10/04 07/05 2013

Page 1

photo du film La Playa D.C.

salle Jacques Tati

programme du 10 avril au 7 mai 2013

le théâtre scène nationale de Saint-Nazaire


calendrier semaine du 10 au 16 avril

mercredi 10 jeudi 11

vendredi 12

samedi 13

dimanche 14

Zelig (VO)

-

19h

18h

15h

Mystery (VO)

-

16h, 19h45

21h

Monsieur et monsieur

15h + goûter -

-

Chacun à son poste … (VO) -

-

20h30 + débat

No (VO)

17h

15h

semaine du 17 au 23 avril

mer 17

Des abeilles et des hommes

mar 23

20h30 16h + débat

20h30

19h

17h

21h

-

14h, 18h

-

-

-

semaine du 24 au 30 avril La demora (VO)

La porte du paradis (VO) La folle escapade

L’histoire du petit Paolo

11h + brunch 11h + brunch dim 21

Mystery (VO)

Le petit roi et autres contes

-

20h30 + débat

-

18h

20h45

-

15h + goûter mer 24 20h30

16h45

-

jeu 25

16h -

ven 26

19h et 20h45 21h

-

17h

15h + goûter

17h15

19h

11h + brunch

11h + brunch

15h + goûter

sam 27

dim 28

mar 30

18h

-

11h + brunch

11h + brunch

15h + goûter

14h30 + goûter

Miller’s crossing (VO)

21h

19h

18h30

La porte du paradis (VO)

15h

-

-

L’histoire du petit Paolo

-

17h15, 21h15

20h45

15h 16h30 + ciné-café/goûter -

18h30

-

samedi 4

-

21h

15h

vendredi 3

La folle escapade

15h, 20h45 19h

20h

jeudi 2 19h

-

17h

semaine du 1er au 7 mai Camille Claudel 1915

18h45

sam 20

-

jeu 18

21h30

ven 19

La Playa D.C. (VO) La Tête en l’air

19h15, 21h15 17h

-

16h45

11h + brunch

19h

dimanche 5 17h30

16h30, 20h15

mardi 7 19h

15h30

21h15

-

-

11h + brunch

-

20h

-


de poursuivre l’aventure de la dictature. Les partisans du « non » se mobilisent avec les moyens du bord. Comme dans ses films précédents, Larraín choisit un prisme particulier pour évoquer la destinée historique du pays. Le déprimant gratte-papier de Santiago 73 laisse la place au sémillant René Saavedra (Gael García Bernal), jeune spin doctor de la campagne pour le « non ». Outre celle des personnages et des situations (surveillance, censure, intimidation, etc), la dramaturgie du film tient aussi dans les images elles-mêmes, vécues comme un choix moral, c’est-à-dire une situation où la fin et les moyens – parler ou non la « langue » audiovisuelle de la dictature pour la combattre – soulève d’épineuses questions éthiques.

No drame historique de Pablo Larraín • Chili • 6 mars 2013 • couleur et noir et blanc • 1h50 • VOSTF avec Gael García Bernal, Alfredo Castro, Antonia Zegers… • Quinzaine des réalisateurs - Cannes 2012

Chili, 1988. Lorsque le dictateur chilien Augusto Pinochet, face à la pression internationale, consent à organiser un référendum sur sa présidence, les dirigeants de l’opposition persuadent un jeune et brillant publicitaire, René Saavedra, de concevoir leur campagne. Avec peu de moyens mais des méthodes innovantes, Saavedra et son équipe construisent un plan audacieux pour libérer le pays de l’oppression, malgré la surveillance constante des hommes de Pinochet.

