02.05 au 05.06 2018

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7 jours sur 7

AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE

du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18h 05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04 SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France 3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO

Tarifs cinéma

TARIF NORMAL CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS LUNDI POUR TOUS MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE 10 séances (valable jusqu’au mercredi 27 juin 2018)

7€ 6€ 5€ 5€ 4€ 3,50 € 50 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 € • Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 € Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Salle Europa Cinémas.

Cinéma jeune public

Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€). FILMS TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉS

LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE de Lars Kraume • Allemagne, 2018, 1h51, scope-couleur, v.o. m à partir de la classe de 3ème m Séances tout public: mercredi 2 mai 15h30 et 20h / jeudi 3 mai 14h et 18h30 / vendredi 4 mai 14h / samedi 5 mai 16h30 et 20h45 / dimanche 6 mai 14h30 et 17h45 / lundi 7 mai 16h30 et 20h45 / mardi 8 mai 14h30 et 18h30 / mercredi 9 mai 15h30, 17h45 et 20h / jeudi 10 mai 14h30 et 17h45 / samedi 12 mai 14h30 / dimanche 13 mai 20h15 / lundi 14 mai 14h30 / mardi 15 mai 20h15 m Séances scolaires possibles: jeudi 3, vendredi 4 mai 14h [sur séances tout public] / lundi 7, mercredi 9 et vendredi 11 mai 9h30 / lundi 14 mai 14h30 [sur séance tout public] PROFESSEUR BALTHAZAR… de Zlatko Grgic’… • 5 courts d’animation, Croatie, 1967-1977, 45’, couleur, v.f. m à partir de 3-4 ans m Séances tout public: mercredi 2 mai 14h30 / dimanche 6 mai 16h45 / mercredi 9 mai 14h30 / jeudi 10, samedi 12 mai 16h45 m Séance scolaire possible: mardi 22 mai 10h POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00 Directeur de la publication Franck Becker Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré


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Foxtrot / Samuel Maoz

[…] Samuel Maoz possède un talent rare pour transformer descriptions et interprétations des faits en formes cinématographiques, en récits, en images, en mouvement. Il en avait donné un exemple très puissant avec son premier film, Lebanon, qui faisait de l’odyssée d’un char israélien en territoire libanais lors de l’invasion du pays en 1982 la matérialisation des enfermements mentaux, des brutalités et des peurs qui gouvernent la grande majorité de ses compatriotes. Avec Foxtrot, il réussit une opération de même nature, mais encore plus complexe et ambitieuse. Douleur et procédure, ennui et burlesque, mort et pas mort et puis mort, deuil mais de qui et de quoi finalement? Construit en trois parties aux tonalités très différentes, le film raconte au fond trois fois la même chose, le dérèglement profond d’une société travaillée de l’intérieur par la trahison de ses valeurs. Dans le grand appartement design des parents de Yonathan à Tel-Aviv, décor glacial témoignant d’une volonté de maîtrise de l’espace et du quotidien, comme dans le no man’s land onirique où le soldat Yonathan surveille inutilement une barrière qui humilie et tue, la tension ne cesse de monter, quitte à exploser –ici en larmes, là en crise de rire absurde. Affichant l’artifice de sa mise en scène, qui fait écho au métier du père, architecte, comme à la passion du fils, le dessin, Maoz passe par des choix visuels très différents pour rendre sensible combien le côté ultramoderne, réglementé, efficace et discipliné, de l’organisation sociale et militaire et la folie angoissée et violente des actes sont les deux faces de la même médaille. Mais ce film qui porte le nom d’une danse ne s’en tient pas à une place ni à une structure, fut-elle schizophrène. Il met en mouvement un grand nombre de thèmes et, comme dans une succession de pas glissés, ne cesse de déplacer le centre de gravité, et d’alterner les emballements et les mises en suspens. Grâce notamment aux deux interprètes des parents, les actes I et III, les plus dramatisés, les plus «construits» selon des règles qui pourraient s’apparenter au théâtre, trouvent une chair et un souffle très impressionnants. Dans deux tonalités différentes, masculine pour la première partie, féminine pour la troisième, ils font contrepoint à l’invention à la fois graphique et hallucinée, mais tout de même attentive aux émotions, de la partie centrale –où dansent ensemble tragique et ironie. A chaque fois, la boite de conserve roule plus vite sur le sol de la casemate: ça penche toujours plus. Dans le désert, le chameau passe et repasse. C’est un dromadaire. C’est cette puissance de suggestion qui permet au film de dépasser ce qu’il pouvait avoir de littéral dans la mise en question, aussi légitime soit-elle, du rapport à la mémoire et à la culpabilité qui travaille la société israélienne. Jean-Michel Frodon, slate.fr, 24 avril 2018

