CINÉMA — OCTOBRE 2015 N° 280
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DRAMATURGIES MUSIQUES ET VOIX CINÉMA
Fatima / P. Faucon
MOUVEMENT
EXCLU SIVITÉ
ENCORE À L’AFFICHE
Du 7 au 13 octobre
NI LE CIEL NI LA TERRE DE CLÉMENT COGITORE
Afghanistan, vallée du Wakhan, en 2014. Le capitaine Antarès Bonassieu et ses hommes sont chargés de sécuriser la zone. Mais des disparitions de soldats se succèdent et Antarès est persuadé que des hommes du village voisin sont responsables des enlèvements. Mais les choses sont plus compliquées qu’elles n’y paraissent... Avant de réaliser Ni le ciel ni la terre Clément Cogitore tournait des documentaires, et c’est probablement de cette expérience qu’il s’est servi pour représenter un avant poste militaire en Afghanistan avec tant de réalisme qu’on s’y croirait, depuis l’agencement strictement règlementaire du camp, jusqu’à l’organisation des patrouilles, en passant par les biscottos saillants des soldats qui soulèvent de la fonte pour tuer l’ennui dans cette espèce de prison en plein air. On est en plein réel, jusqu’à ce que l’histoire nous entraîne sans en avoir l’air dans une réflexion captivante sur la nécessité de se raconter des histoires, en frôlant au passage des registres inattendus comme le fantastique ou le surnaturel. (…)
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Gérard Delorme Première
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France – 2015 Durée : 1h40 Scénario : Clément Cogitore Avec la collaboration de Thomas Bidegain Photographie : Sylvain Verdet Montage : Isabelle Manquillet avec Jérémie Renier, Swann Arlaud, Marc Robert, Kevin Azaïs Semaine de la Critique, Festival de Cannes 2015
Du 7 au 13 octobre
VERS L’AUTRE RIVE DE KIYOSHI KUROSAWA
Au coeur du Japon, Yusuke convie sa compagne Mizuki à un périple à travers les villages et les rizières. A la rencontre de ceux qu’il a croisés sur sa route depuis ces trois dernières années, depuis ce moment où il s’est noyé en mer, depuis ce jour où il est mort. Pourquoi être revenu ? C’est un film sublime, qui repose entièrement sur la mise en scène de cinéma, un film totalement abstrait, un film de fantômes, une histoire sans queue ni tête, des personnages qui vous font pleurer sans qu’on sache pourquoi, des nuages de violons qui obscurcissent tout d’un coup l’écran et transforment l’espace d’un instant un vivant en mort et vice versa, parce que tout ça est très fluctuant n’estce pas, et si fragile. Les âmes bougent, changent de forme, mais personne ne vient vous expliquer un sanglot dans la voix ce qu’il y a à comprendre. Tout se passe dans le cadre, il suffit de regarder attentivement, la lumière, les reflets, la fixité, le mouvement, comparer les images et leurs variations. Kiyoshi Kurosawa fabrique son film comme un compositeur de musique classique. Merci à lui de nous rappeler que le cinéma peut aussi être un art. Jean-Baptiste Morain LesInrocks.com – 18 mai 2015
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France, Japon – 2015 Durée : 2h07 Scénario : Takashi Ujita, Kiyoshi Kurosawa, D’après l’oeuvre de Kazumi Yumoto Photographie : Akiko Ashizawa Montage : Tsuyoshi Imai Musique : Yoshihide Otomo, Naoko Eto avec Eri Fukatsu, Tadanobu Asano, Masao Komatsu Prix de la mise en scène, Un Certain Regard, Festival de Cannes 2015
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SORTIE NATIONALE
SORTIE NATIONALE
Du 7 au 20 octobre
FATIMA DE PHILIPPE FAUCON
