07.05 au 08.06 2014

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photo du film My sweet pepper land

salle Jacques Tati

programme du 7 mai au 8 juin 2014

le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier

semaine de l’Europe

semaine du 7 au 13 mai

mercredi 7

jeudi 8

vendredi 9

samedi 10

dimanche 11

Eastern boys La braconne Une place au soleil (VO) Le parfum de la carotte (dernière semaine)

16h30 19h -

21h15 19h

18h 16h15 20h30

21h 19h15 17h

19h15 17h30, 21h30 15h

15h + goûter

-

-

11h + brunch

11h + brunch

semaine du 14 au 20 mai

mercredi 14

jeudi 15

vendredi 16

samedi 17

dimanche 18

Les vivants (VO) La femme du ferrailleur (VO) Le péché suédois (VO) La pie voleuse (1re semaine) semaine du 21 au 27 mai

Adalen 31 (VO) My sweet pepper land (1re semaine) (VO) Braddock America (VO) La pie voleuse (dernière semaine) semaine du 28 mai au 3 juin

-

16h30 21h30 15h 20h 18h45 20h30 + débat 18h

17h, 20h45 19h15

-

15h15, 19h 17h30 21h15 -

15h + goûter

-

-

11h + brunch

11h + brunch

samedi 24

dimanche 25

mercredi 21

-

Les chèvres de ma mère Tom à la ferme (dernière semaine) Partie de campagne Le criquet

vendredi 23

-

18h 16h 21h 16h15 18h15 19h 20h30 + débat 20h30 + débat 17h

19h

15h + goûter

-

-

11h + brunch

11h + brunch

jeudi 29

vendredi 30

samedi 31

dimanche 1er

-

17h 15h, 19h

15h, 21h 17h

19h 15h, 21h

-

21h

19h

17h

mercredi 4

jeudi 5

16h15 21h 20h30 + débat

vendredi 6

samedi 7

15h ciné-café 18h15

dimanche 8

18h15 15h + goûter

19h 17h30 -

20h30 17h -

16h30 20h30 18h30 16h, 19h15 RDV à 11h + brunch Grande Marée

mercredi 28

Tom à la ferme (1re semaine) 15h, 20h45 La belle vie 19h My sweet pepper land (dernière semaine) (VO) 17h semaine du 4 au 10 juin

jeudi 22

15h

15h 17h, 21h

17h15


Une place au soleil drame de George Stevens • États-Unis • 1951 • ressortie copie numérique restaurée mai 2013 • noir et blanc • 2h01 • VOSTF avec Montgomery Clift, Elizabeth Taylor, Shelley Winters…

• Oscar Meilleure photographie / Oscar Meilleur costume / Oscar Meilleure réalisation / Oscar Meilleur montage / Oscar Meilleure musique / Oscar Meilleur scénario

L'industriel Charles Eastman retrouve son neveu, George, qui végétait à Chicago. Il lui confie un poste subalterne dans son entreprise. George devient l'amant d'une ouvrière, Alice, en dépit du régime très strict de l'usine, établissant une barrière entre les employés des deux sexes. Alice lui apprend bientôt qu'elle attend un enfant. Entretemps, George est tombé amoureux d'Angela Vickers, une jeune fille du meilleur monde, qu'il a rencontrée chez son oncle. Angela veut devenir sa femme. Mais Alice met George en demeure de réparer « sa faute »… « Souvent accusé à tort d’académisme par la critique française, George Stevens est ici à l’apogée de son talent de cinéaste, avec une mise en scène somptueuse et surprenante qui multiplie les effets de profondeurs de champs, les longs plans-séquences, et surtout des fondus enchaînés, des scènes de baisers et des gros plans amoureux qui comptent parmi les plus beaux du cinéma américain, sublimés par la musique inoubliable de Franz Waxman. Un chef d’œuvre absolu du cinéma américain » Olivier Père – Arte TV

du 8 au 11 mai

La braconne

Eastern boys

comédie dramatique de Samuel Rondiere • France • 2 avril 2014 • couleur • 1h22 avec Patrick Chesnais, Rachid Youcef, Audrey Bastien…

de Robin Campillo • France • 2 avril 2014 • couleur • 2h08 avec Olivier Rabourdin, Kirill Emelyanov, Danil Vorobyev, Edea Darcque

