04.03 au 31.03 2015

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photo du film Baby Balloon

salle Jacques Tati

programme du 4 au 31 mars 2015 le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier semaine du 4 au 10 mars

mercredi 4

jeudi 5

Zouzou

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Les règles du jeu

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16h, 18h, 18h 20h30 + débat

À la poursuite du Roi Plumes

vendredi 6

samedi 7

dimanche 8

16h15, 18h

21h15

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20h30 + débat 17h15, 19h15

15h + goûter

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semaine du 11 au 17 mars

mercredi 11

Max et Lenny

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Sacco et Vanzetti (VO) -

Qui vive

Tampopo (VO)

Estómago (VO)

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15h ciné-café, 20h30 + présentation

15h

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11h 11h + goûter salé + goûter salé

jeudi 12

vendredi 13

samedi 14

dimanche 15

17h15, 19h

15h, 18h30

15h

21h15

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20h30 + débat 15h

15h30, 20h45

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16h45

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20h30 + débat -

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17h15

Soul Kitchen (VO)

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17h + débat

19h30

semaine du 18 au 24 mars

mercredi 18

jeudi 19

vendredi 20

samedi 21

dimanche 22

Hope

19h30

16h30, 18h15

15h, 21h15

17h15, 21h15 19h -

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Golden Door (VO)

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16h45

19h

20h45

Fiével et le nouveau monde

15h + goûter

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17h30

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11h 11h + goûter salé + goûter salé

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15h

semaine du 25 au 31 mars

mercredi 25

jeudi 26

vendredi 27

samedi 28

dimanche 29

Baby Balloon

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16h15, 18h

15h

20h45

À la folie (VO) 1re semaine

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20h30 + débat 16h

19h45

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15h

Rashômon (VO)

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19h

Leçon de cinéma

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20h30 + débat

Les balles du 14 juillet 1953

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Good morning … (VO) -

La belle et la bête

20h30 + débat

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19h

15h

17h

16h45

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Deux questions à Blandine Lenoir

Journée internationale de la Femme

Zouzou

Le thème de la journée internationale de la Femme du 8 mars 2015, « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour tous et toutes », vise à souligner combien l’égalité des sexes, l’émancipation des femmes, la pleine jouissance de leurs droits humains et l’éradication de la pauvreté sont essentiels au développement économique et social.

• Prix du public - Festival Renc’art 2014 - Montreuil / Prix du public - Festival du cinéma européen en Essonne 2014 - Cinéssonne

À Saint-Nazaire, Femmes solidaires a choisi de montrer Zouzou, un premier film plein d’humour de Blandine Lenoir, pour parler de la sexualité des femmes aujourd’hui, qu’elles aient 15 ou 60 ans. Soirée-débat, le jeudi 5 mars en présence de la réalisatrice.

comédie de Blandine Lenoir • France • 24 décembre 2014 • couleur • 1h25 avec Olivier Broche, Laure Calamy, Jeanne Ferron…

Une grande maison à la campagne. Solange, la soixantaine, ses 3 filles Agathe, Marie et Lucie, et sa petite fille de 14 ans, Zouzou, s’y retrouvent pour quelques jours. L’occasion pour Solange de leur annoncer une grande nouvelle : elle a un homme dans sa vie. Depuis le temps ! Alors la sexualité on en parle ? Ou bien c’est comme la politique, on ne dit rien ? «Le propos n’est jamais manichéen et la cinéaste dessine de subtils portraits de femmes, libérées ou coincées, toujours en quête d’amour ».

Vous avez réalisé dix courts-métrages, dont Monsieur L’Abbé (2010) nommé aux César. J’ai bénéficié d’une certaine reconnaissance dès le premier court-métrage et depuis, ils se sont financés sans trop de difficultés. Ce qui m’importe avant tout est d’abord de raconter des histoires et de travailler en équipe. Mon précédent film, Monsieur L’Abbé est comme une «préface» de Zouzou, il était déjà pensé en réaction à l’ambiance nauséabonde qui planait autour des questions de contraception et de sexualité, en général. Il mettait en scène des lettres de catholiques avant guerre dans lesquelles il est question de sexualité et de la difficulté à vivre en respectant les règles dictées par l’Église dans les années 30 et 40.

D’où vient cet intérêt pour le droit des femmes ? Je me sens très concernée par les questions d’égalité des sexes et de liberté d’agir. En devenant réalisatrice, et mère, je suis aussi devenue féministe. Ou plutôt, j’ai pris conscience que je l’étais. En entrant dans la vie professionnelle, on découvre le sexisme courtois et condescendant, puisqu’en tant que jeune femme, on est moins crédible ! Je me suis mise à lire des auteures phares comme Christine Delpy (chercheuse au CNRS – Cofondatrice de la revue Nouvelles Questions Féministes) et Françoise Héritier (anthropologue, ethnologue, militante féministe) j’ai tenté de mettre des mots sur ces émotions qui étaient avant tout de la colère, et un grand sentiment d’injustice !

soirée-débat avec Blandine Lenoir, réalisatrice, jeudi 5 mars à 20h30, en partenariat avec Femmes Solidaires, dans le cadre de la Journée Internationale de la Femme.

