2011 | Communiqué n°08

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N°08

Créée en 1982, l’ACOR est une association inter-régionale implantée dans six régions de l’Ouest de la France – Bretagne, Centre, Haute et Lundi 26 Basse-Normandie, Pays-de-la-Loire septembre 2011 et Poitou-Charentes. Elle regroupe vingt-six structures (cinémas pour la plupart labellisés « recherche » et associations) tournés vers la Catherine Bailhache défense de l’art et essai et de la recherche catherine.bailhache@lacor.info dans le cinéma. 02 41 57 11 08 06 11 92 56 40 L’ACOR a pour principal objectif la mise en œuvre, seule ou en collaboration avec des partenaires extérieurs, de pratiques com-munes Soizig Le Dévéhat de programmation, d’animation et de promotion soizig.le.devehat@lacor.info des films, destinés à favoriser la découverte de 02 51 81 59 33 nouveaux spectateurs et la rencontre des 06 85 03 73 65 publics avec des œuvres cinématographiques et audiovisuelles variées et de qualité. www.lacor.info A

C O M M U N I Q U E S

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1. 2 L'ACOR au FIF 85, dans les régions de l'ACOR 3

Soutien ACID / GNCR, soutien GNCR

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Soutien GNCR, recommandation GNCR

5.6 Recommandations GNCR, soutiens AFCAE AE et JP 7

Soutien AFCAE JP, Info distributeur, le « Jour le plus court »

avec le soutien de la DRAC Centre et des DRAC Bretagne, Basse-Normandie, Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire et Poitou-Charentes

s s o c i a t i o n d e s c i n é m a s d e l ’ o u e s t p o u r l a r e c h e r c h présidée par Yannick Reix — coordonnée par Catherine Bailhache et Soizig Le Dévéhat – bureaux ACOR – Port de Vallée – 49320 ST-SULPICE/LOIRE – tél : (33) 2 41 57 11 08 – fax : (33) 2 41 68 25 16 – contact@lacor.info

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L'ACOR au Festival international du film de la Roche-sur-Yon (FIF 85) La prochaine édition du FIF 85 se déroulera du 13 au 18 octobre 2011 (www.fif-85.com) | Elle sera présentée dans prochain communiqué de l'ACOR

Dans ce cadre, l'ACOR, le SDI (Syndicat des distributeurs indépendants) et le FIF 85 proposent

LES 1ÈRES RENCONTRES DU CINÉMA INDÉPENDANT DE LA ROCHE-SUR-YON Le principal objectif des 1ères Rencontres du cinéma indépendant (…) est de faire découvrir des œuvres d’auteurs inédites, issues des lignes éditoriales des membres du SDI, qui ne bénéficient pas de la notoriété préalable des films art et essai médiatisés. [...] Afin d’être reconnus et d’avoir une chance de déclencher le « bouche à oreille » favorable qui leur donnera accès à un nombre significatif d’écrans, ces films doivent pouvoir être vus par le maximum de programmateurs de salles, de journalistes et de spectateurs cinéphiles. Les festivals à la ligne éditoriale exigeante, comme celui de La Roche sur Yon, sont des platesformes idéales. Un jury composé de journalistes spécialisés (… ) a accepté de sélectionner quatre films de qualité venant d’horizons géographiques très divers (…). Les Rencontres de la Roche sur Yon auront également pour fonction de créer des conditions propices à divers échanges professionnels. Formels (tables rondes) ou improvisés, ils inviteront distributeurs, exploitants et journalistes à échanger sur des sujets d’actualité touchant l’économie de la filière du cinéma indépendant (...). Christian Oddos - Consultant SDI Le SDI a été créé en 1991 et regroupe 29 sociétés. les membres : les Acacias, Acte films, Albany films distribution, Aramis distribution, Arizona films, Bodega, Capricci films, Carlotta films, Chrysalis films, Cinéma public films, Contre-allée distribution, Documentaire sur Grand écran, Equation distribution, Gebeka films, Héliotrope films, Hevadis films, Jour2fête, KMBO, La Géode, Les films de l’Atalante, les Films du Préau, les Films du Whippet, la Médiathèque des 3 mondes, Niz !, Shellac, Solaris distribution, Tadrart Films, Théâtre du Temple, Zelig Films

TABLE-RONDE | Mardi 18 octobre de 15H30 à 17H30 Contributions numériques : quelles conséquences pour la diffusion des films indépendants les plus fragiles économiquement ? Bilan de première étape sur le financement de l'équipement numérique : échanges entre distributeurs et exploitants sur leur expérience de la négociation, de la collecte et du paiement des contributions numériques ; réflexion sur les perspectives à court et moyen terme. Intervenants : • Sylvain Clochard, exploitant du Concorde à Nantes, programmateur Epic et Micromegas • Laura Koeppel, exploitante, animatrice de ciné-club, projectionniste, membre de la commission d'aide sélective à la distribution de 2007 à 2010 • Christian Oddos, consultant SDI • Etienne Ollagnier, co-président du SDI, membre du Comité de concertation pour la diffusion numérique en salles ; distributeur de " le Jour de la grenouille" [Jour2Fête, film présenté en compétition].

Modératrice : Catherine Bailhache, coordinatrice de l'ACOR

SÉANCES / RENCONTRES AUTOUR DE 4 FILMS DU SDI (Programme sous réserve de modifications) Yves Aumont, Christophe Kantcheff, Eric Loret et Isabelle Regnier qui constituaient le jury presse du festival 2010, ont accepté de visionner douze films du SDI et en ont sélectionné quatre.

