CINÉMA — AOÛT SEPTEMBRE 2016 N° 289
MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA
Juste la fin du monde / X. Dolan
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Quelque 4300 films plus tard, et après avoir accueilli plus d’un million de spectateurs, il est temps de passer la main. La programmation que vous allez découvrir dans ce mensuel sera donc ma dernière... Je resterai quelques mois à mi-temps au Moulin du Roc, occupé à d’autres tâches, avant de faire valoir mes droits à la retraite. Dès le 28 septembre, Marc Lanel, avec qui je travaille depuis de longues années, va me succéder. Je n’ai pas de doutes : le cinéma du Moulin du Roc sera entre de bonnes mains. Je profite de cet ultime texte pour remercier les distributrices et distributeurs qui m’ont accordé leur confiance et ont permis au Moulin du Roc de s’installer, année après année, dans le paysage français de l’art et essai. Et je n’oublierai pas, bien sûr, de vous remercier aussi, vous, les spectateurs, qui avez partagé ce long chemin. Votre présence, votre fidélité, votre curiosité ont été un soutien sans faille. C’est pour vous que ce cinéma existe, c’est avec vous qu’il va continuer à se développer. Jacques Morel
EXCLU SIVITÉ
Le 1er septembre 1983, j’étais le plus heureux des hommes : je m’apprêtais à programmer la salle de cinéma le Studio, à Niort, qui allait devenir en 1986, et après déménagement, le cinéma du Moulin du Roc. J’ignorais alors que cette aventure allait durer … 33 ans !
Du 24 août au 6 septembre
JULIETA DE PEDRO ALMODÓVAR
Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide alors de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. (…) Dans la tradition hollywoodienne, Almodóvar prend soin de semer des accidents et des morts sur la route de son histoire, des non-dits et des incompréhensions, faisant souffler de grands mistrals de chagrin, de malédiction et de culpabilité. Il déploie tous les sortilèges
romanesques du grand cinéma classique pour dresser un riche et dense portrait de femme à travers l’une des situations de la féminité les plus passionnelles et violentes qui soient, celle des rapports mère-fille, tissés d’amour et de rivalité, de mimétisme et de jalousie, de projection étouffante et de désir d’émancipation brutal. Serge Kaganski / Les Inrocks - 13 mai 2016
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Espagne – 2016 Durée : 1h39 Scénario : Pedro Almodóvar Photographie : Jean-Claude Larrieu Montage : José Salcedo Musique : Alberto Iglesias avec Emma Suàrez, Adriana Ugarte, Daniel Grao, Rossy de Palma Sélection officielle, Festival de Cannes 2016
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EXCLU SIVITÉ
(…) Entre le père et la fille, il y a comme une rupture dans la filiation et, de l’un à l’autre, quelque chose d’essentiel ne peut pas, ne pourra jamais se dire. A partir de cette opposition, le film fonctionne comme une fusée à trois étages qui démarre, décolle puis atteint les étoiles. Commencé sur le mode réaliste, Toni Erdmann se laisse contaminer par la folie douce, bientôt inquiétante, d’un Winfried qui s’invite sans prévenir à Bucarest et envahit la sphère professionnelle d’Inès, jusqu’à se faire chasser. C’est alors que les choses décollent : le trublion revient, affublé d’une perruque et d’un faux râtelier, sous une identité fictive, s’inventant un personnage nommé « Toni Erdmann ». Il se dédouble donc, dans une forme de schizophrénie pratique, où le postiche joue le rôle d’une prothèse : puisque le père et la fille sont des infirmes de l’échange, c’est par le truchement de l’artifice que passe, désormais, la communication. Et celle-ci prend la forme d’un jeu incontrôlable, d’une fiction toujours plus glissante, à laquelle Inès va peu à peu se prêter.
Du 24 août au 6 septembre
TONI ERDMANN DE MAREN ADE
Quand Ines, femme d’affaire d’une grande société allemande basée à Bucarest, voit son père débarquer sans prévenir, elle ne cache pas son exaspération. Sa vie parfaitement organisée ne souffre pas le moindre désordre mais lorsque son père lui pose la question « es-tu heureuse? », son incapacité à répondre est le début d’un bouleversement profond. Ce père encombrant et dont elle a honte fait tout pour l’aider à retrouver un sens à sa vie en s’inventant un personnage : le facétieux Toni Erdmann...