Jean-Dominique Nuttens – Positif

« Ce film séduit par sa dinguerie et son ton à part, entre vaudeville et radicalité militante ». Guillemette Odicino – Télérama

du 5 au 8 mars


Cinéma et monde du travail Faut-il vendre son âme pour trouver un travail ? Pour la 13e édition de ce rendez-vous annuel autour de Cinéma et monde du

travail, le Centre de Culture Populaire, la Mission Locale et la salle Jacques Tati, scène nationale, proposent d’échanger autour du nouveau documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard : Les règles du jeu. La projection du samedi 7 mars

à 20h30 sera suivie d’une discussion avec Marianne Portier et Fabienne Malavergne de la Mission Locale de l’agglomération nazairienne et Olivier Autin du CCP, autour, notamment, des questions suivantes : • À quelles règles les jeunes doivent-ils

se plier pour décrocher un emploi ?

• Comment évoluent la préparation et l’accompagnement des jeunes vers le monde du travail ?

Les règles du jeu

bat ciné-dé

documentaire de Claudine Bories et Patrice Chagnard • France • 7 janvier 2015 • couleur • 1h46 • Colombe d’Or - International DOK Leipzig 2014 • Sélection ACID Festival de Cannes 2014

Lolita n’aime pas sourire. Kevin ne sait pas se vendre. Hamid n’aime pas les chefs. Thierry parle wesh. Ils ont vingt ans. Ils sont sans diplôme. Ils cherchent du travail. Pendant six mois, les coachs d’un cabinet de placement vont leur enseigner le comportement et le langage qu’il faut avoir aujourd’hui pour décrocher un emploi. À travers cet apprentissage, le film révèle l’absurdité de ces nouvelles règles du jeu. « Le film montre bien la cruauté qui se dégage de l’écart entre la rage de se sentir reconnu en décrochant un emploi et la déception lorsque l’emploi est là, et qu’il ferme tous les possibles ». Raphaëlle Pireyre – Critikat.com

« Ce qui pourrait sembler austère, est tout au contraire vif et édifiant ». Jacky Bornet – Culturebox / France Télévisions

samedi 7 mars à 20h30, soirée « Cinéma et Monde du travail » en partenariat avec le Centre de Culture Populaire. Débat animé par Marianne Portier, Fabienne Malavergne et Olivier Autin un film soutenu par le GNCR

samedi 7 et dimanche 8 mars (monde du travail)

Sacco et Vanzetti

ssic ciné-cla

drame historique de Giuliano Montaldo • Italie/France • 1971 • ressortie copie restaurée inédite août 2014 • couleur • 2h04 • VOSTF avec Gian Maria Volonte, Riccardo Cucciola, Cyril Cusack… Massachusettes, avril 1920. Deux employés d’une manufacture de chaussures perdent la vie suite à un braquage qui tourne mal. La police met rapidement la main sur deux suspects : Nicola Sacco, cordonnier, et Bartolomeo Vanzetti, marchand de poissons, tous deux Italiens anarchistes. Le procès a lieu quelques mois plus tard et la sentence tombe : les deux hommes sont condamnés à mort. Ils font néanmoins appel, espérant que le manque de preuves et les approximations des témoins feront basculer la prochaine sentence en leur faveur. « J’ai plus souffert pour ma famille et pour ceux qui me sont chers que pour moi-même, mais je suis tellement convaincu d’être dans le juste que si vous aviez le pouvoir de me tuer deux fois et si par deux fois je pouvais renaître, je vivrais de nouveau pour faire exactement ce que j’ai fait jusqu’à présent ». Bartolomeo Vanzetti

Réalisé en 1971 par l’Italien Giuliano Montaldo, Sacco et Vanzetti, fait partie de ces films inoubliables de l’histoire


Qui vive du cinéma, retraçant avec justesse et humanisme le destin tragique de deux anarchistes italiens condamnés à mort en raison de leurs convictions politiques. Le cinéaste s’appuie pour cela sur un scénario brillant, relatant avec force détails les différents procès, et sur une mise en scène atypique, mêlant multiples flash-back et archives originales – coupures de journaux, actualités d’époque. Il s’agit moins pour Montaldo de partir à la quête de la vérité que de dénoncer l’incroyable entreprise de diabolisation de deux hommes considérés comme «différents» dans une Amérique de plus en plus conservatrice et hostile envers les étrangers. Le génie de ce film tient en grande partie à son interprétation magistrale : Riccardo Cucciolla campe un Sacco résigné et vite dépassé par les événements – prix d’interprétation au Festival de Cannes de 1971. Et Gian Maria Volonte (Pour une poignée de dollars, Enquête sur un citoyen audessus de tout soupçon) un Vanzetti combatif et intègre jusqu’au bout dans ses idées. Sacco et Vanzetti est un formidable réquisitoire contre la xénophobie et pour la justice et la liberté, mondialement connu notamment grâce à l’extraordinaire bande son signée Ennio Morricone et Joan Baez, et la chanson «Here’s to You». Un chef-d’œuvre enfin visible au cinéma dans sa splendide version restaurée !

uté nouvea

drame de Marianne Tardieu • France • 1954 • novembre 2014 • couleur • 1h23 avec Reda Kateb, Adèle Exarchopoulos, Moussa Mansaly, Rashid Debbouze, Serge Renko, Alexis Loret • Sélection ACID Festival de Cannes 2014

Retourné vivre chez ses parents, Chérif, la trentaine, peine à décrocher le concours d’infirmier. En attendant, il travaille comme vigile. Il réussit malgré tout les écrits de son concours et rencontre une fille qui lui plaît, Jenny… Mais au centre commercial où il travaille, il perd pied face à une bande d’adolescents désœuvrés qui le harcèlent. Pour se débarrasser d’eux, il accepte de rencarder un pote sur les livraisons du magasin. En l’espace d’une nuit, la vie de Chérif bascule… « Simplement, sans fioritures ni caricatures, Marianne Tardieu a su trouver le ton juste pour évoquer la vie en grande banlieue. À la fois social et noir, son film déborde d’humanité ». Franck Nouchi – Le Monde