Pablo Larraín accompagne toujours ses films d’une reconstitution d’époque d’une fidélité acharnée. En 1988, la mode est toujours aux pulls beiges-marrons, mais le four micro-ondes débarque, de même que la paire de tennis blanche et les danses endiablées. Et surtout, le cinéaste cale son régime d’images dans le moule des années vidéo : règne du contre-jour eighties, de la couleur et du contour baveux. Bonne idée : un rendu totalement fluide - imperceptible - entre archives et images tournées par Larraín. Quand son film précédent représentait l’entrée du pays dans un tombeau avec une rigidité inflexible, le cinéaste capte ainsi la remise en mouvement d’un pays. Et dans un film où il est tant question de la fin et des moyens de l’image, la dialectique ne manque pas d’intérêt, et ne concerne évidemment pas que le Chili. Belle acclamation à l’issue des projections au festival de Cannes : méritée ». Critikat.com

« Pablo Larraín se trouve avec No une nouvelle fois au chevet de la mémoire des années Pinochet, arlésienne d’un cinéaste et, plus généralement, d’un cinéma national qui semblent voués à accomplir la catharsis collective. En 1988, pour relégitimer son pouvoir, Pinochet organise un référendum dont l’issue positive attendue permettrait

Mystery

e cœ u r co u p d

thriller/drame de Lou Ye • Chine/France • 20 mars 2013 • couleur • 1h38 • VOSTF avec Hao Lei, Qin Hao, Qi Xi… • Avertissement : des scènes, des

propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Lu Jie est loin d’imaginer que son mari Yongzhao mène une double vie, jusqu’au jour ou elle le voit entrer dans un hôtel avec une jeune femme. La vie de Lu Jie s’effondre alors, et ce n’est que le début… La jeune femme meurt renversée par une voiture peu de temps après. Le policier en charge de l’affaire refuse de croire à un accident… « Le cinéaste tire le meilleur parti de cet élément, la pluie, dans ce thriller sensuel, sexuel, eau-forte agitée sur fond d’inextricables décors urbains et industriels de la ville de Wuhan, pour dire l’instabilité de la situation, son amoralité sauvage ». Louis-Julien Nicolaou – Les Inrockuptibles

« Au fin fond de son propos, Mystery est une très acerbe enquête sur la Chine contemporaine, ses moeurs bousculées et (…) sur l’émergence d’une bourgeoisie de nouveaux riches frénétiquement capitalistes ». Gérard Lefort – Libération

« Brillant, complexe et noir, (…) Mystery est un apprentissage de l’humanité, la découverte, souvent pénible et douloureuse, que les autres existent ». Damien Aubel – Transfuge

du 11 au 14 avril

du 11 au 14 avril du 17 au 23 avril


cinémômes

Chacun à son poste et rien ne va

Monsieur et monsieur animation de Bretislav Pojar et Miroslav Stepanek • République Tchèque • sortie France 2006 • couleur • 45’ • à partir de 3 ans La Pêche aux princesses - Blaise, le balaise ! - Quand on était jeune… Les aventures burlesques de deux petits ours, Monsieur et monsieur, personnages à l’imagination débordante partis à la rescousse d’une princesse aux allures de poisson, défendant leur nouveau potager contre un bouc bien mal intentionné ou expérimentant l’hibernation dans le pays des pingouins… Un grand classique de l'animation tchèque. « Donnez un peu d’argent à vos parents pour qu’ils vous accompagnent voir Monsieur et monsieur. Ils découvriront trois mini films formidables tournés entre 1965 et 1973 par un maître de l’animation tchèque ». Thierry Méranger – Cahiers du Cinéma

