2012 | Communiqué N°04

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L'ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l'Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute-Normandie et Basse-Normandie, Pays de la Loire et Poitou-Charentes. Elle regroupe des structures tournées vers la défense de l'art et essai et de la recherche dans le cinéma.

COMMUNIQUE Association des cinémas de l'ouest pour la recherche

N°04 Mercredi 14 mars 2012 Du côté des adhérents de l'ACOR (p.1, 2 et 3) Soutiens GNCR (p.4) | Soutiens ACID (p.5) Soutiens AFCAE actions promotion, Répertoire (p.6) Soutiens AFCAE Jeune public (p.7)

Directeur de publication : Yannick Reix, président de l'ACOR • rédaction : Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat • contact@lacor.info • www.lacor.info Avec le soutien du CNC et des DRAC des régions Centre, Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Bretagne, Haute-Normandie, Basse-Normandie

Du côté des adhérents de l'ACOR La Coursive à la Rochelle | Vendredi 23 et 24 mars 2012

Hommage à Serge Daney Serge Daney a incontestablement été le plus grand critique de cinéma de sa génération, aux Cahiers du cinéma d’abord, puis à Libération. Cette génération, née dans l’immédiate après-guerre, a été la première à succéder à l’invention du cinéma moderne et à la Nouvelle Vague. Elle a traversé en direct les transformations du cinéma dans la deuxième moitié du XXe siècle : la fin, pour le cinéma, d’une certaine façon de nous montrer le monde, et la fin, pour les spectateurs, d’une certaine façon d’aimer le cinéma. Il a été l’homme qui a le mieux décrit ces mutations dont il a été le sismographe, l’écrivain (le style unique de Daney est toujours brillant, rapide, incisif ), le voyageur infatigable et curieux, le géographe, l’historien et l’analyste infatigable. Serge Daney n’a jamais séparé sa propre expérience de la vie, sa propre histoire, d’une interrogation permanente sur le devenir des images pendant quarante ans de cinéma. Il a fini par se lancer dans un corps-à-corps courageux avec la télévision, l’ennemi de l’intérieur, pour mieux comprendre d’où venait la mutation du cinéma dont il observait les effets en lui et dans le cinéma. Voyant sa fin approcher, il a engagé toutes ses forces dans la création d’une revue qui ressemblerait à sa façon d’aimer et d’interroger le cinéma, Trafic, qui a aujourd’hui vingt ans. La critique est souvent périssable, trop liée à l’époque où elle a été écrite, aux modes, aux goûts fugitifs, aux idéologies passagères. La pensée de Daney, même quand il parle de films que l’on n’a pas vus, ou plus vus depuis longtemps, reste une pensée forte et structurante, un diamant dur qui a traversé le temps et qui est encore, vingt ans après, la meilleure pierre de touche pour comprendre où en est le cinéma d’aujourd’hui et où nous en sommes avec lui. Il m’arrive plusieurs fois par an, comme à tous ceux qui ont eu la chance de dialoguer avec Serge Daney, de me demander devant certains films difficiles à attraper, dont l’approche critique est faible, ce qu’il en aurait dit et qui nous aiderait à les penser, à leur trouver une place juste. Alain Bergala essayiste, cinéaste et enseignant de cinéma à La fémis

Vendredi 23 et Samedi 24 mars à 20H30 La Loi du marcheur entretien avec Serge Daney / de et par Nicolas Bouchaud mise en scène Eric Didry Nicolas Bouchaud, l’acteur-phare de Jean-François Sivadier, met la question du rapport à l’autre et à l’art au centre de son dialogue avec Serge Daney. Car il ne l’imite pas, il joue avec. Sur la base des entretiens réalisés par Régis Debray et filmés par Pierre-André Boutang et Dominique Rabourdin, il invente un jeu séduisant et inventif, là où théâtre et pensée, cinéma et fiction s’entremêlent de plaisir.

Samedi 24 mars 14H00 Projection unique présentée par Alain Bergala : Rio Bravo de Howard Hawks USA • 1959 • 2H20 • couleur • v.o • avec John Wayne, Dean Martin, Angie Dickinson, Walter Brennan

Début du premier texte de Serge Daney, jeune homme de dix-huit ans, publié dans la revue « Visages du cinéma » que venait de créer son camarade de classe Louis Skorecki. Son dernier projet était d’écrire à nouveau sur Rio Bravo pour le numéro 4 de la revue «Trafic».

Point culminant d’une œuvre qu’il est désormais impossible d’ignorer, Rio Bravo risque bien, avec Hatari, d’être le testament d’Howard Hawks. En fait, cet humble western est la conclusion de trente ans de cinéma, les thèmes y trouvent leur plus parfaite expression et Hawks est ici passé maître dans l’art de la fugue dont To Have And Have Not (Le Port de l’angoisse, 1944) ne constituait que l’ébauche. Rio Bravo a tout du western, depuis le saloon dont on ouvre la porte brusquement jusqu’à la présence du génial et pachydermique John Wayne ; c’est pourtant ce que l’on pourrait appeler un «a-western». Tout est mis en œuvre pour nous montrer que le Far West n’est pas tel que nous l’imaginons ; ce n’est plus un terrain vague où se battent quelques aventuriers mais une ville calme et embourgeoisée où les aventuriers n’ont plus leur place. L’âge des pionniers estrévolu ; dès 1935, Hawks constatait dans Ceiling Zero (Brumes), la disparition d’une race d’hommes qui lui tenait à cœur. Ici, la violence est réglementée par la loi et la loi c’est le sheriff, homme posé et routinier, ennemi des combats. Ainsi, ce qui alimentait le drame profond de Dawn Patrol est ici surmonté, la règle du jeu étant acceptée. Voir le film comme un ensemble de beaux combats entre figurants serait une erreur, il faut, au contraire, que nous sentions à quel point chaque coup de feu engage son homme et à quel processus il répond. C’est en ce sens que Rio Bravo est l’œuvre la plus complexe de son auteur ; avec The Big Sleep (Le Grand Sommeil, 1946) et To Have And Have Not, il avait découvert l’ambiguïté, avec Rio Bravo qui est en quelque sorte le remake du dernier, la leçon est assimilée, la boucle est bouclée. Le refus de l’emphase et du mythe amena ici Hawks à une observation plus précise, plus scrupuleuse des personnages et des décors dans lesquels ils évoluent. [...] Serge Daney

