11.06 au 20.07 2014

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photo du film Xenia

salle Jacques Tati

programme du 11 juin au 20 juillet 2014 le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier

Fermeture pour congés annuels le 20 juillet. Reprise le 21 août. Attention ! Fin de validité des cartes 6 entrées : 20 juillet.

semaine du 11 au 17 juin

jeudi 12

Tante Hilda ! (1re semaine)

-

Noor (VO) 19h Artemisia 20h30 + débat L’étrange créature du lac noir (VO) -

semaine du 18 au 24 juin

mercredi 18

Adieu au langage

-

Night moves (VO) Palerme (VO) Tante Hilda ! (dernière semaine)

14h30 + goûter

fête du cinéma

semaine du 25 juin au 1er juillet mer 25 Adieu au langage Le bonheur… (reprise) Dans la cour Ida (VO) Capelito et ses amis

fête du cinéma

semaine du 2 au 8 juillet Tristesse Club

15h + goûter

jeudi 19

19h

19h 20h30 17h15

21h

15h30, 18h45 17h, 20h30 + débat -

ven 27 15h30 17h 20h45 19h

jeudi 3

19h

16h15, 21h -

semaine du 9 au 15 juillet

Fruitvale Station (VO) Xenia (VO) Le Dieu éléphant (VO) Léo et Fred

mercredi 9

jeudi 10

18h45 19h 20h30 16h30 16h30 20h45 15h30 + goûter 15h30 + goûter

semaine du 16 au 20 juillet

mercredi 16

jeudi 17

20h15 16h30 18h30 15h + goûter

17h15, 21h 19h -

18h30 16h30, 20h30 -

sam 28

dimanche 15

20h45 18h45 15h15

10h45 + goûter 10h45 + goûter 17h

vendredi 20

Les chiens errants (VO) 18h30 Charulata) (VO) 16h15 Charlot a 100 ans 15h + goûter

Le lâche (VO) Black coal (VO) The activist (VO) L’ogre de la Taïga

samedi 14

samedi 21

17h15, 18h45, 19h30 20h30 + présentation 16h45 15h 17h15, 21h 20h30 + débat (avant-première) 10h45 + goûter salé

jeu 26

mercredi 2

vendredi 13

dim 29

dimanche 22

19h30

17h15, 21h 15h30

lun 30

mar 1er

17h30 19h 20h45 21h 15h15 19h 17h 17h 20h30 19h 11h + goûter11h + goûter 16h30 + goûter vendredi 4

15h + ciné-café et 19h30 17h 21h15 vendredi 11

15h 16h45, 21h15 19h15 vendredi 18

16h30 20h 18h 15h + goûter

samedi 5

19h 21h 17h

dimanche 6

21h15

19h

16h15 19h -

20h45 15h15 11h + goûter et 17h30

samedi 12

dimanche 13

21h 16h, 18h30 11h + goûter

17h15, 21h15 19h 15h 11h + goûter

samedi 19

dimanche 20

17h45 19h15 16h, 21h15 11h + goûter

15h 16h30, 20h15 18h30 11h + goûter


Noor

e cœ u r co u p d

drame de Çagla Zencirci et Guillaume Giovanetti • France / Turquie / Pakistan • avril 2014 • 1h18 • VOSTF avec Noor, Uzma Ali, Baba Muhammad, Gunga Sain, Mithu Sain

• Sélection ACID Cannes 2013 • Grand Prix Festival de Dieppe 2012 / Prix Spécial du Jury Festival Méditerranéen de Rome 2012 / Prix de la Meilleure fiction Asian American International Film Festival New York 2013 / Prix du Meilleur acteur pour Noor Vancouver Women Film Festival 2014 / Prix du Public Festival Des Images Aux Mots, Toulouse 2014 / Prix du Meilleur Long Métrage, Prix du Meilleur Réalisateur et Prix de la Création Artistique Silk Road Film Festival Dublin 201 Noor veut être un homme. Il ne fait plus partie des Khusras, la communauté des transgenres du Pakistan. Et il a définitivement tourné la page de l’histoire d’amour qu’il a eue avec l’un d’entre eux. Désormais, il a un travail d’homme dans

un centre de décoration de camions, et il sait ce qu’il veut : trouver une femme qui l’acceptera tel qu’il est…

Paroles de cinéastes

« Noor, c’est le nom du personnage principal. Un ancien transgenre ou Khusra au Pakistan. Son rêve : avoir une barbe et des moustaches et trouver l’amour d’une femme. Le vieux sage, Maître Baba, lui indiquera le chemin. Au bout, le lac sacré, fréquenté autrefois pas les fées. Là-bas, les prières s’exaucent. Mais la route est longue et périlleuse. Au-delà de la quête identitaire, c’est d’abord la recherche de l’autre. Ce qui pourrait être une définition du cinéma, de tout acte de création. Comme la danse, cœur du film et source à laquelle Noor s’abreuve pour se trouver. Tous deux arts du temps, poétiques du temps. Le temps est la valeur revendiquée, essentielle. Le film prend son temps et le désir des personnages est avant tout la recherche du temps, non pas perdu, mais partagé. Comme le dit Baba : « Je ne veux rien d’autre que le temps passé ensemble avec ma femme, et celui qu’il nous reste encore à vivre tous les deux. » À la fois réaliste et onirique, le film est boule-

versant de simplicité et touche ainsi au plus profond. Il s’accroche à l’amour comme le reflet de la lumière sur l’eau limpide du lac rêvé. La magie existe… Noor est un film libre qui parle de liberté, alors entrons dans la danse ! » Laurent Salgues et Oriol Canals, cinéastes

