05.03 au 01.04 2014

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photo du film C’est eux les chiens

salle Jacques Tati

programme du 5 mars au 1er avril 2014

le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier semaine du 5 au 11 mars

mercredi 5

jeudi 6

vendredi 7

samedi 8

dimanche 9

Loulou, l’incroyable secret

15h + goûter

15h + goûter

-

11h + brunch

11h + brunch

Se battre

20h30

17h

15h ciné-café 19h et 21h

17h15 et 20h45

-

20h45

19h

15h15

Phantom… (VO)

Beaucoup de bruit pour rien (VO)

18h30

19h

17h

21h

17h

19h

semaine du 12 au 18 mars

mercredi 12

jeudi 13

vendredi 14

samedi 15

Les amis animaux (1re semaine)

15h + goûter

-

15h30 + goûter

11h + brunch

11h + brunch

19h15

17h15

20h30

19h

17h15, 20h30

C’est eux les chiens (VO)

Le Quepa… + Je sens (1re semaine)

21h

19h

19h

Printemps du cinéma tarif unique 3,5€

dimanche 16

17h30 et 20h45 19h

Bonnie and Clyde (VO) -

20h30

16h30

-

15h

semaine du 19 au 25 mars

mercredi 19

jeudi 20

vendredi 21

samedi 22

dimanche 23

-

18h30

20h30 + débat

-

17h, 19h15 20h30 + débat

15h, 18h15 et 21h30

15h30 et 19h

Le bonheur est pour demain À ciel ouvert

Le Quepa sur la Vilni ! + Je sens le beat… Les amis 15h animaux + goûter semaine du 26 mars au 1er avril

mercredi 26

Au bord du monde

Pain, amour et … (VO)

20h30 + débat -

jeudi 27

-

17h45 et 21h

16h45 et 20h

-

-

11h + brunch

11h + brunch

vendredi 28

samedi 29

20h30 + débat 17h, 19h, 21h

16h, 18h

16h

-

-

20h30 + débat 17h

-

-

Au nom du peuple… (VO) -

-

-

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Le déjeuner du 15 août (VO)

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Le mécano de la General 15h + goûter

-

-

20h30 + débat -

dimanche 30 20h30

15h

18h 19h + présentation -


Beaucoup de bruit pour rien sortie nationale

Se battre

documentaire de Jean-Pierre Duret et Andréa Santana • France • sortie nationale 5 mars 2014 • couleur • 1h33 Aujourd’hui, pour plus de 13 millions de Français, la vie se joue chaque mois à 50 euros près. Derrière ces statistiques, se livrent au quotidien des combats singuliers menés par des hommes et des femmes qui ont la rage de s’en sortir et les mots pour le dire. Stigmatisés sous des mots trompeurs et injustes, ils sont la face noire et muette de notre société telle que nous sommes en train de l’accepter. À leurs côtés, des bénévoles se donnent sans compter pour faire exister un monde plus solidaire. Leurs énergies rassemblées nourrissent l'envie de continuer à vivre ensemble et tracent un chemin d'espoir pour tous. « Les personnes que nous avons filmées sont quelques unes parmi les millions qui, dans notre pays, ont des fins de mois difficiles, qu’elles aient un travail ou non. Ce n’est pas un film sur la précarité ou la pauvreté. C’est un film fait avec des êtres qui traversent cette précarité dans la banalité du quotidien, du chômage, de la survie ou du travail mal payé. Ils sont le paysage à découvrir avec leur

vitalité, leur détermination à vivre, leur culture de résistance. (…) Nous avons eu le sentiment de filmer, à Givors, la substance d’un pays, sa moelle. Nous avons rencontré le peuple français tel qu’il est et tel qu’il maintient vive sa culture de résistance et de générosité, sa part de singularité. À condition de lui prêter attention. À condition de le considérer et ne pas le laisser dans la solitude ». Jean-Pierre Duret et André Santana