17H00 Rencontre autour de Serge Daney animée par Alain Bergala en présence de Serge Toubiana, directeur de la Cinémathèque française, Nicolas Bouchaud et un critique de la revue Trafic


L'Université Rennes 2 présente

Transversales Cinématographiques « Filmer les arts » • 2 ème édition du 21 au 24 mars 2012 à Rennes (35) Programme complet sur le blog de la manifestation ici Cette année, le festival interroge à nouveau les rapports entre le cinéma et les autres arts, et plus particulièrement la littérature, l'architecture, la peinture et la danse. Comment le cinéma perçoit-il les autres arts ? Dans quels buts et selon quelles modalités le film se laisse-t-il nourrir, perturber, habiter voire hanter par d’autres œuvres d’art que les œuvres cinématographiques elles-mêmes, c’est-à-dire par des œuvres littéraires, plastiques, musicales, chorégraphiques, architecturales, théâtrales ou autres ? Quatre jours rythmés par de nombreuses manifestations : une exposition, des performances vidéos, des projections et tables rondes...

MERCREDI 21 MARS au Tambour | Université de Rennes 2

SAMEDI 24 MARS

Carte Blanche à Jacques Aumont

15H30-17H30 aux Champs Libres | table ronde

En prélude à une semaine de projections et de débats autour de la place des œuvres d’art dans le cinéma de fiction, le Ciné-Tambour offre une carte blanche à Jacques Aumont, universitaire et théoricien.

18H00 Alexandre Sokourov : Ars Gratia Artis Elégie de la traversée France / Russie / Pays-Bas • 2001 •

48'

Voix spirituelles n°1 Russie • 1995 • 38' 20H30

Les poings dans les poches de Marco Bellocchio

Italie • 1965 • 1H45 • n&b • 35mm • avec Lou Castel, Paola Pitagora, Marino Masse

Projections suivies d’une rencontre avec Jacques Aumont.

JEUDI 22 MARS au Ciné-TNB 20H00

« Filmer l’architecture »

Le Rebelle de King Vidor 1949 • Etats-Unis • 1H54 • avec Gary Cooper, Patricia Neal, Raymond Massey

22H15

« Filmer la peinture »

« Les autres arts dans le cinéma de la Nouvelle Vague : de Jean-Luc Godard à Eric Rohmer » animée par Jean Cléder, avec Jacques Aumont et Melvil Poupaud. 19H30 au Ciné-TNB | projections en présence de Melvil Poupaud Rémi de Melvil Poupaud 2001 • France • 24 ' • avec Melvil Poupaud, Clovis Goux, Dorothée Janin, Georgina Tacou

Conte d’été d’Eric Rohmer 1996 • France • 1H53 • 35mm • avec Melvil Poupaud, Amanda Langlet, Aurélia Nolin, Gwénaëlle Simon.

A voir aussi... Le Tambour, Université Rennes 2 du 22 au 24 mars Colloque international « Les œuvres d’art dans le cinéma de fiction »

Dans quel but et selon quelles modalités le film se laisse-t-il nourrir, perturber, habiter voire hanter par d’autres œuvres d’art que les œuvres cinématographiques elles-mêmes ? Que nous apprennent les arts, les œuvres et les mondes imaginaires que ces arts et ces œuvres instaurent, sur le cinéma de fiction ? C’est à cette circularité par laquelle l’œuvre filmique introduit en son propre sein l’extériorité des autres arts et des autres œuvres que le colloque sera consacré. Pour plus de renseignements : www.univ-rennes2.fr

Pollock de Ed Harris 2000 • USA • 2H02 • avec Ed Harris, Marcia Gay Harden, Val Kilmer, Jennifer Connelly.

VENDREDI 23 MARS au Ciné-TNB 20H00

« Filmer la danse »

Les Disparates de César Vayssié

d’après une chorégraphie originale de Boris Charmatz et Dimitri Chamblas. Interprète, Boris Charmatz. France • 22'

21H00

« Filmer la littérature ».

Avant-première, suivie d’une discussion en présence du réalisateur Les adieux à la Reine de Benoit Jacquot 2012 • France • 1H40 • avec Diane Kruger, Léa Seydoux, Virginie Ledoyen

Adaptation du roman historique de Chantal Thomas (prix Femina en 2002).

