02.04 au 04.05 2014

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photo du film My Ain Folk (trilogie Bill Douglas)

salle Jacques Tati

programme du 2 avril au 4 mai 2014

le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier semaine du 2 au 8 avril

Le sens de l’humour (1re semaine) Les jours heureux My Childhood + My Ain Folk (VO) (1re semaine) My Way Home (VO) (1re semaine) Pierre et le loup semaine du 9 au 15 avril

mercredi 2

-

jeudi 3

15h, 18h30

samedi 5

-

15h ciné-café 16h 19h et 21h 20h30 + débat 17h -

-

-

15h + goûter 17h + goûter jeudi 10

Only lovers left alive (VO) 15h30, 20h45 Le sens de l’humour (dernière semaine) 19h Mille soleils + … (1re sem.) (VO) 17h45 My Childhood + My Ain Folk (VO) (dernière projection) My Way Home (VO) semaine du 16 au 22 avril

mercredi 16

semaine du 23 au 29 avril

Leçons d’harmonie (VO) Après la nuit (VO) (1re semaine) Gabrielle Le secret… (2e sem.) Bethléem (VO) Les trois sœurs (VO) (dernière semaine) Après la nuit (VO) (dernière semaine) Le parfum de la carotte (1re semaine)

dimanche 6

20h30

18h30

-

18h 15h + pause repas + café

-

21h + débat -

vendredi 11

samedi 12

17h 11h + brunch dimanche 13

16h30, 19h

17h45, 21h15

21h30

21h15 15h15 -

16h 20h -

18h30 20h15 15h + café

-

-

17h

jeudi 17

vendredi 18

17h30

14h45, 21h15 18h

17h30

16h15 -

20h -

16h30 11h + brunch

11h + brunch

mercredi 23

jeudi 24

vendredi 25 19h

samedi 26

16h45, 21h

dimanche 27

17h 15h + goûter

15h45 -

17h15, 21h15 15h ciné-café -

19h 17h15, 21h15 11h + brunch 11h + brunch

Les bruits de Recife (VO)Les trois sœurs… (1re semaine) (VO) Mille soleils + … (dernière semaine) (VO) Le secret… (1re sem.) 15h + goûter

semaine du 30 avril au 6 mai

vendredi 4

-

20h30 + débat 17h30

21h

samedi 19

20h45

dimanche 20

15h, 20h15

15h, 19h

mercredi 30

vendredi 2

samedi 3

dimanche 4

16h15

20h

-

15h

19h 15h + goûter

18h 17h + goûter

16h30 11h + brunch

19h30 11h + brunch

21h

15h

18h30, 20h30

17h45, 21h15


Les jours heureux

bat ciné-dé

documentaire de Gilles Perret • France • novembre 2013 • couleur • 1h37 avec Raymond Aubrac, Robert Chambeiron, Daniel Cordier…

Le sens de l’humour comédie dramatique de Marilyne Canto • France • 26 février 2014 • couleur • 1h28 avec Marilyne Canto, Antoine Chappey, Samson Dajczman Elise vit seule avec Léo, son fils de dix ans dont le père est mort. Elle entretient une liaison avec Paul. Leur relation est chaotique. Elise le repousse aussi violemment qu’elle se sent attirée par lui, et les deux amants alternent moments heureux et orageux. Malgré tout, Paul et Léo font connaissance et, les jours passant, s’apprécient de plus en plus… « Ce que je veux mettre en avant, ce n’est pas mon histoire, mais celle des personnages. La difficulté à reconstruire une vie, former un couple, c’est quelque chose que beaucoup de gens connaissent. J’ai l’impression que les femmes comprennent Elise parce qu’elle peut se comporter comme un homme, parce qu’elle n’a pas le temps de s’épancher,

elle est dans le rythme de la vie quotidienne avec son fils, son travail. J’ai essayé de faire un personnage qui a des pulsions destructrices mais aussi des pulsions de vie, des désirs sexuels. Ça dit, je crois, quelque chose sur la complexité des rapports sentimentaux aujourd’hui, qui mêlent une forme de liberté et une forme de violence. » Maryline Canto