« Inspiré de l’histoire vraie de son acteur principal, ce parcours initiatique à la croisée du conte, du road-movie et du documentaire, s’invente au milieu des préjugés une sérénité bouleversante. » Noémie Luciani – Le Monde « Dans ce road-trip, Noor ne voit pas ses rêves se réaliser. Mais il en revient après avoir appris des gestes de danse. Une manière gracieuse, d’une douceur comparable à celle de ce petit film, de se mouvoir et d’onduler dans le grand ballet des genres et des identités sexuelles. » Clément Ghys – Libération « Premier long métrage de fiction de deux documentaristes, Noor est un objet cinématographique d’une grande puissance émotionnelle et visuelle et, mieux encore, d’une beauté à peu près inédite. » Roland Hélié – Les Fiches du Cinéma

du 12 au 15 juin


Artemisia

ciné-dé

bat

biopic d’Agnès Merlet • Italie / Allemagne / France • 1997 • reprise mars 2012 • couleur • 1h38 avec Michel Serrault, Valentina Cervi, Miki Manojlovic, Emmanuelle Devos… Italie, 1610. Artemisia Gentileschi, jeune femme de dix-sept ans, fille du peintre Orazio, connaît la même passion que son père pour la peinture. Mais une femme ne peut pas entrer à l’Académie et encore moins peindre un modèle masculin nu. Sa rencontre avec Agostino Tassi, artiste rompu aux dernière techniques de l’art de peindre, va déterminer encore plus sa vocation et elle obtient de son père qu’Agostino lui enseigne ce qu’elle ignore encore, l’art de la perspective. Agostino va surtout lui apprendre la passion… « Artemisia raconte l’histoire d’une double initiation, l’art de peindre et l’art d’aimer. Son père, Orazio, se sert de sa fille pour se procurer des richesses. Trop préoccupé par ses affaires, il néglige le lien affectif avec Artemisia. Il la trahit pour réussir dans la vie professionnelle et sociale. Pour se sauver, Artemisia reprend contact avec la créativité qui lui vient des entrailles et reprend en main sa propre destinée. Cela peut

rappeler les contes de fées comme dans celui des frères Grimm La jeune fille sans mains. Ce sont toujours les héroïnes qui se font couper les mains et jamais les héros. Parce que c’est la créativité au féminin qui a été réprimée par la culture patriarcale. Agostino de son côté lui fait découvrir une nouvelle forme de liberté en l’initiant à la perspective, mais aussi une autre manière de jouer avec son corps. C’est à travers la quête anatomique à laquelle elle se livre qu’elle découvre le désir sexuel. Ce qui m’a intéressée, c’est de travailler sur ce sentiment trouble qu’on ressent au moment de la naissance de la sexualité et qui peut aboutir à la création artistique. Elle découvre l’amour et la réalité du sexe d’une manière brutale, sur le chemin d’un apprentissage artistique, dans une sorte d’inconscience. Et cela la transforme. » Agnès Merlet

Film présenté en partenariat avec le Centre de Culture Populaire pour la clôture du Prix Fernand Pelloutier. La projection du jeudi 12 juin à 20h30 sera suivie d’une rencontre-débat avec Chantal Montellier, auteure de bandes dessinées et créatrice de l’association Artemisia et Lalie Walker, écrivain en résidence au CCP : Quelle place pour les femmes artistes dans notre société d’hier et d’aujourd’hui ? Comment s’articulent les rapports entre les femmes et les hommes dans les domaines de la création artistique ? Quelles influences pour la construction de nos imaginaires ?

du 12 au 15 juin

L’étrange sic créature ciné-clas du Lac Noir SF – fantastique de Jack Arnold • USA • 1954 • ressortie copie restaurée novembre 2012 • noir et blanc • 1h20 • 2D • VOSTF • à voir en famille avec Richard Carlson, Julie Adams, Antonio Moreno, Richard Denning, Ricou Browning… Au cœur de l’Amazonie, un paléontologue découvre un fossile de main appartenant à une espèce inconnue. Persuadé qu’il s’agit du chaînon manquant entre l’homme et le poisson, il rassemble une expédition pour exhumer le reste du squelette. L’équipe décide alors de descendre le fleuve en bateau, s’enfonçant dans un territoire sauvage et poisseux, sans se douter que les eaux abritent encore l’étrange créature… « Je revois le film au moins une fois par an. Le «Gillman» reste encore aujourd’hui l’un des designs de créature que je préfère, et il représente à mon avis – au même titre que l’Alien de Giger – le pinacle de l’art du monstre en costume. Avec la créature de Frankenstein, c’est tout simplement mon monstre préféré. » Guillermo Del Torro


« Classique absolu du film de monstres et pionnier du cinéma en relief, L’étrange créature du lac noir est un des films les plus célèbres des années 1950. Maître incontesté du genre, Jack Arnold réunit tous les ingrédients du grand film d’aventures : forêt tropicale menaçante, expédition de scientifiques rivaux et brune érotique en maillot de bain. Mais le clou du spectacle reste sans conteste le monstre des eaux stagnantes, créature millénaire à mi-chemin entre l’homme et l’amphibien dont les nageoires et les branchies saillantes ont fait frémir plusieurs générations de spectateurs. Aux côtés de Frankenstein ou de King Kong, le monstre appartient au cercle fermé des figures emblématiques du cinéma fantastique et continue de susciter un culte bien entretenu. » Carlotta Films

ciné-débat vendredi 13 juin à 20h30 : film présenté et analysé par l’association Version Originale

du 13 au 15 juin

avant-première

Palerme

ciné-dé

bat

comédie de Emma Dante • France/Italie/Suisse • sortie 2 juillet 2014 • couleur • 1h34 • VOSTF avec Emma Dante, Alba Rohrwacher, Elena Cotta, Renato Malfatti, Dario Casarola…