Israël / Allemagne / France, 2017, 1 h 53 scope-couleur, v.o. Scénario Samuel Maoz Photo Giora Bejach Son Alex Claude, Samuel Cohen… Musique Ophir Leibovitch, Amit Poznanky Montage Arik Lahav Leibovich, Guy Nemesh Avec Lior Ashkenazi, Sarah Adler Yonatan Shiray, Shira Haas Karin Ugowski… MOSTRA VENISE 2017 : GRAND PRIX DU JURY

DU 2 AU 8 MAI SORTIE NATIONALE

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L’Héroïque Lande. La Frontière brûle Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval

En hiver 2016, la Jungle de Calais est une ville naissante en pleine croissance où vivent près de 11000 personnes. Au début du printemps, la zone Sud, avec ses commerces, ses rues, ses habitations, sera entièrement détruite. Les habitants expulsés déplacent alors leurs maisons vers la zone Nord, pour s’abriter et continuer à vivre. En automne, l’Etat organise le démantèlement définitif de la Jungle. Mais la Jungle est un territoire mutant, une ville monde, une ville du futur; même détruite, elle renaît toujours de ses cendres.

France, 2018, 3 h 40, couleur, (français, anglais, amharique, tigrinya, arabe, pachtoun), sous-titres français Scénario, montage (image et son) Nicolas Klotz, Elisabeth Perceval Photo Nicolas Klotz Son Elisabeth Perceval Musique originale Ulysse Klotz Musique additionnelles Rihanna, Christophe, King Krule Gil Scott-Heron, Johannes Brahms Hans Otte, Leonard Cohen SOUTIEN GNCR FESTIVALS 2017: FID MARSEILLE (Mention spéciale) / MONTRÉAL / SAÕ POLO / LISBONNE…

passage unique VENDREDI 4 MAI 19H

«Film primitif et épique, L’Héroïque Lande raconte comment cette ville naissante, en pleine croissance, où vivaient près de 7800 personnes, sera détruite à 50% en février 2016. Comment les 4000 migrants expulsés de la zone Sud, tenteront ensuite de renaître de leurs cendres dans la zone Nord. Avant que l’Etat ne décide d’anéantir l’ensemble du territoire en octobre 2016 et de disperser ses quelques 11000 habitants, aux quatre coins de la France.» Voilà comment Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval présentent leur projet à propos de la dite «Jungle» de Calais, dont le titre et ce qu’il tente de recueillir, dit assez l’ambition. D’ampleur, on la mesure, si véritable mesure de ceci il est possible de partager. Or il s’agira justement de cela: du pari d’un partage, du défi d’un témoignage, qui fassent justice à la difficulté, mais aussi à la complexité, au sens le plus riche du terme, de cette situation. Que personne ici ne soit «objet» du film, que personne ici ne soit à la charge d’un cadre, d’une prise de son, mais qu’au contraire, tous et chacun viennent nourrir une image, viennent alimenter la circulation des paroles, viennent, entiers, se dresser contre l’abjection du déni d’existence. Ce que ces cinéastes montrent du coup? Non pas la survie, et son lot de misères, de soumissions –et tout cela est en effet subi, qui le nierait?; mais l’affirmation des vies, des destinées, des puissances– d’où la lande déserte devenue étrangement terre de héros. D’où aussi l’emploi de musiques, même quand elles sont choisies par-dessus le son in. Car il ne s’agit pas tant de véracité ici que de véridiction. Autrement dit, il ne s’agit pas tant de prétendre coller aux faits que de décoller les mauvaises agglutinations et revendiquer une communauté précaire, mais puissante. Jean-Pierre Rehm, FID Marseille, 2017

EN EXCLUSIVITE

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La Révolution silencieuse Lars Kraume