« Il y a dans ce premier long métrage (…) une volonté louable de dépeindre la jeunesse de banlieue sans tomber dans les clichés. Chronique intelligente sur les obstacles à l’ascension sociale (…) ». Hubert Lizé – Le Parisien

vendredi 7 mars à 20h30, le film sera présenté par Version Originale, en partenariat avec SCALA, réseau des salles de cinéma associatives du département, dans le cadre de la circulation Grands films classiques

« La réalisatrice réussit, surtout, un beau portrait d’homme, avec ses contradictions, sa douceur, sa fatigue et son mal-être ». Cécile Mury – Télérama

du 6 au 8 mars (monde du travail)

jeudi 12 et vendredi 13 mars

Max et Lenny

e coup d cœur

drame de Fred Nicolas • France • 18 février 2015 • couleur • 1h25 avec Camélia Pand’or, Jisca Kalvanda, Adam Hegazy, Mathieu Demy… Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d’une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussit à s’en évader. Un soir, alors qu’elle répète en cachette dans un chantier à l’abandon, Lenny rencontre Max, une jeune Congolaise sans-papiers qui tombe sous le charme de sa voix et de la puissance de ses mots. Les deux filles s’adoptent aussitôt… « Qu’est-ce qu’il reste quand on n’a rien ou presque rien ? Il reste l’amitié, bien gratuit, à la portée de tous. Richesse des pauvres. Il paraît qu’on apprend de nos parents, de nos maîtres, de nos chefs, de nos artistes. On dit moins qu’on apprend beaucoup de nos amis. On dit moins tout ce qu’on leur doit. À Max, Lenny doit la révélation qu’elle est douée et qu’il n’y a pas de fatalité à ce que son talent reste confiné à sa chambre. Si l’amour déplace des montagnes, l’amitié déplace des chaînes de montagnes. L’amitié commence par une rencontre. À la fois hasardeuse et nécessaire, aléatoire et logique comme toutes les rencontres. Max et Lenny devaient se rencontrer mais auraient pu ne pas. Leur compagnonnage est puissant comme une évidence, bancal comme une circonstance ». François Bégaudeau, co-scénariste du film

du 12 au 15 mars


Week-end comédie et gastronomie À un moment où la cuisine occupe de nombreuses plages horaires sur les écrans de la télévision ou autres tablettes, il est intéressant de rappeler et de montrer en quoi la cuisine est une matière savoureuse pour le grand écran ? À travers trois comédies culinaires, japonaise, brésilienne et allemande, c’est à une vision du monde restaurée que Version Originale et la salle Tati vous proposent de vous attabler les 13, 14 et 15 mars. Thierry Méranger, agrégé de Lettres et titulaire d’une maîtrise d’Histoire, enseignant de cinéma en lycée et chargé de cours à Paris I nous accompagnera le samedi 14 mars pour une présentation et analyse de Tampopo et Soul Kitchen. Il est aussi critique, membre du comité de rédaction des Cahiers du Cinéma et rédacteur en chef des documents pédagogiques du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma Au programme du week-end • vendredi 13 mars à 20h30 : Estómago • samedi 14 mars à 17h : Soul Kitchen • samedi 14 mars à 19h30 : restauration légère entre les 2 films assurée par Version Originale : 4 € (réservation sur place dès 16h30) • samedi 14 mars à 20h30 : Tampopo

Reprise des films le dimanche 15 mars (voir calendrier)

Tampopo comédie de Juzo Itami • Japon • 1985 • couleur • 1h54 • VOSTF avec Tsutomu Yamazaki, Nobuko Miyamoto, Koji Yakusho… Cette farce autour du restaurant de soupes de nouilles de Tampopo, une jeune veuve, nous fait découvrir un Japon peu orthodoxe. La routine et la tradition basculent quand Goro, routier à la dégaine de cow-boy, entre dans la vie de Tampopo et décide de lui montrer comment on fait une soupe de nouilles réussie. « Avec seulement quelques nouilles servies à toutes les sauces en guise de scénario, Juso Itami fait griller les notions de genre et de bon goût. Westernspaghetti, thriller, parodie éroticoculinaire burlesque et philosophique, Tampopo est d’une saveur inclassable. Il raconte la lutte d’une veuve, gérante d’un médiocre restaurant de nouilles, pour parvenir à la soupe aux nouilles parfaite et ainsi faire de son restaurant le meilleur de Tokyo. Elle sera aidée dans sa quête par une bande de joyeux

mercenaires : Goro, une sorte de Clint Eastwood aux yeux bridés, qui va lui faire prendre confiance en elle et lui donner le courage de se lancer dans cette aventure insensée, un vieux clochard, maître du bouillon, un jeune domestique, spécialiste de la nouille proprement dite et un méchant qui se révèlera gentil et qui aidera à la décoration du restaurant. Cette histoire principale sert en fait de prétexte à une fine parodie d’une certaine forme de cinéma américain. L’autre intérêt du film est constitué par les histoires secondaires, sorte de sketches ayant toujours pour point commun les plaisirs du palais. Un couple qui centre ses ébats amoureux autour de la nourriture ; un maître-es nouilles qui enseigne à son disciple les multiples étapes nécessaires à la dégustation d’une soupe aux nouilles ; un grandpère qui continue à manger ses plats préférés bien, qu’à chaque fois, il manque de mourir en s’étouffant ; des clochards fins gourmets qui entretiennent leur passion en piquant des restes dans les poubelles de grands restaurants ou en s’introduisant dans les cuisines de ces derniers la nuit pour y préparer des plats savoureux. Tampopo est un film qui donne faim ». Chef Simon – Le Monde

samedi 14 et dimanche 15 mars (comédie et gastronomie)


