CINÉMA — FÉVRIER 2017 N° 294
—
DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX JEUNE PUBLIC CINÉMA
Loving / Jeff Nichols
MOUVEMENT
FESTIVAL REGARDS NOIRS
Du 1er au 7 février Tarif unique 5 €
Du 1er au 7 février Tarif unique 4 €
Du 1er au 7 février Tarif unique 5 €
À BOUT PORTANT
UNE VIE DE CHAT
CAROLE MATTHIEU
DE DON SIEGEL
DE ALAIN GAGNOL ET JEAN-LOUP FELICIOLI
DE LOUIS-JULIEN PETIT
Deux tueurs à gages surgissent dans un institut pour non-voyants pour assassiner un simple employé. Celui-ci n’y oppose aucune résistance. Flairant une bonne affaire et en dépit de la rétribution qui leur est promise, les tueurs décident d’en savoir plus sur l’homme qu’ils viennent d’abattre et son histoire.
Un chat mène une double vie secrète : il passe ses journées avec Zoé, la fille d’un commissaire, mais la nuit il accompagne un voleur sur les toits de Paris. Alors que la mère de Zoé enquête sur les cambriolages nocturnes, un autre truand kidnappe la fillette.
Médecin du travail dans une entreprise aux techniques managériales écrasantes, Carole Matthieu tente en vain d’alerter sa hiérarchie des conséquences de telles pratiques sur les employés. Lorsque l’un d’eux la supplie de l’aider à en finir, Carole réalise que c’est peut- — être son seul moyen de forcer France - 2016 les dirigeants à revoir leurs Durée : 1h26 méthodes… Scénario : Louis-Julien
Au rayon film noir et cinéma mal élevé, c’est un régal. Pascal Mérigeau Le Nouvel Observateur
A Bout Portant est un faux film modeste qui sonne le glas, par sa violence formelle, d’une certaine idée du cinéma américain classique et «heureuse». Olivier Père
—
Etats-Unis - 1964 Durée : 1h33 D’après Les Tueurs, d’Ernest Hemingway Avec Lee Marvin, Angie Dickinson, John Cassavetes, Ronald Reagan
—
Dino, sacré matou, regard oblique et échine souple, est le héros de ce dessin animé pas comme les autres. Car c’est un polar, un vrai, avec des truands patibulaires et mal rasés, qui semblent échappés des Tontons flingueurs. (…) Courses-poursuites acrobatiques, enlèvements épiques, rebondissements aériens : on plane, presque en apesanteur, au-dessus d’un Paris rêvé, délicieusement rétro, où la douceur lunaire de Tati côtoie la gouaille d’Audiard. Cécile Mury Télérama - 15 décembre 2010
—
France - 2010 Durée : 1h10 À partir de 7 ans En avant programme : La Queue de la souris, de Benjamin Renner
—
RENCONTRE PUBLIQUE AVEC MARIN LEDUN ET DENIS MELLIER Invité du festival Regards Noirs, Marin Ledun est également l’auteur du roman qui a inspiré le film. Denis Mellier est maître de conférences à l’université de Poitiers. Ils seront présents au Moulin du Roc pour rencontrer le public, VENDREDI 3 FÉVRIER . 20H00
Petit, Samuel Doux, Fanny Burdino. En collaboration avec Marin Ledun Adapté du roman Les visages écrasés de Marin Ledun Avec Isabelle Adjani, Corinne Masiero, Lyes Salem
—
TEMPÊTE DE SABLE DE ELITE ZEXER Dans un petit village bédouin en Israël, Jalila tente de faire bonne figure lorsque son mari prend une deuxième épouse. Elle découvre que sa fille aînée, résolue à lutter contre les traditions ancestrales, vit un amour interdit. Mes rencontres avec les Bédouins ont façonné chaque plan de ce film. Une rencontre, en particulier, a été déterminante. Ma mère et moi avons accompagné une jeune femme lors de son mariage — avec un inconnu qu’elle Israël - 2016 épousait pour satisfaire sa Durée : 1h28 famille, alors qu’elle aimait Scénario : Elite Zexer un autre homme en secret. Photographie : Shai Peleg Quelques minutes avant de rencontrer son futur époux Avec pour la première fois, elle Lamis Ammar, Ruba Blal-Asfour, s’est tournée vers moi et Hitham Omari m’a confié : « Cela n’arrivera jamais à ma fille. » À cet insGrand Prix du Jury, tant, j’ai su qu’il fallait que Sundance 2016 Panorama, Berlin 2016 je fasse ce film. Elite Zexer
