CINÉMA — DÉCEMBRE 2015 —
MOUVEMENT DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA
A peine j’ouvre les yeux / Leyla Bouzid
N° 282
ENCORE À L’AFFICHE
Du 25 novembre au 8 décembre
Du 25 novembre au 22 décembre
IXCANUL
21 NUITS AVEC PATTIE
Maria, l’héroïne du film, est une jeune fille de 17 ans. Elle vit avec ses parents dans une petite maison sans eau ni électricité et travaille avec eux dans une plantation de café. Son idée fixe : partir loin, là-bas, de l’autre côté du volcan qui surplombe le village. En attendant, il faut survivre. Déjouer les projets de ses parents qui aimeraient bien la voir épouser Ignacio, le propriétaire de la plantation. Convaincre son ami Pepe de partir avec elle aux Etats-Unis. Mais rien ne se passera comme elle l’aurait souhaité. Elle tombe enceinte de Pepe, mais ce jeune coupeur de café partira sans elle...
Depuis plus de quinze ans, les frères Larrieu rafraîchissent le cinéma français avec leurs œuvres décalées et pleines d’esprit. Leur fantaisie s’exprime ici en pays occitan, où Caroline la discrète Parisienne vient enterrer une mère qu’elle connaissait à peine. Elle y découvre une immense maison ensoleillée, le vin, les bals d’été, les bains nature dans la forêt et toute une faune de locaux menée par l’exubérante Pattie. Tous vivent joyeusement au rythme de leurs pulsions. Mais la veille des obsèques, le corps de la morte disparaît…
DE JAYRO BUSTAMANTE
Pour son premier long-métrage, Jayro Bustamante fait preuve d’une audace formelle assez stupéfiante. Sa science du plan séquence, en particulier, ferait pâlir de jalousie bien des cinéastes chevronnés. Qu’il s’agisse de cette scène où l’on voit une truie gravide prendre une cuite au rhum, ou de ces magnifiques séquences à flanc de volcan, sa maîtrise du cadre est impressionnante. Une maîtrise que l’on retrouve également dans le long plan nocturne qui voit Maria se donner à Pepe contre une balustrade en bois. Ou encore dans ces scènes de bains de vapeur que Maria et sa mère prennent ensemble, nues, lovées l’une contre l’autre. La plupart des acteurs parlent la langue des Cakchiquel, ces Mayas vivant dans les montagnes de l’ouest de Guatemala. C’est peu dire qu’ils sont remarquables. Par-delà son propos éminemment politique, Ixcanul est un film d’une universalité bouleversante. Dans les deux plans serrés face caméra qui ouvrent et terminent le film, Maria nous observe, avec un regard fixe qui dit : nous vivons tous au-dessous du volcan. Franck Nouchi / Le Monde
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Guatemala – 2015 Durée : 1h32 Scénario : Jayro Bustamante Photographie : Luis Armando Arteaga Montage : César Díaz avec : Maria Mercedes Coroy, Maria Telón, Manuel Antún, Justo Lorenzo
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D’ARNAUD ET JEAN-MARIE LARRIEU
Ce postulat tragi-comique est alimenté par les superstitions du cru, à saveur surréaliste. Chez les Larrieu, les fantômes dansent sur les tables, les nécrophiles sont romantiques, les champignons mystérieusement érotiques. «Tu n’as pas de fantasme ?», demande Pattie à la chaste Caroline, déboussolée par tant de farniente sensuel. Ajoutez à ceci un casting cinq étoiles: Dussolier en écrivain louche, Lavant en étalon de province, et surtout l’épatante Karin Viard, qui s’approprie de sacrés monologues bien salés. Cet univers provoque bien souvent le rire, parfois le malaise ou l’émotion, et, finalement, un étrange sentiment de bien-être, à l’image de ce voyage initiatique et thriller néo-noir en forme de feel-good movie très charnel. Zoé Protat nouveaucinéma.ca
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France – 2015 Durée : 1h55 Scénario : Arnaud et Jean-Marie Larrieu Photographie : Yannick Ressigeac Montage : Annette Dutertre Musique : Nicolas Repac avec Isabelle Carré, Karin Viard, André Dussollier, Sergi Lopez, Laurent Poitrenaux, Denis Lavant
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SORTIE NATIONALE
Du 2 au 22 décembre
Du 9 au 22 décembre
MIA MADRE
BELIERS
Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ?