Soul kitchen comédie de Fatih Akın • Allemagne • 2010 • couleur • 1h39 • VOSTF avec Adam Bousdoukos, Moritz Bleibtreu, Birol Ünel…

• Grand Prix du Jury Mostra de Venise 2009

Estómago comédie dramatique de Marcos Jorge • Italie/Brésil • 2010 • couleur • 1h52 • VOSTF avec João Miguel, Babu Santana, Fabiula Nascimento… Dans le grand restaurant de la vie, il y a ceux qui mangent et ceux qui sont mangés. Raimundo Nonato occupe la meilleure place : celle du Chef. Tout juste débarqué en ville sans le sou, Nonato trouve un job dans un restaurant sans prétention. Malgré son air bête, il apprend vite à faire les meilleurs «coxinhas» du quartier. Les «coxinhas» de Nonato suffisent à séduire Iria, une prostituée qui ne sait pas cuisiner mais qui adore manger. Ils entament alors une liaison singulière. Bientôt le propriétaire d’un restaurant italien réputé propose à Nonato de devenir son apprenti et lui révèle tous les secrets d’une cuisine raffinée. Mais le destin conduit Nonato en prison. Pour les détenus et leur chef, le violent Bujiù, Nonato est un don du ciel : les maigres repas se transforment en un festin de plats exotiques orchestrés par la magie

du cuisinier. Et si c’était là le véritable talent de Nonato ; flatter les puissants pour avancer dans la vie ? Dans le grand restaurant de la vie, même le cuisinier veut manger sa part. Après tout, lui seul connait véritablement les morceaux de choix. « Estómago évoque Le Festin de Babette, pour les vertus sociales de la bouffe, et la comédie à l'italienne, pour la truculence. Et comment ne pas songer, devant ce blanc-bec, parti du bas de l'échelle pour se hisser au sommet de la chaîne alimentaire carcérale, à une version cocasse et hédoniste d'Un prophète, de Jacques Audiard ? Même si Nonato choisit une voie apparemment sans danger pour asseoir son pouvoir – les estomacs de ses semblables –, le réalisateur devient féroce, lorsqu'il dénonce une société exclusivement fondée sur les rapports de force. Jusqu'au bout, cette fable tragi-comique se révèle agréablement pimentée ». Mathilde Blottière – Télérama

« Estómago (« estomac » en brésilien), ode à la gastronomie du quotidien, est un film bien singulier, captivant, cocasse, tendre et dérangeant qui ne manque vraiment pas de sel philosophique ». Anthony Palou – Le Figaroscope

vendredi 13 et dimanche 15 mars (comédie et gastronomie)

Zinos, jeune restaurateur à Hambourg, traverse une mauvaise passe. Sa copine Nadine est partie s’installer à Shanghai, les clients de son restaurant, le Soul Kitchen, boudent la cuisine gastronomique de son nouveau chef, un talentueux caractériel, et il a des problèmes de dos ! Zinos décide de rejoindre Nadine en Chine, et confie son restaurant à son frère Illias, fraîchement sorti de prison. Ces deux décisions se révèlent désastreuses : Illias perd le restaurant au jeu contre un promoteur immobilier véreux, et Nadine a quelqu’un d’autre dans sa vie ! « Le réalisateur de De l’autre côté et de Head on signe ici une comédie sympathique, musicale et gastronomique, moins épicée que ses drames mais fort savoureuse cependant ». La Rédaction – 20 Minutes

«Nous retrouvons le sens de l’hospitalité d’Akin, son humour, ses idées réconfortantes sur la vie, l’amour, l’engagement, l’attachement, la tolérance, le pardon, le rêve, la musique… ». Franck Unimon – Brazil

«Maîtrisant parfaitement les ingrédients de la comédie douce-amère tout en préservant un ton singulier (…) Fatih Akin signe une œuvre drôle et vivante (…) ».Arnaud Schwartz – La Croix

samedi 14 et dimanche 15 mars (comédie et gastronomie)


Les balles cinédu 14 juillet 1953 débat

documentaire de Daniel Kupferstein • France • 2014 • couleur et noir et blanc • 1h25 Le 14 juillet 1953, un drame terrible s’est déroulé en plein Paris. Au moment de la dislocation d’une manifestation en l’honneur de la Révolution Française, la police parisienne a chargé un cortège de manifestants algériens. Sept personnes (6 algériens et un français) ont été tuées et plus de quarante blessés par balles. Cette histoire est quasiment inconnue en France comme en Algérie. Ce film, est l’histoire d’une longue enquête contre l’amnésie. Enquête au jour le jour, pour retrouver des témoins, pour faire parler les historiens afin de reconstituer au mieux le déroulement de ce drame mais aussi pour comprendre comment ce mensonge d’Etat a si bien fonctionné.

soirée-débat, jeudi 19 mars, avec Daniel Kupferstein, réalisateur, en partenariat avec le MRAP.

jeudi 19 mars (projection unique)

Hope

e coup d cœur

drame de Boris Lojkine • France • 28 janvier 2015 • couleur • 1h31 • français et VO avec Justin Wang, Endurance Newton, Dieudonné Bertrand Balo’o…

• Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs • Rail d’or et Prix SACD, Semaine de la Critique - Festival de Cannes 2014 Valois de la mise en scène et Prix des étudiants - Festival d’Angoulême 2014 Prix de la critique - Festival de Hambourg 2014

En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le cœur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont tenter d’avancer ensemble, et de s’aimer.

