaux direction Alexander Martin

Chœur et orchestre, cent vingt-cinq musiciens pour servir Brahms. PROGRAMME Johannes Brahms : Rhapsodie pour contralto et chœur d’hommes / Nänie pour chœur d’hommes et orchestre / Symphonie n° 4 / Schicksalslied vendredi 19 octobre 20h30 : COMPLET

David El-Malek

> JAZZ

Entouré de ses dix musiciens, ce saxophoniste surdoué mêle les cordes classiques et les sonorités d’Orient. David El-Malek, saxophone / Ali Alaoui, bendir, riq, daola, tabla / Thibault Laurent, percussions / Jamal Benyahya, percussions / Ingrid Panquin, chant et percussions / Thierry Di Fillipo, luth arabe / Sabrina Mauchet, violon / Mathilde Vrech, alto / Vladimir Tserabun, violoncelle / Spyros Halaris, kanun / Jules Bikoko, contrebasse samedi 20 octobre 20h30

Le Bourgeois Gentilhomme

Pfffffff !

>THEATRE

comédie-ballet de Molière et Lully / mise en scène Catherine Hiegel

Il en rêvait depuis longtemps, François Morel est Monsieur Jourdain.

lundi 22, mardi 23, vendredi 26 octobre 20h30 mercredi 24, jeudi 25 octobre 19h30

David El-Malek

Réservation des places !Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. " " "

Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture exceptionnelle des réservations au guichet et par internet:

LE BOURGEOIS GENTILHOMME • PANORAMA • CIRQUE ELOIZE / Cirkopolis • COPPÉLIA • LA LOCANDIERA • TABAC ROUGE • WU-WEI • CYRANO DE BERGERAC

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

Le Bourgeois Gentilhomme


O C T O B R E

2 0 1 2

1er et 2 OCTOBRE

APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah Egypte/France, 2012, 2h02, couleur, v.o. VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais France, 2012, 1h55, scope-couleur GÉBO ET L’OMBRE de Manoel de Oliveira Portugal/France, 2012, 1h31, couleur DU 3 AU 9 OCTOBRE

MER 3

14H30

DU 10 AU 16 OCTOBRE

VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais DU 17 AU 23 OCTOBRE

JEU 4

VEN 5

SAM 6

DIM 7

17H

17H 18H

DU 24 AU 30 OCTOBRE

LUN 8

MAR 9

16H 20H30 18H15

14H 18H30 16H15 20H45

LUN 15

MAR 16

18H

16H15 20H45 14H 18H30

14H 18H30 16H15 20H45

16H15 20H45 14H 18H30

14H30 20H15 18H

MER 10

JEU 11

VEN 12

SAM 13

DIM 14

17H 14H30 20H30 18H

14H30 15H30 20H15 18H

20H15

SAM 20

DIM 21

LUN 22

16H15 14H30 20H 17H30

15H 16H 20H15 18H

14H30 15H30 18H 20H15

14H30 15H30 20H 17H30

16H15 20H45 14H 18H30

14H 18H30 16H15 20H45

JEU 18

VEN 19

16H15 20H15 14H 18H

14H30 18H30 16H15 20H15

14H30 20H30

DANCER IN THE DARK de Lars von Trier Danemark/ Suède/France, 2000, 2h19, couleur, v.o.

21H15

MAR 23

18H 14H 19H 15H45 20H45

18H (1) MER 24

10, 11, 12 POUGNE LE HÉRISSON, programme de 3 courts métrages Animation, France/Russie, 2010-2012, 48’, couleur, v.f. LE JOUR DES CORNEILLES de Jean-Christophe Dessaint Animation, France, 2012, 1h36, couleur AMOUR de Michael Haneke France/Allemagne/Autriche, 2012, 2h07, couleur IN ANOTHER COUNTRY de Hong Sang-soo

16H15 20H* 14H 18H30 18H* 20H45

15H45 20H15 18H

MER 17

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter IN ANOTHER COUNTRY de Hong Sang-soo Corée du Sud, 2012, 1h29, couleur, v.o. REALITY de Matteo Garrone

MAR 2

17H30 18H* 20H30* 20H15

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter Animation, G.-B., 2011, 27’, coul., v.f. / durée du programme: 43’ REALITY de Matteo Garrone Italie, 2012, 1h55, scope-couleur, v.o. VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter REALITY de Matteo Garrone

LUN 1er

14H

JEU 25

VEN 26

SAM 27

18H 20H

14H 18H15 16H30 20H45

15H45 20H15 14H 18H15

DIM 28

LUN 29

16H30 17H

14H30

14H30 17H30 15H45

14H30 20H30 18H45

17H45

20H30

20H15

18H45

(2)