Driss, pas vingt ans, vit de petits rackets et d'expédients. Il croise la route de Danny, voleur fatigué, qui arpente les zones commerciales au volant de sa vieille Mercedes. Sous la houlette de Danny, le jeune Driss, frimeur et naïf, fait ses classes et apprend quelques ficelles. Le monde violent où l'emmène peu à peu le vieux truand va mettre un terme à l'insouciance du jeune homme… « Un premier long métrage de Samuel Rondière porté par un tandem d'exception (…). Avec un peu d'humour pour débrider un propos sombre et fataliste plongé dans une certaine réalité du jour. » Ouest-France – La Rédaction

« Comme exhumé du sarcophage d’un film d’Audiard, mais sans les dialogues, Patrick Chesnais donne à l’ultime galop de son personnage de malfrat à l’ancienne une densité poignante. Il trouve ici un de ses rôles les plus forts. Et nous, un des films français les plus intéressants du moment. Et ce n’est pas de l’arnaque… » Alain Spira – Paris Match

« Figure de genre, le duo de truands est réinventé par la grâce de ce premier film qui joue avec les codes pour attraper, au même piège, romanesque et réalisme. » Marjolaine Jarry – TéléCinéObs

• Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs • Prix Orizzonti du Meilleur film - Festival de Venise 2013

Daniel aborde Marek dans une gare parisienne où ce dernier traîne avec sa bande. Il lui propose de le retrouver chez lui le jour suivant. Mais lorsque Daniel ouvre la porte de son appartement le lendemain, il est loin d’imaginer le piège dans lequel il s’apprête à tomber et qui va bouleverser sa vie. « Âpre histoire d’amour entre un quadragénaire bourgeois et un jeune sans-papiers d’Europe de l’Est, doublée d’une étude fascinante des rapports de domination entre les hommes. » Romain Blondeau – Les Inrockuptibles

« Sur cette France des miséreux qui errent sans but dans les gares, sur l'homosexualité, la paternité, sur la solitude, aussi, et les liens qui se tissent, néanmoins, entre les êtres, Robin Campillo pose un regard aiguisé. Lyrique. » Pierre Murat – Télérama « Architecturalement impressionnant, visuellement élégant, Eastern Boys a l'indéniable mérite de fuir les héros empathiques et les discours préfabriqués pour sonder les corps, jouer avec la peur sans pour autant négliger d'interroger l'éthique du spectateur. » Sophie Grassin – TéléCinéObs

du 7 au 11 mai

du 7 au 11 mai


Semaine de l’Europe Dans le cadre de la Semaine

nationale de l’Europe, la salle

Jacques Tati, scène nationale

Les vivants

s’associent à la Ville de Saint-

drame de Barbara Albert • Autriche/Allemagne/Pologne • 19 mars 2014 • couleur • 1h52 • VOSTF avec Anna Fischer, Emily Cox, Winfried Glatzeder…

et l’association Version originale Nazaire pour proposer, du 14 au

18 mai, un programme de films européens : Les vivants

(Allemagne) de Barbara Albert,

La femme du ferrailleur de

Danis Tanovic (Bosnie), Le péché

suédois de Bo Widerberg (Suède)

en version restaurée qui fera

l’objet d’une soirée-débat

avec Version originale et un

programme de courts-métrages

d’animation italiens, adaptations des opéras de Rossini,

d’Emanuele Luzzati et Giulio

Gianini pour les petits à partir de 3 ans, La Pie voleuse (voir page cinémômes).

Sita a 25 ans. Autrichienne d’origine roumaine, elle vit à Berlin où elle étudie et travaille pour une chaîne de télévision pour laquelle elle réalise les castings d’une émission de télé réalité. De passage en Autriche pour fêter les 95 ans de son grand-père, elle découvre une photo de lui en uniforme SS. Ressentant un irrépressible besoin de connaître ce secret qu’on lui a toujours caché, elle commence un voyage sur les traces du passé familial où se joue aussi son identité. « Des archives des musées d’histoire aux registres d’ordres de la Kommandantur, des squats de Varsovie d’où l’on expulse les clandestins moldaves et bulgares aux tourelles d’Auschwitz, le film de Barbara Albert ancre ses personnages dans le monde d’aujourd’hui, filmage et musiques. » Dominique Widemann – L’Humanité