Samedi 15 octobre | en présence de Mouloud Mimoun (Journaliste et organisateur du Maghreb des Films) et du distributeur, Gérard Vaugeois

My Land de Nabil Ayouch Proche-Orient – 2011 – 1H25 – avec Khadijeh Gharabli, Abou Afifi Abou Hassan – Les films de l'Atalante – sortie en 2012

Tourné dans les camps de réfugiés au Liban en 2009, My Land donne la parole à de vieux réfugiés palestiniens qui ont fui leur terre natale en 1948. Cette parole est entendue par de jeunes israéliens de 20 ans qui construisent leurs pays. Entre ces deux mémoires, il y a une réalité. La réalité de deux peuples qui se battent pour la même terre. « […] Contrairement à d’autres, Ayouch ne défend pas une cause, ni n’entonne l’air consensuel de la réconciliation à tout prix. Il s’inscrit plutôt dans le prolongement d’une démarche personnelle, celle d’un homme parvenu à dépasser une position strictement passionnelle vis-à-vis d’Israël et des injustices commises envers le peuple palestinien, en un désir de voir sur place, de se confronter à la situation dans toutes ses nuances. My Land est fondé sur une belle idée de cinéma, qui a consisté à filmer les témoignages de vieux Palestiniens réfugiés au Liban depuis qu’ils ont été chassés de leurs terres par l’armée sioniste en 1948, et de les faire entendre à de jeunes Israéliens qui vivent aujourd’hui sur ces mêmes terres, dont la plupart sont dans le déni des circonstances tragiques qui ont présidé à la création de leur pays. Ces images agissent sur eux comme un retour du refoulé. L’intensité de leurs réactions atteste d’un malaise diffus autant que de leur attachement indéfectible au lieu où leur vie se déploie. My Land concentre toute la complexité politique et psychologique de ce conflit, qui ne peut pourtant rester sans solution. Ce n’est pas la moindre de ses qualités. [...] » (Extrait du texte co-écrit par les quatre journalistes pour le catalogue du FIF)


Dimanche 16 octobre | en présence du distributeur Les Acacias de Pablo Giorgelli Argentine/Espagne – 2010 – 1H25 – avec German de Silva, Hebe Duarte – Bodega films – sortie : 4 janvier 2012 – Caméra d'or Cannes 2011

Sur l’autoroute qui relie Asunción à Buenos Aires, un camionneur doit emmener avec lui une femme qu’il ne connaît pas et son bébé. Ils ont devant eux 1500 kilomètres, et le début d’une belle histoire. « […] Autre existentiel, l’Argentin Pablo Giorgelli déroule un scénario minimaliste, linéaire, silencieux ou presque, en inscrivant 1500 kilomètres de plus dans une cinématographie nationale aimantée par l’axe routier nord-sud où circulent déjà de nombreuses figures solitaires, tel Bombón el perro de Carlos Sorin. Ici, un camionneur mutique, une femme paraguayenne avec enfant en cabine, passagers inopportuns. Route, exil intérieur, pudeur, brève rencontre... Pas besoin d’aller plus loin pour imaginer ce qui est en jeu, ce qui se noue. En cela, Les Acacias est sans doute le film le plus sage de cette sélection. Chacun y tient sa place, sans ostentation. Sans bouger, les personnages se rapprochent. Confinée dans la cabine, la caméra se pose : champ / contre-champ, plans fixes sur l’une, l’autre, l’enfant. Derrière la vitre du camion, le ruban du paysage défile dans la poussière qui danse. Et le spectateur, brinquebalé dans la touffeur diesel des changements de régime, embarque à leur bord, se laisse gagner par la monotonie infusée par le maté. Comme si, bien avant le générique, il était du voyage. Comme s’il savait que la trajectoire de ces deux-là devait se poursuivre de toute éternité. Faire la route avec d’autres, le cinéma est aussi là pour ça. » (extrait du texte du catalogue)

Lundi 17 octobre | en présence de Raphaël Siboni, de HPG et de Thierry Lounas, distributeur HPG watch stream live de Raphaël Siboni France – 2011 – 1H18 – avec HPG, Cindy Dollar, Michael, Stracy, Phil Hollyday – Capricci – sortie : fin 2011/début 2012

Un portrait de HPG, acteur, réalisateur et producteur de films pornographiques, entièrement conçu à partir des milliers d’heures de making-of enregistrées lors de ses tournages. Plus qu’une simple archive sur les coulisses du X, ce film documentaire s’interroge sur la pornographie et la passion pour le réel qui la caractérise. « […] Surpris, nous l’avons été par HPG Watch Stream Live de Raphaël Siboni, un film qui frappe autant par ce qu’il montre que par le geste qui en est à l’origine. Plus connu dans le milieu de l’art contemporain où son nom est toujours associé à celui d’un autre artiste, Fabien Giraud, Siboni change ici de partenaire mais reste fidèle à l’éthique collaborative qui est au coeur de son travail. Ce documentaire est un pur film de montage, conçu à partir d’images froidement filmées pendant dix ans sur les plateaux des tournages X de HPG. Sans porter aucun jugement, HPG Watch Stream Live ouvre des abîmes de questionnements : sur la sexualité, la solitude moderne, les mystères du désir et du plaisir, la domination et l’aliénation. Mettre à mal les certitudes et les modes de représentation du spectateur, se donner comme un miroir grossissant, très déstabilisant, du monde tel qu’il va [...] » (extrait du texte du catalogue)

Mardi 18 octobre | en présence du distributeur The Day He Arrives de Hong Sangsoo Corée du Sud – 2011 – 1H19 – avec Yu Junsang, Kim Bokyung, Kim Sangjoong, Song Sunmi – Acacias distribution – sortie : mars 2012 - Un Certain regard Cannes 2011