« Tout cela, soumis à une magie transformiste incessante et animé d’un esprit surréaliste dans la plus pure veine tchèque, est hautement recommandable ». Jacques Mandelbaum – Le Monde « Monsieur et monsieur (…) raconte les aventures de deux ours en peluche qui donneraient envie à n’importe quel adulte perdu dans l’horreur glacée du tertiaire de retourner au lit avec son doudou ». La rédaction – Libération

du 10 au 14 avril

Zelig

ssic ciné-cla

comédie dramatique de Woody Allen • USA • 1983 • ressortie mars 2012 • couleur • 1h19 • VOSTF avec Woody Allen, Mia Farrow, Patrick Horgan… Leonard Zelig relève, dans ces années trente, d’un cas peu ordinaire. Obèse, boxeur ou écrivain, il prend l’apparence de tous ceux qu’il côtoie. Eudora, en psychanalysant Leonard, découvre que celui-ci souffre d’un cruel besoin d’amour. « Une merveille de drôlerie à l’irrévérence raffinée, Zelig est à (re)découvrir de toute urgence». Fabien Reyre – Critikat.com « C’était l’époque où Woody Allen signait systématiquement des bons films. En 1983, il livre ce « documenteur » hilarant (…). Ça se savoure comme une friandise, si finement sucrée qu’on peut la déguster plusieurs fois ». Christophe Carrière – L’Express

en partenariat avec SCALA, salles de cinéma associatives en Loire-Atlantique, dans le cadre de la circulation films du patrimoine

du 12 au 14 avril

comédie dramatique ciné-classic de Lina Wertmüller • Italie • 1974 • numérique restauré février 2013 • couleur • 1h45 • VOSTF avec Luigi Diberti, Lina Polito, Sara Rapisarda… Un groupe de jeunes Italiens du Sud, riches de leurs seuls rêves de fortune, vient s’installer à Milan. Adelina, Carletto, Gigi, Isotta, Sante et Mariuccia cherchent à s’intégrer dans la mégapole avec l’enthousiasme et la force de ceux qui n’ont rien à perdre. Mais leurs rêves ne vont pas tarder à se confronter à la cruauté de la grande ville et de la vie moderne. « Ne se contentant pas d’exploiter les recettes comiques, pourtant couronnées de succès dans Mimi métallo… (1972), Lina Wertmüller compose un spectacle cinématographique à la fois bigarré et maîtrisé. La fiction la plus ostensible y côtoie la captation documentaire. De même que le rire y devient souvent grinçant pour, finalement, laisser trace à une réelle tristesse. Et en explorant ainsi de nouveaux modes de mise en scène, Lina Wertmüller confère une force accrue au propos politique et polémique de son film… C’est donc d’une indéniable liberté de pensée que témoigne le propos politique, certainement militant mais nullement naïf, de Chacun à son poste et rien ne va. » Pierre Charrel – DVD Classik

film présenté par l’association Version Originale, vendredi 12 avril à 20h30, débat animé par les membres de l’association

du 12 au 14 avril


Des abeilles ciné-dé et des hommes La Playa D.C.

ciné-dé

drame de Juan Andrés Arango Garcia • Colombie/Brésil/France • 17 avril 2013 • couleur • 1h30 • VOSTF avec Luis Carlos Guevara, Jamés Solís, Andrés Murillo… • Sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes 2012

Tomás, pas même la vingtaine, est un Afro-colombien qui a dû fuir son village de la côte pacifique, à cause de la guerre du narco trafic. Mis à la porte par sa mère et son compagnon, il erre dans le quartier de La Playa à Bogota, une ville traditionnellement « blanche », où il est marginalisé. Il est fasciné par le dessin, de ceux que l'on pourra transformer en coupe de cheveux. Son frère cadet Jairo suit les mauvais chemins des quartiers abandonnés, entre crack et embrouilles. Son aîné, Chaco, veut quitter la capitale, partir au nord. À travers un voyage initiatique dans les rues de la capitale, Tomás va tout risquer pour retrouver Jairo. Il parviendra ainsi à tracer son propre chemin dans une ville en pleine transformation, à la fois violente et stimulante, où les Afrocolombiens luttent pour se tailler une place.