—
SORTIE NATIONALE
SORTIE NATIONALE
Du 25 janvier au 7 février
Du 1er au 14 février
JACKIE DE PABLO LARRAÍN 22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des Etats-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut. Nous connaissons tous l’histoire de l’assassinat de John F. Kennedy. Mais qu’en est-il si nous nous concentrons uniquement sur elle ? Comment a-t-elle vécu les trois jours qui ont suivi, alors qu’elle était noyée dans le chagrin, que ses enfants étaient anéantis et que les yeux du monde entier étaient tournés vers elle ? — Jackie était une reine sans couronne, qui avait perdu son trône et son mari. Chic, séduisante, sophistiquée, Jacqueline Kennedy était l’une des femmes les plus photographiées et les plus scrutées du 20e siècle. Pourtant, on ne sait que peu de choses d’elle. Extrêmement secrète et impénétrable, elle reste peut-être la femme connue la moins connue de l’ère moderne. J’aime à penser qu’elle laissera toujours une part d’ombre. On ne connaîtra jamais son parfum, ni l’étincelle qui éclairait ses yeux quand on était près d’elle. Nous ne pouvons que chercher. Et réaliser un film fait de fragments, de bouts de souvenirs, de lieux, d’idées, d’images, de gens.
Etats-Unis - 2016 Durée : 1h40
Scénario : Noah Oppenheim Photographie : Stéphane Fontaine Montage : Sebastián Sepúlveda Musique : Mica Levi Avec Natalie Portman Peter Sarsgaard Greta Gerwig Billy Crudup
Ce faisant, elle devient elle-même une icône, connue à jamais du monde entier par son seul prénom… Jackie.
Prix du Meilleur scénario, Venise 2016 Grand Prix, Toronto 2016
Pablo Larraín
—
EXCLU SIVITÉ
SORTIE NATIONALE
Du 8 au 21 février
AMERICAN HONEY
Du 8 au 14 février
THE FITS
DE ANDREA ARNOLD
DE ANNA ROSE HOLMER
Star, une adolescente, quitte sa famille dysfonctionnelle et rejoint une équipe de vente d’abonnements de magazines, qui parcourt le Midwest américain en faisant du porte à porte. Aussitôt à sa place parmi cette bande de jeunes, dont fait partie Jake, elle adopte rapidement leur style de vie, rythmé par des soirées arrosées, des petits méfaits et des amourettes…
Toni, 11 ans, s’entraîne dans la salle de boxe de son grand frère. Elle découvre qu’à l’étage au-dessus, un groupe de filles apprennent une variante très physique du hip hop, le drill. Attirée par leur énergie, leur force, leur assurance, Toni abandonne peu à peu la boxe pour la danse… —
American Honey est une sorte de conte clippesque sur les enfants perdus de l’Amérique de Donald Trump. (…) Un film-trip dont le seul et unique motif est de regarder la route défiler, d’empiler les blocs de temps, et de structurer le tout par une bande-originale monstrueuse et orgasmique, qui compile Rihanna et Springsteen, Juicy J et Mazzy Star, du rap très sale et des gentilles folk-songs, et finit par vous vriller la cervelle. (…) Andrea Arnold confirme ici son statut de grande réalisatrice sensorielle, musicale, adepte d’un naturalisme aussi teigneux que voluptueux. C’est aussi une immense directrice d’acteurs. Shia LaBeouf est dément en néo-James Dean à mulet. Riley Keough (petite-fille du Roi Elvis) impressionne dans la peau d’un gourou en bikini (tableau incandescent du quart-monde US, American Honey peut aussi être vu comme le portrait d’une secte sans horizon ni espoir). Et Sasha Lane (découverte par Arnold dans un restau du Texas) est bien la révélation miraculeuse dont ce projet avait besoin. L’hypnose dure près de trois heures. On pourrait regarder ça toute la nuit. Frédéric Foubert Première - mai 2016
—
Royaume-Uni - 2016 Durée : 2h43 Scénario : Andrea Arnold Photographie : Robbie Ryan Montage : Joe Bin Avec Sasha Lane Shia LaBeouf Riley Keough Prix du Jury, Cannes 2016