Fatima élève seule ses deux filles, âgées de 18 et 14 ans. L’ainée fait tout pour réussir sa première année de médecine, la cadette glandouille au collège, tandis que leur mère fait des ménages pour subvenir à leurs besoins, et que le père, bon bougre, apparait de temps en temps pour se rappeler à l’ordre.. Adapté d’un récit mi-autobiographique et mi-poétique de Fatima Elayoui, Prière à la lune, le nouveau film de Philippe Faucon porte sur cette famille d’origine maghrébine un regard d’une justesse remarquable. Ils sont — peu nombreux les cinéastes capable d’une parole à France – 2015 Durée : 1h19 ce point impeccable sur l’immigration et ses conséquences, surtout dans un contexte aussi hystérique Scénario : Philippe Faucon que celui de la France contemporaine. (…) Librement inspiré des ouvrages C’est un film, en tout cas, qui montre ce qui marche, de Fatima Elayoubi, celles et ceux qui ne s’effondrent pas, qui refusent Prière à la lune et de lâcher, sans jamais tomber dans la facilité démaEnfin, je peux marcher seule (Ed. Bachari) gogique ni dans l’idéalisme romantique. Fatima est Musique : Robert-Marcel Lepage un film sombre peuplé d’êtres lumineux. (…) Pas une scène de trop, pas un plan de trop, pas un avec Soria Zeroual, Zita Hanrot, mot de trop si bien que l’apparent précis socioloKenza Noah Aïche, gique se transforme sous nos yeux en un petit miChawki Amari racle de cinéma qui serre la gorge. (…) Jacky Goldberg LesInrocks.com, 23 mai 2015
Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2015
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Du 14 au 27 octobre
L’HOMME IRRATIONNEL DE WOODY ALLEN
L’Homme irrationnel est une œuvre de haut vol, traitant légèrement du sens de la vie, un film funambule, mélangeant avec virtuosité les registres et les genres. Ça commence comme une comédie romantique, ou presque. Un prof de philo dépressif et alcoolique (Joaquin Phoenix, au top de la déglingue naturelle) s’installe sur le campus universitaire d’une petite ville et se laisse aller au jeu de l’affinité élective avec son étudiante la plus brillante (Emma Stone). Ça bifurque vers le film noir, tendance sardonique, quand le prof découvre une raison (et une joie) de vivre dans le crime, façon — justicier altruiste. Ça devient ensuite fou, sauvage, Etats-Unis – 2015 jusqu’à un sommet de cynisme et une descente verDurée : 1h36 tigineuse, au figuré comme au propre. Scénario : Woody Allen Dans la filmographie du maître, L’Homme irrationPhotographie : Darius Khondji nel se rapproche de Crimes et délits et de Match Montage : Alisa Lepselter Point, deux comédies diaboliques, avec engrenage fatal et dévissage moral. C’est l’humanité irrationavec Jamie Blackley, Joaquin nelle que Woody Allen montre, plus que celle du seul Phoenix, Parker Posey, héros : autour de lui, chacun paraît prêt, à des degrés Emma Stone divers, à la transgression, au coup de folie et à l’oubli Sélection officielle, des principes, pourvu qu’il y ait l’ivresse. (…) Louis Guichard Télérama, 15 mai 2015
Hors compétition, Festival de Cannes 2015
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FESTIVAL EN VIE URBAINE
lundi 12 octobre 20h00
Du 14 au 20 octobre
LOS HONGOS
BROOKLYN
Dans la journée, Ras est ouvrier dans le bâtiment. Tous les soirs après le travail, il tague des graffitis sur les murs du quartier dans l’est de Cali (Colombie). Quand il vole plusieurs pots de peinture pour finir une immense fresque murale, il est renvoyé. Sans le sou, il arpente la ville à la recherche de Calvin, son ami graffeur.
Coralie est une jeune rappeuse qui se produit sous le nom de Brooklyn. Elle quitte son pays, la Suisse pour s’installer à Paris. Elle trouve un petit boulot dans une association musicale de Saint-Denis, en banlieue parisienne. Lors d’une soirée slam, Brooklyn est projetée au devant de la scène. ...