Dans une vallée isolée en Islande, Gummi et Kiddi vivent l’un à côté de l’autre et élèvent des moutons. Bien qu’ils partagent la même terre et le même mode de vie, Gummi et Kiddi ne s’adressent plus la parole depuis quatre décennies. Leur équilibre est mis en péril lorsqu’une maladie touche les moutons de Kiddi...
DE NANNI MORETTI
Mia madre est l’un des plus beaux films de Nanni Moretti. Une œuvre touchant à des choses essentielles, et si gracieuse dans sa manière de tout lier et de tout emporter, mélancolie et vitalité, tristesse et amour, comique et tragique, misanthropie et humanisme. (…) Mia madre, sans doute, s’adresse à l’universelle audience que son admirable réussite requiert. Mais il faut ici avertir les quinquas et autres sexagénaires : ce film (…) vous est tout spécialement destiné. Car Mia madre est cette œuvre pascalienne qui enterre votre mère, voit partir vos enfants, vous fait douter de tous vos accomplissements et vous indique en un mot à quel point de dépossession le travail du temps finit par vous assigner. Or le même film qui nous donne pour ainsi dire l’heure de notre mort, en attendant, nous bouleverse et nous maintient vivants. L’utilité de l’art, grande question morettienne, est ainsi démontrée. Jacques Mandelbaum Le Monde – 17 mai 2015
DE GRÍMUR HÁKONARSON
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France, Italie – 2015 Durée : 1h47 Scénario : Nanni Moretti, Francesco Piccolo, Valia Santella Photographie : Arnaldo Catinari Montage : Clelio Benevento avec : Margherita Buy, John Turturro, Giulia Lazzarini, Nanni Moretti Sélection officielle, Festival de Cannes 2015
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Dans les sublimes paysages de l’île de feu et de glace, le réalisateur offre une chronique familiale rude et froide, à l’image de ces grandes étendues enneigées qui entourent les bergeries. Mais au-delà du drame fraternel, le film esquisse le quotidien de ces villages reculés, où la solitude est omniprésente dans ces chaumières, où l’on vit et l’on meurt au même endroit sans jamais avoir cherché à le quitter. Sauf que le cinéaste porte un regard bienveillant sur ce microcosme rural, sur — Islande – 2015 ces êtres qui sacrifient tout pour leur bétail et qui donnent Durée : 1h33 tant d’amour à leurs animaux. Touchant et sensible, Béliers est un joli conte nordique, Scénario : Grímur Hákonarson une histoire épineuse d’amour fraternel traitée comme Photographie : une histoire d’amour tout court. Sous leur dégaine de gros Sturla Brandth Grøvlen barbus vikings, les personnages débordent d’affection et Musique : Atli Örvarsson ne cherchent qu’à soigner leurs blessures intérieures. En avec : Sigurour Sigurjónsson, refusant la contemplation passive des décors pour se foTheodór Júlíusson caliser sur l’essentiel, le réalisateur parvient à fluidifier et renforcer la dramaturgie de son récit. Et aussi surprenant Prix Un certain Regard, que cela puisse paraître, c’est un vaste sentiment de chaFestival de Cannes 2015 leur qui s’empare de nous à la sortie de la salle… — Christophe Brangé abusdeciné.com
SORTIE NATIONALE
Du 23 décembre au 5 janvier
Du 23 décembre au 5 janvier
AU-DELÀ DES MONTAGNES
L’ÉTREINTE DU SERPENT
C’est l’histoire belle d’une femme, à la fin des années 90, prise entre deux hommes qui l’aiment. Elle choisit le plus ambitieux, le plus brillant, le plus dépourvu de scrupules aussi. Ils ont un enfant, qu’il prénomme Dollar (!), mais se séparent ; il garde l’enfant. En 2014, la femme, Tao, parvient à revoir son fils, “grâce” aux obsèques de son père à elle. Puis Dollar voyage, et nous voici en 2025, en Australie, où il poursuit des études. Il n’a pas revu sa mère depuis tout ce temps. Elle, fataliste, attend ...
Karamakate, un chaman amazonien puissant, dernier survivant de son peuple, vit isolé dans les profondeurs de la jungle. Des dizaines d’années de solitude ont fait de lui un chullachaqui, un humain dépourvu de souvenirs et d’émotions. Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Evans, un ethnobotaniste américain à la recherche de la yakruna, une plante sacrée très puissante, possédant la vertu d’apprendre à rêver ...