—
(…) C’est une histoire à la fois très singulière et très universelle que raconte Holmer, celle des enfants qui grandissent, celle des exclus qui veulent s’intégrer sans se laisser dissoudre. Et puis il y a Royalty Hightower, petite comédienne stupéfiante qui porte si bien ce film et fait honneur à son majestueux prénom qui résonne du coup comme une prédestination. Serge Kaganski Les Inrocks - 6 janvier 2017
Etats-Unis - 2016 Durée : 1h12
Scénario : Anna Rose Holmer, Saela Davis, Lisa Kjerulff Photographie : Paul Yee Chorégraphies : Mariah & Chariah Jones Avec Royalty Hightower, Makyla Burnam, Inayah Rodgers Prix de la Critique, Deauville 2016
—
SORTIE NATIONALE Du 15 février au 7 mars
LOVING
DE JEFF NICHOLS
Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment et veulent fonder un foyer. Mais en 1958, dans leur Virginie natale, les couples mixtes sont illégaux. Pour ce « délit », ils risquent la prison. Histoire vraie : poursuivis comme des délinquants, forcés à l’exil dans un autre état, les bien nommés époux Loving sont devenus des symboles de la lutte pour les droits civils, dans une Amérique encore massivement ségrégationniste. Leur cas exemplaire, porté devant la cour suprême, a changé les lois et le cours de l’histoire. Si Loving apparaît, malgré tout, comme le film de Nichols le plus classique à ce jour, c’est peut-être une question de respect. De sensibilité. Tout au long des épreuves du couple, de la description attachante et quotidienne de leur entourage, melting-pot prolo d’un coin de campagne, on a l’intuition que le cinéaste retient les effets de mise en scène trop visibles, les démonstrations de virtuosité. Qu’il évite ce qui pourrait faire écran entre le spectateur et des personnages simples, dignes et limpides. Ce qui pourrait nous faire
oublier la réalité ordinaire et insidieuse de la ségrégation. Tout, ici, est au service d’une histoire d’autant plus grande qu’elle se développe dans les détails minuscules, intimes et touchants d’un amour au long cours, en butte à la bêtise et à la violence du monde, puis à la médiatisation. Ni militants, ni porte-drapeaux, les Loving sont à l’image du film : discrets, et profondément humains. Cécile Mury Télérama - 16 mai 2016
Pas de violon, pas de moment de bravoure, pas de commentaire édifiant. La mise en scène cultive l’ellipse, une belle sobriété qui n’empêche pas l’émotion dès le premier plan. Car Jeff Nichols ne se contente pas de filmer ses acteurs. Sa caméra les enveloppe d’un tel amour qu’elle les rend immédiatement vivants, révélant la force de leur présence au monde, et leur fragilité face à la violence aveugle qui s’abat sur eux. (…) Isabelle Régnier Le Monde - 17 mai 2016
—
Etats-Unis - 2016 Durée : 2h03 Scénario : Jeff Nichols Photographie : Adam Stone Montage : Julie Monroe Musique : David Wingo Avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Marton Csokas, Nick Kroll Sélection officielle, Cannes 2016
—
NOCES DE STEPHAN STREKER Zahira, belgo-pakistanaise de dix-huit ans, est très proche de chacun des membres de sa famille jusqu’au jour où on lui impose un mariage traditionnel. Écartelée entre les exigences de ses parents, son mode de vie occidental et ses aspirations de liberté, la jeune fille compte sur l’aide de son grand frère et confident, Amir. Noces est une tragédie grecque. Parce que, comme dans une tragédie grecque, c’est la situation qui est monstrueuse, pas les personnages. Je me suis intéressé avant tout à l’intime de chacun des intervenants de cette tragédie qui sont tous le siège d’enjeux moraux très puissants. Les liens qui unissent les membres de la famille sont des liens d’amour