« Charme, discrétion, intelligence, comédie et drame subtilement mixés… Ce film ressemble décidément à son auteur. » Serge Kaganski – Les Inrockuptibles

« La fragilité si émouvante des recommencements est là. Tout est filmé au bord de l’espoir. Et pas des larmes. Le titre ne ment pas. » Frédéric Strauss – Télérama

« Marilyne Canto a fait le choix judicieux d’un récit clair et simple, empreint d’autobiographie. Au service de ses personnages et de leurs interprètes, sa réalisation, d’une élégance délicate, est à la hauteur de ses belles intentions. » Marguerite Debiesse – Les Fiches du Cinéma

du 3 au 6 avril (1re semaine) du 10 au 13 avril (dernière semaine)

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ». Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc. « Palpitant, émouvant, militant, Les Jours heureux secoue le spectateur et revigore le citoyen. » Gaël Reyre – Les Fiches du Cinéma

« Un documentaire essentiel qui revient en détail sur l’histoire du CNR, grâce à de nombreux témoignages d’anciens résistants, tout en ouvrant des perspectives sur le présent et même le futur. Passionnant. » Virgile Dumez – aVoir-aLire.com

soirée-débat organisée en partenariat avec ATTAC et la FSU, jeudi 3 avril à 20h30, en présence de Stéphane Perriot, monteur du film.

du 3 au 6 avril


Trilogie Bill Douglas Pour la première fois est sortie l’été dernier, en version intégrale restaurée en France, la Trilogie de Bill Douglas. Sa disparition précoce, à l’âge de 57 ans, a contribué à le laisser dans l’oubli et à marginaliser ses quelques courts et longs métrages. Son œuvre maîtresse est donc cette trilogie en noir et blanc consacrée à son enfance, constituée de trois courts films : My Childhood, My Ain Folk et My Way Home (présenté séparément), véritables joyaux cinématographiques à des années lumière de tout le cinéma britannique contemporain. « Bill Douglas tourne sa trilogie durant toutes les années 1970, par à-coups, en noir et blanc, avec un budget dérisoire et une équipe dévouée, parfois étonnée par son perfectionnisme. Il aura du mal à tourner autre chose (un seul film, Comrades, en 1986) et meurt dans l’anonymat en 1991. À peine quelque temps avant son jeune interprète, Stephen Archibald, victime, semble-t-il, de mauvais traitements dans une prison où il avait été enfermé pour usage de drogue… Depuis, le temps leur a, en quelque sorte, rendu justice : ils sont devenus, l’un et l’autre, et à jamais, les hérauts de l’enfance humiliée et offensée. » Pierre Murat – Télérama

My Ain Folk • 1973 • 55’

À la mort de leur grand-mère, les deux frères sont séparés de force. Tommy, le plus âgé, est emmené à l’orphelinat. Démarre alors cette seconde période de l’enfance du cinéaste, où Jamie est recueilli par sa grand-mère paternelle et son oncle. Il continue de vivre dans la solitude, subit la violence et le rejet des adultes.

My Childhood et My Ain Folk

Un regard d’enfant sur le monde où tout est sensation et immédiateté, filmé avec la conscience du cinéaste adulte.

drame de Bill Douglas • Grande-Bretagne • 1972/1973 • ressortie juillet 2013 • noir et blanc • 1h43 au total • VOSTF avec Stephen Archibald, Joseph Blatchley, William A. Caroll...

My Childhood

• 1972 • 48’ • Lion d’Argent Festival de Venise 1972

En 1945, dans un village minier de l’Écosse, un garçon de 8 ans vit avec sa grand-mère et son frère. Passant la plupart de son temps seul, il noue une amitié forte avec un soldat allemand retenu prisonnier dans un camp. Mais le soldat doit bientôt quitter le village. Ce premier épisode relate la première étape de la vie d’enfant de Bill Douglas, organisée autour de sa grand-mère maternelle.