DE JIA ZHANG-KE
Quel bonheur de voir un cinéma vivant, surprenant, fou, libre, intriguant, drôle et au final si bouleversant, admirable, universel et en compassion avec ses personnages. Quelle liberté dans la narration, quel sens de l’ellipse, quel pouvoir de synthèse (la Chine d’aujourd’hui et demain en deux heures), quelle intelligence (il va toujours à l’essentiel), quelle maîtrise de l’image ! Quelle beauté en somme ! Sans jamais oublier de nous faire rire, et surtout de nous faire pleurer. La dernière scène est magnifique, la plus déchirante jamais vue depuis la fin des Parapluies de Cherbourg de Demy, avec pourtant rien ou presque : une femme, une musique populaire, de la neige… C’est du grand grand cinéma. Les Inrockuptibles 20 mai 2015
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Chine, France, Japon – 2015 Durée : 2h11 Scénario : Jia Zhang-Ke Photographie : Lik-Wai Yu Musique : Yoshihiro Hanno avec : Zhao Tao, Zhang Yi, Liang Jingdong
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DE CIRO GUERRA
Quand je regardais une carte de mon pays, je ressentais un profond sentiment de désarroi. La moitié du territoire était une terre inconnue. L’Amazonie, ce territoire insondable que l’on réduit bêtement à de simples concepts. La cocaïne, la drogue, les Indiens, les rivières, la guerre. Cet immense espace ne comprend vraiment rien d’autre ? Pas de culture, pas d’histoire ? Les explorateurs m’ont fait comprendre que — si. Ces hommes qui ont tout quitté, qui ont tout risqué, Colombie – 2015 pour nous faire découvrir un monde qu’on ne pouvait Durée : 2h05 pas même imaginer. Ils ont établi le premier contact, Scénario : Ciro Guerra, Jacques alors que sévissait l’un des plus terribles holocaustes que Toulemonde l’homme ait jamais connus. L’homme est-il capable, à tra- Photographie : David Gallego vers la science et l’art, de transcender la cruauté ? Certains Musique : Nascuy Linares hommes y sont parvenus. Les explorateurs ont raconté leur histoire. Pas les Indiens. Voilà de quoi il s’agit. Une avec : Jan Bijvoet, Brionne Davis, terre de la taille d’un continent qui reste à raconter. Une Nilbio Torres, Antonio Bolíva terre jamais montrée par notre cinéma. Cette Amazonie-là Quinzaine des Réalisateurs, a disparu. Mais le cinéma peut la faire revivre. Ciro Guerra
festival de Cannes 2015
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A PEINE J’OUVRE LES YEUX DE LEYLA BOUZID
EXCLU SIVITÉ
SORTIE NATIONALE
Du 23 décembre au 5 janvier
Du 30 décembre au 5 janvier
LES AMITIÉS INVISIBLES DE CHRISTOPH HOCHHÄUSLER
Tunis, été 2010, quelques mois avant la Révolution, Farah, 18 ans, passe son bac et sa famille l’imagine déjà médecin… mais elle ne voit pas les choses de la même manière. Elle chante au sein d’un groupe de rock engagé. Elle vibre, s’enivre, découvre l’amour et sa ville de nuit contre la volonté d’Hayet, sa mère, qui connaît la Tunisie et ses interdits.
Fabian est journaliste d’investigation dans un grand journal berlinois. Jeune, beau et arrogant, il voit d’un mauvais œil arriver Nadja, la stagiaire que lui impose sa direction et à laquelle il confie une enquête a priori anodine. C’est pourtant là que débute un jeu dangereux dans lequel certains puissants ont décidé que Fabian aurait son rôle ...
Dans le film de Leyla Bouzid, la vie nocturne tunisienne est entraînante, on trinque, on chante, on danse et après une course en métro, on retourne chez soi. Mais quand Farah rentre chez elle, elle est accueillie par les reproches de sa mère Hayet (la célèbre chanteuse tunisienne Gha— France, Tunisie, Belgique, lia Benali). Farah chante dans un groupe de rock local Emirats Arabes Unis - 2015 et la police a commencé à la surveiller. Les textes de Durée : 1h42 ses chansons parlent des problèmes du pays, de lassitude et de rêves volés. Scénario : Leyla Bouzid, MarieMais Farah marche droit dans la rue. Sophie Chambon Photographie : A peine j’ouvre les yeux raconte avec puissance, exSébastien Goepfert pressivité et volonté politique, la vie quotidienne à un Musique : Khyam Allami moment particulier pour le pays. «Farah représente la force de la jeunesse tunisienne et de tous les artistes avec : Baya Medhaffar, Ghalia arabes qui doivent combattre pour exister», affirme Benali, Montassar Ayari Leyla Bouzid.