L’histoire ne dit pas si les lycéens est-allemands de La Révolution silencieuse connaissaient le célèbre vers de Rimbaud «On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans». Celui-ci donne pourtant à méditer sur leur propre histoire, celle d’une bravade potache qui se transforma en affaire d’Etat. Le nouveau film du cinéaste allemand Lars Kraume (dont on a vu en France le précédent Fritz Bauer, un héros allemand) est adapté du récit autobiographique de Dietrich Garstka, Das schweigende Klassenzimmer. Celui-ci raconte comment, avec ses camarades lycéens d’une petite ville de la République Démocratique Allemande, ils improvisèrent une minute de silence en guise de protestation contre la répression de l’insurrection de Budapest par les troupes soviétiques (1956) et la mort supposée du footballeur Ferenc Puskás. Pour dérisoire et inoffensif qu’il était, cet acte impulsif eut des conséquences qu’ils n’auraient jamais imaginées. Dans le contexte de crispation du régime est-allemand qui allait mener à la crise de Berlin et à l’érection du Mur (1961), le geste fut pris très au sérieux par les autorités éducatives. Elles s’attachèrent à débusquer et à châtier les meneurs de cet acte séditieux, menaçant l’ensemble des élèves d’une lourde sanction: l’interdiction de passer leur diplôme (l’Abitur, équivalent du baccalauréat) dans l’ensemble de la RDA, et donc d’accéder à des études universitaires. Contre toute attente, et contre l’avis de leurs parents, les lycéens refusèrent en bloc de se laisser diviser et de trahir leurs camarades, préférant tout quitter pour émigrer en RFA. in zerodeconduite.net Comment décririez-vous le climat social qui régnait au moment où se déroule «La Révolution silencieuse»? LARS KRAUME: Le film se passe en 1956. Le Mur n’était pas encore construit et les gens en RDA avaient

toutes les raisons d’espérer et de croire que le socialisme était une forme de société supérieure au capitalisme. Nous voulions éviter à tout prix de dresser un portrait sinistre de l’Allemagne de l’Est comme on en voit souvent. Nous avons donc décidé de déplacer l’intrigue de Storkow (où se sont réellement passés les faits) à Stalinstadt, aujourd’hui connue sous le nom de Eisenhüttenstadt. Cette ville modèle était à la pointe de la modernité en 1956: c’était une ville pensée entièrement pour les ouvriers de la sidérurgie, offrant à ses habitants des équipements dont les habitants de la Ruhr en RFA n’auraient jamais osé rêver. Mais si une chose était partagée par tous à l’époque, à l’Est comme à l’Ouest, c’était bien le silence autour de la guerre et de l’implication de la génération précédente dans le régime nazi. Les personnages du film sont en partie façonnés par leur incapacité à faire face à leur propre histoire. in Dossier de presse

Das schweigende Klassenzimmer Allemagne, 2018, 1 h 51, scope-couleur, v.o. Scénario Lars Kraume Photo Jens Harant Son Stefan Soltau Décors Olaf Schiefner Montage Barbara Gies Avec Leonard Scheicher, Tom Gramenz Lena Klenke, Joans Dassler Isaiah Michalski, Ronald Zehrfeld… BERLIN 2018 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 2 AU 15 MAI SORTIE NATIONALE

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Manhattan Stories / Dustin Guy Defa Une chronique new-yorkaise en plein cœur de Manhattan, où l’on suit une série de personnages hauts en couleur le temps d’une journée. Un film délibérément léger, drôle et mélancolique sur «la construction et les tourments de l’amitié».

USA, 2017, 1 h 24, couleur, v.o. Scénario, montage Dustin Guy Defa Photo Ashley Connor Musique Brian McOmber Scott Fetzer… Avec Abbi Jacobson, Michael Cera Tavi Gevinson, Bene Coopersmith George Sample III, Philip Baker Hall… FESTIVALS 2017: SUNDANCE / LOCARNO

DU 16 AU 29 MAI

La structure du film est singulière, avec un tissu narratif qui repose sur cinq histoires individuelles distinctes et qui se chevauchent plus ou moins. DUSTIN GUY DEFA: C’est ce qui a été excitant d’emblée. J’avais ces histoires distinctes au départ, et je me suis à un moment demandé comment je pourrais faire pour les connecter entre elles. Ce qui m’intéressait, c’était de faire des films différents à l’intérieur d’un même film, en utilisant des tons et des personnages totalement différents, en cherchant à les faire cohabiter avec harmonie. J’ai donc rassemblé plusieurs histoires qui auraient pu être autant de films différents, et tirer ces fils disparates est devenu un exercice assez passionnant. Robert Altman a déjà fait cela dans Short Cuts, je pense aussi à Magnolia de Paul Thomas Anderson, et il en existe d’autres… C’est peut-être deThey all laughed de Peter Bogdanovich que je me sens le plus proche, je ne m’en suis d’ailleurs rendu compte qu’après l’écriture. Les films partagent ce ton particulier de la comédie new-yorkaise, avec ces personnages multiples. Comment avez-vous cherché à connecter ces histoires entre elles? D. G. D.: Je m’intéresse au degré de connexion, d’une façon presque poétique, que les gens entretiennent entre eux à New York, cette ville où il y a tant de monde dans si peu d’espace; la façon dont chacun est connecté aux autres sans se parler ni même se rencontrer, c’est «l’effet papillon». A partir de là, je me suis limité à une unité de temps : une journée à New York, avec des personnages très différents, tous à la recherche d’une même chose. Quand on écrit des parcours parallèles, le spectateur s’attend à ce qu’il finisse par y avoir une intersection. D. G. D.: Oui, mais il y a des exemples qui vont contre cette attente, comme le premier film d’Agnès Varda, La Pointe courte. Je voulais que le public voie ce film sans forcément penser à la manière dont les personnages finiraient par se rencontrer. Evidemment, il était tentant d’avoir deux personnages, finissant par marcher sur le même trottoir, se croisant au coin d’une rue, engageant une conversation. Mais ça revenait à éviter le défi narratif que je m’étais lancé. D’un autre côté, j’ai construit les histoires de façon à ce qu’elles dialoguent entre elles. in Dossier de presse