bat

documentaire de Markus Imhoof • Suisse • février 2013 • couleur • 1h28

bat

« Une passionnante immersion dans la société colombienne contemporaine ». Xavier Leherpeur – L’express

en avant-programme

Un juego de niños

court-métrage de Jacques Toulemonde-Vidal • France • 2010 • couleur • 18 ‘ avec Benoît Jeantot, Henry Moises Gonzalez, Sergio Carvajal, Amel Restrepo… Pablo sort de chez lui. Leo l'approche, le menace de son arme, il a besoin d'argent. Mais Pablo n'en a pas assez, il le conduit alors chez son ami Federico. C’est là que débute un étrange huis clos, filmé en caméra épaule, au plus près des visages, entre trois personnages issus de milieux opposés : la bourgeoisie pour Pablo et Federico, et la Madalena pour Leo, un quartier chaud du sud de Bogota.

film présenté par l’association Version Originale, jeudi 18 avril à 20h30, débat animé par Jérôme Baron, programmateur du Festival des 3 Continents à Nantes, enseignant à Ciné-Sup Nantes.

jeudi 18 avril séance unique en sortie nationale

Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une violence et d’une ampleur phénoménales, est en train de se propager de ruche en ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible. Arrivée sur Terre 60 millions d’années avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille à miel) est aussi indispensable à notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être préoccupés : 80% des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ». «Riche d’images très rares (…), le film dresse un constat au final assez glaçant et laisse le spectateur aux prises avec des questions essentielles, liées aux antagonismes de plus en plus criants entre l’homme et la nature ». Arnaud Schwartz – La Croix

débat avec Charly Moëc et Nicolas Roux, apiculteurs, mercredi 17 avril à l’issue de la projection de 20h30.

du 17 au 23 avril


cinémômes

La tête en l’air film d’animation pour adultes de Ignacio Ferreras • Espagne • 30 janvier 2013 • couleur • 1h29 • VOSTF • Mention Spéciale au Festival du Film d’animation d’Annecy 2012

Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio lui joue des tours. La maison de retraite devient alors une évidence. Il y rencontre Miguel avec qui il se lie d’amitié. À ses côtés, Emilio découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps. Alors que des premiers signes de la maladie d’Alzheimer apparaissent chez Emilio, Miguel et ses amis vont se mobiliser pour éviter son transfert à l'étage des « causes perdues », le dernier étage tant redouté de la maison de retraite. Leurs stratagèmes vont rythmer leurs journées et apporter humour et tendresse à leur quotidien.

Le petit roi et autres contes « Plongée sans concession dans les tréfonds d’une maison de retraite, ce film d’animation parvient à s’affranchir du sordide pour développer un humour salvateur et une poétique nostalgique qui prend aux tripes ». Virgile Dumez – aVoir-aLire.com

« La Tête en l’air est l’un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. (…) Digne, grave, drôle, poétique, fataliste aussi, ce délicat portrait de la vieillesse allie la précision de son dessin à la subtilité de son scénario ». Sandrine Marques – Le Monde

« Doux par son graphisme et dur par son propos, ce dessin animé pour adultes nous parle sans détour et sans misérabilisme de la vieillesse des plus fragiles ». Gaël Reyre – Les Fiches du Cinéma

« La Tête en l’air s’attaque à un sujet a priori difficile, la fin de vie et la maladie d’Alzheimer. Il fallait oser. Et c’est réussi ». Cécile Mury – Télérama

en partenariat avec SCALA, salles de cinéma associatives en Loire-Atlantique, dans le cadre de la décentralisation du Festival Espagnol de Nantes

du 19 au 21 avril

programme de 5 courts-métrages d’animation de Mária Horváth et Lajos Nagy • Hongrie • 10 avril 2013 • couleur • 41’ • à partir de 5 ans En cinq courts métrages d’animation, un petit tour d’horizon des contes et légendes de Hongrie, remplis de mystère, d’ensorcellement, de ruse, de courage et de bien d’autres histoires magiques…