Les réalisateurs

Jean-Pierre Duret est né en Savoie en 1953 dans une famille de paysans. Après une longue expérience de théâtre avec Armand Gatti, il devient perchman, puis ingénieur du son sur des films de Maurice Pialat, les frères Dardenne, Alain Resnais, Agnès Varda, Nicole Garcia, Jacques Audiard, Claude Chabrol, François Ozon… En 1986, l’écrivain anglais John Berger l’encourage à réaliser son premier film, Un beau jardin, par exemple, consacré à ses parents paysans. Andréa Santana est née au Brésil en 1964. Architecte et urbaniste de formation, elle s’installe en France en 1999 où elle commence à faire du cinéma documentaire en 2000 avec Jean-Pierre Duret. Leur film précédent, Puisque nous sommes nés, a obtenu le Bayard d’Or du Meilleur film et le Prix du public au 23e Festival international de Namur.

du 5 au 9 mars

comédie de Joss Whedon • USA • 29 janvier 2014 • noir et blanc • 1h48 • VOSTF avec Amy Acker, Alexis Denisof, Nathan Fillion, Jillian Morgese, Sean Maher, Reed Diamond, Clark Gregg, Tom Lenk… De retour de la guerre, Don Pedro et ses fidèles compagnons d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Leonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan. « Vingt ans après la version de Kenneth Brannagh, le brillant Joss Whedon transpose la pièce dans une Amérique moderne, téléphones portables et caméra de vidéo-surveillance inclus. Le film a été tourné par Joss Whedon en 12 jours avec des amis comédiens, entre le tournage et le montage du blockbuster The Avengers. On rit, on pleure, chaque plan de cette version filmée dans un noir et blanc somptueux parvient à rendre toute la subtilité et la complexité des émotions contenues dans le texte brillant de Shakespeare, qui devient alors parfaitement accessible. Une parfaite initiation à un grand classique du théâtre ». Zérodeconduite.net

du 6 au 9 mars (dernière semaine)


événement

Pour les 40 ans du film, la réédition en salles du chef-d’œuvre de Brian de Palma, Phantom of the Paradise, en version numérique restaurée !

Phantom of the Paradise opéra-rock de Brian De Palma • USA • 1974 • ressortie en version restaurée 26 février 2014 • couleur • 1h31 • VOSTF avec Paul Williams, William Finley, Jessica Harper, George Memmoli, Gerrit Graham.… • Grand prix du Festival d’Avoriaz 1975 / Prix du Meilleur DVD - Prix du Syndicat Français de la Critique 2007 Winslow Leach, jeune compositeur inconnu, tente désespérément de faire connaître l’opéra qu’il a composé. Swan, producteur et patron du label Death Records, est à la recherche de nouveaux

talents pour l’inauguration du Paradise, le palais du rock qu’il veut lancer. Il vole la partition de Leach, et le fait enfermer pour trafic de drogue. Brisé, défiguré, ayant perdu sa voix, le malheureux compositeur parvient à s’évader. Il revient hanter le Paradise…

Phantom of the Paradise

Relecture vivifiante et psychédélique du mythe faustien et du Fantôme de l’Opéra de Gaston Leroux, le huitième long métrage de Brian De Palma semble, à première vue, marquer une pause dans la série des thrillers hitchcockiens. Et pourtant, le film est profondément porteur des obsessions du cinéaste. D’abord, parce qu’il est placé sous le signe du voyeurisme. Swan, le producteur maléfique, exerce son emprise à travers des caméras de surveillance lui permettant de contrôler ses artistes – ou plutôt ses « créatures ». Mieux encore, son pouvoir est intimement corrélé à l’existence de la bande vidéo qui renferme son secret. D’autre part, De Palma, tout comme Cronenberg, n’a jamais caché son goût pour les personnages « monstrueux », souvent moqués par la société bien-pensante.