D’OSCAR RUIZ NAVIA
Le street art, c’est leur vie : le seul moyen d’éviter l’ennui, de lutter contre l’ordre établi et d’oublier l’avenir sombre qui se profile. Les deux ados (que le réalisateur appelle affectueusement des hongos — des champignons !) rencontrent quelques passionnés, — plus âgés qu’eux, qui leur proposent de les Colombie, Argentine, France, Allemagne– 2014 rejoindre pour finir une immense fresque sous un Durée : 1h43 pont. Une nuit, la police charge... Bref moment d’action dans un film contemplatif Scénario : Oscar Ruiz Navia, — presque un documentaire, en fait. Le réalisateur César Augusto Acevedo traîne avec ses héros, il filme sa ville natale, Cali, avec Musique : La Llegada Del brio. Un charme diffus naît de ce périple permanent, Dios Rata, Zalama Crew & un rien alangui, par moments, mais très séduisant. Sebastian Escofet Le personnage qui charme le plus, c’est la grandavec Jovan Alexis Marquinez mère de Calvin, dont il s’occupe avec une attention Angulo “Ras”, Calvin touchante. Elle est toute menue, ridée comme une Buenaventura Tascón vieille pomme, la maladie va l’emporter, bientôt, mais elle dégage une force, une humanité inaltérables. La Prix Spécial Du Jury, scène où, feuilletant un album de photos, elle résume Cinéastes du présent, sa vie devant ces deux ados attentifs, est un moment Festival de Locarno 2014 — magnifique de tendresse partagée. Pierre Murat Télérama – 27 mai 2015
DE PASCAL TESSAUD
De prime abord, on pourrait se dire que c’est un (bon) film sur la musique… Brooklyn est aussi et surtout un film sur l’énergie. L’énergie du verbe, de celles et ceux qui le pensent, le rêvent, l’écrivent ( ... ) De cette alchimie se dégage une idée de la solidarité, de la fraternité, du collectif, que l’on a envie de partager à notre tour. De l’intimité du réalisateur avec son sujet naît une vision d’une rare justesse sur la banlieue. Celle-ci apparaît tour à tour sensible et — drôle, sans victimisation ni angélisme, loin des clichés France – 2014 Durée : 1h23 habituels. Pas besoin ici d’une narration complexe, les moments Scénario : Pascal Tessaud musicaux quasi documentaires sont une des grandes Musique : Khulibai, forces du film. Le récit va à l’essentiel, se met au service Calogero Di Benedetto, de ses protagonistes, s’appuyant en toute confiance Dj Dusty, Akua Naru sur leur énergie et leur personnalité ; en particulier sur KT Gorique, Ra-Fal cette jeune actrice qui illumine le film. Une belle dé- avec Uchiwa, Jalil Naciri, Liliane couverte, que l’on a envie à notre tour de faire partager Rovère au plus grand nombre. Jean-Louis Gonnet, cinéaste
Sélection ACID, Cannes 2014
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RENCONTRE PUBLIQUE AVEC PASCAL TESSAUD MERCREDI 14 OCTOBRE À 20H30
EN COLLABORATION AVEC LE FESTIVAL EN VIE URBAINE ET L’ACID
FOU D’AMOUR DE PHILIPPE RAMOS
1959. Coupable d’un double meurtre, un homme est guillotiné. Au fond du panier qui vient de l’accueillir, la tête du mort raconte : tout allait si bien ! Curé admiré, magnifique amant, son paradis terrestre ne semblait pas avoir de fin ... Mais qu’est-ce qui a donc pu mener ce jeune gars plein d’intelligence et d’énergie, amateur de théâtre, de football et de moto, à cette fin sordide ? Guidé par la séduisante voix off du funeste prêtre, le film de Philippe Ramos nous convie dans la tête d’un homme de Dieu qui se prend pour un homme-Dieu. Légère au début, puis inquiétante, cette descente aux enfers inspirée de faits réels tient parfaitement sa note tragi-comique, entre béatitude hédoniste et perversité hitchcockienne. Elle doit beaucoup à Melvil Poupaud, divin dans ce rôle de satyre en soutane au charme diabolique. Eric Vernay Première, Septembre 2015
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France – 2015 Durée : 1h47 Scénario, photographie, montage : Philippe Ramos Musique : Pierre-Stéphane Meugé avec Melvil Poupaud, Dominique Blanc, Diane Rouxel
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SORTIE NATIONALE
EXCLU SIVITÉ
Du 21 au 27 octobre
Du 21 octobre au 3 novembre
ELSER,
UN HÉROS ORDINAIRE D’OLIVER HIRSCHBIEGEL
8 Novembre 1939. Adolf Hitler prononce une allocution devant les dirigeants du parti nazi dans la brasserie Bürgerbräu à Munich. Une bombe explose, mais Hitler ainsi que Goebbels, Himmler, Bormann ont quitté les lieux quelques minutes plus tôt. L’attentat est un échec. Rattrapé à la frontière suisse alors qu’il tentait de s’enfuir, Georg Elser est arrêté. Pour les Nazis, il s’agit d’un complot et on le soupçonne d’être un pion entre les mains d’une puissance étrangère. Rien ne prédestinait Elser, modeste menuisier, à commettre cet acte insensé ; mais son indignation face à la brutalité croissante du régime aura réveillé en lui un héros ordinaire… (…) L’intérêt du film de Hirschbiegel est justement cette insistance sur le contraste entre la banalité de l’histoire du héros et la dimension extraordinaire de ce qu’il a tenté, seul, guidé par aucune idéologie (...) Elser était bel et bien un pacifiste convaincu qui a eu le courage d’assumer l’acte entrepris et d’en payer le prix sans parler, c’était un homme du peuple qui voulait simplement être libre, sans grandes démonstrations de bravoure et sans s’auréoler d’un dogme. C’était un résistant allemand.