• Prix d’interprétation féminine Festival de Venise 2013 pour Elena Cotta Un dimanche d’été. Le sirocco souffle sans relâche sur Palerme quand Rosa et Clara, en route pour célébrer le mariage d’une amie, se perdent dans la ville et débouchent dans une ruelle étroite : Via Castellana Bandiera. Au même moment, une autre voiture conduite par Samira, dans laquelle est entassée la famille Calafiore, emprunte la ruelle dans le sens opposé. Ni Rosa ni Samira, vieille femme têtue, n’ont l’intention de faire marche arrière. Enfermées dans leurs voitures, les deux femmes s’affrontent dans un duel silencieux, le regard plein de haine, sans boire ni manger, sans dormir jusqu’au lendemain. Plus obstinées que le soleil de Palerme et plus dures que la férocité des hommes autour d’elles. Puisque comme dans tout duel, c’est une question de vie ou de mort…

« La réalisatrice, Emma Dante, figure de proue du théâtre contemporain italien qui a largement exploré dans ses spectacles le thème de la famille cadenassée entre tension et folie, s’essaie pour la première fois à la réalisation avec un certain aplomb. Elle dote cette situation d’immobilisme social d’une lecture inspirée par les westerns américains où deux personnages s’observent longuement avant de dégainer. Autour des deux femmes agrippées obstinément à leur volant, la vie se suspend. Les observateurs bavassent et osent des paris sur la résolution de l’intrigue, comme des spectateurs passifs. Les éléments du western sont largement représentés : face à face, ruelle, poussière, chaleur, lumière aveuglante, observateurs perchés… silence. Pour Emma Dante c’est surtout l’occasion de questionner la société sicilienne, son passéisme au moment d’affronter des problèmes contemporains comme la position de la femme, de l’homosexualité mais aussi l’influence de la mafia sur le quotidien. » lepasseurcritique.com

en avant-programme de la soirée du 19 juin, un court-métrage sera présenté (programmation en cours)

Soirée-débat en partenariat avec Version Originale, jeudi 19 juin à 20h30 : film présenté par l’association et un invité (à confirmer).

jeudi 19 juin


Adieu au langage

Cannes

2014

drame de Jean-Luc Godard • Suisse • 21 mai 2014 • couleur • 1h10 • version 2D avec Héloïse Godet, Zoé Bruneau, Kamel Abdelli… • Prix du Jury – Cannes 2014

Le propos est simple. Une femme mariée et un homme libre se rencontrent. Ils s’aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L’homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L’autre est dans l’un. L’un est dans l’autre. Et ce sont les trois personnes. L’ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l’espèce humaine on passe à la métaphore. Ça finira par des aboiements. Et des cris de bébé. « En découvrant Adieu au langage, film très beau, le plus triste de son auteur, on comprend que la présence de Jean-Luc Godard à Cannes n’aurait pas eu de sens. De la part de cet artiste monstre qui a fait du langage le cœur battant de son œuvre, un film avec un tel titre ne pouvait qu’être une lettre

d’adieu, et c’est ce qu’il est. La lettre d’un homme qui a donné sa vie au cinéma, qui a transformé en profondeur l’histoire de son art, et qui nous écrit à nous, ses spectateurs, de sa retraite de Rolle, en Suisse, pour nous dire qu’il a fini. Adieu au langage est un film dont on ressort laminé par une immense mélancolie. Comme Godard le formule dans une autre lettre, sublime, adressée au Festival de Cannes pour « expliquer » son absence, il y opère « le (faux-) raccord avec sa prochaine destinée ». Voilà donc pour le programme, qui se déroule sous le signe des feuilles d’automne et de la neige, du sang et de la merde, de la souffrance et de la mort, rien de moins. « Je suis là pour vous dire non, et pour mourir », dit une jeune femme qui semble parler pour l’auteur. Le vieil ermite dit ici sa fatigue d’un monde qui n’est plus le sien, le monde Google où «la non-pensée contamine la pensée». Il dit sa fatigue des mots, « virussé » par l’ordre policier, signe que ceux qui ont perdu la guerre par les armes (soit, chez Godard, les nazis) sont les vrais vainqueurs de l’Histoire. Il y a de la misanthropie, comme toujours chez Godard. Mais si ce film émeut tant, c’est qu’il est aussi généreux. Adieu au langage est le testament par lequel Godard lègue son œuvre au monde. La nature, omniprésente, le cri d’un bébé, à la fin du film, en sont les signes, au

même titre que le dialogue qu’il ne cesse d’entretenir avec le spectateur. En inscrivant, par exemple, sur la dernière image le sous-titre « Don’t know when we’ll be back » (« on ne sait pas quand on reviendra »). En sublimant les images, surtout. En les rendant, littéralement, subliminales. Par une sorte de miracle qui tient à la puissance de suggestion de l’auteur, il fait affleurer à partir des images d’Adieu au langage des projections mentales, à commencer par celles de ses films passés : un rivage arboré évoque celui où Anna Karina se demandait quoi faire dans Pierrot le Fou, une Foire du livre, celle de Sarajevo dans Notre musique, un bateau-bus du lac Léman, le CostaConcordia de Film socialisme, une salle de douche, la salle de bains où Piccoli lisait en fumant son cigare dans Le Mépris… Dans un même tourbillon, il entraîne, en saturant ses plans de couleurs fluorescentes, les chefs-d’œuvre de la peinture : une chambre marron dont la fenêtre s’ouvre sur des champs de tournesol pour Van Gogh, des coquelicots multicolores pour Warhol, un paysage de rivière arboré pour Monet, un sexe de femme pour Courbet… Et c’est magnifique. « AH DIEUX », « OH LANGAGE », lit-on sur les intertitres. Tout est fini. La bande-son résonne comme un requiem, et l’art demeure. Cela vaut bien de faire danser une dernière fois Ava Gardner en technicolor. Même s’il faut entrecouper l’image de longs écrans noirs. » Isabelle Reignier – Le Monde

Séance du vendredi 20 juin à 20h30 : le film sera présenté par Martine Jehanno, membre de l’association Version Originale. Elle pourra être suivie d’un échange avec les spectateurs qui le souhaitent.

du 19 au 22 juin (1re semaine) du 26 au 30 juin (2e semaine)


Fête du cinéma La Fête du Cinéma fêtera ses 30 ans en 2014 durant 4 jours : du dimanche 29 juin au mercredi 2 juillet inclus.