Ponctué de clins d’œil à Hitchcock, Phantom of the Paradise est aussi le récit poignant d’un homme qui se fait voler son œuvre, et son âme, par un génie de la manipulation. Mais à travers ce conte moderne sur l’aliénation, le cinéaste parle, bien évidemment, de la machine infernale hollywoodienne qui dépossède les auteurs de leur talent et dévoie l’innocence de leur regard sur le monde. D’une liberté folle, tour à tour lyrique et vertigineuse, la mise en scène accompagne les protagonistes dans leur danse macabre. Kaléidoscope d’images psychédéliques, opéra-rock au lyrisme incomparable, Phantom of the Paradise a aussi marqué les esprits grâce à son métissage d’influences musicales. Mais à la différence d’un "musical" traditionnel, la musique n’est ici en aucune manière un frein au déroulement de l’intrigue, elle en décuple, bien au contraire, la tension dramatique. À redécouvrir de toute urgence. Solaris Distribution

du 5 au 9 mars (dernière semaine)


Bonnie and Clyde

C’est eux les chiens

co u p r de cœu

docu-fiction de Hicham Lasri • Maroc • 5 février 2014 • couleur • 1h31 • VOSTF avec Hassan Badida, Yahya El Fouandi, Imad Fijjaj… • Programmation ACID Festival de Cannes 2013 / Prix Spécial du Jury et Prix d’Interprétation Masculine au Festival du film de Dubai / Grand Prix de la meilleure fiction au Festival de Cinéma Africain de Cordoue / Prix Coup de cœur du public Festival Lumières d’Afrique de Besançon… Majhoul vient de passer 30 ans dans les geôles marocaines pour avoir manifesté en 1981 durant les « émeutes du pain ». Il retrouve la liberté en plein Printemps arabe. Une équipe de télévision en quête de sensationnel décide de le suivre dans la recherche de son passé. Ulysse moderne, Majhoul les entraîne dans une folle traversée de Casablanca, au cœur d’une société marocaine en ébullition. Ou comment un perdant magnifique se fraie un chemin pour regagner sa place dans une société arabe moderne tiraillée entre conservatisme puissant et soif de liberté.

« Le tour de force de Lasri est de faire d’une errance erratique un thriller haletant. Grâce du cinéma contre les images du flux médiatique qui produisent de l’oubli. Mise en scène virtuose contre le recouvrement de la mémoire. Grand film sur la renaissance du sentiment de la perception et la possibilité d’une vie au présent. » Fleur Albert, cinéaste « Nul apitoiement dans cette radioscopie menée tambour battant. La course folle de Mahjoul, obsédé par l’idée de retrouver les siens, s’accompagne d’une suite de scènes hétéroclites, bourrées d’humour et d’énergie, dont les personnages – victimes mais opportunistes, filous mais sympas – semblent sortis d’une comédie italienne. Quoiqu’il s’en défende, le film de Hicham Lasri contient une charge non voilée contre le pouvoir marocain passé et actuel. Son héros vagabond, cassé par sa réclusion, est un reproche vivant. Il a oublié son nom mais se souvient de son matricule : 404. Sur Internet, ce numéro correspond à une « erreur système », celle qui témoigne du plantage de l’opération en cours. Quelque chose de pourri au royaume marocain ? » Jean-François Julliard – Le canard enchaîné

« Un comédien magnifique ! ». Le Monde

du 12 au 16 mars

ssic ciné-cla

film policier d’Arthur Penn • USA • 1967 • couleur • 1h52 • VOSTF avec Faye Dunaway, Warren Beatty, Gene Hackman… • Révélation de l’année - BAFTA

Awards / Orange British Academy Film Awards 1968 États-Unis, les années 1930. C’est la Grande Dépression, suite au krach boursier de 1929. Un couple d’amants criminels, Bonnie Parker et Clyde Barrow, sillonne le pays en braquant des banques. Bientôt, l’Amérique ne parle plus que de ces hors-la-loi inexpérimentés. Certains les admirent. D’autres sont horrifiés. Quoiqu’il en soit, poursuivis par la police, ils devront bientôt faire face à leur destin… « Arthur Penn (…) a réalisé, avec son meilleur film, l’œuvre la plus publique, la plus efficace de sa carrière ». Robert Benayoun – Positif, mars 68

« La fantaisie, l’humour, le charme, une sorte d’extravagance savoureuse ne cessent d’avoir pour contrepoints immédiats dans son récit la gravité, la violence, l’horreur, le désespoir ». Jean De Baroncelli – Le Monde, janvier 68