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Bénédicte Prot, Cineuropa.org
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Allemagne – 2015 Durée : 1h54 Scénario : Fred et Léonie-Claire Breinersdorfer Photographie : Judith Kaufmann Montage : Alexander Dittner Musique : David Holmes avec Christian Friedel, Katharina Schüttler, Burghart Klaussner Sélection officielle, Festival de Berlin 2015
SORTIE NATIONALE
EXCLU SIVITÉ
Du 21 octobre au 2 novembre
ASPHALTE DE SAMUEL BENCHETRIT
Un immeuble dans une cité. Un ascenseur en panne. Trois rencontres. Six personnages. Sternkowtiz quittera-t-il son fauteuil pour trouver l’amour d’une infirmière de nuit ? Charly, l’ado délaissé, réussira-t-il à faire décrocher un rôle à Jeanne Meyer, actrice des années 80 ? Et qu’arrivera-t-il à John McKenzie, astronaute tombé du ciel et recueilli par Madame Hamida ? Avec Asphalte, j’avais envie de raconter la banlieue différemment à travers des personnages qu’on n’a pas l’habitude de voir quand on aborde ce sujet. Et si je devais résumer le film, je dirais qu’il s’agit de trois histoires de chute. Comment peut-on tomber - du ciel, d’un fauteuil roulant ou de son piédestal - et être récupéré ? Voilà la question qui traverse à chaque instant Asphalte. Car les gens de banlieue peuvent être de très grands « récupérateurs ». Pour y avoir passé ma jeunesse, je peux dire que je n’ai jamais connu de solidarité aussi forte qu’en banlieue. Même si avec le temps, comme partout, la solitude et l’isolement gagnent peu à peu du terrain. Samuel Benchetrit
Il est très rare de trouver un scénario qui, comme Asphalte, combine humour et profondeur, absurde et concret, originalité et quotidien. Bref, qui réunit aussi brillamment cœur et raison et parle de banlieue sans verser dans le glauque. Gustave Kervern
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France – 2015 Durée : 1h40 Scénario : Gabor Rassov, Samuel Benchetrit Photographie : Pierre Aim Musique : Raphaël avec Isabelle Huppert, Gustave Kervern, Valeria Bruni Tedeschi, Jules Benchetrit, Tassadit Mandi, Michael Pitt Sélection officielle, Festival de Cannes 2015
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Du 28 octobre au 10 novembre
LE BOUTON DE NACRE DE PATRICIO GUZMÁN
Le Bouton de Nacre est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique, près des côtes chiliennes aux paysages surnaturels de volcans, de montagnes et de glaciers. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Patagonie, celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques. Certains disent que l’eau a une mémoire. Ce film montre qu’elle a aussi une voix. Après le désert d’Atacama et ses télescopes braqués vers le ciel dans Nostalgie de la lumière, Le Bouton de Nacre s’intéresse à la Patagonie, aux Indiens décimés jadis par le colon blanc. A l’endroit même où Pinochet, un siècle plus tard, élimina ses opposants... La quête du cinéaste n’est pas de trouver un sens à une vie de débauche, mais de guetter dans les profondeurs de l’Océan Pacifique, là où l’eau sert de mémoire au monde, les traces de vies brisées, les vestiges des heures sombres de son pays. Il y a des images de nature et d’eau 100% « malickiennes ». Mais ici, c’est précis, posé, bouleversant d’intelligence. Aurélien Ferenczi Télérama, 8 février 2015
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Chili, Espagne, France – 2015 Durée : 1h22 Scénario : Patricio Guzmán Photographie : Katell Djian Montage : Emmanuelle Joly Musique : Miranda & Tobar, Hugues Maréchal Ours d’argent du scénario, Prix du Jury Oecuménique, Festival de Berlin 2015
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NOTRE PETITE SOEUR DE KORE-EDA HIROKAZU