À quelques rares exceptions (Révélations...), l’aspect formel constitue le parent pauvre du film d’investigation journalistique, souvent réduit à des champs, contrechamps à périr d’ennui. Un récit passionnant ne perd pourtant jamais à être mis en scène. La preuve avec ce film du jeune cinéma allemand, qui brille par sa manière de raconter les manipulations d’une armée de lobbyistes pour décrédibiliser l’enquête de deux journalistes autour d’un scandale sanitaire. Fuyant cette course à la sacro-sainte efficacité, le cinéaste fait vivre physiquement ce thriller par l’élégance de ses images, la fluidité de son montage et sa volonté de laisser hors champ ce que tant d’autres montrent. Une leçon à suivre.
Vittoria Scarpa Cineuropa.org – 6 septembre 2015
Prix du public, Label Europa Cinémas, Mostra de Venise 2015
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Thierry Chèze Studio Cinélive – 17 novembre 2015
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Allemagne, France – 2014 Durée : 1h53 Scénario : Christoph Hochhäusler, Ulrich Peltzer Photographie : Reinhold Vorschneider Montage : Benedikt Schiefer avec : Florian David Fitz, Lilith Stangenberg, Horst Kotterba, Ursina Lardi
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POUR LES PLUS PETITS
CINÉ GOÛTE SAME R DECÉMDI 19 BRE Du 25 nov. au 6 décembre Tarif unique : 4 e .
NEIGE
ET LES ARBRES MAGIQUES 4 COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION Durée : 51mn / à partir de 4 ans
4 courts-métrages autour de la magie des arbres et du monde hivernal, 4 histoires, 4 univers poétiques. Alors que Prune, 9 ans, vient de partir avec sa classe dans une station de ski, une incroyable tempête de neige s’abat sur la ville où réside sa famille. Philémon, son jeune frère, va alors faire une étonnante découverte : une famille d’esquimaux s’est installée sur un rond-point... Neige, joli conte hivernal et très beau plaidoyer à la différence, est précédé de trois autres histoires très courtes, qui ont tous la particularité de voir les arbres s’animer et jouer un rôle à chaque fois inattendu et amusant.
Du 9 au 22 décembre Tarif unique : 4 e .
Du 23 décembre au 3 janvier Tarif unique : 4 e
UNE SURPRISE L’HIVER FÉERIQUE POUR NOËL DE CHEL WHITE Durée : 45mn / à partir de 3 ans
7 COURTS-MÉTRAGES D’ANIMATION Durée : 38mn / à partir de 3 ans
Les préparatifs de Noël battent leur plein à Sapinville. Andrew rêve d’adopter un petit husky tandis que Sofia aimerait être près de ses amis pour célébrer les fêtes de fin d’année. Mais de nombreuses aventures et bien des surprises attendent les deux enfants avant que leurs rêves ne se réalisent...
Des flocons qui virevoltent, des étoiles qui scintillent, des guirlandes qui s’illuminent dans les arbres enneigés, et des animaux malicieux… Découvrez la douceur, la poésie et la magie hivernales des sept court-métrages de L’hiver Féerique à travers des techniques originales (animation de dentelles ou de tissus) aux animations traditionnelles (dessins au crayon, peintures, papiers découpés), dans un merveilleux programme qui réunit des petits trésors de créativité.
POUR LES PLUS GRANDS
AVANT PREMIÈ RE Du 16 au 29 décembre Tarif unique : 4 e
ANINA D’ALFREDO SODERGUIT Ça n’a l’air de rien, mais c’est un calvaire : le prénom d’Anina peut se lire dans les deux sens. Pour la petite rouquine, le mot « palindrome » n’est pas savant, il est accablant, perpétuelle source de moqueries, et donc de bagarres, dans la cour de récréation... C’est le prétexte que prend ce — dessin animé pour raconter Uruguay, Colombie – 2013 les mutations de l’enfance, la Durée : 1h18 construction d’une identité, entre à partir de 6 ans rêveries et affirmation de soi. — Des couleurs sourdes, automnales et des trognes pittoresques peuplent un univers à la fois insolite et quotidien. Conte pour enfants, et pourquoi pas voyage pour les plus grands, Anina est un film qui, lui aussi, peut se lire dans les deux sens.
séance unique
CINÉ GOÛTE SAMED R DECÉ I 19 Tarif unique : 7 e MBRE
Du 30 décembre au 3 janvier
TOUT EN HAUT LAMB DU MONDE DE YARED ZELEKE
DE RÉMI CHAYÉ 1882, Saint-Pétersbourg. Sacha, jeune fille de l’aristocratie russe, a toujours été fascinée par la vie d’aventure de son grand-père, Oloukine. Explorateur renommé, concepteur d’un magnifique navire, le Davaï, il n’est jamais revenu de sa dernière expédition à la conquête du Pôle Nord. Sacha décide de partir vers le Grand Nord, sur la piste de son grand-père pour retrouver le fameux navire.