« En allant délibérément à l’excès, Arthur Penn s’arrête au point sacré où l’effusion vitale se mue en conscience apaisée de la mort, comme en témoigne le dernier regard de Bonnie sur Clyde ». Claude-Jean Philippe – Télérama, février 68

Séance tout public programmée en lien avec Lycéens et Apprentis au cinéma

du 13 au 16 mars


L’univers singulier de Yann Le Quellec Yann Le Quellec publie, en 2011, aux éditions Delcourt, la bande dessinée Love in the (air) guitar, traduite dans plusieurs langues. En 2012, il écrit et réalise Je sens le beat qui monte en moi, lauréat de plusieurs prix internationaux. Le Quepa sur la Vilni !, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs et lauréat du Prix Jean Vigo en 2013, est son deuxième film. Pour leur sortie en salle, ces 2 films courts sont réunis dans un même programme : Je sens le beat qui monte en moi est une comédie burlesque, musicale et romantique avec la danseuse de chez Platel et Pina Bausch Rosalba Torres Guerrero et le réalisateur- acteur Serge Bozon. Le Quepa sur la Vilni ! est un road-movie en vélo, une farce à la fantaisie débordante en hommage au cinéma avec le chanteur Christophe, Bernard Menez et le champion de cyclisme Bernard Hinault.

Le Quepa sur la Vilni ! comédie de Yann Le Quellec • France • 12 février 2014 • couleur • 38’ avec Bernard Menez, Christophe, Bernard Hinault… • Quinzaine des réalisateurs – Cannes

2013 / Prix Jean Vigo 2013

Aujourd’hui, André sort de sa paisible retraite : sur ordre du maire, il doit mener à travers monts une troupe d’hommessandwichs à vélos pour attirer les spectateurs à l’inauguration du cinéma local. Malgré sa détermination, l’ancien facteur a bien du mal à dompter ses jeunes et impétueux coéquipiers... « Comme un Jacques Rozier ou un Pascal Thomas des débuts, Yann Le Quellec partage le même esprit poéticobucolique qui le conduit à aller chercher dans la province profonde, ici dans les Corbières, les racines d’un cinéma réellement authentique où les gens du cru et acteurs non professionnels jouent à valeur égale avec les comédiens aguerris. Un an après l’ovni qu’était son premier film Je sens le beat qui monte en moi, Yann Le Quellec, au parcours surprenant qui le voit maîtriser autant la production (il est cofondateur de la

Sofica Cinémage), l’écriture (il est auteur d’une B.D. et de scénarios) que la réalisation (il enseigne à La Fémis), confirme avec ce second film qu’il est porteur au cinéma d’un souffle neuf et véritablement original. Avec lui, on peut dire que oui, « la révolution culturelle est en marche », et qu’elle a déjà commencé, au moins dans le court métrage ! » Canal +

précédé de

Je sens le beat qui monte en moi comédie de Yann Le Quellec • France • 12 février 2014 • couleur • 32’ avec Rosalba Torres Guerrero, Serge Bozon… • Prix du public - Festival du cinéma de Brive

Rosalba souffre d’une affection inédite : la moindre mélodie provoque chez elle gesticulation et danse, de façon aussi subite qu’incontrôlable. Malgré ses ruses pour cacher son excentricité, ce corps indomptable pourrait bien séduire son collègue Alain.

soirée-débat autour des 2 films en présence de Yann Le Quellec, réalisateur, jeudi 20 mars à 20h30.

du 12 au 16 mars (1re semaine) du 20 au 23 mars (2e semaine)


À ciel ouvert

ciné-dé

bat

documentaire de Mariana Otero • France • 8 janvier 2014 • couleur • 1h50

sortie nationale

ssic ciné-cla

Le bonheur est pour demain

un film d’Henri Fabiani • France • 1960 • ressortie en version numérique restaurée 19 mars 2014 • noir et blanc • 1h33 avec Jacques Higelin, Henri Crolla, Irène Chabrier… L’histoire d’Alain (Jacques Higelin), un jeune homme qui vient de quitter ses parents et se retrouve perdu à SaintNazaire, dans l’environnement des chantiers navals, au moment de la construction du Paquebot France. Il y rencontre la solidarité et la camaraderie auprès d’un ouvrier caréneur et l’amour auprès d’une jeune employée des chantiers. Il rêve d’une vie où « on ne perd pas sa vie à vouloir la gagner ». Réalisateur estimé de nombreux documentaires, Henri Fabiani signe ici son premier long métrage de fiction, en 1960, qui a pour cadre la construction du Paquebot France à Saint-Nazaire.