Trois soeurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-soeur, Suzu, âgée de 14 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale… (…) Les quatre jeunes filles de Kore-eda vivent, tout simplement. En prenant soin les unes des autres. Et, miracle de ce film bouleversant, leur aptitude au bonheur, en dépit des vicissitudes de la vie, se révèle communicative. Un film qui rend heureux, en compétition, à Cannes, ce n’est pas si fréquent ! Physionomiste en diable, Kore-eda filme si bien les — Japon – 2014 visages et les corps que l’on finit par percer le mysDurée : 2h08 tère quasi alchimique de ces quatre sœurs dont l’enfance fut en grande partie volée. Scénario, montage : Voilà bien le plus élégant des films de Kore-eda. Kore-Eda Hirokazu Elégance des actrices, des sentiments, de la mise en Photographie : Takimoto Mikiya scène. Regardant jouer Suzu au bord de l’eau, ses Musique : Kanno Yoko trois sœurs ne peuvent s’empêcher de penser à leur avec Ayase Haruka, père, dont elles ne savent presque rien sinon que la Nagasawa Masami, beauté l’émouvait. Un père qui leur a laissé le plus Hirose Suzu, Kaho beau des cadeaux : leur petite sœur. Franck Nouchi Le Monde, 23 mai 2015
Sélection officielle, Festival de Cannes 2015
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LES COURTS MÉTRAGES
SORTIE NATIONALE
Du 28 octobre au 10 novembre
En avant-programme de Ni le ciel ni la terre 8, 10 et 11 octobre
SON INDOCHINE
DE BRUNO COLLET / Durée : 9mn50
Lors de l’anniversaire d’Émile, un événement fait ressortir son passé d’ancien combattant. Un passé qu’une partie de sa famille ne veut plus entendre...
En avant-programme de Brooklyn 16, 17 et 20 octobre
LE SKATE MODERNE
DE ANTOINE BESSE / Durée : 6mn43
Le skate moderne nous présente de manière contemplative une bande de skaters/ fermiers dans les coins les plus reculés de la Dordogne.
En avant-programme de L’Homme irrationnel 21, 24 et 25 octobre
PATO L’EXTRATERRESTRE
DE PEDRO SANCHO / Durée : 8mn42
Tout n’est pas toujours aussi réel qu’on le croit. Une jeune femme se rend compte que son compagnon, ne la connaît que superficiellement...
En avant-programme de Asphalte 29, 30 octobre et 1er novembre.
BERCEUSE POUR 17 GRATTE-CIELS, 192 IMMEUBLES ET 13 851 HABITANTS DE ANTOINE JANOT / Durée : 2mn20
Dans un ballet de notes savamment orchestrées, un piano souffle les lumières de la ville ...
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JEUNE PUBLIC
SAM. 17 OCT
CINÉ GOÛTE R —
Du 7 au 20 octobre
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Du 14 octobre au 1er novembre
LE VOYAGE DE TOM POUCE
PHANTOM BOY
Au royaume de Tom Pouce, la compétition est serrée… Qui remportera la main de la princesse ? Qui aura la plus belle des voitures ? Qui réussira à être le plus malin ? À vos marques… prêts… partez !
Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli, les réalisateurs d’Une vie de chat, engagent leur goût pour les histoires noires, cette fois-ci dans un décor new-yorkais propice aux histoires rocambolesques. Point de chat dans cette histoire, mais un corniaud irrésistible, Rufus, petit mais donc doublement coriace, qui accompagne les vilains, — dirigés par «L’homme au visage cassé». (…) France – 2015 L’étrangeté de l’histoire séduit. L’enfant et son âme Durée : 1h24 à partir de 7 ans vagabonde s’allie à un policier impuissant depuis sa chambre d’hôpital où il tente de percer le mystère Scénario : Alain Gagnol de cet homme au visage cassé, aidé par la facétieuse Création Graphique : journaliste Mary (on reconnaît la voix espiègle Jean-Loup Felicioli d’Audrey Tautou). Musique : Serge Besset Des facéties, oui, il y en a beaucoup dans cet envoûtant hommage français aux comics avec les voix de : Audrey Tautou, Jean-Pierre américains, qui embrasse les genres pour plaire à un Marielle, Édouard Baer éventail de publics plus large que la simple audience — des enfants.
PROGRAMME DE 3 COURTS-MÉTRAGES TCHÈQUES Durée : 57mn / à partir de 5 ans
UNE PRINCESSE QUI NE RIAIT PAS DE BRETISLAV POJAR (13mn40)
Un roi promet la main de sa fille à la personne qui réussira à la faire rire ! Un jeune garçon tente sa chance et part à la rencontre de la princesse à bord de son drôle de bolide…
LE PÊCHEUR MARSICEK
DE FRANTISEK VÁSA ET BÁRA DLOUHÁ (14mn)
Un homme, passionné par la pêche, se voit proposer par le Poisson Roi de lui exaucer un voeu… Quel sera son souhait ?