My Way Home drame de Bill Douglas • Grande-Bretagne • 1978 • ressortie juillet 2013 • noir et blanc • 1h12 • VOSTF avec Stephen Archibald, Joseph Blatchley, William A. Caroll... Jamie vit un moment en orphelinat, comme son frère, puis retourne chez sa grand-mère. Devenu adolescent, il travaille un temps à la mine puis chez un tailleur. Puis il part pour l’Égypte faire son service militaire. Il y rencontre George, un jeune homme qui devient son ami et l’aide à s’ouvrir à la vie.

samedi 5 avril, films présentés et analysés par l’association Version Originale : • à 18h : My Childhood et My Ain Folk • à 20h15 : pause restauration légère (4€) • à 21h : My way home

les 5 et 6 avril et le dimanche 13 avril


quittent les côtes, affrontent les mers et défient la mort pour rejoindre l’Europe. Revisiter Touki Bouki trente cinq ans plus tard, c’est aussi l’occasion de faire un état des lieux de ce phénomène d’exil. Dans les années 70, la jeunesse que dépeint Djibril songe à Paris comme les jeunes parisiens songent à Londres. C’est un fantasme pop. Nous sommes bien loin du profond désespoir qui hante les jeunes voyageurs clandestins de nos jours. » Mati Diop

en avant-programme sur toutes les séances

Atlantiques Mille soleils documentaire de Mati Diop • France/Sénégal • 2 avril 2014 • couleur • 45’ • VOSTF • Grand Prix de la compétition Internationale – FID Marseille 2013 / Grand Prix – Festival d’Amiens 2013 / Grand Prix – Festival de Montréal Nouveau Cinéma En 1972, Djibril Diop Mambety tourne Touki Bouki : Mory et Anta s’aiment. Les deux jeunes amants partagent le même rêve, quitter Dakar pour Paris. Au moment fatidique, Anta embarque. Mory, lui, reste seul sur les quais, incapable de s’arracher à sa terre. Quarante ans plus tard, Mille Soleils enquête sur l’héritage personnel et universel que représente Touki Bouki. Que s’est-il passé depuis ? Magaye Niang, le héros du film, n’a jamais quitté Dakar. Et aujourd’hui, le vieux cowboy se demande où est passée Anta, son amour de jeunesse. Histoires de famille, d’exil et de cinéma se croisent entre la sphère de l’intime et celle du mythe. « Mille Soleils est un film pudique et sensuel, qui glisse comme une tendre et légère caresse sur le vieillissement

d’un homme, du monde et du cinéma. Mille Soleils est le film d’une jeune cinéaste qui interroge un passé intime mais méconnu, part sur les traces d’un film réalisé par son oncle quarante ans plus tôt. Bien plus qu’un hommage au film de son oncle, celui de Mati Diop est une célébration des puissances fantastiques du cinéma. Comme Mory dans Touki Bouki, Magaye n’est pas parti à Paris, il est resté à Dakar. Retrouvant Magaye, Mati Diop lui offre une seconde chance, un autre film : en projetant Touki Bouki dans le Dakar d’aujourd’hui, elle transforme le naturalisme en fantastique, rend à Magaye son personnage, fait de lui à nouveau l’acteur qu’il n’est pas devenu. » Cyril Neyra