S’y rencontrent Jacques Higelin et le déjà célèbre Henri Crolla qui forment un duo irrésistible. La musique du film, composée par Georges Delerue, accompagne les images d’une beauté et d’une poésie exceptionnelles. Henri Fabiani était très attaché à ce que l’on appelait encore la classe ouvrière et on reconnaît, au-delà de la fiction, son talent de documentariste dans ses prises de vue sublimes, notamment des chantiers navals de Saint-Nazaire lors du lancement du Paquebot France. Un film rare, tourné à Saint-Nazaire, à ne pas manquer.

Soirée-débat, vendredi 21 mars à 20h30, avec Daniel Sauvaget, critique de cinéma et enseignant, né à Saint-Nazaire. A collaboré à l’édition vidéo du film Le Bonheur est pour demain d’Henri Fabiani (parution fin 2014). Collaborateur de revues de cinéma cinéphiles (dont La Revue du Cinéma/Image et Son, 1971-1994) et universitaires. Corédacteur en chef du Dictionnaire Larousse du cinéma (édition 2011). Co-auteur avec Joël Anneix du livre Saint-Nazaire au temps des baraques (Liv’Editions, 2009).

du 20 au 23 mars

Alysson observe son corps avec méfiance. Evanne s’étourdit jusqu’à la chute. Amina ne parvient pas à faire sortir les mots de sa bouche. À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en difficulté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés. Au fil de leurs histoires, À ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde. « À ciel ouvert, par un montage incisif, sait capter les moments clefs de la thérapie sans jamais enfermer le film et les enfants dans le handicap. Le questionnement permanent sur le rôle de chacun, l’individualisation constante des méthodes de soin, sont réfléchis par une réalisation lumineuse qui sait suggérer les doutes, les fragilités, les incertitudes, les réussites ». Daisy Lamothe, cinéaste

mercredi 19 mars à 20h30, dans le cadre de la semaine nationale d’information sur la santé mentale, soirée-débat organisée en partenariat avec l’association La Couronnée et les services de psychiatrie de l’Hôpital et l’association de la Cause Freudienne Nantes–Saint-Nazaire, en présence de Guy Poblome, directeur thérapeutique du Courtil et d’intervenants locaux.

mercredi 19 mars (séance unique)


Au bord du monde

ciné-dé

bat

documentaire de Claus Drexel • France • 22 janvier 2014 • couleur • 1h38 • Grand Prix du Festival du Film

Francophone de Tübingen 2013 / Programmation ACID Cannes 2013

Paris, la nuit. C’est ici que vivent Jeni, Wenceslas, Christine, Pascal et d’autres. Sans-abri, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs du métro, au bord d’un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent.

Paroles de cinéastes

« Claus Drexel nous emmène ailleurs. C’est-à-dire au centre de Paris. Un Paris de carte postale, voire d’apparat, baigné d’or nocturne. Mais un Paris désert, comme vidé de ses habitants, de toute vie, dans le secret de la nuit. C’est dans ce Paris sublimé mais totalement exsangue que la beauté confine soudainement à l’obscénité. Peu à peu, derrière ce hiératisme mortifère, apparaissent comme rescapés d’une civilisation déchue, des amas frémissants, des blocs de carton, des haillons. Une vie est là, fragile, précaire, qui va sûrement être balayée au prochain orage. Des clochards nous parlent. De plain-pied, la caméra les filme, leur fait épouser le décor. Remisés au bord du monde, le cinéaste les ramène au centre du plan.