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Allemagne, Autriche – 2016 Durée : 2h42 Scénario : Maren Ade Photographie : Patrick Orth Montage : Heike Parplies avec Peter Simonischek, Sandra Hüller, Lucy Russell Sélection officielle, Festival de Cannes 2016
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Ce glissement est rendu possible par une mise en scène d’une merveilleuse simplicité. Comment décrire cette écriture si peu démonstrative, qui semble ne se distinguer du « petit réalisme » que par la précision de son tempo, la justesse ahurissante de ses comédiens, la clarté de son timbre et de sa lumière, d’une blancheur expansive, comme autant d’éléments qui flottent entre ses personnages ? C’est sans doute cela qu’on appelle la grâce. Mais une grâce jamais bégueule, sachant s’embarrasser de mauvais affects (l’objectif d’Inès est d’externaliser les procédures de son entreprise, donc à licencier) et s’accommoder d’une drôlerie souvent triviale. Sublime effacement, qui n’a pourtant rien d’une qualité négative, car c’est encore grâce à sa parfaite plasticité que, palier après palier, le film en arrive à une grande explosion d’exubérance, lors d’une dernière séquence sidérante, dont il ne faut ici rien dévoiler. (...). A travers ses personnages, Toni Erdmann nous dit ceci d’essentiel, qu’il faut oser saborder sa vie dans les grandes largeurs pour espérer un jour la savourer pleinement. Mathieu Macheret Le Monde – 14 mai 2016
RESTER VERTICAL D’ALAIN GUIRAUDIE
Léo est à la recherche du loup sur un grand causse de Lozère, lorsqu’il rencontre une bergère, Marie. Quelques mois plus tard, ils ont un enfant. En proie au baby blues, et sans aucune confiance en Léo qui s’en va et puis revient sans prévenir, elle les abandonne tous les deux. Léo se retrouve alors avec un bébé sur les bras. C’est compliqué mais au fond, il aime bien ça. Et pendant ce temps, il ne travaille pas beaucoup, il sombre peu à peu dans la misère. C’est la déchéance sociale qui le ramène vers les causses de Lozère et vers le loup. (…) Conformément à son titre, c’est du cinéma débout : pas question pour Guiraudie de se reposer sur une recette (le thriller érotique) qui lui a réussi. Aucune concession aux normes et aux standards, qu’il s’agisse de l’histoire, de la mise en scène, des acteurs ou de la pensée. (…) Entre inquiétude et utopie, entre Lynch et — France – 2016 Depardon pour ainsi dire, Guiraudie filme les ruraux Durée : 1h38 et les clodos, mais aussi le cycle complet de la vie, de la naissance à la mort – la petite et la grande. Scénario : Alain Guiraudie Difficulté à trouver sa place dans le monde, désarroi Photographie : Claire Mathon paysan, misère sexuelle : le cinéaste aveyronnais Montage : bricole des solutions fantaisistes, des combinaisons Jean-Christophe Hym drôles et dingues, à la précarité assumée. La métaphore du loup, qui terrorise moutons et avec Damien Bonnard, éleveurs sur le causse, se révèle lumineuse. Pendant India Hair, Raphaël Thiéry, la plus grande partie film, il s’agit de le tuer. Mais, Christian Bouillette finalement, mieux vaudra vaincre la peur ellemême. Alain Guiraudie, lui, n’a peur de rien. Sélection officielle, Louis Guichard / Télérama.fr – 12 mai 2016
Festival de Cannes 2016
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PATRI MOINE
SORTIE NATIONALE
Du 24 août au 6 septembre
Les vendredi 2 et samedi 10 septembre
LE BAL D’ETTORE SCOLA
Dans une salle de bal redéfile l’histoire de la France, des années 20 aux années 80, au gré des musiques qui ont rythmé ces décennies. Le Front Populaire, la Seconde Guerre mondiale, la Libération et Mai 68 sont ainsi évoqués sur fond de jazz, de rock’n’roll et de musique disco. (… ) On retrouve l’originalité fondamentale de Scola, cette alliance à la fois souple et heurtée de la comédie et du drame, du gag caricatural et du pamphlet social : le rire avec un goût de larmes. Dans la fête de la libération apparaît un unijambiste rescapé de la guerre. Après les pleurs de retrouvaille, il danse, sur un pied. Ainsi tout passe par l’image : le fascisme, la collaboration, l’après-guerre, le marché noir, la tristesse d’un soldat du continent partant pour l’Algérie, les tabassages d’immigrés, le conflit amoureux, les joies et les peines. (…) Jacques SIclier Le Monde - 1984 Le Bal est programmé dans le cadre du Festival Ettore Scola à Magné et Niort (Expositions, projection, défilés de Vespa, animations italiennes...). Deux autres projections auront lieu à Magné en plein air à la tombée de la nuit : Affreux Sales et Méchants, le samedi 3 septembre et Le Bal, vendredi 9 septembre.