SORTIE NATIONALE

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Plaire, aimer et courir vite Christophe Honoré

Comment résumer l’histoire, la matière de ce film? CHRISTOPHE HONORÉ: Un premier amour et un dernier amour. Un début dans la vie et une fin dans la

vie, à travers une seule et même histoire d’amour, celle du jeune provincial Arthur et de l’écrivain agonisant Jacques. […] Il est possible que sans cet amour Jacques aurait vécu plus longtemps, parce qu’il est précipité dans l’idée que sa maladie, le sida, le rend inapte à cet amour, qu’il n’est plus capable de le vivre. Je crois que le vrai sujet du film est là, dans les effets contraires de l’amour. C’est un film qui assume sa part de mélodrame, mais pas tant du côté de l’amour impossible que de la vie impossible. Cette histoire-là a-t-elle une valeur particulière pour vous? C. H.: […] Le désir premier était vraiment d’écrire une histoire entièrement originale. D’autre part je voulais faire revivre les années 90. Je voulais me servir de la fiction pour faire revivre l’étudiant que j’étais à cette époque, et faire revivre cette figure de l’écrivain que j’aurais rêvé de rencontrer, ce qui ne s’est jamais produit. Je me suis mis presque naturellement à relire Hervé Guibert, BernardMarie Koltès, Pier Vittorio Tondelli, Jean-Luc Lagarce… Toutes sortes de récits évoquant le Sida ou lui faisant face. Je me suis senti animé par une forte et belle envie d’écrire, qui aurait aussi pu donner naissance à un roman puisque je ne me posais à cet instant aucune question de mise en scène. L’écriture, du coup, a elle aussi été vive et rapide: cinq ou six semaines. Progressivement, les personnages de Jacques et Arthur ont aussi convergé: c’est un peu le même personnage à deux moments de sa vie. Dans les yeux du plus jeune, l’autre est un modèle, une aspiration. Dans les yeux de Jacques, Arthur est une évocation de sa propre jeunesse, presque un souvenir. Le film donne le sentiment d’être aussi animé par une volonté de réparation. C. H.: Il y a sans doute de ça... et aussi une volonté de consolation. J’appartiens à une génération d’artistes et d’homosexuels pour lesquels aborder la question du sida est particulièrement délicate et compliquée. Parce qu’il fallait sans doute entendre d’abord la parole des malades avant celle de ceux qui ont été témoins sans être victimes. C’était une priorité.… Aujourd’hui encore, je me sens inconsolé de la mort de gens que j’ai connus et de ceux que je n’ai pas connus mais que j’aurais rêvé de rencontrer, et qui continuent toujours à m’inspirer. Ils ont provoqué chez moi le désir de cinéma et de littérature, mais je n’ai jamais pu envisager sinon une transmission du moins une rencontre avec eux et, aujourd’hui, je le ressens toujours profondément comme un manque. Ce film n’est pas pour moi une manière de combler ce manque, peine perdue, mais de faire revivre ce manque de manière romanesque et de m’offrir par la fiction la possibilité d’une rencontre qui n’a pas eu lieu. Le manque de ces artistes disparus est douloureux pour moi. Pas de nouveau livre de Guibert, pas de film de Demy, pas d’article de Daney sur le cinéma d’aujourd’hui… C’est cruel. Ça me donne du chagrin. Mais c’est aussi handicapant dans mon travail de cinéaste ou d’écrivain. Tous les cinéastes, tous les artistes, ont la volonté à un moment ou l’autre de se trouver des filiations, des pères, sans prétendre hériter de qui que ce soit. Nous nous exprimons librement, certes, mais nous sommes orphelins, sans appui. in Dossier de presse