Les tribulations d’un homme qui, en hiver, se rend trois fois de suite au même endroit. « […] Dans The Day He Arrives, la musique est connue. C’est une ritournelle qu’on revisite avec le même plaisir, depuis dix ans qu’on le fréquente. On boit, on s’engueule, un cinéaste raté rencontre des femmes, des étudiants, le temps d’un séjour à Séoul. Les tables se suivent et se ressemblent, on dit ce qu’on ne pense pas, on ne fera pas ce qu’on dit, on ne sait plus ce qu’on pense. The Day He Arrives est une petite forme, un film de poche, en noir et blanc, et Séoul ressemble à Venise sous la neige. Economie des plans, éloge de l’amour court, puisqu’on ne drague ici que dans le but de se quitter ensuite pour toujours. Avec ce film bref, jamais on n’avait aussi bien aperçu que, chez Hong Sang-soo, c’est l’existence elle-même, infiniment passive et éternelle, qui regarde les personnages. [...] » (extrait du texte du catalogue)

Dans les régions de l'ACOR Les Rendez-vous du cinéma en région Centre (2ème édition) les 7, 8, 9 octobre 2011 au cinéma l’Eden Palace à Argenton sur Creuse Organisée par l’Association des Cinémas du Centre Ouverts à tous les exploitants et professionnels du cinéma 12 films en avant-première, des rencontres avec des équipes de films, des distributeurs et des critiques, et des temps d’échanges et de discussions entre professionnels et avec le public.

Programme complet : www.lesrendezvousducinema.org

Vendredi 7 octobre Le Tableau de Jean-François Laguionie

Sport de filles de P. Mazuy

Gébéka – 23 novembre – Soutien AFCAE JP

Sport de filles de Patricia Mazuy le Pacte – 14 décembre - aidé à la production par Centre Images-Région Centre

Les Acacias de Pablo Giorgelli Bodega – 4 janvier 2012

Le Havre d’Aki Kaurismaki Pyramide – 21 décembre - soutien AFCAE

Toutes nos envies de Philippe Lioret Toutes nos envies de Ph. Lioret

Mars distribution – 9 novembre

Samedi 8 octobre Donoma de Djinn Carrénard Séance tenante/Commune Image Média – 23 novembre – Soutien ACID / GNCR

Séance en présence du réalisateur et deux comédiennes

17 Filles de Delphine et Muriel Coulin Diaphana – 14 décembre

Le Tableau de J-F Laguionie

L’Art d’aimer d’Emmanuel Mouret Pyramide – 23 octobre

Des vents contraires de Jalil Lespert décembre 2011 - Universal Pictures International

Dimanche 9 octobre L’Exercice de l’Etat de P. Schoeller Diaphana – 26 octobre – Soutien AFCAE

Poulet aux prunes de Marjane

Séance en présence du réalisateur

Satrapi et Vincent Paronnaud

Take Shelter de Jeff Nichols

Le Pacte – 26 octobre

17 filles de D. et M. Coulin

Ad Vitam – 7 décembre


Soutien ACID / GNCR Donoma de Djinn Carrénard France – 2009 – 2H13 – avec Emilia Derou-Bernal, Vincent Pérez, Salomé Blechmans, Sékouba Doucouré Laura Kpegli, Laetitia Lopez, Matthieu Longuatte Commune Image Media – 23 novembre 2011 (Supports : blu-ray, beta-num, HDCAM, DC) Sous-titres automatiques en français pour donner la possibilité aux personnes sourdes et malentendantes de découvrir le film Site du film ici | Programmation séance tenante ici | Edition d'un document d'accompagnement 4 pages ACID / CCAS

Une enseignante noue une relation ambigüe avec un élève, une adolescente agnostique est « appelée » par Dieu, une photographe se donne à un inconnu...

Djinn Carrénard est un gars qui en veut. Il est capable de convaincre une série de copains, notamment réunis sur les réseaux sociaux, de se lancer dans l'idée folle de faire un film ensemble et que cela tienne la route sur la durée. Le film est là, entièrement autoproduit, sans budget extérieur. Cela veut bien sûr dire que Djinn a joué l'homme orchestre : l'écriture, la caméra, le montage. [...] Cela donne finalement une dominante de scènes à la Cassavetes, théâtre fait d'incertitudes et de réactions à fleur de peau, une saisissante prise sur la vie, et quelques autres plus littéraires, moins haletantes, plus élaborées. […] Le résultat est explosif. Donoma déborde d'une sourde énergie qui ne tient pas seulement à la verve des improvisations. Car il est traversé à tous niveaux par la liberté de ton. C'est un langage débridé, très trottoir, notamment de la part de femmes qui savent envoyer les hommes balader. C'est une caméra portée qui sait cadrer pour amplifier le moment mais qui sait aussi se déplacer dans un espace restreint pour capter les facettes des confrontations. Ce sont des plans séquences évitant la fragmentation du ressenti mais assez dynamiques pour s'inscrire dans le rythme global, des plans qui respirent. C'est une attention quasi photographique aux objets, aux détails, qui installe un métadiscours. Ce sont des grains différents selon les scènes, obtenues par l'ajout d'objectifs d'appareils photo sur la caméra. C'est une musique un peu planante qui apaise le tout mais soutient le propos. Et c'est une interférence générale entre les protagonistes qui soude leurs histoires et fonde l'unité du film. […] Olivier Barlet - www.afribd.com - ici Autres critiques : Texte de soutien de l'ACID par Joël Brisse ici | Léo Soesanto - Ies Inrocks ici | Julia Allouache - www.critikat.com ici

Un plan de sortie atypique... •

L’exploitation en salles de Donoma commence en province. Un tour de France est organisé, région par région, dans 30 villes de province, sur une période de 4 à 6 semaines, et se terminera dans les salles à Paris, marquant ainsi la sortie nationale le 23 novembre.

Le « Guerilla Donoma Tour » : l’équipe du film va parcourir la France à bord d’un bus aux couleurs du film, chaque étape du bus lancera l’exploitation du film dans la ville d’accueil, de façon pédagogique (conférences, expositions dans des lycées, universités...) , artistique (projections et débats dans des salles art et essai) , et ludique (happenings, flashmobs).

Un travail de réseau spécifique a été effectué afin d’obtenir une communication ciblée auprès d'internautes (communauté de spectateurs active via internet et réseaux sociaux), d'étudiants, de la communauté sourde et malentendante.