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France, Italie, Algérie – 1983 Durée : 1h53 Scénario : Ruggero Maccari, Jean-Claude Penchenat, Furio Scarpelli, Ettore Scola Photographie : Ricardo Aronovich Musique : Vladimir Cosma avec la troupe du Théâtre du Campagnol Meilleur film français, Meillleure musique, Meilleur réalisateur, César 1984
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En collaboration avec Les Amis du Four Pontet
SORTIE NATIONALE
SORTIE NATIONALE
Du 7 au 20 septembre
VOIR DU PAYS DE DELPHINE ET MURIEL COULIN
Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression, où on va les aider à « oublier la guerre ». Mais on ne se libère pas de la violence si facilement… Delphine et Muriel Coulin signent un film féministe original sur les troubles psychologiques profonds héritées de la guerre. Voir du Pays propose une approche très originale du sujet du stress post-traumatique puisque les deux protagonistes principales sont des femmes militaires. Deux caractères dissemblables qui ont su faire leur place dans un univers hyper masculin, ultra-physique et où l’on roule — France – 2016 des mécaniques en mettant au féminin tous les signes Durée : 1h42 de faiblesse. Mais tous ont subi la même épreuve du feu dont ils enterrent les conséquences au plus profond Scénario : d’eux-mêmes : des visions d’horreur et la culpabilité Delphine et Muriel Coulin d’être encore vivant ou de ne pas avoir réagi, en particu- d’après Voir du Pays de Delphine Coulin (Grasset) lier un épisode meurtrier que le débriefing va ramener à Photographie : la surface... Jean-Louis Vialard Evoquant avec une très grande justesse le quotidien Montage : Laurence Briaud et l’état d’esprit militaire, Voir du pays impressionne et évite les chausse-trappes des parti-pris idéologiques avec Soko, Ariane Labed, trop appuyés, sur les promesse du recrutement de Ginger Roman, Karim Leklou ses soldats parfois sacrifiés pour 1300 euros de solde Prix du meilleur Scénario, mensuelle. Un Certain regard, Fabien Lemercier / Cineuropa.org – 18 mai 2016
Festival de Cannes 2016
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Du 7 au 20 septembre
FRANTZ DE FRANÇOIS OZON
Au lendemain de la guerre 14-18, dans une petite ville allemande, Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, mort sur le front en France. Mais ce jour-là, un jeune français, Adrien, est venu se recueillir sur la tombe de son ami allemand. Cette présence à la suite de la défaite allemande va provoquer des réactions passionnelles dans la ville. J’ai été attrapé par l’histoire, par ces faux-semblants qui m’ont emmené sur de fausses routes. Le scénario nous ment comme les personnages du film ne cessent de mentir. J’étais d’autant plus surpris que je ne m’attendais pas à une telle intrigue de la part de François Ozon. Je trouve captivante cette thématique du mensonge salvateur ou destructeur. Et puis j’ai immédiatement aimé le personnage d’Adrien, cette histoire d’amour impossible et le cadre «classique» du film, dans lequel le nationalisme latent d’aprèsguerre fait écho à quelque chose de très actuel et très moderne. Pierre Niney
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France – 2016 Durée : 1h53 Scénario : François Ozon Photographie : Pascal Marti Montage : Laure Gardette Musique : Philippe Rombi avec Pierre Niney, Paula Beer, Ernst Stötzner, Marie Grüber
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MIMOSAS D’OLIVER LAXE
Une caravane accompagne un cheikh mourant à travers le Haut Atlas marocain. Sa dernière volonté est d’être enterré près des siens. Mais la mort n’attend pas…
Craignant la montagne, les caravaniers refusent de transporter le corps. Saïd et Ahmed, deux vauriens voyageant avec la caravane, promettent de porter la dépouille à destination. Mais connaissent-ils le chemin ? Dans un monde parallèle, Shakib est désigné pour partir dans la montagne avec une mission : aider ces caravaniers de fortune. Road movie aux décors somptueux, aux histoires mêlées et aux questionnements profonds, Mimosas est un petit prodige. Il est assez rare que des films produisent un tel effet hypnotique. Mimosas est de cette catégorie, capable de suspendre la course du temps l’espace d’une projection, sans que les raisons de ce petit prodige soient évidentes à comprendre. Tant mieux. Deux récits viennent s’entremêler dans ce road movie aux décors somptueux de l’Atlas marocain. Deux histoires de voyage, qui finissent par n’en former plus qu’une. (…) Au fur et à mesure de la progression des personnages, la difficulté s’accroît, poussant les hommes dans les derniers retranchements de leur foi pour qu’ils acceptent de continuer un chemin impossible. Exactement comme le film, exploration mystique, qui développe sa propre foi envers le cinéma en accompagnant ses personnages jusqu’au bout.