France, 2018, 2 h 12, couleur Scénario Christophe Honoré Photo Rémy Chevrin Son Guillaume Le Braz, Agnes Ravez Cyril Holtz Décors Stéphane Taillasson Montage Chantal Hymans Avec Vincent Lacoste, Pierre Deladonchamps Denis Podalydès, Adèle Wismes Thomas Gonzalez, Clément Métayer… FESTIVAL CANNES 2018 : SÉLECTION OFFICIELLE

DU 10 AU 29 MAI SORTIE NATIONALE

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Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête / Ilan Klipper Si Bruno est bien écrivain, il n’a plus rien publié depuis vingt ans, vit en colocation et mène à domicile une vie de bohème en caleçon et peignoir. Inquiets, sa famille et ses proches débarquent en lui voulant beaucoup de bien. Mais peut-on aider contre la volonté du principal concerné? Surtout lorsqu’il est question d’internement. Le film est centré sur les performances des comédiens, Laurent Poitrenaux en tête, fantasque et touchant.

France, 2017, 1 h 17, couleur Scénario Ilan Klipper avec la collaboration de Raphaël Neal Photo Lazare Pedron Son François Meynot Musique Frank Williams Montage Carole Lepage Avec Laurent Poitrenaux, Camille Chamoux Marilyne Canto, Alma Jodorowsky Michèle Moretti, François Chattot Frank Williams… SOUTIEN ACID FESTIVALS 2017 : CANNES (ACID) / BELFORT / LES ARCS / AUCH

DU 23 MAI AU 5 JUIN

Une façon de reconnaître les bons cinéastes, ce peut être de voir leur rapport à la folie. Il y a ceux qui délirent avec les fous, qui les croient, et nous entraînent, spectateurs, dans leur croyance ; et puis il y a les autres, les mesquins, les réacs, ceux qui n’ont pas trouvé mieux pour occuper leur temps que de dénoncer la folie, de lui rabattre son clapet… Ilan Klipper appartient heureusement à la première catégorie. Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête, son premier long métrage de fiction, montré à l’ACID, fait suite, thématiquement et esthétiquement, à un beau court métrage (Juke Box, avec Christophe) et à une poignée de documentaires (dont Sainte-Anne, sur l’institution psychiatriqueet Commissariat, sur l’institution psycho-policière, coréalisé avec Virgil Vernier). On y passe une nuit et un jour avec un fou, mais pas n’importe lequel: un professionnel, un écrivain. Il est joué par Laurent Poitrenaux, prodigieusement drôle, qu’on avait déjà adoré en écrivain dans Victoria de Justine Triet. Proches, amis, famille, débarquent chez lui pour lui imposer une «intervention» : c’est-à-dire le présenter à une psy (Camille Chamoux, très touchante), qui va estimer s’il faut l’interner de force ou non. La caméra de Klipper, à la fois bordélique et précise, ne sortira pratiquement pas de cet appartement, qui est aussi la matérialisation du cerveau en ébullition de son occupant : une antre de la folie, pour citer un autre film (de Carpenter) où le réel se pliait aux injonctions de l’écriture. En effet, peu à peu, on ne sait plus très bien ce qui retourne du présent, du passé, du futur, du réel, de la fiction… Ce schème vieux comme le monde […], Klipper se l’approprie brillamment grâce à une écriture comique enlevée, et à son sens de la morale, faisant écho à la fameuse citation de Kant, qui lui a inspiré son titre: «deux choses remplissent le cœur de crainte et d’admiration, le ciel étoilé au-dessus de moi, et la loi morale en moi». Jacky Goldberg, Les Inrockuptibles, 23 mai 2017

SORTIE NATIONALE

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Une année polaire / Samuel Collardey Pour son premier poste d’instituteur, Anders choisit l’aventure et les grands espaces: il part enseigner au Groenland, à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de quatre-vingts habitants. Dans ce village isolé du reste du monde, la vie est rude, plus rude que ce qu’Anders imaginait. Pour s’intégrer, loin des repères de son Danemark natal, il va devoir apprendre à connaître cette communauté et ses coutumes.