Le petit roi

Il était une fois… une princesse qui ne cessait de pleurer : personne n’arrivait à la consoler ! Le Roi promet que la personne qui l’aidera à retrouver la joie de vivre vivra dans la plus grande des richesses ! C’est alors qu’un petit homme arrive au château…

Le veau d’or

Il était une fois… un roi qui était bien décidé à marier ses enfants! Sa fille et son fils partent alors sur les routes du royaume à la recherche de leurs bienaimés. La route est longue et semée d’embûches : mais des événements magiques vont les aider à trouver le bon chemin…


Le joueur de flûte

Il était une fois dans un royaume inconsolable, une princesse qui était malade et que les médecins ne pouvaient pas soigner. Le roi promet de donner la main de sa fille à la personne qui pourra la guérir. Un jeune berger va tenter sa chance, à l’aide de son agneau et de sa flûte aux pouvoirs magiques…

La Demora Le château maudit

Il était une fois… un merveilleux château que le Roi vendit à une jeune femme. Dès la première nuit passée dans ce palais celle-ci rencontre un mystérieux chat noir qui lui donne tous les matins un diamant. Mais que se cache -t-il derrière cet étonnant chat ?

Les trois frères

Il était une fois… un père qui avait trois fils : il décida un jour que ses enfants devaient désormais vivre leurs propres vies. Pour cela, il leur confie des tâches qu’ils doivent réaliser en une année. Le plus petit des frères réussit à trouver de l’aide auprès d’une étrange grenouille…

en partenariat avec SCALA, salles de cinéma associatives en Loire-Atlantique dans le cadre de la circulation Plein les yeux.

du 17 au 23 avril

drame de Rodrigo Pla • Uruguay/Mexique/France • 20 février 2013 • couleur • 1h24 • VOSTF avec Roxana Blanco, Carlos Vallarino, Julieta Gentile… • Prix d'interprétation féminine pour

Roxana Blanco - Festival de Biarritz, cinémas et cultures d'Amérique Latine 2012

Dans son petit appartement, Maria s’occupe seule de ses trois jeunes enfants et de son père Augustin qui perd peu à peu la mémoire. Elle est dépassée, d’autant plus qu’elle travaille chez elle pour une entreprise textile contre une rétribution médiocre. Le jour où l’on refuse à Augustin son entrée en maison de retraite, Maria sombre… Par le réalisateur de La Zona. « La caméra de Rodrigo Pla capte ce conte universel avec une pudeur et une délicatesse rares. (…) Une magnifique leçon d’humanité dont on ressort ébranlé (…) ». Noémie Luciani – Le Monde

logique comptable des services sociaux, qui expliquent à María que peu, c’est encore trop : les maisons de retraites publiques sont réservées aux personnes âgées sans la moindre ressource… Le jeune cinéaste uruguayen a l’intelligence de ne pas miser sur les conflits entre ses personnages (Agustin n’est pas un vieillard aigri ou capricieux à la Tatie Danielle) ni sur le pathos. Il a, surtout, l’humanité de ne juger personne. La description, réaliste mais jamais sordide, du quotidien de María et de ses frustrations, permet de comprendre son geste. La dernière partie de La Demora, où María tente de retrouver son père égaré dans la nuit froide, est plus banale, car artificiellement dramatisée par un faux suspense. Mais, jusqu’au bout, la mise en scène impressionne. Par la rigueur de ses cadrages en Cinémascope comme par l’expressivité de la bande-son : d’une scène à l’autre, les bruits amplifiés de la rue se font écho pour exprimer le remords qui taraude la conscience de María… » Samuel Douhaire – Télérama