« L’histoire est aussi dure, aussi tragique que ses héros sont attachants (…). Le temps de mordre dans quelques oranges volées, ou de partager des caresses au creux d’une prairie, ils nous offrent une lumière vacillante mais têtue, une petite flamme dans les ténèbres ». Cécile Mury – Télérama

« (…) une impression de synthèse parfaite du documentaire et du film de fiction. Une grande réussite ». Michel Cieutat – Positif

« Boris Lojkine rend un respectueux hommage à ces nouveaux aventuriers, ces voyageurs dont la détermination n’a d’égale que l’espoir gravé dans le cœur de gagner la terre promise ». Thomas Roland – Culturopoing.com

« Avec ceux qui la vivent, Boris Lojkine a filmé l’immigration subsaharienne comme on ne l’avait jamais montrée. Un véritable choc ». Valérie Marin La Heslée – Le Point

du 18 au 22 mars


Des paquebots pour des millions d’émigrants Entre 1820 et 1925, 60 millions d’européens ont quitté leur patrie. Ils ont cheminé à travers l’Europe pour gagner les ports d’embarquement, puis voyagé des jours durant dans l’entrepont d’un paquebot. Leur espoir ? Se construire une vie meilleure outre-Atlantique. Leur nécessité ? Trouver des repères dans un pays inconnu. Du 18 au 29 mars, Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine propose dans Escal’Atlantic, un spectacle, une conférence et des médiations sur le thème des paquebots et de l’émigration. www.saint-nazaire-tourisme.com La salle Jacques Tati s’associe à cette manifestation en proposant, du 18 au 22 mars, 3 films sur le thème, à voir ou à revoir : • Golden Door de Emanuele Crialese • Good Morning, Babilonia de Paolo et Vittorio Taviani Et pour les plus jeunes 3 projections « cinémômes » suivies d’un goûter de : • Fiével et le nouveau monde de Don Bluth (voir page cinémômes)

Good Morning, Babilonia fresque historique de Paolo et Vittorio Taviani • USA/Italie/France • 1987 • couleur • 1h55 • VOSTF avec Vincent Spano, Joaquim de Almeida, Greta Scacchi, Désirée Becker, Charles Dance… Pour sauver de la faillite la vieille entreprise familiale de restauration de monuments, Andrea et Nicola partent faire fortune aux Amériques. Pleins d’enthousiasme, les deux frères déchantent vite et connaissent rapidement la vie harassante des saisonniers. Pourtant, un jour la chance apparaît sous la forme d’un train chargé d’Italiens. Andrea et Nicola filent ainsi à San Francisco où se prépare l’exposition universelle de 1914. Ils vont rencontrer le célèbre D.W. Griffith qui va les engager pour la construction du décor de son prochain film. « Les frères Taviani signent là une fresque semi-réaliste et semi-mythique qui se développe sur plusieurs continents à des moments importants de l’Histoire. En l’occurrence, de l’histoire de l’art. Ils réinventent le cinéma par le cinéma, et racontent l’immigration, la naissance d’une nation, les bonheurs et les malédictions de ce siècle de progrès. Tout cela est décrit en d’amples mouvements, lyriques ou prosaïques, mais toujours empreints de cette beauté péremptoire qui transforme un spectacle cinématographique ordinaire en grand film. »

Golden Door drame de Emanuele Crialese • Italie/France • 2007 • couleur • 1h58 • VOSTF avec Charlotte Gainsbourg, Vincenzo Amato, Aurora Quattrochi… • Lion d’Argent de la Révélation - Mostra de Venise 2006 / Prix d’interprétation féminine pour Aurora Quattrochi et Prix du Public - Festival Cinessonne - Festival du Cinéma Européen en Essonne 2006

Début du XXe siècle. Dans un coin perdu de la campagne sicilienne, vit une famille de paysans qui s’échinent sur le même lopin de terre depuis des générations. Ils mènent une existence en harmonie avec la nature et cohabitent avec les esprits de leurs défunts. La monotonie de leur vie quotidienne est interrompue par des récits du Nouveau Monde, de leurs habitants, et des innombrables richesses de cet Eden... Salvatore décide de vendre tout ses biens : sa terre, sa maison, son bétail pour partir avec ses enfants et sa mère âgée mener une vie meilleure de l’autre côté de l’océan. Mais pour devenir citoyen du Nouveau Monde, il faut mourir et renaître un peu. Il faut abandonner les traditions séculaires et les vieilles croyances de sa terre, il faut être sain de corps et d’esprit, savoir obéir et jurer fidélité si l’on veut franchir « La Porte d’Or »…

Gilbert Salachas – Télérama

«Avec un sens particulièrement inspiré de la composition picturale et un lyrisme subjuguant, l’auteur de Respiro signe ici une fresque magnifique ».

du 20 au 22 mars (Paquebots et émigration)

du 20 au 22 mars (Paquebots et émigration)