Comment s'est écrit le scénario? SAMUEL COLLARDEY: Comme toujours, je passe à peu près un an sur place, avec les gens, à partager

leur vie, à observer. Je ne filme pas, je prends des notes. Et je me documente. Cette documentation est la base de notre travail avec Catherine Paillé, ma coscénariste, et Grégoire Debailly, mon producteur, qui participe beaucoup à l’écriture. Le scénario ressemble à un texte de fiction, mais il est 100% documenté… Quand commence le tournage, c’est un peu plus flou: j’ai envie de me baser sur ce que m'offre le réel, et, en même temps, le réel n’est parfois pas satisfaisant… C’est pour cela que le tournage est fractionné, cela nous permet de réfléchir et de réajuster le tir. A chaque fois, le film n’est pas exactement le scénario, mais raconte quand même ce que nous voulions raconter. Le scénario suit déjà les étapes du parcours d’Anders? Son arrivée, son désarroi, son intégration au village? S. C.: Oui, il s’est constitué en mélangeant plusieurs sources. Les récits des instituteurs que j’ai interrogés pendant mon deuxième voyage, quand j’ai fait le tour des villages de la côte Est. Puis des échanges, via des questionnaires écrits, avec des instituteurs rentrés au Danemark. Et nous avons aussi puisé dans un livre, Imaqa, de Flemming Jensen, qui se passe dans les années 70, mais qui raconte aussi l’arrivée d’un instituteur au Groenland. Le document qui sert de scénario est un traitement non dialogué qui assimile tout cela. Au moment du tournage, des personnages disparaissent, d’autres prennent plus d’importance, j’adapte à ce qui va être possible de filmer avec les gens. Ces étapes, Anders les a-t-elle vraiment vécues? S. C.: Parfois de façon un peu différente, mais elles sont très classiques. En croisant les témoignages, les expériences sont très similaires. Il y a des exceptions: la panne de chauffage, c’est une institutrice d’un village voisin qui l’a vécue. Est-ce qu’en voyant le film, Anders pensera que c’est son histoire? Il faudra le lui demander. Parfois il me disait: «Mais, le documentaire, quand est-ce qu’on le commence?» Alors qu’on tournait déjà! De toute façon, le réel nourrit le cinéma, mais le cinéma change aussi le réel. Sa première année en poste n’a pas été comme celle de son prédécesseur, puisqu’il a vécu le film en même temps. Qu'est-ce que le film nous dit, en miroir, de notre propre société? S. C.: […] Ce qui nous rassemble m’intéresse plus que ce qui nous différencie. Et film après film, je traite toujours de la même chose: la famille, la transmission, la paternité. Mes quatre films –L’Apprenti, Comme un lion, Tempête, Une année polaire– parlent de filiation contrariée, artificiellement recréée, non biologique. in Dossier de presse

France, 2017, 1 h 34, scope-couleur, v.o. Scénario Catherine Paillé, Samuel Collardey Photo Samuel Collardey Son Vincent Verdoux Musique originale Erwann Chandon Montage Julien Lacheray Avec Anders Hvidegaard, Asser Boassen Thomasine et Gert Jonathansen Julius B. Nielsen, Tobias Ignatiussen et les habitants de Tiniteqilaaq FESTIVAL SUNDANCE 2018

DU 30 MAI AU 12 JUIN SORTIE NATIONALE

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Cornélius, le meunier hurlant Yann Le Quellec

Lorsque Cornélius le meunier décide de construire son moulin tout en haut de la montagne au-dessus d’un petit village, il est loin de se douter que sa présence, toute en sincérité et en énergie brute, va remettre en question l’ordre général. Cornélius fait preuve d’une énergie tellurique qui a vite fait d’inquiéter les villageois. Seule la belle Carmen semble capable de l’accepter tel qu’il est… même lorsqu’il hurle à la nuit tombée, possédé par une force qu’il ne peut maîtriser. Avec ce récit burlesque et tragique, où les corps et décors en disent bien plus que les mots, Yann Le Quellec poursuit l’exploration d’un univers ultra physique et chorégraphié, qui associe habilement l’art du cinéma à celui de la BD. Et filme avec grâce une nature profondément ambivalente, faite de souffrance et d’immense beauté. Laurence Reymond, www.festival-entrevues.com

France, 2017, 1 h 47, scope-couleur Scénario et dialogues Yann Le Quellec librement adapté du roman Le Meunier hurlant de Arto Paasilinna (Ed. Denoël 2002) Photo Sébastien Buchmann Son Antoine Corbin, Jean Mallet… Décors Florian Sanson Musique Martin Wheeler Chant Iggy Pop Montage Sandie Bompar, Yann Dedet Avec Bonaventure Gacon, Anaïs Demoustier Gustave Kervern, Christophe Paou Denis Lavant, Solange Milhaud Camille Boitel, Cyril Casmèze… SOUTIEN GNCR FESTIVAL ENTREVUES BELFORT 2018 : PRIX DU PUBLIC