moment, au cœur de leur nuit. Le film nous emmène, à la façon de la sciencefiction, au bord du monde, tout près du gouffre, jusqu’au vertige. Vertige de l’altérité, mais également vertige de la proximité, tout se situe ici et maintenant. Dans le collage qu’ose la mise en scène, entre le trivial et le sublime, entre l’indigence et la beauté séculaire, comment nous situer ? C’est la question que pose ce film. En osant le plus beau, le plus tapageur écrin de beauté pour ces êtres abandonnés, la caméra se pose quelque part entre une quête d’anoblissement et l’ironie dramatique la plus déplacée. Dans ce film, il règne une atmosphère de fin du monde. La carte postale est gâchée. Un film commence ». Aurélia Georges et Fabianny Deschamps, cinéastes

« Ils sont tous magnifiques, ces résistants éphémères. Dignes. Aussi beaux que cette ville, magnifique et froide, autour d’eux. Que le regard, chaleureux, du réalisateur. Claus Drexel ne les humilie pas. Il ne les filme pas, comme beaucoup avant lui, avec une pitié maladroite. Il en fait, au contraire, de purs héros tragiques, victimes de forces qui les dépassent et qui les broient. Démarche passionnante. Réussite totale ». Pierre Murat – Télérama « Le film ne résout rien, bien entendu. Il nous convoque à un carrefour dense de questions humaines, politiques, sociales, avec une mélancolie qui est peut-être une ressource morale plus profonde que la simple indignation ». Didier Péron – Libération

soirée-débat organisée avec le soutien de l’ACID (association du cinéma indépendant pour sa diffusion), mercredi 26 mars à 20h30 avec Claus Drexel, réalisateur d’Au bord du Monde.

Ces êtres humains se confient au cinéaste, lui disent leurs subsistances, leurs peines, leurs espoirs. La parole est là, puissante, folle, mais toujours sophistiquée, elle prend sa place dans le décor. Nous sommes face à eux, avec eux, pour un

du 26 au 30 mars

Week-end comédies italiennes En lien avec le temps fort Al dente ! programmé au théâtre du 18 au 25 mars, avec des lectures, du théâtre, de la danse et de la musique, l’association Version Originale et la salle Jacques Tati s’associent pour présenter un week-end consacré à la comédie italienne, avec 3 films, représentatifs de trois périodes de ce genre cinématographique en Italie : Au nom du peuple italien de Dino Risi, Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini et Le déjeuner du 15 août de Gianni Di Gregorio.

Pour présenter ces trois films et animer le débat, Version Originale a invité Aurore Renaut, spécialiste du cinéma italien, auteur d’une thèse sur Roberto Rossellini et d’articles sur Rossellini, Visconti, la comédie à l’italienne... Elle est enseignante à l’Université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle et médiathécaire à la Bibliothèque de la Cinémathèque.

Déroulement du week-end : vendredi 28 mars : • 20h30 : projection de Au nom du peuple italien + débat samedi 29 mars : • 18h : projection de Le Déjeuner du 15 août • 19h30 : pause dinatoire, tarif 4 € • 20h30 : projection de Pain, amour et fantaisie + débat dimanche 30 mars : reprise des 3 films à partir de 15h


Au nom du peuple italien

Pain, amour et fantaisie

Le déjeuner du 15 août

comédie de Dino Risi • Italie • 1971 • ressortie janvier 2013 • couleur • 1h43 • VOSTF avec Ugo Tognazzi, Vittorio Gassman, Ely Galleani, Yvonne Furneaux…

comédie de Luigi Comencini • Italie • 1953 • ressortie juillet 2012 • noir et blanc • 1h33 • VOSTF avec Gina Lollobrigida, Vittorio De Sica, Roberto Risso, Marisa Merlini… • Ours d’Argent au Festival de Berlin

comédie de Gianni Di Gregorio • Italie • 2009 • couleur • 1h16 • VOSTF avec Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis, Marina Cacciotti… • Prix de la meilleure première œuvre