LE VOYAGE DE TOM POUCE DE BRETISLAV POJAR (29mn20)
Les aventures enchantées et périlleuses d’un garçon de très petite taille… mais très débrouillard ...
D’ALAIN GAGNOL ET JEAN-LOUP FELICIOLI
À New York, un mystérieux homme défiguré blesse Alex, un inspecteur de police lancé à ses trousses. Immobilisé à l’hôpital, Alex fait la rencontre de Léo, un garçon de onze ans qui possède la faculté de sortir de son corps. Comme un fantôme, invisible de tous, il s’envole et passe à travers les murs.
Frédéric Mignard avoir-alire.com, septembre 2015
ROUGE CHORÉGRAPHIE : MICHAËL LE MER / COMPAGNIE S’POART Ils se lèvent parmi le public, les uns après les autres, et rejoignent la scène. Costumes noirs, décors sombres. Dos au public, - horizon en commun – sept danseurs tout en fulgurance sont portés par une musique percussive, entêtante. Second tableau. Les visages se dévoilent, souriants. Musique latine, chaleur humaine, des courbes plutôt que des lignes droites. Cela devient sensuel. On passe du noir au blanc, ou plutôt dans tous les états émotionnels du rouge. Le chorégraphe Mickaël Le Mer, s’en délecte. Le hip-hop reste la colonne vertébrale, une écriture des corps viscérale. Mais c’est avant tout une danse aux mille éclats. Pas de frontières, pas d’opposition entre les styles. C’est en cela que la nouvelle création de la compagnie yonnaise S’poart est absolument contemporaine. Elle n’enferme en rien, elle nuance. Le rouge, c’est aussi l’enfer, telle une fresque macabre. Le rouge c’est aussi la douce révolte, celle du jeteur de fleures. Oui, on peut casser des murs encagoulés avec un bouquet comme seule arme. Un très bel hommage au street artist Banksy. Cette image, politiquement forte, est vivante dans le spectacle. Peut-être est-ce un rêve trop fragile, comme le corps du danseur, si longtemps immobile, bras tendu chargé de fleurs, qui peine à trouver un équilibre. A rester debout, parmi nous ... Loïc Tissot Ouest-France, 21 novembre 2014
TARIFS DE 10€ À 26€
DURÉE : 1H
EN PARTENARIAT AVEC EN VIE URBAINE
LYRIQUE
DANSE HIP HOP
Mardi 13 octobre 20h30
Jeudi 15 octobre 20h30
BEAUTÉS ROMANTIQUES BRAHMS ET ROSSINI / POUR SOLISTES, CHOEURS ET ORCHESTRE DIRECTION MUSICALE JEAN-YVES GAUDIN Philharmonie Nationale de Roussé (Bulgarie) Diana Vasileva : soprano Doris Lamprecht : mezzo Mathieu Muglioni : ténor Plamen Beykov : basse Ensemble Choral Régional du CoRéAM Ensemble Chorus 17 PROGRAMME
BRAHMS Ave Maria pour chœur de femmes et orchestre Rhapsodie pour mezzo, chœur d’hommes et orchestre Nänie pour chœur mixte et orchestre ROSSINI Stabat Mater pour solistes, chœur et orchestre
TARIFS DE 10 À 20E
EN CORÉALISATION AVEC LES CORÉADES 2015
LES PETITS DOIGTS QUI TOUCHENT UN SPECTACLE DE GÉRARD BARATON Tout petit déjà, je rêvais de jouer de l’accordéon. Mais ce n’est pas facile de passer du rêve à la réalité quand on vient d’une famille de huit enfants et de parents pas très riches. Et comme disait mon père « un rêve, o s’mérite ! ». Pourtant, ce sont eux, mes parents qui m’ont transmis l’amour de cet instrument. Tous les dimanches matin, j’étais réveillé par les sons de l’accordéon que mon père écoutait à la radio. L’enfant que j’étais est devenu accordéoniste. Mes « petits doigts qui touchent » ont grandi; ils galopent à leur tour sur les boutons de nacre. J’avais sous-estimé à quel point l’accordéon allait m’aider à m’émanciper, me rendre libre et heureux, mais aussi me lier pour toujours à la culture et au souvenir de mes parents.