Soutien GNCR Jeanne Captive de Philippe Ramos France – 2011 – 1H30 – avec Clémence Poésy, Thierry Frémont, Liam Cunningham, Mathieu Amalric, Louis-Do de Lencquesaing, Jean-François Stévenin, Bernard Blancan Sophie Dulac – 16 novembre 2011

Fiche film sur le site du distributeur ici | Interview de Ph. Ramos sur Fr 2 ici | sur Arte.tv ici Edition d'un document d'accompagnement 4 pages GNCR

À l'automne 1430, Jeanne d'Arc, prisonnière d'un puissant seigneur du nord de la France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l'enferment, le temps d'un convoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tentent d'approcher cette jeune femme porteuse d'infini.

(… ) Le film de Jeanne est en effet un genre cinématographique : il date pratiquement de la naissance du cinéma, avec des variantes inutiles par dizaines. Mais ce genre a aussi aimanté vers lui les génies et les chefs-d’œuvre. (…) la Jeanne d’Arc de Rivette, celle de Preminger, de Bresson, de Rossellini, ou même celle de Méliès. (…) on mesurera la première difficulté qui s’est posée à Philippe Ramos quand lui est venue l’idée d’entreprendre Jeanne captive, qui accompagne les dernières années de l’héroïne suprême, depuis son arrestation jusqu’à sa vente aux Anglais, son procès et sa mise au bûcher. Comment apporter son grain de sel à l’édifice sans avoir l’air extraordinairement prétentieux et sans s’exposer à de redoutables comparaisons ? Une première partie de cette équation est résolue avec élégance par Ramos, qui donne à plus d’un titre le sentiment de se placer sous l’influence de ses plus illustres prédécesseurs mais sans prétendre les imiter. En assimilant leur leçon, en suivant la piste de leurs cailloux, en reconstituant à son tour leur parcours à travers le mythe. Cela donne à Jeanne captive l’intelligence et la qualité d’un beau travail, celui d’une main artisanale qui évide ou remplit les cadres dans un sobre équilibre, avec assez de précision et de parcimonie dans les mouvements pour créer une belle illusion d’atemporalité plutôt que de stricte reconstitution. La gestion des décors naturels, les ressources tirées de la lumière des jours, des matins et des soirs, la forte et belle identité des costumes (notamment paysans) donnent au film une dynamique rigoureuse et sereine, qui le tend jusqu’à son terme. […] Olivier Séguret – Libération – ici Courts métrages de Philippe Ramos disponibles à l'Agence du court métrage :

Vers le silence (Fiction - France - 1995 - 35')

L'Arche de Noé (Fiction - France - 1999 - 55')

Seul, désespéré de ne jamais parvenir à sortir de la "perversion" qui l'éloigne des femmes, Michel cherche le repos et l'oubli. Il quitte Paris...

Noé est sourcier. Un jour, son ami Antoine rencontre une jeune femme en pleurs au bord de la route …

Ici-bas (Fiction - France - 1997 - 26')

Capitaine Achab (Fiction - France - 2003 - 22.30' )

Après la mort de sa mère, un jeune homme décide de devenir curé, mais il ne croit pas en Dieu...

La vie, de l'enfance à la mort et en plusieurs tableaux, du capitaine Achab, le héros de Mobydick.


Soutien GNCR Qu'ils reposent en révolte [des figures de guerre] documentaire de Sylvain George France – 2007/2010 – 1H20 – avec la participation de Valérie Dréville, musique originale Archie Shepp Independencia Distribution – 16 novembre 2011 (programmation Séance Tenante)

Interview du réalisateur au FID Marseille 2010 : version courte 20' ici ; version longue 58' ici Entretien avec S. George dans Fragil, « Le cinéma comme acte révolutionnaire » ici Edition d'un document d'accompagnement 4 pages GNCR

Qu’Ils reposent en révolte (Des figures de guerres) est un film consacré aux politiques migratoires en Europe et aux mobilisations sociales. Composé de fragments qui se renvoient et se télescopent les uns avec les autres, créant ainsi de multiples jeux de temporalité et de spatialité, ce film montre sur une durée de trois ans (juillet 2007- novembre 2010), les conditions de vie des personnes migrantes à Calais. Par là-même, il montre comment les politiques engagées par les États policiers modernes débordent le cadre de la loi, et font surgir des zones grises, des interstices, des espaces d’indistinction entre l’exception et la règle. Les individus (et au premier chef, comme énonciation des « vaincus », parias ou plèbe contemporaine : les réfugiés, les déplacés, les immigrés, les sans-papiers, mais aussi les chômeurs, les jeunes de banlieue...), se voient ainsi traités comme des criminels, sont dépouillés, « dénudés » des droits les plus élémentaires qui font d’eux des sujets de droit, et réduits à l’état de « corps purs », ou « vie nue ». Sylvain George - Catalogue du FID Marseille 2010 – ici