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France – 2015 Durée : 1h20 à partir de 7 ans Prix du Public, festival d’Annecy 2015
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Cécile Mury Télérama – 30 septembre 2015
La meilleure amie d’Ephraïm, petit Ethiopien des terres volcaniques, s’appelle Chuni, et c’est une brebis. Orphelin de mère, séparé de son père parti chercher du travail en ville, Ephraïm n’a plus qu’elle, ou presque. Il a aussi un oncle qui veut passer sa copine à la broche. (...) Ce film délicat s’empare d’un thème classique, l’attachement d’un enfant à un animal, pour aborder des questions moins intemporelles : le quotidien difficile des paysans de ce coin du monde menacé par l’exode rural, mais aussi la condition des femmes — à la fois piliers de la communauté et prisonnières des traditions. Touchant, mais pas seulement. Cécile Mury Télérama - 30 septembre 2015
Un petit événement au Moulin du Roc : ce film ne sortira que le 27 janvier prochain. Il est proposé ici en avant-première, pour le ciné-goûter.
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France, Ethiopie, Allemagne, Norvège – 2015 Durée : 1h34 à partir de 9 ans Musique : Christophe Chassol avec Rediat Amare, Kidist Siyum, Welela Assefa Un Certain regard, Festival de Cannes 2015
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> Lamb est proposé alternativement en V.F en V.O : consultez le tableau horaires. >Christophe Chassol, le compositeur de la musique du film, sera sur la scène du Moulin du Roc le Jeudi 17 mars.
LES COURTS MÉTRAGES
à partir de 18h Samedi 19 décembre entrée libre Toujours soucieux de soutenir et promouvoir le court-métrage, cette année encore, le Moulin du Roc s’associe à la fête nationale du court-métrage : le Jour le plus court. En 16 films et un peu plus de trois heures de projections, nous proposons une photographie subjective et non exhaustive de ce genre cinématographique, souvent confidentiel, et pourtant si riche en diversité et en créativité. Pas de thème particulier cette année, mais, de Buster Keaton à Xavier Giannoli, en passant par de jeunes réalisateurs talentueux fraîchement sortis des écoles de cinéma, l’insolence s’est de toute évidence frayée un chemin dans ces trois programmes :
18H . 5 FILMS / 43MN BEACH FLAGS DE SARAH SAIDAN (13mn39) ADIEU GÉNÉRAL DE LUIS BRICENO ( 5mn)
CIVILISATION DE CLAUDE DUTY (4mn20) BEAUDUC DE LAURENT TEYSSIER (13mn)
DIALOGUE AU SOMMET DE XAVIER GIANNOLI (7mn)
19H . 3 FILMS / 50MN
20H . 8 FILMS / 1H35
EMILIE MULLER DE YVON MARCIANO (21mn)
CARLITOPOLIS DE LUIS NIETO (3mn10)
PETITE BLONDE DE EMILIE AUSSEL (15mn30)
MOLII DE CARINE MAY, YASINE QNIA, HAKIM ZOUHANI, MOURAD BOUDAOUD (14mn)
MIAOU MIAOU FOURRURE DE ERWAN LE DUC (23mn) LA MAISON DÉMONTABLE DE BUSTER KEATON (22mn)
OKTAPODI DE FRANÇOIS CHANIOUX, OLIVIER DELABARRE, MARMIER QUENTIN, EDMUND MOKHBERI (2mn27) DAY 40 DE SOL FRIEDMAN (5mn45)
CASUS BELLI DE YORGOS ZOIS (11mn11)
DIAGONALE DU VIDE DE HUBERT CHARUEL (23mn30) A HEAP OF TROUBLE DE STEVE SULLIVAN (4mn)
THE CELTIC SOCIAL CLUB Le Celtic Social Club ne débarque pas de Londres, Dublin ou New-York, mais de Bretagne. N’est pas l’ultime réunion des Pogues, régénérés par un nouveau son rock et le retour du paradis d’un Joe Strummer au meilleur de sa forme, mais un gang de vieux briscards au cuir tanné par les voyages musicaux, réuni par Manu Masko (Red Cardell) autour des voix et guitares de Jimme O’Neil (Silencers) et Jean-Pierre Riou (Red Cardell), de l’uilleann pipe de Ronan Le Bars et du violon de Pierre Stephan, de la basse de Richard Puaud et de l’harmonica de Mathieu Péquériau. Ce backing band de rêve n’a pas mûri ses grooves secs et implacables et ses back beats reggae au fond d’une ruelle de Kingston ou dans des jams d’East Brooklyn, mais