« Après La Zona, son premier film coupde-poing sur la barbarie des élites friquées au Mexique, ce sont deux autres formes de violence que chronique Rodrigo Plá : la promiscuité aliénante à laquelle sont condamnés les pauvres ; et la

du 24 au 30 avril


La porte du paradis

ent é vé n e m

western de Michael Cimino • USA • 1981 • ressortie en salles le 27 février 2013 en version intégrale et restaurée inédite • couleur • 3h36 • VOSTF avec Kris Kristofferson, Christopher Walken, John Hurt, Sam Waterston, Brad Dourif, Isabelle Huppert, Joseph Cotten, Jeff Bridges… En 1870, une nouvelle promotion de Harvard célèbre avec faste et panache la promesse d’un avenir radieux. Vingt ans plus tard dans le Wyoming, les chemins de deux de ses meneurs se croisent à nouveau. Désormais shérif du comté de Johnson, James Averill voit son autorité contestée par l’association des éleveurs de bétail, dont fait partie son ancien ami Billy, devenu un homme cynique et lâche. L’association stigmatise les immigrants européens venus en nombre s’installer sur ces terres vierges. Appuyés en secret par le gouvernement fédéral, les éleveurs ont établi une liste

noire d’immigrants à abattre pour l’exemple. Esseulé, le shérif Averill se dresse contre ce massacre programmé, mettant en danger sa propre vie ainsi que celle de la femme qu’il aime, une prostituée étrangère nommée Ella…

À propos du film Le chef-d’œuvre qui fit voler Hollywood en éclats

En 1978, alors que Voyage au bout de l’enfer sonne le triomphe du cinéma d’auteur à Hollywood, son réalisateur Michael Cimino entreprend un projet fou, épris de grandeur et d’authenticité, qui retrace l’un des épisodes les plus scandaleux de la création des États-Unis. Ainsi naît La Porte du paradis, récit fleuve situé au coeur de paysages vertigineux, mêlant le lyrisme de la grande littérature russe et le romantisme des chefsd’œuvre de David Lean. Taxé d’antiaméricanisme et de mégalomanie, Cimino passe immédiatement du rang de génie adulé à celui de cinéaste maudit ; son film symbolise encore aujourd’hui la banqueroute de United Artists, le célèbre studio fondé par Charles Chaplin et D.W. Griffith. Néanmoins, La Porte du paradis demeure une oeuvre au souffle unique portée par des acteurs prodigieux (la jeune Isabelle Huppert, radieuse aux côtés de Kris Kristofferson,

Christopher Walken, Jeff Bridges, John Hurt) et vouée à la toute puissance de l’expression cinématographique. Un monument incontournable, enfin présenté dans une version intégrale et restaurée en numérique 2K ! « L’un des plus grands films américains jamais réalisés, un immense opéra de poussière, une fresque d’une puissance formelle à couper le souffle (…) ». Jean-Baptiste Thoret – Charlie Hebdo

« Un anti-western magistral à l’épure flamboyante qui marque officiellement la fin du Nouvel Hollywood mais aussi celle d’un cinéaste brisé par le système ». Sandy Gillet – Écran Large

« La mise en scène de Cimino nous emporte dans un souffle qui mêle l’épopée et le lyrisme. Le film devient ensuite un grandiose western iconoclaste, doublé d’un poème élégiaque ». Waldo Lydecker – Zurban