EESAB du 21 au 23 mars Exposition « RPFP » (Rire Positionner, Filmer, Performer)

Comment l’humour et l’absurde sont-ils utilisés par les artistes contemporains de vidéo et de performance ? Cette exposition présente des artistes qui ont, à travers ce médium de la vidéo de performance, utilisé l’humour sous toutes ses formes, de la dérision à l’absurde. Pour plus de renseignements : www.erba-rennes.fr

ENSAB du 21 mars au 23 mars Projections sur le processus de conception de l’architecture

Mercredi 21 : Patrick Bouchain : des mains à la tête de Joël Farges (52') | La bulle et l’architecte de Julien Donada (51'). Jeudi 22 : Odile Decq at work de Martine Gonthié (52') | Un immeuble, des histoires de Emmanuel Laborie (47'). Vendredi 23 : Une horizontale qui se gagne de Christian Barani (34') | Renzo Piano, le chemin Kanak de Gilles Dagneau (52'). Pour plus de renseignements : www.rennes.archi.fr


Le Café des Images présente

les 24èmes Rencontres de cinéma ibérique et latino-américain du 29 février au 10 avril 2012 programme complet téléchargeable sur le site du Café des Images ici En partenariat avec l’association France-Espagne de Basse-Normandie, le Comité Amérique latine, avec la collaboration active d’un collectif d’enseignants et des services culturels et pédagogiques du Rectorat. Avec le soutien de l’ODAC du Calvados, la région BasseNormandie et la communauté d’agglomération Caen la mer. En collaboration avec le Rectorat de l’Académie de Caen (délégation à l’Action Culturelle et IPR d’espagnol), le Café des Images organise pour la seconde année un concours d’écriture de critiques de films, ouvert à l’ensemble des lycées de l’académie et à l’ensemble des disciplines.

Rencontres avec débats Lundi 5 mars à 20H00 | « La dette en question : Mémoire d’un saccage » Soirée proposé par le Comité Amérique Latine, en présence de Nicolas Sersiron, vice‐président du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde et président de l’association Échanges non marchands en partenariat avec TSF 98.

Mémoire d’un saccage - Argentine, le hold up du siècle de Fernando E. Solanas

20H00 La vida útil de Federico Veiroj (Espagne / Urugua • 2011 • 1H10) En présence de Jorge Jellinek , comédien principal du film et également critique de cinéma dans son pays.

Jeudi 26 avril à 20H30 | ciné-débat En partenariat avec Amnesty International, rencontre avec Juan José Lozano, réalisateur de Impunité, et Hollman Morris, journaliste indépendant, à l’issue de la projection.

Fr/ance / Suisse / Argentine • 2004 • 2H00

Impunité de Juan José Lozano (France / Suisse / Colombie • 2012 • 1H25)

Mardi 6 mars à 14H00 | Université Inter-âge "Civilisations"

Les « incontournables »

Film présenté par le réalisateur Xavier Pasturel Barron Vidarrabal de Xavier Pasturel Barron (France • 2011 • 1H38.)

El Artista de Mariano Cohn et Gastón Duprat (Italie / Argentine • 2011) Les Acacias de Pablo Giorgelli (Argentine • 2011) Amador de Fernando León de Aranoa (Espagne • 2012) Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal (G.B / Espagne • 2011) El Chino de Sebastián Borensztein (Espagne / Argentine • 2012) Flamenco Flamenco de Carlos Saura (Espagne • 2011) La mujer sin piano de Javier Rebollo (Espagne • 2011)

Samedi 24 mars à 15H30 | Avant-première

Les films présentés en séances scolaires

les Vieux chats de Sebastián Silva et Pedro Peirano (USA / Chili • 2012 • 1H28)

El bola de Achero Mañas (Espagne • 2001) Carnets de voyage de Walter Salles (Argentine / Chili / Brésil • 2004) Les couleurs de la montagne de Carlos César Arbeláez (Panama / Col. • 2011) El método de Marcelo Piñeyro (Espagne / Argentine • 2005) Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro (Espagne • 2006) Médianeras de Gustavo Taretto (Espagne / Argentine / Allemagne • 2011) Même la pluie de Iciar Bollaín (France / Mexique / Espagne • 2011) Nostalgie de la lumière de Patricio Guzmán (Fr. / Espagne / All. / Chili • 2010) Poniente de Chus Gutierrez (Espagne • 2002) Viva Cuba de Juan Carlos Cremata Malberti (Fance / Cuba • 2005)

Rencontre avec Raphaël Otchando avant la projection. La Mauvaise éducation de Pedro Almodóvar (Espagne • 2004 • 1H50)

Lundi 12 mars à 19H00 | « A propos de Fernando Arrabal »

Mercredi 4 avril à 19H00 | "Lieux et formes de pouvoir" Proposée aux enseignants d'espagnol ayant participé au concours en langue espagnole de critiques de films, la Délégation académique à l'action culturelle du Rectorat de Caen et la DRAC de Basse-Normandie organisent une journée de formation autour de la notion de «Lieux et formes de pouvoir » dans les programmes de langue vivante. En présence de Claude Murcia universitaire, Karla

Suarez, écrivaine cubaine et Oscar Castro, metteur en scène de théâtre chilien. 19H : rencontre publique aves les intervenants de la journée.