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Bruno Icher / Télérama.fr – 18 mai 2016
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Espagne – 2016 Durée : 1h36 Scénario : Oliver Laxe, Santiago Fillol Photographie : Mauro Herce Montage : Cristóbal Fernández avec Ahmed Hammoudi, Shakib Ben Omar, Aagli Said Grand Prix Nespresso, Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2016
SORTIE NATIONALE
EXCLU SIVITÉ
Du 7 au 13 septembre
Du 14 au 27 septembre
CLASH DE MOHAMED DIAB
Le Caire, été 2013, deux ans après la révolution égyptienne. Au lendemain de la destitution du président islamiste Morsi, un jour de violentes émeutes, des dizaines de manifestants aux convictions politiques et religieuses divergentes sont embarqués dans un fourgon de police. Sauront-ils surmonter leurs différences pour s’en sortir ? Mohamed Diab a choisi l’option du huis clos, qu’il articule ici dans un fourgon de police où le spectateur sera geôlier malgré lui pendant toute la durée du récit. Dedans : deux journalistes, des sympathisants des frères musulmans, des modérés, un chrétien… Soit un panel sociétal explosif qui cristallise rancoeurs, griefs et divergences en cascade. (…) In fine, le fourgon prend la forme d’une caméra géante, munie de fenêtres comme autant d’objectifs braqués sur le film qui se joue à l’extérieur. Cette mise en abîme, véritable tour de force, est proprement passionnante puisqu’elle permet au public d’observer les protagonistes en train de contempler, dans la fureur et la peur, le spectacle d’une déroute collective. Glaçant. Mehdi Omaïs Metronews.fr – 12 mai 2016
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Egypte, France – 2016 Durée : 1h37 Scénario : Khaled Diab, Mohamed Diab Photographie : Ahmed Gabr Montage : Ahmed Hafez Musique : Khaled Dagher avec Nelly Karim, Hany Adel, Tarek Abdel Aziz, Ahmed Malek Un Certain regard, Festival de Cannes 2016
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SORTIE NATIONALE
(…) Dans la maison familiale, quelque part en France (on n’en saura pas plus), en ce dimanche de canicule, le fils prodigue a accepté de revenir une dernière fois, pour annoncer à ses proches qui ne le sont plus, qu’il va mourir. Mourir de quoi ? On ne le saura pas, mais on peut supposer que le sida s’apprête à l’emporter, comme il emporta en 1995, à 38 ans, le dramaturge Jean-Luc Lagarce, auteur du texte adapté ici par Xavier Dolan. (...) L’intrigue est ramassée sur quelques heures, et une poignée de décors. Composé à 90 % de gros plans sur les visages des acteurs (tous à leur meilleur), le film n’est fait que de discussions, souvent amères, parfois drôles, comme un précis de rancœurs familiales qu’on aurait déjà vu cent fois, mais que le cinéaste québécois s’évertue, avec succès, à revitaliser. Ce pourrait être du théâtre filmé, c’est exactement l’inverse. Dolan, fidèle à lui-même, charge chaque plan, jusqu’à la gorge, d’une nécessité cinématographique, filmé dans un 35mm luxuriant. (...) Flotte sur Juste la fin du monde, en accord avec son titre, un parfum de mort (le visage d’Ulliel semble se défaire en direct, la dernière image est terrible). Ou plutôt qu’un parfum de mort, une conscience aiguë du temps qui passe.
Du 21 septembre au 25 octobre
JUSTE LA FIN DU MONDE DE XAVIER DOLAN
Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude.