« J’ai découvert que depuis la fin du tournage de Touki Bouki, Magaye Niang n’avait jamais quitté le Sénégal et que Marème Niang, elle, l’avait quitté pour toujours. Touki Bouki n’est pas seulement l’œuvre d’un visionnaire parce qu’il aura su prédire le destin de ses deux acteurs, mais aussi parce qu’est ancrée en son cœur l’une des problématiques essentielles du Sénégal contemporain, d’une grande partie de l’Afrique et plus largement du Sud : l’exil, l’immigration clandestine. Touki Bouki devient un cauchemar prémonitoire : aujourd’hui, ces milliers de jeunes ne croyant plus à la possibilité d’une vie en Afrique,

court-métrage de Mati Diop • France/Sénégal • 2009 • couleur • 16 ‘ • VOSTF avec Serigne Seck, Ouli Seck, Alpha Diop, Cheikh M’Baye, Asta M’Boup • Tiger du Meilleur court-métrage 2010 - Festival du film de Rotterdam À la nuit tombée, autour du feu, Serigne, jeune dakarois, âgé d’une vingtaine d’années, raconte à ses deux amis son odyssée clandestine, récit épique de la traversée de l’Atlantique. « Atlantiques est comme une quête mythologique, un voyage, une odyssée dont le départ compte plus que le retour. Pour Serigne, devoir revenir, abandonner, fut douloureux, et a renforcé son obsession du départ. Il repartira. Et il reviendra, en fantôme. Mati Diop, en plein jour, filme les parents, les amis dans une tristesse intime : des visages pleins de chagrin, des femmes qui s’isolent, des proches qui rôdent près de la tombe de Serigne. Entre l’obscurité de la séquence sur la plage et l’éclat diurne sur les visages des proches endeuillés, le film se construit dans une alternance où la lumière, celle des flammes, celle du jour, cerne les personnages, les aveuglant et alourdissant la sensation de perte pour celui qui veut repartir et pour ceux qui sont restés. » Sébastien Ronceray – Bref, le magazine de l’Agence du court-métrage

du 10 au 13 avril (1re semaine) du 17 au 19 avril (dernière semaine)


Lamar, Mendonça a créé le paysage auditif d’un film d’horreur. Ou celui d’un thriller sans chute. La tension qui envahit la routine quotidienne est tout aussi difficile à identifier qu’à éviter et la digression tardive vers la violence est alors tout aussi inattendue qu’elle semblait inéluctable. » A.O Scott – New York Times

Only lovers left alive romance de Jim Jarmusch • Allemagne/Grande-Bretagne/ France/Chrypre • couleur • 19 février 2014 • 2h03 • VOSTF avec Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska, John Hurt… • Meilleure Bande sonore – Festival de Cannes 2013

Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ? « Quand Jim Jarmusch raconte une histoire de vampires, c’est pour le plaisir poétique de conjuguer le thème romantique de l’amour éternel avec les notes ironiques de la modernité et les métamorphoses mélancoliques du temps qui délabre les villes. Une atmosphère jazzy, pleine de nostalgie amoureuse et de désenchantement drolatique. » Marie-Noëlle Tranchant – Le Figaroscope

« En jouant avec les codes du genre, et avec la complicité d’une Tilda Swinton sublime, Jim Jarmusch signe un film d’amour anticonformiste de toute beauté. » Louis Guichard – Télérama

du 10 au 13 avril

Les bruits de Recife

ciné-dé

bat

drame/thriller de Kleber Mendonça Filho • Brésil • 2012 • sortie France 19 février 2014 • couleur • 2h11 • VOSTF avec Irandhir Santos, Gustavo Jahn, Maeve Jinkings, W.J. Solha, Irma Brown... • Meilleur film – Mostra de Sao Paulo / Prix de la Critique internationale – Festival de Rotterdam / Prix Fipresci – Festival de Rotterdam

À Recife, sur la côte brésilienne, les habitants d’un quartier prospère de Setubal vivent le cours d’une vie calme, entre légers désagréments et insouciance. Bia déploie des stratagèmes pour faire taire le chien du voisin, Joao se réveille dans les bras de son amante de la veille, tandis que Francisco, qui règne en patriarche mystérieux sur le voisinage, reçoit la visite d’une société de sécurité privée qui souhaite s’implanter dans leur rue. Peu à peu des rapports de force, passés et présents, se dessinent, parfois inscrits dans l’architecture même de la ville.