en baroudant au long cours depuis des lustres à la frontière des genres. Le Celtic Social Club plonge alors de vieilles mélodies traditionnelles celtes glanées en Bretagne, Irlande, Écosse et en Asturie, dans ce bain radical de sons contemporains à l’esprit radicalement rock et à l’énergie libertaire. Explosant les repères et les barrières stylistiques, il invente une joyeuse célébration décomplexée, une fusion naturelle qui n’a même plus à dire son nom, en bâtissant de magnifiques ponts entre rock, roots, reggae, pop, hip-hop. Le 30 octobre dernier sortait leur Unplugged in NYC chez Keltia musique, quelques semaines avant de fouler la scène du Moulin du Roc ! « Le Celtic Social Club et son cocktail sacrilège profané avec mour » Le Monde « Coup de coeur du festival Interceltique de Lorient » Europe 1 « Une vitalité rare et un plaisir palpable » Presse de La Manche « L’efficacité quasi-universelle du Celtic Social Club, grande folie musicale, sur laquelle le public danse à coeur joie » Toute la culture
CRÉATION THÉÂTRE
@ H. Jolly
ROCK’N CELTICS
Mardi 8 décembre 20h30
Jeudi 10 & Vendredi 11 décembre 20h30 Samedi 12 décembre 19h00
J’ÉTAIS DANS MA MAISON ET J’ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE
DE JEAN-LUC LAGARCE / MISE EN SCÈNE CHOLÉ MARTIN / AVEC PAULINE BLAIS, CHLOÉ MARTIN, SANDRINE PETIT, FAUSTINE RODA, EVELYNE SERRUAU 1 famille...3 générations....5 femmes Elles ont passé leur vie à attendre le retour d’un homme. La pièce commence alors que ce fils-frère semble être rentré. Trop occupées à imaginer la mise en scène de ces retrouvailles, elles n’ont pas vu les années passer. Se sont-elles interdit de vivre leur propre vie ? Ont-elles choisi cette attente ? La faute à qui ? Chacune souhaite nous livrer sa « version des choses ». Chloé Martin propose un théâtre incarné, vivant, instinctif. Se saisir d’un texte est pour elle un acte qui prend corps. Cette implication physique fait résonner les mots par une seconde lecture, apporte des contrastes rythmés et favorise une écoute concrète. Qu’est-ce que l’Histoire construit en nous, malgré nous. L’histoire familiale, l’histoire de la société, l’histoire des mythes. Ce qui se transmet de génération en génération : ce qui est dit et ce qui reste secret. Le poids de la tradition. Comment s’en libérer ? Au-delà du sens du devoir, du sentiment de loyauté, de la peur du regard des autres ? Ces femmes sont enfermées dans leur rôle au sein de la famille tout comme ces personnages sont condamnés à rejouer éternellement la même pièce. Elles composent avec leur réalité et leur imaginaire en utilisant plusieurs théâtralités. TARIFS DE 10€ À 26€
DURÉE : 1H40
LIRE, DIRE, VOIR LE THÉÂTRE TARIFS DE 10€ À 32€
MARDI 1ER DÉCEMBRE à 18H00 . ACCÈS LIBRE
Pour découvrir le théâtre de Jean-Luc Lagarce à la Médiathèque Pierre Moinot
KNEE DEEP COMPAGNIE CASUS / AUSTRALIE On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs. Mais des acrobaties inouïes, si ! Preuve en est faite par quatre circassiens australiens qui multiplient les défis. Comme celui de poser une planche en équilibre sur des goulots de bouteille, de disposer sur cette table improvisée deux douzaines d’oeufs crus, puis, debout sur ce fragile support, de former une brochette humaine d’une parfaite verticalité sans fissurer une seule coquille. La performance, quasi surnaturelle, semble pourtant un jeu d’enfants pour ces artistes venus d’ailleurs.(...) Un minimum d’artifices pour un impact maximum : La compagnie Casus privilégie l’inventivité d’un art entre danse et acrobatie, force et poésie, puissance et grâce. Une scène nue que la lumière habille à merveille, un oeuf qui prend valeur de symbole, des tenues minimalistes qui laissent les corps exprimer leurs phénoménales capacités... C’est beau, prenant, quasi au-delà du réel. Un spectacle vraiment exceptionnel. Sophie Berthier Télérama.fr