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Canada, France – 2016 Durée : 1h35 Scénario, montage : Xavier Dolan Photographie : André Turpin Musique : Gabriel Yared avec Nathalie Baye, Vincent Cassel, Marion Cotillard, ` Léa Seydoux, Gaspard Ulliel Grand Prix du Jury, Prix du Jury œcuménique, Festival de Cannes 2016
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Le film débute à peine qu’il est ainsi abrégé, brutalement. C’est que Xavier Dolan est un homme pressé. Depuis ses vingt ans, il accumule les longs-métrages comme d’autres les clips, fonce, grille les priorités, méprise les politesses. Et ce nouveau film est celui où apparaît le plus clairement cette peur de n’avoir pas le temps. Donc il va donc droit au but, sans séduction, au cœur de son propos : il n’est de haine qui vaille qu’on ne s’aime. Et tout ça passe en un regard, un regard entre frangins qui savent que c’est déjà trop tard, mais qu’il faut quand même jouer le jeu. C’est juste un clin d’œil, et c’est sublime.
Jacky Goldberg Les Inrocks – 19 mai 2016
SOY NERO DE RAFI PITTS
Nero a 19 ans, il a grandi aux Etats-Unis puis s’est fait déporter au Mexique. Etranger dans le pays de ses parents, il est décidé à repasser la frontière coûte que coûte. Il parvient enfin à retrouver son frère, Jesus, qui vit à Los Angeles. Pour échapper à la vie de misère à laquelle le condamne sa condition de clandestin, sa dernière chance pour devenir américain est de s’engager dans l’armée. Nero rejoint le front des green card soldiers. —
Mexique, France, Allemagne – 2016 Durée : 1h57 Scénario : Razvan Radulescu, Rafi Pitts Photographie : Christos Karamanis Musique : Rhys Chatham avec Johnny Ortiz, Rory Cochrane, Aml Ameen, Darrell Britt-Gibson Compétition officielle, Festival du Film de Berlin 2016
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Au départ, il y a eu cet arrêt prononcé contre moi par la justice iranienne et qui m’interdit de retourner dans mon pays. C’est une porte qui s’est fermée. Et lorsqu’on vous retire quelque chose subitement, cela vous manque énormément. Moi, je suis un mélange de mère iranienne, de père anglais, de beau-père français, et j’ai toujours circulé à peu près librement entre ces pays, ces cultures. Mais cette interdiction d’aller en Iran a rendu concrète l’idée de frontière, qui a commencé à me travailler. Une grande question m’est venue : pourquoi veut-on appartenir à quelque chose, un état, un pays, une nation ? Très vite, je me suis concentré sur le cas américain, parce que c’est l’exemple même du pays d’immigrants connaissant aujourd’hui un problème avec l’immigration. Un pays avec une histoire si courte, peuplé de façon si diverse, et qui inspire encore tant d’espoirs autour du monde : devenir « américain » ! Et puis je suis tombé sur le cas de ces soldats immigrés, les « green card soldiers » ... Rafi Pitts
RENCONTRE PUBLIQUE AVEC RAFI PITTS LE MARDI 27 SEPTEMBRE À L’ISSUE DE LA SÉANCE DE 20H.
LES COURTS MÉTRAGES
SORTIE NATIONALE Du 21 au 27 septembre
En avant-programme de Rester vertical les 24, 26 et 30 août
UNE ÉVASION
PIERRE LE GALL / Durée : 3mn40 Une femme se balade dans la rue avec un dictaphone à la main pour capter l’énergie sonore de différents lieux de vie.
En avant-programme de Julieta les 1, 3 et 4 septembre
JE TE SUIS
JONATAN ETZLER / Durée : 3mn17 Anna tombe sur Jesper dans le train du matin. Elle ne l’a jamais vu auparavant, mais il s’avère que celui-ci connaît absolument tout d’elle.
En avant-programme de Voir du Pays les 7, 10, 11, 15, 18 et 20 septembre
UNE POIGNÉE DE MAIN HISTORIQUE
AURELIEN LAPLACE / Durée : 3mn10 A Washington, le 13 Septembre 1993, l’histoire est en marche ! Jusqu’à ce qu’un quiproquo surgisse...
En avant-programme de Clash les 23, 25 et 26 septembre
ESTATE
RONNY TROCKER / Durée : 7mn25 Un homme noir, à bout de force, rampe péniblement pour quitter la plage. Autour de lui, les baigneurs habituels semblent ne pas le voir...