« Barbara Albert a trouvé en Anna Fischer une comédienne lumineuse, à la carrure suffisamment solide pour tenir en grande partie ces « vivants » sur ses épaules. Le film est tout à fait convaincant dans son propos sans jamais recourir à une didactique pesante. » Jean-Claude Arrougé – aVoir-aLire.com

La femme du ferrailleur drame de Danis Tanovic • Bosnie/Slovénie/France • 26 février 2014 • couleur • 1h15 • VOSTF avec Nazif Mujic, Senada Alimanovic, Sandra Mujic, Šemsa Mujic…

• Ours d’Argent / Grand prix du Jury Berlin 2013 et Ours d'Argent du Meilleur Acteur

Nazif est ferrailleur. Il vit en Bosnie avec sa femme, Senada, et leurs 2 filles. Un jour, Senada se plaint de terribles maux de ventre et doit se faire hospitaliser d’urgence. Mais faute de couverture sociale, le couple doit payer l'opération : une somme considérable qu'ils n'ont pas. Pendant 10 jours, Nazif fait tout pour sauver la vie de Senada en cherchant de l'aide auprès des institutions et en tentant de trouver toujours plus de fer à vendre. « Après son excellent No Man's Land en 2001, le bosniaque Danis Tanovic revient avec rage et talent, portant à bout de caméra un fait divers terrible, l'histoire d'une femme gravement malade, sans couverture sociale, que l'hôpital public bosniaque refuse de soigner. Une histoire vraie – chacun joue d'ailleurs son propre rôle – que Tanovic filme comme un cri de rage pour dire le monde tel qu'il ne va pas. Il y a du Loach et du Dardenne dans cette façon d'utiliser le cinéma comme témoignage - caméra portée, récit rapide, enchaînement des péripéties. La Femme du ferrailleur est un film d'aujourd'hui, un acte citoyen et une œuvre de cinéaste ». Éric Libiot – L’Express

du 15 au 18 mai

du 15 au 18 mai


Adalen 31

Le péché suédois

ssic ciné-cla

drame de Bo Widerberg • Suède • 1963 • ressortie version numérique restaurée janvier 2014 • noir et blanc • 1h35 • VOSTF avec Inge Tauber, Thommy Berggren, Lars Passgaard… Suède, années 50. Britt Larsson, jeune ouvrière en usine, fait la connaissance de Björn, d’origine bourgeoise, cultivé mais compliqué, qui disparaît aussitôt. Elle rencontre ensuite Robban, jeune guitariste et chanteur, brouillon mais touchant, dont elle tombe enceinte. Elle décide de garder l’enfant. Ils partagent un appartement, mais leur couple ne tient pas le choc… Elle emménage seule, mais Björn réapparaît par le plus grand des hasards… « Premier film de Bo Widerberg, Le péché suédois possède un style, une liberté de ton particulièrement séduisants. Ce portrait d’une femme prisonnière des conventions et de sa condition, mais qui ose s’émanciper, sonne très juste.. Avec un style résolument moderne, façon Nouvelle vague, le film épouse nonchalamment les errances sentimentales de Britt, qui va de déception

en déception. « C’est ça que les autres pays appellent le péché suédois ? » lance-t-elle à son amant musicien. Ça, c’est-à-dire cette disposition d’esprit assez ouverte, assez libre qui porte à l’aventure. Avec pragmatisme, cette jeune fille peu instruite parvient à échapper à tous les stéréotypes, l’un après l’autre. Au bout de ce parcours, une lumière ? Les miroitements d’un lustre de cristal, un rayon de soleil qui se réverbère sur une fenêtre, un reflet dans la glace… Peu d’espoir, mais un peu tout de même. Sans concession, ce portrait de femme possède une insolence, une nervosité remarquable. »

ssic ciné-cla

drame de Bo Widerberg • Suède • 1969 • ressortie version numérique restaurée janvier 2014 • couleur • 1h50 • VOSTF avec Roland Hedlund, Peter Schildt, Kerstin Tidelius, Marie de Geer… • Grand prix du jury Cannes 1969

À Adalen, au nord de la Suède, la grève a débuté depuis 93 jours. Kjell Andersson, fils d'un docker, s'éprend d'Anna, la fille d’un directeur d’usine. La revendication se durcit quand les patrons font appel à des jaunes, des ouvriers d’autres provinces, pour faire le travail des grévistes. L’armée arrive en ville pour faire respecter l’ordre, et le ton monte. Pendant ce temps, à l'insu des parents, Kjell et Anna sont emportés par leurs sentiments.