du 24 au 30 avril du 2 au 5 mai


Miller’s crossing

ssic ciné-cla

film noir de Joel Coen • USA • 1990 • ressortie 20 février 2013 • couleur • 1h55 • VOSTF • interdit –12 ans avec Garbiel Byrne, Marcia Gay Harden, Jon Polito, John Turturro… En pleine période de Prohibition, Tom Reagan est un truand respecté qui travaille pour Leo l’Irlandais. Un mafieux qui, malgré son déclin, tient la ville sous une poigne de fer. Par amour pour Verna, Léo protège Bernie, le frère de cette dernière. Mais Bernie est un gagne-petit qui fait capoter les affaires de Caspar, un autre parrain particulièrement puissant. Pour éviter qu’une guerre des gangs éclate, Tom échafaude une véritable machination qui consiste à infiltrer le gang de Caspar. Mais devant les trahisons multiples et les règlements de comptes à répétition, la situation dérape… « Un des premiers coups de maître des Coen (…) Piochant chez Dashiel Hammett, les frères Coen fignolent un film retors sur fond de Prohibition (…) Ce qui est sûr, c’est que les Coen vivifient la reconstitution avec leur énergie et leur mauvais esprit habituels (répliques claquantes, humour noir, absurdité, beau casting de crapules avec une mention pour John Turturro) et troussent le meilleur film US qui soit avec des chapeaux de gangster, à la fois élégante signature graphique (le couvre-chef qui s’envole au vent), symbole sexuel, et d’une étoffe métaphysique très coenienne – l’aveu que la vie dans leurs films ne tourne décidément pas rond. » Léo Soesanto – Les Inrockuptibles

du 2 au 7 mai

Camille Claudel 1915 biopic de Bruno Dumont • France • 13 mars 2013 • couleur • 1h35 avec Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent, Robert Leroy, Emmanuel Kauffman… • Festival de Berlin, 2013 : Sélection Officielle En Compétition

Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile du Sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel.

« L’expérience s’avère plus que concluante, offrant à l’actrice (…) l’un de ses plus beaux rôles, peut-être le plus beau de tous. Quant à l’enjeu dramaturgique du film, il témoigne d’une audace qui n’est pas moindre ». Jacques Mandelbaum – Le Monde

« Bruno Dumont, chantre d’un cinéma radical où les corps disent autant que les mots, donne à Juliette Binoche une occasion magnifique de redéchirer l’écran. Elle y laisse apparaître à nu une âme d’actrice que l’on craignait figée dans les codes (…). Elle y est bouleversante. Brut et beau ». Pierre Vavasseur – Le Parisien

« Patients et infirmières apportent leur naturel à un tableau d’une splendeur formelle époustouflante. L’impression d’impuissance que ressent l’héroïne nous envahit progressivement, tandis que sa détresse apparaît dans les yeux d’une actrice à son meilleur ». Caroline Vié – 20 Minutes

« La première réussite du film tient à la façon dont Bruno Dumont a su exploiter Juliette Binoche. D’un côté, en la filmant comme les autres patients (…). De l’autre, en faisant aussi d’elle une anomie (…). Une merveille ». Jean-Baptiste Thoret – Charlie Hebdo

du 2 au 7 mai du 9 au 12 mai


cinémômes

La Folle escapade

e cœ u r co u p d

film d’animation de Martin Rosen • Grande Bretagne • 1978 • couleur • 1h41 • tout public à partir de 9 ans d’après le roman de Richard Adams Dans les près paisibles du fond de l’Angleterre, vit une communauté de lapins, jusqu’au jour où un terrible incendie menace leur terrier. Un petit groupe décide alors de s’évader, traversant la campagne, à la recherche d’une nouvelle garenne. Grâce à leur courage, ils vont surmonter les obstacles, à la poursuite de leur rêve… Évoquant des thèmes épiques de l’Odyssée d’Homère et de l’Enéide de Virgile, le roman est une véritable épopée très influencée par les textes grecs, y compris dans le concept du héros et les personnages principaux. Martin Rosen (également réalisateur de The Plague Dogs) utilise différents styles graphiques pour distinguer le mythe et la « réalité ». Parfois il mélange les styles ce qui donne des scènes, comme celle, où Rêveur suit le Lapin noir pour retrouver son frère. C’est étrange, c’est poétique, c’est limite surréaliste. De façon très abordable, car ça reste une histoire pour les enfants, on explore les thèmes de l’exil, de la survie, de l’héroïsme, de la politique, de la responsabilité. Distribué en France 34 ans après sa création, La Folle escapade est une belle découverte. À voir aussi bien par les adultes que par les enfants à partir de 9/10 ans.

du 25 au 30 avril du 3 au 5 mai

L’Histoire du Petit Paolo programme de 4 courts-métrages d’animation musicale de Nicolas Liguori, Vincent Bierrewaerts, Cécilia Marreiros Marum • France/Belgique • décembre 2012 • couleur • 59’ • à partir de 3/4 ans

Sous un coin de ciel bleu

Dans un royaume bleu, tout est bleu… et tout le monde chante. Mais la princesse bleue a le blues, malgré tout ce bonheur… Sacrebleu, que faut-il faire pour lui rendre son sourire ?!!