Night moves thriller écolo de Kelly Reichardt • USA • avril 2014 • couleur • 1h52 • VOSTF avec Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard… • Grand Prix du Festival du Cinéma américain de Deauville 2013

Josh travaille dans une ferme biologique en Oregon. Au contact des activistes qu’il fréquente, ses convictions écologiques se radicalisent. Déterminé à agir, il s’associe à Dena, une jeune militante, et à Harmon, un homme au passé trouble. Ensemble, ils décident d’exécuter l’opération la plus spectaculaire de leur vie… « Night Moves, de Kelly Reichardt, qui suit trois activistes écolos dépassés par les événements et rongés par la culpabilité, est un grand film. Point. Allez-y sans façon. C’est promis, il vous tiendra au corps longtemps. Parce qu’il est à la fois réaliste et romanesque, chronique à suspense et drame psychologique sculpté dans le thriller. Kelly Reichardt porte haut les couleurs d’un cinéma ici défendu : auteur et populaire, exigeant et divertissant.

Il n’est question ni de lièvre ni de tortue dans ce thriller écolo, mais pourtant de morale et d’un militant, Josh, miné par les conséquences d’un acte – l’explosion d’un barrage. Réalisatrice jusque-là confidentielle mais courant dans le même sens – le choix, le libre arbitre, les conventions – en des films épurés (Wendy et Lucy, La dernière piste…), Reichardt s’applique, une fois n’est pas coutume, et tant mieux, à raconter les faits (préparation du coup) et l’intimité (la culpabilité) à travers un récit qui joue la tension dramatique. Rarement bouillonnement psychologique d’un personnage, joué à fleur de peau par Jesse Eisenberg, aura été écrit avec autant de minutie et de pertinence. Kelly Reichardt touche au cœur – au cœur d’un monde où chacun, finalement, reste seul avec sa conscience. Le temps d’un film. Et bien après. » Éric Libiot – L’Express

du 19 au 22 juin

La nouvelle mécanique tarifaire mise en place avec succès l’an dernier est de nouveau proposée au public avec un tarif unique de 3,50 euros la séance, appliqué à l’ensemble des spectateurs dès la première séance. Afin d’installer La Fête du Cinéma comme un rendez-vous dont le public retiendra les dates, l’opération débute désormais chaque année le dernier dimanche du mois de juin. En outre, l’opération se déroule sur deux semaines cinématographiques : le dernier jour de l’événement est en effet un mercredi, jour des sorties des nouveaux films, ce qui permet aux spectateurs d’avoir accès à un choix de films encore plus large. Avec neuf films à l’affiche : reprises, nouveautés, films du patrimoine, films pour le jeune public, la salle Jacques Tati fête le cinéma !

Fête du cinéma du 29 juin au 2 juillet


Dans la cour comédie dramatique de Pierre Salvadori • France • 23 avril 2014 • couleur • 1h37 avec Catherine Deneuve, Gustave Kervern, Féodor Atkine, Pio Marmai…

Le bonheur est pour demain

reprise

drame d’Henri Fabiani • France • 1962 • ressortie version restaurée mars 2014 • noir et blanc • 1h33 avec Jacques Higelin, Irène Chabrier, Henri Crolla, Jean Martinelli… L’histoire d’Alain, un jeune homme qui vient de quitter ses parents et se retrouve perdu à Saint-Nazaire, dans l’environnement des chantiers navals, au moment de la construction du Paquebot France. Il y rencontre la solidarité et la camaraderie auprès d’un ouvrier caréneur et l’amour auprès d’une jeune employée des chantiers. Il rêve d’une vie où « on ne perd pas sa vie à vouloir la gagner .

« Le bonheur est pour demain est l’unique long-métrage de fiction d’Henri Fabiani, qui s’était, jusqu’alors, illustré par ses talents de documentariste. Henri Fabiani, très attaché à la condition ouvrière, filme avec empathie et minutie les hommes au travail dans le chantier naval. Aussi bien à travers de beaux plans d’ensemble, pour mettre en valeur le travail collectif, les entrées et sorties d’usine, que dans de gros plans bien cadrés sur leurs activités personnelles comme professionnelles. On est ainsi au plus près des travaux de carénage, de soudure… Le regard humaniste, voire idéaliste, de Fabiani l’incite à ne nous montrer que la bonté, la solidarité et la fraternité de ces hommes. Un film plein de candeur, de douceur et de tendresse, que l’on redécouvre aujourd’hui dans une version restaurée et comme une vraie curiosité. » aVoir-aLire.com

Ce sont les images du lancement du Paquebot France que nous donne à voir Henri Fabiani dans les premières minutes de son film tourné en 1960. D’autres plans montrent ensuite une foule en liesse, une population nazairienne fière de ce fleuron de la Compagnie générale transatlantique, sorti tout droit de ses chantiers.