Xavier Leherpeur – TélécinéObs


Semaines d’information sur la santé mentale Les 26e semaines d’information sur la santé mentale en direction du grand public se dérouleront du 16 au 29 mars 2015 et auront pour thème Être adolescent aujourd’hui. La jeunesse apparaît souvent comme une période enviable : l’avenir est devant soi, tout semble possible. Mais c’est aussi le temps des changements, des doutes : s’adapter à un nouveau corps, choisir une orientation professionnelle, construire son identité propre, découvrir sa sexualité, développer des relations amicales et affectives en dehors du cadre familial, prendre son autonomie et choisir son projet de vie… À l’adolescence on veut être libre, mais on a également besoin de soutien, d’écoute, de protection et parfois de soins. Pour aborder ces thématiques liées à l’adolescence et répondre aux interrogations des spectateurs, l’association La Couronnée et le Pôle de psychiatrie de Saint-Nazaire ont choisi de présenter le film Baby Balloon de Stefan Liberski. Christian Haulle, pédopsychiatre, animera la soirée-débat du 26 mars. Toujours sur le thème de la santé mentale, mais à des milliers de kilomètres de chez nous, la salle Jacques Tati présentera À la folie, le documentaire de Wang Bing (réalisateur des Trois sœurs du Yunnan présenté début 2014) qui montre, sur plus de 3h, le quotidien d’un hôpital psychiatrique du Yunnan, au sud-ouest de la Chine. Un lieu et des situations extrêmes avec, pour Wang Bing, un seul objectif : accueillir l’humain.

Baby Balloon

bat ciné-dé

comédie dramatique de Stefan Liberski • Belgique • juillet 2014 • couleur • 1h24 avec Ambre Grouwels, César Domboy, Pauline Parigot… À 18 ans, Bici est une jeune femme ronde et pleine de talents qui chante dans un groupe de rock. Elle dissimule son mal-être derrière un tempérament de feu et une présence scénique indéniable. Secrètement amoureuse de Vince, le guitariste de la bande et son ami d’enfance, elle jubile lorsqu’un moment intime naît enfin entre eux. Une erreur selon Vince qui fréquente bientôt Anita, une jolie fille revenue du Pérou où elle était bénévole pour une association humanitaire. Tour à tour perdue, découragée, en colère ou combative, Bici essaie d’abord d’éloigner l’importune avant de réaliser que celleci n’est pas la véritable cause de ses tourments... « Voici un film très « belge » : le seul cinéma actuel à mêler avec naturel un hyperréalisme à des bons sentiments à l’italienne, style Vittorio De Sica. Comme son confrère Felix Van Groeningen dans La Merditude des choses, Stefan

Liberski filme de petites gens pas vraiment fins, ni délicats, mais au cœur gros comme ça : des rescapés, toujours vaillants, d’une société en friche. Les effets de la crise mondiale, on la sent dans les paysages industriels sinistrés que traverse l’héroïne. Dans le personnage de la mère, aussi, saisie de « fièvre acheteuse ». Autre médoc antistress : l’humour. Belge, forcément : moitié provoc, moitié dérision. Modeste et rythmé, le film repose sur l’entrain et le naturel d’Ambre Grouwels. Bici se déguise en lapin rose, couvre de couleurs son visage pour tenter de masquer son corps, rit beaucoup, pleure un peu devant l’échec de son amourette adolescente. Et elle chante… Sur scène, face au public, elle ressemble, brusquement, aux héroïnes des mélos d’autrefois, sauvées par leur art : Judy Garland dans Une étoile est née, Barbra Streisand dans Funny Girl… ». Pierre Murat – Télérama

«Une chronique du complexe adolescent, qui, grâce à la fraîcheur acidulée de l’actrice Ambre Grouwels, accroche le cœur ». Mathieu Macheret – Le Monde

jeudi 26 mars à 20h30, soirée-débat animée par Christian Haulle, pédopsychiatre, en partenariat avec l’association La Couronnée et le Pôle Psychiatrie de St Nazaire.

(santé mentale) du 26 au 29 mars


À la folie documentaire de Wang Bing • France / Hong Kong / Japon • 11 mars 2015 • couleur • 3h47 • VOSTF

• Montgolfière d’argent 2013 - Festival des 3 continents de Nantes Wang Bing nous plonge dans la « folie » de la Chine contemporaine. Un hôpital psychiatrique du sud-ouest de la Chine. Une cinquantaine d’hommes vivent enfermés traînant leur mal-être du balcon circulaire grillagé à leur chambre collective. Ces malades, déviants ou opposants, éprouvent au quotidien leur résistance physique et mentale à la violence d’une liberté restreinte. « Le tournage s’est avéré difficile au début, car il fallait obtenir l’accord, non pas des personnes filmées, mais des gens en charge de la gestion de l’hôpital. Une fois dans l’hôpital, le problème était que nous ne comprenions pas la vie de ces gens, nous sommes donc restés plusieurs jours comme ça, parfois à filmer, parfois sans filmer, pour établir un premier contact. Après cinq ou six jours, nous étions déjà presque devenus amis avec eux. Nous n’avons pas employé de méthodes spécifiques pour gagner leur confiance,

nous restions juste avec eux, parfois à discuter simplement, parfois à regarder la télévision avec eux. Ainsi, quand nous avons commencé à tourner, cela s’est fait très naturellement ». Wang Bing