PROMENONS-NOUS
AVEC LES PETITS LOUPS 6 COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION Durée : 44mn / partir de 3 ans
Le grand méchant loup est-il vraiment si grand et si méchant ? Avez-vous déjà entendu l’histoire du loup-danseur ou celle du papa-loup ? Six contes animés, plein d’humour et de surprises pour le découvrir sous toutes ses facettes... De quoi chasser la peur du loup ! Ce programme met à l’honneur un personnage emblématique de la littérature jeunesse, le loup : une figure aussi fascinante qu’inquiétante !
Du 21 septembre au 4 octobre
LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT DE MAREK BENES 5 COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION TCHÈQUES Durée : 40mn / à partir de 3 ans
Les deux inséparables bricoleurs ont encore des idées à la pelle pour améliorer leur quotidien. Un brin gaffeurs, mais surtout très marteaux, ils nous font toujours autant rire dans cette nouvelle sélection de courts métrages. Les nouvelles aventures de Pat et Mat résonne avec l’humour bête (mais jamais méchant) qui anime notre quotidien. D’ailleurs, son comique de situation – burlesque, grotesque, disproportionné – nous semble idéal pour initier les enfants aux origines du rire. Mais Pat et Mat, c’est aussi du comique de caractère et de la bonne volonté: deux héros maladroits qui n’abandonnent jamais, quelles que soient les difficultés. De l’humour et de l’optimisme… De nos jours, il n’en faut pas plus pour justifier ces nouvelles aventures de Pat et Mat. Cinéma Public Films
DOCU MENTAIRE
JEUNE PUBLIC
Du 14 au 27 septembre
Accès libre Lundi 12 septembre . 18h
AU BOUT DE L’EUROPE, ASTA É DE DANIEL MOSSER Au bout de l’Europe, au cœur de la Roumanie, une entreprise fabrique des roulottes de gitans qui sont vendues à l’autre bout de l’Europe. Quels sont ces hommes et femmes qui y travaillent ? Quelles sont leurs compétences ? Comment sont-ils organisés ? Comment vivent-ils ? Quelles relations ont-ils avec l’Europe de l’Ouest ? Pour se rendre compte et comprendre, le meilleur moyen était de vivre avec ces gens... —
France – 2015 Durée : 52mn avec : Magali Perrinet, Séverine Juin et Cathy Martin Musique : Davy Sladek interprétée par le groupe Brintzig
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SWANN S’INCLINA POLIMENT
(D’AMOUR ET D’EAU FRAICHE, ÉPISODE 1)
UNE PIÈCE DE NICOLAS KERSZENBAUM D’APRES UN AMOUR DE SWANN DE MARCEL PROUST COMPAGNIE FRANCHEMENT TU CRÉATION 2017 Swann s’inclina poliment se concentre sur trois personnages du roman : Elstir, Madame Verdurin et Odette. L’adaptation superpose deux niveaux : la description de l’amour de Swann pour Odette et la vulgarité acide du salon des Verdurin. Soit : le monde tel qu’il devrait être contre le monde tel qu’il est, les sentiments exquis de la classe dominante contre les combats féroces de ceux qui veulent en être. Elle se focalise sur ceux qui, à l’arrière-plan de la trame principale, s’attirent le mépris du narrateur – les mêmes qui, au terme de La Recherche, auront gagné les premières places, mondaines et artistiques. L’action se passe dans des salons – celui des Verdurin, d’abord ; celui de Madame de Saint- Euverte, ensuite – transposé dans un espace temporel double, mêlant la fin du xixème siècle et le début du xxième.
Après avoir répété au Moulin du Roc, Nicolas Kerszenbaum et sa compagnie proposent une sortie de résidence, le mardi 20 septembre à 16 heures.
Mercredi 21 septembre 19H accès libre
AGRIPPA D’AUBIGNE
4ÈME CENTENAIRE DE LA PUBLICATION DES TRAGIQUES
Il y a 400 ans, le poète huguenot Agrippa d’Aubigné faisait imprimer la première édition de son chef d’oeuvre sur une petite île de la Sèvre niortaise, dans le Marais poitevin, à quelques lieues en aval de la ville de Niort, où il avait été cherché son maître-imprimeur. A cette occasion le service des bibliothèques de la CAN propose une série d’événements pour rendre hommage à cette figure de notre patrimoine littéraire.