Antoine est musicien. À quarante ans, il décide brusquement de mettre fin à sa carrière. Après quelques jours d’errance, il se fait embaucher comme gardien d’immeuble. Jeune retraitée, Mathilde découvre une inquiétante fissure sur le mur de son salon. Peu à peu, son angoisse grandit pour se transformer en panique : et si l’immeuble s’effondrait… Tout doucement, Antoine se prend d’amitié pour cette femme qu’il craint de voir sombrer vers la folie. Entre dérapages et inquiétudes, tous deux forment un tandem maladroit, drolatique et solidaire qui les aidera, peut-être, à traverser cette mauvaise passe. « Grâce à des envolées burlesques et à une sensibilité à fleur de caméra, Pierre Salvadori réussit à raconter deux solitudes en pleine détresse sans jamais sombrer dans la déprime. Que du bonheur. » Barbara Théate – Le Journal du Dimanche

« Le huitième long-métrage de Pierre Salvadori en vingt ans de carrière est, nettement, le plus réussi. Pourquoi ? Simple. Il est le plus désespéré, donc le plus beau. » Jacques Mandelbaum – Le Monde

« Une « mélancomédie » élégante sur des dépressifs qui réapprennent à vivre. Pierre Salvadori délaisse les comédies sophistiquées et signe son film le plus intime et émouvant. » Romain Blondeau – Les Inrockuptibles

Fête du cinéma du 26 juin au 1er juillet

Fête du cinéma du 27 juin au 1er juillet


Ida drame de Pawel Pawlikowski • Pologne / Danemark • février 2014 • noir et blanc • 1h22 • VOSTF avec Agata Kulesza, Agata Trzebuchowska, Joanna Kulig, Adam Szyszkowski… Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses vœux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l’occupation nazie. « Un bijou d’esthétisme aux émotions enfouies qui nous emplissent d’un sentiment fort de mélancolie. L’un des grands films de cette année. » Frédéric Mignard – aVoir-aLire.com

« Dans un noir et un blanc qui sont les couleurs de ses souvenirs, et un format carré qui encadre les visages comme des tableaux, rythmé par le saxo de Coltrane et la transcription par Busoni d’un choral de Bach, porté par une jeune actrice d’autant plus bouleversante qu’elle n’est pas actrice (Agata Trzebuchowska), Ida est un film épuré d’une beauté à couper le souffle. » Jérôme Garcin – Le Nouvel Observateur

« Ce très beau film, ponctué de superbes images à l’élégance dépouillée, se garde bien de verser dans le discours pour s’en tenir à la vérité – parfois terrible – des êtres. » Arnaud Schwartz – La Croix

Fête du cinéma du 26 juin au 1er juillet

Tristesse Club comédie dramatique de Vincent Mariette • France • 4 juin 2014 • couleur • 1h30 avec Ludivine Sagnier, Vincent Macaigne, Laurent Lafitte, Noémie Lvovsky… Si vous aimez les jeux de pistes, les vieilles Porsche, les sœurs qui n’en sont pas, les pères pas vraiment morts, les lacs et leurs secrets : bienvenue au Club. Qu’il s’agisse de Tristesse Club ou de vos courts-métrages précédents, on retrouve toujours des personnages un peu dépressifs, marginaux, qui voudraient être dans le monde mais qui n’y parviennent pas complètement. Je ne peux que le constater aussi, disons que ça vient naturellement. Pour mon premier court métrage, Le Meilleur ami de l’homme, j’ai dirigé Jules-Edouard Moustic en lui demandant de jouer comme Bill Murray dans les films de Wes Anderson, d’en faire le moins possible. Il fallait le tempérer, l’emmener vers une forme de lenteur et qu’il emmène le film avec lui. Que le personnage dicte, en quelque sorte, le tempo du film, son ton. Il en va de même avec Vincent Macaigne que j’ai dirigé dans un autre court, Les Lézards. Par exemple,

Vincent a quelque chose qu’avait Depardieu quand il est en écoute : il bouge imperceptiblement les lèvres et répète ce que dit son partenaire. Je ne sais pas si c’est inné ou de la technique, mais cela rend le personnage très vivant, même s’il n’a rien à dire. Adapter le tempo d’un film aux caractérisations de ses personnages rend peut-être plus criante cette impression d’un monde où ils n’arrivent pas à négocier avec le monde comme il va. Pourquoi ce titre, Tristesse Club ? Le film parle de mort, de deuil, mais il est aussi léger. Je voulais un titre qui associe ces deux idées. Et puis Tristesse Club me fait penser à un nom de cocktail et, allez savoir pourquoi, ça me plaît bien.Je me suis rendu compte, après coup, que c’était aussi le titre d’une chanson de Houellebecq. Selon vous, que raconte Tristesse Club ? C’est l’histoire d’une famille qui se crée. C’est en tout cas le point de départ. Comment des personnages qui ne se connaissent pas ou très mal, sont censés apprendre à se connaître et au bout du compte font le deuil d’un même homme. Je souhaitais qu’à la fin du film, on puisse leur imaginer un avenir commun. Le début d’une histoire d’amour entre Bruno et Chloé et un lien fraternel renoué entre Bruno et Léon. Entretien avec le réalisateur réalisé par Jean-Baptiste Thoret

Fête du cinéma séance du 2 juillet du 2 au 6 juillet


ciné-classic autour de Satyajit Ray Les chiens errants drame de Tsai Ming-liang • Taiwan / France • mars 2014 • couleur • 2h18 • VOSTF avec Lee Kang-Sheng, Lu Yi Ching, Lee Yi-Cheng, Lee Yi-Chieh… • Grand Prix du Jury – Mostra de

Venise 2013

Un père et ses deux enfants vivent en marge de Taipei, entre les bois et les rivières de la banlieue et les rues pluvieuses de la capitale. Le jour, le père gagne chichement sa vie en faisant l’homme-sandwich pour des appartements de luxe pendant que son fils et sa fille hantent les centres commerciaux à la recherche d’échantillons gratuits de nourriture. Chaque nuit, la famille trouve refuge dans un immeuble abandonné. Un soir d’orage, il décide d’emmener ses enfants dans un voyage en barque. « (…) film sublime qui organise la circulation entre le monde des vivants et celui des morts, entre espace physique et espace mental, entre rêve et réalité. Dès le premier plan (…) le spectateur est plongé dans un état de quasi-hypnose dont il ne sortira pas. » Isabelle Regnier – Le Monde