sincère. Et pourtant, tout le monde est écartelé. À commencer évidemment par Zahira entre ses aspirations à une liberté légitime et son amour pour sa famille dont les membres se trouvent être aussi ses geôliers. Je me suis attaché à comprendre tous les personnages : Zahira, bien sûr, mais aussi son frère, son père, sa mère, sa grande soeur, etc. Jean Renoir disait qu’il n’y avait jamais de méchants dans ses films parce que chacun a toujours ses raisons. (…) Il était très important pour moi d’être irréprochable du point de vue de la culture pakistanaise et de sa représentation à l’écran. (…) Ce sont mes coproducteurs pakistanais, mais aussi les Pakistanais de Belgique qui m’ont permis de ne pas rester à la surface du sujet et de creuser en profondeur les faits et les personnages. On avait d’ailleurs en permanence sur le plateau une consultante pakistanaise qui m’a accompagné de la préparation jusqu’au dernier jour du tournage. Elle m’a permis d’être précis jusque dans les moindres détails, des tenues vestimentaires aux coiffures mais surtout en passant par la manière de parler. Stephan Streker
—
Belgique, France, Luxembourg, Pakistan - 2016 Durée : 1h38 Scénario : Stephan Streker Photographie : Grimm Vandekerckhove Montage : Jérôme Guiot, Mathilde Muyard Avec Lina El Arabi, Sébastien Houbani, Babak Karimi, Neena Kulkarni, Olivier Gourmet Meilleure actrice, meilleur acteur, Angoulême 2016
—
FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTS
SORTIE NATIONALE
Du 22 février au 7 mars
Fort du succès du Festival Cinéma Télérama, le magazine inaugure la première édition de son festival version enfants. Sur le même principe que son « aîné », du 15 au 28 février 2017, vous pourrez voir ou revoir en famille, les meilleurs films jeune public qui ont marqué l’année 2016 sélectionnés par la rédaction du magazine. 6 films sont proposés durant cette quinzaine, dont un en avant-première (La Jeune fille et son aigle), et un en version originale sous-titrée (Chala, une enfance cubaine). La place est à 3,50€ sur présentation du pass (valable pour deux personnes), à découper dans les numéros des 8 et 15 février 2017.
JEU-CONCOURS !! Durant toute la durée du festival, un concours de dessin est organisé sur le thème « Créer ou réinterpréter une affiche de film ». Les dessins doivent être réalisés sur une feuille de format A4, et toutes les techniques sont acceptées (crayons de couleur, peinture, stylos feutre, collages…) Attention à ne pas oublier d’écrire de manière lisible, au dos de la feuille votre nom, âge et numéro de téléphone. Vous avez jusqu’au samedi 4 mars pour déposer vos dessins à l’accueil du Moulin du Roc. Le gagnant sera averti par téléphone et remportera
4 places de cinéma.
FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTS
—
—
CINÉ-G
CINÉ-G
OÛTER
OÛTER
SAM 18
SAM 18
FÉ À 14H15 V.
FÉV.
À 15H15
—
—
Du 15 au 28 février
Du 15 au 28 février
Du 15 au 28 février
TOUT EN HAUT LES NOUVELLES AVENTURES LES MALHEURS DE PAT ET MAT DE SOPHIE DU MONDE DE RÉMI CHAYÉ
DE MAREK BENES
DE CHRISTOPHE HONORÉ
1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d’un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, sur la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.
Les deux inséparables bricoleurs ont encore des idées à la pelle pour améliorer leur quotidien. Un brin gaffeurs, mais surtout très marteaux, ils nous font toujours autant rire dans cette nouvelle sélection de courts métrages.
Sophie vit avec sa mère, la douce et aimante Madame de Réan, dans un grand château. Contrairement aux petites-filles modèle de Madame de Fleurville, elle ne peut s’empêcher de faire des bêtises. Notamment avec son cousin Paul qu’elle adore et qu’elle tyrannise un peu.