Au programme : exposition patrimoniale et interactive. colloque universitaire, n lectures publiques, n représentations théâtrales, n parcours historiques, n performance d’artiste n publication d’un livre sur Les poètes et conteurs poitevins au temps des guerres de religion. n n
LES TRAGIQUES : MISÈRES 1 À DEUX VOIX Par Le Théâtre de l’Argile, direction : Jean-Christophe Cochard Le mercredi 21 septembre à 19H
CHANSONS & MÉLODIES
HOMMAGE
THÉÂTRE Mardi 20 septembre 16h accès libre
Samedi 24 septembre 20h30
LA CLEF DES CHANTS DIRECTION ARTISTIQUE : MONIQUE PAGE EMMANUELLE LEFEUVRE, JULIEN PADOVANI
Avec La chorale La Clef des champs accompagnée d’Edwige Fouquet (saxophone), Lucile Desrats (violon), Géraldine Kesch (violon alto), Antoine Desrats ( violoncelle) et Alain Josué (batterie, percussions) Quand les soins et la créativité se conjuguent… Vous voulez entendre des chansons qui font du bien ? Découvrir des mélodies et des paroles qui restent dans l’oreille ? Alors, réservez votre soirée du samedi 24 septembre pour le concert de lancement du CD de La Clef des Chants. «Crie, hurle, tape et pleure / Oublie la ta rancœur / Crie-le bien haut et fort / Ça soulagera ton corps» Ce refrain est extrait d’une des chansons de La Clef des Chants, chorale qui a la particularité d’être un atelier thérapeutique à médiation artistique. Les patients et les soignants du groupe ont tous en commun le goût de chanter, de partager et de créer. Histoires de vie est l’aventure hors norme d’une création commune et son enregistrement par une chorale de santé mentale avec des musiciens professionnels et un ingénieur du son, le tout vécu à l’Hôpital dans une ambiance d’enthousiasme, de respect et de bienveillance mutuelle. Dès cet été, si vous souhaitez acheter le CD Histoires de vie (ou des billets pour le spectacle du 24 septembre), ce sera possible à La Librairie des Halles à Niort. Vous pourrez également en trouver des extraits sur Youtube. TARIFS : 5€ PRÉVENTE / 7€ SUR PLACE / 3€ TARIF RÉDUIT
Présentation de la trentième saison du Moulin du Roc. En accès libre, cocktail d’accueil à partir de &!h.
Mercredi 7 septembre 12h n
Ouverture de la billetterie en ligne.
Samedi 10 septembre 10h n
Ouverture des adhésions au guichet.
LES JOURNÉES DU PATRIMOINE Visites du Théâtre : à 11H, 14h30 et 16h, en accès libre, limitées à 50 personnes par visite ( inscription/réservation au LMDR à compter du 14 sept. ) n
L’occasion de découvrir le plateau du grand Théâtre, les coulisses, les dessous de la cage de scène ainsi que le grill technique perché à 18m de hauteur : un parcours riche en sensations ! Visites du Fort Foucault : accès libre en continu de 11h30 à 17h30 dans la limite de 19 personnes par visite. n
PANORAMA 360°
Mardi 6 septembre 19h
n
PATRI MOINE
30ÉMÉ SAISON
RENDEZ-VOUS DE RENTRÉE
Samedi 17 septembre de 10h30 à 17h30
Samedi 1er octobre 20h30
COUP D’SAVATES
RENTRÉE CULTURELLE - PANORAMA 360° À NIORT par les Traines Savates en extérieur et en accès libre, suivi de déambulations et vernissages à travers la ville. 9 musiciens imprégnés de funk de la tête aux pieds, ou plutôt de la gouffa aux pattes d’eph ! n
9 comédiens drôles et décalés, enchaînant les chorégraphies disco endiablées ! n
9 musicomédiens talentueux aux improvisations bien senties, qui vous obligent à bouger les pieds et à taper des mains : voilà une proposition 70’s festive et communicative comme vous n’en avez pas vécue depuis l’époque des moustaches à la «Magnum» et les robes-tapisseries... n
Aujourd’hui propriété de la ville, dédiée aux résidences d’artistes, cette demeure fut celle d’Auguste Tolbecque, luthier, qui collectionnait les instruments de musique anciens.