« (…) Les Chiens errants se compose d’un assemblage de matériaux bruts qui forment l’absolu du cinéma : des plans, des lumières, des sons, des corps. À quoi s’ajoute naturellement cet élément dont Tsai Ming-liang est peut-être le plus grand maître contemporain : le temps. » Olivier Séguret – Libération

Fête du cinéma séance du 2 juillet du 2 au 6 juillet

La salle Jacques Tati a le plaisir

de vous présenter en juillet,

trois films, réédités en avril 2014,

qui attestent de la diversité d’un

auteur dont chaque œuvre,

quelle que soit sa dimension,

quelle que soit son importance

Charulata

rapproche de l’homme Satyajit

drame de Satyajit Ray • Inde • 1964 • ressortie avril 2014 • noir et blanc • 1h57 • VOSTF avec Madhabi Mukherjee, Soumitra Chatterjee, Sailen Mukherjee, Dilip Bose… • Ours d’Argent du Meilleur

dans l’histoire du cinéma, nous

Ray, le poète bengali : Charulata,

Le Dieu éléphant et Le lâche.

À raison d’un film par semaine

à partir du 2 juillet.

« Ne jamais avoir vu

le cinéma de Ray, c’est comme vivre sur cette planète sans voir le soleil, ou la lune. » Akira Kurosawa

réalisateur, Festival de Berlin 1965

À Calcutta, en 1880, Bhupati, qui édite et imprime chez lui un journal politique, La Sentinelle, est persuadé que sa femme, Charulata, est douée pour l’écriture. Il demande à son jeune cousin Amal, hébergé à la maison, de faire en sorte que sa femme passe à l’acte sans qu’elle sache que son mari est à l’origine de ce désir et de cette commande. Entre Charulata et Amal naît une complicité, de l’amitié, de l’écriture et de l’amour. « La longue déambulation de Charulata, à l’ouverture du film, est probablement ce que Ray a filmé de plus somptueux. Les mouvements de caméra y atteignent une grâce et une gravité qu’on rencontre seulement chez Dreyer et chez Mizoguchi. La caméra est moins occupée à montrer l’espace qu’à régler ses mouvements sur la nature intérieure du personnage. » Charles Tesson – Satyajit Ray, Ed. Cahiers du Cinéma

Fête du cinéma séance du 2 juillet ciné-classic du 2 au 6 juillet


Le Dieu éléphant film policier de Satyajit Ray • Inde • 1978 • ressortie avril 2014 • couleur • 1h52 • VOSTF • à voir en famille avec Soumitra Chatterjee, Siddhartha Chatterjee, Santosh Dutta… À Bénarès, le détective Felu, aidé de son compagnon Tapesh et de Jatayu, écrivain pour enfants, est chargé de retrouver une statuette volée, représentant le dieu éléphant Ganesh. Alors que ses soupçons se portent rapidement sur un gangster local, la fête Durga se prépare et un curieux personnage, qui se fait appeler l’Homme-Poisson, attire les foules avec ses miracles. La lecture de Tintin au Congo, parmi d’autres choses, sera d’un grand secours aux trois amis pour démêler les fils de l’intrigue… « Le meurtre d’un homme innocent et désarmé a toujours beaucoup d’efficacité dans un thriller parce qu’il manifeste la cruauté du méchant. Cela ajoute à la tension du drame, et les enfants apprécient cela autant que les adultes. On ne peut s’empêcher de penser à Hitchcock chaque fois qu’on construit une scène de suspense. Hitchcock a imposé les normes pour de telles scènes, et on ne peut ignorer sa méthode au risque de relâcher la tension. » Satyajit Ray

ciné-classic du 9 au 13 juillet

Fruitvale Station

Le lâche comédie dramatique de Satyajit Ray • Inde • 1965 • ressortie avril 2014 • noir et blanc • 1h14 • VOSTF avec Soumitra Chatterjee, Madhabi Mukherjee, Haradhan Bannerjee… Comme il se rend à Hashimara pour préparer un film, Amitabha tombe en panne dans une petite ville. Recueilli pour la nuit par le propriétaire d’une plantation de thé, il reconnaît en son épouse une femme qu’il avait aimée puis abandonnée et qui vit, aujourd’hui, insatisfaite de son mariage. Amitabha propose à la jeune femme de partir avec lui… « Le lâche est une tentative d’histoire d’amour triangulaire, directe et moderne, quelque chose que je n’avais jamais fait auparavant. Amitabha n’écrivait pas pour le cinéma dans le scénario original. J’ai fait de mon héros un écrivain de cinéma parce que l’idée m’a frappé : ce serait une belle situation ironique qu’un auteur de scénarios soit lui-même engagé dans une histoire romantique proche du genre de celles qu’il pourrait écrire. » Satyajit Ray

ciné-classic du 16 au 20 juillet

e cœ u r co u p d

drame de Ryan Coogler • USA • janvier 2014 • couleur • 1h25 • VOSTF avec Michael B. Jordan, Melonie Diaz, Octavia Spencer, Kevin Durand, Ariana Neal… • Un Certain Regard – Prix du Regard

vers l’Avenir – Festival de Cannes 2013 / Prix du Public et Prix de la Révélation Cartier – Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 / Grand Prix du Jury – Fiction américaine – Sundance Film Festival 2013 / Meilleur premier film – Independent Spirit Awards – Los Angeles 2014 Le 1er janvier 2009 au matin, Oscar Grant, 22 ans, croise des agents de police dans la station de métro Fruitvale, San Francisco. Le film raconte les vingt-quatre heures qui ont précédé cette rencontre. « À travers cette chronique attachante qui bascule dans l’horreur, Ryan Coogler dénonce de manière réaliste le racisme ordinaire et les bavures policières. »