Dans les régions de l'ACOR Dans le cadre des 11èmes Rencontres du cinéma européen qui auront lieu du 28 mars au 2 avril 2012 à Vannes (56) l'association Cin'écran propose un stage de cinéma les jeudi 29 et vendredi 30 mars 2012 : « Diversité et richesse du cinéma italien » Programme complet du stage et des Rencontres, contact sur le site de Cin'écran ici

JEUDI 29 MARS

VENDREDI 30 MARS

9H30-12H30 : "Du néoréalisme aux années 70 : un Age d’Or du cinéma

9H30-12H30 : "La comédie à l’italienne, un grand genre" par Hussam

italien" par Philippe Cloarec 14H30-16H00 : "La mafia dans le cinéma italien" par Jean A. Gili 17H00-19H30 : projection de Gomorra de Matteo Garrone (2008 • 2H15) 20H30 : projection de Senza Arte Nè parte de Giovanni Albanese

Hindi

1H30)

(2011 •

14H00-17H00 : "Réaliser un documentaire : parcours du combattant ?" projections et rencontres avec les réalisateurs de la compétition « films documentaires » 20H30 : projection de Cinque de Francesco Maria Dominedo (2011 • 1H39)


Soutiens GNCR I WISH (NOS VOEUX SECRETS) de Hirokazu Kore-eda

Japon • 2011 • 2H08 • avec Koji Maeda, Oshiro Maeda, Jô Odagiri, Nene Otsuka, Hiroshi Abe Le Pacte • 11 avril 2012 Festival de San Sebastien 2011 : Prix du meilleur scénario

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR Au Japon, sur l'ïle de Kyushu, deux frères sont séparés après le divorce de leurs parents. L'aîné, Koichi, âgé de 12 ans, part vivre avec sa mère chez ses grandsparents au sud de l'île, tout près de l'inquiétant volcan Sakurajima. Son petit frère, Ryunosuke, est resté avec son père, guitariste rock, au nord de l'île. Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie - même si cela doit passer par l'éruption dévastatrice du volcan ! Lorsqu'un TGV relie enfin les deux régions, Koichi et son jeune frère organisent clandestinement un voyage avec quelques amis jusqu'au pointde croisement des trains, où un miracle pourrait, diton, se produire... Verront-ils se réaliser leurs vœux secrets ?

Les héros de Nos voeux secrets sont également de jeunes enfants et, à l’instar de Nobody Knows, ils font preuve d’une autonomie et d’une débrouillardise qui nourrit l’attachement que l’on éprouve pour eux. Le postulat de départ n’est cependant pas aussi violent. Les enfants dans Nobody knows sont livrés à eux même car abandonnés par leur mère. Ici, ils sont encore la victime des adultes, mais la situation est moins grave. Deux frères sont séparés suite au divorce de leurs parents. L’un, Ryunosuke, reste avec son père, guitariste rock un peu lunaire et irresponsable. L’autre, Koichi, part vivre avec sa mère, qui vit mal d’être éloignée de son autre fils. Les deux frères vivent dans deux régions éloignées mais reliées par une toute nouvelle ligne TGV. Ils rêvent de voir leur famille de nouveau réunie et projettent en secret de se retrouver au point de croisement des trains. La légende veut qu’a cet instant où les locomotives se rencontrent, les miracles se produisent. Ce sera alors pour eux, et quelques amis qui les accompagne, l’occasion de crier leurs voeux les plus chers. Les histoires de Kore-eda sont toujours teintées d’une certaine mélancolie ou amertume, mais cela simplement parce que son cinéma est imprégné par la vie dans toutes ces nuances. Les enfants dans le film sont espiègles, joueurs, malins, mais ils souffrent de l’éclatement de leur famille. La mère pleure au téléphone lorsqu’elle parle à son aîné qui vit maintenant loin d’elle. Kore-eda a cependant ce talent pour ne jamais verser dans la tragédie, ou bien l’euphorie. Son cinéma est doux, tendre qu’il s’agissent d’accompagner de vieilles personnes dans la mort (Still Walking), ou de jeunes enfants vers l’horreur inéluctable (Nobody Knows). L’émotion de son cinéma est pure car Kore-eda privilégie l’innocence et la tendresse de ces personnages. Il n’y a pas de place pour la perversité ou le cynisme dans son travail, mais une façon câline de suivre des personnages simples et ordinaires, dans ce qu’ils traversent comme épreuve. Nos voeux secrets est le genre de film qui, sans jamais tricher avec le spectateur, montre la vie dans ce qu’elle a de plus noble et offre une véritable bouffée d’air frais. C’est un film chaleureux, tendre et émouvant, dont toute la richesse se situe dans les détails. La sensibilité de Kore-eda s’affirme un peu plus encore, moins méditatif ici qu’avec quelques-uns de ses précédents comme After Life ou Distance, mais léger et apaisé, dans la lignée de Still Walking. Kore-Eda n’a quasiment nul autre pareil pour saisir la vie en mouvement, tout au moins avec cette délicatesse là. Il est un cinéaste soucieux de l’humain et qui en prend soin. Alors on peut lui dire merci, du fond du coeur, d’être un si bon gardien. Pour cela au moins, et parce que Nos voeux secrets comme ses autres films nous touche, Kore-eda est un cinéaste très précieux. Benoît Thevenin | Laterna Magica ici Autres critiques : Alexandre Janvier • le passeur critique ici | Olivier Bachelard • www.abusdecine.com ici | Nushku • www.senscritique.com ici

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L'AMOUR ET RIEN D'AUTRE de Jan Schomburg Allemagne • 2011 • 1H28 • avec Sandra Hüller, Georg Friedrich, Felix Knopp Sophie Dulac Distribution • 18 avril 2012

Festival du Cinéma Européen en Essonne 2011 : Prix du public et Prix d’interprétation féminine | Festival International de Berlin 2011 - Panorama : Prix Europa cinema | Festival de Valenciennes 2011 et Festival de Saint Jean de Luz 2011 : meilleure actrice...