« Quelque chose se trame, dont la teneur ne sera révélée qu’à la fin. Celle-ci renvoie à une réalité historique et sociale plus large, à un passé brièvement évoqué au début du film, via un diaporama d’images en noir et blanc. Kleber Mendonça Filho parvient ainsi à l’échelle d’un quartier à dessiner une variété de motifs particulièrement signifiants sur le Brésil d’aujourd’hui. Une société aux fondations encore archaïques, malgré sa modernité et son calme apparents. Une société qui camoufle en fait un sérieux risque d’explosion. » Jacques Morice – Télérama

en avant-programme de la soirée du 17 avril

Fioritures animation fil de fer de Garri Bardine • URSS • 1984 • couleur • muet • 10’ • Palme d’Or du court-métrage

– Cannes 1988.

D’un petit rouleau de fil de fer vont naître tous les ornements du récit. Soit, dans l’ordre, un homme, des arbres et des fleurs, une maison, un chien, une femme, une palissade. Impossible combat de ce petit bonhomme de fil de fer, redoutable et absurde engrenage qui le mèneront à détruire tout son entourage et à finir attaché au piquet, à la place de son chien.

soirée-débat organisée en partenariat avec Version originale, jeudi 17 avril à 20h30 avec Jérôme Baron, directeur artistique du Festival des 3 Continents de Nantes, enseignant à Ciné-Sup à Nantes.

« Comme le titre le suggère, c’est le son qui se fait le conducteur inquiétant du danger. Avec son designer sonore, Pablo

du 17 au 20 avril


sortie nationale

Les trois sœurs du Yunnan documentaire de Wang Bing • France / Hong Kong • 2012 • sortie France le 16 avril 2014 • couleur • 2h28 • VOSTF avec Sun Yingying, Sun Zhenzhen, Sun Fenfen, Sun Shunbao, Sun Xianliang, Zhu Fulian... • Montgolfière d’Or et Prix du Public – Festival des 3 Continents 2012 / Prix Orizzonti – Mostra de Venise 2012

Trois jeunes sœurs vivent dans les montagnes de la Province du Yunnan, une région rurale et isolée, loin du développement des villes. Leur mère les a abandonnées et leur père, espérant les sortir d’un destin misérable, est parti chercher du travail en ville. Ying,10 ans, s’occupe seule de ses sœurs Zhen, 6 ans, et Fen, 4 ans. La caméra de Wang Bing observe et accompagne durant plusieurs mois leur vie quotidienne.

« Dans ce monde archaïque d’une pauvreté extrême, où la communauté villageoise semble subsister au jour le jour dans le froid et la boue, le cinéaste suit comme leur ombre les trois jeunes sœurs dans leurs tâches quotidiennes, leurs rapports avec le voisinage, leurs jeux et leurs disputes. Un film d’une extrême délicatesse, un hymne à l’obstination humaine qui peut déplacer les montagnes. Une œuvre limpide, éthique et poétique. » Festival de La Rochelle

« Les trois sœurs du Yunnan est sidérant de bout en bout. » Libération

anonymes et sans importance. Avec un respect absolu pour les humbles, Wang Bing recueille leur parole mais ne la sollicite pas. Avec une intensité fascinante sa caméra, discrète, est attentive à capter le souffle ténu de la vie, la marche d’un monde où il ne se passe rien en apparence, mais où bouillonnent tous les ferments de notre tragédie. Wang Bing poursuit son voyage implacable à la rencontre des exclus, de tous les damnés de la terre asphyxiés par leur propre souffrance, et oubliés des hommes. » Richard Cannavo – TéléObs