« Locaux misérables, docteurs péremptoires, internement parfois politique : de janvier à avril 2013, Wang Bing a filmé le quotidien d’un hôpital psychiatrique de la province du Yunnan. Dans cet espace où le seul air vient d’une cour hors d’atteinte car bordée de barreaux, le lit fait office de radeau – « les gens comme nous ne peuvent s’offrir que le sommeil », remarque un résident. En restant au plus près des patients qu’il identifie par leur nom, le cinéaste déchiffre leur mode de (sur)vie, réinjectant de l’individuel dans ce que l’institution s’entête à priver de sens. Prière des rares musulmans, réchauffages mutuels au lit, les rituels corporels et vestimentaires rappellent L’Homme sans nom et Le Fossé, tant le dénuement est grand. Cette fresque documentaire finit par percer dans le plus clos des espaces des brèches vers le hors-champ. Ainsi un résident peut-il encore calligraphier sur sa jambe : « Pensée morale », et un autre fredonner une chanson d’amour pendant une chasse à la mouche. Rompant l’arbitraire d’un lieu qui programme la folie autant qu’il la diagnostique, ces manifestations de

vie font émerger du chaos une figure inattendue : le couple. D’où un titre qui sonne comme un douloureux serment matrimonial ». Charlotte Garson, in catalogue Festival des 3 Continents, Nantes, 2014

« Des fantômes d’un côté, et des nouveaux prisonniers platoniciens de la caverne, de l’autre : dans cet enfer «ontologiquement» cinématographique, il ne manquait plus qu’une caméra, mais encore fallait-il quelqu’un capable de la tenir et de revenir avec. C’est chose faite ». Christophe Beney – Accréds

« Dans ce film, il s’agit pour Wang Bing de partir du fou et d’aller vers l’individu, surtout pas l’inverse ». Camille Brunel, Independencia

(santé mentale) du 26 au 29 mars 1re semaine


Leçon de cinéma Le narrateur au cinéma Ce rendez-vous annuel proposé par Version Originale s’adresse à tous ceux et celles qui aiment le cinéma, sans pour autant se sentir spécialistes. Il est l’occasion d’un beau voyage dans le septième art au fil d’extraits pour permettre, à chaque fois, d’appréhender un nouvel aspect du langage cinématographique. Au cinéma, une histoire semble le plus souvent s’engendrer d’elle-même, en apparence du moins, car personne n’est là pour la raconter. On ne parle guère de narrateur au cinéma parce qu’on est dans le domaine de la représentation et pas dans celui du discours. Or une histoire ne survient pas d’elle-même ; et si la caméra capte un moment de vie, une péripétie du quotidien, dans le cas de la fiction, elle capte une péripétie qui n’a rien de fortuit. Cette huitième leçon de cinéma sera donc consacrée à la narration, pièce maîtresse du septième art, qui affirme aussi, à travers elle, son autonomie à l’égard des autres arts dans les moyens mis en œuvre pour raconter une histoire. Historien du cinéma et collaborateur français du cinéaste portugais Manoel de Oliveira depuis 1978, également professeur de français à la faculté de Braga, Jacques Parsi a publié plusieurs ouvrages consacrés au cinéaste Manoel de Oliveira. C’est lui qui animera la leçon de cinéma et présentera le film de la soirée Rashômon.

Rashômon drame de Akira Kurosawa • Japon • 1952 • ressortie version restaurée septembre 2013 • noir et blanc • 1h28 • VOSTF avec Toshirô Mifune, Masayuki Mori, Machiko Kyô…

• Lion d’Or - Mostra de Venise 1951

Kyoto, au XIe siècle. Sous le portique d’un vieux temple en ruines, Rashômon, trois hommes s’abritent de la pluie. Les guerres et les famines font rage. Pourtant un jeune moine et un vieux bûcheron sont plus terrifiés encore par le procès auquel ils viennent d’assister. Ils sont si troublés qu’ils vont obliger le troisième voyageur à écouter le récit de ce procès : celui d’un célèbre bandit accusé d’avoir violé une jeune femme et tué son mari, un samouraï. Le drame a eu lieu dans la forêt à l’orée de laquelle est situé le portique de Rashômon. L’histoire est simple : Qui a tué le mari ? Le bandit Tajomaru, la femme, un bûcheron qui passait ou le mari lui-même qui se serait suicidé ? Autant d’hypothèses vraisemblables. Mais les dépositions des témoins devant le tribunal apportent à chaque fois une version différente du drame, et la vérité

ne percera qu’après de nouvelles révélations surprenantes... « Indispensable pour tout cinéphile et d’une incroyable modernité, ce monument mérite bien sa place au panthéon du cinéma mondial ». Virgile Dumez – aVoir-aLire.com

«Lion d’or à Venise et Oscar du meilleur film étranger, ce Rashômon est le film qui a fait connaître le grand Akira Kurosawa en Occident et découvrir tout un pan du cinéma japonais. Jeux d’ombre et de lumière scintillante à travers les frondaisons, amples mouvements de caméra, multiplicité des points de vue : la mise en scène reste d’une modernité très baroque. Plongée dans la nature luxuriante autant que dans les méandres de l’âme humaine, le récit évolue parfois aux franges du songe, de la hantise. Le monde ici exploré est un désordre barbare, où la foi dans l’humanité persiste malgré tout ». Jacques Morice – Télérama

samedi 28 mars, leçon de cinéma animée par Jacques Parsi à 17h, suivie à 20h30, de la projection de Rashômon, en partenariat avec l’association Version Originale. Tarifs : leçon de cinéma : 3 € collation entre la leçon et le film : 4 € film aux tarifs habituels de la salle

samedi 28 et dimanche 29 mars


à voir en famille

La belle et la bête drame fantastique de Jean Cocteau • France/Luxembourg • 1946 • ressortie copie restaurée 2013 • noir et blanc • 1h36 avec Josette Day, Jean Marais, Marcel André… • Prix Louis Delluc 1946