SORTIE DE RÉSIDENCE & MÉDIATION
K. Burckel
TOURNÉE MOULIN
Tournée Moulin du 21 au 24 octobre
vendredi 16 octobre 20h30 Médiathèque G.-L.-Godeau de Villiers-en-Plaine
QUAND L’OEIL ÉCOUTE DES RENCONTRES AUTOUR DE CONCERTS PROGRAMMÉS AU MOULIN DU ROC. DES CONCERTS À ÉCOUTER ET DE LA MUSIQUE À VOIR ! Le premier rendez-vous : Jean Laurent, musicien et pédagogue, proposera une rencontre autour du concert Lagrima Latina du musicien Jean-Marie Machado. (cf page 11) EN PARTENARIAT AVEC LE SERVICE DES BIBLIOTHÈQUES DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU NIORTAIS (CAN) ET LA RADIO D4B
jeudi 29 octobre 16h00 entrée libre TOURNÉE MOULIN > le mercredi 21 octobre à 20h30, au Moulin du Marais à Lezay > le jeudi 22 octobre à 20h30, à l’Espace Agapit de Saint-Maixent-l’Ecole > le vendredi 23 octobre à 20h30, à la salle des fêtes de Mauzé-sur-le-Mignon > le samedi 24 octobre à 20h30, à la salle des fêtes de Germond-Rouvre
SORTIE DE RÉSIDENCE FLUX TENDU & THE SAFE WORD ÉCRITURE CHORÉGRAPHIQUE FLORENCE CAILLON
TARIF UNIQUE : 7€
DURÉE : 55 MN
Après 11 jours de répétitions, Florence Caillon et son équipe invitent le public du Moulin du Roc à découvrir ce travail de création. Le spectacle abouti sera donné dans notre salle le Mardi 1er mars à 20h30.
Jean-Louis Fernandez
THÉÂTRE
JAZZ Mardi 3 novembre 20h30
Vendredi 6 novembre 19h00*
LAGRIMA LATINA
PLATONOV
DANZAS Jean-Marie Machado : piano, compositions / Simonetta Soro : voix sarde Claudia Solal : voix française / Sofia Ribeiro : voix portugaise Didier Ithursarry : accordéon / Jean-Charles Richard : saxophones Joce Mienniel : flûtes / Francois Thuillier : tuba Séverine Morfin: violon alto / Nicolas Folmer : bugle et trompette Stracho Temelkovski : percussions orientales et mandole Antonio Placer : livret
D’ANTON TCHEKHOV COLLECTIF LES POSSÉDÉS / CRÉATION COLLECTIVE DIRIGÉE PAR RODOLPHE DANA
(...)Héraut discret des musiques méditerranéennes, Jean-Marie Machado ne se met jamais en avant. Et chaque pièce devient alors un prétexte pour permettre à ses musiciens de se lancer dans des solos vibrionnants. L’ouverture grésillante de Lagrima Latina par le tuba de François Thuillier, la splendide intro de Non Son Unha Fotocópia par l’accordéon de Didier Ithursarry ou l’envolée de flûte de Joce Mienniel dans Te Escribo el Mar furent des modèles du genre : seulement suggérés sur disque, ils prennent toute leur ampleur en concert. Au mitan de la soirée, le pianiste en chef reprend la parole pour préciser que la « larme latine » du titre de l’album peut être de tristesse comme de joie. Et pour cause : le melting-pot de langues que propose le programme rappelle à Jean-Marie Machado son enfance au carrefour de différents pays. (...)