[...] Qu’ils reposent en révolte (des figures de guerre), de Sylvain George (…) apporte tout à la fois une nouveauté dans le genre, et impose son sujet avec la force d’une déflagration. Tournée pendant trois ans, à partir de juillet 2007, à Calais, aux côtés des migrants qui transitent dans cette ville et y stagnent, traqués, cette fresque de deux heures et demie frappe par son souffle et son acuité politique. L’image numérique est d’un noir et blanc charbonneux, magnifique. Le film, construit comme une succession de blocs d’action, fait l’effet d’une improvisation de jazz filmique, sur ce que serait la vie de ces gens à Calais. " Pas tout à fait vivant, pas tout à fait mort, pas tout à fait humain, pas tout à fait animal... Entre les deux ", commente un de ces migrants, en riant. C’est l’intelligence de l’auteur, que d’avoir restitué aux hommes filmés l’humanité dont les politiques d’immigration oeuvrent à les déposséder. Sylvain George ne filme pas des "sans-papiers" mais des êtres humains - vivants, lucides, consumés par la colère mais prêts à blaguer pour peu que la tension veuille bien redescendre quelques instants. Il montre leurs visages de près, des tirades lâchées à la face du monde, la manière dont, malgré des conditions de vie lamentables, on se fait plaisir, en s’aménageant un repas convivial dans la rue, en prenant un bain dans une rivière. (...) Le point de vue de Sylvain George résulte de sa démarche : il passe peut-être plus de temps la caméra éteinte qu’allumée. "Je suis persuadé qu’un grand film se mesure aussi à l’aune des images qu’on n’a pas tournées", soutient-il. C’est de cette proximité acquise avec ses personnages, de la confiance qu’il a obtenue, que vient la richesse de son film, sa vérité, sa densité. A partir de là, il peut construire des rimes, monter ses séquences, au fond, comme on mixe des samples de musique. Il peut confronter la douceur d’une douche de rosée sous des feuillages ensoleillés (...) avec un épisode durant lequel des hommes effacent à coup de rasoir et de brûlures leurs propres empreintes digitales. Il fait jaillir de cet effet de contraste la violence du monde actuel. Par des effets de montage heurté, ou distendu, qui renvoient à la dislocation de ces vies, la rythmique des corps s’articule avec les signes de l’espace urbain, avec les mouvements des grues utilisées pour détruire, en septembre 2009, les jungles de Calais. En se postant sur cette zone frontière, c’est le coeur même de la planète qu’interroge Sylvain George, tendu à bloc entre Nord et Sud, riches et pauvres, centre et périphérie. […] Isabelle Regnier - Le Monde (22 août 2010) - ici Critiques du film : Eugenio Renzi – Independencia ici | Ludovic Lamant – Médiapart – ici

Recommandation GNCR The Ballad of Genesis and Lady Jaye documentaire de Marie Losier (USA – 2011 – 1H15 – Epicentre Films – 26 octobre 2011) Fiche film sur le site du distributeur ici | Dvd disponible pour visionnement | Critique : http://lepasseurcritique.blogspot.com ici Portrait fiévreux et affectueux de Genesis P-Orridge, père de la musique industrielle et performeur transgenre, qui s’est métamorphosé au cours des ans pour ressembler à sa blonde moitié, Lady Jaye. Propos de Marie Losier, extraits d'un entretien de Céline Guénot - Journal du FID (du 07/07/11)

[…] C’est comme ça que tout a commencé. Je suis partie dans un bus géant avec le groupe de musique et ma bolex 16mm, datant de l’époque des films muets et une tonne de pellicule de 3 min. A partir de là, j’ai travaillé seule, à la caméra, au son, au montage. (…) Le tournage a duré presque 7 ans. La mort de Lady Jaye fut un moment très dur pour tout le monde. Je pensais vraiment que cela signifierait la fin du film, je ne voulais pas m’immiscer avec ma caméra dans ce moment tragique que traversait Genesis. Mais avec toute sa force, elle m’a demandé de continuer de filmer, en hommage à Jaye. J’ai donc repris ma caméra avec beaucoup de douleur. Apres 2 ans, j'ai senti qu'il fallait que je m'arrête de tourner pour commencer le montage et voir ce que j'avais. [...] Le montage est pour moi le moment où le film se fait. Comme je filme sur plusieurs années, j’accumule des images, du son non synchronisé et c’est sur la table de montage que l’histoire commence à prendre forme avec le montage du son. Comme un collage, quelque chose de très physique. J’aime accorder l’image au son, le son créant les gestes, la coupe, la chorégraphie de chaque image. (...) Je n’écris jamais de scénario, et ne sais jamais vraiment où je vais et donc ou le film m'emmène. Seul le temps et l’amitié dessinent lentement les contours et les couleurs du film. Comme des sortes de tableaux vivants ou des scènes surréalistes, je mélange des moments de fiction ou de la vie de tous les jours, des archives et des prises de vue de ma Bolex. Le son n’est donc jamais synchronisé avec l’image, et cela en rajoute à l’aspect « collage ». Le projet de Genesis et de lady Jaye de se couper le corps n’était en fait qu’une extension de ce collage, je ne pensais vraiment pas que cela m’amènerait à ce niveau-là de liberté dans le montage du film. Je pense, comme pour beaucoup de ceux qui ont rencontré Genesis, que la façon dont il vit sa vie est une des plus hautes et indescriptible forme de l’Art. [...] Je ne voulais pas faire un documentaire rock&roll et satisfaire les fans avec des interviews de star et de groupes. Pour moi ce qui comptait, c’était leur Amour qui était si fort que la camera le saisissait.(...) quand j’ai commencé à faire le montage, j’ai réalisé que la manière dont je voulais construire le film était de le maintenir dans un monde intime avec les voix de Genesis et Lady Jaye uniquement, sans autre voix, ni interview. C’est pourquoi à la fin, on obtient ce home movie très particulier. [...]


Recommandations GNCR Territoire perdu documentaire de Pierre-Yves Vandeweerd France / Belgique – 2011 – 1H15 – N&B et couleurs – Zeugma Films - 30 novembre 2011

Site du film : note d'intention, critiques, entretiens avec le réalisateur, vidéos, photos... ici Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario). A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.