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 pages GNCR Est-il possible que quelqu’un vous manque si fort qu’on puisse le retrouver dans un autre ? Martha est une jeune femme épanouie et heureuse en amour. Lorsque son mari Paul disparait soudainement, elle découvre qu’elle ne connaissait rien de lui. Alors qu’elle tente de faire face, elle rencontre Alexander, qui tombe amoureux d’elle. Un geste suffit pour que Martha projette l’image de Paul sur ce nouvel homme... Alexander pourra-t-il combler le vide laissé par Paul ? A quoi peut ressembler une nouvelle histoire d’amour après la fin soudaine du grand amour ?...

“Le film de Jan Schomburg, très bien réalisé, relate avec brio une histoire contemporaine autour de l’acceptation de la perte. La prestation de Sandra Hüller est particulièrement brillante en femme qui découvre que l’homme avec lequel elle vivait depuis des années n’est pas celui qu’elle croyait. Le récit de Schomburg, presque à l’économie, est très bien rythmé et délivre à la fois de l’humour et des scènes aux émotions fortes. Nous pensons que le public européen, comme ici la presse et le public du festival, va réagir positivement à cet examen intelligent et imprévisible de sujets qui nous sont proches». Jury Europa Cinemas au festival de Berlin

Un tonnerre d’applaudissements accueille L’amour et rien d’autre (Über uns das All), premier long-métrage de Jan Schomburg. Intimiste et poétique, le film livre une histoire troublante mais lucide sur l’acceptation du deuil. Martha, qui perd son mari brutalement, vit dans le déni en projetant son amour chez un autre homme, au lieu d’accepter la situation et de se reconstruire. [...] Le ton du film, à la fois aérien et pesant, perturbe le spectateur, partagé, comme l’héroïne, entre l’insouciance et la tristesse. Ce refus d’accepter la mort qui consume Martha la fait sombrer dans l’absurdité et la folie, même si Jan Schomburg évoque une touche d’espoir à la fin du long-métrage. Ce genre d’expérience rappelle souvent notre propre vécu, nos propres doutes face aux événements de la vie et de la mort. En quittant la salle (...), on ne peut s’empêcher de se mettre à la place de Martha, en se demandant si une certaine folie n’aurait pas fait son nid en chacun de nous. Le public sort troublé, abasourdi, mais conquis. (…) Mathilde Colas • www.fragil.org ici


Soutiens ACID QUERELLES de Morteza Farshbaf

Iran • 2011 • 1H25 • avec Kiomars Giti, Sharareh Pasha, Amir Hossein Maleki, Sahar Dolatshahi, Peyman Maadi, Adel Yaraghi KMBO • 25 avril 2012 Festival du film asiatique de Deauville 2012 : Lotus du meilleur film et mention spéciale de la Critique internationale

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 page ACID / CCAS C'est la nuit, Arshia 10 ans, entend une violente querelle qui oppose ses parents suivie de leur départ précipité. Dès le lendemain, son oncle Kamran et sa tante Sharareh, tous deux sourds muets, décident de prendre la route avec lui pour partir à la recherche de ses parents. Ce voyage où ils traverseront le pays, des montagnes iraniennes à Téhéran, sera l'occasion pour le vieux couple de revenir sur leur vie commune.

C’est dans l’obscurité que commence Mourning (titre français Querelles). Une pénombre déstabilisante s’installe durablement à l’écran alors que des éclats de voix permettent au spectateur de reconstituer un semblant de situation. Un couple se dispute, la femme veut quitter précipitamment l’endroit où elle est et retourner anuit à Téhéran. Son mari, contrarié, finit par la suivre. Lorsque les phares de leur voiture, prête à s’éloigner, éclairent enfin la scène, on distingue un enfant couché, les yeux grands ouverts, écoutant ses parents qui se déchirent. La perte de l’innocence de ce regard, voilà le thème de ce très beau Mourning. Dans cette première scène, il ne voit pas mais entend. Dans la suite du film, ce sera l’inverse, il verra mais ne pourra pas entendre. Son oncle et tante, tout deux sourds et parlant en langage des signes, le ramènent à Téhéran, sans savoir comment lui annoncer le décès de ses parents lors du retour nocturne qui leur fut fatal. Entre les bribes de paroles de la première scène et les images du langage des signes du reste du film, le spectateur se retrouve dans l’inconfortable situation de l’enfant, recollant sons et images pour deviner le sens de tout cela. L’intégralité du métrage prendra place dans la voiture, formant un très kiarostamien road movie / huis clos entre quatre roues. Comme dans les films du maître, des plans larges montrant un paysage grandiose de routes désertes laissent circuler en plan-séquence la voiture des protagonistes d’un bout à l’autre de l’écran. Mais ici, pas de voix-off : des sous-titres viennent traduire le sens de la discussion des deux malentendants qui conduisent leur neveu dans la capitale. Le procédé n’est pas seulement d’une grande intelligence, puisqu’il permet surtout de déchiffrer avec le regard de l’enfant, auquel les adultes pensent encore cacher le drame, les enjeux dont il se trouve au centre. Comment lui annoncer la nouvelle ? Qui va s’occuper de lui ? Le mari veut l’adopter, la femme est contre, jugeant l’acte égoïste. La dispute est en soi déjà passionnante, mais c’est surtout la focalisation sur l’enfant qui finit par réellement émouvoir. Les cadres soulignent toujours de manière subtile la persistance de ce regard déchiffreur, en retrait mais présent. Victor Lopez • Eastasia.fr ici