Pour la séance du vendredi 17 mai à 20h30, le film sera présenté par l’association Version Originale et analysé par Yannick Lemarié, enseignant, critique à Positif

« La caméra scrute alternativement l’intimité des deux familles avec une pudeur, un souci des nuances et de l'authenticité qui se situent d'emblée à mille lieues d'un élémentaire réalisme social ou d'un populisme à fleur de peau, tout en nous livrant sur chacune d'elles les informations les plus précises et les observations les plus précieuses parce qu'elles sont d'une parfaite justesse. (…) On voit qu'un tel film, pour nous aussi, fait écho à l'actualité la plus brûlante. Mais cet écho ne nous atteindrait pas directement au cœur si l'œuvre n'était pas en tout point admirable dans le mouvement qui la soulève, sa sensibilité si personnelle, ses hardiesses d'écriture, sa chaleureuse humanité enfin, à laquelle contribue une pléiade de parfaits interprètes. » Michel Capdenac – Les Lettres

du 16 au 18 mai

du 22 au 25 mai

Olivia Ledoyer – TLC (Toute la culture)

« Le péché suédois, avec un ton léger et un jeu d’acteurs explicitement antithéâtral, fut accueilli comme quelque chose de nouveau dans le cinéma suédois. Comme l’avait voulu Bo Widerberg, le film contrastait fortement avec ce qui se faisait alors, des films maniérés. Ce contraste fut remarqué par les critiques. Pour beaucoup de jeunes de l’industrie du cinéma, ce film fut le signal que quelque chose de nouveau était – enfin – en train d’arriver. » Marten Blomqvist, journaliste au Dagens Nyheter

Françaises (1969)


My sweet pepper land

bat ciné-dé

un film de Hiner Saleem • Kurdistan/France/Allemagne • 9 avril 2014 • couleur • 1h35 • VOSTF avec Korkmaz Arslan, Golshifteh Farahani... • Grand Prix 2014 - Festival de

Valenciennes / Sélection Un Certain Regard - Cannes 2013 Au carrefour de l’Iran, l’Irak et la Turquie, dans un village perdu, lieu de tous les trafics, Baran, officier de police fraîchement débarqué, va tenter de faire respecter la loi. Cet ancien combattant de l’indépendance kurde doit désormais lutter contre Aziz Aga, caïd local. Il fait la rencontre de Govend, l’institutrice du village, jeune femme aussi belle qu’insoumise... « Mon grand-père disait en souriant : «N otre passé est triste, notre présent est tragique, mais heureusement on n'a pas d'avenir ». Et pourtant… Quand je suis retourné au Kurdistan, après plusieurs années d'exil, j'ai parcouru plus de deux cents kilomètres dans ces territoires montagneux, sans croiser âme qui vive. Tout avait été rasé par les guerres irakiennes. Puis j'ai vu quelques

chèvres par la fenêtre de la voiture et mes yeux se sont remplis de larmes de joie. C'était la vie qui reprenait dans ce pays dévasté. C'était en 1991. Un « safe heaven » venait de se créer pour les Kurdes après la défaite de Saddam Hussein au Koweit. Depuis, les Kurdes se sont organisés, et pour la première fois dans l'Histoire, ils ont connu des élections libres. Ils ont eu leur Parlement, leur propre gouvernement, ils ont créé une armée et une police nationale. Mais il restait à reconstruire le pays, l'infrastructure, les villages, les routes, l'électricité, les écoles, etc. À chaque voyage je remarquais d'immenses changements. À la chute de Saddam Hussein (2003), l'Irak est devenue officiellement un état fédéral. Les Kurdes gèrent à présent leurs propres affaires indépendamment de Bagdad. Des milliards de dollars, l'argent du pétrole, ont commencé à affluer. Le pays est devenu un immense chantier. La vie a repris, les villages ont commencé à renaître, de nouvelles routes se sont tracées, dans une anarchie très orientale. Dorénavant, ces régions éloignées ont besoin d’ordre... C'est le rêve de Baran, le personnage masculin du film. Quand j'écrivais mon film, tout ce que je voyais me rappelait le Far West des westerns américains que j’aime : les montagnes, les vallées sauvages et les villages parsemés dans les steppes. D'anciens combattants sont devenus