« L’une des qualités impressionnantes du cinéma de Wang Bing est sa gestion du tempo. Comme dans l’essentiel de sa filmographie, Wang donne à voir une Chine invisible. Un village perdu dans les brumes, trois fillettes qui survivent dont une, l’aînée, qui offre au film ses moments les plus forts. » Film de culte « C’est un cinéaste singulier qui ne filme que des existences minuscules, ces vies qui ne tiennent qu’à un fil,

du 17 au 20 avril (1re semaine) du 30 avril au 4 mai (dernière semaine)


Gabrielle sortie nationale

Après la nuit drame de Basil da Cunha • Suisse/Portugal • 23 avril 2014 • couleur • 1h35 • VOSTF avec Pedro Ferreira, João Veiga, Nelson da Cruz Duarte Rodrigues, Paulo Ribeiro, Ana Clara Baptista de Melo Soares Barros... • Quinzaine des réalisateurs Cannes

2013

Tout juste sorti de prison, Sombra reprend sa vie de dealer dans le bidonville créole de Lisbonne. Entre l’argent prêté qu’il ne parvient pas à se faire rembourser et celui qu’il doit, un iguane fantasque, une petite voisine envahissante et un chef de bande qui se met à douter de lui, il se dit que, vraiment, il aurait peut-être mieux fait de rester à l’ombre… « J’ai écrit et tourné Après la nuit en étroite collaboration avec les personnes qui vivent dans le bidonville de Reboleira. Le film est construit autour des gens

et avec les gens et se veut une sorte de réinterprétation de leur vie. Les personnes deviennent personnages, la fiction permet de sublimer le réel, aussi dur ou incongru soit-il. C’est un film de genre dans un univers réaliste. Le film oscille entre polar et documentaire. Le spectateur est amené à partager le quotidien plein d’embrouilles d’un dealer à peine sorti de prison, mais aussi à plonger dans les ambiances et la culture d’un lieu très particulier à Lisbonne. Le ton du film noir et hyper réaliste s’associe à des moments de douce folie, à l’absurdité poétique du quotidien. Un décalage parfois comique est alors créé. » Basil da Cunha « Sa thématique et le peuple qu’il fréquente pourrait apparenter le cinéma de Basil da Cunha à celui de Pedro Costa, avec lequel il n’a pourtant rien à voir. Tout en énergie, en clairs-obscurs, en dialogues ressassés et tendus, le film marque aussi pour les effets de réel que lui apporte la petite cour des miracles, et ses nombreux acteurs non-professionnels, où il nous baigne… » Olivier Séguret – Libération

du 24 au 27 avril (1re semaine) du 30 avril au 4 mai (dernière semaine)

drame de Louise Archambault • Canada • octobre 2013 • couleur • 1h44 avec Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin, Alexandre Landry... • Prix du public – Festival du film de Locarno 2013

Gabrielle et Martin tombent fous amoureux l’un de l’autre. Mais leur entourage ne leur permet pas de vivre cet amour comme ils l’entendent car Gabrielle et Martin ne sont pas tout à fait comme les autres. Déterminés, ils devront affronter les préjugés pour espérer vivre une histoire d’amour qui n’a rien d’ordinaire. « C’était, pour une cinéaste, un sujet à haut risque. Louise Archambault (…) s’en tire avec une délicatesse de dentellière. (…) L’interprétation de l’héroïne (…) force l’admiration et l’émotion. » Jérôme Garcin – Le Nouvel Observateur

« Un film lumineux sur l’amour. » Jean-Claude Raspiengeas – La Croix

« Un petit moment de grâce. » Franck Nouchi – Le Monde

du 23 au 25 avril


Bethléem thriller de Yuval Adler • Israël/Allemagne/Belgique • 19 février 2014 • couleur • 1h39 • VOSTF avec Tsahi Halevi, Sahdi Marei, Haitham Omari... • Grand Prix des Venice Days / Meilleur