Un marchand veuf et à demi ruiné vit dans un manoir campagnard avec ses trois filles, Félicie, Adélaïde, Belle, et son fils Ludovic. Avenant, l’ami de Ludovic, aime Belle. Celle-ci a été réduite à l’état de servante par ses sœurs, égoïstes et prétentieuses. De retour de voyage, le père s’égare et pénètre dans un château étrange. Son propriétaire est un monstre à corps d’homme et à mufle de bête. Il accepte de laisser la vie sauve à l’imprudent voyageur en échange du don d’une de ses filles. La plus aimante, Belle, accepte ce sacrifice. D’abord terrorisée par la Bête, Belle découvre rapidement qu’il cache un cœur d’or… « Rappelons les conditions de tournage de ce chef-d’œuvre : occupation allemande, restrictions, studio privé d’électricité avant la tombée de la nuit… Et pourtant, comme ces poètes dopés par la tyrannie de la rime, Cocteau atteint au sublime. Rien n’a vieilli, le sortilège est intact. Merveille ! » Bernard Génin – Télérama

en partenariat avec SCALA, réseau des salles de cinéma associatives du département, dans le cadre de la circulation Grands films classiques.

mercredi 18 et dimanche 22 mars

cinémômes

À la poursuite du Roi Plumes

Fiével et le nouveau monde

de Esben Toft Jacobsen • Danemark / Suède • octobre 2014 • 1h18 • à partir de 6 ans

film d’animation de Don Bluth • USA • 1987 • reprise 2002 • couleur • 1h17 • à partir de 5 ans

Johan et son père vivent tous les deux seuls sur l’océan. Johan aime leur bateau : il y a une serre pour faire pousser les carottes, des filets pour pêcher de magnifiques poissons, c’est aussi le lieu idéal pour des parties de cache-cache... Un jour, alors que son père va à terre pour chercher des provisions, il capte un mystérieux message à la radio… et décide alors de partir à la poursuite du Roi Plumes…

En Russie, en 1885, les souris sont de plus en plus menacées par les chats. Fiével et sa famille décident alors d’émigrer aux États-Unis où on dit que les rues sont pavées de fromage et qu’il n’y a aucun chat. Après de multiples aventures, Fiével arrive dans la grande métropole et découvre que la vérité est toute autre.

« La palette graphique expressionniste achève de consacrer la réussite de ce film émouvant ».

Sandrine Marques – Le Monde

« Ce deuxième film d’animation du réalisateur de L’Ours Montagne (2011) est un conte fantastique évoquant la question du deuil. Inventif, surprenant, complexe, il adoucit la tristesse du sujet en jouant sur les matières (…). Isabelle Danel – Première

« Ce conte d’animation scandinave met à nouveau, avec délicatesse, l’accent sur la perte d’un être cher (…) La quête qui s’ensuit, (…) mène, tout en douceur et couleurs tendres, vers l’acceptation de l’irréversible ». Cécile Mury – Télérama

du 4 au 8 mars

Sous ses abords de dessin animé traditionnel pour enfants, Fiével présente des références historiques permanentes. Le film débute dans la Russie de la fin du XIXe siècle et fait allusion aux pogroms et à la répression anti-juive. Les vêtements, le patronyme, l’accent indique l’appartenance de la famille de Fiével à la communauté juive. Le film pose aussi la problématique de l’époque : vers le Nouveau Monde pour échapper à la persécution ? L’histoire nous révéla que ce ne fût pas si simple, et que les émigrants ne furent pas partout, loin s’en faut, bien accueillis… « Fiével reste l’un des dessins animés les plus soignés et les plus intéressants des années 1980, en plus d’être un spectacle que les enfants apprécient fort ». Philippe Piazzo – Aden

du 18 au 22 mars (Paquebots et émigration)



à voir en avril • À la folie de Wang Bing • Spartacus et Cassandra de Ioanis Nuguet • Chelli de Asaf Korman • Loin de mon père de Keren Yedaya • Le bourreau de Luis Garcia Berlanga • Sud eau nord déplacer de Antoine Boutet

Cinémômes

• Le cirque de Charlie Chaplin • Le château de sable de Co Hoedeman •••

photo du film : Chelli

informations pratiques cinéma La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire programmation du jeudi au dimanche

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la salle Jacques Tati est équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films. cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 € *abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


Portraits exPosition

de Anne-James Chaton

Anne-James Chaton a exploré les poches, les sacs à main et autres attaché-cases d’une dizaine de Nazairiens, dont il restitue le contenu (tickets de caisse, messages griffonnés, papiers administratifs…) sur des affiches sérigraphiées. Des Portraits d’habitants à découvrir dans les rues de Saint-Nazaire. • du 23 février au 15 mars dans l’espace urbain de saint-nazaire • en coréalisation avec le Grand Café, centre d’art contemporain de la Ville de saint-nazaire et la Ville de saint-nazaire • samedi 7 mars à 18h, performance sonore dans le hall du théâtre – entrée libre sur réservation

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RéCit et Musique / CRéAtion

De Camille Claudel à Mata-Hari, en passant par Virginia Woolf, Janis Joplin, Marilyn Monroe, ou la Callas, le récit épique, poétique et musical du siècle dernier au travers des grandes figures féminines qui en ont fait l’histoire. • mercredi 11 mars à 20h30 et jeudi 12 mars à 20h30 • au ViP • tarifs de 11€ à 18€ • en coréalisation avec le ViP

02 40 22 91 36 - www.letheatre-saintnazaire.fr rue des Frères Pereire - 44600 Saint-Nazaire Quadra soutient le théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire et la salle Jacques Tati

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

texte et voix Anne-James Chaton guitare et voix Nosfell


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