shérifs, certains mercenaires et d'autres businessmen. La frontière du Kurdistan avec l'Iran et la Turquie est le lieu de passage de tous les trafics. On échange du pétrole contre des médicaments souvent périmés avec les Turcs. Parfois, c’est de l'alcool pour les officiers iraniens, jusqu'au concentré de tomate pour les Kurdes. Car le pays importe tout. L'ouverture et la démocratie autorisent désormais la jeunesse à exprimer des revendications séculaires et modernistes. Plus de démocratie, de laïcité, de liberté d’expression. Mon cinéma s’est toujours porté sur ces questions. Par ailleurs, né dans un pays musulman, je suis particulièrement sensible à la question du statut de la femme dans notre société. Dans le Kurdistan d’aujourd’hui, les femmes espèrent trouver une nouvelle identité, un nouveau rôle social et politique. De vieilles amies, devenues médecins, professeurs ou institutrices, parties travailler dans ces lointains villages, m'ont raconté leurs histoires. C’est nourri de ces histoires, que j’ai imaginé le personnage de Govend. Govend respecte certains aspects de la tradition, mais défie la famille, la société et la culture de l'honneur. J'admire ces femmes, je les aime et je voudrais leur rendre hommage. Voilà ce que je veux raconter dans mon film, avec émotion et humour. Car on dit que Dieu a crée dix Kurdes et le onzième pour les faire rire. » Hiner Saleem

en avant-programme de la soirée du 22 mai, un court-métrage sera présenté (programmation en cours)

jeudi 22 mai à 20h30, soirée débat proposée par Version Originale, en présence d’un intervenant à confirmer.

du 22 au 25 mai (1re semaine) du 28 mai au 1er juin (2e semaine)


ciné-débat Les Résistances Pour la 4e édition de ce rendezvous annuel avec la résistance

sous toutes ses formes,

le Centre de Culture Populaire et la salle Tati ont choisi d’évoquer la crise et la

désindustrialisation à travers le beau documentaire de

Jean-Loïc Portron et Gabriella

Kessler, Braddock America,

qui montre la résistance des

habitants de cette petite ville

des États-Unis pour continuer à vivre après la fermeture

de l’usine sidérurgique.

un débat aura lieu après la projection du vendredi 23 mai à 20h30 en présence de Gabriella Kessler, coréalisatrice du film. Avec le soutien de l’ACID (association du cinéma indépendant pour sa ` diffusion)

Braddock America

ciné-dé

bat

documentaire de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler • France • mars 2014 • couleur • 1h41 • Sélection ACID - Cannes 2013 Au Nord-Est des États-Unis, la ville de Braddock, ancien bastion sidérurgique, a aujourd’hui perdu de sa superbe. Pourtant, une communauté ébauche au quotidien une action solidaire pour dessiner l’avenir. Subtilement éclairé par des images d’hier et les voix des habitants de Braddock, survivants d’un passé révolu, unis dans leur volonté d’entreprendre et le désir de vivre ensemble, Braddock America est une allégorie. Le film raconte avec émotion l’histoire d’une ville américaine tout en racontant la nôtre : celle d’un Occident frappé par la désindustrialisation. Pourtant, sous les coups des pelleteuses, l’herbe pousse encore et derrière les façades oxydées, des hommes vivent toujours.

Paroles de cinéastes « Le film, par la qualité des voix qui s’expriment, les évocations du temps de sa splendeur industrielle, redonne à

Braddock son énergie avec son univers de poussière et de feu, sa combativité avec les dénonciations de la rapacité des patrons au mépris des ouvriers. Par un glissement subtil entre de somptueuses images d’archives et les témoignages des survivants de cette apocalypse, Braddock raconte son histoire tout en racontant la nôtre. Bel hommage cinématographique à une ville où l’enfer d’hier s’est transformé en paradis perdu, écho nostalgique de la fin d’un empire. » Daisy Lamothe, cinéaste