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LES VIEUX CHATS de Sebastián Silva et Pedro Peirano 2011 • Chili • 1H29 • avec Bélgica Castro, Claudia Celedón, Catalina Saavedra, Alejandro Svieveking, Alejandro Goic, Alicia Luz Rodriguez Memento • 25 avril 2012 Sélection ACID Cannes 2011 | Festival de Sundance 2011

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 page ACID / CCAS Isidora et Enrique vivent une retraite paisible avec leurs deux vieux chats dans leur appartement cossu de Santiago du Chili. Une nouvelle panne d’ascenseur vient troubler la quiétude des lieux. Mais le pire est à venir avec l’arrivée impromptue de Rosario la fille tempétueuse d’Isidora.

D'une beauté brute à couper le souffle, le dernier long-métrage de Sebastian Silva et Pedro Peirano étreint vivement le cœur. Pas d'artifice (ni musique extradiégétique, ni effets à la mode), un dispositif très simple (un appartement et une caméra qui tourne autour des corps et des esprits agités) et des comédiens exceptionnels ; un cinéma de fiction tellement réaliste que nos repères en sont chamboulés. Alors qu'aujourd'hui les lois filmiques sont au remplissage (sonore comme matériel), Sebastian Silva et Pedro Peirano se débarrassent de tout ce qui est superficiel, prouvant que les silences sont des mesures rythmiques à part entière. Cette nudité de l'écriture nous émeut progressivement car il faut s'habituer au vide qui résonne sèchement. Les vieux chats nous invite, en effet, au creux de la vague, à l'âge où la tête divague et le corps n'est plus que moteur enrayé. Entre Isidora, le réel et le temps, le charme semble se rompre. Les réalisateurs, avec élégance et sobriété, inclinent leur caméra au nord, au bord des yeux de l’héroïne octogénaire, capturant douloureusement son désespoir et son détachement. Dès les premières séquences, l'empathie se fait sincère. On souffre physiquement avec la vieille dame lorsque celle-ci tente de descendre les marches de l'escalier (elle habite au huitième étage). Des scènes de vie quotidienne mises en scène avec une émotion toujours juste. Le travail collaboratif de Sebastian Silva et Pedro Peirano approche la perfection. En mélangeant les couches conflictuelles (crise familiale, crise de confiance, crise d'identité), les cinéastes chiliens tiennent là un film cru et puissant. Le jeu avec les métaphores (comme celle des vieux chats), les respirations, ou encore les gros plans, inspire une atmosphère à la fois amère et mélancolique. D'une pureté pétrifiante. Ava Cahen • www.clapmag.com ici

[…] Une tragicomédie burlesque et bergmanienne va exploser dans le champ féroce de la dynamique familiale. La drôlerie des scènes où se joue le hiatus des générations est à la hauteur de la crudité des règlements de compte, où les cinéastes savent faire circuler d’un personnage à l’autre sympathie et horripilation. En point d’orgue à cette arène bruyante, ils nous inviteront à une échappée rêveuse, à la référence fellinienne. Les quatre comédiens, superbes, insufflent une véracité sans fard aux personnages de ce quatuor, une partition où quatre solistes dialoguent, s’affrontent et se cherchent dans l’autonomie têtue de leurs affects. Cati Couteau – Extrait du texte de soutien de l'ACID ici Autres critiques : Benoît Smith • Critikat ici | Martial Knaebel • www.trigon-film.org ici | Christiane Passevant • http://divergences.be ici | Mathilde Pichot • www.3continents.info ici | Nicolas Bardot • Filmdeculte ici | Shangols • http://shangols.canalblog.com ici |


Soutien AFCAE | actions promotion L'ENFANT D'EN HAUT de Ursula Meier

France / Suisse • 2011 • 1H37 • avec Léa Seydoux, Kacey Mottet Klein, Martin Compston, Gillian Anderson, Jean-François Stévenin Diaphana • 18 avril 2012 Festival de Berlin 2012 : mention spéciale du jury

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Présentation du film par la réalisatrice sur Arte.tv ici Edition d'un document d'accompagement 4 page AFCAE Simon, 12 ans, emprunte l’hiver venu la petite télécabine qui relie la plaine industrielle où il vit seul avec sa soeur Louise, à l’opulente station de ski qui la surplombe. Là-haut, il vole les skis et l’équipement des riches touristes qu’il revend ensuite aux enfants de son immeuble pour en tirer de petits mais réguliers bénéfices. Louise, qui vient de perdre son travail, profite des trafics de Simon qui prennent de l’ampleur et devient de plus en plus dépendante de lui…