MUSIQUE CONTÉE
Sean Young
NOUVEAU CIRQUE
Lundi 14 décembre 20h30 Mardi 15 décembre 19h00
Mardi 22 décembre 19H00 Mercredi 23 décembre 17H00
LES PETITS DOIGTS QUI TOUCHENT GÉRARD BARATON Tout petit déjà, je rêvais de jouer de l’accordéon. Mais ce n’est pas facile de passer du rêve à la réalité quand on vient d’une famille de huit enfants et de parents pas très riches. Et comme disait mon père « un rêve, o s’mérite ! ». Pourtant, ce sont eux, mes parents qui m’ont transmis l’amour de cet instrument. Tous les dimanches matin, j’étais réveillé par les sons de l’accordéon que mon père écoutait à la radio. Plus j’entendais ça, plus j’aimais ça et plus j’aimais ça, plus mon père aimait que j’aime ça. Alors il m’emmenait au bal, où tous les deux, accoudés au bord de la scène, nous regardions, émerveillés, les doigts des accordéonistes. Très vite, j’ai voulu leur ressembler mais pour ça, il me fallait un accordéon. Ce fut pour moi le début d’une longue quête, semée d’embûches, de frustrations et de contraintes. L’enfant que j’étais est devenu accordéoniste. Mes « petits doigts qui touchent » ont grandi; ils galopent à leur tour sur les boutons de nacre. J’avais sous-estimé à quel point l’accordéon allait m’aider à m’émanciper, me rendre libre et heureux, mais aussi me lier pour toujours à la culture et au souvenir de mes parents. Gérard Baraton
Après une belle tournée, en début de saison, dans les Deux-Sèvres (Lezay, SaintMaixent, Mauzé et Germond-Rouvre), l’ami Gérard arrive sur le plateau de la salle Avron juste avant les fêtes de Noël ! L’occasion de faire plaisir à toute la famille...
TARIFS DE 10 À 26E
DURÉE : 1H
TARIF UNIQUE 7€ DURÉE : 55MN
PRIX GONCOURT
A. Le Corre
CRÉATION CLOWN
Mercredi 6 janvier 15h00
Jeudi 10 Décembre 18h00
PETIT DE CLOWNS
LA LIBRAIRIE DES HALLES ET LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU NIORTAIS VOUS CONVIENT AU MOULIN DU ROC POUR
LES MATAPESTE
UNE RENCONTRE AVEC
C’est la nuit. Angèle et Charles Matapeste dorment paisiblement … Soudain Angèle est réveillée par quelque chose de bizarre : c’est son ventre… il a grossi, grossi !... Un bébé ? Oui, c’est ça, Monsieur et Madame Matapeste vont avoir un enfant. C’est une divine surprise ! Folle de joie, Angèle réveille Charles pour lui annoncer la nouvelle... Tout ensommeillé, celui-ci ouvre un oeil morne vers ce ventre tout rond puis se rendort aussitôt, ronflant de plus belle. Elle le secoue de toutes ses forces mais rien n’y fait ; Charles roupille... Déçue et heureuse à la fois, elle éteint la lumière et tente de se rendormir. Soudain un vieux monsieur apparaît, qui ressemble étrangement à Charles... C’est le premier des quatre clowns qui vont se succéder au cours de cette drôle de nuit... Tous impatients de bichonner et pouponner le futur bébé, ils vont affoler la maman par leurs lubies et leurs maladresses incongrues. Quant à Charles, dérangé par chacune de ces visites, il se plaint qu’on l’empêche de dormir et de rêver... La nuit est longue et très agitée... Au petit matin, Charles est réveillé par Madame qui chantonne, radieuse. Il baille encore tout engourdi… Mais... ? Quelle est cette petite chose, toute chaude, emmaillotée et gazouillante qu’on lui met dans les bras ? Un bébé ? Le sien ? Et voilà Charles Matapeste qui esquisse un sourire... Quant à Angèle, apaisée, elle s’est déjà endormie …
TARIFS DE 6€ À 10€
DURÉE : 40 MN
MATHIAS ENARD AUTOUR DU LIVRE BOUSSOLE PRIX GONCOURT 2015
En présence de Jérôme Baloge, Président de la Communauté d’Agglomération du Niortais et Maire de Niort.
Cet événement sera animé par Stéphane Emond (librairie des Halles) suivi d’une séance de dédicaces par l’auteur et d’un verre de l’amitié.