Passant d’un paysage grandiose au suivant, d’un point de vue à l’autre, avec la même adresse à ménager ses effets, Tout en haut du monde offre un voyage extraordinaire, que n’aurait pas renié Jules Verne. Noémie Luciani Le Monde - 26 janvier 2016
—
France - 2016 Durée : 1h20 À partir de 7 ans Prix du Public, Annecy 2015
—
Ils se prénomment Pat et Mat et ce sont, de loin, les bricoleurs les plus calamiteux qui soient. Leur maladresse est telle qu’elle confine même au génie. Car pour venir à bout de situations retorses du quotidien, leur inventivité ne connaît aucune limite. Ces — deux attachants bonhommes, République Tchèque que distinguent la couleur de Durée : 40 mn leurs pulls (jaune pour Pat, à partir de 3 ans rouge pour Mat), s’illustrent dans une série de cinq films — courts, dont la drôlerie séduira petits et grands. Le Monde
Une caméra qui virevolte, portée à l’épaule, et, d’emblée, une impression de joli chaos l’emporte. Car on est chez la comtesse de Ségur, — un univers qui, sous les couvertures France - 2016 de la Bibliothèque rose, a toujours Durée : 1h43 paru bien gentil et qu’on imagine- À partir de 8 ans rait volontiers très sage à l’écran. Le voici, au contraire, bousculé par une Avec Anaïs Demoustier, énergie juvénile : celle de la fameuse Caroline Grant, Sophie comme celle de son metteur Golshifteh Farahani, en scène, tous deux prêts à prendre Muriel Robin — toutes les libertés... Frédéric Strauss Télérama - 20 avril 2016
FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTS
Du 15 au 28 février
LA TORTUE ROUGE DE MICHAEL DUDOK DE WIT À travers l’histoire d’un naufragé sur une île déserte tropicale peuplée de tortues, de crabes et d’oiseaux, La Tortue Rouge raconte les grandes étapes de la vie d’un être humain. Le film déjoue en beauté ses attentes et nos habitudes de spectateurs. Ceci n’est pas une banale histoire de naufragé, mais un mythe de sable et d’eau salée. Il était une fois une grande tortue rouge, une mystérieuse divinité aquatique, transformée en femme par amour pour un humain perdu. Sans que soit prononcée une — seule parole, d’un bout à France, Belgique - 2016 l’autre du récit, l’île devient la Durée : 1h20 matrice d’une vie à deux, puis À partir de 9 ans à trois, lorsqu’un enfant vient. Prix spécial du jury, Conte écolo, fascinant, sur Un Certain Regard, l’amour et la nature, sur le Cannes 2016 cycle de la vie, cette Tortue Rouge nage sur les rivages du — chef d’œuvre. Cécile Mury Télérama
Du 15 au 28 février en VOST
Avant-première Vendredi 24 février 18h
CHALA,
LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE
UNE ENFANCE CUBAINE DE ERNESTO DARANAS Chala, jeune cubain, malin et débrouillard, est livré à lui-même. Elevé par une mère défaillante qui lui témoigne peu d’amour, il prend soin d’elle et assume le foyer. Il rapporte de l’argent en élevant des chiens de combat. Ce serait un voyou des rues sans la protection de Carmela, son institutrice, et ses sentiments naissants pour sa camarade Yeni... Film sincère et bienveillant, peignant une réalité tragique avec un tendre humanisme et un piquant salvateur, Chala, une enfance cubaine ne se — sent pas obligé de faire dans Cuba - 2014 le pathos ou le sordide pour Durée : 1h48 égrener ses idées et son À partir de 12 ans portrait. (…) Ce film a le mérite de ne pas céder au fatalisme, Ce film est proposé en version originale à l’image de son jeune héros sous-titrée rayonnant, fabuleusement incarné par le petit Armando Avec Alina Rodríguez, Valdes Freire. Armando Valdés Freire, Nicolas Rieux Mondocine.net
Silvia Águila
—
DE OTTO BELL Dresseur d’aigles, c’est un métier d’hommes en Mongolie. Depuis l’enfance, Aisholpan assiste son père qui entraîne les aigles. L’année de ses treize ans, elle décide, avec la complicité de ce dernier, d’adopter un aigle pour en faire un chasseur de renards. Nous avons voulu contre-balancer des scènes riches en émotion par des moments plus intimes, afin de montrer la vie quotidienne d’une adolescente de treize ans, originaire du nord-ouest de la Mongolie. Aishoplan a été extraordinaire. Elle a surmonté tous les obstacles. Mais elle n’est pas pour autant un garçon manqué. Elle est aussi féminine que dure à cuire. J’espère que ce film aidera à découvrir — une partie du monde méconnue et Mongolie - 2016 comprendre qu’il y a encore beau- Durée : 1h27 coup à faire pour que des femmes À partir de 9 ans gagnent leur autonomie, dans les — contrées les plus rudes. Otto Bell
DE ENIS MILIARO / Durée : 4mn39 Une rencontre improbable entre un berger malien et un consultant français.