[...] Très vite s’opposent ces deux espaces que la cinéaste parvient à caractériser visuellement autant que sociologiquement. Il y a d’un côté la plaine du « bas », presque déserte à l’exception de quelques barres (Simon et Louise vivent dans l’une d’entre elles), d’une route toute droite et d’une voie ferrée qui la traversent sans s’y arrêter, figurant presque une « vie normale » qui passe à côté des personnages sans les intégrer. Et puis il y a « le haut », cet autre monde plein des couleurs des combinaisons, où les gens riches sont « entre eux » et ne surveillent donc qu’à peine leurs affaires, persuadés que les autres sont eux aussi tellement aisés qu’ils n’auraient pas besoin de voler. […] Ursula Meier opère donc de fait, grâce à ce cadre spatial, une fusion du littéral et du symbolique : en montant chaque matin dans la télécabine, Simon s’élève autant physiquement que socialement, passant du statut de garçon vivant dans des conditions modestes dans la plaine au rôle de petit bourgeois en vacances au ski. [...] Une autre dimension spatiale qu’a le film, c’est le flux de l’argent : du haut vers le bas mais également « en haut », entre Simon et ce cuisinier américain avec qui il commence à faire des affaires ou avec les employés auxquels il revend du matériel volé, et puis « en bas », entre Simon et les enfants de la plaine, qui s’offrent du luxe pour quelques francs suisses, et enfin entre Simon et Louise, où le flux changera significativement de sens. [...] Bien que traversé par cette thématique de l’argent et bien qu’il repose sur un socle qui évoque métaphoriquement notre société capitaliste, L’Enfant d’en haut n’est pas un film social pour autant. C’est au contraire un cinéma dont Ursula Meier a tenté de se démarquer en créant par exemple un décor abstrait, non identifiable parce que « reconstruit » à partir de plusieurs lieux de tournage en Suisse, ou en profitant d’un passage au numérique HD pour travailler les couleurs avec sa chef opératrice Agnès Godard et s’éloigner du naturalisme pour aller vers plus de caractérisation symbolique des espaces. Et puis le film se démarque aussi de la chronique sociale en étant avant tout l’histoire d’un manque affectif ou de la peur d’un manque : si Simon s’adonne à ces magouilles, c’est avant tout pour oublier la dureté de sa relation avec Louise et pour racheter auprès de celle-ci le poids qu’il a représenté pour elle depuis des années. A chaque fois que Simon observe Louise, mal fagotée, n’exprimant que le renoncement et le laisser-aller, on devine dans son regard une culpabilité : il se sait être largement responsable de ce qu’elle est devenue, et comme nous, il redoute qu’elle ne l’abandonne du jour au lendemain, sur un coup de tête. Le cœur du film, ce sont donc bien sûr les évolutions de la relation Simon/Louise. […] La réussite du film, c’est de faire accepter cette situation à priori scabreuse en nous laissant entrevoir suffisamment du passé des personnages pour que l’on s’imagine comment ils ont pu en arriver là, à une situation dont on apprend l’énormité à une heure de métrage (c’est très tard et cela donne au film une jolie singularité narrative) et dont on se gardera bien de dévoiler quoi que ce soit. On se contentera de dire que les liens qui unissent les deux protagonistes sont d’une complexité et d’une richesse admirables. [...] Le jeune acteur, qui avait déjà un rôle plus important qu’on ne le croit dans Home, dégage quelque chose de très doux, de fragile, de frêle, mais peut soudainement se faire brut, d’une violence assez impressionnante qui en ferait une sorte de cousin de Cyril, le « gamin au vélo » de Jean-Pierre et Luc Dardenne. Plus largement, on pense au cinéma des frères belges pour la capacité qu’a également Ursula Meier à esquiver le mélodrame lorsqu’un coup de théâtre survient dans son scénario et menace le film d’un basculement dans ce registre qui ne lui siérait guère. Comme Le Gamin au Vélo (2011), le film parvient à éviter cela en ne privant jamais son personnage de toute sa complexité, de ses statuts si fluctuants que le temps ne nous est jamais laissé de nous apitoyer sur son sort d’enfant délaissé. […] Léa Seydoux, dont on peut décidément commencer, après Les Adieux à la Reine, à chanter les louanges, donne une profondeur magnifique à ce personnage de révoltée à fleur de peau et à la beauté secrète qui, pour le coup, rappelle une autre figure des Dardenne, Rosetta. Gustave Shaïmi • www.courte-focale.fr ici

Soutien AFCAE | patrimoine / répertoire COLONEL BLIMP de Michael Powell et Emeric Pressburger Angleterre • 1943 • 2H43 • avec Anton Walbrook, Deborah Kerr, Roger Livesey Carlotta films • 4 avril 2012 (2 copies 35mm et 5 DCP)

Plus d'infos sur le site du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE En 1902, Clive Candy, un jeune officier britannique, se rend à Berlin pour répliquer à des rumeurs calomnieuses lancées contre l’armée anglaise et se trouve forcé de participer à un duel. Blessé, il se lie d’amitié avec son rival allemand. Ce dernier tombe amoureux d’une amie de Candy et très vite se fiance avec elle. Mais Candy, en retournant à Londres, se rend compte qu’il aime cette femme lui aussi…

« Parmi les audaces et les innovations de Colonel Blimp : tourner en pleine guerre un film " de propagande", dont le héros est un officier anglais qui se trompe tout le temps et dont les supérieurs ne sont guère plus lucides ; donner la seule tirade célébrant l'Angleterre à un officier allemand ("Très follement je me suis souvenu de la beauté de la campagne anglaise"), à qui les auteurs contient la morale de l'oeuvre dans un sublime plan-séquence, digne du Lubitsch du Ciel peut attendre, dont Blimp partage la sophistication et l'ironie déchirante. » Bertrand Tavernier […] Si l’on retrouve l’art des couleurs et la mise en scène de Michael Powell (qui feront ensuite la gloire des Chaussons rouges ou du Narcisse noir), c’est l’écriture remarquable d’Emeric Pressburger qui se distingue ici tout particulièrement. Dynamisé par un humour omniprésent, très proche du Lubitsch de Sérénade à trois, le récit est d’une audace rare. Il s’attache à dépeindre les destinées intimes des personnages, le poids du temps passé et la place futile des hommes dans l’Histoire, devenant progressivement grave puis bouleversant. […] Ciné-club de Caen ici