« Sous les images, la violence, la douleur, le désespoir, une ville fantôme… Le combat d’habitants et d’anciens ouvriers, pour ne pas sombrer, pour ne pas être rayés de la carte, pour ne pas être abandonnés comme les meubles de leurs voisins jetés à la rue, le désir fou de se reconstruire sur des friches malgré les corps alourdis, derniers remparts contre l’oubli et les désillusions, l’envie de croire qu’il est encore possible de réinventer la vie. » Béatrice Champanier, cinéaste

« Un documentaire époustouflant sur une petite ville américaine, ancienne capitale de l’acier, devenue cimetière industriel. » Serge Kaganski – Les Inrockuptibles

du 21 au 25 mai


La belle vie drame de Jean Denizot • France • 9 avril 2014 • couleur • 1h33 avec Zacharie Chasseriaud, Solène Rigot, Nicolas Bouchaud… • Prix du Public - FIFE 2014 / Prix

Tom à la ferme thriller de Xavier Dolan • Canada/France • 16 avril 2014 • couleur • 1h42 avec Xavier Dolan, Pierre-Yves Cardinal, Lise Roy, Evelyne Brochu • Avertissement : des scènes, des

propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs • Prix FIPRESCI - Festival de Venise 2013 Un jeune publicitaire voyage jusqu’au fin fond de la campagne pour les funérailles de son compagnon mort dans un accident de voiture et constate que personne ne connaît son nom ni la nature de sa relation avec le défunt. Lorsque Francis, le frère aîné de celui-ci lui impose un jeu de rôles malsain visant à protéger sa mère et l’honneur de leur famille, une relation toxique s’amorce bientôt pour ne s’arrêter que lorsque la vérité éclatera enfin, quelles qu’en soient les conséquences. À beau mentir qui vient de loin…

Quatrième film de Xavier Dolan, Tom à la ferme, campé dans le Québec agricole, traite du gouffre grandissant qui sépare ville et province, et de la nature respective des hommes qui y vivent. Syndrome

spécial du jury et Prix du public du Festival d’Annonay

de Stockholm, deuil et violences confidentielles imprègnent ce récit d’imposture et de mensonges. Une adaptation de la pièce éponyme du dramaturge Michel Marc Bouchard disponible aux éditions Théâtrales. « Tout en s'approchant, pour la première fois, du cinéma de genre, Xavier Dolan le subvertit. Construit comme un thriller psychologique, le film repose sur un duo-duel qui se révèle de plus en plus vénéneux, au fil d'un crescendo orchestré avec précision. Une méticulosité qui n'empêche pas une vigueur baroque. Soudain, Francis invite Tom à danser le tango dans une grange que l'on voyait plutôt comme le décor d'un piège brutal. Brusquement, une chanson sentimentale kitsch est jouée pendant les obsèques, sans nuire au climat inquiétant de la scène : l'église, lieu protecteur, devient une souricière. Xavier Dolan excelle dans cet art des mélanges à la fois audacieux et subtil. Et c'est en tant qu'acteur qu'il pousse le plus loin son envie de mixer des registres différents. Il donne à Tom l'allure d'un garçon rêveur, lunaire, puéril, fragile, mais fait de lui celui par qui le trouble arrive, et qui le provoque. Faux candide qui aime jouer avec le feu ou vrai naïf jeté dans la gueule du loup : le héros d'un film plaisamment périlleux. » Frédéric Strauss – Télérama

du 28 mai au 1er juin (1re semaine) du 4 au 8 juin (2e semaine)

Yves vit dans la clandestinité avec ses fils, Sylvain et Pierre. Il y a dix ans, il les a soustraits à leur mère à la suite d'une décision de justice. Mais les garçons grandissent et la cavale sans fin les prive de leurs rêves d'adolescents. Caché sur une île de la Loire, Sylvain, le cadet, rencontre Gilda : premiers regards, premier amour et première étape sur le chemin de la belle vie, la sienne. « Comme Jacques Audiard dans presque tous ses films, comme François Dupeyron dans Mon âme par toi guérie, le jeune cinéaste (c'est son premier long métrage) éprouve une vraie passion pour le cinéma américain. Ses cadrages magnifient constamment l'espace. » Pierre Murat – Télérama

« Récit initiatique très bien maîtrisé (le contexte n’est pas sans rappeler le Mud de Jeff Nichols), le propos cerne au plus juste les personnages dans une quête d’amour et de liberté notablement exempte de mièvrerie. » Gilles Renault – Libération