Toute la saison en ligne sur www.moulinduroc.asso.fr
EN PARTENARIAT AVEC LE CAMJI, LE CACP VILLA PÉROCHON
ET LE SERVICE CULTUREL DE LA VILLE DE NIORT.
AOÛT . SEPTEMBRE 2016
— N° 289 —
DU 24 AU 30 AOÛT
MER. 24
JEU. 25
VEN. 26
SAM. 27
DIM. 28
LUN. 29
MAR. 30
15h30 . 20h
15h30 . 17h30
14h45 . 20h
17h30 . 20h
17h . 20h
15h30 . 20h
15h30 . 17h30
16h . 18h
15h15 . 19h45
16h . 18h30
16h . 18h
18h30 . 20h30
16h . 18h
15h45 . 20h30
16h . 18h
18h . 20h15
MER. 31
JEU. 1ER SEPT
VEN. 2
SAM. 3
DIM. 4
LUN. 5
MAR. 6
TONI ERDMANN
15h30 . 20h
15h30 . 17h45
14h45 . 20h
15h15. 17h30 . 20h
15h30 . 20h
15h30 . 20h
15h45
RESTER VERTICAL
18h30 . 20h15
16h . 20h15
18h
18h
18h15 . 20h30
18h30 . 20h15
-
16h . 18h
14h
TONI ERDMANN RESTER VERTICAL JULIETA
18h30 . 20h15*
DU 31 AOÛT AU 6 SEPTEMBRE
JULIETA
16h . 18h
LE BAL
-
DU 7 AU 13 SEPTEMBRE FRANTZ
MER. 7
18h30*
15h45 . 20h15
18h30 . 20h30* -
20h15
-
-
-
JEU. 8
VEN. 9
SAM. 10
DIM. 11
LUN. 12
MAR. 13
18h15 . 20h15
16h15 . 18h15
16h . 20h15
18h . 20h
18h15
16h . 20h30
-
16h . 18h
18h . 20h
18h15 . 20h15
16h
16h . 18h15
20h
18h30 . 20h30
16h
16h . 20h15
20h
18h30
LE BAL
-
-
-
18h
-
-
-
AU BOUT DE L'EUROPE
-
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18h
-
MER. 14
JEU. 15
VEN. 16
SAM. 17
DIM. 18
LUN. 19
MAR. 20
16h30 . 20h30
18h
18h . 20h
18h . 20h
16h . 18h
18h15 . 20h15
20h
18h15
18h15
MIMOSAS
DU 14 AU 20 SEPTEMBRE FRANTZ VOIR DU PAYS CLASH PROMENONS-NOUS ... DU 21 AU 27 SEPTEMBRE JUSTE LA FIN DU MONDE
18h30
16h . 20h*
18h15 . 20h15
16h . 20h15
16h . 20h15
14h30 . 15h30
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15h30 . 16h30
18h* . 20h
16h30 . 20h30* 18h30 . 20h
16h15 18h . 20h
18h* 16h
15h30
MER. 21
JEU. 22
VEN. 23
SAM. 24
DIM. 25
LUN. 26
MAR. 27
14h . 20h30
14h15 . 16h15 . 18H . 20h15
14h30 . 16h15
18h15 . 20h
16h15 . 18h15 . 20h
14h15 . 16h . 20h
14h15 . 16h15 . 18h15 . 20h15
18h
16h
18h . 20h15
18h15
20h + débat
16h30
14h . 20h
CLASH
18h30
16h . 18h15
LES NOUVELLES AVENTURES ...
15h45
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PROMENONS-NOUS ...
20h*
18h . 20h
SOY NERO
* séance précédée d’un court-métrage TARIFS CINÉMA
79000 NIORT
15h45 . 20h30*
18h30 . 20h30*
16h . 17h45
C I N É M A
9 BD MAIN
17h45 .20h15*
18h . 20h*
VOIR DU PAYS
16h15 . 20h15
15h15 . 20h15
Plein tarif : 7 E
Carte AMDR : 5,50 E
Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.
20h15*
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14h
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15h
Carte JMDR (-26 ans) et carte RMDR : 4,50 E
16h*
18h . 20h15* -
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15h15
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15h
Moins de 14 ans : 4 E
Conception graphique : BANG / Réalisation : S. Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6500 ex.
Lundi tarif réduit : 5,50 E
18h
forfait ciné 10 : 45 E
Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public», «Patrimoine et Répertoire» et labellisées «Europa Cinéma» . Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167
I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167