Du 15 au 21 février
SONITA DE ROKSAREH GHAEM MAGHAMI
FESTIVAL IMPULSIONS
DJEKABAARA
INÉDIT IMPULSIONS
LES COURTS MÉTRAGES
En avant-programme de Tempête de sable les 2, 4 et 7 février
Vendredi 17 février 19h30 Pass soirée de 10 à 20€
SAMIA TAWIL (CONCERT)
Une énergie contagieuse, une voix rock à vous en faire frémir, des mélodies aux doux accents orientaux, une âme d’artiste, une tête bien faite et un engagement à toute épreuve… Puis en deuxième partie de soirée
LE CABARET DE MADAME ARTHUR En avant-programme de The Fits les 10 et 13 février
ZERO
DE TONY T. DATIS / Durée : 10mn Au cœur d’un petit parc de banlieue, un jeune garçon est sur le point de dévoiler son secret à son camarade de classe...
En avant-programme de Noces les 22, 23 et 28 février
LE PLONGEON
DE DELPHINE LE COURTOIS / Durée : 9mn54 Treize ans, au bord du précipice de l’âge adulte, un garçon sur un plongeoir fait face à l’abysse.
Si Sonita, 18 ans, avait eu son mot à dire, elle aurait comme parents Michael Jackson et Rihanna. Réfugiée afghane, clandestine en Iran, elle rêve de devenir une artiste, une chanteuse en dépit des obstacles auxquels elle est confrontée. En effet, sa mère lui réserve un tout autre destin : celui d’être mariée de force et vendue pour la somme de 9000 dollars. Je voudrais que le monde entier voie ce film pour montrer aux familles que les filles ont du pouvoir, qu’elles peuvent construire leur avenir et aussi soutenir leurs parents.
—
Mon but est d’en finir avec le mariage forcé des enfants dans mon pays et ailleurs dans le monde, de travailler avec les organisations et d’autres personnes qui se battent pour cette cause.
Grand Prix du jury Documentaire, Prix du public du Meilleur Documentaire, Sundance 2016
Sonita Alizadeh
Iran - 2016 Durée : 1h31 Montage : Rune Schweitzer Musique : Moritz Denis Avec Sonita Alizadeh
—
CARTE BLANCHE À JÉRÔME MARIN Des chansons, des cris, des nuages de paillettes, des effeuillages et surtout une joyeuseté communicative seront au menu de ce spectacle !
Samedi 18 février À partir de 14h30 en galerie
TABLES RONDES, LECTURES Accès Libre
Samedi 18 février 18h15 In light of the revolution, de Lone Falster et Iben Haahr Andersen (55mn) Projection suivie d’un débat - Tarif unique 4€ Rencontre avec huit artistes au Caire après le printemps arabe. Elles racontent l’influence de la révolution sur leur identité de femmes, d’artistes, sur la place des femmes pendant la révolution et dans la société égyptienne. 20h Sonita, de Roksareh Ghaem Maghami (voir ci-contre)
Plus d’infos : www.impulsionsfemmes.fr
CIRQUE
©Simon Gosselin
THÉÂTRE Mardi 7 février 20h30
Samedi 11 février 19h00
DISGRÂCE
EFFET BEKKRELL
L’Afrique du Sud post-apartheid. David Lurie, 52 ans, est un professeur blanc, un afrikaner, qui enseigne la littérature romantique à l’université du Cap. Accusé de harcèlement sexuel par l’une de ses étudiantes avec qui il a eut une liaison, il refuse de se défendre devant une commission disciplinaire. Contraint à la démission, il quitte la ville et trouve refuge chez sa fille, Lucy, qui travaille dans une ferme isolée en pleine campagne.
Sarah, Océane et les deux Fanny, alias le groupe Bekkrell, nous présentent un premier spectacle protéiforme, hybride, où la manipulation d’agrès côtoie des rapports anarchiques, où la parole tente de s’inviter au cirque, et où l’absurde se mélange à la poésie. Pièce de théâtre ou pièce de cirque, leur spectacle fait fi des cadres pour inventer une écriture singulière. Elles étirent les situations et leur propos jusqu’aux points de rupture et remportent avec brio l’excentrique pari de lier l’écriture d’un spectacle avec le fonctionnement physique de la radioactivité naturelle. Elles surfent de stabilité en instabilité, entre elles, et dans l’étrange structure qu’elles créent en assemblant tous leurs agrès.