Stéphanie Belpêche – Le Journal du Dimanche

« Premier film de Ryan Coogler, Fruitvale Station est d’une rare maîtrise. Loin de sanctifier la victime, le réalisateur montre le jeune homme avec ses défauts (immaturité, petits trafics) et son milieu (chômage, ghetto black). Résultat : le film a été remarqué à Sundance où le réalisateur a obtenu le Grand Prix du jury. C’est mérité : d’autant plus que l’acteur, Michael B. Jordan, 26 ans, est excellent. Du « cinéma-guérilla », à valeur sociale ajoutée : belle réussite. »

François Forestier – cinema.nouvelobs.com

du 9 au 13 juillet


Xenia

Black coal

The activist

comédie dramatique de Panos H. Koutras • Grèce / France / Belgique • 18 juin 2014 • couleur • 2h08 • VOSTF avec Kostas Nikouli, Nikos Gelia, Patty Pravo, Aggelos Papadimitriou… • Sélection Un Certain Regard

thriller de Yinan Diao • Chine • 11 juin 2014 • couleur • 1h46 • VOSTF avec Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang… • Prix de la Critique – Festival interna-

thriller politique de Cyril Morin • USA / France • 11 juin 2014 • couleur • 1h30 • VOSTF avec Chadwick Brown, Michael Spears, Circus-Szalewski, Ron Roggé, Alena Von Stroheim, Tonanzin Carmelo…

À la mort de leur mère, Dany et son frère Odysseas, 16 et 18 ans, prennent la route d’Athènes à Thessalonique pour retrouver leur père, un Grec qu’ils n’ont jamais connu. Albanais par leur mère, ils sont étrangers dans leur propre pays et veulent que ce père les reconnaisse pour obtenir la nationalité grecque. Dany et Ody se sont aussi promis de participer à un populaire concours de chant qui pourrait rendre leur vie meilleure. Ce voyage mettra à l’épreuve la force de leurs liens, leur part d’enfance et leur amour des chansons italiennes.

En 1999, un employé d’une carrière minière est retrouvé assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner l’affaire après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.

Cannes

2014

– Festival de Cannes 2014.

« C’est un film qui donne la pêche, une odyssée tour à tour souriante et dramatique de deux gamins à la recherche de leur père. C’est Xenia, coup de cœur d’Un Certain Regard : le film trouve sans cesse des solutions joyeuses, inventives pour faire avancer son récit d’apprentissage foutraque et charnel, à l’image de l’esprit de débrouille qui anime ses héros dans un pays en crise. Une bouffée d’énergie, l’affirmation que la vie et la variété italienne sont plus fortes que l’abandon familial, l’ultra-libéralisme et l’homophobie. Xenia est le nouveau film de Panos Koutras, trublion du cinéma grec,plus Almodóvar qu’Angelopoulos : un vrai saut qualitatif après Strella, en 2009, et surtout une ouverture joyeuse au monde et, potentiellement, au public. » Aurélien Ferenczi – Télérama

du 9 au 13 juillet

tional du Film Policier de Beaune 2014 / Ours d’Or du Meilleur Film et Ours d’Argent du Meilleur Acteur – Festival de Berlin

« Un polar à la sauce mandarine qui raconte la violence terrible de la société chinoise actuelle et qui n’est pas sans évoquer A Touch of Sin, le dernier Jia Zhang-ke. Les figures du privé solitaire et de la femme fatale sont ici totalement refondues et revigorées au contact d’une Chine hivernale, grisâtre, écrabouillée entre la déréliction du communisme et les ravages du libéralisme. Tout cela est certes sombre sauf que la mise en scène de Yinan est d’une puissance et d’une netteté de tous les instants. À chaque plan, quelque chose palpite, on est saisi, sans un instant de relâchement. Sujet déprimant mais film galvanisant. »

Fin février 1973, pendant l’insurrection de Wounded Knee (Dakota, USA), Marvin et Bud, deux activistes indiens, sont mis en détention et gardés par deux policiers. Anna, la femme de Marvin est morte quelques mois plus tôt dans un accident. Pour quelles raisons recevront-ils la visite d’un conseiller de Nixon ? D’un sénateur ? D’une star hollywoodienne ? Quel est le rôle du président dans cette affaire ? Et quel est ce secret que détenait Anna avant de mourir ? En ces années 70, le monde change et la tension monte petit à petit dans ce poste de police éloigné de tout… Lors de sa sortie américaine, la presse a été très enthousiaste : « Brillant » The Village Voice

« Une totale réussite » Life In L.A

« Un film important, à voir absolument » Hollywood Progressive

« Le film laisse son empreinte, bien après qu’il soit terminé » L.A. Splash Magazine

Serge Kaganski – les Inrockuptibles

Les spectateurs américains ont également très bien accueilli le film et, comme l’ont révélé les débats avec le public organisés en fin de projection, ont souvent été stupéfaits de découvrir ce pan de leur histoire qui ne leur est pas enseigné.

du 16 au 20 juillet

du 16 au 20 juillet


cinémômes

Tante Hilda !

Charlot a 100 ans

comédie d’animation de Jacques-Rémy Girerd et Benoît Chieux • France / Luxembourg • février 2014 • couleur • 1h29 • à partir de 6 ans avec les voix de Sabine Azéma, Josiane Balasko, Gilles Détroit, François Morel…

Charlie Chaplin a débuté sa carrière cinématographique en février 1914. Pour célébrer cet anniversaire, nous vous proposons un programme de 3 courts-métrages mettant en scène le célèbre personnage de Charlot. • à voir en famille à partir de 8 ans !