[…] Au Forum, la plus exigeante des sélections berlinoises, découverte simultanée d’un film magnifique et d’une tragédie sinon inconnue, du moins obstinément contenue dans les marges de l’intérêt médiatique. La situation au Sahara occidental, les massacres perpétrés par l’armée marocaine en 1976, la répression des populations civiles depuis, on ne peut pas dire qu’on n’en entende jamais parler mais ce sont presque toujours des dépêches en bas de page, des brèves en rubrique « International » … Victoire politique des pouvoirs qui sont parvenus à ce que, à la différence d’autres conflits plus stratégiques ou dont les victimes ont trouvé de plus efficaces relais médiatiques, ces morts, ces tortures et cette oppression restent aussi étouffées que ceux qui en sont victimes. Le cinéaste Pierre-Yves Vandeweerd, lui, y est allé voir. Mais il n’y a rien à voir. C’est, souvent, là que commence le cinéma : au défi de l’invisible. Vandeweerd est resté dans le désert, il a rencontré ceux qui, de l’autre côté de la frontière algérienne, pansent leurs plaies ou essaient d’organiser la résistance, il s’est approché avec eux du pays interdit, occupé, occulté. Son film, Territoire perdu, raconte cette histoire, et son invisibilité : c’est ce qui fait du même élan sa force et sa beauté. Dans le vide infini du désert, la détresse des nomades parqués dans les camps de réfugiés, la souffrance des jeunes gens sans visage qui essaient de résister à la domination donnent sa forme et sa texture à ce film au super-8 noir et blanc qui semble des gravures de Calot balayées par un simoun de désespoir. Il y a quatre ans, déjà au Forum, on avait découvert un autre film magnifique et nécessaire du même Vandeweerd, Le Cercle des noyés, mémoire d’une forteresse où furent durant d’interminables années emprisonnés et torturés des démocrates mauritaniens, dans la totale indifférence du monde. Avec Territoire perdu, qui invente sa propre forme pour dire au plus juste la réalité d’une autre situation, de la singularité de sa violence, de la dimension affolante de sa durée – bientôt 40 ans… – le cinéma trouve une noblesse dépouillée et urgente, irremplaçable. […] Jean-Michel Frodon, Journal d'une Berlinade N°3 - ici

El Bulli [Cooking in progress] documentaire de Gereon Wetzel Allemagne – 2010 – 1H48 Zootrope – 12 octobre 2011 (DVD, DCP et 35mm)

Fiche film sur le site du distributeur ici | Dvd disponible pour visionnement Auréolé de ses trois étoiles, Ferran Adrià est considéré comme le chef le plus innovant au monde. Son restaurant, “El Bulli”, ferme chaque année pour six mois - le temps pour Adrià et son équipe de se retirer dans leur laboratoire de cuisine à Barcelone pour créer le menu de la saison à venir. Tout est permis... sauf se copier soi-même.

Soutien AFCAE Il était une fois en Anatolie de Nuri Bilge Ceylan Turquie – 2011 – 1H37 – avec Muhammet Uzuner, Taner Birsel Memento distribution – 2 novembre (Cannes 2011 | Sélection officielle : Grand Prix)

Fiche film, téléchargements sur le site du distributeur ici Critique (audio), séance Tenante 11 – Télérama ici (à 1,50') Entretien (vidéo) avec le réalisateur et présentation du film sur Arte.tv ici Edition d'un document d'accompagnement 4 pages AFCAE

La vie dans une petite ville s’apparente à un voyage au milieu des steppes : l’impression que quelque chose « de nouveau et de différent » va surgir derrière chaque colline, mais toujours les mêmes routes monotones, effilées, qui disparaissent ou persistent, infailliblement similaires...

Nuri Bilge Ceylan sonde les âmes dans la nuit Le premier plan est celui d'une vitre sale, filmée du dehors, derrière laquelle devisent des adultes. Dans le dernier, un homme observe un petit garçon de l'intérieur d'un hôpital. Que s'est-il passé entre ces deux images, montées comme l'entrée et la sortie d'un tunnel, prologue funeste et final d'espoir ? Le déroulement de l'un des grands films de ce Festival de Cannes, 2 h 37 magistrales, au cours desquelles ce poète ténébreux qu'est le Turc Nuri Bilge Ceylan illustre ce que veut dire faire du cinéma : sonder la faiblesse des hommes et leurs désirs, évoquer ce qui transparaît d'âme dans leurs silences et ce que leurs obsessions traduisent de soucis quotidiens, communiquer des sensations, coller au temps qui passe, brouiller les notions de documentaire et de fiction. Il était une fois en Anatolie nous raconte une histoire, avec la densité romanesque d'un Dostoïevski, sa dextérité à mêler les styles (réaliste, tragique, bouffon) et à nourrir l'intrigue de digressions. Par la plausibilité des faits qu'elle dépeint, le rythme avec lequel elle les égrène, la précision tour à tour juridique et chirurgicale qui y est observée, cette histoire colle si précisément au réel que l'on pourrait la comparer avec la manière dont un Raymond Depardon ou un Fred Wiseman enregistrent faits divers, travaux de police ou audiences de tribunal. La façon dont s'y écoulent les heures rappelle le chemin de croix infernal du moribond ballotté dans l'enfer des urgences médicales de La Mort de Dante Lazarescu, du Roumain Cristi Piu (2006). Mais il y a d'abord le climat chez Ceylan, l'atmosphère, cette façon de nous plonger dans la nuit, avec aboiement de chien lointain, bruits d'orage, lumières de phares d'automobile. Ce Simenon turc sait mieux que personne nous faire entendre le vent, le moteur d'une voiture à l'arrêt, le bruissement d'aile d'un insecte dans l'obscurité, le crissement d'un feu de bois. Ou filmer un visage, au plus près de la peau, avec ses gouttes de sueur, ses taches cutanées, une éclaboussure de sang. […] Jean-Luc Douin – Le Monde – ici Autres critiques : N. T. Binh – www.evene.fr ici | www.silence-action.com – ici | Rémy Bastrios - www.critique-ouverte.fr – ici


Soutien AFCAE Tous au Larzac documentaire de Christian Rouaud France – 2011 – 1H58 – Ad Vitam – 23 novembre 2011 Festival de Cannes 2011 | Hors compétition

Fiche film, téléchargements sur le site du distributeur ici Emission audio « Passeurs de réel » ( France Culture) sur Christian Rouaud ici Edition d'un document d'accompagnement 4 pages AFCAE

« Nous choisissons le Larzac, c’est un pays déshérité. » C’est ainsi qu’un jour d’octobre 1971, Michel Debré, alors ministre de la Défense, décrète sans concertation préalable l’agrandissement du camp militaire du Larzac. A l’annonce de cette décision effarante, la colère se répand comme une trainée de poudre. La réaction des paysans est radicale : « Si on veut nous prendre nos fermes et nos terres, on partira les pieds devant et on ne sera pas les seuls. » Une vague unanime de protestation et de résistance s’organise. C’est le début d’une incroyable lutte qui durera dix ans...