Soutiens AFCAE Jeune public LES NOUVELLES AVENTURES DE CAPELITO programme de 8 courts métrages d'animation de Rodolfo Pastor Espagne • 40' • à partir de 2 ans Cinéma Public films • 11 avril 2012 • 30 DCP et 20 copies 35mm

Plus d'informations sur le site internet du distributeur ici Edition d'un document d'accompagement 4 pages AFCAE

LA LEÇON DE PÊCHE Capelito, livre à la main, se lance dans une leçon de pêche : réussira-t-il à faire fonctionner son drôle d’équipement et à trouver un beau poisson ?

LA MOUCHE Capelito veut faire plaisir à une amie, mais une mouche va faire échouer tous ses plans !

LA PELOTE DE LAINE Capelito a perdu son beau chapeau ! Il va devoir trouver une solution pour se couvrir la tête et pense alors… À un bonnet en laine.

LE MANÈGE Capelito fabrique un drôle de manège pour deux petits champignons : mais il semblerait qu’ils ne soient pas d’accord sur la manière de manipuler cette drôle d’invention.

L’EXPLORATEUR C’est les vacances pour Capelito ! Il décide de partir dans une contrée lointaine, sauvage et exotique… Et il n’est pas au bout de ses surprises !

LE CHAPEAU CHIEN Une femme perd son chien : Capelito va alors tout faire pour l’aider à retrouver son fidèle compagnon !

LA SOURIS PARTY Une belle fête s’organise chez les souris ! Mais malheureusement, les champignons ne sont pas invités… Comment va faire Capelito pour rentrer ?

LA MAMAN Vite, vite ! Une maman va donner naissance à un petit champignon ! Capelito va conduire la future mère à l’hôpital et va se trouver dans une drôle de situation !

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A PAS DE LOUP de Olivier Ringer

Belgique • 2011 • 1H17 • avec Wynona Ringer, Olivier Ringer, Macha Ringer Distrib Films • 11 avril 2012 sur 20 copies 35 mm et DCP • à partir de 6 / 7 ans

Plus d'infos sur le site du film ici Comme chaque week-end, Cathy, six ans, doit partir à la campagne avec ses parents, mais elle n’en éprouve pas le moindre enthousiasme car elle a le ferme sentiment de ne même pas exister pour ses parents. Ce week-end, comme tous les précédents, va à coup sûr se dérouler à en mourir d’ennui s’il n’y avait ces semences magiques que lui remet un journalier de la ferme. Le week-end se passe malgré comme d’habitude et se termine de la même façon. Cette fois, pourtant, Cathy est bien décidée à ne pas rentrer en ville car elle est de toute façon invisible pour ses parents. Cathy va donc tout simplement « disparaître ». Mais à peine se retrouve-t- elle seule qu’elle réalise que ses parents se font du souci pour elle et qu’ils la cherchent partout. Redoutant une punition éventuelle pour ce qu’elle a fait, Cathy se sauve et s’enfonce au plus profond de la forêt.

Propos du réalisateur : Aujourd’hui, lorsque l’on emmène nos enfants au cinéma, on ne leur raconte plus d’histoires authentiques proches de la réalité. Trop peu de films pour les enfants sont ancrés dans notre propre culture, il m’a semblé important d’imaginer un récit qui se rapporte à notre environnement quotidien. (...) Dans ce film, ce qui nous semble fondamental à mon frère Yves, co-scénariste et à moi, c’est le regard de la petite fille sur le monde réel, à une époque où la plupart des films familiaux transportent les enfants dans des mondes imaginaires en images de synthèse. Lorsque j’observe mes enfants, je les sens enthousiastes lorsqu’ils viennent de voir un film « jeune public », mais rarement transportés ou émus. Pourtant, avec Pom le Poulain, notre premier film, nous avons appris qu’une histoire inscrite dans la réalité permettait aux enfants d’avoir une identification émotionnelle très forte. C’est aussi ce que nous voulons offrir avec A pas de loup, car il est devenu trop rare de voir une histoire dont les enjeux et les événements pourraient être réellement vécu par eux. (...) L’ambition était de transmettre une émotion profonde, sincère, de faire un film familial ayant un double niveau de lecture, afin que les adultes soient également touchés par cette histoire. Le parti pris de la voix intérieure nous fait entrer dans la tête d’une petite fille de six ans et nous rappelle que les sensations ressenties par les enfants ne correspondent pas à celles des adultes. (...) A pas de loup est plutôt un conte moderne qui voyage de la ville à la campagne pour se conclure en pleine nature . En essayant de raconter une histoire simple, de manière inconsciente, nous nous sommes retrouvés avec de nombreux éléments faisant référence aux contes de fées de notre enfance : la forêt, la bête, les graines “magiques“, les fils de laine semblables aux cailloux du Petit Poucet… Tous ces éléments font partie de notre patrimoine imaginaire commun. Dans A pas de loup, ils apparaissent, mais ils sont ancrés dans le réel. Et ce qui les rend magiques, ce sont les découvertes de Cathy sur le miracle quotidien de la vie, des saisons et de la nature. (...)


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