Le juge Bonifazi est un honnête magistrat ayant une conception très personnelle de la justice ; il lutte contre tout ce qui pervertit la société : la corruption et la spéculation. En enquêtant sur la mort d’une jeune fille, Silvana Lazzarini, il est amené à interroger Santenicito, un riche industriel corrompu qui semble lié à cette disparition… « Au nom du peuple italien est un plaisir de jeu de massacre (réaliste) et une réussite totale ». Télérama « Au nom du peuple italien est un chefd’œuvre tout en constituant une forme limite de la grande comédie italienne. Rarement la bouffonnerie sociale, l’observation satirique, le carnavalesque réaliste n’avaient atteint ce degré où le rire s’étrangle dans la gorge ». Jean-François Rauger – Le Monde

« La comédie italienne au sommet, savante alchimie entre pittoresque des personnages et critique sociale ». Jean-Baptiste Morain – Les Inrockuptibles

film présenté en partenariat avec SCALA, salles de cinéma associatives en Loire-Atlantique-Le Cinématographe Nantes dans le cadre de la circulation Grands films classiques

du 28 au 30 mars (comédies italiennes)

1954

Antonio Carotenuto, un maréchal des logis, natif de Sorrente, est nommé dans les Abruzzes. Comme tous les hommes du village, il est séduit par la beauté simple et provocante de Maria, la « Bersagliera », une fille très pauvre qui ne possède que son âne. Mais, au fringant maréchal, elle préfère le timide Pietro. Il faudra l’intervention de Carotenuto pour que son benêt de carabinier ose se déclarer. Quant au maréchal, il se console avec Annarella, l’élégante sage-femme. « Tant dans son décor (avec ses ruelles pierreuses et ses arrière-plans sur des collines recouvertes de vignes) que dans ses aspects culturels (l’importance de la nourriture ou de la religion), tant dans sa structure en vignettes que dans la caractérisation de ses personnages, qui viennent en droite ligne de la commedia dell’arte, Pain, amour et fantaisie est un film profondément italien, et c’est peutêtre là plus qu’ailleurs qu’il faut chercher la raison de son succès exceptionnel ». DVD classik

« Tout est léger, gracieux avec un rien d’humour ». Jacques Doniol-Valcroze

du 28 au 30 mars (comédies italiennes)

Mostra de Venise

Gianni, 50 ans et des poussières, vit avec sa maman dans un grand appartement au cœur de Rome, où il s’occupe de tout : cuisine, ménage et courses. Acculés par les dettes, l’ensemble de la copropriété menace de les expulser car ils n’ont pas payé leurs charges depuis plusieurs années. Le syndic d’immeuble, Alfonso, propose alors à Gianni un marché insolite : garder sa mère pendant le week-end du 15 août, contre l’effacement de cette dette. Le jour dit, Gianni voit arriver non seulement la mère d’Alfonso, mais aussi sa tante… Victime d’un malaise, Gianni appelle son ami médecin, qui lui demande à son tour un service… « Le cinéma italien, celui de la comédie tendre, avec des petits personnages pittoresques, des voisins malicieux, des copains en scooter, des gargotiers amusés et des soucis en cascade, est de retour ».

François Forestier – Le Nouvel Observateur

« Ce huis clos renoue avec la tradition d’une comédie italienne entre humour et grincements de dents, tendresse et autodérision ». Corinne Renou-Nativel – La Croix

du 28 au 30 mars (comédies italiennes)


cinémômes

Le mécano en famille de la General à voir

comédie de Buster Keaton et Clyde Bruckman • USA • 1926 • ressortie 2010 • noir et blanc • 1h16 • muet • à partir de 7 ans avec Buster Keaton, Marion Mack, Glen Cavender… Le cheminot Johnnie Gray partage sa vie entre sa fiancée Annabelle Lee et sa locomotive, la General. En pleine Guerre de Sécession, il souhaite s’engager dans l’armée sudiste, mais celle-ci estime qu’il se montrera plus utile en restant mécanicien. Pour prouver à Annabelle qu’il n’est pas lâche, il se lance seul à la poursuite d’espions nordistes qui se sont emparés d’elle et de sa locomotive. « Monument de l’histoire du cinéma muet, le chef-d’œuvre de Buster Keaton retrouve aujourd’hui le grand écran dans une copie merveilleusement restaurée. (…) L’occasion de redécouvrir une œuvre désopilante où le clown triste, héros involontaire des chemins de fer américains, lutte héroïquement, sur fond de guerre de Sécession ». La rédaction – Le Point