"Je voudrais que l'on se nourrisse de cette histoire pour regarder notre monde, dit Christian Rouaud. Ce qui caractérise les luttes de cette époque, ce n'est pas le dogmatisme gauchiste mais une incroyable liberté d'invention et de ton, une fierté, une insolence, une imagination sans bornes. Il s'agit modestement, à travers le récit d'une lutte longue et terrible, de laisser monter en nous la petite musique de connivence, de vibrer avec les acteurs, de craindre avec eux, de rire avec eux, de s'immiscer dans l'intimité d'un groupe qui invente. S'il y a une actualité du Larzac, c'est dans la force subversive dont cette histoire est porteuse". Christian Rouaud

«Tous au Larzac», récit d'une révolte joyeuse Le documentaire «Tous au Larzac» du Français Christian Rouaud (…) propose un récit de la longue révolte, au coeur des années 70, des paysans de ce plateau du Massif central, offrant en creux un regard joyeux sur le militantisme. Le film est en outre servi par des plans magnifiques et lumineux de ses paysages arides, de ses hameaux en lourdes pierres du Causse. […] Christian Rouaud, déjà auteur de trois documentaires sur le monde paysan et qui a également réalisé en 2007 un film sur le mouvement de Lip, a choisi d'interroger longuement les acteurs de l'époque et de jalonner d'images d'archives le récit né de leurs témoignages entremêlés. Une facture très classique, d'autant que le réalisateur a choisi de respecter scrupuleusement la chronologie de la révolte jusqu'à son dénouement heureux - l'abandon du projet d'extension à la suite de l'élection de François Mitterrand, en mai 1981. L'intérêt du film n'est pas là. Il se trouve dans toutes ces histoires personnelles, ces visages souriants et éloquents qui racontent la découverte du militantisme, tout au long de ces années de combat. (…) Le film est donc à la fois une évocation historique de l'époque, les rassemblements géants où se mêlaient paysans, militants maoïstes, hippies, au son de la guitare de Graeme Allwright, les manifestations locales et à Paris, les occupations de fermes... Mais c'est aussi et peut-être surtout un regard sur le militantisme, comment on y vient, comment il s'organise et modifie profondément la vie personnelle de ceux qui se laissent gagner par cet engagement. C'est cela que décrivent Léon Maille, Pierre et Christine Burguière, Marizette Tarlier, Michel Courtin, Christian Roqueirol, des inconnus au yeux du grand public qui retrouvera également le visage plus familier de José Bové dont les combats politiques et écologiques ont trouvé naissance dans ce mouvement des paysans du Larzac. (…) Le Parisien - ici Autres critiques : Jean-Luc Douin - Le Monde ici | Article d'Eric Loret dans Libération ici | revue de presse sur http://blogpartenaire-larzac.blogs.liberation.fr ici Court métrage du réalisateur disponible à l'Agence du court métrage :

Le Sujet Fiction - France - 1997 - 38' - avec Liliane Rovère, Eric Elmosnino, Jean-Claude Leguay, Martine Audrain, Maria Pitarresi

Chronique de la relation équivoque d'une femme entre deux âges et un jeune réalisateur de films documentaires, qui voit avant tout en elle un personnage

Soutiens AFCAE Jeune public le Vilain petit canard

de Garri Bardine – animation – 1H12 – A partir de 5 ans – KMBO – octobre 2011 sur 80 copies 35mm et DCP (VO etVF)

Edition d'un document « ma P'tite Cinémathèque » | Fiche film sur le site du distributeur ici | Texte de Marcel Jean - Site de Premiers Plans ici Il était une fois une basse-cour où coqs, poules, canards et oies vivent et couvent de concert. Un beau jour, le coq découvre un œuf énorme qu'il rajoute discrètement à la couvée de sa compagne… Très vite, un oisillon voit le jour, mais ce dernier ne ressemble à aucun de ses congénères ! Du coup il se retrouve très vite mis à l’écart par toute la basse-cour, subissant les humiliations et les moqueries de ses compagnons à plumes. Mais un jour le vilain petit canard deviendra un magnifique cygne blanc.

7,8,9 Boniface Allemagne / France / Canada – programme de 3 courts métrages d'animation – 45' Folimage – 26 octobres 2011 sur 30 copie VF – A partir de 4 ans

Edition d'un document « ma P'tite Cinémathèque » | site du distributeur ici

le Petit garçon et le monstre de Johannes Weiland et Uwe Heidschöttere - Allemagne - 2009 - Ordinateur 3D - 7’

Depuis que le père d’Haro a quitté la famille, la mère d’Haro est devenue très étrange. Elle ne joue pratiquement plus avec Haro et déprime devant d’anciennes photos, elle ne rit plus et est toujours de mauvaise humeur. Après le divorce, les parents peuvent-ils redevenir ce qu’ils étaient ?

Mobile de Verena Fels - Allemagne - 2010 - Ordinateur 3D - 7’ Une vache vit en marge de la société. Elle ne se résigne pas à son sort et cela a un certain impact sur le monde.

l'Eté de Boniface de Pierre-Luc Granjon et Antoine Lanciaux France - 2011 - animation traditionnelle en marionnettes - 28’

Au petit royaume d’Escampette, Boniface le conteur vit une histoire d’amour avec la reine Héloïse. Alors qu’il vient tout juste de demander celle-ci en mariage, voilà qu’arrive sa fille pour les vacances d’été : la princesse Mélie, accompagnée de ses meilleurs amis ! Et malgré les recommandations de la reine, ces derniers décident en toute naïveté de planter leur tente sur les rives du lac, au pied même du Mont sacré...