Fugue

Un petit bonhomme tout à fait quelconque veut prendre soin d’une jeune pousse en la mettant au soleil. Dans un filet, il capture un nuage pour pouvoir abreuver la plante, mais celui-ci, se transformant en eau, glisse au travers des mailles. Le petit bonhomme tentera par tous les moyens de rattraper ce filet d’eau indispensable au bien-être de sa plante.

La Garde-barrière

Garde-barrière d’un passage à niveau sur une route à l’abandon, une vieille dame vit seule avec sa vache. Elle comble sa solitude par la tendresse qu’elle porte à sa jolie vache et s’évade en jouant du violon. Jusqu’au jour où elle décide de stopper les trains qui passent…

L’Histoire du Petit Paolo

En 1863, en Italie, un pèlerin autrichien voyage avec une mystérieuse boîte à musique sur le dos. Sa rencontre avec le petit Paolo fera basculer le destin du petit garçon ainsi que celui de l’accordéon… « Semblant être peint à la gouache, Paolo séduit avec ses couleurs poudrées, son dessin tout en douceur et en volumes ». Sandrine Marques – Le Monde

« Autour de variations musicales, quatre courts métrages animés destinés aux petits comme aux grands ». Romain Tourbillon – Les Fiches du Cinéma

du 24 au 30 avril du 4 au 5 mai


Depuis janvier, le cinéma, salle Jacques Tati, c’est 1 jour de plus ! programmation du jeudi au dimanche ! informations pratiques cinéma La programmation cinéma de la scène nationale c’est :

salle Jacques Tati, 33, bd Victor Hugo à Saint-Nazaire

Nouveau numéro de téléphone et répondeur programme :

02 40 53 69 63

à voir en mai

• Camille Claudel de Bruno Dumont (Semaine de l’Europe)

• Sugar man de Malik Bendjelloul (Semaine de l’Europe)

• Photo de Carlos Saboga (Semaine de l’Europe)

ciné-mômes • Petit corbeau de Ute von Münchow-Pohl (Semaine de l’Europe)

• Alps de Yorgos Lanthimos • Bestiaire de Denis Côté

• Mes nuits avec Théodore de Sébastien Betbeder •••

i, , et Essa ée Art t Découverte s s la c salle echerche e oine trim ée R labellis labellisée Pa

la salle Jacques Tati est désormais équipée pour la projection numérique mais conserve son projecteur 35 mm pour la diffusion de certains films. cet équipement a bénéficié de l’aide du CNC, du Conseil Régional, du Conseil Général et de la Ville de Saint-Nazaire

www.letheatre-saintnazaire.fr

tarifs • plein 6 € • réduit* 5 € • carte 6 entrées 24 € • cinémômes** 3,50 €

*abonné le théâtre, jeune de - 25 ans, demandeur d’emploi, adhérent CCP, La Couronnée, Version Originale, adhérent des cinémas Pax au Pouliguen et Atlantic à La Turballe, bénéficiaire de la Charte Culture et Solidarité **par enfant et par accompagnateur

attention, la séance commence par le film ! l’accueil cinéma est ouvert 1/2 heure avant les séances


téléphone 02 40 53 69 63 – www.letheatre-saintnazaire.fr

conception graphique Julien Cochin – www.juliencochin.fr

les projections ont lieu salle Jacques Tati 33, bd Victor Hugo – 44 603 Saint-Nazaire


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.