« Ce drame familial s'abreuve, et c'est là son originalité, à la source du western. Le genre, chez Jean Denizot, se charge d'une nostalgie spectrale qui préfigure, dès l'amorce, le tour dramatique que va prendre l'histoire. » Sandrine Marques – Le Monde

du 28 mai au 1er juin


ss ciné-cla Partie de campagne

Les chèvres de ma mère documentaire de Sophie Audier • France • 16 avril 2014 • couleur • 1h40 avec Maguie Audier, Anne-Sophie Vurchio • Grand Prix du Jury - Festival de

Valenciennes 2014

Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvre dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de parrainer AnneSophie, une jeune agricultrice qui souhaite s'installer. Au fil des saisons, le processus de transmission s'avère être un douloureux renoncement pour l'une et un difficile apprentissage pour l'autre. Peut-on encore aujourd'hui transmettre le goût de la liberté ? « Entre les deux femmes de deux générations bien éloignées, c’est une alchimie étrange et touchante qui se produit : la transmission passe par les mots, les gestes mais aussi les non-dits, les silences et la gêne qui parfois s’insinue entre celle qui va perdre son bien le plus précieux et celle qui va le lui

« dérober ». La caméra de Sophie Audier est là et suit avec délicatesse toute cette histoire, au rythme des clochettes des biquettes et des saisons qui passent. Sans jamais poser un regard inquisiteur ou même critique sur cette histoire, sans jamais juger ni l’insouciance un peu folle de sa mère, ni le pragmatisme parfois détaché d’Anne-Sophie, la cinéaste saisit au vol de purs moments de grâce et nous replonge aussi dans ces terres de l’enfance où l’odeur de la bergerie et le goût du fromage de chèvre croqué sur les chemins de terre valaient bien tous les trésors du monde. » Gazette Utopia

« Avec une simplicité presque déroutante, Les chèvres de ma mère déroule sous nos yeux le fil fragile d’une histoire belle et forte qui en dit long sur le monde agricole mais aussi sur la beauté de l’âme humaine, sur l’importance du partage, sur les étapes d’une vie, ses forces, ses failles, ses élans, ses lassitudes. Il y a dans ce documentaire bouleversant autant de choses à aimer que de beautés à contempler, autant de leçons à apprendre que de cailloux sur le plateau venté. » Festival international du film d’environnement

mercredi 4 juin à 20h30, soirée débat en présence de la réalisatrice, Sophie Audier

du 4 au 8 juin

ic

comédie dramatique de Jean Renoir • France • 1936 • ressortie copie restaurée 28 mai 2014 • noir et blanc • 40’ avec Sylvia Bataille, Jane Marken, André Gabriello, Georges Darnoux, Jacques Brunius, Jean Renoir Par une torride journée d’été, Monsieur Dufour accompagné de sa femme, sa belle-mère, sa fille et son futur gendre s’arrête dans une charmante auberge en bord de Seine. Tandis que le déjeuner sur l’herbe est dressé, deux canotiers viennent à leur rencontre. La chaleur et le vin aidant, il est décidé que Madame Dufour et sa fille, Henriette, iraient faire une promenade sur les eaux du fleuve en compagnie des deux jeunes hommes. Lorsque les bateaux quittent la rive, le ciel se charge de gris et annonce l’orage à venir...

en complément de programme sur toutes les séances :

Essais d’acteurs documentaire de Jean Renoir • France • 1994 • noir et blanc • 15’ Un montage effectué par la Cinémathèque française à partir de chutes, doubles, essais et bandes musicales du film Une partie de campagne. Ces images retrouvées constituent un exceptionnel apport à la connaissance de l’œuvre de Jean Renoir.

du 5 au 8 juin


cinémômes

Le parfum de la carotte quatre courts-métrages d’animation • France/Belgique • 26 mars 2014 • couleur • 45’ • à partir de 3 ans

Le parfum de la carotte de Arnaud Demuynck et Rémi Durin • 2014 • 27’

Lapin et Écureuil sont voisins et amis. Ils sont aussi gourmands et bons vivants. Mais des différences de goût les mènent à la dispute. L’écureuil, fâché, déménage de nuit et se fait attraper par un renard…

La pie voleuse

Le criquet

3 courts-métrages d’animation d’Emanuele Luzzati et Giulio Gianini • Italie • ressortie 2 avril 2014 • 35’ • à partir de 4 ans

courts-métrages d’animation de Zdenek Miler • République Tchèque • 1978 • ressortie 2010 • couleur • 40’ • à partir de 2/3 ans

Trois fabuleuses adaptations des opéras de Rossini. Une fête pour les yeux et les oreilles !