JM COETZEE / JEAN-PIERRE BARO
UNE CRÉATION DU GROUPE BEKKRELL
S’accordant avec brio à J.M. Coetzee pour gratter le vernis de la toile idyllique de l’aprèsapartheid, Jean-Pierre Baro dévoile la violence de l’ordre moral qui subsiste en Afrique du Sud. (…) Ce refus du réalisme ouvre sur un hors-champ qui lui permet de faire superbement entendre la véritable cruauté du constat dont Disgrâce est l’objet. Patrick Sourd / Les Inrockuptibles
Baro a fait de Disgrâce une pièce complexe qui porte en elle toute l’histoire en fusion d’un pays à peine né à lui-même. (…) On a surtout devant soi un vrai travail théâtral dont on garde longtemps l’écho, celui des œuvres nécessaires, qui font sens tout en touchant profondément. Philippe Person / Froggy’s delight
Cela tient au propos de Coetzee. Cela tient à l’art de Jean-Pierre Baro, pour le traduire au fil d’une mise en scène, très fine, très belle, d’une intelligence et d’une rigueur exemplaires.
Le public est amené dans cette danse de l’instable. Ça chute, ça se déconstruit, le chaos s’installe, et pourtant il y a comme un équilibre qui se déploie, une contamination radioactive délirante. On peut dire que… Ça déboite, ça déménage, Ça envoie bouler, ça remue, Ça défonce, ça balance, Ça s’emballe, ça renverse, Ça déchire !
Didier Méreuze / La Croix
TARIFS DE 10 € À 26 €
DURÉE : 2H20
TARIFS DE 10 € À 26 €
DURÉE : 1H00
©Pascal Victor
THÉÂTRE
©Pascal Pérennec
THÉÂTRE Mardi 14 février 19h00
Mercredi 15 février 20h30 Jeudi 16 février 19h00
JE N’AI PAS PEUR
LA FEMME ROMPUE
Été 1978, sud de l’Italie. La chaleur étouffante vide les rues du village et les champs. Seuls Michele, 9 ans, et ses camarades osent s’approprier ce terrain de jeu. Michele perd une course, le gage imposé consiste à explorer une maison abandonnée et en ruines. Lors de cette exploration il découvre un trou caché dans une cour intérieure au fond duquel il y a quelqu’un, mort ? Vivant ? Monstre ? Humain ? Sa fantaisie galopante se met en marche.
Les gens n’acceptent pas qu’on leur dise leurs vérités. Ils veulent qu’on croie leurs belles paroles ou du moins qu’on fasse semblant. Moi je suis lucide je suis franche j’arrache les masques. La dadame qui susurre : « - On l’aime bien son petit frère ? » Et moi d’une petite voix posée : « Je le déteste. » Je suis restée cette petite bonne femme qui dit ce qu’elle pense qui ne triche pas.
COMPAGNIE TRO-HEOL
Finalement Michele décide de taire son secret : il s’agît d’un enfant de son âge, Filippo, enchaîné au fond du trou. Il reviendra à plusieurs reprises en se questionnant sur le pourquoi de cette captivité et se liera d’amitié avec cet étrange personnage. Enquête qui risque de le conduire à bien d’autres découvertes et bouleverser à jamais son enfance… Pour créer cet univers singulier, empreint des moeurs d’un pays et d’une époque, Marcel Anton et Daniel Calvo Funes se sont inspirés des images du cinéma italien des années 70/80, de Fellini à Scola en passant par les premiers films de Nanni Moretti. Un décor ingénieux offre ainsi toutes les possibilités de zoom, de contre-champ ou de plan large. Ce thriller marionettique de la Cie Tro-Heol est particulièrement abouti.