Leçons d’harmonie drame d’Emir Baigazin • 2013 • Kazakhstan/Allemagne/ France • couleur • 1h54 • VOSTF avec Timur Aidarbekov, Aslan Anarbayov, Mukhtar Andassov, Anelya Adilbekova... • Ours d’Argent de la Meilleure image,

Berlin 2013 / Grand Prix, Licorne d’or et Prix d’interprétation masculine, Amiens 2013 / Grand Prix du Jury, Premiers Plans d’Angers 2014 / Meilleur Film, Seattle 2013 / Grand Prix, Sao-Paulo 2013 / Meilleur Premier film et Meilleure image, Philadelphie 2013... Aslan, 13 ans, vit avec sa grand-mère dans un village au Kazakhstan. Il fréquente un collège où la corruption et la violence tranchent avec son obsession du perfectionnisme. Le jeune Bolat, chef du gang des mauvais garçons, humilie Aslan devant ses camarades de classe et extorque de l’argent à tous les adolescents. Aslan prépare une vengeance féroce et implacable.

jeune cinéaste kazakh Emir Baigazin, repose sur une aptitude à dissiper plan après plan, et avec une précision de trait inflexible, l’intrigante énigme de son titre. Aslan, 13 ans, élevé par sa grand-mère dans une ferme isolée, doit se rendre à l’école chaque jour dans le village le plus proche. Il y entend ses professeurs parler de sciences, de littérature, et d’histoire mais c’est un autre et terrible apprentissage qu’il y fait, seul, contre tous, contre tout. L’humiliation et les harcèlements infligés par ses camarades nourrissent chez lui un traumatisme grandissant, que Baigazin décrit avec une maîtrise impressionnante du rythme. À distance de tout traitement mélodramatique, le cinéaste parvient à une dénonciation sans complaisance d’une société civile en proie à la corruption et la violence. » G.M. - Festival des 3 Continents

Film, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario, Meilleur Montage , Meilleur Casting, Meilleur acteur dans un second rôle - Ophirs 2013 2005. Bethléem, sud de Jérusalem. Sanfur, un jeune Palestinien vit dans l’ombre de son frère Ibrahim, un terroriste à la tête d’un réseau influent. Razi, un agent des services secrets israëliens qui recrute des informateurs dans les territoires occupés s’en fait un allié, lui offrant ce qui manque à sa vie : l’estime et la bienveillance d’un père. Tentant d’assurer son rôle tout en restant loyal envers son frère, Sanfur navigue comme il peut d’un camp à un autre, commettant des impairs. Les services secrets découvrent qu’il participe aux activités de son frère, plongeant Razi dans un profond dilemme : doit-il donner une seconde chance à son indic ou obéir aux ordres ?

« Le film, passionnant de bout en bout, ne prend jamais parti, se limitant à creuser, avec une rare objectivité, les cas de conscience des uns et des autres. » Marie-Elisabeth Rouchy – TéléCinéObs

« Bethléem est un film d’action rapide et efficace. Bénéficiant d’une assise documentaire remarquable, c’est aussi une plongée désespérante au cœur de l’inextricable imbroglio israélo-palestinien. » Franck Nouchi – Le Monde

« La réussite de Leçons d’Harmonie, le remarquable premier long-métrage du

du 24 au 27 avril

du 30 avril au 4 mai


cinémômes

Pierre et le loup film d’animation de Suzie Templeton d’après l’œuvre de S.Prokofiev • Grande-Bretagne/Pologne • 2006 • couleur • 33’ • à partir de 7 ans Bravant l’interdiction de son grandpère, Pierre s’aventure dans la forêt. Avec l’aide d’un oiseau farceur et d’un canard rêveur, il trouve le courage de capturer le loup.

en avant-programme

Le loup blanc

de Pierre-Luc Granjon • France • 2006 • 8’ • à partir de 7 ans

Dans un village en lisière de la forêt, un enfant réussit à apprivoiser un loup pour en faire sa monture. Son petit frère et lui sont ravis, mais un jour, pour nourrir la famille, le père ramène de la chasse un gibier plus gros que d’habitude…