Tante Hilda, amoureuse de la nature, conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux, qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole dont les réserves s’épuisent. Mais la catastrophe n’est pas loin… « Il y a de quoi dégoûter n’importe qui des OGM en douceur dans cette fable tendrement drôle qui sait faire rire, sourire pour mieux délivrer un message important. » Caroline Vié – 20 Minutes « Depuis La Prophétie des grenouilles, et sa cocasse arche de Noé, et surtout Mia et le Migou, Jacques-Rémy Girerd défend l’écologie en traits ronds et en teintes pétulantes. Ici, il invente carrément le film d’animation catastrophe… » Guillemette Odicino – Télérama

du 14 au 15 juin (1re semaine) du 18 au 22 juin (dernière semaine)

Capelito et ses amis courts-métrages d’animation de Rodolfo Pastor • Espagne • avril 2014 • couleur • 40’ • à partir de 3 ans Capelito, le petit champignon en pâte à modeler, réussit à changer de forme en se touchant le nez. Il revient avec ses amis, prêt à vivre huit nouvelles aventures étonnantes : L’alchimiste : Capelito essaie de devenir invisible. Le tricot : Capelito rejoint ses amis les moutons. Le moustique : un moustique profite que Capelito soit malade pour lui voler son nez. Le petit chat : Capelito recueille un petit chat malade. Les martiens : des créatures venues de l’espace veulent voler l’eau présente sur Terre. Le piège : Capelito rencontre un petit renard. La potion magique : Capelito aperçoit une sorcière qui se sert d’une potion magique. Le cirque : Capelito est impressionné par l’éléphant clarinettiste du cirque… Huit nouvelles histoires inédites et pleines de surprises avec notre cher champignon, toujours aussi astucieux et plein d’humour !

Fête du cinéma séance du 29 juin du 25 au 29 juin

Charlot patine

USA • 1916 • 24‘ • muet avec Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Lloyd Bacon… Charlot, garçon de restaurant travaille et crée une panique folle, en cuisine comme dans la salle. Mais il n’a qu’une passion : le patinage…

L’Émigrant

USA • 1917 • 24‘ • muet avec Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Henry Bergman Émigrant aux États-Unis, Charlot rencontre sur le bateau deux autre aspirantes au pays de la liberté, Edna et sa mère. Ensemble, ils échappent aux pickpockets qui sévissent sur ces navires…

Charlot Policeman

USA • 1917 • 21’ • muet avec Charles Chaplin, Edna Purviance, Eric Campbell, Henry Bergman… Charlot le Vagabond entre dans une mission de bienfaisance et décide de s’engager dans la police. Il est aussitôt affecté dans un coin dangereux, Easy Street, où l’herculéen Eric Campbell fait régner la terreur…

en partenariat avec SCALA, réseau de salles de cinéma associatif en LoireAtlantique

Fête du cinéma séance du 2 juillet du 2 au 6 juillet


cinémômes

Léo et Fred dessin animé de Pal Toth • Hongrie • 1987 • sortie France 2013 • couleur • 41’ • VF • à partir de 2/3 ans Léo, le lion et Fred, le dompteur présentent ensemble de fabuleux numéros de cirque et vivent dans la même roulotte, dans un quotidien mouvementé et plein de surprises. Très complices, même si Léo donne du fil à retordre à Fred, ils sont à la fois farfelus et attachants. Un programme composé de plusieurs histoires attachantes et drôles pour suivre ces personnages jusqu’à leur retraite musicale... Les histoires : • Les piqûres et boutons de moustiques créent de vrais problèmes à Léo et Fred • Léo réussit à trouver une super cachette • Les amis de Léo découvrent qu’il n’est jamais allé à l’école • Avec l’arrivée de l’hiver, Léo se transforme en lion des neiges • Léo passe en catégorie poids lourd puis doit faire régime • Léo et Fred, devenus vieux, font leurs adieux en musique.

du 9 au 13 juillet

L’ogre de la Taïga programme de courts-métrages d’animation russes • février 2013 • couleur • 52’ • VF • à partir de 4 ans

La petite Khavroshka

de Inga Korjnera • 2007 Khavroshka, la petite orpheline, est considérée comme une domestique par la marâtre et ses trois filles. Heureusement, son amie la vache veille sur elle.

Des contes slaves qui font la part belle à la ruse et à l’intelligence...

Le chat et la renarde

de Konstantin Bronzik • 2004 Abandonné dans les bois par son maître, un chat fait la connaissance de la renarde. Pour obtenir d’elle le gîte et le couvert, il lui fait croire qu’il est le gouverneur de Sibérie.

Les trois chasseurs

de Sergeï Merinov • 2010 Trois chasseurs, attrapés par le géant de la forêt, doivent raconter chacun leur tour une histoire au sujet d’un animal sans jamais prononcer son nom. Ils auront la vie sauve seulement si le géant ne trouve pas l’animal dont il s’agit…

Gare aux loups !

de Natalia Berezovaya • 2005 Un bélier et une chèvre fuient leur propriétaire à la recherche d’une vie meilleure... Ils se cachent dans un bois et se réchauffent auprès d’un feu de camp à l’ambiance un peu particulière...

du 16 au 20 juillet


à voir du 21 août au 30 septembre • Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis Caméra d’Or Festival de Cannes 2014 • Le cœur battant de Roberto Minervini • Sans toit, ni loi d’Agnès Varda (copie restaurée) • Reprise de la Quinzaine des réalisateurs Cannes 2014 du 10 au 23 septembre ••• photo du film : Party Girl

informations pratiques cinéma

sai, te, rt et Es ssée A et Découver la c e ll e a h s c r e e h in c trimo ée Re labellis labellisée Pa 2013, uis p e lic d t, e ne pub ée Jeu labellis

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire

la salle Jacques Tati est équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films.

programmation du jeudi au dimanche

cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 €

*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


• mardi 24 juin à 20h30 • mercredi 25 juin à 19h30

réservations à partir du 11 juin 02 40 22 91 36 – www.letheatre-saintnazaire.fr

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

présentation de saison


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