TIRÉ DE MONOLOGUE DU RECUEIL LA FEMME ROMPUE DE SIMONE DE BEAUVOIR MISE EN SCÈNE : HÉLÈNE FILLIÈRES AVEC : JOSIANE BALASKO
Simone de Beauvoir
C’est un monologue. Une traversée du désert et de la nuit. Quasi mystique dans sa souffrance intérieure brute, sa volonté lancinante de franchir les apparences, de s’abîmer dans la justification, de s’affranchir de la mortifère culpabilité. Murielle est seule en cette nuit de la Saint-Sylvestre. Elle ressasse. Telle l’héroïne de La Voix humaine, de Cocteau, elle attend un coup de téléphone qui ne vient pas. Sa fille unique s’est suicidée. Sa propre mère l’en a accusée. Son mari l’a quittée. Elle accumule les échecs. Gueule, rage, délire dans ce flot de paroles, parfois ordurières, souvent elliptiques. A femme rompue par l’absence, la solitude, discours lui aussi rompu, fragmenté en flux de phrases délirantes - à la manière de la romancière vieillissante Violette Leduc, toujours amie de l’auteur Simone de Beauvoir quand elle écrit, en 1967, ce texte au noir. Peu de psychologie dans cette Femme rompue comme en roue libre. Juste des spasmes de conscience, des surgissements discontinus de souvenirs, pour dire l’existence en vrac, l’épuisement intérieur. Et le monologue même semble finir par s’épuiser. A l’image de la femme abandonnée par les siens(...) Fabienne Pascault / Télérama
TARIFS DE 10 € À 20 €
DURÉE : 1H25
TARIFS DE 10 € À 32 €
DURÉE : 1H10
DU 1ER AU 7 FÉVRIER
MER. 1ER
JEU. 2
VEN. 3
SAM. 4
DIM. 5
LUN. 6
16h . 18h . 20h
16h . 20h15
18h
20h
16h30 . 18h30
20h
16h
TEMPÊTE DE SABLE
20h15
18h . 20h*
16h
14h*
20h30
18h
20h*
CAROLE MATTHIEU
JACKIE
18h15
15h45
20h + débat
-
18h
16h
18h
-
-
-
18h
20h
-
-
UNE VIE DE CHAT
14h30
-
-
16h
16h
-
-
MER. 8
JEU. 9
VEN. 10
SAM. 11
DIM. 12
LUN. 13
MAR. 14
DU 8 AU 14 FÉVRIER AMERICAN HONEY
15h30 . 20h
15h30
17h30
14h . 20h
19h30
17h30
15h30
14h
18h30
20h30*
16h45
-
20h30*
18h30
THE FITS JACKIE
18h15
20h
15h30
18h15
17h30
15h30
20h
MER. 15
JEU. 16
VEN. 17
SAM. 18
DIM. 19
LUN. 20
MAR. 21
18h45 . 21h
15h . 20h30
15h30 . 17h45
16h . 20h15
15h45 . 17h45
14h . 20h30
18h45 . 21h
16h
17h30
20h
16h30
19h45
17h45
16h
SONITA
-
-
13h30
20h
18h . 20h
-
-
IN LIGHT OF THE REVOLUTION
-
-
-
18h15 + débat
-
-
-
TOUT EN HAUT DU MONDE
14h30
-
-
-
-
-
-
LES MALHEURS DE SOPHIE
-
-
-
14h15 + ciné-goûter
-
-
-
LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT
-
-
-
15h15 + ciné-goûter
-
-
15h
DU 15 AU 21 FÉVRIER LOVING AMERICAN HONEY
-
-
-
-
16h
16h15
-
MER. 22
JEU. 23
VEN. 24
SAM. 25
DIM. 26
LUN. 27
MAR. 28
NOCES
19h* . 21h
16h . 20h15*
16h
20h30
18h15
14h . 18h15
16h15 . 20h*
LOVING
16h45
18h
20h
14h . 18h15
16h . 20h
16h
14h
TOUT EN HAUT DU MONDE
-
-
14h30
-
-
-
-
LES MALHEURS DE SOPHIE
-
14h
-
-
-
-
-
LES NOUVELLES AVENTURES DE PAT ET MAT
-
-
-
-
15h
-
-
CHALA, UNE ENFANCE CUBAINE
-
-
-
16h15
-
-
18h
LA TORTUE ROUGE
-
-
-
-
-
20h
-
LA JEUNE FILLE ET SON AIGLE
-
-
18h
-
-
-
-
LA TORTUE ROUGE
FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTS
DU 22 AU 28 FÉVRIER
C I N É M A
* séance précédée d’un court-métrage TARIFS CINÉMA
Plein tarif : 7 €
Carte AMDR : 5,50 €
Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Marc Lanel, Jacques Morel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.
9 BD MAIN
79000 NIORT
MAR. 7
A BOUT PORTANT
FESTIVAL TÉLÉRAMA ENFANTS
FÉVRIER 2017
— N° 294 —
Carte JMDR (-30 ans) et carte RMDR : 4,50 €
Moins de 14 ans : 4 €
Conception graphique et réalisation : BANG / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.
I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167
Lundi tarif réduit : 5,50 €
forfait ciné 10 : 45 €
Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte», «Jeune Public», «Patrimoine et Répertoire» et labellisées «Europa Cinéma» . Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167