DU 30 MAI AU 5 JUIN

Pourquoi, pour votre premier long métrage, avez-vous choisi d’adapter «Le Meunier hurlant», de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna? YANN LE QUELLEC: J’ai lu Le Meunier hurlant il y a une dizaine d’années et depuis, l’envie d’adapter ce roman à l’écran ne m’a pas quitté. On y plonge dans un univers foisonnant, picaresque, d’une immense liberté. Et très drôle. Un humour doux-amer et burlesque souvent grinçant, sur un fil, mais d’une grande humanité et dénué de cynisme. Il y a dans l’univers du récit de Paasilinna une forme de naïveté qui irrigue votre récit, vos personnages. Avez-vous eu l’intention de vous approcher du conte? Y. L. Q.: Les héros chez Paasilinna ne se résignent jamais. Ils avancent, envers et contre tout. Ils prennent leurs rêves pour des réalités et se heurtent en permanence à un monde désenchanté. On peut trouver cela naïf, moi je crois que c’est un acte de foi courageux et plein d’élégance. Le meunier se heurte en permanence à la norme. Lorsque le maire Cardamome (Gustave Kervern) explique à Cornélius qu’à cause de ses hurlements, il continuera à être chassé de village en village, il dit vrai. Mais Cornélius n’en a cure: il veut continuer à travailler, avoir du grain à moudre et défendre sa place dans la communauté malgré tout. Il ne renonce pas. Au-delà de sa passion pour les moulins, c’est cette foi qui rapproche à mes yeux Cornélius de Don Quichotte et en fait un héros tragique. S’il est naïf, c’est qu’il n’a pas le choix. S’il cesse d’espérer, il sombre. Lutter contre le désespoir (ou dans le cas de Cornélius le hurler) me semble une bonne raison de continuer à faire de la farine ou des films. Et puis, sous ses dehors de conte hors-sol, le récit est imprégné d’une mélancolie sourde et d’un regard sans concession sur la réalité contemporaine. Le conte ne fuit pas le réel. Il permet de l’aborder sous un angle fantastique, merveilleux, pop… in Dossier de presse

EN EXCLUSIVITÉ

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CINEMA MAI 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 25/04/2018 14:30 Page11

Professeur Balthazar

L’inventeur génial qui réalise les rêves les plus fous! Zlatko Grgić / Boris Kolar / Ante Zaninović

Le titre suffit à donner le ton de ce programme d’animation: «Professeur Balthazar, l’inventeur génial qui réalise les rêves les plus fous!». Cinq histoires comiques et surréalistes. LA NEIGE Les habitants de Balthazarville importent de la neige pour construire un énorme bonhomme de neige qui surplombe la ville. • FABIEN VOLE Fabien, conducteur de tramway, se lie d’amitié avec Ernest, un oiseau qui lui apprend à voler. • BIM BAM BOUM Bim et Boum sont fabricants de trous en boîte, prêts à l’emploi. Esquimaux, souris, agriculteurs, fabricants de boutons, tout le monde les utilise. • L’ARCEN-CIEL William le tailleur n’a qu’un seul passe-temps: confectionner des robes pour ses poupées. • BONHEUR POUR DEUX Agent de police très professionnel, Hubert rêve depuis des années d’utiliser un accessoire de farce et attrape à la place de son sifflet pour régler la circulation.

Animation, Croatie, 1967-77, 45’, coul., v.f. • à partir de 3-4 ans • tarifs : enfant 4 € / adulte 5 € SOUTIEN AFCAE JEUNE PUBLIC

DU 2 AU 12 MAI EN EXCLUSIVITÉ

S P E C TA C L E S E N M A I The Wackids /

“STADIUM TOUR ”

ROCK JEUNE PUBLIC tous publics à partir de 8 ans

Un concert, un vrai, comme pour les grands, à destination du jeune public dans la très belle salle de La Sirène où l’on peut bouger, danser, sauter tout en écoutant du rock, du rap, du grunge. en coproduction avec La Sirène, Espace Musiques Actuelles

mercredi 2 mai 20 h 30 / à La Sirène

Christian McBride Big Band JAZZ Le palmarès de ses collaborations artistiques est une liste idyllique de discothèque personnelle et quand il s’entoure d’un big band de vingt musiciens, il a le choix pointu pour chacun d’eux.

L’OCCUPATION

jeudi 3 mai 20 h 30

L’Occupation

THEATRE

DE ANNIE

ERNAUX / MISE EN SCÈNE PIERRE PRADINAS AVEC ROMANE BOHRINGER ET LE MUSICIEN CHRISTOPHE « DISCO » MINCK

Romane Bohringer incarne cette femme tourmentée par la jalousie, terriblement, maladivement jusqu’à l’incandescence. mardi 15, jeudi 17 mai 20 h 30 / mercredi 16 mai 19 h 30 J’ai des doutes D’APRÈS

THEATRE

RAYMOND DEVOS / AVEC FRANÇOIS MOREL ET LE MUSICIEN ANTOINE SAHLER

Le jeu avec les mots et la langue est une gourmandise poétique qui prend, chez Raymond Devos, des allures de spirale vers le vertige. Il fallait bien qu’un beau jour, un autre gourmet du langage lui rende hommage, le rendez-vous sans âge –pour la rime– est à La Rochelle.