MAR 30

14H 18H15 16H30 20H45

(1)

La projection de Dancer in the Dark de Lars von Trier lundi 22 octobre à 18h sera présentée et suivie d’une rencontre avec l’auteur islandais Sjón, en partenariat avec l’Espace Culture de l’Université de La Rochelle. (Pré-vente billetterie à partir du lundi 15 octobre )

(2)

La projection de 10, 11, 12 Pougne le Hérisson sera présentée par le réalisateur, Pierre-Luc Granjon et Xavier Kawa-Topor, directeur de l’Abbaye de Fontevraud, mercredi 24 octobre à 14h.

*

Projections dans le Grand Théâtre Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


O C T O B R E

2 0 1 2

1er et 2 OCTOBRE

APRÈS LA BATAILLE de Yousry Nasrallah Egypte/France, 2012, 2h02, couleur, v.o. VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais France, 2012, 1h55, scope-couleur GÉBO ET L’OMBRE de Manoel de Oliveira Portugal/France, 2012, 1h31, couleur DU 3 AU 9 OCTOBRE

MER 3

14H30

DU 10 AU 16 OCTOBRE

VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais DU 17 AU 23 OCTOBRE

JEU 4

VEN 5

SAM 6

DIM 7

17H

17H 18H

DU 24 AU 30 OCTOBRE

LUN 8

MAR 9

16H 20H30 18H15

14H 18H30 16H15 20H45

LUN 15

MAR 16

18H

16H15 20H45 14H 18H30

14H 18H30 16H15 20H45

16H15 20H45 14H 18H30

14H30 20H15 18H

MER 10

JEU 11

VEN 12

SAM 13

DIM 14

17H 14H30 20H30 18H

14H30 15H30 20H15 18H

20H15

SAM 20

DIM 21

LUN 22

16H15 14H30 20H 17H30

15H 16H 20H15 18H

14H30 15H30 18H 20H15

14H30 15H30 20H 17H30

16H15 20H45 14H 18H30

14H 18H30 16H15 20H45

JEU 18

VEN 19

16H15 20H15 14H 18H

14H30 18H30 16H15 20H15

14H30 20H30

DANCER IN THE DARK de Lars von Trier Danemark/ Suède/France, 2000, 2h19, couleur, v.o.

21H15

MAR 23

18H 14H 19H 15H45 20H45

18H (1) MER 24

10, 11, 12 POUGNE LE HÉRISSON, programme de 3 courts métrages Animation, France/Russie, 2010-2012, 48’, couleur, v.f. LE JOUR DES CORNEILLES de Jean-Christophe Dessaint Animation, France, 2012, 1h36, couleur AMOUR de Michael Haneke France/Allemagne/Autriche, 2012, 2h07, couleur IN ANOTHER COUNTRY de Hong Sang-soo

16H15 20H* 14H 18H30 18H* 20H45

15H45 20H15 18H

MER 17

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter IN ANOTHER COUNTRY de Hong Sang-soo Corée du Sud, 2012, 1h29, couleur, v.o. REALITY de Matteo Garrone

MAR 2

17H30 18H* 20H30* 20H15

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter Animation, G.-B., 2011, 27’, coul., v.f. / durée du programme: 43’ REALITY de Matteo Garrone Italie, 2012, 1h55, scope-couleur, v.o. VOUS N’AVEZ ENCORE RIEN VU de Alain Resnais

LE PETIT GRUFFALO de Johannes Weiland et Uwe Heidschötter REALITY de Matteo Garrone

LUN 1er

14H

JEU 25

VEN 26

SAM 27

18H 20H

14H 18H15 16H30 20H45

15H45 20H15 14H 18H15

DIM 28

LUN 29

16H30 17H

14H30

14H30 17H30 15H45

14H30 20H30 18H45

17H45

20H30

20H15

18H45

(2)

MAR 30

14H 18H15 16H30 20H45

(1)

La projection de Dancer in the Dark de Lars von Trier lundi 22 octobre à 18h sera présentée et suivie d’une rencontre avec l’auteur islandais Sjón, en partenariat avec l’Espace Culture de l’Université de La Rochelle. (Pré-vente billetterie à partir du lundi 15 octobre )

(2)

La projection de 10, 11, 12 Pougne le Hérisson sera présentée par le réalisateur, Pierre-Luc Granjon et Xavier Kawa-Topor, directeur de l’Abbaye de Fontevraud, mercredi 24 octobre à 14h.

*

Projections dans le Grand Théâtre Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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