L’Italienne à Alger 1968 • 12 ‘

en complément de programme

Lindoro et sa fiancée Isabella, naviguant depuis Venise, font naufrage sur les côtes d’Alger. Ils sont faits prisonniers par le pacha Moustafa en quête d’une nouvelle épouse…

de Anne Viel • 2014 • 6’

1973 • 12 ‘

La confiture de carottes

Polichinelle

Deux amis lapins, en plein hiver, voient leur réserve de confiture de carottes épuisée. Mais qui a dit que les carottes ne se trouvent que dans les jardins ? Certainement pas l’oncle Robert qui leur a légué une précieuse carte au trésor…

Dans une petite maison au pied du Vésuve vit un drôle de coquin. Menteur et paresseux, Polichinelle poursuivi par sa femme et par les gendarmes, se réfugie sur le toit et se met alors à rêver de triomphe et de gloire…

La carotte géante

La pie voleuse

Une souris est poursuivie par un chat qui est poursuivi par un chien qui est poursuivi par une petite fille qui est grondée par sa mammy qui se fait bougonner par le papy qui fait sa soupe et a besoin d’une carotte…

À la tête d'un régiment de mille soldats, trois puissants rois se mirent en marche pour faire la guerre aux oiseaux. Mais la pie leur donnera du fil à retordre…

de Pascale Hecquet • 2014 • 6’

Le petit hérisson partageur de Marjorie Caup • 2014 • 5’15

Un petit hérisson trouve une pomme magnifique dans la forêt. Il la roule derrière un rocher pour faire bombance à son aise. Mais voilà que s’invitent au festin d’autres petits gourmands…

du 7 au 11 mai (dernière semaine)

1964 • 11’

« C'est le dynamisme de l'ensemble qui frappe. Virevoltants, entraînants comme les compositions de Rossini, ces trois films en font un admirable commentaire. » Sandrine Marques – Le Monde

dans le cadre de la Semaine de l’Europe

du 14 au 18 mai (1re semaine) du 21 au 25 mai (2e semaine)

Les aventures du petit criquet qui, muni de son violon, croise la route de différents animaux de la forêt. Au programme :

L'araignée sur le fil : le criquet pince la toile de l'araignée et la réveille. Le violon cassé : le violon du criquet est cassé alors qu'il joue au ballon. Le concert des coccinelles : invité par les coccinelles, le criquet grimpe sur une souche et se lance dans un concert. La danse du violoncelle : le criquet égare son violon dans un violoncelle humain. La poire du hérisson : lors d'une promenade en forêt, le criquet croise le hérisson, qui transporte une poire. La scie chanteuse : deux pucerons dévorent des feuilles. La berceuse en fanfare : le scarabée réveille ceux que le criquet vient d'endormir… « Tout cela, dénué de dialogues mais pétillant d'intelligence et de charme, se déroule sur des fonds dessinés fixes qui accusent la convention naïve de l'animation et la rendent plus délicieuse encore. » Jacques Mandelbaum – Le Monde

séances tout public proposées en lien avec École et Cinéma

du 4 au 8 juin


à voir le mois prochain • Noor de Ça la Zencirci • Les chiens errants de Tsai Ming-liang • Fruitvale station de Ryan Coogler • Tante Hilda ! de Jacques-Rémy Girerd • Le bonheur est pour demain d’Henri Fabiani (reprise) • Fête du cinéma du 29 juin au 2 juillet •••

photo du film : Noor

informations pratiques cinéma

sai, te, rt et Es ssée A et Découver la c e ll e a h s c r e e h in c trimo ée Re labellis labellisée Pa 2013, uis p e lic d t, e ne pub ée Jeu labellis

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire

la salle Jacques Tati est équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films.

programmation du jeudi au dimanche

cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 € • 12-14 ans 4 €

*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, abonné des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


téléphone 02 40 53 69 63 – www.letheatre-saintnazaire.fr

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

les projections ont lieu salle Jacques Tati 33, bd Victor Hugo – 44 603 Saint-Nazaire


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