THE WACKIDS

CRÉATION / mardi 22, vendredi 25 mai 20 h 30 / mercredi 23, jeudi 24 mai 19 h 30

Alexandre Tharaud, RÉCITAL DE PIANO CLASSIQUE Un retour tant espéré à La Coursive et, pour cette première soirée en solo, une formidable promenade chez Couperin, Chabrier, Debussy et Ravel… On le suit ! mardi 29 mai 20 h 30 Alexandre Tharaud / Quatuor Arod CLASSIQUE Il sait choisir avec méticulosité ses compagnons de jeu et, pour cette seconde soirée, Alexandre Tharaud partage les partitions avec le délicieux Quatuor Arod. Un bonheur rare. mercredi 30 mai 20 h 30

m Réservation des places

Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE. Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE. u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants: THE WACKIDS • J’AI DES DOUTES, François Morel • Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive. u u


CINEMA MAI 2018.qxp_PROGRAMME CINEMA 25/04/2018 14:30 Page12

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DU 2 AU 8 MAI

MER 2

PROFESSEUR BALTHAZAR… de Zlatko Grgić… 5 courts d’animation, Croatie, 1967-1977, 45’, couleur, v.f. LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE de Lars Kraume Allemagne, 2018, 1h51, scope-couleur, v.o. FOXTROT de Samuel Maoz Israël/Allemagne/France, 2017, 1h53, scope-couleur, v.o. L’HÉROÏQUE LANDE. LA FRONTIÈRE BRÛLE de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval • France, 2018, 3h40, couleur, v.o.

14H30 15H30 20H 17H45

JEU 3

0

VEN 4

SAM 5

1

DIM 6

8

LUN 7

MAR 8

16H30 20H45 14H30 18H30

14H30 18H30 16H30 20H30

16H45 14H 18H30 16H15 20H45

14H 16H30

16H30 20H45 14H30 18H30

14H30 17H45 20H

19H

DU 9 AU 15 MAI

MER 9

JEU 10

PROFESSEUR BALTHAZAR… de Zlatko Grgić…

14H30

16H45

16H45

LA RÉVOLUTION SILENCIEUSE de Lars Kraume

15H30 17H45 20H

14H30 17H45

14H30

20H15

14H30

20H15

17H45 20H30

15H 17H45

17H 20H

15H 17H30

20H

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe Honoré France, 2018, 2h12, couleur DU 16 AU 22 MAI

MANHATTAN STORIES de Dustin Guy Defa USA, 2017, 1h24, couleur, v.o. PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe Honoré DU 23 AU 29 MAI

LE CIEL ETOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE de Ilan Klipper France, 2017, 1h17, couleur PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe Honoré MANHATTAN STORIES de Dustin Guy Defa DU 30 MAI AU 5 JUIN

UNE ANNÉE POLAIRE de Samuel Collardey France, 2017, 1h34, scope-couleur, v.o. CORNÉLIUS, LE MEUNIER HURLANT de Yann Le Quellec France, 2017, 1h47, scope-couleur LE CIEL ETOILÉ AU-DESSUS DE MA TÊTE de Ilan Klipper

VEN 11 SAM 12

14H30 17H15 20H

VEN 18 SAM 19

MER 16

JEU 17

14H 18H15 15H45 20H

16H30 20H45 14H 18H15

MER 23

JEU 24

14H 20H 15H30

18H15

16H30

18H

14H 20H 16H30

14H 18H 20H30

MER 30

JEU 31

14H 20H 17H45

16H

16H

14H 18H

20H

14H 18H15 15H45 20H15

DIM 13

DIM 20

LUN 14 MAR 15

LUN 21 MAR 22

18H

17H45

20H

15H 20H

15H 19H30

14H30 17H30

VEN 25 SAM 26

DIM 27

14H 18H15 15H45 20H

LUN 28 MAR 29

17H 20H30 14H30

18H45

18H30

14H30 20H15

18H30

14H 20H 16H30

VE 1er/6

SAM 2

DIM 3

LUN 4

MAR 5

14H 18H 16H

16H 20H15 18H

18H

16H 20H15 18H

14H 18H 16H

20H

14H30

14H30

20H

16H15

14H30 20H 16H30

14H30 20H15 16H

18H15

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00


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