Accès libre
Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 79025 Niort Cedex Tel 05 49 77 32 30 / www.moulinduroc.asso.fr contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.
Conception graphique : BANG / Réalisation : S. Bourdin / Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex.
Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public» et labellisées Europa Cinemas. Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC.
DÉCEMBRE 2015
— N° 282 —
MER. 2
JEU. 3
VEN. 4
SAM. 5
DIM. 6
LUN. 7
MAR. 8
MIA MADRE
DU 2 AU 8 DÉCEMBRE
20h
16h . 18h
21h15
16h . 20h
15h45 . 17h45
16h . 18h . 20h
16h . 18h
21 NUITS AVEC PATTIE
16h
20h
15h30 . 19h15
18h
16h . 18h . 20h
16h15 . 20h15
20h
IXCANUL
18h
-
17h30
-
20h
14h15 . 18h15
-
NEIGE ET LES ARBRES MAGIQUES
15h
-
-
15h
15h
-
-
MER. 9
JEU. 10
VEN. 11
SAM. 12
DIM. 13
LUN. 14
MAR. 15
DU 9 AU 15 DÉCEMBRE
MIA MADRE
18h
-
19h
14h . 17h
17h45 . 20h
18h
18h
21 NUITS AVEC PATTIE
16h
20h30
-
21h
15h45 . 20h
16h
20h 16h
BELIERS
20h
16h
21h
19h15
16h . 18h
20h
UNE SURPRISE POUR NOËL
14h30
-
-
16h
15h
-
-
DU 16 AU 22 DÉCEMBRE
MER. 16
JEU. 17
VEN. 18
SAM. 19
DIM. 20
LUN. 21
MAR. 22
MIA MADRE
20h15
18h15 . 20h15
16h30 . 20h30
16h15 . 20h15
18h15 . 20h15
18h15 . 20h
16h . 20h
21 NUITS AVEC PATTIE
18h15
16h
19h . 21h
18h15
18h
18h
-
18h . 20h
18h . 20h
17h . 18h30
16h
20h
16h . 20h15
18h -
BELIERS LE JOUR LE PLUS COURT
-
-
-
18h . 19h . 20h
-
-
14h30
-
-
-
16h30
15h
-
UNE SURPRISE POUR NOËL
16h . 17h
-
-
15h + ciné-goûter
16h . 17h
16h30
15h
TOUT EN HAUT DU MONDE
-
-
-
Avant-première à 14h30 + ciné-goûter
-
-
DU 23 AU 29 DECEMBRE
MER. 23
JEU. 24
VEN. 25
SAM. 26
DIM. 27
LUN. 28
MAR. 29
AU-DELÀ DES MONTAGNES
16h . 20h
15h30 . 18h
20h
17h45
16h15 . 20h15
17h30
15h45 . 17h30 . 19h45
L’ÉTREINTE DU SERPENT
18h15
17h45
18h
15h30 . 20h
18h15
15h45 . 20h
20h
A PEINE J’OUVRE LES YEUX
20h30
16h15
20h15
16h30 . 18h30 . 20h30
18h30 . 20h30
18h . 19h45
18h
ANINA
14h30
14h45
18h15
15h
16h
15h
15h
-
14h30
-
14h30
17h30
16h30
16h30
DU 30 DECEMBRE AU 5 JANVIER
MER. 30
JEU. 31
VEN. 1ER JANVIER
SAM. 2
DIM. 3
LUN. 4
MAR. 5
AU-DELÀ DES MONTAGNES
15h30 . 18h
16h
19h45
20h15
16h . 20h30
20h
18h15
19h45
15h30
20h15
18h
20h
16h
14h
16h15 . 17h45
18h
-
16h . 18h15
18h15
18h15
20h30 -
ANINA
L’HIVER FÉERIQUE
C I N É M A
L’ÉTREINTE DU SERPENT A PEINE J’OUVRE LES YEUX LAMB
9 BD MAIN
79000 NIORT
-
14h15 (VF)
14h15 (VO)
18h (VO)
15h45 (VF)
15h45 (VO)
-
L’HIVER FÉERIQUE
14h30
14h30
-
15h . 17h30
17h30
-
-
LES AMITIÉS INVISIBLES
20h15
18h15
18h15
20h
18h30
-
16h15
TARIFS CINÉMA
Plein tarif : 7 E
Carte AMDR : 5,50 E
Carte JMDR (-26 ans) et carte RMDR : 4,50 E
Moins de 14 ans : 4 E
I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167
Lundi tarif réduit : 5,50 E
forfait ciné 10 : 45 E