« (…) si ce film est l’une des plus belles choses de l’histoire du cinéma, c’est qu’il enregistre le burlesque comme une tragédie, qu’il campe un chétif petit corps maladroit (mais si virtuose dans sa maladresse même) au milieu d’un paysage de déraison mécanique et de folie meurtrière». Antoine de Baecque – Libération

séance tout public programmée en lien avec École et cinéma

mercredi 26 mars à 15h (séance unique)

Loulou, l’incroyable secret film d’animation d’Éric Omond et Grégoire Solotareff • France • 18 décembre 2013 • couleur • 1h20 • à partir de 6 ans Loulou est un loup. Tom est un lapin. Etonnamment, Loulou et Tom sont inséparables depuis leur tendre enfance. Aujourd’hui adolescents, ils se la coulent douce au Pays des Lapins. Mais Loulou qui se croyait orphelin apprend d’une bohémienne que sa mère est vivante. Les deux amis partent alors à sa recherche dans la principauté de Wolfenberg, le Pays des Loups. Ils arrivent en plein Festival de Carne, rendez-vous annuel des plus grands carnassiers du monde. L’amitié de Loulou et Tom survivra-t-elle dans ce pays où les herbivores finissent esclaves ou au menu du jour ? Quel incroyable secret entoure la naissance de Loulou ? « Grégoire Solotareff signe un nouveau bijou, en collaboration avec Éric Omond. Scénario intelligent et sensible, trait épuré et doublage soigné, cette jolie fable sur la différence est aussi un régal pour les parents ». Marie-Elisabeth Rouchy – TéléCinéObs

« Loulou se concentre avec le même tact, la même pertinence, sur les mutations de l’adolescence, la découverte du monde bizarre des adultes, la quête d’une identité ». Cécile Mury – Télérama

du 5 au 9 mars

Les amis animaux courts-métrages d’animation d’Eva Lindström • Suède • 5 février 2014 • couleur • aquarelle et éléments découpés 36’ • à partir de 2 ans Un trait naïf, une nature luxuriante, des histoires espiègles ou fantastiques… trois films pour les tout-petits adaptés de trois de ses albums par Eva Lindström, grande illustratrice scandinave, une référence pour la littérature jeunesse.

Une journée chez les oiseaux

Deux jeunes oiseaux, munis de leur filet à papillons, partent à la chasse aux insectes. Ils s’éloignent de la maison et se perdent dans les bois. La nuit tombe, ils ont un peu peur...

Je fugue

Un agneau s’ennuie dans sa prairie et franchit la clôture pour fuguer. Hébergé chez Monsieur Martre, il se demande si quelqu’un va finir par s’inquiéter de son absence.

Mon ami Louis

Louis le hibou se lie d’amitié avec une jeune femme avant de rencontrer Jérôme, un autre hibou pas très recommandable.

du 12 au 16 mars (1re semaine) du 19 au 23 mars (2e semaine)


à voir le mois prochain • Le sens de l’humour de Maryline Canto • Femmes au bord de la crise de nerfs de Pedro Almodovar • Les bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho • Gabrielle de Louise Archambault • Les 3 sœurs du Yunnan de Wang Bing • Les jours heureux de Gilles Perret •••

photo du film : Les 3 sœurs du Yunnan de Wang Bing

informations pratiques cinéma

sai, te, rt et Es ssée A et Découver la c e ll e a h s c r e e h in c trimo ée Re labellis labellisée Pa 2013, uis p e lic d t, e ne pub ée Jeu labellis

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire

la salle Jacques Tati est équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films.

programmation du jeudi au dimanche

cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 €

*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


téléphone 02 40 53 69 63 – www.letheatre-saintnazaire.fr

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

les projections ont lieu salle Jacques Tati 33, bd Victor Hugo – 44 603 Saint-Nazaire


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