Chronique d’un désastre annoncé, avec Emmanuelle Devos, sublime, et le collectif les Possédés, talentueux. C’est une pièce sur les promesses non tenues de la vie. La désillusion y fait place au désespoir, le dégoût de soi au suicide moral, l’ennui à l’attrait de la catastrophe. Tchekhov n’a pas 20 ans lorsqu’il l’écrit, mais on jurerait qu’il en a 100, qu’il a tout lu et tout fumé. Mais non. La vie palpite dans ce groupe d’amis plus ou moins proches, personnage collectif aspiré par le charme délétère de Platonov. (...) Rodolphe Dana ne démontre rien mais laisse vivre les personnages, électrons aussi désunis que désemparés dans un monde où ils ne trouvent pas de place et dont le sens leur est plus caché que jamais. Interprété par le collectif Les Possédés, judicieusement rejoint par Emmanuelle Devos, ce Platonov sans excès d’affect séduit et captive. Laurence Liban L’Express Style, 21 janvier 2015
Et ce que le pianiste réalise avec les langues, il le fait également avec sa musique. Danzas propose un véritable voyage express et éclair entre traditions bigarrées : des envolées orientales, des accents brésiliens, des ornementations andalouses, des éruptions de jazz new-yorkais… Mathieu Durand / LaTerrasse, 11 mars 2015 TARIFS DE 10€ À 26€
TARIFS DE 10 À 32€ * HORAIRE EXCEPTIONNEL EN RAISON DE LA DURÉE DURÉE : 3H30 AVEC ENTRACTE
OCTOBRE 2015
— N° 280 —
MER. 7
JEU. 8
15h30 . 17h . 18h30 . 20h15
16h
15h45 . 20h
17h45
16h15 . 20h30
18h
20h*
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DU 7 AU 13 OCTOBRE
FATIMA VERS L'AUTRE RIVE NI LE CIEL NI LA TERRE LOS HONGOS
SAM. 10
DIM. 11
LUN. 12
16h30 . 18h15 . 20h
18h30
MAR. 13 18h
20h
18h
14h45
20h
18h45
18h*
20h30*
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16h
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20h
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14h30
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16h . 17h
16h . 17h
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MER. 14
JEU. 15
VEN. 16
SAM. 17
DIM. 18
LUN. 19
MAR. 20
18h30
18h
16h30 . 20h30
16h30 . 18h15
16h30 . 19h30
14h15 . 17h15
17h45
L'HOMME IRRATIONNEL
16h15 . 18h . 20h
20h
17h . 19h . 21h
18h . 20h15
17h30 . 20h
18h45 . 20h30
18h15 . 20h15
BROOKLYN
20h30 + débat
16h
18h30*
16h . 20h*
-
-
19h45* 16h30
LE VOYAGE DE TOM POUCE DU 14 AU 20 OCTOBRE
FATIMA
15h
-
-
15h + ciné-goûter
15h
-
14h30 . 16h
-
-
14h30 + ciné-goûter
16h . 18h
15h45
15h
DU 21 AU 27 OCTOBRE
MER. 21
JEU. 22
VEN. 23
SAM. 24
DIM. 25
LUN. 26
MAR. 27
L'HOMME IRRATIONNEL
16h . 20h30*
18h30 . 20h15
17h . 19h15
18h30 . 20h15*
16h* . 18h . 20h
16h . 18h30
18h30 . 20h15
14h30
21h
18h
18h30
20h15
-
LE VOYAGE DE TOM POUCE PHANTOM BOY
ASPHALTE FOU D'AMOUR ELSER PHANTOM BOY DU 28 OCT. AU 3 NOVEMBRE
NOTRE PETITE SŒUR LE BOUTON DE NACRE
C I N É M A
VEN. 9
16h30 . 18h . 19h30 . 21h 16h30 . 18h30 . 20h15
ELSER ASPHALTE P PHANTOM BOY
18h
20h
18h45
14h30
-
20h
16h
18h30 . 20h
18h
20h45
20h
20h30
18h
18h . 20h
14h30
16h15
15h30
16h30
15h30 . 17h
14h30
14h30
MER. 28
JEU. 29
VEN. 30
SAM. 31
DIM. 1 NOVEMBRE
LUN. 2
MAR. 3
18h . 20h15
16h . 20h30
18h45
17h30 . 20h
16h . 18h
18h . 20h15
20h
20h30
18h15
17h . 21h
16h30 . 20h15
18h15
20h30
-
16h
18h30
20h30
18h
20h15
18h30
18h
18h30
20h*
18h30*
14h45
20h*
16h
-
14h30
14h30
15h30
14h30 . 16h
15h . 16h30
-
-
Plein tarif : 7 E
Carte AMDR : 5,50 E
Moins de 14 ans : 4 E
Lundi tarif réduit : 5,50 E
forfait ciné 10 : 45 E
ER
BOY
* séance précédée d’un court-métrage TARIFS CINÉMA 9 BD MAIN
79000 NIORT
Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30 www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.fr Rédaction et choix des textes : Jacques Morel, Marc Lanel Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.
Carte JMDR (-26 ans) et carte RMDR : 4,50 E
Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai Conception graphique : BANG / Réalisation :S. Bourdin / Imprimé sur les avec les labels «Recherche et Découverte» et «Jeune Public» et labellisées presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 6000 ex. Europa Cinemas. Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai Moulin du Roc est adhérent deJeune l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC avec lesLelabels Recherche et Découverte, Public et Patrimoine et répertoire. Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC, de l’Agence du Court-Métrage. I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167 I.S.S.N.1161 - 7799 . Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167