Le secret de la pierre de lune

Le parfum de la carotte

film d’animation de Heiki Ernits et Janno Pöldma • Estonie • 12 février 2014 • couleur • 1h15 • à partir de 4 ans

quatre courts-métrages d’animation • France/Belgique • 26 mars 2014 • couleur • 45’ • à partir de 3 ans

Une nuit, deux mystérieux étrangers s’introduisent à Gadgetville, le village des inventeurs, pour fouiller la maison du vieil explorateur Klaus. Lotte les surprend alors qu’ils s’enfuient en laissant tomber la pierre jaune qu’ils viennent de dérober. Lotte devine que ce ne sont pas des cailloux ordinaires mais des pierres dotées de pouvoirs magiques et elle décide de les rassembler toutes trois pour résoudre le mystère. Elle part alors sur les routes pour les retrouver en compagnie de son oncle Klaus.

Le parfum de la carotte

« Huit ans après Lotte, du village des inventeurs, la petite héroïne estonienne se lance sur les traces de mystérieuses pierres dotées de pouvoirs magiques. De Gadgetville, où elle habite, au pays des rêves en passant par le labyrinthe de pluie et la banquise, Lotte apprend le courage et la débrouillardise, se lie d’amitié avec un lapin venu de la lune, pêche des pancakes sucrés et visite le musée de la toile d’araignée. Bourré d’humour et de poésie, pédago mais pas trop, un film d’animation au trait délicat, pour les petits. » Marie-Elisabeth Rouchy – TéléCinéObs

séance tout public programmée en lien avec École et cinéma

du 2 au 6 avril

du 16 au 20 avril (1re semaine) du 23 au 27 avril (dernière semaine)

de Arnaud Demuynck et Rémi Durin • 2014 • 27’

Lapin et Écureuil sont voisins et amis. Ils sont aussi gourmands et bons vivants. Mais des différences de goût les mènent à la dispute. L’écureuil, fâché, déménage de nuit et se fait attraper par un renard…

en complément de programme

La confiture de carottes de Anne Viel • 2014 • 6’

Deux amis lapins, en plein hiver, voient leur réserve de confiture de carottes épuisée. Mais qui a dit que les carottes ne se trouvent que dans les jardins ? Certainement pas l’oncle Robert qui leur a légué une précieuse carte au trésor…

La carotte géante

de Pascale Hecquet • 2014 • 6’

Une souris est poursuivie par un chat qui est poursuivi par un chien qui est poursuivi par une petite fille qui est grondée par sa mammy qui se fait bougonner par le papy qui fait sa soupe et a besoin d’une carotte…

Le petit hérisson partageur de Marjorie Caup • 2014 • 5’15

Un petit hérisson trouve une pomme magnifique dans la forêt. Il la roule derrière un rocher pour faire bombance à son aise. Mais voilà que s’invitent au festin d’autres petits gourmands…

du 30 avril au 4 mai (1re semaine) du 7 au 11 mai (dernière semaine)


à voir le mois prochain • Une place au soleil de George Stevens • Les chiens errants de Tsai Ming-liang

Semaine de l’Europe • Le pêché suédois de Bo Widerberg avec Version Originale • La femme du ferrailleur de Danis Tanovic • Les vivants de Barbara Albert •••

photo du film : Le pêché suédois

informations pratiques cinéma

sai, te, rt et Es ssée A et Découver la c e ll e a h s c r e e h in c trimo ée Re labellis labellisée Pa 2013, uis p e lic d t, e ne pub ée Jeu labellis

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire

la salle Jacques Tati est équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films.

programmation du jeudi au dimanche

cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 €

*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


téléphone 02 40 53 69 63 – www.letheatre-saintnazaire.fr

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

les projections ont lieu salle Jacques Tati 33, bd Victor Hugo – 44 603 Saint-Nazaire


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