Soutien AFCAE Jeune public le Rêve de Galileo programme de 5 courts métrages d'animation - France / Allemagne / Espagne – 40' Cinéma Public Films – 26 octobre 2011 – 40 copies 35mm et DCP – A partir de 5 ans – Thème : le ciel et les étoiles

Document d'accompagnement édité par le distribueur | Site du film www.galileo-lereve.com

A Sunny Day de Gil Alkabetz (Allemagne - 6’) Le soleil se lève, comme chaque matin. Mais ce jour là il est en pleine forme et veut en faire profiter tout le monde ! Malheureusement les chapeaux, les parasols, et les lunettes de soleil vont ponctuer sa belle journée...

Galileo de Ghislain Avrillon (France - 4’34) Galileo habite seul sur une île volante isolée, dans une petite maison toute équipée pour l’observation du ciel. Obsédé par l’idée de monter toujours plus haut, il y construit un propulseur à vapeur. Sa machine le fait effectivement décoller très vite et très haut, mais très peu de temps…

la P’tite ourse de Fabienne Collet (France - 7.58’) Dans le grand Nord blanc et froid, une fillette, abandonnée sur la banquise, est recueillie par un ours. En grandissant elle questionne l'ours sur la vie et la mort des étoiles.

Un tricot pour la lune de Gil Alkabetz (Allemagne - 6’25) Une mamie ambitieuse s’est mise en tête de tricoter un pull pour la lune, mais elle n’a pas tenu compte dans ses calculs du fait que sa « cliente » croît et décroît.

Margarita de Alex Cervantes (Espagne - 13’41) Une petite fille se fait conter l’histoire d’une princesse partant à la recherche d’une étoile. Au fil de la lecture elle s’imagine vivre l’aventure, et incarne cette petite intrépide jusqu’au sommet de la plus haute montagne…

Info distributeur Notre Paradis de Gaël Morel France – 2011 – 1H40 – avec Stéphane Rideau, Dimitri Durdaine, Béatrice Dalle, Didier Flamand Alfamas films – 28 septembre 2011

Fiche films, téléchargements du DP, photos ici Vassili, prostitué vieillissant aux pulsions criminelles, trouve un jeune homme inanimé dans le Bois de Boulogne et le recueille chez lui. Les deux hommes, devenus complices et amants, se prostituent ensemble et prennent l'habitude de dépouiller leurs clients. Mais peu à peu, l’étau se resserre. Suite aux menaces de représailles, le couple doit fuir Paris précipitamment. La cavale commence… Film disponible du réalisateur à l'Agence du court métrage

La vie à rebours (1994 - 35 mm - 15' - avec Stéphane Rideau, Paul Morel, Aurélien Morel) L’impossibilité d’un fils à annoncer la mort de son frère à son père. Texte de Stéphane Kahn – Premiers Pas ? – Bref Magazine Revoir La vie à rebours à l’aune de Notre Paradis, c’est d’abord voir mûrir un acteur, Stéphane Rideau. Mesurer l’écart physique, le passage du temps et redécouvrir un comédien à son meilleur dans le rôle ambigu que lui offre cette année Gaël Morel. Entre ce court métrage – consécutif aux Roseaux sauvages d’André Téchiné, qui les révéla tous deux et auquel le tout jeune cinéaste dédia son premier film – et Notre Paradis, dix-sept ans ont passé. Dix-sept années marquées, en pointillés, pour Stéphane Rideau, par des rôles marquants chez François Ozon, chez Sébastien Lifshitz ou chez Morel justement. Notre Paradis est le cinquième long métrage de Gaël Morel. Si Stéphane Rideau, en prostitué vieillissant, amoureux et psychopathe, n’a plus rien à voir avec l’adolescent meurtri par le décès de son frère de La vie à rebours, le cinéma de Gaël Morel a, lui, bel et bien conservé sa manière vibrante, en état d’urgence.

Autour du court métrage Lancement de la manifestation « Le Jour le Plus Court » La fête du court métrage | 1ère édition

21 décembre 2011 partout en France Proposé et piloté par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), sur une idée de le la SRF (Société des réalisateurs de films), édition parrainée par Michel Gondry Informations, contacts : www.lejourlepluscourt.com Cet événement qui se veut participatif est porté par une idée simple et forte : diffuser des courts métrages partout et sur tous les écrans pour qu'ils rencontrent le plus large public. Tout le monde est invité à diffuser des oeuvres sur tous les écrans : salles de cinéma, mais aussi chaînes de télévision, services de VOD, sites internet, lieux institutionnels ou alternatifs (bar-restaurants, murs extérieurs, ...). Chaque organisateur sera libre de choisir sa programmation et de composer l’événement comme il le souhaite (tout en s’assurant de l’autorisation des ayants droit lorsqu’il s’agit d’œuvres protégées). Pour faciliter leur choix, les organisateurs pourront composer leur programmation grâce à un catalogue de films labellisés "Jour le plus court". Ce catalogue sera constitué de films sélectionnés par l’Agence du court métrage et les droits auront été acquis pour la manifestation. Les organisateurs pourront ainsi les diffuser gratuitement. L’engagement des participants : Suivre les modalités d’inscription et s’inscrire dans le calendrier prévu. Organiser lui même sa séance de projection de films. Mode d’emploi : Le Jour le Plus Court se charge de lancer son appel à participation, de recenser les initiatives, de les accompagner et d’initier pour et avec des lieux spécifiques des actions originales (mais il appartient à l’organisateur de trouver des aides financières nécessaires à la réalisation du projet).


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